Pages les plus visitées vendredi 30 novembre 2012
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Pages les plus visitées vendredi 30 novembre 2012
Banque mondiale : prix alimentaires élevés ; En cause, la spéculation
Les prix alimentaires augmentent du fait surtout de la spéculation ; déçus par les marchés des actions et des obligations, les investisseurs se reportent sur les denrées. Sur le seul mois d’octobre, les prix alimentaires mondiaux ont bondi de 7% sur un an, même s’ils ont reculé de 5% par rapport au niveau record atteint pendant l’été, selon le rapport trimestriel de la Banque mondiale, qui souligne que l’évolution n’a « pas été uniforme ». Sur un an, les prix du maïs ont flambé de 17% en octobre tout comme ceux du blé (+24%) alors que les cours du riz (-7%) et surtout ceux du sucre (-20%) ont dégringolé, souligne la Banque mondiale. Entre juillet et septembre, le prix du maïs a ainsi bondi de 28% à Haïti, l’un des Etats les plus pauvres du globe, alors qu’il reculait de 26% au Ghana sur la même période. Pendant ces trois mois, les cours du riz ont, eux, progressé de 14% au Brésil et de 11% en Birmanie, selon les données du rapport. Les prix alimentaires se sont stabilisés depuis le pic de l’été mais restent « proches » de niveaux record et menacent toujours la survie de millions de personnes, a déploré la Banque mondiale (BM) dans un rapport publié jeudi. »Les prix élevés s’imposent de plus en plus comme la nouvelle norme. La planète ne peut se permettre de tolérer cette tendance alors que 870 millions de personnes vivent toujours dans la faim et que des millions d’enfants meurent chaque année » des suites de la malnutrition, a noté Otaviano Canuto, vice-président de la BM, cité dans un communiqué. La Banque mondiale se félicite qu’une crise alimentaire mondiale comparable à celle de 2008 « semble avoir été évitée » alors qu’elle était fortement redoutée au moment du pic de cet été. »L’absence de réactions de panique a contribué à la stabilisation des prix alimentaires », estime l’institution, qui s’inquiète toutefois de l’indifférence persistante de la communauté internationale sur ce dossier. »La sécurité alimentaire est-elle vraiment une priorité dans l’agenda politique mondiale ? », feint de s’interroger la Banque dans son rapport. »Comme pour l’extrême pauvreté, il y a eu très peu de progrès dans la lutte contre la faim (…) depuis le début de la crise économique mondiale », ajoute-t-elle.
Electricité: pas de rétroactivité pour la baisse comme pour la hausse du gaz
La rétroactivité ça marche pourra hausse du gaz (voir article) mais pas quand il s’agit de baisse de l’électricité. Un trop perçu de l’ordre de 9 milliards depuis 2009, une bricole qui amènera sans doute le gouvernement à laisser filer surtout compte tenu de l’endettement d’EDF. Le titre EDF a été sanctionné ce 29 novembre à la Bourse de Paris, perdant jusqu’à 6% avant de clôturer à près de -1%. Une dégringolade successive à la diffusion d’informations de presse, pourtant démenties par le groupe. Selon Le Parisien, ERDF, la filiale d’EDF chargée de distribuer l’électricité, aurait perçu près de neuf milliards d’euros en trop depuis 2009. Ce qui l’obligerait à rembourser 250 euros en moyenne par foyers. Alors les clients vont-ils effectivement récupérer de l’argent? Une chose est sûre, il n’y aura pas de remboursement. EDF, que nous avons joint, assure que c’est juridiquement impossible. Les clients peuvent au mieux payer des factures moins élevées l’an prochain. Mais même là, rien n’est acquis. Le Conseil d’Etat nous a précisé avoir seulement invalidé le mode de calcul, sans préciser s’il y avait ou non un trop perçu. Le dossier est désormais entre les mains de la CRE, la Commission de régulation de l’énergie. C’est à elle de rectifier le tir, par exemple en faisant un nouveau calcul sur la période contestée. En l’occurrence cette commission se dit elle-même incapable de savoir si ce nouveau calcul bénéficiera ou non aux consommateurs. Pour faire simple, on sait que l’addition est fausse mais personne ne sait dire, aujourd’hui, si le nouveau résultat profitera ou non aux clients d’EDF.
