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La France vit-elle aux crochets de l’Allemagne ?

La France vit-elle aux crochets de l’Allemagne ?
La France fait-elle les poches de l’Allemagne depuis 20 ans ? A travers cette nouvelle chronique, le groupe Mars rappelle que l’Allemagne est le grand vainqueur de l’introduction de l’euro avec 1893 milliards supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017. Par le groupe de réflexions  Mars*

 

Un article qui mérite d’être lu mais aussi contesté par son caractère un peu trop partisan teinté de nationalisme. Le groupe Mars paraît plus compétent pour analyser la politique de défense. En la circonstance, il fait l’impasse sur le fait que sans l’Euro, la France aurait connu sans doute plusieurs dévaluations et une perte de pouvoir d’achat d’au moins 20 %. Une dévaluation toujours payée davantage par les moins favorisés via l’inflation. NDLR

« Il n’y a pas besoin d’être professeur d’économie pour comprendre qui fait les poches à qui quand on enregistre avec un partenaire un solde commercial structurellement déficitaire… depuis plus de vingt ans » (Le groupe Mars).

A l’heure où cette chronique sera publiée, les urnes auront rendu leur verdict. Quoi qu’il en soit, n’ayant pas vocation à commenter l’actualité, le groupe Mars souhaite inscrire ses analyses dans le temps long et traiter le fond des sujets plutôt que « l’écume des jours ». Tout juste constatera-t-il qu’il ne sert à rien de nier certaines évidences. Si aujourd’hui un ancien groupuscule d’extrême-droite est à la porte du pouvoir, la faute est entièrement celle de ses adversaires politiques, qui lui ont abandonné leur électorat en oubliant deux grands marqueurs historiques de la gauche : le progrès social et la nation.

Ce ne sont pas les gens qui « votent mal », c’est l’offre politique qui se révèle inadaptée aux attentes des électeurs. Donnez-leur la sécurité et l’espoir d’un progrès pour eux-mêmes et leurs enfants dans le cadre naturel de la nation française (le seul patrimoine de ceux qui n’ont rien, disait en substance Jaurès), et ils cesseront de jouer avec le feu en donnant leur suffrage à des partis infréquentables.

La France fait-elle « les poches de l’Allemagne »
Cela commence par dire la vérité aux électeurs, notamment sur la cause de la diminution de leur pouvoir d’achat. Et pourtant, lors de la campagne électorale que nous avons vécue, certains commentateurs de l’actualité politique sur les plateaux de télévision, souvent journalistes de profession, n’ont pas hésité à proférer les plus grossières contre-vérités pour tenter de justifier un discours de plus en plus inaudible. Ainsi, en guise de commentaire d’une déclaration controversée du chancelier allemand interprétée comme une tentative d’intrusion dans la campagne électorale française, certains affirment de manière péremptoire et sans aucune explication que « cela fait vingt ans que la France fait les poches de l’Allemagne ».
Il s’agit d’un mensonge grossier que quelques chiffres officiels suffisent à dénoncer. D’abord, interrogeons-nous sur ce qu’a voulu dire le commentateur. L’expression triviale « faire les poches » signifie dans un registre plus élevé « commettre une indélicatesse », autrement dit dérober. Comment la France pourrait-elle voler l’Allemagne, dans un système européen régi par le droit ? Mystère.

Faut-il rappeler que c’est bien l’inverse que notre pays a subi sous l’emprise de la violence allemande au XXe siècle, et que l’Allemagne n’a jamais « payé » à la hauteur de ses prédations ? Dans un souci d’apaisement, les Anglo-américains ont contraint les Français à renoncer aux réparations prévues dans le traité de Versailles de 1919. Et l’Allemagne détruite, occupée puis reconstituée à partir de 1949 a réglé sa dette morale « pour solde de tout compte » à hauteur de montants forfaitaires sans commune mesure avec l’ampleur des pillages commis dans toute l’Europe par les troupes d’occupation du IIIe Reich.

Alors, est-ce que le commentateur a voulu dire que l’Allemagne finançait volontairement la France ? Bigre, ce serait un vrai scoop ! Examinons la question plus précisément. Est-ce que le contribuable allemand finance quoi que ce soit en France par ses impôts ? Dans un cadre bilatéral, cela peut arriver de manière tout à fait marginale à l’occasion du cofinancement de projets scientifiques par exemple, et le plus souvent à titre de réciprocité.

Dans le cadre européen, il est vrai que l’Allemagne est le principal contributeur aux dépenses de l’UE et que la France reçoit de l’UE deux milliards de plus que l’Allemagne chaque année. Mais la France est aussi le deuxième contributeur net aux finances de l’UE, à hauteur d’un peu moins de dix milliards d’euros ces dernières années, quand les Allemands paient deux fois plus. Autrement dit, il est vrai que la France « gagne » deux milliards de plus que l’Allemagne chaque année dans ses relations financières avec l’UE et qu’elle « cotise » moins, mais la France reste malgré tout très déficitaire dans ses relations financières avec l’UE. Ce solde négatif a d’ailleurs quasiment doublé depuis 2017, en partie à cause du départ de cet autre financeur net qu’était le Royaume-Uni, mais pas seulement. Le Brexit a pour cause première en effet le sentiment (basé sur des faits réels) de cotiser à perte pour l’UE sans contrepartie financière ni commerciale.

Qu’en est-il en France et en Allemagne ? En contrepartie d’un solde annuel négatif d’environ vingt milliards par an, l’Allemagne bénéficie à plein des avantages du marché unique, par trois canaux principaux : un solde commercial très excédentaire dans l’UE (dont près de 9 milliards rien qu’avec la France), le développement d’un réseau de sous-traitance à bas coût (dont l’intégration de l’Ukraine va encore améliorer le rendement) et la possibilité d’imposer les normes de ses propres industriels (voire d’obtenir des dérogations quand les normes ne lui conviennent pas comme pour la fin des moteurs thermiques).

De son côté, en contrepartie d’un solde négatif de près de dix milliards, la France ne bénéficie pas des mêmes avantages du marché unique, à commencer par un solde commercial déficitaire dans l’UE de plus de cinquante milliards d’euros en moyenne sur les deux dernières années. Pour le reste, si la France est moins habile que l’Allemagne, ce n’est pas la faute des Allemands…
Mais il n’y a pas besoin d’être professeur d’économie pour comprendre qui « fait les poches » à qui quand on enregistre avec un partenaire un solde commercial structurellement déficitaire… depuis plus de vingt ans. La monnaie unique n’est d’ailleurs pas pour rien dans ce résultat, voulu, la faute à la négociation, avant d’entrer dans l’euro, d’une parité conçue pour favoriser une Allemagne alors affaiblie par la nécessité d’intégrer les Länder de l’Est.

L’euro a été construit sur le mark allemand comme une monnaie forte, ce qui ne fonctionne pas avec la spécialisation d’une grande partie de l’économie française qui est, de ce fait, trop chère en coûts pour une valeur ajoutée insuffisante et une trop faible différenciation des offres concurrentes. Hormis l’aéronautique et la défense, l’industrie française a donc été très pénalisée par l’acceptation des critères allemands de l’euro, qui servaient leurs intérêts. Ainsi la part de l’industrie dans l’économie française a été divisée par deux depuis l’adoption de l’euro.

