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En Europe, l’agitation politique continue Vue de l’extérieur, l’Europe offre un curieux spectacle, proche de a vision qu’on se fait du village gaulois ; Tout le monde parle de manière dispersée Et contradictoire mais peu agissent réellement. La France veut que la BCE joue un rôle central dans la crise de la dette, l’Allemagne s’y oppose fermement, Monti à pine nommé en Italie doute que les objectifs assignés à l’Italie soient tenus, le chef de file des conservateurs grecs Samaras remet lui aussi en cause les engagements de la Grèce. Le duo franco-allemand est contesté mais chacun admet que la gestion d’une zone à 27 ou 17 est ingérable. Certains demandent la modification du traité mais savent que le processus est trop long et trop compliqué. La commission de son coté défend son précaire et fait des prépositions qui n’ont pas l’assentiment des Etats et veut gérer la future Europe alors qu’elle n’est pas capable de gérer le présent. Pendant ce temps la crise s’approfondit, les taux d’intérêt grimpent, la récession s’annonce pour la fin de l’année et les doutes sur la solvabilité de l’Europe grandissent y compris vis-à-vis de l’Allemagne. Bref, l’Europe offre un spectacle de grande pagaille qui ne grandit pas sa crédibilité économique et politique.
Nouveaux records des taux d’intérêt Après l’Italie dont les taux sont de l’ordre de 7%, l’Espagne vient aussi d’atteindre ce seuil fatidique qui rend la dette explosive. La crise grecque a commencé lorsque les taux ont franchi ces 7% ; aujourd’hui la Grèce ne peut pratiquement plus emprunter puisque les taux à 10 ans frôlent les 30% ! Le Portugal doit emprunter à prés de 12%, la France à environ 3.70% et l’Allemagne à 1.75%. Le spread entre l’Allemagne et d’autres pays très endettés n’a jamais été aussi importants que ces derniers jours. L’écart entre la France et l’Allemagne a franchi la barre des 200 points. Si les marchés sont inquiets , il y a trois raisons à cela, d’abord le niveau de la dette européenne qui dépasse les 80% par rapport au Pib, ensuite la montée des taux et l’écart de plus en plus grand à l’intérieur de l’Europe, enfin l’écroulement de la croissance qui hypothèque les futures ressources
La France a perdu son triple A Les marchés considèrent dores et déjà que la France a déjà perdu la symbolique note AAA ; cette note ne lui assure plus l’avantage de taux relativement bas puisque l’écart encore ce matin jeudi 16 novembre était de l’ordre de 200 points avec l’Allemagne. Les taux à 10 ans pour la France sont de l’ordre de 3.7%.cet écart devrait être confirmé à l’occasion des adjudications d’obligations françaises. Certes la situation de la France n’est pas comparable à la Grèce qui ne peut plus emprunter (sinon à plus de 25% !), à l’Espagne dont les taux sont voisins de 5% ou de l’Italie qui dépassent 7%. La situation est suffisamment grave pour que Valérie Pécresse lance un appel à la BCE et pour que F. Baroin, le ministre français des fiances, demande que le FESF soit doté d’une licence bancaire (ce qui revient à faire porter l’endettement par l’ensemble de l’Europe, ce que l’Allemagne refuse).
Fraude sociale : faux débat et fausses évaluations Le chef de l’Etat s’en est pris vivement à la fraude sociale ce lundi notamment au travail au noir qui aux dires des « spécialistes » représenteraient 20 milliards. Si le développement du travail au noir n’est pas discutable, on doit s’interroger sur ses causes, ses conséquences et aussi sur cette évaluation financière. En premier lieu, il n’est pas nécessaire d’être un grand spécialiste pour constater que la montée du travail au noir est directement corrélée avec la montée du chômage. Or aujourd’hui nous atteignons des chiffres record, sans doute proches de 10% si on tient compte du nettoyage des listes, chiffres auxquels il faut ajouter environ 5% de chômeurs aidés qui ne figurent plus sur les listes ; de sorte que nous atteignons donc environ 15%. La raison est connue : l’absence de croissance. En dessous de 2% de croissance du PIB, on ne parvient pas à réduire le chômage. Avec une petite croissance de 1.5% en 2011, une récession en fin d’année et une croissance très hypothétique de 0.5% en 2012, on voit mal comment le chômage pourrait diminuer. Le travail au noir se développe dans les activités de main d’œuvre, services et bâtiments notamment. A cela une raison, le manque de compétitivité liée au niveau de la fiscalité qui plombe la compétitivité. Certaines prestations ou produits ne sont plus compétitifs vis-à-vis de la demande externe ou ne sont plus accessibles financièrement à la demande interne.
