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Santé-Pollution: les PFAS, le plus grand danger

Santé-Pollution: les PFAS,  le plus grand danger

Face à l’offensive des industriels des PFAS, il est primordial de distinguer les usages réellement « essentiels » des substances polluantes de ceux qui pourraient être arrêtés dès maintenant, alerte un groupe d’experts indépendants dans une tribune au « Monde ».

La contamination de l’environnement par les substances per- et polyfluoroalkylées [PFAS, issus de la chimie de synthèse] – et l’exposition de centaines de millions de personnes qui en résulte – est un défi majeur. Il n’existe pas de solution facile. En termes de durée et de coûts, la contamination par les PFAS est le problème de pollution le plus grave jamais rencontré. Les PFAS ne se dégradent pas dans l’environnement et contamineront l’eau, le sol et les aliments pendant des décennies, des siècles, voire plus. Les PFAS absorbés par les humains sont toxiques et causent de sérieux problèmes de santé, comme des lésions hépatiques et rénales, un affaiblissement de la réponse immunitaire et certains cancers.

Proposée en 2023 [par l’Agence européenne des produits chimiques], la restriction des usages de PFAS dans l’Union européenne (UE) vise à traiter le problème d’une manière globale et efficace [en interdisant la fabrication, la mise sur le marché et l’utilisation de tous les PFAS au sein de l’UE]. Parce que la restriction aura des répercussions nombreuses et profondes, un processus sociétal complexe de discussion et de négociation se déroule actuellement. Il implique fabricants et utilisateurs de PFAS, organismes de réglementation au niveau national et européen, gouvernements et législateurs, scientifiques, institutions de santé publique, société civile, médias et bien d’autres.

Contre l’obésité : deux nouvelles mesures efficaces

Contre l’obésité : deux nouvelles mesures efficaces

Pour freiner l’épidémie mondiale d’obésité, deux mesures seraient efficaces : réglementer les publicités pour la « malbouffe » à destination des enfants, comme cela a été fait récemment au Royaume-Uni, et apposer le Nutri-Score dans les publicités. Les autorités du Royaume-Uni ont récemment annoncé qu’à partir d’octobre 2025, les publicités pour les aliments riches en sucre, gras et sel seront interdites sur Internet et à la télévision en journée (elles ne seront autorisées qu’à partir de 21 h). Pourquoi une telle mesure concernant les bonbons, biscuits et autres chips et boissons sucrées ? Réglementer la publicité pour la malbouffe : un enjeu de santé publique L’objectif avoué est de protéger les plus jeunes de ces réclames. En effet, de nombreuses recherches scientifiques indiquent que la publicité pour ce type d’aliments contribue à l’augmentation du surpoids et de l’obésité chez les enfants et adolescents. Selon le gouvernement britannique, une telle réglementation permettra d’éviter 20.000 cas d’obésité infantile par an. Les enjeux sont importants puisqu’il est aujourd’hui scientifiquement bien établi que le surpoids et l’obésité favorisent l’apparition de cancers, de diabète, de maladies cardio-vasculaires, de dépression et d’autres pathologies chroniques. Chaque année, ces affections sont responsables de 2,8 millions de décès dans le monde, 1,2 million en Europe et 180 000 en France, où la moitié de la population est en surpoids ou obèse. Or, ces chiffres augmentent à une vitesse impressionnante, ce qui fait dire à l’Organisation mondiale de la santé que la lutte contre l’épidémie de surpoids et d’obésité constitue l’un des défis de santé publique les plus importants du XXIe siècle. Par ailleurs, sur le plan économique, le surpoids et l’obésité coûtent de plus en plus cher à la société : le coût est actuellement de près de 30 milliards d’euros par an pour la France, et il ne cesse de croître.

 

par 

  • Professeur et Chercheur en Sciences de la Communication & Psychologie de la santé, Aix-Marseille Université (AMU)
  • Associate professor, Aix-Marseille Université (AMU)
  • Professeur en Marketing, Kedge Business School dans The Conversation 

La publicité pour les produits alimentaires et les boissons influence la consommation alimentaire des enfants et les adolescents. Plusieurs travaux scientifiques l’ont déjà démontré. On sait notamment que les plus jeunes préfèrent les marques qu’ils voient dans des publicités.

Or, en France, plus de la moitié des publicités alimentaires vues par les enfants à la télévision concernent des aliments et boissons de mauvaise qualité nutritionnelle, très souvent fabriqués par de grands groupes agroalimentaires.

Pour influencer toujours davantage les choix des consommateurs, les marques utilisent des moyens de communication numériques auxquels enfants et adolescents sont particulièrement exposés. Télévisions, mais aussi smartphones et ordinateurs regorgent de publicités distillées dans les vidéos, les films, les séries diffusées sur Internet et sur les réseaux sociaux les plus utilisés, et même dans les jeux vidéo.Elles utilisent le langage et les codes de communication des enfants et adolescents, faisant passer leurs messages persuasifs sous des formes aguicheuses, notamment via les discours des influenceurs, véritables vedettes du Web.

Ce matraquage influence les plus jeunes sans qu’ils en soient toujours conscients. Il a par exemple été montré que l’exposition à un message publicitaire très simple, sur lequel figurait une marque de boisson sucrée, suffisait à accroître l’évaluation affective et l’intention d’achat des enfants, mesurées une semaine après, alors que ces derniers n’avaient aucun souvenir de l’avoir déjà vue auparavant.

Pour apparaître malgré les applications numériques destinées à bloquer les publicités sur les navigateurs et mobiles, les marques cherchent à faire disparaître la frontière entre la publicité clairement identifiée et leur présence dans le paysage « normal » sur Internet. Par exemple sur un site de sport ou de mode, une annonce publicitaire peut être mise en forme de façon à ressembler à un article écrit par un journaliste. Dans un fil d’actualités sur les réseaux sociaux, une publicité peut se glisser au milieu des posts et stories publiés par nos contacts. Comme nous lisons souvent rapidement, nous pouvons, à tort, l’assimiler à un message posté par un autre internaute.

Ce type de publicité, appelée « publicité native  », permet en outre d’inhiber les réactions critiques que les récepteurs pourraient avoir vis-à-vis des messages commerciaux. Ainsi, une fois les marques entrées dans la mémoire des jeunes, ces derniers ont davantage envie de les acheter.

Les spécialistes du marketing des industries agroalimentaires utilisent également des techniques de conditionnement évaluatif : ils cherchent par exemple des images, des musiques, etc., qui déclenchent des émotions positives chez les jeunes.

Dans les médias et sur Internet, ils les associent ensuite à la marque, même s’il n’y a pas de lien logique entre les deux. Il ne reste plus qu’à répéter leur présentation ensemble pour que le cerveau de l’enfant, souvent à son insu, associe les deux : la marque est alors automatiquement plus appréciée, car elle s’est liée dans la mémoire à des émotions positives.

Il est également fréquent que la marque soit associée à des célébrités (une chanteuse, un sportif célèbre), des personnages de dessins animés ou des mascottes amusantes (un tigre, un lion…) notamment sur les paquets de céréales pour les petits-déjeuners des enfants.Tous ces effets publicitaires sont puissants. Or, les enfants et adolescents sont des publics vulnérables qui ne possèdent pas la maturité intellectuelle pour prendre en compte les possibles effets délétères, à moyen et long terme, de leurs comportements alimentaires immédiats.

Même une éducation aux médias où l’on explique aux enfants les pièges des publicités et comment s’en prémunir ne parviendrait pas à diminuer leur désir d’obtenir les produits publicisés.

La réglementation mise en œuvre au Royaume-Uni est donc parfaitement justifiée pour préserver la santé des enfants et des adolescents. En France, la situation est pour l’instant différente : depuis des décennies, notre pays a opté pour un système où on fait « confiance » aux industries agroalimentaires et aux entreprises médiatiques pour prendre des décisions éthiquement et socialement responsables. L’idée est qu’elles seraient capables de s’autolimiter, conscientes des effets délétères que leurs publicités peuvent avoir sur la santé publique.

