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Bac pro : 16 % ont des difficultés de lecture et d’écriture !

Bac pro : 16 % ont des difficultés de lecture et d’écriture !

On savait que dans certaines filières les bacs sont distribués comme des poignées de mains et que pratiquement on va rapidement arriver à 100 % de réussite. Le problème, c’est que ce résultat provient globalement d’une baisse de niveau en particulier pour certains bac pro. Ainsi on constate que parmi ces bacs pro 16 % des élèves ont des difficultés de lecture et d’écriture. Bref pas même le certificat d’études primaires d’il y a 50 ou 70 ans. la certitude pour certains bacs pro s’orienter directement vers le chômage

La ministre en charge de l’enseignement professionnel a en effet déclaré que «16% des bacs pro ont des difficultés de lecture et d’écriture».
Le 9 mai dernier, un professeur d’anglais a brûlé les copies du bac de ses élèves. «En trois ans, j’ai vu que ça ne servait à rien ce qu’on faisait en classe. On voit des élèves qui ont passé sept ans dans le système et qui ne sont pas capables d’aligner deux mots correctement en anglais», a-t-il justifié. L’enseignant a été renvoyé et sera jugé en octobre. Il n’est pas le seul à trouver le niveau des élèves «catastrophique». Après l’annonce d’Emmanuel Macron qui a annoncé début mai une réforme pour que le lycée professionnel devienne «une voie d’excellence», la ministre en charge de l’Enseignement et de la Formation professionnels Carole Grandjean confiait au Figaro : «Aujourd’hui, 16% des bacs pro ont des difficultés de lecture et d’écriture à l’issue de leur diplôme». Un paradoxe, alors que de plus en plus d’élèves obtiennent leur diplôme. En 1995, soit dix ans après la création de la filière, le bac pro affichait un taux de réussite de 72,7%. En 2022, il était passé à 82,2 %.

Pour Claude…

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Covid France 27 mai 2023: 3724 cas supplémentaires en 24 heures et 19 morts

Covid France 27 mai 2023: 3724 cas supplémentaires en 24 heures et 19 morts

On enregistre ce vendredi 26 mai 2023 : 3724 cas supplémentaires en 24 heures et 19 morts soit depuis le début de la pandémie 167.263 morts au total.

Le nombre de décès en EHPAD et EMS est de 29.692 (0) et celui de décès en milieu hospitalier est de 137.571 (+19 depuis le dernier bilan).

Le taux de reproductivité R est de 0,81 le taux d’incidence à 33,02 et la tension hospitalière à 12,3 %.

La France compte actuellement 10.560 (-54) personnes hospitalisées et 621 (+5) malades en réanimation.

Bilan des régions :

Ile-de-France : 4.407 (-22) hospitalisées, 285 (+3) en réanimation et +1 décès en 24h
Grand Est : 399 (-11) hospitalisés, 20 (-2) en réanimation et +4 décès en 24h
Hauts de France : 760 (0) hospitalisés, 33 (0) en réanimation et +1 décès en 24h
Auvergne Rhône Alpes : 728 (-8) hospitalisés, 50 (+1) en réanimation et +3 décès en 24h
Provence-Alpes Côte d’Azur : 637 (-3) hospitalisé, 38 (0) en réanimation et +1 décès en 24h
Bretagne: 391 (-1) hospitalisés, 15 (0) en réanimation et +1 décès en 24h
Normandie : 467 (-10) hospitalisés, 10 (+1) en réanimation et +2 décès en 24h
Nouvelle-Aquitaine : 1.070 (+13) hospitalisés, 75 (+7) en réanimation et +1 décès en 24h
Pays de la Loire : 106 (-6) hospitalisés, 5 (0) en réanimation et 0 décès en 24h
Occitanie: 670 (+1) hospitalisés, , 36 (-2) en réanimation et +2 décès en 24h
Centre-Val de Loire : 528 (-2) hospitalisés, 26 (-2) en réanimation et +2 décès en 24h
Bourgogne-Franche-Comté : 193 (-8) hospitalisés, 12 (-2) en réanimation et 0 décès en 24h

Violences-Policiers tués: hommage aux victimes … et après ?

Violences-Policiers tués: hommage aux victimes … et après ?

Après le drame de Roubaix, le président de la république a tweeté

« Ils étaient engagés pour les autres. Je leur rends hommage. »

Inutile de tourner autour du pot, le véritable responsable du drame de Roubaix qui a tué trois jeunes policiers et la coupable bienveillance des pouvoirs publics vis-à-vis de la consommation de drogues en France.( Autre exemple la bienveillance coupable des pouvoirs publics vis-à-vis de Teknival ou des centaines de participants ont été verbalisées pour consommation de drogues). En effet le conducteur de l’Alfa Roméo, âgé de 24 ans et tué dans la collision, « présente un taux d’alcool dans le sang de 2,08g par litre de sang et il est par ailleurs positif au cannabis », a annoncé La procureure.

Cet hommage a eu lieu lieu jeudi .

Un hommage évidemment mérité mais qui pose la question de l’après compte tenu de la déferlante de la drogue en France.

Le cannabis est de loin la substance illicite la plus consommée en France. En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Covid France 25 mai 2023 : 4905 cas supplémentaires et zéro mort

Covid France 25 mai 2023 : 4905 cas supplémentaires et zéro mort

On enregistre mercredi 24 mai 2023 : 4905 cas supplémentaires et zéro mort soit au total depuis le début de la pandémie 167.207 morts.

Le nombre de décès en EHPAD et EMS est de 29.692 (0) et celui de décès en milieu hospitalier est de 137.515 (0 depuis le dernier bilan).

Le taux de reproductivité R est de 0,81 le taux d’incidence à 30,58 et la tension hospitalière à 12,4 %.

La France compte actuellement 10.868 (-77) personnes hospitalisées et 629 (-3) malades en réanimation.

Les indicateurs liés à la pandémie de COVID-19 mentionnés ci-dessous sont fournis par Santé publique France et mis à jour automatiquement sur cet article via les bases de données de Géodes et data.gouv.fr exclusivement les jours ouvrables.

Bilan des régions:

Ile-de-France : 4.446 (+5) hospitalisées, 286 (+2) en réanimation et +2 décès en 24h
Grand Est : 425 (-13) hospitalisés, 26 (+1) en réanimation et +3 décès en 24h
Hauts de France : 770 (-9) hospitalisés, 31 (-4) en réanimation et +4 décès en 24h
Auvergne Rhône Alpes : 766 (-9) hospitalisés, 52 (0) en réanimation et +4 décès en 24h
Provence-Alpes Côte d’Azur : 657 (-5) hospitalisé, 38 (+1) en réanimation et +1 décès en 24h
Bretagne: 383 (-9) hospitalisés, 19 (+2) en réanimation et 0 décès en 24h
Normandie : 486 (+2) hospitalisés, 10 (-2) en réanimation et +1 décès en 24h
Nouvelle-Aquitaine : 1.094 (-15) hospitalisés, 69 (0) en réanimation et +4 décès en 24h
Pays de la Loire : 126 (-10) hospitalisés, 5 (-1) en réanimation et +2 décès en 24h
Occitanie: 672 (+1) hospitalisés, , 39 (-2) en réanimation et 0 décès en 24h
Centre-Val de Loire : 543 (-6) hospitalisés, 25 (+1) en réanimation et +3 décès en 24h
Bourgogne-Franche-Comté : 286 (-9) hospitalisés, 12 (-2) en réanimation et +2 décès en 24h

Policiers tués: hommage aux victimes … et après ?