A l’inverse, quoi qu’en disent les Allemands, la présence de la France a évité que le cours de l’euro ne soit plus élevé encore, car cela aurait dû être le cas si sa valorisation avait été fondée uniquement sur l’économie allemande. Ainsi, paradoxalement, la France a subventionné la compétitivité prix de l’économie allemande.
Selon une étude publiée en 2019 du très sérieux think tank allemand CEP, Centre de Politique Européenne, d’inspiration libérale, c’est bien l’Allemagne qui est le grand vainqueur de l’introduction de l’euro, avec 1893 milliards d’euros supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017, soit un gain de 23.116 euros par habitant. Les Néerlandais ont gagné presque autant (21.003 euros). D’après Matthias Kullas, l’économiste du CEP, l’Allemagne s’est appuyée sur la stabilité de l’euro, dans la continuité du Deutsche Mark, pour exporter ses produits de haute valeur ajoutée.

« Si l’Espagne et la Belgique n’ont pas trop vu baisser leur PIB par habitant (- 5031 et – 6370 euros), les Portugais ont plus fortement souffert de la monnaie unique (-40 604 euros par personne). Et les deux pays les plus négativement affectés sont la France et l’Italie, qui ont perdu respectivement 3591 et 4325 milliards d’euros sur 20 ans, soit 55 996 euros par Français et 73 605 euros par Italien. Le bilan global semble donc, à l’échelle de l’économie européenne, plutôt négatif », commente Le Figaro au printemps 2019.

En ce qui concerne les deux principaux perdants, le CEP mentionne l’importance d’un outil de politique économique que l’adoption de l’euro a rendu impossible : la dévaluation. Le Figaro poursuit : « Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la France et l’Italie avaient en effet eu plusieurs fois recours à la dévaluation du franc et de la lire, pour soutenir leur compétitivité. Une pratique aux avantages et revers nombreux, utilisée pour la dernière fois en France en 1986, justement pour rééquilibrer la valeur du franc par rapport au mark allemand, et défendre les entreprises exportatrices. Depuis l’usage de la monnaie unique, les gouvernements des deux pays n’ont plus la possibilité de dévaluer, et selon le CEP, n’ont pas engagé les réformes qui leur auraient permis de rendre l’économique plus efficace, et de bénéficier de l’euro. »

En conclusion de son scoop, le journaliste du Figaro veut rassurer son lectorat : « Au lieu de conseiller à la France de reprendre le contrôle de sa monnaie, et donc de précipiter la fin de la monnaie unique, le think tank souligne plutôt l’importance d’engager des améliorations structurelles sur l’économie et l’État : « des réformes structurelles sont nécessaires maintenant ». Jusqu’à donner un avis très personnel sur la politique économique française : « pour profiter de l’euro, la France doit suivre avec rigueur la voie de la réforme du président Macron », conclut l’étude. »
L’ironie de cette conclusion prend tout son éclat cinq ans plus tard. On peut le déplorer, mais la démocratie française a ceci de regrettable que la volonté des citoyens est censée prévaloir sur l’opinion des experts et des politiciens allemands qui s’expriment pour le bien de notre pays.
Notons que la méthode retenue par le think tank allemand consistait à imaginer une évolution du PIB pour chaque pays, dans l’hypothèse où l’euro n’aurait pas existé. Les projections ont été réalisées en récréant virtuellement des trajectoires économiques à l’aide d’algorithmes, eux-mêmes basés sur les données de pays hors zone euro. La courbe de PIB de la France entre 1999 et 2017 se présente ainsi, en bleu avec l’euro, et en orange, une projection sans l’euro. La surface entre les deux courbes représente exactement la perte de pouvoir d’achat des Français, qu’il faudrait corréler avec le gain pour les Allemands. Alors, depuis 20 ans, qui a fait les poches à qui ?

Ajoutons pour mémoire que les mécanismes européens semblent fonctionner à sens unique : verboten für Dich, sehr gut für mich (interdit pour toi, très bon pour moi). C’est typiquement le cas des aides d’État, dont l’Allemagne a le quasi-monopole en Europe (à hauteur de 1,5% de son PIB), sans doute en toute légalité. De même, le trop fameux Semestre européen, qui est aux « pays du Club Med » ce que le Père Fouettard était aux enfants dissipés, permet aux Allemands de signifier aux Français, via l’UE, que leurs ambitions militaires sont déraisonnables car ils n’ont plus les moyens de les financer.

Enfin, alors que l’industrie allemande gagnait à l’Est de l’UE, avec les élargissements successifs, à la fois des parts de marché et une sous-traitance à bas coûts, le tout financé par les fonds européens auxquels la France (et l’Italie) cotisait à perte, la France ne cessait de se désindustrialiser et de s’appauvrir. La carte (Eurostat) des perspectives de croissance en Europe ci-dessous est à superposer avec le vote en faveur du RN.

On observera incidemment que l’Allemagne gagne sur tous les tableaux : le vote extrémiste tend à marginaliser non seulement les eurodéputés français, mais aussi la position de la France dans l’ensemble des institutions européennes. D’où une influence de la France dans l’UE en déclin, et pour tout dire, quasiment nulle aujourd’hui.
Reste la question des taux d’intérêt. Le fait de rembourser ses créanciers en euros permet il est vrai à la France d’emprunter à un taux moins élevé que si elle devait le faire en francs. Mais cela ne signifie pas pour autant que les Allemands financent cet avantage en aucune façon. Au contraire, les marchés financiers discriminent toujours les emprunteurs en fonction de la qualité de leur signature et le taux auquel le Trésor français emprunte reste supérieur à celui pratiqué vis-à-vis de l’Allemagne. En fait, la monnaie unique n’a pas grand-chose à voir avec cette pratique : ce que le créancier observe, ce n’est pas l’apparence de la monnaie, mais la capacité de remboursement en termes réels, c’est-à-dire à la fois effective et dans une monnaie aussi peu dévalorisée que possible. Mais qu’il se rassure, le contribuable allemand n’est en rien concerné par le remboursement des emprunts français.

C’est bien pourquoi l’Allemagne refuse toujours de développer les capacités d’emprunt de l’UE en tant qu’institution. Cela a encore été le cas lors du dernier Conseil du 26 juin à propos des « Euro-Bonds » pour la défense. Car alors le risque existerait que d’autres « fassent les poches » du contribuable allemand en lui demandant de rembourser des dettes consenties pour financer les dépenses des autres. Mais ce n’est pas le cas actuellement, sauf pour le plan de relance post-Covid, très encadré par les règles budgétaires européennes. S’il existe en France une tentation de « faire les poches » de l’Allemagne, c’est par ce biais. Et le plus grand promoteur de cette fuite en avant n’est autre que le Président français. Mais si Mme Von Der Leyen a été nommée à la présidence de la Commission européenne en dépit de son triste bilan à la tête de la Bundeswehr, et reconduite en dépit de son triste bilan à la tête de la Commission, c’est précisément pour éviter cela.

Signalons incidemment dans le domaine de la défense l’instrument étrange qu’était la « facilité européenne pour la paix » (FEP), financé par des contributions volontaires des États participants assises sur leur richesse nationale. Si certains pays comme la Pologne ont profité des largesses de la FEP, non encadrée par les règles financières de l’UE, pour « faire les poches » des autres, la France, en tant que deuxième contributeur, était plutôt, avec l’Allemagne et l’Italie, du côté des victimes de l’indélicatesse, à hauteur de près de deux milliards d’euros. Un solde négatif qui s’ajoute donc à la contribution nette de la France à l’UE.