Pendant la crise, la guerre continue au sein de la BCE La guerre continue au sein de la BCE, ce qui bien entendu n’est pas pour rassurer les marchés sur la volonté commune de l’Europe de faire face sérieusement à sa crise de l’endettement. En fait, l’Allemagne conteste la plupart des orientations qui pourraient être prises par la BCE. Elle conteste d’abord la composition de la BCE estimant que compte tenu de son poids économique et de sa contribution financière, elle est sous représentée. L’Allemagne propose donc une représentation en fonction du poids économique et financier de chaque Etat. Ce que contestent beaucoup d’autres membres. Autres sujets de discorde le rôle de la BCE, du FESF et le niveau des taux d’intérêt. Arrêter le bricolage budgétaire Au lieu de s’accrocher au symbolique triple A qui est déjà perdu, on ferait mieux de s’attaquer sérieusement à la dette et d’arrêter les bricolages budgétaires qui n’ont ni la vertu de rassurer les marchés et bien entendu ni la capacité de s’engager réellement vers la réduction des déficits et la relance de la croissance. Le triple A de la France est perdu, l’annonce officielle par les agences est une question de semaines, ce que pensent pas plupart des analystes anglo-saxons. Le spread ayant atteint jusqu’à 200 point de base avec l’Allemagne ne peut faire illusion, ce différentiel sur le taux d’intérêt (multiplié par 4 en une dizaine d’années) correspond désormais à une note BBB+ et non à la même note que l’Allemagne. Jusque là, le bricolage budgétaire a surtout consisté à ajouter une taxe ici, une autre là, sans réduire de manière significative les dépenses. En outre, si la dernière révision intégrait une certaine part d’équité, d’une manière générale les budgets sont quand même caractérisés par le maintien de gaspillages et une injustice sociale . Récession pour l’Italie Comme il fallait ‘s’y attendre, les agences notation prennent désormais en compte les perspectives de croissance comme élément d’appréciation pour évaluer la solvabilité dune pays. C’est ainsi que Fitch considère depuis jeudi que l’Italie est entrée en récession ; Un élément qui va compliquer sérieusement la tâche du nouveau chef de gouvernement Mario Monti. Pour évaluer la solvabilité du pays, les experts prennent en effet en compte trois facteurs, le stock de dettes, le volume d’emprunt à venir et la croissance économique. Pour le stock de dettes, on atteint désormais environ 1900 milliards soit 125 % du PIB, le taux le plus élevé après la Grèce. Les besoins futurs de financement sont très importants, il faudra trouver 250 milliards en 2012 dont 35 milliards dés le début 2012. Dernier facteur défavorable : la croissance. Structurellement l’Italie a déjà des difficultés pour normaliser ses rentrées fiscales, avec la récession ces ressources vont encore se restreindre. Autant de motifs pour que l’Italie soit sous la contrainte de très forts taux d’intérêt qui évidemment gonfle dette et charges financières.
Une recomposition de la zone euro est à prévoir Depuis plusieurs semaines, l’Allemagne réfléchit à une recomposition de la zone euro ; une redéfinition qui comprendrait une dizaine de pays au lieu de 17 aujourd’hui et qui serait fondée sur la volonté de respecter strictement les critères communs de gestion financière et fiscale. Ce débat qui agit dans la coulisse émerge aujourd’hui de manière publique avec la déclaration du ministre des affaires étrangère finlandais, Alexander Stubb « :L’euro est un projet « darwinien » au sein duquel ne peuvent survivre que les pays les plus forts et ses membres ayant une note triple A ». Ces déclarations interviennent alors qu’après la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et l’Italie, c’est maintenant au tour des pays du cœur de la zone euro d’être placés sous une intense pression des marchés, laissant planer le doute sur le futur de la monnaie unique.cet expert de la monnaie unique est clair sur les critères à retenir : « Vous pouvez toujours parler d’un noyau dur politique mais pour être honnête, c’est du vent. Le vrai noyau dur c’est celui formé par les pays qui ont une note triple A et font partie de l’euro » a-t-il ajouté.