Or, des études montrent que cette autolimitation n’a pas réellement lieu. Un grand nombre de travaux a montré l’inefficacité d’un tel système pour la santé publique . De nombreuses industries agroalimentaires conçoivent des messages utilisant des techniques de séduction, voire de manipulation, pour promouvoir leurs produits riches en sucre, gras et sel qu’elles diffusent, en outre, massivement à la télévision aux heures où un grand nombre d’enfants regardent.

Diverses sociétés savantes, instances de santé publique (Santé publique France, Haut Conseil de la Santé publique), associations de consommateurs (Foodwatch, UFC que choisir, Consommation Logement Cadre de vie…) ou autres organisations non gouvernementales (comme par exemple Communication et Démocratie) demandent depuis longtemps aux pouvoirs publics français de mettre en place une régulation similaire à celle du Royaume-Uni, en interdisant par exemple la diffusion de publicités pour les aliments de Nutri-Score D et E la journée à la télévision et sur Internet.

Toutefois, pour l’instant, leur requête est restée lettre morte.

Au regard de l’importance des enjeux de santé publique, nous avons voulu tester l’efficacité d’une seconde approche, complémentaire à la précédente : l’apposition du Nutri-Score dans les publicités. Pour rappel, le Nutri-Score, maintenant bien connu de la population, est un système d’étiquetage nutritionnel à cinq niveaux, allant de A à E et du vert au rouge, qui permet de reconnaître facilement les différences de qualité nutritionnelle globale entre aliments.

Afin d’évaluer l’efficacité de cette approche, nous avons mis en place un essai contrôlé randomisé (une méthodologie de recherche garantissant un haut niveau de preuve scientifique) de grande ampleur, portant sur 27 085 participants issus de la cohorte NutriNet-Santé, répartis par tirage au sort dans trois groupes.

Les participants du premier groupe ont été exposés à des publicités pour des aliments aux qualités nutritionnelles contrastées, dans lesquelles le Nutri-Score était affiché. Les produits concernés appartenaient à neuf catégories alimentaires différentes : céréales, boissons, petit-déjeuner, barres, biscuits, collations salées, charcuterie, plats cuisinés et desserts.

Le deuxième groupe a été exposé aux mêmes publicités, mais sans affichage du Nutri-Score. Le troisième groupe était un groupe témoin : ses membres n’ont pas été exposés aux publicités.

Tous les participants devaient répondre à un questionnaire sur Internet concernant leurs perceptions de l’ensemble des produits et leurs intentions de les acheter, de les consommer et de les donner à des enfants.

Les résultats montrent que lorsque le Nutri-Score est affiché dans les messages publicitaires (par rapport à l’absence d’affichage du Nutri-Score) :

• les perceptions des aliments étaient meilleures pour ceux classés Nutri-Score A ou B (de qualité nutritionnelle la plus favorable) avec des intentions plus fortes de les acheter, de les consommer et de les donner à des enfants .

L’affichage du Nutri-Score dans les messages publicitaires aiderait donc les consommateurs à orienter leurs choix vers des aliments de meilleure qualité nutritionnelle, plus favorables à la santé. Une réglementation rendant obligatoire l’affichage de ce logo nutritionnel dans toutes les publicités alimentaires pourrait donc constituer une mesure de santé publique efficace.

Articuler cette mesure avec une mesure limitant en journée la publicité pour les aliments de moins bonne qualité nutritionnelle sur Internet et dans les médias comme la télévision permettrait d’améliorer la lutte contre l’épidémie d’obésité et les maladies chroniques liées à la nutrition chez les adultes et les enfants.

Reste désormais à trouver la volonté politique de mettre en place de telles mesures. Une gageure, alors que certains industriels du secteur agroalimentaire font montre d’un important lobbying depuis plusieurs années pour empêcher l’adoption au niveau européen du Nutri-Score, malgré une efficacité largement démontrée scientifiquement.

Épidémie de mpox : Des enjeux sanitaires mondiaux

 

 

Épidémie de mpox : Des enjeux sanitaires mondiaux

Du fait de la découverte d’un nouveau clade (1b) et du manque de vaccins sur place, l’épidémie actuelle de mpox en Afrique centrale inquiète. En France, malgré l’identification d’un premier cas de mpox de clade 1b début janvier 2025, les risques sont considérés comme faibles pour la population générale.Le 07 janvier 2025, un premier cas de mpox (de clade 1b) a été identifié en France, en Bretagne. Cette personne n’a pas elle-même voyagé en Afrique centrale où sévit actuellement une épidémie de mpox mais elle a été en contact avec deux personnes de retour d’Afrique centrale, explique le ministère de la santé. Les autorités de santé rappellent l’importance de la vaccination pour les publics cibles.

 

par ,Infectiologue – Responsable du pôle dispositif de crise, ANRS | Maladies infectieuses émergentes, Inserm

et  Médecin, Clinicien et Epidémiologiste, Directeur du département Statégie & Partenariats, ANRS Maladies infectieuses émergentes (ANRS MIE), Inserm (dans The Conversation)

 

Depuis l’été 2024, des cas de mpox de clade 1b ont été recensés dans quatre pays de l’espace économique européen, en l’occurrence la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique. Pour autant, « le risque d’infection par le clade I du Monkeypox pour la population générale en France et en Europe est considéré comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) », même si des cas sporadiques peuvent survenir.

Le 14 août 2024, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré « une urgence de santé publique de portée internationale » concernant l’épidémie de variole simienne mpox (anciennement appelée « variole du singe ») en République démocratique du Congo (RDC).

Cette flambée de mpox en RDC n’a pas débuté en août 2024… mais en novembre 2023. Et depuis le premier cas de mpox décrit chez l’être humain en 1970, la RDC a connu plusieurs flambées de mpox. Si le directeur général de l’OMS a déclaré que cette nouvelle flambée constitue « une urgence de santé de santé publique de portée internationale », c’est du fait de plusieurs évènements majeurs.

D’abord, sur place, en RDC, une équipe de recherche de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) a identifié un nouveau clade du virus ; un clade étant le terme scientifique approprié pour nommer deux « variants » d’un même virus, qui se distinguent par des mutations dans leurs génomes (c’est-à-dire dans leur patrimoine génétique).

Ce nouveau clade a été nommé clade 1b pour le distinguer de l’autre, le clade 1a, qui était le seul qui circulait jusqu’alors en RDC.

L’OMS s’inquiète de la propagation rapide de ce nouveau clade 1b en RDC ainsi que dans des pays voisins.

Il convient de rappeler que le mpox se manifeste généralement par des éruptions cutanées, parfois extrêmement douloureuses qui évoluent en pustules puis en croûtes. Le clade 1a, qui affecte majoritairement les enfants de moins de 15 ans, se transmet par contacts rapprochés cutanés via ces lésions.

En revanche, le clade 1b, nouvellement identifié, présente la particularité de toucher les personnes adultes et de se transmettre de manière privilégiée lors de contacts sexuels. Ce mode de contamination du nouveau clade 1b par contacts sexuels est un point de préoccupation pour l’OMS.

Autre différence : chez l’enfant contaminé par le clade 1a, les lésions peuvent apparaître sur l’ensemble du corps, parfois au niveau des muqueuses – ce qui peut gêner l’alimentation –, des yeux… Dans l’état actuel des connaissances, il semblerait que les lésions occasionnées par le nouveau clade 1b soient davantage localisées au niveau des organes génitaux.

Toutefois, il est important de souligner que le nouveau clade 1b est émergent donc les scientifiques manquent encore de recul pour le décrire.

