Archive pour le Tag 'l’Allemagne'

Foot–ligue des nations–la France bat l’Allemagne mais sans séduire

Foot–ligue des nations–la France bat l’Allemagne mais sans séduire

Sans vraiment convaincre et sans doute fatigués par un calendrier interminable, les joueurs de l’équipe de France ont cependant arraché la victoire contre l’Allemagne 2 à 0. Une première mi-temps relativement décevante suivie d’une seconde mi-temps plus satisfaisante avec un AP discret mais efficace (un but, une passe.)

L’Allemagne veut taxer plus fortement les GAFAM

L’Allemagne veut taxer plus fortement les GAFAM


L’Allemagne réfléchit à introduire une taxe sur les revenus publicitaires des géants du numérique comme les américains Google et Meta, un projet susceptible d’alimenter les tensions commerciales entre Berlin et Washington. Il est «juste de s’y atteler rapidement» pour créer «un système plus équitable», a déclaré vendredi le ministre des Affaires numériques et de la modernisation de l’État Philipp Amthor au journal die Welt. Les poids lourds de la tech «pratiquent habilement l’évasion fiscale» en Allemagne, tandis que «tout est taxé» pour les PME et les artisans, a-t-il dit.

«Une taxe numérique commencerait enfin à rééquilibrer les disparités entre les géants de la technologie et les entreprises de médias traditionnelles», a salué le syndicat allemand des services Ver.di dans un communiqué. L’Allemagne rejoint la position d’autres pays européens, dont la France. Au point mort depuis quelque temps, le projet d’une taxe numérique au niveau européen a aussi refait surface depuis l’annonce des droits de douane décrétés par l’administration Trump.

Pour l’Allemagne, l’Europe est menacée

Pour l’Allemagne, l’Europe est menacée

Le futur chancelier allemand Friedrich Merz considère que l’Europe « est menacée » par la Russie, faisant de cet agenda géopolitique, la priorité de son nouveau mandat.

«La sécurité extérieure de notre pays, la garantie de la liberté et de la paix sont la condition préalable à tout ce qui relève de la politique intérieure, économique, environnementale, de la politique sociale et de tout autre domaine », a prévenu le futur chancelier, citant les menaces multiformes que le régime de Vladimir Poutine fait peser sur le vieux continent : désinformation « systématique », sabotage, empoisonnements et assassinats…

Ces déclarations interviennent au moment où l’Union européenne, privée de tout leadership allemand, tente de faire entendre sa voix dans le règlement du conflit ukrainien. Avec plus de vigueur encore que ses partenaires occidentaux, Berlin se plaint d’être ballotté au gré des déclarations de Washington. «Tout peut changer du jour au lendemain», a reconnu Friedrich Merz, justifiant ainsi les efforts de réarmement auxquels se prépare le pays.

Au lendemain de son investiture au Bundestag, le 6 mai, Friedrich Merz devrait se rendre à Paris pour son premier voyage sur la scène internationale où il est appelé à rencontrer Emmanuel Macron. À la suite de quoi il irait à Varsovie, et enfin à Kiev dans un format qui reste encore à définir. Afin de marquer le soutien de l’UE à l’Ukraine.

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Élections : la France devrait s’inspirer de l’Allemagne

Élections : la France devrait s’inspirer de l’Allemagne

Le premier ministre François Bayrou souhaite aller vers la proportionnelle aux législatives. Pour ce faire, il engagera une consultation avec les groupes parlementaires à partir du 28 avril. La plupart des partis politiques français soutiennent le principe. Reste à savoir quel type de scrutin proportionnel serait choisi. Analyse du scrutin à l’allemande, qui pourrait servir de modèle.

par
Jérôme Lang
Directeur de recherche au CNRS en sciences informatiques, Université Paris Dauphine – PSL

Jean-Francois Laslier
Economiste

Mirjam Dageförde
Assistant Professor of Comparative Politics, American University of Paris (AUP) dans The Conversation

Le mode de scrutin proportionnel, en vigueur en Allemagne, nous permet-il de tirer des conclusions utiles pour la France ?