En un mot, que le Chancelier se rassure : ses meilleurs alliés en matière d’orthodoxie budgétaires sont en France les partis souverainistes. L’Allemagne aurait en effet beaucoup à perdre à financer les autres États au sein d’une Europe fédérale. Elle aurait alors effectivement l’impression de se faire « faire les poches ». Alors, pourquoi s’inquiète-t-il ?
Ce n’est pas faire preuve de germanophobie que constater que la France n’a pas en l’Allemagne un partenaire fiable et compréhensif. Au contraire, indépendamment de la froideur des relations entre Scholtz et Macron, force est de constater que l’Allemagne pèse de tout son poids en Europe pour aller contre les intérêts français, qu’il s’agisse par exemple d’inscrire le nucléaire dans la liste des énergies décarbonnées, d’investir dans le New Space ou de tenir ses engagements dans les projets de défense conjoints.

La raison est peut-être à trouver dans la boutade selon laquelle les Français respectent les Allemands mais ne les aiment pas, quand les Allemands aiment bien les Français mais ne les respectent pas.

Plus prosaïquement, l’Allemagne de la chancelière Merkel (et de son successeur) a trop profité de l’affaiblissement de la France en Europe depuis vingt ans pour souhaiter rééquilibrer la relation franco-allemande. C’est pourtant une nécessité absolue pour quiconque croit à un projet européen de long terme. Sans quoi le décrochage de la France risque d’emporter dans sa chute toute la construction européenne.

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(1) Tous les chiffres sont issus des données officielles les plus à jour publiées par les administrations de Bercy : https://www.budget.gouv.fr/documentation/file-download/22029 et https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2024/02/07/rapport-2024-sur-le-commerce-exterieur-de-la-france

(2) Cf. parmi nos précédentes chroniques : De quoi la France bénéficie-t-elle en « juste retour » de sa générosité envers l’Union européenne ? et La France, seul pays à s’enfoncer dans un déficit commercial abyssal avec ses partenaires de l’UE

(3) Selon une étude allemande, l’euro aurait particulièrement nui aux Français (lefigaro.fr) ; l’étude en allemand «20 ans d’euro: perdants et gagnants, une enquête empirique» se trouve sous le lien : cepStudy

(4) https://www.latribune.fr/opinions/quelle-strategie-pour-renforcer-l-influence-de-la-france-dans-l-ue-940527.html

(5) Cf. l’une de nos précédentes chroniques : Comment les Français financent l’effort de guerre polonais et l’industrie de défense extra-européenne

(6) Cf. https://www.latribune.fr/opinions/elections-allemandes-que-restera-t-il-des-cinq-programmes-d-armement-emblematiques-de-2017-892845.html et https://www.latribune.fr/opinions/l-avenir-de-la-defense-de-la-france-a-tout-a-perdre-dans-le-scaf-2-2-936113.html

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* Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

Inflation : « grave, si elle s’installe » ! Monsieur de Lapalisse (Banque de France)

Inflation : « grave, si elle s’installe » !Monsieur de Lapalisse (Banque de France)

Comme nombre d’experts et de représentants des institutions gouvernementales, le gouverneur de la Banque de France n’est pas à une contradiction près. En 2022 il prévoyait que l’inflation devait nettement se tasser en 2023. Puis il a repoussé l’échéance comme la plupart des experts à la moitié de l’année 2023. Maintenant il se demande si cette inflation ne va pas se prolonger encore et finalement prendre un caractère structurel. La vérité sans doute ce que cette inflation va se faire sentir. Première observation d’abord elle ce cumul il y a eu l’inflation de 2022 et celles de 2023 soit un cumul de l’ordre de 13 %. L’inflation va peut-être reculer mais sûrement pas les prix c’est-à-dire que l’inflation accumulée va demeurer. Il s’agit en effet d’une inflation structurelle bien installée et qui en dépit de la baisse des matières premières et de l’énergie ce maintien et va ce maintenir.

Quant au caractère de gravité du maintien à intégrer au niveau des prix, c’est une vérité de Lapalisse d’autant que le revenu des ménages parallèlement n’augmente pas et donc recule en euro constant par rapport à l’inflation.

Le gouverneur de la Banque de France a rencontré lundi Emmanuel Macron pour lui remettre sa «Lettre annuelle au président», Une lettre qui pourrait être écrite par Monsieur de Lapalisse et qui montre que les experts sont un peu comme les médecins de Molière volubile en commentaire mais bien peu pertinents.

Faut-il s’inquiéter de la persistance de l’inflation ( dans le Figaro)?

François VILLEROY DE GALHAU. – L’inflation, c’est une maladie économique et sociale ; il faut bien en identifier les symptômes pour en trouver les bons traitements. Quand elle est réapparue en Europe, à l’automne 2021, elle était d’abord due à des chocs d’offre importés sur le coût de l’énergie et des produits agricoles. Notre «Lettre» explique comment ces phénomènes se réduisent: c’est déjà le cas pour l’énergie et ce devrait l’être au second semestre pour l’alimentation car les prix agricoles mondiaux commencent à baisser. Mais ces chocs se sont entre-temps diffusés à l’ensemble de l’économie, et l’inflation a donc changé de nature: elle risque d’être plus persistante…

Sans autre commentaire !

Sondage Élisabeth Borne à Matignon: Elle n’incarne pas le changement annoncé par Macron pour 60 %

Sondage Élisabeth Borne à Matignon: Elle n’incarne pas le changement annoncé par Macron pour 60 %

 

 

. Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, La nomination d’Élisabeth Borne ne correspond pas, pour 57% des sondés, au virage annoncé par Emmanuel Macron pour son second quinquennat. Il est clair pour les Français que Macron a choisi une première ministre assez transparente pour pouvoir gouverner seul.Seules 41% des personnes interrogées jugent que ce choix est le signe que le président veut diriger le pays différemment que lors de son premier mandat. Les sympathisants du Rassemblement national (78%), Reconquête! (74%) et de la France insoumise sont les plus nombreux à estimer que la nomination de l’ex-ministre de la Transition écologique s’inscrit dans la continuité du premier quinquennat. Sans surprise, 96% des partisans de Renaissance (anciennement LREM) jugent au contraire qu’elle marque un changement.

 

 

Politique-Pourquoi l’affaire McKinsey est-elle un scandale d’État ?

Pourquoi l’affaire McKinsey est un scandale d’État ?

 

Le Sénat a découvert les dépenses invraisemblables de recours à des sociétés de conseil comme McKinsey. Rien que pour l’année 2021, on a consacré 1 milliard pour les seules dépenses de McKinsey. Qui au demeurant en plus ne paierait pas d’impôts ! En tout cas pas suffisamment.

L’affaire est grave si l’on en juge par la fébrilité du président de la république qui a dit ne pas craindre la justice. L’affaire sera traitée de manière également judiciaire suite à la plainte du Sénat.

Le gouvernement argumente en considérant que la France n’est pas le pays qui dépense le plus en matière de conseil. Le problème c’est que parallèlement la France a l’appareil administratif le plus important en Europe voire au monde. La France qui en même temps détient la plus grande école de gestionnaires de l’État avec notamment l’ENA. En clair il ne manque pas de directions,  d’observatoires, de commissions de contrôle , de mission de vérification financière. Des milliers et des milliers d’emplois sont consacrés à ces tâches.

On se demande comment on a pu atteindre une telle facture. En moyenne en effet le coût d’une journée d’un expert se situe selon les cas entre 1000 et 3 000 € par jour. Pour atteindre 1 milliard de dépenses, il aurait fallu mobiliser une armée d’experts consultants, sans doute autour de 10 000.  Comme c’est probable les marchés ont été sur évalués et un retour financier est venu affecter les ressources de partis politiques impliqués comme donneurs d’ordre indirects.