Ainsi, nombre de questions restent à élucider sur le volet de la transmission : ce nouveau clade est-il plus transmissible que celui qui a circulé en 2022 ? Outre la contamination via des lésions au niveau des organes génitaux et du fait de contacts physiques étroits, le nouveau clade 1b est-il également transmissible par des fluides comme le lait, le sperme, les sécrétions vaginales ?

Enfin, des inquiétudes se font jour quant à la létalité de ce nouveau clade 1b, c’est-à-dire le pourcentage de décès qui surviennent parmi les personnes infectées par le mpox.

Depuis le début de l’année 2024, l’OMS a rapporté des taux de létalité élevés qui avoisinent les 4 % sur l’ensemble des cas suspectés de contamination par les virus mpox de clade 1a et 1b en RDC. Cela signifie que près de 4 personnes infectées sur 100 sont décédées. Mais les chiffres sont plus élevés chez les nourrissons et jeunes enfants.

Actuellement, en RDC et dans les pays avoisinants, sévissent le clade 1a (qui se transmet essentiellement via les lésions sur la peau et qui est présent depuis des décennies dans le bassin du Congo) et le clade 1b (nouvellement identifié et qui se transmet par contacts sexuels).

Il existe également un autre clade de mpox, appelé clade 2. Originellement basé plutôt en Afrique de l’Ouest, il s’est propagé hors du continent africain. C’est ce clade 2, et plus précisément le clade 2b (issu du clade 2 initial après qu’il a subi des modifications génétiques), qui a été responsable de la flambée qui a sévi en 2022 en Europe, en Amérique et en Asie.

À l’occasion de cette épidémie mondiale, il a été observé que le clade 2b se transmettait par contacts sexuels, en particulier chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. C’était alors la première fois qu’une transmission de virus mpox par voies sexuelles était mise en évidence.

L’évolution du virus, depuis qu’il a été décrit la première fois chez l’être humain en 1970, nous donne des éléments de compréhension des modes de transmission de ce virus, aussi du profil des personnes contaminées. À l’origine, le mpox se transmettait plutôt de l’animal à l’être humain, et touchait généralement les enfants, suite à des contacts avec les animaux.

À ce propos, soulignons que les animaux concernés étaient généralement des rongeurs, et non des singes, même si la dénomination « monkey pox » (expression anglaise signifiant « variole du singe ») a longtemps été utilisée.

Un vaccin est recommandé par les autorités de santé en France, comme à l’international, compte tenu de sa bonne tolérance et de son efficacité (estimée autour de 82 % après deux doses), selon la Haute autorité de santé (HAS) qui a mis à jour ses recommandations vaccinales pour lutter contre la circulation du mpox en France.

Le vaccin recommandé est un vaccin contre la variole dit « de troisième génération » (vaccin MVA-BN pour Modified Ankara Vaccine, développé par Bavarian Nordic au Danemark). Comme le mpox et la variole font partie de la même famille des orthopoxvirus, cela permet au vaccin développé contre le virus de la variole d’être indiqué contre le mpox.

À noter que l’OMS préconise aussi le recours à deux autres vaccins (un autre vaccin antivariolique de troisième génération développé au Japon, voire un vaccin de deuxième génération si ceux de troisième génération ne sont pas disponibles).

Le vaccin de troisième génération recommandé en France est commercialisé sous les noms de marque Imvanex ou Jynneos. Sur son site Internet, le ministère de la santé français précise la stratégie vaccinale et, notamment, le nombre de doses recommandé (une ou deux) selon que l’on a été ou nom vacciné contre la variole dans l’enfance, avant 1980. Il fournit également toutes les informations pratiques sur la vaccination et, le cas échéant, la prise en charge d’éventuels cas de mpox sur le territoire.

Il y a deux ans, lors de l’épidémie provoquée par le clade 2b, en France, il avait été procédé à la vaccination de personnes à risque et de sujets qui avaient été en contact avec des malades. Mais concernant l’épidémie actuelle, certaines questions restent néanmoins en suspens : les personnes qui ont été vaccinées en 2022 restent-elles protégées deux ans plus tard ? le vaccin aura-t-il la même efficacité contre le clade que l’on vient d’identifier ?

Dans un avis actualisé en septembre 2024 à la demande du ministère de la santé, la HAS recommandait l’administration d’une dose de rappel pour les personnes vaccinées au moins deux ans auparavant.

Pour lutter contre le mpox, il existe un vaccin qui a montré son efficacité lors de précédentes flambées et des outils de diagnostics biologiques fiables (tests basés sur la technique PCR, pour « polymerase chain reaction », ou « réaction en chaîne par polymérase », NDLR).

Ces moyens sont accessibles dans des pays comme la France. La question cruciale réside dans son manque d’accès en RDC alors que ce pays connaît des épidémies de mpox à répétition.

Il convient d’évoquer également le manque de disponibilité des tests de diagnostic biologique qui se pose de manière criante. La complexité de cette épidémie vient aussi du fait qu’en RDC, les moyens de diagnostics biologiques ne sont pas disponibles partout et font défaut notamment dans les territoires reculés.

La varicelle ou la rougeole font partie des maladies auxquelles on peut également penser face à un tableau clinique qui évoque le mpox (on parle de diagnostics différentiels), en particulier chez l’enfant. On comprend alors combien le comptage des cas et la surveillance sont rendus difficiles pour les agents de santé et soignants qui sont amenés à établir le diagnostic à partir des lésions, sans pouvoir le confirmer par des tests biologiques fiables.

L’alerte de l’OMS a été lancée du fait de la recrudescence des cas en RDC et dans les pays voisins, en raison de l’identification de ce nouveau clade et du fait de l’absence de vaccins. L’objectif est donc de mobiliser l’ensemble de la communauté internationale et les bailleurs afin de tenter de mettre en place une coordination globale pour déclencher une réponse adéquate.

Epidémie mondiale de mpox: Premier cas en France

Un premier cas du nouveau variant clade 1b de mpox a été identifié en France, indique lundi soir le ministère de la Santé . «Le cas déclaré concerne une personne n’ayant pas voyagé en Afrique centrale, zone dans laquelle les différents clades de virus mpox circulent activement depuis plusieurs mois, dont le clade 1b. Cette personne a toutefois été en contact avec deux personnes de retour d’Afrique centrale, les investigations sont en cours pour rechercher l’origine de la contamination et identifier l’ensemble des personnes contacts», ajoute-t-il. 

Le mpox, appelé auparavant variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais se transmet aussi entre humains, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. Le mpox se caractérise par des lésions cutanées, comme des pustules, une forte fièvre et des douleurs musculaires.

Le ministère rappelle que quatre pays de l’espace économique européen (EEE) ont recensé des cas de mpox de clade 1b depuis cet été: la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique. Le risque d’infection par le clade I du Monkeypox pour la population générale en France et en Europe est considéré comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), note encore le communiqué. «Mais des cas sporadiques, en lien avec les pays de circulation virale plus intense, peuvent survenir. La survenue de ce cas en France a pu être rapidement détectée grâce au système de surveillance en place».

Au 1er janvier 2025, depuis un an, «215 cas de mpox ont été déclarés à Santé publique France, dont 4 sur les 9 derniers jours», précise le communiqué du ministère. Ce variant est considéré à ce jour comme le plus contagieux et avec un taux de létalité comme le plus élevé.

«Les épidémies de mpox de clade 1 sont de fréquence croissante en Afrique depuis début 2023, et le total de cas en 2024 est d’ores et déjà supérieur à celui de 2023, poursuit le ministère. Ce clade est différent de celui responsable de l’épidémie de mpox en 2022 en Europe et notamment en France (clade 2).»

En effet, la France avait déjà été touchée par le clade 2b en 2022 et 2023, comme d’autres pays occidentaux. Une épidémie mondiale de mpox, une maladie qui se traduit par de multiples lésions cutanées, se poursuit par ailleurs depuis 2022 mais implique une version encore différente du virus, dite clade 2. Cette situation complexe, qui a conduit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à décréter le mpox comme une urgence mondiale, pousse les chercheurs à s’interroger sur les spécificités de ces différentes versions, que ce soit en matière de dangerosité, de contagiosité ou de modes de transmission.