L’Allemagne pratique un scrutin mixte où chaque électeur vote deux fois ; sa « première voix » porte sur un candidat de sa circonscription (règle majoritaire à un seul tour), et sa « seconde voix » porte sur une liste proposée par un parti à l’échelle régionale (celle des Länder).

La composition globale du Bundestag est proportionnelle au nombre de « secondes voix » qu’ont reçues les différents partis, pourvu qu’ils en obtiennent au moins 5 % nationalement (avec quelques exceptions).

Il y a donc deux types de députés : ceux élus directement dans des circonscriptions, et les autres, élus sur des listes partisanes afin que le résultat global soit bien proportionnel.

Les différents modes de scrutin parlementaire dans l’Union européenne
L’Allemagne est loin d’être seule à pratiquer un scrutin mixte : sept autres pays européens le font. Les systèmes danois, estonien, maltais et suédois, comme l’allemand, sont dits « compensatoires ».

Les systèmes hongrois, italien et lituanien, eux, sont additifs (ou « parallèles ») : les sièges supplémentaires sont répartis en proportion des scores obtenus par les partis, indépendamment des résultats locaux. Ces systèmes ne peuvent pas garantir une proportionnalité intégrale, mais permettent de s’en approcher.

Un seul pays, la France, élit ses députés dans des circonscriptions à siège unique.

Deux pays (Pays-Bas, Slovaquie) élisent leur parlement au moyen d’un scrutin proportionnel de liste dans une unique circonscription nationale.

Treize pays (Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Espagne, Finlande, Lettonie, Luxembourg, Pologne, Portugal, Roumanie, République tchèque) élisent leur parlement par un scrutin de liste proportionnel par circonscription. La taille moyenne des circonscriptions varie de 5 à 15 députés. La France a utilisé une fois (en 1986) un scrutin de ce type ; les circonscriptions étaient alors les départements.

Un scrutin de liste n’empêche pas d’élire les députés sur leur nom propre (et non en fonction de l’ordre sur une liste établie par la direction d’un parti) : certains pays, comme l’Autriche, permettent à l’électeur de donner une priorité à certains des candidats de la liste choisie.

Enfin, trois pays (Grèce, Irlande et Slovénie) ont des systèmes qui ne rentrent pas tout à fait dans l’une de ces catégories, mais qui visent tous trois à s’approcher d’une représentation proportionnelle.

Deux critères primordiaux peuvent permettre de comparer les différents systèmes :

la proportionnalité entre le nombre de sièges alloués aux différents partis et le nombre de voix qu’ils ont obtenues.

la redevabilité : un député élu localement, dans sa circonscription, est redevable à l’ensemble des électeurs de sa circonscription : les négliger met en péril sa réélection. Ces députés ont été élus sur leur nom propre, en raison d’une implantation locale, et pas seulement (certes, un peu quand même) parce qu’ils ont réussi à se faire suffisamment d’amis au sein de leur parti.

Le système français est parfait du point de vue de la redevabilité. En revanche, c’est celui qui peut s’écarter le plus de la proportionnalité.

La distorsion qu’opère, souvent, le scrutin majoritaire, a deux types de conséquences. D’une part un parti disposant d’une majorité seulement relative dans l’électorat peut remporter une majorité écrasante des sièges : on l’a vu dans la quasi-totalité des élections législatives de la Ve République, et notamment en 2017, avec la coalition LREM-MoDem. D’autre part, des partis peuvent être fortement sous-représentés.

Face à ces problèmes, la représentation proportionnelle garantit d’une part une représentation raisonnable aux « petits » partis, et d’autre part qu’un parti isolé ne peut avoir de majorité absolue à l’Assemblée que s’il a obtenu une majorité absolue dans l’électorat.

Le système français est peu robuste : de faibles variations de scores peuvent avoir des effets importants sur la composition de l’Assemblée. Ainsi, la grande incertitude qui régnait en France, quelques semaines avant le scrutin de 2024 (où la possibilité que le Rassemblement national obtienne une majorité absolue des sièges avec environ 30 % des voix n’était pas à exclure), contraste avec la robustesse du système allemand : une variation de 5 % du score de l’AfD aboutirait à une variation d’un peu plus de 5 % de sa représentation au Bundestag.