Matériellement il est impossible d’atteindre un tel niveau de dépenses. On peut légitimement s’interroger à la fois sur l’incompétence mais aussi sur le caractère frauduleux de ses dépenses. Surtout quand on mesure l’efficacité des recommandations de ces cabinets de conseil. Les centaines et même les milliers de hauts fonctionnaires qui commandent ces études font preuve à la fois d’incompétence et d’irresponsabilité.

Le pouvoir politique, lui arrose ces cabinets de conseil dont l’objectif est moins de proposer des réformes que de brosser dans le sens du poil les tendances libérales du gouvernement. Accessoirement aussi de favoriser la promotion électorale des pseudos réformes. Un seul exemple l’espace santé de la sécurité sociale qui constitue une véritable escroquerie. Un objectif dont on vante partout l’intérêt mais qui concrètement est complètement vide. Personne n’a en effet prévu qui et comment doit être rempli cet espace bidon recommandé sans doute par les scientistes experts de McKinsey et  autres. Même chose concernant le grand débat national qui a coûté une fortune et dont on n’a même pas été capable de tirer une synthèse cohérente accessible.

On s’était déjà interrogé sur les conditions de financement de la campagne de Macron en 2017 avec notamment ses relations un peu sulfureuse entre le pouvoir, Alstom et General Electric. Une affaire qui a été pratiquement enterrée comme pratiquement toutes celles concernant le gouvernement. L’affaire McKinsey pourrait bien être de même nature et révéler non seulement le caractère délictueux mais aussi l’incompétence et irresponsabilité aussi du gouvernement.

Mère de famille brûlée : «Elle voulait vivre comme une Française»

Mère de famille brûlée : «Elle voulait vivre comme une Française»

Un véritable drame produit du conflit de civilisations. Le Figaro rappelle l’histoire tragique de ce couple .

 

Originaire d’un petit village en Algérie, Chahinez B. avait rencontré Mounir B. par le biais de sa belle-sœur, en 2015. Cette dernière avait présenté Chahinez à son agresseur alors que celui-ci était venu passer des vacances en Algérie, indique au Figaro une source policière. Mère de deux enfants âgés aujourd’hui de 12 et 7 ans et issus d’un premier mariage, Chahinez rêve alors de partir vivre en France avec Mounir, «de nationalité française», précise la même source. Né en Algérie en 1976, Mounir B. a obtenu la double nationalité française et était employé en contrat de CDI comme maçon en France depuis 2009, où il s’était installé en 1999 après avoir fait de nombreux allers-retours avec l’Algérie, a précisé la procureure. Il s’était marié une première fois en 2000 avec une jeune femme de nationalité française, avec qui il a eu trois enfants. Le couple a divorcé en 2015. Arrivée en France en 2016, Chahinez obtient la nationalité française après son mariage avec Mounir B. et de leur union naît, en 2016, un petit garçon, Saïd.

La ministre du Logement pour la mixité mais pas pour elle !

La ministre du Logement pour la mixité mais pas pour elle !

 

La ministre, produit de la bourgeoisie et de l’ENA qui prône à tout vent la mixité sociale ne l’applique pas pour elle-même révèle le Figaro. Emmanuelle Wargon vit à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne (94). Une ville cossue où les prix peuvent dépasser allégrement les 10.000 euros le m² car située à proximité de Paris. La ministre y possède d’ailleurs une maison de 150 m², estimée à 1,5 million d’euros, selon sa déclaration de patrimoine.

Pire, Saint-Mandé, ville d’une vingtaine de milliers d’habitants, est un des plus mauvais élèves du département avec 11,5% de HLM, selon le dernier bilan triennal de la loi SRU publié en janvier dernier par le gouvernement. «On est passé au-dessus des 12% depuis», précise Julien Weil, nouveau maire de Saint-Mandé, élu l’été dernier. Seules 5 des 21 communes du Val-de-Marne soumises à la loi SRU font moins bien. Saint-Mandé fait d’ailleurs partie des 280 communes carencées, qui n’ont pas atteint leur objectif.

Évidemment entre l’élite qui vit dans de beaux quartiers et la population, le doute s’installe quand à la sincérité de propos en contradiction totale avec les pratiques. Finalement la tare classique des milieux politiques.

 

Terrorisme: Pourquoi la France est-elle une cible facile ?

Terrorisme: Pourquoi la France est-elle une cible facile ?

 

Il y a sans doute plusieurs facteurs explicatifs pour comprendre pourquoi certains pays islamiques ont pris la France comme cible. Certains expliquent que la France est en pointe en matière de démocratie dans le monde et que cette démocratie vient contrarier l’idéologie autoritaire islamiste en vigueur dans nombre de pays musulmans.

 

D’autres pays ne sont pas moins démocratiques. Si la France constitue une des cibles principales du terrorisme islamiste, c’est surtout en raison du décalage entre son discours et son action. En clair, la France est d’une faiblesse coupable. En effet, Macron,  lui aussi pour redorer son image au plan intérieur, ne cesse d’être en pointe sur les questions internationales sur lesquels en réalité il a peu de prise.

 

Ainsi on voit bien aujourd’hui l’impossible position dans laquelle se trouve la force barkhane  au Mali où le pouvoir militaire actuel négocie avec les terroristes dans le dos de la France. Même faiblesse en Libye, en Syrie ou face aux Turcs. En Libye comme en Syrie,  la France a été mise hors jeu. Au Liban, Macron a voulu imposer son plan de redressement du pays avec la mise à l’écart de la classe politique. Un échec total aussi puisque le nouveau premier ministre est un cheval de retour.

 

En Europe, Macron se considère comme le leader politique mais dans les faits il n’obtient strictement rien car c’est évidemment l’Allemagne et Merkel qui discrètement décident des principales orientations. La France parle mais l’Allemagne agit par exemple à propos du conflit entre la Turquie et la Grèce en Méditerranée ou encore sur le brexit.  

 

La vérité, c’est que la France est faible, que son président est faible et que la politique française se résume à des bavardages médiatiques sans effet géopolitiques positifs . La politique de sécurité intérieure est indigente ,elle permet en même temps le développement de l’islamisme et de l’économie de drogue.

 

La politique étrangère est tout aussi inconsistante puisqu’on est incapable de fermer les frontières ou d’imposer des sanctions économiques à ceux qui nous attaquent. La responsabilité en incombe à toute une classe politique depuis 30 ou 40 ans mais Macron porte une responsabilité particulière avec son verbe haut que contredit la faiblesse de son action voire sa couardise. Un seul exemple, ce service national qui devait être rétabli qui en définitive n’est pas obligatoire, pas militaire, pas même utile alors qu’il devait concerner une grande partie de la jeunesse justement pour permettre me brassage démocratie et l’appropriation des valeurs républicaines.

 

La mollesse de Macron dans tous les domaines ( économique, social, sécuritaire, sanitaire ou encore environnemental- voir à cet égard la comédie de la convention dite citoyenne)  constitue une véritable catastrophe pour le pays radicaux islamistes  qui se font un plaisir de marcher sur ce ventre mou.

Fête de la musique: est-elle vraiment une priorité ?

Fête de la musique:  est -elle vraiment une priorité ?

 On sait que pour apaiser la colère des Romains, la solution était de leur proposer du pain et des jeux. En France, on semble reprendre la recette magique. Pour le pain ,il y aura quelques primes pour les plus pauvres, les fonctionnaires aussi pour le personnel soignant. Ces primes ne permettent pas cependant un relèvement pérenne du pouvoir d’achat et les infirmières françaises continueront d’être rémunérées moitié moins que les infirmières allemandes.