. Historiquement, le mpox est en effet surtout connu pour se transmettre au contact d’animaux, notamment par la consommation de chairs contaminées. Mais les épidémies récentes semblent aussi liées à des contaminations d’un humain à l’autre, en particulier à l’occasion de rapports sexuels.

 

La rédaction vous cons

Grippe aviaire : un premier décès aux États-Unis

Grippe aviaire : un premier décès aux États-Unis

La victime, âgée de plus de 65 ans, était le premier cas grave humain détecté aux États-Unis. Il avait été contaminé par le virus H5N1 via des oiseaux de basse-cour et sauvages. 

L’enquête de santé publique réalisée «n’a pas permis d’identifier d’autres cas de H5N1 ni de preuve de transmission de personne à personne. Ce patient reste le seul cas humain de H5N1 en Louisiane», précise le ministère de la Santé de Louisiane sur son site. C’est pourquoi il estime que le risque présenté par la grippe aviaire pour le grand public reste «faible». «Les personnes qui travaillent avec des oiseaux, des volailles ou des vaches, ou qui sont exposées à ces animaux dans le cadre de leurs loisirs» courent, quant à elles, «un risque plus élevé».

Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une épizootie – l’équivalent d’une épidémie chez les animaux – de grippe aviaire. Le virus circule dans des élevages de volailles et dans les troupeaux de bovins. Et 66 cas de grippe aviaire chez l’homme ont été détectés aux États-Unis depuis début 2024, l’extrême majorité de ces cas étant bénins. Mais d’autres pourraient être passés inaperçus, reconnaissent les autorités américaines. Plus inquiétant, le virus a été détecté ces derniers mois chez une poignée d’individus n’ayant pas de contact connu avec un animal infecté.

 

La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996, mais, depuis 2020, le nombre des foyers chez les oiseaux a explosé et un nombre croissant d’espèces de mammifères ont été touchées. Les experts craignent qu’une forte circulation du virus ne facilite une mutation lui permettant de se transmettre d’un humain à un autre. Certains craignent également qu’il ne se mélange à la grippe saisonnière. Le séquençage génétique du virus retrouvé sur le patient de Louisiane a montré qu’il était différent de la version détectée chez plusieurs troupeaux de vaches laitières et dans des élevages de volailles.

La grippe aviaire chez l’homme ?

La grippe aviaire chez l’homme ?

Des cas très rares de contamination par le virus H5 N1 jusque-là observé uniquement dans le monde animal surtout les oiseaux. Un cas cependant observé aux États-Unis. Le premier cas humain grave de grippe aviaire aux États-Unis est porteur d’un virus qui aurait muté à l’intérieur de son organisme pour s’adapter aux voies respiratoires humaines, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires américaines

Il s’agit du 61e cas humain de grippe aviaire détecté depuis avril aux Etats-Unis, dont 34 rien qu’en Californie, ont précisé les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) dans un communiqué. Les autres personnes infectées présentaient des symptômes légers.

Des cas graves de grippe aviaire chez l’homme ont déjà été détectés dans d’autres pays, rappellent les autorités sanitaires américaines.

Santé- Microplastiques et nanoplastiques dans les aliments

santé- Microplastiques et nanoplastiques dans les aliments 

On note actuellement un intérêt mondial pour la question de l’impact des déchets plastiques dans les mers et les cours d’eau sur les habitats naturels et la faune. L’EFSA ( Autorité européenne de sécurité dans les aliments) a mis en place une première initiative en vue de réaliser l’évaluation des risques potentiels pour les consommateurs associés aux microplastiques et aux nanoplastiques trouvés dans les aliments, en particulier dans les fruits de mer.

interview du Dr Peter Hollman dans EFSA

Le Dr Peter Hollman est l’un des membres du groupe de travail qui a aidé le groupe scientifique de l’EFSA sur les contaminants de la chaîne alimentaire (groupe CONTAM) à rédiger cette Déclaration sur les particules microplastiques et nanoplastiques dans les aliments (anglais uniquement). Le Dr Hollman est chercheur à l’Institut de recherche de RIKILT et professeur associé pour la nutrition et la santé, à l’Université de Wageningen aux Pays-Bas. Au cours de ses recherches, il a travaillé sur la présence, l’analyse et la toxicité des microplastiques et des nanoplastiques.

Que dit l’EFSA dans sa déclaration ?

Peter Hollman : L’EFSA a réalisé un bilan approfondi de la littérature existante à ce sujet et elle a constaté qu’il n’existe pas suffisamment de données portant sur l’apparition, la toxicité et le devenir dans l’organisme – ce qui se passe après la digestion – de ces matériaux pour qu’elle puisse mener à bien une évaluation complète des risques. Elle a également signalé que les nanoplastiques devraient faire l’objet d’une attention toute particulière. Ce bilan a donc permis à l’EFSA de faire le point sur les développements scientifiques dans ce domaine, d’identifier les données disponibles mais aussi les lacunes dans les connaissances, et de recommander les domaines prioritaires de recherche qui permettraient d’apporter une réponse à ces différentes questions.

Quelle est leur taille ?
L’EFSA définit les microplastiques comme des particules ayant une taille allant de 0,1 à 5000 micromètres (µm), ou 5 millimètres pour donner une idée. Les nanoplastiques mesurent quant à eux de 0,001 à 0,1 µm (càd de 1 à 100 nanomètres).

Les microplastiques et les nanoplastiques, c’est quoi exactement ?

PH : L’utilisation de plus en plus répandue de plastique dans le monde a créé de vastes zones de déchets plastiques flottants dans les océans qu’on appelle la « soupe plastique ». Des zones aussi grandes que la France ont pu être observées. Ces débris plastiques flottants se fragmentent progressivement en particules plus petites qui finissent par devenir des éléments microplastiques ou même nanoplastiques. Il existe aussi des pastilles, des paillettes, des sphères ou des perles qui sont manufacturées à dessein dans ces tailles.

Dans quels aliments ces matériaux sont-ils présents ?

PH : Pour l’instant, on ne dispose d’absolument aucune donnée sur les nanoplastiques dans les aliments mais, en revanche on a un peu plus d’informations sur les microplastiques, en particulier en ce qui concerne le milieu marin. L’observation révèle des concentrations élevées chez les poissons, mais vu que les microplastiques sont surtout présents dans l’estomac et les intestins, ils sont généralement extraits et les consommateurs n’y sont donc pas exposés. Par contre, dans les crustacés et les mollusques bivalves, comme les huîtres ou les moules, on mange le tube digestif ; dans ce cas-là, les consommateurs sont donc exposés dans une certaine mesure. On en a également signalés dans le miel, la bière et le sel de table.

Sont-ils nocifs pour les consommateurs ?

PH : Il est trop tôt pour le dire, mais cela semble peu probable, du moins en ce qui concerne les microplastiques.

Un problème potentiel plus préoccupant par contre réside dans les fortes concentrations de polluants tels que les biphényles polychlorés (BPC) ou les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui peuvent quant à eux s’accumuler dans les microplastiques. On peut également observer des résidus de composés utilisés dans certains emballages, par exemple le bisphénol A (BPA). Certaines études suggèrent que si on consomme des microplastiques dans des aliments, ces substances pourraient migrer dans les tissus. Il est donc important de pouvoir en estimer la consommation moyenne.

Nous savons que des nanoparticules manufacturées (à partir de différents types de nanomatériaux) peuvent pénétrer dans les cellules humaines ; cela pourrait donc avoir des conséquences pour la santé humaine. Mais on a besoin de mener plus de recherches et de disposer de davantage de données pour pouvoir évaluer ces conséquences.

Est-ce que l’EFSA a estimé notre consommation moyenne ?