À l’opposé du système français, les scrutins proportionnels nationaux, comme aux Pays-Bas, offrent une proportionnalité parfaite, mais aucune redevabilité.

En ce qui concerne les scrutins de liste proportionnels par circonscription, comme en Espagne, la proportionnalité dépend avant tout de la taille des circonscriptions. Bien entendu, plus les circonscriptions sont grandes, plus la représentation s’approche de la proportionnalité, et moins la redevabilité est bonne.

Il s’agit alors de trouver une taille idéale de circonscriptions qui permettent de s’approcher suffisamment de la proportionnalité sans faire grossir outre mesure les circonscriptions. Les chercheurs Carey et Hix ont montré qu’il existe ainsi un « sweet spot » qui se situe entre 4 et 8 députés par circonscription.

Des simulations sur les données françaises de 2012, 2017 et 2022 aboutissent à une conclusion similaire, avec des résultats satisfaisants si les circonscriptions désignent chacune environ 6 députés. Attention cependant, il ne faut pas seulement que les circonscriptions aient 6 députés « en moyenne », comme en 1986, il faut respecter une homogénéité de la taille des circonscriptions : une variation du nombre de députés entre circonscriptions a tendance à introduire un biais en faveur des partis forts dans les petites circonscriptions.

Les scrutins mixtes compensatoires, comme en Allemagne, permettent d’allier représentation proportionnelle et redevabilité. Les scrutins mixtes additifs ou parallèles, comme en Italie, ne garantissent pas une proportionnalité intégrale, mais permettent tout de même de s’en approcher.

Par une description plus précise des paramètres des scrutins mixtes, et des comparaisons sur données françaises nous avons montré que les systèmes compensatoires permettent d’atteindre un haut niveau de proportionnalité tout en gardant la plupart des députés élus localement.

Gouvernabilité
En France, les voix qui s’élèvent contre les systèmes proportionnels avancent souvent que « la proportionnalité donne des parlements ingouvernables ».

Il est vrai que le scrutin majoritaire permet parfois de forcer la gouvernabilité, mais ce n’est pas toujours le cas, comme on l’a vu en 2024. De toute manière, en l’absence d’un parti absolument majoritaire, il faut former des gouvernements de coalition. Rien de plus ordinaire : comme on l’a vu, sur les 27 pays de l’UE, 26 élisent leur parlement avec un mode de scrutin proportionnel, et sont donc régulièrement confrontés à ce problème.

Certes, former des coalitions de gouvernement n’est pas toujours une sinécure, et on a vu, dans certains pays et à certaines époques, de périodes sans gouvernement ou des gouvernements dits techniques, mais les comparaisons historiques et internationales montrent que c’est somme toute assez rare. Par ailleurs, la gouvernabilité n’est pas mécaniquement liée au mode de scrutin : elle tient à la faculté et la volonté qu’ont les partis de collaborer.

Pour l’Allemagne, l’Europe doit mettre fin à sa dépendance vis-à-vis des Etats-Unis 

Pour l’Allemagne, l’Europe doit mettre fin à sa dépendance vis-à-vis des Etats-Unis 

Après s’être affranchie d’un premier tabou, le financement par la dette, l’Allemagne doit désormais accepter de lever un second dogme, celui du financement monétaire des investissements par la Banque centrale européenne, plaide, dans une chronique au « Monde », la juriste allemande Katharina Pistor.

L’Allemagne amorce une nouvelle « Zeitenwende » (« changement d’époque »). Ce terme avait été employé par le chancelier allemand Olaf Scholz, le 27 février 2022, lorsqu’il avait promis de mobiliser des ressources pour soutenir les Ukrainiens face à la Russie. Une annonce qui n’avait cependant pas conduit à une remise à plat de l’orthodoxie économique, la politique budgétaire allemande étant entravée par la « règle d’or » qui, depuis 2009, limite le déficit structurel annuel à 0,35 % du produit intérieur brut. Le pays se félicitait alors de sa prudence budgétaire, alors que l’Ukraine était frappée, que ses propres infrastructures dépérissaient, et que ses engagements en matière de climat étaient relégués au second plan.