Patronat et syndicats : les contrats de travail courts en cause
Jeudi soir, le Medef a fait parvenir aux syndicats de nouvelles propositions contenant quelques avancées par rapport au texte présenté il y a un mois. Celui-ci avait soulevé l’ire des syndicats. Désormais, l’organisation présidée par Laurence Parisot propose en particulier des améliorations relatives à l’indemnisation du chômage à la fin d’un contrat de travail de courte durée. Mais le patronat ne veut toujours pas entendre parler de taxation accrue des contrats court, comme l’envisagent le gouvernement et les syndicats. Aujourd’hui pourtant, 3 salariés sur 4 décrochant un contrat de travail signent un engagement de moins d’un mois. Les temps partiels imposés eux, touchent les femmes à 80 %. Les syndicats réclament donc des dispositifs qui responsabilisent les employeurs. Ils voudraient en particulier que les patrons voient leurs cotisations chômage varier en fonction de la durée des contrats. Avec comme objectif de décourager le recours abusif aux contrats courts. Mais cette question a exposé au grand jour les tensions entre le Medef et la CGPME : si le premier s’est dit prêt à travailler sur la taxation des emplois précaires, la seconde organisation patronale ne veut pas en entendre parler : les PME sont, en effet, de grosses utilisatrices et pourvoyeuses de contrats courts … Elles veulent donc un compromis qui prenne en compte leurs spécificités. Les patrons de PME veulent bien d’un accord sur la sécurisation de l’emploi « mais pas à n’importe quel prix« .
Consommation : nouvelle baisse
La baisse de la consommation en octobre augure mal de la croissance pour le quatrième trimestre, la récession est toute proche. La consommation des ménages français en biens a reculé de 0,2% en volume en octobre par rapport au mois précédent après être restée stable en septembre (+0,1% en première estimation), selon les données publiées vendredi par l’Insee. Treize économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un recul de 0,1% le mois dernier, leurs prévisions s’échelonnant entre -0,8% et +0,2%. En octobre, la hausse des achats en biens durables ne compense pas le fort recul des dépenses en tabac, précise l’Insee dans un communiqué. Après une baisse en septembre (-0,4%), les dépenses en biens durables rebondissent en octobre (+0,5%). La hausse des dépenses en automobiles (+0,7%, après -1,9%) n’est pas compensée par le repli des achats en équipement du logement (-0,4%, après +1,5%). Après deux mois consécutifs de baisse (-0,1% en août et en septembre), la consommation en produits alimentaires continue de reculer en octobre (-0,6 %). Cette baisse résulte principalement d’une chute des dépenses en tabac, liée à une hausse des prix à compter du 1er octobre 2012, relève l’Insee. La consommation de textile-cuir augmente en octobre (+0,5%, après une stabilité en septembre). Après une légère hausse en septembre (+0,1 %), la consommation des ménages en énergie se replie en octobre (-0,5%).
Hausse du gaz, un feuilleton bien rodé ou la politique de l’autruche
Pas de surprise, la hausse du gaz aura lieu (avec effet rétroactif) et toujours le même scénario ; GDF demande des hausses, le gouvernement la refuse et le Conseil d’Etat l’accepte. Une sorte hypocrisie car il faudrait simplement changer la formule d’indexation si on veut réellement maîtriser la hausse du gaz. Dans une ordonnance, la haute juridiction administrative a donné raison à l’Anode, un groupement de petits concurrents de GDF Suez, qui soulignait que l’augmentation décidée par le gouvernement par arrêté était inférieure à ce que prévoyait la formule légale en vigueur et lui portait préjudice. Selon la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), les tarifs réglementés offerts par GDF Suez auraient en effet dû augmenter de 6,1% au 1er octobre; mais le gouvernement avait voulu faire un geste pour le consommateur. »Il existe un doute sérieux quant à la légalité » de cet arrêté, a tranché le Conseil d’Etat, qui l’a suspendu et a donné au gouvernement un délai d’un mois pour en prendre un nouveau. Dans sa décision, la juridiction estime notamment que l’arrêté ministériel en question « porte une atteinte grave et immédiate à la situation économique » des membres de l’Anode (Poweo Direct Energie, Eni France, Gaz de Paris et Planète Oui) en les contraignant à s’aligner sur les tarifs réglementés injustement bas de GDF Suez, ainsi qu’à la concurrence sur le marché du gaz français. Cette victoire de l’Anode était largement attendue. Dans un scénario très similaire, le groupement avait en effet déjà obtenu l’an dernier l’annulation par le Conseil d’Etat d’un gel des tarifs réglementés du gaz non conforme à la formule légale en vigueur. Après ce revers, le gouvernement risque d’être contraint, comme son précédesseur, à une hausse significative au 1er janvier et un nouveau rattrapage rétroactif sur les factures de GDF Suez pour le quatrième trimestre, le géant gazier ayant confirmé jeudi avoir déposé un recours comme l’an passé.