Policiers tués: hommage aux victimes … et après ?

AprèsNotamment le drame de Roubaix, le président de la république a tweeté
« Ils étaient engagés pour les autres. Je leur rends hommage. »

Inutile de tourner autour du pot, le véritable responsable du drame de Roubaix qui a tué trois jeunes policiers et la coupable bienveillance des pouvoirs publics vis-à-vis de la consommation de drogues en France.( Autre exemple la bienveillance coupable des pouvoirs publics vis-à-vis de Teknival ou des centaines de participants ont été verbalisées pour consommation de drogues). En effet le conducteur de l’Alfa Roméo, âgé de 24 ans et tué dans la collision, « présente un taux d’alcool dans le sang de 2,08g par litre de sang et il est par ailleurs positif au cannabis », a annoncé La procureure.

Gérald Darmanin a annoncé qu’un hommage leur serait rendu d’ici la fin de la semaine. Ce mardi, BFMTV a appris de sources concordantes que cet hommage aurait lieu jeudi à partir de 15h.

Un hommage évidemment mérité mais qui pose la question de l’après compte tenu de la déferlante de la drogue en France.

Le cannabis est de loin la substance illicite la plus consommée en France. En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Finances publiques : L’Allemagne contre l’envol de la dette en Europe… et en France

Finances publiques : L’Allemagne contre l’envol de la dette en Europe… et en France


Le chancelier allemand a tenu à rappeler les règles financières en vigueur en Europe au moment on constate un envol de la dette en particulier en France. Rappel sans doute destiné justement aux autorités françaises qui ne cessent de justifier les dérogations aux règles européennes de gestion financière pour des motifs d’investissement. Il faut dire qu’en France les déficits et les dettes ont complètement dérapé.

Les règles européennes prévoient un déficit budgétaire de moins de 3% et une dette publique sous les 60% du PIB (produit intérieur brut). Suspendu depuis 2020 en raison de la crise du Covid-19, il doit être réactivé au 31 décembre 2023.En France le déficit budgétaire continu de déraper pour atteindre autour de 5% au lieu de 3 % et la dette cumulée a atteint en 2022 113 % au lieu des 60 % prévus par l’Europe. resque le double de l’endettement allemand qui se situe autour de 66 % du PIB.

Le décalage de la situation française avec les règles européennes sont telles aujourd’hui on ne peut même plus parler de simple dérapage mais de rupture avec les principes.

Au congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES), qui réunit une quarantaine de représentants syndicaux européens à Berlin de ce mardi jusqu’à jeudi, ces derniers ont exprimé leurs craintes d’un retour de la rigueur budgétaire dans l’UE après des années de dépenses quasi illimitées face au Covid, à la crise énergétique et aux conséquences de la guerre en Ukraine.

Lundi, selon Esther Lynch, la secrétaire générale du CES, « on ne peut pas revenir aux règles budgétaires d’avant la crise », face aux « besoins d’investissements pour une transition écologiste juste », a-t-elle indiqué dans un entretien accordé à l’AFP.

So
Un avis que ne partage pas le chancelier allemand. « Nous voulons rendre possible la croissance et les investissements afin d’assurer la transformation de nos économies. Mais l’augmentation illimitée de la dette ne serait pas une bonne réponse », a déclaré Olaf Scholz devant le CES.

La dette des pays de l’UE s’est envolée après la crise financière de 2008, puis de nouveau avec le Covid en 2020. Elle culmine aujourd’hui à près de 150% du PIB en Italie et quelque 123% au Portugal, 113% en Espagne, 110% en France et 66,4% en Allemagne. Certains pays se sont récemment engagés à passer leur déficit sous la barre des 3% comme attendu par Bruxelles, à l’instar de la France et de l’Espagne, mais leur endettement resterait hors des clous.

« Nous avons besoin d’un accord sur la manière dont on peut réduire de nouveau les niveaux élevés d’endettement actuels », pour que « les citoyens aient la certitude que leur État peut agir en tant de crise », a défendu Olaf Sholz.

On comprend que les Etats du Sud de l’Europe demandent davantage de temps pour réduire l’endettement actuel à l’inverse des pays d’unenord qui demandent davantage de rigueur.

MARSEILLE: Encore un règlement de compte et 21 morts depuis le début de l’année

MARSEILLE: Encore un règlement de compte et 21 morts depuis le début de l’année


Les règlements de compte dans le cadre de trafic de drogue se suivent et se ressemblent à Marseille. 21 morts depuis le début de l’année et Une nouvelle fusillade qui a éclaté lundi soir dans le 15e arrondissement de Marseille dans la cité Consolat faisant au moins six blessés.

Une nouvelle fusillade a éclaté ce lundi vers 23h20 à Marseille dans la cité Consolat, dans le 15e arrondissement, faisant au moins six blessés, a appris BFM Marseille Provence de source policière.En cause le trafic de drogue et la maîtrise des points de vente. Notons qu’un point de vente rapporte autour de 50 000 € par jour et qu’on n’en compte au moins 150 à Marseille, soit d’un enjeu financier considérable.

Les tirs ont eu lieu à proximité d’une mosquée et d’un magasin d’alimentation. Sur les six personnes blessées, l’une d’elles a un pronostic vital engagé. Il s’agit d’un jeune homme de 21 ans qui a reçu une balle dans la tête et qui n’est pas originaire du quartier. Deux autres victimes ont été blessées aux jambes.

Deux véhicules sont impliqués dans ces faits, une voiture BMW et un Range Rover qui a été retrouvé brûlé à proximité de la cité.

Cette nouvelle fusillade intervient au lendemain de la mort de trois jeunes hommes d’une vingtaine d’années tués après des tirs de kalachnikov dans le 11e arrondissement. D’autres tirs ont eu lieu dans la soirée de dimanche à la cité des Oliviers faisant un blessé léger.

D’après le journal « la Provence », c’est comme un virus sans vaccin. Comme un cancer lourdement métastasé qu’une intense chimiothérapie ébranlerait à peine, un raz-de-marée qu’aucune digue ne parviendrait ne serait-ce qu’à contenir. Les ministres de l’Intérieur se succèdent, promettent tous de mener, coeur vaillant, « la mère de toutes les batailles », de mettre échec et mat ce mal qui ronge notre société et d’embastiller ces trafiquants qui pourrissent la vie des honnêtes gens pris en otage dans des cités, devenues véritables prisons à ciel ouvert.