La promesse se centre sur les jeux avec l’annonce de la tenue de la fête de la musique le 21 juin. Une fête indiscutablement innovante, populaire , l’initiative a même été reprise dans le monde entier. Alors qu’on s’interroge encore sur les conditions de reprise d’un tourisme qui est en train de mourir, l’annonce de la fête de la musique n’était sans doute pas vraiment prioritaire.

On aurait pu d’ailleurs attendre de vérifier l’hypothèse d’une seconde vague Coronavirus avant de prendre position. On aurait pu également reporter cette fête d’un mois ou deux. Il semble bien que dans ce gouvernement chaque ministère tente de se singulariser pour apporter sa pierre au grand vide politique et existentiel qui le caractérise. Pourquoi pas aussi annoncer dès maintenant la reprise de tous les championnats sportifs professionnels.

Ce serait aussi prématuré et incohérent que l’annonce de la fête de la musique ou évidemment les mesures de distanciation seront bien difficiles à observer. Heureusement certaines danses modernes permettent aux partenaires de s’éloigner (voir même d’ignorer totalement la manière dont chacun danse). Il y avait sans doute d’autres priorités y compris sauver des activités artistiques en grand péril  . Les déclarations du ministre sur le flou de l’opération paraissent vraiment désarmantes :

“On fêtera la musique le 21 juin, ça c’est sûr, parce que c’est dans l’identité de nos compatriotes”, a-t-il dit. “Il y aura un grand rendez-vous de musique”, a-t-il ajouté, soulignant que l’audiovisuel et le secteur de la musique étaient mobilisés autour de ce rendez-vous annuel créé il y a près de quarante ans.

“Alors jusqu’où on pourra l’organiser ‘en présence’, en physique, c’est ce qu’on est en train de regarder”, a poursuivi le ministre de la Culture.

“On essaie de préparer quelque chose qui puisse permettre y compris dehors, à l’extérieur, de pouvoir organiser des événements mais pour nous la limite, c’est de ne pas prendre le risque d’avoir des regroupements ou des brassages de population trop importants”, a-t-il ajouté.

Le plan de déconfinement lancé en début de semaine interdit les rassemblements en public de plus de dix personnes jusqu’au 2 juin. Les événements rassemblant plus de 5.000 personnes sont pour leur part interdits jusqu’en septembre.

Concernant les salles de cinéma, fermées depuis le 14 mars dernier à minuit comme les cafés, les restaurants et les commerces non essentiels, le ministre de la Culture a évoqué une réouverture au début de l’été, là encore dans le respect de nouvelles normes sanitaires en cours d’élaboration.

BCE : Christine Lagarde n’y connaît rien, mais elle est compétente !

BCE : Christine  Lagarde n’y connaît rien, mais elle est compétente !

 

 

Après Macron lui-même, c’est au tour de  la secrétaire d’Etat française aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin,  de monter au créneau pour défendre la crédibilité de Christine Lagarde à la banque centrale européenne. Il est vrai que sa nomination a constitué une certaine surprise. D’abord parce qu’elle  n’est pas banquière centrale ensuite parce qu’elle n’est même pas économiste. Il faut dire que Christine Lagarde a atterri un peu par hasard au poste de ministre de l’économie avec Sarkozy puis à  celui de directrice du fonds monétaire international. Elle doit surtout sa carrière aux frasques de Strauss-Kahn que la France tenait absolument à remplacer par un autre Français. On n’a pas choisi Christine Lagarde pour ses compétences mais essentiellement parce qu’elle parlait un excellent anglais. Certains objecteront que lors de la grande crise financière elle a participé au sauvetage général. Chacun sait qu’en réalité c’est Sarkozy qui a traité lui-même ce difficile dossier.  La secrétaire d’Etat aux affaires européennes, ancienne lobbyiste, défend cependant Christine Lagarde. “Quand Christine Lagarde résout des crises dans le monde, c’est avec les banquiers centraux”, l’a-t-elle déclaré. On se demande bien de quelle crise elle parle ! Peut-être de  celle de la Grève que le FMI a failli tuer !  “C’est un procès d’intention”, a encore dit la secrétaire d’Etat. “J’ai toute confiance et je pense qu’elle surprendra beaucoup de monde justement en étant capable de porter aussi une voix, qui certes est de la politique monétaire mais c’est aussi de la politique économique et c’est extrêmement politique.”Une remarque qui n’est pas fausse mais comme tout est politique, l’argumentaire peut permettre de nommer n’importe qui dans n’importe quel poste.

Nathalie Loiseau sur une liste d’extrême droite : elle ne savait pas !

Nathalie Loiseau sur une liste d’extrême droite : elle ne savait pas !

 

 

Difficile de croire que Nathalie Loiseau, tête de liste la république en marche aux européennes ignorait  qu’elle avait figuré sur une liste syndicale d’extrême droite lorsqu’elle était à Sciences-Po Paris. Pourquoi ? Tout simplement c’est normalement l’un des objets de Sciences-po que d’étudier la politique. Nathalie Loiseau s’est présentée en 84 sous l’étiquette de l’UED, un syndicat issu du Groupe union défense (GUD) prônant l’union des droites, a révélé lundi le site d’information Mediapart. Or le GUD était clairement un mouvement d’extrême droite et il a été par la suite interdit. On ne peut pas reprocher à l’intéressée  d’avoir évolué depuis 35 ans. On peut se souvenir que certains responsables politiques ont par exemple soutenu clairement des régimes de dictature dans leur jeunesse (Staline, Mao, Pol Pot) avant de virer au centre-gauche même à droite. Par contre, on peut difficilement admettre le type de défense qu’elle adopte. Comment peut-on imaginer qu’un étudiant en quatrième année de Sciences-po (pour préparer l’ENA) ignore l’orientation idéologique d’une liste syndicale marquée à l’extrême droite. Son cabinet il y a quelques mois avait d’ailleurs indiqué que sa figuration sur la liste du GUD n’existait pas ! Peut-être l’intéressée n’a-t-elle jamais eu de vraies convictions extrémistes mais on se demande alors comment elle a pu atterrir comme candidate syndicale d’extrême droite.  Elle a expliqué au site d’information avoir été “approchée pour participer à une liste qui voulait accentuer le pluralisme à Sciences-Po, et qui cherchait des femmes” et ne s’est pas “plus que cela intéressée à cette liste”. “J’aurais sans doute dû regarder de plus près de quoi il s’agissait”, a-t-elle dit à Mediapart. Si on peut difficilement mettre en cause les engagements actuels de la tête de liste de la république en marche par contre on peut s’interroger sur la pertinence de son argumentation.

Grand Débat: «La confiance ne se décrète pas, elle se construit» (pour Cécile Blatrix)

Grand Débat: «La confiance ne se décrète pas, elle se construit» (pour Cécile Blatrix)

Cécile Blatrix, professeur de sciences politiques à AgroParisTech conteste les conditions de gestion du grand débat entre parenthèse interview du Figaro

 

 

Quels éléments nouveaux peut-on identifier dans la manière dont l’exécutif a mis en place le grand débat national?

 

.-La démarche est inédite et difficile à situer. Si on la positionne par rapport au débat public tel qu’il est pratiqué depuis plus de vingt ans par la Commission nationale du débat public (CNDP présidée par Chantal Jouanno, ndlr) on constate que, au-delà de la méthodologie et des outils qu’elle a mis en place, ses recommandations n’ont été reprises que très partiellement dans ce «grand débat». Au contraire, on observe une volonté de s’affranchir des formes et principes pourtant bien établis par la CNDP: ne fermer aucun sujet de discussion, clarifier les modalités de prise en compte des contributions au débat… Tout ceci est bien souligné dans le rapport relatif à la mission d’accompagnement et de conseil que la CNDP a rendu le 11 janvier dernier. Pour l’instant, on a l’impression d’un portage très politique de ce débat national et l’on peut s’étonner qu’il ait pu démarrer alors même que son pilotage comme les conditions de son impartialité étaient encore très flous.