Concorde: pas de responsable ! Drôle de jugement
En France, il ne fauta pas toucher aux compagnies ou aux constructeurs ; conclusion l’accident de Concorde c’est la faute à pas de chance (comme pour le Rio-Paris où il est plus facile de mettre en cause la faute des pilotes disparus). Drôle de jugement qui met cependant en cause l’administration et Continental Airlines mais sans condamner. Mais la justice a considéré que les « négligences » commises par le chaudronnier de Continental qui avait remplacé la lamelle et son chef d’équipe ne justifiaient pas leur condamnation pénale ni celle de leur employeur. Tous trois ont donc été relaxés, alors que Continental avait été condamnée en 2010 à 200.000 euros d’amende et le chaudronnier John Taylor, 44 ans, à 15 mois de prison avec sursis. La justice a en revanche considéré que les fautes de ses employés engageaient la responsabilité civile de Continental Airlines, qui devra verser un million d’euros de dommages et intérêts à Air France, comme l’avait décidé le tribunal en 2010. C’est à tort que pendant 12 ans on a montré du doigt » Continental Airlines, s’est félicité Me Metzner. Pour lui, « cet arrêt sera historique parce qu’il relève les fautes des autorités de régulation françaises, les intrusions politiques qui ont été faites », a-t-il jubilé. La présidente Michèle Luga a effectivement insisté sur les manquements des différents acteurs français. Elle a souligné que les « 25 années d’exploitation » du supersonique, qui a longtemps été le fleuron de l’aéronautique française, avaient été « émaillées de nombreuses blessures aux pneumatiques, suivies de conséquences plus ou moins graves », et que le « suivi de navigabilité » n’avait « pas été à la hauteur ». Elle a retenu « plusieurs fautes de négligences » à l’encontre du seul prévenu français, Claude Frantzen, 75 ans, ancien responsable de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), autorité en charge de la sécurité aérienne. Elle lui a reproché « de n’avoir pas proposé ou mis au débat (…) la suspension du certificat de navigabilité de l’aéronef » après un grave incident de pneu survenu en 1979 à Washington, et après d’autres incidents en 1985 et 1993. Elle l’a cependant relaxé car « la preuve n’est pas rapportée que s’il avait proposé la suspension du certificat de navigabilité aux directeurs généraux de l’aviation civile, ceux-ci l’auraient acceptée ». Elle a aussi épinglé le Bureau d’enquêtes et analyse (BEA) qui n’a « émis aucune autre recommandation durant l’exploitation de Concorde » que celles faites en 1981, et a souligné que l’enquête administrative relative à l’incident de 1979 « avait été menée dans un contexte de pressions politiques ». Le Concorde était en effet un fleuron de l’aéronautique franco-britannique qu’il ne fallait pas clouer au sol pour des raisons de prestige, avaient relevé au procès des parties civiles et le ministère public. La cour d’appel a également mis en cause le constructeur Aérospatiale pour avoir mis en place après l’accident de Gonesse un « comité accident » qui a été « un filtre important » entre les personnes entendues et les enquêteurs judiciaires.