L’Allemagne aussi sera menacée par sa dette A force de tresser des lauriers à la gestion de l’Allemagne, on a oublié de prendre en compte les liens de ce pays avec l’Europe. Il ne saurait y avoir en effet une Allemagne prospère au sein d’une Europe dont la croissance est atone. On a aussi oublié qu’en valeur absolue la dette de l’Allemagne est la plus importante d’Europe ; Le président de l’Eurogroup, Jean-Claude Juncker, a déclaré mercredi à la presse allemande que le niveau de la dette allemande était préoccupant, soulignant qu’il était supérieur à celui de l’endettement de l’Espagne. »J’estime que le niveau de la dette allemande est source d’inquiétude », a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal General-Anzeiger et qui sera publiée jeudi. L’Allemagne a besoin du reste de l’Europe car c’est surtout l’Europe qui assure sa prospérité à travers les exportations d’outre Rhin. Toute l’Europe est malade de son endettement, certains le sont plus que d’autres, certains ont commencé à se soigner d’autres pas mais personne n’est encore guéri car la maladie est contagieuse.
Une nouvelle révision budgétaire s’imposera De petits plans d’économie en petits plans d’économie, la France s’oriente résolument vers un accroissement de sa dette autour de 90% pour 2011. Avec la croissance prévue mais théorique à1%, la situation sera encore pire en 2012. Le gouvernement a été contraint de revoir sa copie sous la pression des prévisionnistes indépendants et des analystes des agences de notation. Au lieu de 1.75% d’augmentation du PIB, on retient désormais 1% (comme l’Allemagne « décidemment qu’on marque à la culotte », en tout cas sur le papier) ; En fonction de cette nouvelle prévision, on va donc tenter de trouver 7 à 8 milliards d’économies en plus de la dizaine décidées en août par Fillon. Cela sera très insuffisant pou évidemment rétablir l’équilibre – sans doute pas possible avant 2020- ni même pour atteindre les 4,5% de déficit budgétaire souhaités par le gouvernement par rapport au PIB ; Au mieux, à condition que la croissance ne s’écroule pas complètement, le déficit de 2012 sera de 5.3%. Cette révision en appellera d’autres car les marchés ne pourront être convaincus avec ce nouveau budget de la rigueur française.
Sommet européen : compromis mais pour quelques semaines ou quelques mois L’Europe ne peut se permettre un échec qui serait durement sanctionné par les marchés. Il y aura donc compromis. D’abord sur la recapitalisation des banques autour de 100 milliards mais une cinquantaine est déjà hypothéquée par les aides déjà accordées, on est donc loin des besoins évalués par le FMI. Sur le fonds européens, la force de frape sera nettement renforcée avec les effets de leviers (assurance d’une partie des dettes, fonds spécial). Sans doute de l’ordre de 4000 milliards. De quoi rassurer. Cependant, l’Italie est maintenant dans l’œil du cyclone et les risques sont autrement importants que ceux de la Grèce. Enfin la décote de la Grèce devrait avoisiner les 50%, de quoi redonner un peu de confiance dans la solvabilité grecque ; On va aussi envisager une plus forte intégration européenne mais on risque d’en rester aux déclarations d’intention car la modification du traité européen va demander des mois voire des années, c’est à dire des délais qui ne sont pas dans le rythme de la crise. Bref, un compromis qui va atténuer les craintes pendant quelques semaines ou quelques mois ; cependant les prévisions économiques qui conduisent l’Europe et en particulier la France vers la récession vont tout remettre en question d’ici la fin de l’année ou le début de 2012 et tout sera sans doute à recommencer car les questions structurelles n’ont pas été traitées ( intégration budgétaire, vote à la majorité, budget européen, euro-obligations , réduction des dettes , relance de la croissance etc.). Le couple franco-allemand ne marche plus Jusque là tant bien que mal, le couple franco allemand était parvenu à suppléer les carence de la gouvernance européenne ; la France pouvait peser