PH : Pas pour les nanoplastiques. Mais, en ce qui concerne les microplastiques, en se basant sur les données limitées disponibles, l’EFSA a estimé qu’une portion de moules (225g) pourrait contenir 7 microgrammes de microplastiques. Même en supposant que cette quantité de matière contienne les concentrations les plus élevées jamais mesurées de BPC ou de BPA, par exemple, cela constituerait néanmoins une faible contribution à l’exposition globale à ces substances : l’exposition aux PCB augmenterait de moins de 0,01 % et l’exposition au BPA de moins de 2 %. Mais rappelons que ceci constitue le scénario le plus défavorable.

Quels sont les travaux scientifiques qu’il serait nécessaire de mener dans le futur ?

PH : Les recommandations formulées par le groupe scientifique peuvent aider la communauté scientifique à se faire une image plus claire du travail nécessaire. La recherche devrait générer des données sur la présence de microplastiques et surtout de nanoplastiques dans les aliments, leur devenir dans le tractus gastro-intestinal et, enfin, leur toxicité. Des connaissances sur la toxicité des nanoplastiques sont particulièrement nécessaires parce que ces particules peuvent pénétrer dans tous les types de tissus et se retrouver au final dans nos cellules. La déclaration scientifique propose également des méthodes analytiques normalisées pour contribuer aux activités de surveillance.

L’EFSA a-t-elle étudié les risques de ces particules pour la faune/l’environnement ?

PH : L’EFSA les a étudiées du point de vue de la sécurité des aliments uniquement. De leur côté, d’autres organisations étudient leur impact sur les habitats naturels et la faune. Nous avons passé en revue les rapports clés préparés par le Groupe mixte d’experts chargé d’étudier les aspects scientifiques de la protection de l’environnement marin des Nations-Unies et nous avons également inclus dans notre examen une nouvelle étude sur les mesures destinées à lutter contre les déchets en mer, commanditée par la DG Environnement de la Commission européenne. Ces documents constituaient des sources essentielles pour établir un cadre de travail pour aborder cette question sous l’angle de la sécurité des aliments. L’Agence européenne pour l’environnement a adopté une vision plus large dans son rapport intitulé « ​​L’état des mers en Europe » (anglais uniquement). La déclaration scientifique et les futurs travaux de l’EFSA dans ce domaine pourront compléter ces efforts.

Votre participation a-t-elle bénéficié à vos propre travaux scientifiques ?

PH : En ce qui me concerne, le fait de discuter de ces questions avec des experts issus d’autres disciplines scientifiques a été une expérience enrichissante. Le fait d’avoir autour de la table des compétences diversifiées nous a permis d’aborder la question sous différents angles. Cette approche nous a donné une vision plus équilibrée du problème et nous a vraiment aidés à trouver l’axe juste à adopter dans la déclaration du groupe scientifique.

La question des particules microplastiques et nanoplastiques dans les aliments a d’abord été signalée comme un problème potentiel de sécurité des aliments par le réseau d’échange de l’EFSA sur les risques émergents, composé d’experts nationaux en sécurité des aliments. Sur la base de ces travaux, l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) a sollicité l’EFSA pour qu’elle réalise l’examen actuel.

En 2011, le comité scientifique de l’EFSA a publié un document d’orientation sur les nanosciences et les nanotechnologies dans le domaine alimentaire, qui s’applique à l’ensemble des domaines scientifiques couverts par l’EFSA. Une mise à jour du document d’orientation est prévue en 2018.

Grippe aviaire, premier cas de contamination humaine aux États-Unis

Grippe aviaire, premier cas de contamination humaine aux États-Unis

 

Un premier cas grave de contamination humaine au virus H5N1 a été détecté aux États-Unis, ont annoncé les autorités américaines mercredi 18 décembre, au moment où les craintes d’une éventuelle pandémie de grippe aviaire augmentent. Le malade, hospitalisé en Louisiane (sud), est le 61e cas humain de grippe aviaire détecté depuis avril dans le pays, ont précisé les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) dans un communiqué. Agé de plus de 65 ans et souffrant d’autres pathologies, il est dans «un état critique» et «souffre d’une sévère affection respiratoire», ont détaillé à l’AFP les autorités de santé de Louisiane. Les autres personnes infectées présentaient des symptômes légers.

Au moins trois personnes ont été infectées ces derniers mois par le virus H5N1 aux États-Unis sans qu’on ne connaisse l’origine de leur contamination.

Alors que des traces du virus ont été détectées dans le lait cru ou non pasteurisé, le ministère américain de l’Agriculture a annoncé mercredi un nouveau plan visant à renforcer la surveillance en la matière. L’incertitude plane quant à la manière dont l’administration du président élu Donald Trump abordera l’épidémie. Le ministre de la Santé choisi par Donald Trump, Robert Kennedy Jr, est notamment un partisan notoire du lait cru et un antivaccin.

Selon des chiffres cités mardi à Genève par un responsable de l’Organisation mondiale de la santé animale, Gregorio Torres, l’épidémie de grippe aviaire a entraîné la mort de plus de 300 millions d’oiseaux à travers le monde depuis octobre 2021. En trois ans, le virus H5N1 a été détecté dans 108 pays ou territoires sur les cinq continents et chez plus de 70 espèces de mammifères, domestiques ou sauvages.

 

Des médicaments contre le rhume interdits

Des médicaments contre le rhume interdits

 

Les autorités sanitaires françaises rendent obligatoires à partir de mercredi 10 décembre la présentation d’une ordonnance en pharmacie pour se voir délivrer huit célèbres traitements anti-rhume largement considérés comme dangereux.

 

Largement considérés comme dangereux depuis des années, les principaux traitements anti-rhume étaient toujours en vente libre. À l’approche de l’hiver, les autorités sanitaires françaises envisageaient de mettre enfin fin à ce paradoxe. Disponibles sans ordonnance sous forme de comprimés, ces traitements – aussi vendus par spray nasal sur prescription – visent à décongestionner et désencombrer le nez. Ce sont donc les principaux médicaments utilisés contre le rhume.

Mais ils font l’objet depuis plusieurs années de nombreuses critiques, à commencer par l’ANSM elle-même, car ils peuvent provoquer de graves effets secondaires comme des AVC et des infarctus. En 2023, l’agence avait pour la première fois déconseillé explicitement leur utilisation. Cette décision avait, pour un temps, fait décliner les ventes de traitements anti-rhume. Mais celles-ci rebondissent depuis septembre.

 

E.U- Plus de 75 prix Nobel contre la nomination de Kennedy à la santé

E.U- Plus de 75 prix Nobel contre la nomination de Kennedy à la santé

Plus de 75 lauréats de prix Nobel ont exprimé exprimant leur opposition à la nomination par Donald Trump de Robert Kennedy Jr comme ministre de la Santé, en raison notamment de son «manque d’expérience» et de ses positions antivaccins. 

Robert Kennedy Jr, neveu du président assassiné «JFK», a un temps fait campagne comme candidat à la présidentielle de novembre avant de se rallier à Donald Trump. Le républicain l’a récompensé de son soutien après sa victoire en lui conférant un portefeuille de ministre, mais cette nomination doit faire l’objet d’un vote de confirmation au Sénat, comme le veut la Constitution. Cet ancien avocat en droit de l’environnement, sans formation scientifique, a propagé des théories du complot sur les vaccins contre le Covid-19 comme sur de prétendus liens entre vaccination et autisme, et réclame l’arrêt de l’ajout de fluor dans l’eau courante, pourtant considérée comme une grande réussite sanitaire dans la lutte contre les caries dentaires.

 

 

Santé : les dégâts des micros plastiques

Santé : les dégâts des micros plastiques

Les négociateurs de Busan ont échoué à se mettre d’accord sur un traité contraignant afin de limiter la pollution plastique. Une mauvaise nouvelle, alors que les scientifiques documentent chaque jour l’ampleur des contaminations environnementales et que les preuves des effets délétères du plastique sur la santé des êtres vivants s’accumulent.