Hilary Clinton il faut favoriser la croissance en Europe
La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a déclaré à Washington devant les membres de la Brookings Institution, un groupe de réflexion, que les Etats-Unis comptaient sur l’Europe. »La zone euro glisse de nouveau dans la récession alors que des politiques d’austérité se mettent en place. Donc il est vital pour l’économie mondiale dans son ensemble que les dirigeants européens adoptent des politiques qui mettent en avant une croissance suffisante et créent des emplois », a dit Mme Clinton. On fait tellement de choses à travers le monde qui dépendent de la force de notre économie: fournir des moyens de défense, investir sur des marchés émergents ou offrir des aides au développement », a-t-elle dit. »Et il ne peut y avoir de plus grande menace pour notre sécurité et notre partenariat transatlantique qu’une économie faible sur un ou des deux côtés de l’Atlantique », a-t-elle encore affirmé. »Si nous voulons renforcer nos liens économiques, nous devons chacun construire des fondations solides chez nous. Pour les Etats-Unis cela implique de faire des choix politiques difficiles: il faut investir pour notre compétitivité et il faut régler nos problèmes fiscaux », a-t-elle conclu. Pour la deuxième fois en trois ans, la zone euro est entrée en récession au troisième trimestre, au moment où la contestation monte contre l’austérité, accusée d’être responsable de l’aggravation de la crise.
Etats-Unis: tassement de l’économie
La progression de la consommation des ménages, moteur principal de la croissance, a été revue en forte baisse, à 1,4%, son niveau le plus faible depuis le deuxième trimestre 2011. Elle a apporté 1,0 point de croissance au PIB, à peine plus que les restockages (0,8 point). Il en va de même pour les dépenses d’investissement privées, qui ont connu leur hausse la plus faible depuis le premier trimestre 2011, n’assurant que 0,1 point de croissance au pays. La contribution du commerce extérieur (0,1 point) a, elle aussi, baissé. La dépense publique a certes progressé pour la première fois après deux ans et demi de baisse ininterrompue, mais sa hausse, qui a assuré 0,7 point de croissance, résulte essentiellement d’un bond des dépenses de défense, sans équivalent depuis 1953, et qui ne risque pas de se reproduire de sitôt vu les restrictions budgétaires qui attendent le Pentagone. Pour Chris Low, économiste de la société de services financiers FTN Financial, les chiffres du PIB sont l’illustration de « l’un de ces rares cas où la croissance est beaucoup plus forte que lors de la première estimation mais où l’économie du pays apparaît beaucoup plus faible ». Son confrère Nigel Gault, du cabinet IHS Global Insight, estime pour sa part que le « cocktail de révision (du PIB, ndlr) n’a rien de sain ». Mercredi, la banque centrale américaine (Fed), a indiqué que la croissance économique du pays était restée bloquée à faible régime en octobre-novembre, entravée par le passage de l’ouragan Sandy et les inquiétudes liées à l’approche du « mur budgétaire », la cure de rigueur qui menace le pays à partir de début janvier sans accord du Congrès et du gouvernement pour l’éviter. Dans l’ensemble, les analystes jugent que la croissance américaine est actuellement en train de ralentir nettement. Spécialisé dans les études prospectives, le cabinet Macroeconomic Advisers estime que la hausse du PIB ne devrait atteindre que 1,4% au dernier trimestre. M. Gault est nettement moins optimiste: selon lui, la croissance devrait s’établir « autour de 1% seulement ». La Fed, qui tient les 11 et 12 décembre sa dernière réunion de politique monétaire de l’année, a d’ores et déjà annoncé qu’elle envisageait d’augmenter encore le soutien exceptionnel qu’elle fournit à la reprise, mais qu’elle serait incapable d’empêcher une nouvelle récession si les élus ne se mettent pas d’accord d’ici au 31 décembre pour éviter à l’économie de percuter de plein fouet le « mur budgétaire ».