par le poids de son économie et de finances, sinon vertueuses, en tout cas moins dégradées que certains pays du sud ; Or aujourd’hui la France est considérée par l’Allemagne comme un pays du sud caractérisé par une croissance atone et surtout une dérive constante des comptes publics. De fait, la situation de la France est plus proche de l’Espagne ou de l’Italie que des pays du nord par la structure de son économie qui repose surtout sur la consommation et les services alors que les pays du nord s’appuie sur leur politique industrielle et leurs exportations ; l’énorme déficit des échanges extérieurs caractérise la nature de notre économie qui consomme mais ne produit pas assez du fait de sa perte de compétitivité ; Si L’Euro devait éclater, la France rejoindrait les pays du sud eu égard à ses fondamentaux économiques et financiers. L’Allemagne sait bien que la France défend les pays du sud parce que nous craignons pour nous mêmes. L’Allemagne n’st pas prête à supporter les 4 à 5000 milliards d’euros qui seraient nécessaires pour faire face à l’endettement de ces pays du sud. Du coup si Sarkozy veut un accord, ce sera aux conditions de l’Allemagne.
La dette américaine explose Obama, pour sans doute faire oublier ses propres problèmes économiques et financiers, a accusé a plusieurs reprises l’Europe d’être à l’origine de la possible crise systémique. Le secrétaire d’Etat au trésor américain a clairement donné des leçons de gouvernance à l’Europe ; Les derniers chiffres publiés par le trésor américain ne sont pourtant pas flatteurs, on va rapidement dépasser les 100% de dettes par rapport au PIB et les 10% de déficit budgétaire par rapport au PIB. Vraiment pas de quoi donner des leçons de vertus (même si l’Europe est loin de d’être exempte de toute critique) ; C’est ce qui a amené A. Merkel à réagir assez vigoureusement pour s’étonner de ces leçons tout autant du refus des américains (et d’autres) de la proposition européenne de taxe sur les transactions financières. Ralentissement en Chine et en Allemagne, abandon de la Grèce Le tassement très net du commerce extérieur témoigne du ralentissement de l’économie mondiale. Faute de dynamique interne dans les Etas, la demande extérieure se tasse avec des conséquences d’abord sur la Chine mais aussi sur un grand pays exportateur comme l’Allemagne dont la croissance sera très ralentie en 2012. La situation financière influence le moral des acteurs économiques et des investisseurs et a largement contribué à l’écroulement de la croissance dans nombre de pays. Une situation que les experts allemands jugent très graves et qui préconisent des mesures radicales. D’abord, il faut abandonner la Grèce en considéré comme un trou sans fond qui met tour l’édifice européen en péri. Ensuite recapitaliser d’urgence les banques pour absorber le choc grec mais aussi les risques sur les autre pays. Enfin Se doter d’une politique monétaire plus musclée avec des outils institutionnels adaptés. Un discours qui nous change de la langue de bois française des politiques bien que l’on peut comprendre sinon admettre mais qui nous changent aussi de la langue de bois de nos instituts français qui affirmaient tous avec une belle unanimité que le secteur bancaire français n’avait pas besoin de recapitalisation. La pertinence et surtout l’indépendance ne sont pas les principales vertus de nos institut un peu trop au service du pouvoir et des lobbys. Le yo-yo des valeurs va continuer On a sans doute rarement connu autant de variations sur les cours de banques et surtout avec une telle ampleur en si peu de temps La responsabilité en incomberait aux rumeurs et encore plus précisément à la volonté des américains de dissimuler leurs propres difficultés derrière les fragilités européennes. On a même entendu cette réplique désarmante : « si l’Europe a été attaquée, ce n’est pas parce qu’elle est faible mais parce qu’elle est forte ». Les rumeurs ne sont pas nouvelles, elles ont toujours existé plus ou moins fondées, plus ou moins bien intentionnées. Cependant