Fort heureusement, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), qui est arrivée en tête aux élections du 23 février, a revu sa position. Le bouleversement de la politique étrangère américaine décidé par Donald Trump l’a convaincu de changer d’approche. Pour Friedrich Merz, chef de la CDU et probable futur chancelier allemand, l’Europe doit mettre fin à sa dépendance vis-à-vis des Etats-Unis.

Automobile : l’Allemagne durement touchée par les taxes américaines

Automobile : l’Allemagne durement touchée par les taxes américaines

Un énorme coup dur les nouvelles taxes de Trump sur toutes les importations automobiles. Des conséquences surtout dramatiques pour l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les exportations françaises sont, elles, assez marginales aux USA mais la France subira aussi les conséquences du ralentissement allemand et britannique.

Trump a annoncé ce mercredi imposer de nouveaux droits de douane, cette fois-ci sur les voitures. Avec cette nouvelle salve douanière de 25% sur «toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis», le président américain vise en particulier l’Europe, notamment l’Allemagne et sa puissante industrie automobile. Car, pour l’Union européenne, les États-Unis représentent l’un des plus gros marchés à l’export pour l’automobile.

Les derniers chiffres de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), portant sur l’année 2024, montrent que Washington est le premier client de l’Europe en valeur, avec près de 25% des exportations européennes de voitures dirigées vers les États-Unis, juste devant le Royaume-Uni (21,5%). La Chine se place, elle, en troisième position (9,3%).

L’Allemagne sort le bazooka budgétaire

L’Allemagne sort le bazooka budgétaire

Le contexte géopolitique et économique actuel pousse Berlin à revoir sa stratégie. La guerre en Ukraine, la nécessité de moderniser les infrastructures, la transition énergétique et la compétitivité industrielle imposent une nouvelle approche. Le « frein à la dette », qui plafonne le déficit budgétaire à 0,35 % du PIB, sera temporairement contourné pour permettre des dépenses exceptionnelles dans des domaines stratégiques. Les dépenses de défense, de renseignement, de protection civile, d’aide à l’Ukraine et de transition énergétique seront exclues de cette règle stricte.

par Serge Besanger
Professeur à l’ESCE International Business School, INSEEC U Research Center, ESCE International Business School dans The Conversation

Le fonds spécial de 500 milliards d’euros poursuit plusieurs objectifs majeurs. Il vise la modernisation des infrastructures – transport, énergie et numérique –, tout en soutenant le développement des énergies renouvelables et l’amélioration des infrastructures de stockage. Un autre volet essentiel concerne l’appui aux Länder, avec une enveloppe de 100 milliards d’euros qui leur est spécifiquement destinée. Enfin, et surtout, une part significative du fonds est consacrée au renforcement de la Bundeswehr, notamment par l’accélération des commandes pour l’industrie de défense, dans un contexte géopolitique de plus en plus instable.

Longtemps réticente à accroître ses dépenses militaires, l’Allemagne revoit aujourd’hui sa posture stratégique en Europe. Berlin cherche à combler son retard tout en restant en deçà des ambitions affichées par certains de ses alliés, comme la Pologne, qui vise 4,7 % du PIB pour sa défense en 2025 et 5 % à terme. Ce changement de cap est largement motivé par la montée des tensions internationales et le désengagement progressif des États-Unis du théâtre européen.

La transition énergétique : toujours d’actualité, mais…
L’Allemagne doit gérer les conséquences de sa transition énergétique, ou Energiewende, avec sa sortie précipitée du nucléaire et sa dépendance au gaz russe. Son plan d’investissement prévoit une diversification accrue des sources d’énergie vers davantage d’éolien terrestre et offshore, de solaire photovoltaïque, d’hydrogène vert et de biomasse. Il est prévu de renforcer les infrastructures électriques en construisant de nouvelles lignes à haute tension : le « SüdLink » des parcs éoliens du nord vers les régions industrielles du sud et le « NordLink » connectant l’Allemagne à la Norvège.