59% des français pour la nationalisation de d’ArcelorMittal Florange
59% à soutenir cette idée, selon un sondage Tilder-LCI-OpinionWay . Comme on pouvait s’en douter, ils sont nettement plus à appuyer cette idée à gauche qu’à droite. Ainsi 82% des électeurs ayant voté François Hollande au premier tour de l’élection présidentielle soutiennent cette mesure contre seulement 32% des partisans de Nicolas Sarkozy. Logiquement ce sont les électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui sont les plus nombreux à approuver la méthode, à 82% d’entre eux, ceux de Marine Le Pen soutiennent le projet à 39% contre 59% pour ceux de François Bayrou. «Le gouvernement a bien su maîtriser sa communication: il s’est appuyé sur le désarroi des salariés du site, il a alimenté le rapport de force contre Mittal et arrive enfin avec une proposition qui apparaît raisonnable au regard des finances publiques», analyse Frédéric Latrobe, associé chez Tilder. C’est le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, auteur de cette idée de nationalisation, qui bénéficie le plus du soutien de l’opinion publique. 56% des personnes interrogées trouvent «qu’Arnaud Montebourg a eu raison de menacer Mittal de nationalisation, car c’est la seule manière de débloquer la situation du site». En revanche, la gestion du dossier Mittal ne bénéficie pas à l’amélioration de la cote de popularité du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. 66% des Français se disent «assez mécontents ou très mécontents de la politique économique et sociale» de l’équipe du premier ministre, soit 21 points supplémentaires en novembre par rapport à juin dernier. Les Français «souhaitent la manière forte sur la forme, tant pis si le fond passe pour démagogique, analyse Frédéric Latrobe, associé chez Tilder. À travers son activisme, Arnaud Montebourg cultive sa singularité. Il se taille un costume de “superhéros” face au géant indien comme il a été le “super héraut” du “made in France”». Dans l’opinion, «le rapport de force passe mieux que la reculade».
Inde: croissance ralentie, +0.8% pour le secteur manufacturier
L’Inde a affiché une croissance ralentie à 5,3% sur un an, lors du trimestre allant de juillet à septembre, en raison des très faibles performances du secteur manufacturier et des incertitudes sur l’économie mondiale, selon les chiffres officiels publiés vendredi. Ce taux de croissance, légèrement supérieur aux estimations des économistes interrogés par l’agence Dow Jones (5,2%), est moindre que le taux enregistré lors du trimestre précédent (5,5%) et identique au taux enregistré en janvier-mars, le plus bas depuis trois ans. L’économie indienne, troisième de l’Asie, pâtit de taux d’intérêt élevés, d’un ralentissement de ses exportations notamment vers l’Europe et de la réticence des investisseurs étrangers, refroidis par la corruption et la paralysie du gouvernement. Le pays avait enregistré une croissance de 6,7% il y a un an. Le secteur manufacturier a affiché les performances les plus faibles: il n’a progressé que d’un maigre 0,8%, sur un an. Les services ont augmenté de 5,5% tandis que le secteur financier et immobilier affichait un bond de 9,4%. Mais les analystes estiment que le pire est peut-être passé. Ils rappellent que le gouvernement de centre-gauche du Premier ministre, Manmohan Singh, a créé la surprise cet automne en annonçant une rafale de mesures pour libéraliser des pans entiers de l’économie, de l’aérien aux assurances en passant par la grande distribution. Tushar Poddar, économiste chez Goldman Sachs, perçoit « une amélioration des perspectives » et table sur une croissance de 7,2% en 2014, contre 5,4% en 2012.
OCDE : trois cercles vicieux négatifs pour l’économie
Contrairement à ce qu’affirment les responsables européens, l’Euro menace toujours l’économie mondiale du fait de sa fragilité financière et de l’éclatement possible de la zone. « Le mur budgétaire américain est un sujet de préoccupation important mais la zone euro demeure le principal risque baissier » pour l’économie mondiale, a déclaré à Reuters Pier Carlo Padoan, chef économiste de l’OCDE. La raison n’en est pas seulement la récession mais les effets combinés de « trois cercles vicieux négatifs » interdépendants: les craintes concernant la solvabilité des banques et des emprunteurs souverains; les risques d’éclatement de la zone euro; l’impact négatif de ces facteurs sur les coûts de financements des pays les plus endettés, « ce qui pèse encore davantage sur la dynamique de la dette ». « Dans un contexte aussi précaire, il n’est pas difficile d’imaginer que la situation puisse dégénérer, par exemple qu’un pays bénéficiant d’un programme d’assistance financière internationale s’avère incapable de tenir ses engagements ou que les nouveaux mécanismes de sauvetage de l’Union européenne ne puissent être déployés à temps avec un impact suffisant », estime l’OCDE.Si la situation s’avérait pire que les prévisions, il serait « essentiel » que les pouvoirs publics soutiennent davantage l’activité, ce qui justifierait des baisses de taux d’intérêt ainsi que de nouvelles mesures d’assouplissement quantitatif par les banques centrales.