si la rumeur existe et se répand, c’est souvent qu’elle se fonde sur certaines réalités qu’elle amplifie voire déforme un peu ; ainsi il est clair que les fondamentaux européens sont mauvais. On rétorque à juste titre que la situation aux Etats Unis n’est pas plus reluisante. C’est exact ; Ainsi Le solde négatif des finances publiques de l’Etat fédéral s’est établi, cumulé sur 11 mois, fin août à 1234 milliards de dollars. Le déficit budgétaire, dont l’exercice se termine à la fin du mois, devrait s’élever à 1.316 milliards de dollars, soit 8,8% du produit intérieur brut (1,7% de plus qu’en 2010). Pour l’Europe en 2010 le déficit moyen en 2010 était de 6%, en 2011, il dépassera les 7%. Quant aux dettes, elles seront de l’ordre de 90% du PIB des deux coté de l’atlantique. Finalement des situations assez comparables même s’il faudrait ajouter les dettes des collectivités locales, des entreprises et des particuliers pour comparer les deux zones. Les mêmes dérives financières génèrent les mêmes symptômes : envolée de l’inflation et surtout très net ralentissement de la croissance voire même la récession. Sur le plan macro économique, pas de différence notable. La question est de savoir quelle zone va craquer la première étant entendu que l’effet systémique entraînera les autres.
La croissance française encore revue à la baisse Le gouvernement qui a déjà révisé à la baisse ses prévisions pour 2011 et 2012, ne compte plus sur une reprise en 2013 et 2014. Dans le projet de loi sur la sécurité sociale la prévision pour 2013 et 2014, la croissance est ramenée à 2%., Du coup la perspective de ramener le déficit public à 3% en 2013 dévient caduque , comme le programme de stabilité adressé à Bruxelles en avril 2011 ; En réalité, la croissance de 2011 sera de 1,2 à 1,3% ( au lieu de 2% prévu initialement), de 1% au plus en 2012, entre 1 et 1.5% en 2013 et 2014 au lieu de 2.5% . Et on ne peut écarter un scénario de récession en 2012. La prévision de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013 est donc reporté au moins en 2015.Les projets de budget sont eux aussi obsolètes, pour 2011 la messe est dite le déficit sera proche de 7% du PIB, pour 2012 les 10 milliards d’économies de Fillon se suffisent plus, il faudra une dizaine de milliards d’économies en plus. Il faudra donc réduire les dépenses (dont beaucoup sont contraintes) ou augmenter la pression fiscale ou encore faire les deux. (Voir article)
Ces désaccords européens qui plombent la crise L’Europe connaît une crise de gouvernance sans précédant provenant d’une part de la faiblesse de ses institutions, d’autre part de ses désaccords sur les diagnostics, donc aussi sur les solutions. Parmi les désaccords il faut citer, la situation de la Grèce, la recapitalisation des banques, le rôle de la BCE. Le désaccord est à peu près total sur les sujets majeurs aussi bien à l’intérieur de l’Europe qu’entre l’Europe et les Etats -Unis ; par exemple, les Etats-Unis souhaitent que la priorité soit désormais accordée à la relance de la croissance quand en Europe, on pense d’abord à l’assainissement des finances publiques. Ces désaccords ne font qu’accentuer les incertitudes et aggravent la crise ; En l’état actuel des positions, il faudra des semaines voire des mois pour d’abord se mettre d’accord sur un diagnostic partagé ensuite pour décider de mesures réellement coordonnées. Record de déficit au Royaume-Uni En dépit d’un plan d’austérité draconien, le Royaume Uni s’enfonce dans la crise financière. Le déficit public atteint 16 milliards d’euros en août, c’est-à-dire 2 milliards en plus par rapport à 2010 ; Du coup on s’interroge sérieusement sur l’efficacité du plan de redressement du gouvernement qui repose essentiellement sur l’assainissement des finances publiques., Les dépenses sociales ont été réduites, les effectifs du public également mais la situation financière continue de se dégrader.