En réponse à la crise énergétique, le gouvernement allemand avait instauré un plafonnement temporaire des prix du gaz, de la chaleur et de l’électricité. Il avait également approuvé une réduction significative des taxes sur l’électricité, les faisant passer de 1,537 centime par kWh à 0,05 centime en 2024 et 2025. Cette diminution visait à alléger les charges pesant sur les entreprises et à renforcer leur compétitivité. Par ailleurs en décembre 2024, le cabinet allemand avait approuvé une subvention de 1,3 milliard d’euros destinée à réduire les coûts du réseau électrique en 2025.

La politique industrielle allemande doit affronter un risque de recul de ses exportations, tant vers une Europe en stagnation que vers une Chine en récession, quatrième marché à l’export – un peu moins de 7 % des exportations, en baisse de 9 % en 2023. Elle pourrait également être confrontée à un ralentissement des États-Unis, premier client de l’Allemagne – plus de 10 % de exportations –, dont la dynamique de croissance a, jusqu’à présent, été soutenue.

Des aides spécifiques ont été mises en place pour les industries à forte consommation d’énergie, afin de compenser les coûts liés à la protection du climat. Les conservateurs allemands prévoient de soutenir activement les industries vertes, en mettant un accent particulier sur la production de batteries et le développement des véhicules électriques. En parallèle, ils entendent alléger la fiscalité des entreprises, une mesure accompagnée d’une simplification administrative.

Inspiration keynésienne… sous contrainte ordolibérale
L’assouplissement du « frein à la dette » marque une inflexion dans la politique budgétaire, mais Berlin demeure opposé à toute relance incontrôlée. Cette stratégie semble s’inspirer d’une approche keynésienne, consistant à stimuler l’économie par la dépense publique. Elle demeure néanmoins bridée par la tradition ordolibérale allemande, qui prône la stabilité budgétaire et une intervention minimale de l’État.

En France, la référence à l’ordolibéralisme reflète souvent, en filigrane, une méfiance envers une Allemagne perçue comme rigoureuse, centrée sur ses propres intérêts et attachée à une stricte discipline budgétaire. Une image qui alimente certains stéréotypes…

Toutefois, cette lecture a aussi pour effet de déresponsabiliser les partenaires de l’Allemagne quant aux choix politiques adoptés collectivement. Dans ce contexte, les investissements prévus par le futur chancelier Merz seront « ciblés et mesurés » afin de préserver tant la viabilité des finances publiques allemandes, que celles de l’Union européenne dans son ensemble. Le succès de son projet dépendra de sa capacité à équilibrer croissance et discipline budgétaire, dans un contexte de plus en plus incertain.

Côté français, l’influence des théories de Keynes reste prépondérante, avec une foi marquée dans le multiplicateur keynésien, selon lequel une augmentation de la demande publique stimulerait mécaniquement la croissance économique. À l’inverse, l’Allemagne s’inscrit depuis longtemps dans une tradition de discipline budgétaire et de rigueur fiscale. Marqués par l’ordolibéralisme, aussi bien les conservateurs que leurs partenaires sociaux-démocrates (SPD) considèrent que l’État ne doit pas « manipuler » la dette en accroissant ses dépenses dans l’espoir d’un effet bénéfique sur l’économie.

Si le nouveau programme d’investissement est accueilli favorablement, il serait toutefois illusoire d’espérer une relance économique allemande vigoureuse reposant sur des dépenses publiques massives, tant que cette doctrine ordolibérale demeure dominante…

Croissance : L’Allemagne espère un rebond

Croissance : L’Allemagne espère  un rebond 

Un petit rebond de la production industrielle est espéré en l’Allemagne actuellemeet en récession. Jusque-là les mauvais résultats des exportations et du secteur industriel sont  en grande partie responsable de la crise économique que traverse l’Allemagne. La première puissance économique européenne se retrouve frappée par une deuxième année de récession consécutive. Son produit intérieur brut (PIB) est en effet attendu en recul de 0,2% en 2024 (après -0,3% l’année précédente). Une première estimation dévoilée la semaine prochaine devrait confirmer, ou non, cette prévision. Quant aux perspectives pour l’avenir, si elles sont meilleures, elles ne sont pas réjouissantes. Mi-décembre, la Banque fédérale d’Allemagne a actualisé à la baisse ses prévisions de croissance pour les années 2025 et 2026. Elle prévoit une hausse de 0,2% du PIB allemand l’an prochain (contre 1,1% dans ses dernières estimations en juin) et de 0,8% pour 2026 (+1,4% précédemment).