Allemagne : hausse du chômage, une bonne nouvelle !
La hausse du chômage en Allemagne, une bonne nouvelle ( mais pas pour les chômeurs) , c’est la preuve que la crise touche outre-rhin et que le pays ne pourra plus continuer pendant des années (quelques mois sans doute) à bloquer toute relance européenne. Une aggravation inévitable avec la baisse de la demande mondiale à l’Allemagne que la consommation intérieure ne parvient pas à compenser ; Le chômage en Allemagne a en effet augmenté pour le huitième mois consécutif en novembre, signe que la demande intérieure pourrait être insuffisante pour compenser la dégradation des exportations et soutenir la croissance de la première économie d’Europe. La hausse du mois dernier a toutefois été plus faible qu’attendu et le taux de chômage reste proche de son plus bas niveau depuis la réunification de l’Allemagne en 1990, ce qui distingue nettement la République fédérale de la plupart de ses partenaires économiques, à commencer par la France. Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 5.000 par rapport à octobre en données corrigées des variations saisonnières (CVS) pour atteindre 2,939 millions. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient une hausse trois fois plus marquée et leurs estimations s’échelonnaient de 5.000 à 32.000. Le taux de chômage, lui, est resté inchangé à 6,9% de la population active. « Si l’on regarde vers l’avenir, cependant, je doute que la consommation privée puisse réellement prendre le relais et jouer le rôle de principal moteur de la croissance de l’économie allemande », a commenté Carsten Brzeski, économiste d’ING. « Les prévisions d’emploi dans le secteur manufacturier sont entrées en territoire négatif, la plupart des offres d’emploi portent sur des contrats temporaires et plusieurs entreprises ont ravivé les mécanismes de chômage partiel. » Alors que nombre d’observateurs voyaient la bonne tenue du marché du travail continuer à alimenter la consommation et donc la croissance, les signes de détérioration de la conjoncture se sont multipliés ces dernières semaines.
Pages les plus visitées jeudi 29 novembre 2012
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Parisot : « scandaleuse » la menace de nationaliser Florange mais pas les licenciements ! Crise UMP : Sarkozy laisse tomber Copé-UMP : « pas de referendum » Sondage : Le FN profite de la crise à l’UMP Sondage: Ayrault plonge encore Un repreneur pour ArcelorMittal Florange La RATP épinglée mais la Cour des comptes débloque Espagne : 37 milliards de prêts européens pour assainir les banques Chérèque (CFDT) : Montebourg fait du bluff avec Mittal Prix Carburant : Hollande renie sa parole
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Parisot : « scandaleuse » la menace de nationaliser Florange mais pas les licenciements !
Le Medef montre son rai visage par la vois de Parisot qui considère qu’il est scandaleux de nationaliser Florange. D’autant que cette éventuelle nationalisation ne serait que temporaire. La vérité c’est que le Medef prend peur ; le Medef n’est évidemment pas le représentant du patronat mais des intérêts financiers de groupes internationaux y compris Mittal. En clair puisque que pour l’instant, il ne peut y avoir de repreneur du fat de l’opposition de Mittal, le MEDEF approuve les licenciements de Florange qui eux ne sont pas scandaleux. La menace brandie par le gouvernement de nationaliser le site sidérurgique d’ArcelorMittal à Florange (Moselle) « est tout simplement et purement scandaleuse », a estimé jeudi la présidente du Medef, Laurence Parisot, sur RTL. « Il faut raison garder », a affirmé Mme Parisot qui a ajouté: « je ne doute pas que le président de la République soit beaucoup plus raisonnable que le ministre (Arnaud) Montebourg » qui a proposé cette nationalisation pour sauver les hauts-fourneaux de Florange dont le géant de l’acier veut se débarrasser.