Mais après des décennies de lutte, dont la dernière au cours de laquelle Marseille a pourtant été au coeur du réacteur de cette guerre et en première ligne de ses innovations, le constat est là, clinique et sans appel. Selon nos informations exclusives, aujourd’hui, dans les Bouches-du-Rhône, on peut acheter de l’herbe, de la résine de cannabis et souvent de la cocaïne à 220 endroits du département, 156 rien qu’à Marseille. Du jamais vu. Ce sont les policiers et les gendarmes eux-mêmes qui ont fait remonter ces chiffres à leur ministre Gérald Darmanin, lequel avait demandé en fin d’année une comptabilité exhaustive. Il avait dans la foulée, juste avant les fêtes, annoncé que sur les presque 4 000 plans stups du pays, 140 étaient implantés dans les Bouches-du-Rhône. Une donnée largement minorée qui a rapidement fait sursauter les fins connaisseurs…

Société et santé : l’envahissement des drogues douces et dures

Société et santé : l’envahissement des drogues douces et dures


Les drogues douces ou durs ne cessent de se développer en Europe en même temps que la corruption qui pourrait affecter la police, la justice et au-delà la démocratie comme en Amérique du Sud par exemple. La France est particulièrement concernée par le phénomène.

Pour les drogues douces, curieusement le Conseil d’État contre l’avis du gouvernement a autorisé la légalisation des fleurs de CBD. Récemment, c’est le Conseil économique et social environnemental qui a fait la proposition de légaliser le cannabis. On peut se demander sur quelle légitimité scientifique voire éthique s’appuient ces deux institutions.

En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. L’usage actuel (usage dans l’année) concerne 10,6 % des 18-64 ans (14,2 % des hommes et 7,2 % des femmes).

Pour la cocaîne, La multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Le chiffre d’affaires mondial de l’ensemble des drogues serait de l’ordre de 250 milliards !

Le neurologue Grégoire Hinzelin rappelle les effets du cannabis sur le cerveau.

Interview sur le site « la Vie »
Quand quelqu’un fume du cannabis, quels sont les effets sur son cerveau ?

Lorsqu’on fume un joint, le psychotrope absorbé provoque une accélération du fonctionnement électrique du cerveau, et donc un effet d’anxiolyse, c’est-à-dire réduisant l’anxiété. Cela produit une désinhibition, exactement comme l’alcool. L’anxiolyse et l’euphorie qui en découle sont parmi les mécanismes qui provoquent la dépendance. Une consommation très épisodique n’aura pas particulièrement de conséquence à long terme, à part en ce qui concerne les accidents qui peuvent se dérouler à l’occasion de la période où le consommateur est sous l’emprise du cannabis. Exactement comme l’alcool, une énorme cuite n’aura en général aucun impact à long terme sur la santé, contrairement à une consommation trop fréquente.

Et sur le long terme, qu’observe-t-on dans le cerveau des consommateurs de cannabis ?

Une dégradation se manifeste de diverses façons. De manière générale, le principal aspect est l’augmentation du trouble de la mémoire, de la concentration, et parfois – plus grave – une augmentation des troubles psychiatriques. Apparaissent des crises de démence d’origine vasculaire (désorientation permanente, incapacité à ordonner ses pensées…) ou des démences cortico-souscorticales, c’est-à-dire des problèmes de mémoire graves, qui s’apparentent à un léger Alzheimer prématuré qui se manifeste parfois dès 40 ans.

Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie.
Il y a aussi un risque très important de bouffées délirantes aiguës, qui arrivent à des consommateurs qui souvent n’ont jamais connu de troubles psychiques avant et qui se mettent à adopter des comportements incohérents et irrationnels le temps de la crise. Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie. En revanche, il y a débat dans la communauté scientifique entre ceux qui affirment que le cannabis ne fait que dévoiler et rendre active une schizophrénie préexistante et ceux qui défendent l’idée que le cannabis crée la schizophrénie sans que le consommateur n’y soit prédisposé. La question est là : la schizophrénie provoquée par le cannabis est-elle innée ou acquise ? Il nous faudra encore 10 ou 15 ans pour le savoir.

Il faut en outre distinguer les troubles liés à la consommation et à la drogue elle-même. La consommation de cannabis à long terme peut être un facteur d’isolement social, et la dépression peut découler de cette dépendance et de ses effets indirects.

Y a-t-il une évolution du contenu de ce que fument le consommateurs de cannabis au fil des ans ?

Les joints qui étaient fumés en mai 1968 présentaient déjà un risque et contenaient 2 à 3% de THC (tétrahydrocannabinol, la principale substance active du cannabis). Aujourd’hui, une boulette de résine en contient bien plus, montant parfois jusqu’à 40% de THC ! Une telle dose dans un joint est encore plus puissante qu’un rail de cocaïne. C’est tout l’ennui : quand un consommateur va se procurer du cannabis, il ne sait pas quelle dose de THC il s’apprête à consommer, et c’est souvent énorme. C’est comme si vous vouliez acheter de l’alcool dans un magasin, et que vous ne saviez pas si vous venez acheter une bouteille de cidre ou trois bouteilles de whisky. Et quand on s’habitue à de telles doses de cannabis, on glisse vite sur la pente qui mène à la consommation de drogues dites « plus dures », comme la cocaïne

Élisabeth Borne et l’écologie : encore des annonces bidon

Élisabeth Borne et l’écologie : encore des annonces bidon

Comme c’était prévu la première ministre qui tente de reverdir la politique du gouvernement n’a rien annoncé de très nouveaux en matière d’écologie. Faute de deux stratégies volontaristes et efficaces; finalement, on s’est borné à déterminer surtout des perspectives de réduction des émissions. En fait une sorte de pronostic qui cache la misère de la politique réellement conduite. En outre une méthode à l’envers puisqu’on définit des objectifs théoriques de réduction des émissions polluantes et qu’on décide ensuite seulement d’en discuter avec chaque secteur. Évidemment, c’est l’inverse qu’il conviendrait de faire : d’abord discuter avec les filières des réductions concrètes souhaitables et possibles et ensuite seulement fixer des objectifs nationaux. Ou quand la technocratie prend la place des véritables experts.

Le plan d’action dévoilé par Elisabeth Borne et préparé par son secrétariat à la planification écologique propose pour la première fois des objectifs chiffrés pour les grands secteurs de l’économie à l’horizon 2030.

Pour se conformer aux objectifs européens, la France veut réduire de 50% ses émissions d’ici 2030, par rapport à 1990, pour atteindre 270 millions de tonnes de CO2 équivalent par an (MtCO2e/an), contre 408 millions en 2022, ce qui implique de les faire baisser à un rythme deux fois plus rapide qu’aujourd’hui.