 

par 

Chercheuse spécialisée en immunotoxicologie – U1286 INFINITE- Institute for translational research in inflammation – Inserm, CHU Lille, Université de Lille dans The conversation 

Peu coûteux, polyvalent, léger, symbole de modernité… Durant la seconde moitié du XXe siècle, le plastique, ce matériau « miracle », a suscité l’enthousiasme des industriels, des designers ou des consommateurs.

Formica, polypropylènes, polystyrènes et autres polyéthylènes ont envahi notre quotidien, avant d’envahir notre environnement. À la charnière des années 1990 et 2000, la prise de conscience de l’ampleur de la pollution plastique a changé le regard porté sur ce matériau.

Désormais, une question se pose avec insistance : quel sera le coût réel de notre addiction au plastique, non seulement pour la santé de notre planète, mais aussi pour notre santé et celle de nos descendants ? Voici ce que nous en savons aujourd’hui.

On a longtemps cru que le plastique ne se dégradait pas, et donc qu’il ne pouvait pas impacter la santé environnementale et humaine. Autrement dit, que la pollution plastique était avant tout visuelle. Mais, depuis le début des années 2000, notre vision de ces matériaux a changé.

Nous savons aujourd’hui que tous les plastiques se dégradent, même les plus solides d’entre eux, de façon lente, mais irrémédiable. Les plastiques se fragmentent progressivement en microplastiques, des particules de plastique de taille inférieure à 5 mm, qui eux-mêmes se dégradent en nanoplastiques, de taille inférieure à 1 µm (soit moins d’un millième de millimètre). À partir du moment où les scientifiques ont commencé à chercher, ils ont découvert des morceaux de plastiques de plus en plus petits dans de nombreux endroits : dans l’environnement, dans les aliments, dans l’eau, dans les corps des êtres vivants…

Maintenant qu’ils savent détecter des fragments aussi minuscules que les nanoplastiques, ils vont certainement en trouver beaucoup plus, partout. Un nouveau champ de recherche s’ouvre. Grâce à ces avancées technologiques, nous savons par exemple maintenant que l’eau que nous buvons contient, en plus des microplastiques, des nanoplastiques…
La plupart du temps, quand on parle des microplastiques dans la nourriture, on ne parle que de la source de contamination directe : les emballages. Nous savons en effet que des microplastiques peuvent non seulement contaminer les aliments au moment de leur conditionnement, mais aussi lors de leur utilisation.

Les emballages à usage unique sont particulièrement incriminés. Un café chaud ou une boisson fraîche dans la glace vont se charger rapidement en microplastiques libérés du gobelet plastique à usage unique dans lequel ils ont été versés, de même que notre repas chaud se charge en microplastiques entre le moment où il a été déposé dans son emballage plastique et celui où le livreur l’apporte à notre domicile.

Mais il existe une seconde voie de contamination, dont on parle moins alors qu’elle est au moins aussi importante : la source environnementale.

Nous avons collectivement déversé des quantités phénoménales de plastiques dans l’environnement, et nous continuons à le faire. Au fil du temps, ceux-ci se dégradent dans les sols, dans l’eau, dans les océans, dans l’atmosphère… Résultat : aujourd’hui, en Europe comme en Asie, les légumes et les fruits contiennent des microplastiques avant même d’être emballés. Une autre conséquence notable est que l’ensemble des eaux ont été contaminées, l’eau du robinet comme les eaux en bouteille.

Il ne fait donc plus guère de doute que nous ingérons des microplastiques quotidiennement. Mais en quelle quantité ? Un chiffre publié en 2020 estimait que nous ingérerions chaque semaine jusqu’à l’équivalent d’une carte bancaire de plastique, soit environ 5 grammes. Depuis d’autres estimations plus basses ont été publiées, mais en parallèle les chercheurs ont aussi appris à détecter les nanoplastiques, qui commencent seulement à être pris en compte dans les estimations d’exposition…
Les êtres vivants, et les êtres humains sont contaminés par les plastiques soit via leur alimentation, soit par inhalation (car oui, on trouve également des particules de plastique dans l’air ambiant). Après ingestion, les particules se répandent dans l’organisme. Plus leur taille est petite, plus elles vont se diffuser.

Initialement, les constats de contamination humaine avaient concerné les selles. Les premières réactions ont donc été de postuler que l’ingestion n’était peut-être pas si problématique, car les plastiques semblaient être excrétés par les voies naturelles.

Cette vision a changé à partir du moment où les scientifiques ont commencé à retrouver des particules plastiques dans de nombreux tissus du corps humain : d’abord dans le tissu intestinal, puis dans le foie, le sang, les reins, les poumons, le cerveau, les organes génitaux (de l’homme comme de la femme)… Et jusque dans le placenta et le liquide amniotique, ce qui signifie que le fœtus est aussi soumis à cette pollution.

Déterminer la quantité de plastiques que nous ingérons chaque jour n’est pas simple. Connaître les effets de ces matériaux sur notre santé à moyen ou long terme l’est encore moins. L’étude des effets des micro et nanoplastiques sur la santé est en effet extrêmement complexe, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, il est difficile de déterminer les quantités de microplastiques qui contaminent les tissus humains à large échelle. On ne peut le faire qu’à petite échelle, sur des échantillons de quelques dizaines d’individus, pour des raisons méthodologiques. En effet, il n’existe pas de méthode analytique automatisée pour dénombrer et analyser les microplastiques.

Cela s’explique notamment par le fait qu’il n’existe pas une seule sorte de microplastique, mais d’innombrables types différents, dont les fragments varient non seulement en composition polymérique (polystyrène, polyéthylène, polypropylène, etc.) ou en taille, mais aussi en composition chimique et biologique de surface, ce qui va influencer la façon dont les cellules de l’organisme les reconnaissent et les captent.

Autre problème : les innombrables variétés de microplastiques ne sont jamais composées par des polymères purs. Lesdits polymères sont en effet associés à de nombreux additifs (on évoque généralement le chiffre de 15 000. Au global, les microplastiques constituent des cocktails de contaminants dont les effets sont très complexes à étudier. En outre, à l’heure actuelle, on ignore presque tout de la façon dont ces additifs se comportent une fois que les particules de plastique ont été ingérées. Cette immense variété fait qu’il est impossible d’étudier la toxicité de chaque type de microplastique.

Enfin, ces particules posent aussi un autre problème : lorsqu’elles passent du temps dans l’environnement, elles ont tendance à agir comme des agrégateurs de polluants, en les fixant à leur surface. On ne sait pas non plus ce qu’il advient de ces polluants après ingestion des particules de plastique qui les portent…

L’impossibilité de s’appuyer sur des études épidémiologiques implique d’étudier les effets de l’exposition aux plastiques chez des animaux modèles, tels que la souris ou le rat, dont les chercheurs vont contaminer la nourriture avec un type donné de microplastique, sur des durées parfois très longues.

Jusqu’à présent, la plupart des recherches ont été menées sur une seule sorte de plastique, le polystyrène. Chez les rongeurs, son ingestion provoque de très nombreux problèmes et maladies.

Des recherches ont ainsi établi des liens entre l’exposition au polystyrène et une diminution des capacités reproductives de la femelle et du mâle, une toxicité développementale via des dommages directs sur le placenta et l’utérus, une toxicité cardiovasculaire (en favorisant l’athérosclérose à l’origine des accidents vasculaires) et métabolique (notamment via la survenue de diabète de type 2), une toxicité immunitaire, une toxicité intestinale, une toxicité hépatique, une toxicité pulmonaire. Par ailleurs, les rongeurs exposés ont aussi développé des symptômes comme des pertes de mémoire, des difficultés d’apprentissage, l’anxiété, des symptômes de dépression, d’autisme, de maladie d’Alzheimer et de maladie de Parkinson. Enfin, quelques études isolées ont aussi mis en évidence des effets sur le rein et le muscle.