Si le chef de l’État s’implique personnellement en s’appuyant sur la légitimité de maires issue du suffrage universel, n’est-ce pas une garantie suffisante d’impartialité?

Inscrire le débat à l’échelon local en reconnaissant le rôle des maires, malgré la difficulté des relations entre l’exécutif et les élus locaux, peut sembler marquer une ouverture. Reste à savoir dans quel état d’esprit on cherche à enrôler les maires dans ce débat, et comment ceux-ci se positionneront. De plus, il est paradoxal de vouloir faire reposer l’animation d’un débat public sur des élus.

Le recentrage de ce débat sur la personnalité d’Emmanuel Macron est-elle une chance ou un risque pour la qualité du débat?

C’est l’une des contradictions de la méthodologie retenue. La confiance ne se décrète pas. Elle se construit dans la durée, suppose le respect de l’autre et de certains principes. Pour l’instant la philosophie sous-jacente à ce débat évoque davantage, au mieux, une posture de pédagogie, qu’une réelle volonté d’écoute et d’échange. La lettre adressée par le chef de l’État aux Françaises et aux Français a montré une volonté, non seulement d’exclure certains enjeux, mais aussi de réinjecter dans le débat public, des éléments relevant du programme politique d’Emmanuel Macron, comme la remise en cause du Sénat et du Cese. Il ne faut pas oublier que la volonté de «simplifier» le paysage institutionnel de la Vème République, en disqualifiant les corps intermédiaires et en allégeant sensiblement les exigences en matière de participation du public, marque l’action d’Emmanuel Macron depuis la loi portant son nom en 2015 et la réforme de la concertation par ordonnances en 2016.

 

Pourquoi?

L’idée générale de ces réformes est que toutes les procédures visant à associer le public et à mieux prendre en compte l’environnement constituent des freins à la croissance et à la compétitivité, et doivent être désormais mises au service des projets et de leur réalisation rapide. Cela a entraîné une régression du droit de participer à la décision, du droit de la concertation, avec ce qu’on peut appeler une démocratie participative «low cost». Par exemple, le nombre d’enquêtes publiques est passé en une dizaine d’années d’environ 20 000 par an à environ 6000 enquêtes par an. Dernièrement, la loi ESSOC du 10 août 2018 (pour un État au service d’une société de confiance) prévoit que ces enquêtes puissent être menées exclusivement sur internet, donc sans la médiation des garants que sont les commissaires enquêteurs, ce qui constituerait une régression nette en la matière. Les tentatives de décrédibiliser la CNDP émanant du porte-parole du gouvernement lui-même à l’occasion de «l’épisode Jouanno» traduisent bien cette volonté de s’affranchir des acquis en termes de participation et de débat public. Ce sont autant de signaux laissant penser que ces consultations et tout notre système juridico-institutionnel sont désormais évalués à l’aune de leur seule compétitivité économique.

La forte implication d’un président de la République dans un tel débat est-elle inédite?

Effectivement, à ce point, cela me semble assez nouveau. Je ne vois pas de précédent d’une telle implication personnelle, avec une présence physique dans des réunions publiques, du chef de l’État lui-même.

La crise des gilets jaunes a imposé un calendrier très serré pour l’organisation de ce débat. Ces délais sont-ils fréquents?

En général, un débat public format CNDP exige au minimum quatre mois de préparation et souvent davantage. Il y a tout un travail en amont. Analyse et validation du dossier du maître d’ouvrage, organisation des modalités de participation et d’information prévues pour le public, rencontres préalables avec les parties prenantes, étude du contexte et évaluation des attentes territoriales, passages éventuels de marchés publics… Tout ce travail rigoureux prend énormément de temps.

Quelles différences observe-t-on entre les attentes exprimées dans les scrutins électoraux et celles recueillies dans les consultations publiques?

Les élections constituent effectivement une forme de débat dans la mesure où elles sont précédées d’une campagne électorale et d’un travail de mobilisation par les différents camps en présence. Comparée à la participation aux consultations publiques, la participation électorale reste la seule forme de participation pratiquée par une large frange de la population, même si l’abstentionnisme a beaucoup progressé. Mais entre deux élections, il peut y avoir un besoin d’échange. Les consultations publiques présentent néanmoins une difficulté parce qu’on se pose toujours la question de la représentativité des participants.

En général, que retient-on des grands débats de ce type?

Il est difficile de répondre d’un point de vue général, et les choses sont très différentes selon qu’il s’agit d’un débat ad hoc ou d’un débat CNDP. Finalement, on en retire ce que l’on veut bien en retirer et tout dépend de la sincérité de la démarche. À la CNDP, cette question est l’une des plus bordées puisque le maître d’ouvrage a l’obligation de motiver sa décision et de dire ce qu’il retient ou non du débat. Mais les débats n’ont pas de valeur décisionnelle, et la CNDP ne donne pas d’avis favorable ou défavorable à l’issue du débat (contrairement à ce qui se passe au moment des enquêtes publiques), elle se limite à en dresser un bilan. Il existe de nombreux exemples de consultations ad hoc où il n’y a même pas eu de synthèses des contributions. Ce fut le cas par exemple dans le cadre des États Généraux de la Modernisation du Droit de l’Environnement en 2012. Les acteurs de l’environnement ont fait l’objet d’une grande consultation plutôt bien menée en dépit de peu de moyens ; mais un chantier de simplification du droit de l’environnement a été entamé ensuite sans que soit rendue publique la moindre synthèse des contributions, et sans diffusion publique de leur contenu. Au final, cette consultation a simplement permis de justifier certaines réformes sans que le public puisse s’assurer que celles-ci étaient bien portées dans le cadre de la consultation. Pour en revenir à votre question, il faut rappeler que c’est précisément le fait que l’on ne prédétermine pas ce qui peut sortir d’un débat, qui en fait la valeur et la crédibilité. Ce n’est pas vraiment ce qu’évoque ce grand débat…

Le contexte social et politique d’un grand débat national, comme celui des manifestations régulières des «gilets jaunes» ne risque-t-il pas de le parasiter?

Il est toujours important de prendre en compte le contexte parce qu’il a un impact. Il y a un double risque: soit celui d’un boycott, parce que l’on ne parvient pas à construire la crédibilité du débat; soit une volonté d’empêcher la tenue de réunions publiques parce que celles-ci seraient perçues comme des parodies de démocratie. Le danger donc est plus celui du rendez-vous manqué que celui du parasitage. L’organisation des débats animés par le président de la République sous haute protection policière, rappelle les années 70. À l’époque, quand les maires refusaient d’ouvrir leurs mairies pour que se tiennent des enquêtes publiques, il fallait envoyer des camionnettes protégées par des gardiens de la République. Et les habitants se sentaient assiégés par les forces de l’ordre. Ces situations ne sont pas favorables à l’expression de la parole publique.

Quelles questions restent posées concernant le déroulement de ce grand débat national?

Encore une fois, pour moi la question est: quelle conception du débat public sous-tend cette opération? Les conditions du pilotage et de l’animation doivent être précisées, de même que les modalités de la prise en compte et la synthèse des contributions. La lettre aux Français du chef de l’État n’a pas clarifié les règles du jeu, bien au contraire, et la crainte d’un usage purement instrumental de ce débat a été renforcée par les dernières informations concernant l’origine de certaines questions posées par les maires.