Ce plan, qui doit encore être discuté avec les filières et passer par une loi climat-énergie au Parlement, compte notamment sur l’électrification des voitures et la covoiturage, mais aussi sur un effort sur la logistique (électrification ou passage à l’hydrogène des véhicules, report sur le fluvial et le ferroviaire…) dans un contexte de boom des livraisons à domicile.

Le projet présenté par Elisabeth Borne table aussi sur la disparition progressive des chaudières au fioul, dans le tertiaire comme le résidentiel, comme le prévoit déjà la loi qui interdit les nouveaux équipements… Mais aussi, nouveauté, il vise l’élimination des nouveaux équipements en chaudières à gaz, selon des modalités non encore définies. Une économie annuelle de 26 MtCO2e est espérée.

Dans l’industrie, le plan vise un gain de 24 MtCO2e en 2030 grâce à la décarbonation des gros sites, et -11 MtCO2e sur le reste du tissu industriel.

Ce panorama a été établi par les services de la Première ministre, dotés depuis 2022 d’un secrétariat général à la planification écologique, dirigé par Antoine Pellion et composé d’une quinzaine de conseillers.

Pour la plupart des propositions du gouvernement rien n’a été prévu pour le financement de cette pseudo nouvelle stratégie. Bref des annonces pour faire plaisir aux écolos et à Bruxelles

Covid France 23 mai 2023 : 677 cas supplémentaires en 24 heures et zéro mort

Covid France 23 mai 2023 : 677 cas supplémentaires en 24 heures et zéro mort

On enregistre lundi 22 mai 2023 :677 cas supplémentaires en 24 heures et zéro mort Ssoit depuis ldébut de la pandémie 167.128 morts au total.

Le nombre de décès en EHPAD et EMS est de 29.692 (0) et celui de décès en milieu hospitalier est de 137.436 (0 depuis le dernier bilan).

Le taux de reproductivité R est de 0,79 le taux d’incidence à 30,33 et la tension hospitalière à 12,8 %.

La France compte actuellement 11.073 (-50) personnes hospitalisées et 647 (-5) malades en réanimation.

Bilan des régions :

Ile-de-France : 4.437 (-14) hospitalisées, 289 (-4) en réanimation et +2 décès en 24h
Grand Est : 449 (-2) hospitalisés, 26 (+1) en réanimation et +3 décès en 24h
Hauts de France : 843 (+5) hospitalisés, 42 (+2) en réanimation et 0 décès en 24h
Auvergne Rhône Alpes : 796 (0) hospitalisés, 46 (-1) en réanimation et +2 décès en 24h
Provence-Alpes Côte d’Azur : 703 (-4) hospitalisé, 46 (+3) en réanimation et +1 décès en 24h
Bretagne: 387 (-9) hospitalisés, 14 (0) en réanimation et 0 décès en 24h
Normandie : 478 (-6) hospitalisés, 13 (-1) en réanimation et +2 décès en 24h
Nouvelle-Aquitaine : 1.097 (-12) hospitalisés, 70 (-1) en réanimation et +1 décès en 24h
Pays de la Loire : 153 (+2) hospitalisés, 7 (+2) en réanimation et +1 décès en 24h
Occitanie: 674 (-5) hospitalisés, , 40 (+1) en réanimation et +1 décès en 24h
Centre-Val de Loire : 546 (-10) hospitalisés, 23 (-6) en réanimation et +2 décès en 24h
Bourgogne-Franche-Comté : 300 (+2) hospitalisés, 15 (-1) en réanimation et +1 décès en 24h

La problématique de la raréfaction et de la répartition de la ressource eau

La problématique de la raréfaction et de la répartition de la ressource eau

Par
Luc Aquilina
Professeur en sciences de l’environnement, Université de Rennes 1 – Université de Rennes

Clément Roques
Chercheur en hydrologie, Université de Neuchâtel

Jean-Raynald de Dreuzy
Directeur de recherche au CNRS, hydrologie, École normale supérieure de Rennes

Laurent Longuevergne
Directeur de recherche, référent scientifique “Hydrologie de terrain, imagerie géophysique”, Université de Rennes

Ronan Abhervé
Chercheur postdoctoral en hydrologie, Université de Rennes dans the Conversation

Interrogé sur France Inter au matin de la manifestation contre les mégabassines de Sainte-Soline, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau rappelait, le 25 mars 2023, les chiffres de la consommation d’eau en France. Il indiquait que 3 milliards de m3 sont prélevés annuellement par l’agriculture sur les 200 milliards globalement disponibles. Quelques jours plus tard, le président Emmanuel Macron déclarait lors de sa présentation du plan « eau » que l’eau renouvelable disponible devrait diminuer de 30 à 40 % d’ici à 2050. Si ces chiffres généraux des usages et la trajectoire climatique future sont tout à fait exacts, ils ne nous sont pas d’une grande utilité et induisent même un risque, celui de rester indifférent à ce qu’ils annoncent. Leur globalité masque en effet des situations très variables dans l’espace et le temps. Ils ne disent rien des crises à venir ni des difficultés auxquelles les femmes, les hommes et les écosystèmes vont devoir faire face. Chacun affronte une situation locale à un moment donné, jamais la moyenne de tout le territoire durant toute une année.

En moyenne, il pleut 500 milliards de m³ d’eau en France chaque année. La partie non consommée par les plantes et renvoyée vers l’atmosphère (non évapotranspirée) qui peut alimenter les lacs, les rivières et les nappes – et que le ministre considère comme « disponible » – est d’environ 200 milliards. Les prélèvements pour les activités humaines représentent de leur côté 32 milliards, dont 3,2 pour l’agriculture, un chiffre qui peut paraître faible à première vue.

Les 200 milliards ne sont pourtant ni inutiles ni disponibles pour nos activités. Ils nourrissent les nappes, les rivières et l’ensemble des écosystèmes dont certains sont fragiles, primordiaux pour la biodiversité et critiques dans la régulation des cycles du carbone et autres gaz à effets de serre.

Si l’eau globalement disponible est importante, il n’empêche qu’elle se raréfie durant la période estivale. La majorité de l’eau consommée est utilisée en été où l’agriculture devient le premier usage et consomme jusqu’à 80 % de la ressource. Ces chiffres illustrent qu’au-delà de valeurs globales, les tensions prennent une réalité critique sur les territoires durant l’été.

Si les mégabassines visent justement à prélever en hiver les besoins de l’été, la concurrence de cette utilisation avec les autres besoins des rivières et zones humides demeure à évaluer. Surtout, l’impact du changement climatique questionne le fonctionnement de ces retenues, sans aborder les questions relatives au type d’agriculture généralement intensive qu’elles soutiennent.

Les chiffres avancés concernant l’évolution future de débit des cours d’eau sont des moyennes qui cachent des disparités temporelles et spatiales. Examinons d’abord les premières. Ces moyennes peuvent être calculées à l’échelle de l’année : elles incluent à la fois les faibles débits de l’été et les forts débits de l’hiver.