Le point commun entre toutes ces pathologies est qu’elles débutent par une inflammation et un stress oxydant, quel que soit l’organe touché. Ces deux mécanismes sont en réalité des réactions de défense de l’organisme. Ils se mettent en place lorsqu’un composé étranger pénètre dans l’organisme, qu’il s’agisse d’un virus, d’une bactérie ou d’une particule de plastique.

Étant donné que nous ingérons chroniquement des microplastiques, tout au long de notre vie, on peut craindre que la chronicité de cette exposition n’engendre une inflammation chronique et un stress oxydant persistant, lesquels pourraient mener au développement des pathologies qui ont été constatées chez les rongeurs.

Mais le plus inquiétant est que l’on sait que l’inflammation chronique et le stress oxydant sont des terrains favorables au développement de cancers. Même si pour l’instant aucun lien fort n’a encore été établi entre l’exposition au plastique et un type de cancer donné, il s’agit là d’une source de préoccupation importante…

Soulignons que des études ont aussi montré l’existence de toxicité pour d’autres plastiques que le polystyrène, tels que le polyéthylène, mais également des plastiques « biodégradables » comme l’acide polylactique (PLA)…

L’une des inconnues concerne les doses employées pour ces travaux : comme évoqué précédemment, étant donné qu’il est difficile d’évaluer précisément l’exposition humaine, on ne sait pas si elle est plus ou moins importante que les concentrations utilisées pour les expérimentations sur les rongeurs.

Une autre incertitude concerne le fait que la majorité de ces travaux ne portait que sur un seul type de microplastique. On ne sait pas comment pourraient se traduire les effets cocktails qui résultent de l’exposition simultanée à de multiples sortes de particules. Si l’on est optimiste, on peut espérer que leurs effets toxiques ne s’additionneront pas forcément…

Toutes ces recherches n’en sont encore qu’à leurs balbutiements. Il faudra encore de nombreuses années et beaucoup de moyens humains et financiers pour apporter des preuves scientifiques solides de la dangerosité des microplastiques pour notre santé.

La question de la susceptibilité individuelle, notamment, se pose, ainsi que celle des fenêtres d’exposition : existe-t-il, au cours de l’existence, des moments clés durant lesquels la pollution plastique peut avoir des effets délétères plus importants ?

À l’heure actuelle, les chercheurs soupçonnent déjà qu’il existe une fenêtre critique durant la grossesse et au cours des deux premières années de vie. L’exposition aux microplastiques à ces périodes pourrait avoir des conséquences sur la santé qui se répercuteront sur tout le reste de l’existence. Ainsi, des études d’exposition gestationnelle menées chez la souris ont montré que les souriceaux nés de mères « polluées » ont développé des pathologies à l’âge adulte : problèmes de reproduction, problèmes neurologiques, problèmes immunitaires…

De plus, les scientifiques appréhendent que plusieurs maladies, comme les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou le diabète de type 2, puissent augmenter la diffusion des microplastiques dans l’organisme des personnes malades et donc les rendre plus susceptibles aux effets néfastes des microplastiques.

Il n’est malheureusement désormais plus vraiment possible d’espérer échapper totalement à l’exposition aux microplastiques. En revanche, nous pouvons tenter de nous préserver quelque peu.

La première des choses à faire est évidemment de limiter l’utilisation d’emballages plastiques, surtout ceux à usage unique. Mieux vaut éviter les contenants en plastique, en particulier lorsqu’il s’agit de stocker des aliments à long terme, et au quotidien, utiliser une tasse en céramique, une gourde en inox, ou un contenant en verre, par exemple.

Second conseil : éviter absolument de chauffer au micro-ondes ou de congeler des aliments dans des contenants en plastique. En effet, les changements de température favorisent la libération de microplastiques.

À ce propos, démontons tout de même une idée reçue qui circule sur les réseaux sociaux : il n’est pas recommandé de jeter les bouteilles plastiques qui ont passé une journée au réfrigérateur. Ce genre d’information est non seulement infondée, mais s’avère de plus contre-productive pour réduire la pollution plastique…

Troisième conseil : mieux vaut remplacer ses ustensiles de cuisine en plastique par d’autres matériaux (planches à découper en bambou, spatules en bois ou en inox…).

Dans la cuisine, mieux vaut privilégier l’inox ou le bois plutôt que le plastique.
Enfin, éviter les liquides contenus dans des bouteilles en plastique. En ce qui concerne l’eau, en particulier, privilégier l’eau du robinet (elle contient moins de particules de microplastique que l’eau en bouteille). Certes, elle peut aussi contenir d’autres contaminants, mais du point de vue des microplastiques, la consommer présente un autre intérêt : moins d’eau en bouteille pourrait à terme signifier moins de production de plastique. Ce sera toujours cela de moins à gérer pour les générations futures…
Il reste encore un travail phénoménal à accomplir pour espérer parvenir à prendre la mesure des conséquences pour la santé de la pollution aux microplastiques. Face à l’abondance de molécules, et étant donné qu’il sera impossible d’établir pour chacune d’entre elles tous ses effets toxiques potentiels, un enjeu crucial sera de parvenir à ce que les autorités réglementaires s’emparent du problème.

En effet, accumuler des résultats est important, mais il est surtout crucial que ces données soient utilisées pour faire évoluer les normes. Cette étape peut prendre des années. On sait par ailleurs qu’elle se heurte souvent à un intense lobbying de la part des industriels, en particulier lorsque les enjeux économiques sont aussi élevés : en Europe, les derniers chiffres publiés montrent que l’industrie du plastique représente 1.5 million d’emplois, 52 000 entreprises, et plus de 400 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

 

Et encore faut-il que les nouvelles normes soient définies de façon efficace. Il faudra en particulier veiller à ne pas reproduire les erreurs faites avec le bisphénol A, un plastifiant dont les scientifiques ont mis en évidence les propriétés de perturbateur endocrinien, et qui a été remplacé par d’autres molécules aux propriétés similaires, mais non encore évaluées réglementairement…

La TVA sur l’eau en bouteille passe de 5,5 à 20 %

La TVA sur l’eau en bouteille passe de 5,5 à 20 %

 

Conséquence inattendue des interrogations sur la qualité des eaux, le Sénat a voté une augmentation de la TVA qui passerait ainsi de 5,5 % à 20 %. L’idée est aussi de favoriser un plus grand usage de l’eau du robinet.

Des millions de bouteilles en plastique pour une eau pas toujours très «naturelle»… Le Sénat a voté dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 novembre une augmentation de la TVA sur l’eau en bouteille, une mesure censée inciter les consommateurs à privilégier l’eau du robinet sur fond de scandale sur les pratiques des industriels de l’eau minérale. La chambre haute a voté à main levée ce dispositif dans le projet de budget pour 2025, contre l’avis du gouvernement. Le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin s’y est opposé, arguant que la TVA n’était «pas un outil fiscal incitatif».

 

Santé : plus de 200 millions de personnes en surpoids aux États-Unis

Santé : plus de 200 millions de personnes en surpoids aux États-Unis

 

Aux États-Unis, l’épidémie de surpoids et d’obésité est en forte progression. Les enfants et les adolescents sont particulièrement touchés. Si rien n’est fait, d’ici à 2050, plus de 80 % des adultes et près de 60 % des adolescents américains seront concernés. En 2021, aux États-Unis, près de la moitié des adolescents et les trois quarts des adultes étaient considérés, d’un point de vue clinique, comme étant en surpoids ou obèses, ce qui représente 208 millions de personnes. En 1990, ces proportions étaient deux fois moindres. Si aucune mesure n’est prise, la tendance va s’aggraver : d’ici à 2025 plus de 80 % des adultes et près de 60 % des adolescents américains seront surpoids ou obèses.