 

La terre est-elle trop peuplée ? (Gilles Pison)

La terre est-elle trop peuplée ? (Gilles Pison)

Dans un article de la tribune Gilles Pison, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) – Sorbonne Universités, s’interroge sur les dangers du su peuplement de la terre.

« En 2017, la population mondiale a franchi le seuil de 7 milliards et demi. Elle ne comptait qu’un milliard d’habitants en 1800 et a donc été multipliée par sept et demi depuis (voir la figure ci-contre). Elle devrait continuer à croître et pourrait atteindre près de 10 milliards en 2050. Pourquoi la croissance devrait-elle se poursuivre ? La stabilisation est-elle envisageable à terme ? La décroissance tout de suite ne serait-elle pas préférable ? Si la population mondiale continue d’augmenter, c’est en raison de l’excédent des naissances sur les décès – les premières sont près de trois fois plus nombreuses que les seconds. Cet excédent apparaît il y a deux siècles en Europe et en Amérique du Nord lorsque la mortalité commence à baisser dans ces régions, marquant les débuts de ce que les scientifiques appellent la transition démographique. Il s’étend ensuite au reste de la planète, lorsque les avancées de l’hygiène et de la médecine et les progrès socio-économiques atteignent les autres continents. La croissance démographique a atteint un taux maximum de plus de 2 % par an il y a cinquante ans et a diminué de moitié depuis, pour atteindre 1,1 % en 2017 (voir la figure ci-contre). Elle devrait continuer de baisser dans les prochaines décennies en raison de la diminution de la fécondité : 2,5 enfants en moyenne par femme aujourd’hui dans le monde, contre le double (cinq enfants) en 1950. Parmi les régions du monde dans lesquelles la fécondité est encore élevée (supérieure à trois enfants), on trouve en 2017 presque toute l’Afrique intertropicale et les régions allant de l’Afghanistan jusqu’au nord de l’Inde en passant par le Pakistan (voir la carte ci-dessous). C’est là que se situera l’essentiel de la croissance démographique mondiale à venir. L’un des grands changements à venir est le formidable accroissement de la population de l’Afrique qui, Afrique du Nord comprise, pourrait quadrupler d’ici un siècle, passant d’un milliard d’habitants en 2010 à probablement 2,5 milliards en 2050 et plus de 4 en 2100, ceci malgré l’épidémie de sida. Alors qu’un homme sur six vit aujourd’hui en Afrique, ce sera probablement plus d’un sur trois dans un siècle. L’accroissement devrait être particulièrement important en Afrique au sud du Sahara où la population pourrait passer d’un peu plus de 800 millions d’habitants en 2010 à 4 milliards en 2100. Il reste que les projections démographiques sont relativement sûres lorsqu’il s’agit d’annoncer l’effectif de la population à court terme ; c’est-à-dire pour un démographe, les dix, vingt ou trente prochaines années. La majorité des hommes et des femmes qui vivront en 2050 sont déjà nés, on connaît leur nombre et on peut estimer sans trop d’erreurs la part des humains d’aujourd’hui qui ne seront plus en vie. Concernant les nouveau-nés qui viendront s’ajouter, leur nombre peut également être estimé, car les femmes qui mettront au monde des enfants dans les 20 prochaines années sont déjà nées, on connaît leur effectif et on peut faire également une hypothèse sur leur nombre d’enfants, là aussi sans trop d’erreurs. Il est illusoire de penser pouvoir agir sur le nombre des hommes à court terme. La diminution de la population n’est pas une option. Car comment l’obtenir ? Par une hausse de la mortalité ? Personne ne le souhaite. Par une émigration massive vers la planète Mars ? Irréaliste. Par une baisse drastique de la fécondité et son maintien à un niveau très inférieur au seuil de remplacement (2,1 enfants) pendant longtemps. C’est déjà ce qui se passe dans une grande partie du monde, les hommes ayant fait le choix d’avoir peu d’enfants tout en leur assurant une vie longue et de qualité. Mais il n’en résulte pas immédiatement une diminution de population en raison de l’inertie démographique : même si la fécondité mondiale n’était que de 1,6 enfant par femme comme en Europe ou en Chine, la population continuerait d’augmenter pendant encore quelques décennies. Cette dernière comprend en effet encore beaucoup d’adultes en âge d’avoir des enfants, nés lorsque la fécondité était encore forte, ce qui entraîne un nombre élevé de naissances. Les personnes âgées ou très âgées sont en revanche peu nombreuses et le nombre de décès est faible.  Les démographes ont été surpris il y a quarante ans quand les enquêtes ont révélé que la fécondité avait commencé à baisser très rapidement dans beaucoup de pays d’Asie et d’Amérique latine dans les années 1960 et 1970. Ils ont dû notamment revoir sensiblement à la baisse leur projection démographique pour ces continents. Une autre surprise, plus récente, est venue de l’Afrique intertropicale. On s’attendait à ce que sa fécondité baisse plus tardivement qu’en Asie et en Amérique latine, en relation avec son retard en matière de développement socio-économique. Mais on imaginait un simple décalage dans le temps, avec un rythme de baisse similaire aux autres régions du Sud une fois celle-ci engagée. C’est bien ce qui s’est passé en Afrique du Nord et en Afrique australe, mais pas en Afrique intertropicale où la baisse de la fécondité, bien qu’entamée aujourd’hui, s’y effectue plus lentement. D’où un relèvement des projections pour l’Afrique qui pourrait rassembler plus d’un habitant de la planète sur trois en 2100. La fécondité diminue bien en Afrique intertropicale, mais dans les milieux instruits et en villes plus que dans les campagnes où vit encore la majorité de la population. Si la baisse de la fécondité y est pour l’instant plus lente que celle observée il y a quelques décennies en Asie et en Amérique latine cela ne vient pas d’un refus de la contraception. La plupart des familles rurales ne se sont certes pas encore converties au modèle à deux enfants, mais elles souhaitent avoir moins d’enfants et notamment plus espacés. Elles sont prêtes pour cela à utiliser la contraception mais ne bénéficient pas de services adaptés pour y arriver. Les programmes nationaux de limitation des naissances existent mais sont peu efficaces, manquent de moyens, et surtout souffrent d’un manque de motivation de leurs responsables et des personnels chargés de les mettre en œuvre sur le terrain. Beaucoup ne sont pas persuadés de l’intérêt de limiter les naissances y compris au plus haut niveau de l’État, même si ce n’est pas le discours officiel tenu aux organisations internationales. C’est là une des différences avec l’Asie et l’Amérique latine des années 1960 et 1970 et l’un des obstacles à lever si l’on veut que la fécondité baisse plus rapidement en Afrique subsaharienne. Au-delà des cinquante prochaines années, l’avenir est en revanche plein d’interrogations, sans modèle sur lequel s’appuyer. Celui de la transition démographique, qui a fait ses preuves pour les évolutions des deux derniers siècles, ne nous est plus guère utile pour le futur. L’une des grandes incertitudes porte sur la fécondité. Si la famille de très petite taille devient un modèle dominant de façon durable, avec une fécondité moyenne inférieure à deux enfants par femme, la population mondiale, après avoir atteint le niveau maximum de dix milliards d’habitants, diminuerait inexorablement jusqu’à l’extinction à terme. Mais un autre scénario est possible dans lequel la fécondité remonterait dans les pays où elle est très basse pour se stabiliser à l’échelle mondiale au-dessus de deux enfants. La conséquence en serait une croissance ininterrompue, et à nouveau la disparition de l’espèce à terme, mais cette fois par surnombre. Si l’on ne se résout pas aux scénarios catastrophes de fin de l’humanité, par implosion ou explosion, il faut imaginer un scénario de retour à terme à l’équilibre. » Les hommes doivent certes dès maintenant réfléchir à l’équilibre à trouver à long terme, mais l’urgence est le court terme, c’est-à-dire les prochaines décennies. L’humanité n’échappera pas à un surcroît de 2 à 3 milliards d’habitants d’ici 2050, en raison de l’inertie démographique que nul ne peut empêcher. Il est possible d’agir en revanche sur les modes de vie, et ceci sans attendre, afin de les rendre plus respectueux de l’environnement et plus économes en ressources. La vraie question, celle dont dépend la survie de l’espèce humaine à terme, est finalement moins celle du nombre que celle des modes de vie.