Elles masquent donc les périodes de fort stress hydrique qui peuvent être compensées par un hiver suivant pluvieux. Il existe aussi des moyennes par période, par exemple sur l’horizon 2050-2070. Là encore, elles ne rendent pas compte de la fréquence et de la durée des conditions extrêmes de débits critiques, qui devraient s’intensifier dans les périodes estivales à venir.

On mesure déjà en métropole l’élévation des températures depuis les années 1950, soit plus d’un degré en moyenne annuelle et une diminution des précipitations estivales.

Évolution du climat sur le bassin rennais depuis 1960, chaque rond représente la valeur moyenne d’avril à septembre pour chaque année sur le bassin rennais. Les données historiques montrent deux trajectoires : de 1960 aux années 2000, les hausses de température étaient accompagnées de précipitations estivales plus importantes. Depuis 2000, la progression se poursuit, avec une baisse des précipitations estivales. Auteurs à partir des données SAFRAN-Météo France, CC BY-NC-ND
La hausse des températures et l’élargissement de la saison estivale provoquent une augmentation de l’évapotranspiration et une diminution de l’infiltration et de la recharge vers les nappes phréatiques. Celles-ci, qui constituent le stock principal des bassins versants, voient en retour leur rôle du soutien à l’étiage des rivières dégradé : le débit des rivières baisse.

Les moyennes cachent aussi une variabilité spatiale. Selon les scénarios et modèles, les climats futurs montrent une variation faible du volume de précipitations dans le nord et l’ouest de la France, sans pouvoir déterminer si le volume annuel sera plus ou moins élevé que les moyennes annuelles actuelles.

Pour expliquer ces prévisions d’un bilan hydrique équivalent à ce qu’on mesure aujourd’hui, il faut donc envisager des hivers plus humides avec des précipitations plus intenses.

C’est un paradoxe difficile à admettre : le « réchauffement climatique » pourrait se matérialiser par des inondations et des précipitations majeures sur une partie nord du territoire. À l’inverse, dans le sud de la France, tous les modèles convergent vers de fortes diminutions globales des volumes précipités.

Pour prendre conscience de l’impact du changement climatique et se rendre compte des tensions qui nous attendent, mais aussi évaluer à quelle échéance elles apparaîtront, il est primordial d’examiner les valeurs extrêmes, à savoir de débit estival.

La sécheresse de 1976 est restée dans les mémoires comme un événement tragique qui avait conduit à la levée d’un impôt sécheresse pour soutenir les agriculteurs français. L’année 2022 a montré des températures nettement supérieures à celles de 1976, avec un déficit en précipitations du même ordre.

Afin de répondre aux inquiétudes des gestionnaires de la ressource en eau dans le secteur, l’Université de Rennes (via la fondation Rennes 1) a lancé dès 2019, avec Eau du Bassin Rennais et Rennes Métropole, un programme de recherche sur l’impact du changement climatique sur la ressource en eau à l’échelle du bassin rennais.

Nous avons développé dans ce cadre des modèles numériques capables de prédire l’évolution à venir des stocks d’eau souterraine et des débits des rivières en fonction des scénarios du GIEC. La tendance future émerge clairement de cette variabilité et met en évidence l’impact majeur du changement climatique.

Nous avons analysé la probabilité de trouver dans le futur des débits au moins aussi faibles que ceux de 1976 ou 2022. Dès la période 2020-2040, les débits typiques de ces années de sécheresse record pourraient se retrouver près d’une année sur deux et se succéder deux voire trois années de suite ! Les débits « 1976 ou 2022 » deviendront nos étés systématiques à partir de 2050. C’est donc à très court terme qu’il faut s’alarmer.

Si l’on utilise le même type de calcul reporté par le gouvernement, c’est-à-dire la comparaison des moyennes annuelles futures avec les moyennes annuelles actuelles, on obtient pourtant des baisses annuelles du même ordre (environ 30 % selon les projections) pour le cas de ce bassin versant étudié entre 2050 et 2070. Ce chiffre, pour exact qu’il soit, apparaît bien trop lisse au regard des prévisions estivales.

Nombre de jours chaque année, de 1975 à 2100, où le débit en amont du barrage de la Chèze (Ille-et-Vilaine) est inférieur au 10ᵉ quantile historique (1980-2010). En rouge au-dessus du graphique, probabilité de retrouver des années de type 1976 (au moins 60 jours : conditions historiques observées), et en vert, le nombre d’années consécutives. Ronan Abhervé à partir des données de projections climatiques multi-modèles utilisées pour la simulation des débits futurs (EXPLORE2-2021-SIM2 », scénario RCP8.5), CC BY-NC-ND
Un futur alarmant

On comprend donc l’importance de ne pas se contenter des valeurs globales et moyennées pour avoir une idée des conditions extrêmes estivales qui nous attendent dans le futur.

Ces prédictions sont de toute façon incertaines, notamment en ce qui concerne les précipitations futures, et les modèles climatiques ont tendance à sous-estimer l’intensité et la fréquence de ces conditions extrêmes. Pour cette étude locale, nous avons utilisé le scénario du GIEC (RCP 8.5), considéré comme pessimiste (mais pas le plus pessimiste) à l’échelle de la fin du siècle – c’est en fait le scénario que nous suivons (voire dépassons) depuis plus de 20 ans ; et peu d’indices laissent présager une évolution positive majeure dans les prochains 10 ou 20 ans.

Ce schéma n’est pas une prévision exacte du futur, mais il donne une vision des tendances à venir en insistant sur l’un des points les plus fragiles des systèmes hydrologiques. Les évolutions ressortent clairement et dessinent un futur extrêmement alarmant pour la ressource en eau.

Des crises climatiques et sociales
À ce titre, le plan « eau » annoncé par le gouvernement – qui retarde les engagements déjà pris en matière d’économie d’eau et épargne l’agriculture – ne prend pas la mesure des tensions estivales extrêmes à venir.

L’intérêt de notre démarche est de décrire les crises climatiques à venir ou déjà en cours dans de nombreux pays. Il ne s’agit pas de l’effondrement généralisé prédit par certains, mais de crises extrêmement sévères, localisées dans l’espace et le temps. Ces crises toucheront en premier lieu certains services primordiaux (eau potable, agriculture, industries…) et surtout une partie de la population, accentuant les clivages entre les classes sociales.

Pour surmonter les crises sociales que seront aussi les crises climatiques, nous ne pouvons faire l’impasse ni sur la raréfaction, ni sur la répartition de la ressource en eau.

Politique et société -Les manifs sociales interdites mais les manifs festives comme Teknival tolérées !

Politique et société -Les manifs sociales interdites mais les manifs festives comme Teknival tolérées !