 

par 

Affiliate Associate Professor of Global Health, University of Washington dans the Conversation 

 

Publiée dans la revue médicale The Lancet, ces chiffres sont issus d’une étude que nous avons menée avec le Global Burden of Disease Study 2021 U.S. Obesity Forecasting Collaborator Group, qui regroupe plus de 300 experts et chercheurs spécialisés dans l’obésité.

L’objectif de nos travaux était de rendre compte de l’évolution de l’obésité et du surpoids aux États-Unis entre 1990 et 2021, et d’élaborer des projections pour en estimer la progression jusqu’en 2050.

Pour les mener à bien, nous avons synthétisé et analysé les données d’indice de masse corporelle provenant de 132 sources différentes, telles que des études scientifiques, des enquêtes nationales et ainsi que d’autres menées au sein des États.

Nous avons considéré que les personnes de 18 ans et plus étaient en « surpoids » sitôt que leur indice de masse corporelle, ou IMC, se situait entre 25 kilogrammes par mètre carré (kg/m2) et 30 kg/m2. Au-delà, on parle plutôt d’obésité. En ce qui concerne les personnes de moins de 18 ans, nous nous sommes basés sur les critères de l’International Obesity Task Force.

Nos résultats sont d’importance, car les États-Unis ont déjà l’un des taux les plus élevés d’obésité et de surpoids au monde. Or, on sait que l’espérance de vie des personnes concernées s’en trouve réduite. Par ailleurs, cette situation limite la portée des avancées médicales comparativement aux bénéfices que peuvent en retirer les populations d’autres pays à revenu équivalent.

Des recherches antérieures avaient notamment démontré que l’obésité était responsable de 335 000 décès rien que pour l’année 2021. Elle augmente en particulier les risques de diabète, de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral, de cancer et de troubles psychiques. Il s’agit d’un facteur de risque majeur de mauvaise santé et de décès précoce. En outre, c’est aussi l’un de ceux qui progressent le plus rapidement.

Les implications économiques de l’obésité sont également conséquentes. Un rapport publié en 2024 par les membres républicains du Joint Economic Committee du Congrès des États-Unis a estimé que les coûts de santé liés à l’obésité atteindront 9,1 billions de dollars (soit 9,1 milliers de milliards de dollars) au cours de la prochaine décennie.

La progression de l’obésité chez les enfants et les adolescents est particulièrement préoccupante, le taux d’obésité ayant plus que doublé chez les adolescents âgés de 15 à 24 ans depuis 1990. Les données de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition révèlent qu’aux États-Unis, près de 20 % des enfants et adolescents âgés de 2 à 19 ans sont obèses.

D’ici 2050, nos résultats de prévisions suggèrent qu’un enfant sur cinq et un adolescent sur trois seront obèses. Or, on sait que dans ces deux catégories, l’obésité s’accompagne non seulement d’un développement précoce de maladies chroniques, mais aussi de troubles de santé mentale, ainsi que d’une dégradation des interactions sociales, et d’une dégradation des capacités physiques.

Nos recherches ont également mis en évidence d’importantes disparités géographiques dans la prévalence du surpoids et de l’obésité d’un État à l’autre, les États du sud affichant certains des taux les plus élevés.

D’autres travaux menés sur l’obésité aux États-Unis avaient également souligné de grandes différences d’ordres socio-économiques et ethniques, suggérant par exemple que les populations noires et hispaniques présentaient des taux d’obésité plus élevés que les populations blanches.

Ces disparités sont par ailleurs exacerbées par certaines barrières dites « systémiques » : discrimination, inégalité d’accès à l’éducation, aux soins de santé ou aux opportunités économiques, notamment.

Parmi les interventions qui ont fait preuve de leur efficacité contre l’obésité, on peut notamment citer la taxation des boissons sucrées. Des recherches récentes menées à Seattle ont ainsi démontré que cette dernière réduit l’indice de masse corporelle moyen chez les enfants. Diverses études ont également examiné les résultats d’initiatives visant à améliorer l’accès à l’activité physique et à des aliments sains, en particulier dans les zones les moins bien dotées.

Par ailleurs, un nombre croissant d’études est mené pour évaluer le potentiel des interventions comportementales pilotées par la technologie, autrement dit l’emploi d’applications mobiles pour aider les personnes à mieux gérer leur poids. Pour l’instant, la question de l’efficacité de ces approches, ainsi que de leur évolutivité, reste ouverte, ce qui en limite l’adoption et le potentiel impact à grande échelle.

Enfin, des recherches cliniques sont entreprises afin de mettre au point de nouveaux médicaments contre l’obésité (et de surveiller l’efficacité et la sécurité des médicaments actuels).

L’avènement de nouveaux médicaments pourrait changer significativement la gestion de l’obésité. Mais il ne suffit pas de les mettre au point pour s’assurer que leurs effets seront d’une ampleur suffisante pour modifier significativement les tendances des décennies à venir. En effet, pour cela, de nombreux facteurs entreront en ligne de compte : coût de ces nouvelles molécules, accessibilité, efficacité à long terme, variabilité de la réponse d’un patient à l’autre, etc. Autant de paramètres que les scientifiques devront s’assurer d’étudier en profondeur à l’avenir.

Budget Sécu : 20 milliards d’euros de déficit ?

Budget Sécu :  20 milliards d’euros de déficit ?

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) avait pour objectif de réduire à 16 milliards d’euros de déficit, contre 18,5 milliards d’euros cette année, en faisant 12,3 milliards d’euros d’économies. En fait avec les différents amendements plus ou moins contradictoires on pourrait se diriger vers un déficit de 20 milliards d’après Frédéric Valletoux, député Horizons et président de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale.

 

Les es baisses de dépenses sont relativement stables à l’issue de la commission mixte paritaire (4,9 et 4,7 milliards) tandis que les recettes ont été fortement réduites (de 8,6 milliards d’euros à 5,8 milliards d’euros), selon le député. S’il y a bien un freinage du déficit, évalué à 28,4 milliards d’euros pour 2025 sans aucune mesure selon la Cour des comptes, force est de constater que le bilan est très mitigé.

« À l’arrivée, c’est un projet de budget peu flamboyant. Ce texte n’exprime aucune ambition politique forte, il n’y a aucune réforme de structure », résume Frédéric Valletoux.

La principale interrogation concerne la hausse du ticket modérateur, où la part non prise en charge par la Sécurité sociale des consultations médicales. Pour l’heure, le dernier texte du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) indique une baisse de 5% du remboursement des consultations, de même que pour les médicaments. Or, la mesure du ticket modérateur est appliquée par décret et, de fait, n’est pas dans la loi. Elle peut donc être changée à tout moment lorsque le gouvernement l’aura décidé, et les chiffres avancés sont pour l’instant purement indicatifs. Car initialement, le PLFSS prévoyait une baisse de 10% de la prise en charge des consultations médicales, vite modifié par la Ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq.

 

Consommation d’alcool: en baisse

Consommation d’alcool: en  baisse 

L’ Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) constate qu’en 2023 les Français ont consommé moins d’alcool; ils  consomment moins régulièrement, notamment leur verre de vin à table, préférant « des comportements d’alcoolisation intensive ponctuelle ». 

« Ces modifications traduisent le passage amorcé dans les années 2000 d’un mode de consommation dit ‘méditerranéen’ (avec des usages quotidiens, essentiellement de vin, lors des repas et dans des quantités n’excédant pas quelques verres) à un mode dit ‘nordique’ (usages moins fréquents, mais avec des quantités plus importantes et dans des contextes festifs), qui serait plus répandu chez les jeunes », observe l’OFDT.

Dans le détail, les volumes d’alcool pur mis en vente ont poursuivi leur décroissance en 2023 (-3,8%), avec une consommation équivalente à 10,35 litres d’alcool par Français de plus de 15 ans en moyenne. Une diminution principalement portée par un recul des ventes de vin (-4,2), bien qu’il représente toujours la moitié des boissons alcoolisées consommées dans l’Hexagone.

 

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