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Par Gilles Pison, Professeur au Muséum national d’histoire naturelle et chercheur associé à l’INED, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) – Sorbonne Universités.

Morano sait écrire : elle a adressé une lettre aux sympathisants UMP

Morano sait écrire : elle a adressé une lettre aux sympathisants UMP

 

Certains mauvais esprits avaient considéré que Nadine Morano n’avait pu s’excuser auprès de Sarkozy considérant qu’elle ne savait pas écrire. Une calomnie odieuse évidemment car l’intéressé semble maîtriser l’écriture, en tout cas aussi mal que l’oral. Elle vient en effet d’adresser un mail aux adhérents de l’UMP avec les mêmes souffrances les mêmes s’approximations et la même vision raciste. Des militants mais aussi des sympathisants des Républicains ont donc eu la surprise de recevoir un mail de Nadine Morano, mardi 6 octobre. Selon nos informations, l’eurodéputée a utilisé un fichier du parti, alors UMP, datant de 2012. D’après un cadre des Républicains, Nadine Morano se l’est procurée via l’un de ses collaborateurs qui avait travaillé sur la dernière campagne de Nicolas Sarkozy. Dans ce message, l’ancienne ministre au cœur de la polémique se défend et renvoie à deux vidéos : l’émission On n’est pas couché du 26 septembre où elle a tenu ses propos sur la France de « race blanche » et une interview du matin même sur France 2 dans Les 4 Vérités. 48 heures plus tard, la Commission des investitures des Républicains lui retirait la tête de liste en Meurthe-et-Moselle pour les prochaines régionales dans le Grand Est.
     
« Chers amis,

Après mon intervention dans l’émission « On n’est pas couché » le 26 septembre dernier, où j’ai précisé mon engagement total à lutter contre l’islamisme radical, j’ai rappelé en me référant aux écrits du Général de Gaulle que « la France est un pays de race blanche aux racines chrétiennes ». Mes propos ont ensuite été instrumentalisés, manipulés pour susciter des sous-entendus qui ne reflètent en rien ma conviction profonde. Je ne suis pas dupe de la cabale politique qui a engendré ce lynchage médiatique inacceptable. J’étais ce matin l’invitée politique de Roland Sicard dans l’émission « Les 4 Vérités » sur France 2 où j’ai fait une mise au point qui vous permettra de juger par vous-même la réalité de mes propos. Je partage avec vous la vidéo de mon intervention et me tiens comme toujours à l’écoute de vos commentaires.

« Air France va-t-elle rester française ? (Bruno Leroux)

« Air France va-t-elle rester française ? (Bruno Leroux)

 

Invité ce vendredi de France Info, le président du groupe socialiste à l’Assemblée à raison de se poser la question : la compagnie va-t-elle rester française. Face au blocage des pilotes il se pourrait qu’on envisage un scénario de délocalisation de l’entreprise avec à la clé une modification du statut des personnels. Rien n’est envisagé officiellement actuellement mais il faut quand même signaler que les salariés de KLM ont accepté de faire des efforts importants pour améliorer la productivité. En outre une délocalisation pour régler en partie la question de la forte fiscalité qui pèse sur les salaires en France. Dans ces conditions Bruno Le Roux A appelé les pilotes d’Air France à se remettre autour de la table. Et il s’inquiète pour l’avenir de la compagnie.  « Je suis très inquiet de la situation de la compagnie Air France. Et surtout du manque de lucidité dans ce moment pour faire des réformes qui sont essentielles, essentielles à la survie de l’entreprise. J’ai peur pour les salariés. Quand on annonce pour la première fois dans l’histoire de la compagnie des licenciements, j’y vois les effets d’une compétition internationale qui s’est musclée fortement ces dernières années », a déclaré Bruno Le Roux. « Il y a un risque de disparition du pavillon français. La compagnie Air France existera très certainement toujours. Est-ce qu’elle sera française ou pas ? Il y a des compagnies du Golfe qui regarde de notre côté. C’est pour ça que je demande que les négociations puissent se poursuivre, que les pilotes se mettent autour de la table ».

Christine Lagarde ne pense pas refaire de la politique en France : ça tombe bien elle n’en a jamais fait !

Christine Lagarde ne pense pas refaire de la politique en France : ça tombe bien elle n’en a jamais fait !

 

 

Bizarres certains sondages puisque 50 % des Français considèrent que Christine Lagarde ferait une bonne présidente de la république. Sans doute un résultat lié à sa posture lisse mais sans intérêt de l’intéressée. Comme disait Alain mannequin la principale qualité de Christine Lagarde « c’est  très bien lire les communiqués du tréso »r (ministère des fiances). . Maintenant elle se contente de lire les communiqués du FMI mais sans la moindre originalité, la moindre analyse personnelle mais avec un accent anglais qui fait envie à la plupart de nos politiques restés  eux avec l’accent britannique appris en sixième. Bref en l’état actuel de la nullité de la classe politique,  ce sont les muets ou ce qui parlent  pour ne rien dire qui deviennent  les plus populaires. En France aujourd’hui même un âne pourrait devenir président de la république, ce sera d’ailleurs vraisemblablement le cas comme au cours des précédents quinquennats ;  on risque en effet de choisir encore un président à l’encéphalogramme culturel complètement plat. Bref plutôt un personnage au profil de camelot. La directrice du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde assure donc  ne pas penser « refaire de politique en France », assurant ne pas avoir de « plan de carrière », dans un entretien à paraître lundi 28 septembre dans le quotidien Les Echos.  »Très sincèrement, non, je ne pense pas refaire de politique en France », assure dans cette interview l’ancienne ministre de l’Économie de Nicolas Sarkozy, qui a pris la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI en juillet 2011.  Dans un sondage rendu public début septembre par l’institut Harris Interactive, 50% des Français avaient estimé qu’elle ferait une bonne présidente de la République, 16% des sondés assurant même qu’elle remplirait très bien ce rôle.  « Les résultats de ce sondage m’ont profondément touchée », assure Christine Lagarde. Mais « je n’ai jamais fait de plan de carrière, je ne vais pas commencer maintenant », ajoute-t-elle. La directrice du FMI a vu son horizon judiciaire et donc politique s’éclaircir cette semaine, un non-lieu ayant été requis à son encontre dans l’enquête sur l’arbitrage controversé à plus de 400 millions d’euros dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008.  Christine Lagarde avait été mise en examen le 27 août 2014 pour « négligence » dans cette affaire, les juges lui reprochant notamment de ne pas avoir formellement contesté l’arbitrage une fois qu’il a été rendu. Si les magistrats instructeurs de la Cour de Justice de la République, seule instance habilitée à enquêter sur les membres du gouvernement pour les faits commis dans l’exercice de leur fonction, suivaient cette réquisition de non-lieu, les poursuites visant l’ancienne ministre de l’Économie seraient abandonnées.

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