Inutile de tourner autour du pot les autorités politiques et administratives montrent davantage de tolérance pour les festivals de musique interdits que pour les manifs contre Macron. Ainsi l’argument central de l’administration de considérer qu’on ne peut interdire les festivals sauvages en raison du nombre! Comme s’il n’était pas possible en amont d’empêcher le montage des installations techniques.À noter aussi que cette manifestation interdite a sollicité près de 400 policiers et une centaine d’auxiliaires de protection de santé sans compter le déploiement par la préfecture d’installations sanitaires!

Ainsi les habitants jusqu’à au moins 55 à 10 km à la ronde vont bénéficier du bruit infernal de ce festival teknival qui mélange enfer sonore, dérive sécuritaire et drogue.

Une situation surréaliste qui prouve bien la puissance totale des pouvoirs publics ou même leur complicité.

Les arrêtés d’interdictions pris par la préfecture de l’Indre n’ont pas dissuadé les festivaliers de se rendre en masse dans l’Indre. Ce jeudi, environ entre 15.000 et 20.000 teufeurs ont convergé vers Villegongis, petit village d’une centaine d’habitants situé à une quinzaine de kilomètres au nord de Châteauroux, pour participer au Teknival, selon la préfecture qui en attend 30.000.

Dès mercredi, la préfecture de l’Indre avait pris un arrêté afin d’interdire « l’installation illégale de tout rassemblement festif à caratère musical non déclaré » jusqu’à lundi 6 heures. Un second arrêté interdit la « circulation aux véhicules transportant du matériel de sonorisation ou de production d’électricité ».

Ces arrêtés n’ont pas empêché les premiers véhicules d’arriver dans la nuit de mercredi à jeudi. « La circulation a commencé à être dense à 1 heure du matin », a expliqué sur BFMTV Jean-Marc Sevault, le maire de Villegongis.

« Les habitants ont été surpris de voir autant de véhicules. Ils se sont bien doutés qu’il s’agissait d’un spectacle illicite. »

Selon Jean-Marc Seuvault, le Teknival se tiendra sur des terres agricoles appartenant à une personne habitant Châteauroux et qui n’avait pas été informée de la tenue de l’événement.

Même si des arrêts interdisant le rassemblement ont été pris, le préfet a déclaré que les forces de l’ordre n’interviendraient pas pour empêcher la tenue du festival.

« L’idée n’est pas d’empêcher ce rassemblement de 30.000 personnes parce que cela mobiliserait des moyens de sécurité considérables, mais de le sécuriser au maximum », a-t-il lancé lors d’un point presse !!!

Société : l’envahissement des drogues douces et dures

Société : l’envahissement des drogues douces et dures


Les drogues douces ou durs ne cessent de se développer en Europe en même temps que la corruption qui pourrait affecter la police, la justice et au-delà la démocratie comme en Amérique du Sud par exemple. La France est particulièrement concernée par le phénomène.

Pour les drogues douces, curieusement le Conseil d’État contre l’avis du gouvernement a autorisé la légalisation des fleurs de CBD. Récemment, c’est le Conseil économique et social environnemental qui a fait la proposition de légaliser le cannabis. On peut se demander sur quelle légitimité scientifique voire éthique s’appuient ces deux institutions.

En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. L’usage actuel (usage dans l’année) concerne 10,6 % des 18-64 ans (14,2 % des hommes et 7,2 % des femmes).

Pour la cocaîne, La multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Le chiffre d’affaires mondial de l’ensemble des drogues serait de l’ordre de 250 milliards !

Le neurologue Grégoire Hinzelin rappelle les effets du cannabis sur le cerveau.

Interview sur le site « la Vie »
Quand quelqu’un fume du cannabis, quels sont les effets sur son cerveau ?

Lorsqu’on fume un joint, le psychotrope absorbé provoque une accélération du fonctionnement électrique du cerveau, et donc un effet d’anxiolyse, c’est-à-dire réduisant l’anxiété. Cela produit une désinhibition, exactement comme l’alcool. L’anxiolyse et l’euphorie qui en découle sont parmi les mécanismes qui provoquent la dépendance. Une consommation très épisodique n’aura pas particulièrement de conséquence à long terme, à part en ce qui concerne les accidents qui peuvent se dérouler à l’occasion de la période où le consommateur est sous l’emprise du cannabis. Exactement comme l’alcool, une énorme cuite n’aura en général aucun impact à long terme sur la santé, contrairement à une consommation trop fréquente.

Et sur le long terme, qu’observe-t-on dans le cerveau des consommateurs de cannabis ?

Une dégradation se manifeste de diverses façons. De manière générale, le principal aspect est l’augmentation du trouble de la mémoire, de la concentration, et parfois – plus grave – une augmentation des troubles psychiatriques. Apparaissent des crises de démence d’origine vasculaire (désorientation permanente, incapacité à ordonner ses pensées…) ou des démences cortico-souscorticales, c’est-à-dire des problèmes de mémoire graves, qui s’apparentent à un léger Alzheimer prématuré qui se manifeste parfois dès 40 ans.

Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie.
Il y a aussi un risque très important de bouffées délirantes aiguës, qui arrivent à des consommateurs qui souvent n’ont jamais connu de troubles psychiques avant et qui se mettent à adopter des comportements incohérents et irrationnels le temps de la crise. Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie. En revanche, il y a débat dans la communauté scientifique entre ceux qui affirment que le cannabis ne fait que dévoiler et rendre active une schizophrénie préexistante et ceux qui défendent l’idée que le cannabis crée la schizophrénie sans que le consommateur n’y soit prédisposé. La question est là : la schizophrénie provoquée par le cannabis est-elle innée ou acquise ? Il nous faudra encore 10 ou 15 ans pour le savoir.

Il faut en outre distinguer les troubles liés à la consommation et à la drogue elle-même. La consommation de cannabis à long terme peut être un facteur d’isolement social, et la dépression peut découler de cette dépendance et de ses effets indirects.

Y a-t-il une évolution du contenu de ce que fument le consommateurs de cannabis au fil des ans ?

Les joints qui étaient fumés en mai 1968 présentaient déjà un risque et contenaient 2 à 3% de THC (tétrahydrocannabinol, la principale substance active du cannabis). Aujourd’hui, une boulette de résine en contient bien plus, montant parfois jusqu’à 40% de THC ! Une telle dose dans un joint est encore plus puissante qu’un rail de cocaïne. C’est tout l’ennui : quand un consommateur va se procurer du cannabis, il ne sait pas quelle dose de THC il s’apprête à consommer, et c’est souvent énorme. C’est comme si vous vouliez acheter de l’alcool dans un magasin, et que vous ne saviez pas si vous venez acheter une bouteille de cidre ou trois bouteilles de whisky. Et quand on s’habitue à de telles doses de cannabis, on glisse vite sur la pente qui mène à la consommation de drogues dites « plus dures », comme la cocaïne

Croissance et inégalités

Croissance et inégalités

L’économiste français Thomas Piquety et l’historien américain, Kenneth Pomeranz, ont débattu, le 16 mai à Paris, des ressorts complexes qui relient la richesse économique, les modalités de sa répartition et l’histoire des conflits politiques et sociaux. ( dans Le Monde)

La fulgurante croissance économique qu’a connue à partir du milieu du XVIIIe siècle l’Europe de l’Ouest est-elle indissociable de sa domination coloniale sur les autres continents, et de l’esclavage des Africains en particulier ? Esclavage et colonialisme sont-ils les facteurs d’explication des inégalités actuelles entre nations et, au sein des nations les plus riches, entre des classes sociales de plus en plus « racisées » par l’héritage de l’esclavage et l’immigration depuis les anciennes colonies ?