 

Il y a cependant quelques raisons d’espérer car la production industrielle et les exportations allemandes ont retrouvé des couleurs en novembre après deux mois de baisse, d’après des données officielles publiées ce jeudi. Mais derrière ces rares éclaircies, la première économie européenne reste enlisée dans la crise. Dans le même temps, les exportations ont grimpé de ,1%, après avoir reculé de 2,9% en octobre. L’Allemagne a ainsi exporté pour 127,3 milliards d’euros de marchandises, en données corrigées des variations saisonnières (CVS). Les importations ont, elles, reculé à 107,6 milliards d’euros, confortant l’excédent commercial du pays à 19,7 milliards d’euros. « Il y a maintenant un léger espoir qu’au moins le dernier trimestre de 2024 n’ait pas été aussi mauvais qu’on le craignait », relève Jens-Oliver Niklasch, de la banque LBBW.

Mi-décembre, la Banque fédérale d’Allemagne a actualisé à la baisse ses prévisions de croissance pour les années 2025 et 2026. Elle prévoit une hausse de 0,2% du PIB allemand l’an prochain (contre 1,1% dans ses dernières estimations en juin) et de 0,8% pour 2026 (+1,4% précédemment).

 

Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Environnement-Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Il y a les discours sur fond idéologique mais il y a aussi les réalités. L’Allemagne qui ne cesse de critiquer la France pour sa politique énergétique en réalité  a eu moins recours aux énergies renouvelables que la France. Notons par parenthèse le revirement de certains responsables allemands vis-à-vis des perspectives du nucléaire. Cela d’autant plus que actuellement l’Allemagne importe de l’électricité nucléaire française.

 

Selon de nouvelles données d’Eurostat, les énergies renouvelables ont représenté 22,3% de la consommation énergétique finale de la France en 2023, contre 21,5% pour l’Allemagne. Si l’on se concentre sur l’électricité, l’Hexagone reste sur le podium des plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre.

Selon EDF, puisqu’en 2023, l’atome participait à plus de 65% de la production d’électricité du pays.

Environnement-Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Environnement-Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Il y a les discours sur fond idéologique mais il y a aussi les réalités. L’Allemagne qui ne cesse de critiquer la France pour sa politique énergétique en réalité  a eu moins recours aux énergies renouvelables que la France. Notons par parenthèse le revirement de certains responsables allemands vis-à-vis des perspectives du nucléaire.

 

Selon de nouvelles données d’Eurostat, les énergies renouvelables ont représenté 22,3% de la consommation énergétique finale de la France en 2023, contre 21,5% pour l’Allemagne. Si l’on se concentre sur l’électricité, l’Hexagone reste sur le podium des plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre.

Selon EDF, puisqu’en 2023, l’atome participait à plus de 65% de la production d’électricité du pays.

Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Il y a les discours sur fond idéologique mais il y a aussi les réalités. L’Allemagne qui ne cesse de critiquer la France pour sa politique énergétique en réalité  a eu moins recours aux énergies renouvelables que la France. Notons par parenthèse le revirement de certains responsables allemands vis-à-vis des perspectives du nucléaire.

 

Selon de nouvelles données d’Eurostat, les énergies renouvelables ont représenté 22,3% de la consommation énergétique finale de la France en 2023, contre 21,5% pour l’Allemagne. Si l’on se concentre sur l’électricité, l’Hexagone reste sur le podium des plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre.

Selon EDF, puisqu’en 2023, l’atome participait à plus de 65% de la production d’électricité du pays.