Ces sujets lourds d’enjeux idéologiques et politiques méritaient d’être débattus entre l’économiste qui a su mettre la question des inégalités au sommet de l’agenda de sa discipline, Thomas Piketty, et l’historien qui a lancé le débat sur les origines de la « grande divergence » entre l’Europe et le reste du monde au XIXe siècle, Kenneth Pomeranz.

Pour Thomas Piketty, Une grande divergence, le livre-phare de Kenneth Pomeranz, paru en 2000, et son propre livre Une brève histoire de l’égalité, paru en 2021 – « celui qui résume le mieux le message que je veux porter », précise-t-il –, ne racontent pas deux histoires différentes ou contradictoires, mais complémentaires.

Les inégalités sociales en France d’après Oxfam

Inégalités de revenus, inégalités de patrimoine, quel que soit l’indicateur regardé, la France a des progrès à faire en matière d’égalité :

Les 10% les mieux payés gagnent en moyenne 3,5 SMIC de plus que les 10% des revenus les plus faibles.
Les 10% les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses nationales quand les 50% les plus pauvres se partagent moins de 10 % du gâteau.
Parmi les plus riches, on compte 43 milliardaires en France, dont la richesse cumulée s’élève à 510 milliards de dollars – 8 fois plus qu’après la crise financière. Sur ces 43 milliardaires, plus de la moitié ont hérité de leur fortune, et seules 5 sont des femmes : on est bien loin de la méritocratie et de l’égalité des chances.

En France, les inégalités sociales ont reculé entre 1970 et la fin des années 1990. Mais depuis 30 ans, elles oscillent et augmentent, pour revenir aux niveaux d’inégalités des années 1980.

L’épargne des 20% des Français-e-s les plus pauvres a diminué de près de 2 milliards d’euros pendant le premier confinement, alors que les 10% des Français-e-s les plus riches ont vu leur fortune augmenter de plus de 25 milliards d’euros.
Alors qu’un million de personnes auraient basculé dans la pauvreté à cause de la crise sanitaire, les 43 milliardaires français n’ont mis que 9 mois à retrouver leur niveau de richesse d’avant la pandémie.

Les inégalités sociales ne sont pas une fatalité, elles sont le résultat d’une longue histoire de choix idéologiques, politiques et économiques. Ce sont donc aussi les choix que nous faisons en tant que société qui ont le pouvoir de faire émerger un monde plus juste.

Un système fiscal qui favorise les plus riches et pèse sur les plus pauvres
Selon les recherches menées par Thomas Piketty, les 0,1% les plus riches de la population paient proportionnellement moins d’impôt que 70% de la population active française.

Depuis 20 ans, la fiscalité française réduit les impôts progressifs, plus justes, et s’appuie de plus en plus sur des impôts à taux unique, autrement dit, qui pèsent plus sur le budget des ménages les plus pauvres et sur les classes moyennes. Ainsi, entre 2000 et 2019, les recettes de la TVA et de la CSG ont augmenté respectivement de 25% et de 370%. En parallèle, les recettes de l’impôt sur les sociétés (IS) ont baissé de 23%.

De même, la suppression de l’impôt sur la fortune ou encore la mise en place d’une flat tax sur les revenus du capital voulues par Emmanuel Macron aggravent les inégalités sociales. Une étude de l’Insee a ainsi montré que ce sont les 10% les plus riches qui ont de loin bénéficié de ces mesures.

Pandora papers, Paradise papers, LuxLeaks… Depuis plusieurs années, les scandales d’évasion fiscale se multiplient, mais les politiques pour lutter contre ces fuites vertigineuses de revenus ne font que peu de progrès.

La France perd chaque année au moins 80 milliards d’euros à cause de l’évasion fiscale des entreprises et des particuliers.

A titre de comparaison, avec 7 milliards d’euros par an, il serait possible d’augmenter de 5% le budget de l’hôpital public et d’embaucher 100 000 personnels supplémentaires.

Avec 14 milliards d’euros par an, le montant du revenu de solidarité active (RSA) pourrait être augmenté de 50% et étendu aux 18-25 ans.

Les inégalités et le mode de vie climaticide des plus riches aggravent le dérèglement climatique, qui à son tour renforce les inégalités.

Au niveau mondial, les 1% les plus riches de la population sont responsables à eux seuls de 15 % des émissions cumulées entre 1990 et 2015, soit deux fois plus que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Sur cette même période, la croissance totale des émissions des 1% les plus riches a été trois fois plus élevée que celle des 50 % les plus pauvres.

Pire encore, il n’y a pas que le mode de vie des plus riches qui est climaticide. La façon dont ils investissent leur capital aussi est climaticide. Par exemple, le patrimoine financier de la famille Mulliez, c’est-à-dire leurs parts dans l’entreprise Auchan, représente 3 millions de fois plus de CO2 que le patrimoine financier moyen d’un ménage français.

En 2022, Oxfam France et Greenpeace ont calculé que le patrimoine financier de 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50 % de la population française.

Depuis 1991, 79 % des décès enregistrés et 97 % des victimes des événements climatiques extrêmes l’ont été dans les pays en développement.

Les dérèglements climatiques pourraient faire 260 millions de réfugiés climatiques en 2030, et jusqu’à 1,2 milliards en 2050. Autant d’enfants, de femmes et d’hommes jetés sur les routes, sans logement ayant perdu leurs maisons et sources habituelles de revenus.

Les habitants des pays pauvres ont plus de 4 fois plus de risque d’être déplacé·e·s en raison de catastrophes climatiques extrêmes que les habitant·e·s des pays riches.

80% des pauvres de la planète vivent dans des zones rurales, dépendent largement de l’agriculture et de l’élevage, et sont donc particulièrement exposés à la crise climatique. Le réchauffement de la planète pourrait mener à des baisses de récoltes de 5% à 20%. Entre 2016 et 2022, la faim extrême a plus que doublé dans dix des pays les plus sensibles aux risques climatiques. Sans compter la multiplication des sécheresses et autres événements climatiques extrêmes, comme les inondations au Pakistan à l’été 2022.

Pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, il est donc essentiel de lutter contre le réchauffement planétaire
En 2009, les pays riches se sont engagés à aider financièrement les pays pauvres à faire face à la crise climatique. Année après année, ces engagements n’ont jamais été tenus.

Loin des 100 milliards de dollars par an promis, Oxfam a calculé que l’aide réelle est de l’ordre de 10 milliards par an.

Et ce alors que les Nations-unies estiment que, rien que pour s’adapter aux changements climatiques, les pays en développement auraient besoin d’environ 70 milliards de dollars. Le coût de l’adaptation pourrait atteindre 300 milliards de dollars en 2030.

Pire encore, les prêts représentaient 71 % du financement public de la lutte contre le changement climatique en 2020. Autrement dit, les pays riches ne font pas leur part pour lutter contre le dérèglement climatique dont ils sont responsables, et, par le peu qu’ils font, perpétuent les inégalités systémiques.

À titre d’exemple, 94% de l’aide climatique de la France à l’Afrique de l’Ouest est sous forme de prêts.

En France aussi, le climat est plus dur pour les plus pauvres.

Les pauvres ont moins les moyens d’échapper aux épisodes météos extrêmes, comme les canicules ou les inondations. Il en va de même pour les conséquences de la crise climatique : augmentation des prix alimentaires, destruction de leurs maisons, etc.

Lors de la canicule de 2003, qui a fait 15 000 victimes, les deux principaux critères de décès des personnes âgées étaient le degré d’autonomie et… la catégorie socio-professionnelle.
Les agriculteurs et agricultrices font partie des populations les plus impactées par le dérèglement climatique. Or en 2018, un ménage agricole sur cinq vivait sous le seuil de pauvreté.

Déferlement des drogues douces et dures

Société : Déferlement des drogues douces et dures


Les drogues douces ou durs ne cessent de se développer en Europe en même temps que la corruption qui pourrait affecter la police, la justice et au-delà la démocratie comme en Amérique du Sud par exemple. La France est particulièrement concernée par le phénomène.

Pour les drogues douces, curieusement le Conseil d’État contre l’avis du gouvernement a autorisé la légalisation des fleurs de CBD. Récemment, c’est le Conseil économique et social environnemental qui a fait la proposition de légaliser le cannabis. On peut se demander sur quelle légitimité scientifique voire éthique s’appuient ces deux institutions.

En 2021, 47,3 % des adultes âgés de 18 à 64 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. L’usage actuel (usage dans l’année) concerne 10,6 % des 18-64 ans (14,2 % des hommes et 7,2 % des femmes).

Pour la cocaîne, La multiplication par cinq de la consommation en Europe n’a pas que des conséquences sur la santé publique. À terme, les trafics déstabilisent les États, corrompent les politiques et les policiers.

En France, en l’an 2000, 0,3 % de la population était consommatrice régulière de cocaïne, selon l’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Aujourd’hui, c’est 1,6 % de la population française qui consomme au moins une fois par mois de la cocaïne. Pour toutes ces raisons, les cartels mexicains et colombiens se détournent actuellement des États-Unis pour s’attaquer à un marché en plein essor : l’Europe. Dans le premier port européen, Anvers, les saisies sont passées de 16 tonnes en 2015 à 110 en 2022, battant des records d’années en années. À Orly, les vols depuis la Guyane sont devenus le premier point d’entrée aérien de cette drogue. Et pour toutes ces raisons, plusieurs pressentent que l’Europe est en train de ravir sa place de premier marché mondial de la cocaïne aux États-Unis, une première historique.

Le chiffre d’affaires mondial de l’ensemble des drogues serait de l’ordre de 250 milliards !

Le neurologue Grégoire Hinzelin rappelle les effets du cannabis sur le cerveau.

Interview sur le site « la Vie »
Quand quelqu’un fume du cannabis, quels sont les effets sur son cerveau ?

Lorsqu’on fume un joint, le psychotrope absorbé provoque une accélération du fonctionnement électrique du cerveau, et donc un effet d’anxiolyse, c’est-à-dire réduisant l’anxiété. Cela produit une désinhibition, exactement comme l’alcool. L’anxiolyse et l’euphorie qui en découle sont parmi les mécanismes qui provoquent la dépendance. Une consommation très épisodique n’aura pas particulièrement de conséquence à long terme, à part en ce qui concerne les accidents qui peuvent se dérouler à l’occasion de la période où le consommateur est sous l’emprise du cannabis. Exactement comme l’alcool, une énorme cuite n’aura en général aucun impact à long terme sur la santé, contrairement à une consommation trop fréquente.

Et sur le long terme, qu’observe-t-on dans le cerveau des consommateurs de cannabis ?

Une dégradation se manifeste de diverses façons. De manière générale, le principal aspect est l’augmentation du trouble de la mémoire, de la concentration, et parfois – plus grave – une augmentation des troubles psychiatriques. Apparaissent des crises de démence d’origine vasculaire (désorientation permanente, incapacité à ordonner ses pensées…) ou des démences cortico-souscorticales, c’est-à-dire des problèmes de mémoire graves, qui s’apparentent à un léger Alzheimer prématuré qui se manifeste parfois dès 40 ans.

Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie.
Il y a aussi un risque très important de bouffées délirantes aiguës, qui arrivent à des consommateurs qui souvent n’ont jamais connu de troubles psychiques avant et qui se mettent à adopter des comportements incohérents et irrationnels le temps de la crise. Dans de nombreux cas, la consommation régulière de cannabis peut développer une schizophrénie. En revanche, il y a débat dans la communauté scientifique entre ceux qui affirment que le cannabis ne fait que dévoiler et rendre active une schizophrénie préexistante et ceux qui défendent l’idée que le cannabis crée la schizophrénie sans que le consommateur n’y soit prédisposé. La question est là : la schizophrénie provoquée par le cannabis est-elle innée ou acquise ? Il nous faudra encore 10 ou 15 ans pour le savoir.

Il faut en outre distinguer les troubles liés à la consommation et à la drogue elle-même. La consommation de cannabis à long terme peut être un facteur d’isolement social, et la dépression peut découler de cette dépendance et de ses effets indirects.

Y a-t-il une évolution du contenu de ce que fument le consommateurs de cannabis au fil des ans ?

Les joints qui étaient fumés en mai 1968 présentaient déjà un risque et contenaient 2 à 3% de THC (tétrahydrocannabinol, la principale substance active du cannabis). Aujourd’hui, une boulette de résine en contient bien plus, montant parfois jusqu’à 40% de THC ! Une telle dose dans un joint est encore plus puissante qu’un rail de cocaïne. C’est tout l’ennui : quand un consommateur va se procurer du cannabis, il ne sait pas quelle dose de THC il s’apprête à consommer, et c’est souvent énorme. C’est comme si vous vouliez acheter de l’alcool dans un magasin, et que vous ne saviez pas si vous venez acheter une bouteille de cidre ou trois bouteilles de whisky. Et quand on s’habitue à de telles doses de cannabis, on glisse vite sur la pente qui mène à la consommation de drogues dites « plus dures », comme la cocaïne

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