Politique : l’Allemagne aussi en crise après l’échec de Scholz

Politique : l’Allemagne aussi en crise après l’échec de Scholz

 Olaf Scholz  , Premier ministre allemand perd aussi la confiance du Bundestag: 394 députés ont voté contre la confiance, tandis que 207 ont voté pour, avec 116 abstentions, a annoncé la présidente du Bundestag. De nouvelles élections législatives seront donc organisées en février

le avait implosé le 6 novembre, après le limogeage du ministre des Finances libéral, après des différends insurmontables sur la politique économique et budgétaire. Depuis, Olaf Scholz dirige un gouvernement minoritaire entre son parti social-démocrate et les Verts.

Les sondages lui accordent peu d’espoir. Résultat, l’Allemagne se dirige vers une alternance politique avec le camp conservateur CDU/CSU, mené par Friedrich Merz. Il est donné nettement gagnant, fort de 30 à 33% des intentions de vote. Le parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD), est crédité de 17 à 19,5%, mais les autres formations excluent toute coopération avec lui. Le SPD engrangerait 15% à 17% des voix, les Verts de 11,5% à 14%.

 

Dans l’état actuel des forces, un futur gouvernement mené par Friedrich Merz, en coalition avec le SPD, constitue le scénario le plus probable. Olaf Scholz a exclu la semaine passée de servir comme vice-chancelier dans un tel cas de figure. Sur ce point, les deux hommes sont d’accord.

 

Si la guerre en Ukraine jouera un rôle important dans les débats, la future campagne électorale va d’abord « tourner autour des questions économiques et sociales », anticipe Claire Demesmay, chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin. L’Allemagne est « en proie au doute, le modèle allemand est en crise », souligne-t-elle.

Menacée d’une deuxième récession annuelle d’affilée, l’Allemagne est aux prises avec une grave crise industrielle. Berlin redoute particulièrement des répercussions pour ses exportations avec l’élection de Donald Trump. « Et le SPD veut évidemment se positionner sur ces questions », ainsi que celle « extrêmement importante » des emplois industriels après des annonces en cascade de plans sociaux.

Transport: Transdev soldé à l’allemand Rethmann

 Transport: Transdev soldé à l’allemand Rethmann

On peut soutenir que l’un des transfert français à savoir le groupe public Transdev va être soldé à l’allemand Rettman et cela au motif que Transdev fixerait l’essentiel de son développement à l’extérieur. Justement un des rares succès de l’exportation des biens et services de la France. Notons par parenthèse que des collectivités locales françaises (qui  financent largement le transport public vont voir leur transport désormais sous la tutelle des Allemands).

Depuis longtemps déjà la caisse de dépôt joue au mécano avec les nombreuses sociétés qu’elle possède pour le compte de l’Etat mais sans forcément qu’on saisisse très bien la stratégie de soutien à l’économie ni même la cohérence interne à Transdev. Un débat sur cette question du rôle et de la place notamment de la caisse des dépôts mais mériterait pour le moins d’être engagé.

Un des fleurons français du transport public, Transdev, va être privatisé. L’opération aura été rondement menée. Début octobre, le bras armé de l’État, la Caisse des dépôts (CDC), qui possède 66 % de ce transporteur, indiquait ses intentions : regarder l’éventualité de passer en dessous des 50 % du capital de ce géant qui gère aussi bien le tramway de Melbourne, un métro à Quito que la première ligne de TER Marseille-Nice ouverte à la concurrence en France. Il y a quelques jours, le directeur général de la Caisse des dépôts, Eric Lombard, estimait que la transaction pourrait être conclue avant Noël.

Le groupe allemand Rethmann, présent au capital de Transdev à hauteur de 34 %, avait aussitôt fait savoir qu’il serait intéressé. S’il n’est pas directement actif dans le secteur des transports, c’est un poids lourd industriel, notamment actif dans la gestion des déchets (96.000 employés) et la logistique (40.000 salariés).

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tous les horizons pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître davantage que la richesse nationale. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas davantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles, de budgets et d’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France (rapports actifs-inactifs et productivité notamment). Autre comparaison, celle du nombre de fonctionnaires pour 1000 habitants 55 en Allemagne et 85 pour la France! Une différence que les particularités locales ne peuvent justifier.

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tous les horizons pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas l’avantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles, de budgets et d’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France (rapports actifs-inactifs et productivité notamment)).

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

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