( déficit public d’environ 8% en 2011/2012) Dans le même temps, la croissance se rétracte, de ce fait les recettes fiscales diminuent. Une politique qui n’est plus soutenu par le FMI qui réclame pour le Royaume Uni comme pour l’ensemble de l’Europe la priorité à la relance économique. Le FMI pense en effet que l’application trop brusque de l’assainissement budgétaire est de nature à tuer complètement la croissance. De fait la croissance au Royaume-Uni devrait être de l’ordre de 1% en 2011 pour environ 1.5% pour le reste de l’Europe. En conséquence, on envisage au Royaume Uni une politique monétaire très assouplie. Le Portugal veut l’argent de la Grèce ! Le défaut de la Grèce n’est pas encore prononcé mais déjà le Portugal se positionne et anticipe. Il demande un nouveau soutien financier de Bruxelles. »Dans un scénario de défaut de la Grèce, cette aide pourrait être nécessaire et il est important que nos partenaires européens soient convaincus que cela vaut la peine d’aider le Portugal » déclare le gouvernement portugais Le Portugal a déjà obtenu en mai dernier une aide financière de 78 milliards d’euros sur trois ans et s’est engagé à mettre en œuvre un programme d’austérité. Comme la Grèce ou l’Italie, le Portugal ne semble plus aussi sûr de la crédibilité de son propre plan et craint sans doute que sa solvabilité soit encore remise en question. Conditionner une nouvelle aide au Portugal au défaut grec procède dune démarche un peu douteuse vis-à-vis de la solidarité européenne ; la quasi-totalité des aides européennes est en fait financée par l’emprunt et ces emprunts plombent les comptes des pays « donateurs ». Donc leur solvabilité. On comprend mieux les réticences de l’Allemagne vis-à-vis de la mutualisation des dettes notamment à travers l’éventualité d’euro-obligations. Les pays très endettés notamment du sud de l’Europe se comportent en assistés comme certains pays en voie de développement. ; L’attitude du Portugal ne peut que conforter les plus réticents à la solidarité européenne.
Dégradation de l’Italie : la sanction de l’immobilisme européen Il est clair que les atermoiements à propos de la Grèce vont coûter très cher à l’Europe ; incapable de décider dans un sens ou un autre, l’Europe montre son incohérence et son immobilisme. Depuis maintenant des mois, le dossier grec gangrène la zone euro. A chaque fois, c’est trop tard et trop peu. A chaque décision, il se trouve deux jours après un responsable d’un pays européen pour remettre en question l’orientation commune. Bref, c’est l’absence totale de gouvernance européenne, sans doute le prix à payer pour n’avoir envoyé à Bruxelles que des seconds couteaux. Ceux qui pourraient peser, les chefs de gouvernements, sont en fait très affaiblis par leur impopularité et le climat préélectoral de leur pays. (L’Italie bien sûr comme la Grèce mais aussi l’Espagne, la France et l’Allemagne) ; dans un tel climat, la dégradation de la note de solvabilité de l’Italie qui vient d’être décidée par SP (et passe de « A+ » à « ) ne doit pas être une surprise. C’est la sanction de l’immobilisme. La Grèce ne représente que 3% du PIB européen, l’Italie fait 17%. Il est clair que si l’union économique voulait apporter un soutien significatif à l’Italie, elle serait dans incapacité de le faire compte tenu des sommes en jeu.
L’agonie de la grèce Chaque semaine ou presque, le gouvernement grec est contraint d’annoncer de nouvelles mesures d’austérité. L’objectif est de convaincre l’Europe de lui verser la tranche d’aide prévue en septembre et de décider une deuxième phase de soutien financier; la tranche de septembre est donc reportée à octobre pour avis du trio BCE-UE-FMI; Pour la deuxième phase d’aide, c’est encore plus hypothétique. Le sort de la Grèce ne dépend plus d’elle mais de l’Europe; la Grèce ne peut plus emprunter sur le marché (ou alors par exemple avec un taux d’intérêt à 70% sur deux ans !). Les éventuelles nouvelles mesures d’austérité – si elles sont effectivement appliquées n’auront pas d’effets avant des mois. Si l’Europe arrête son soutien, c’est le défaut. La question est de savoir si ce défaut peut ou non entrainer des effets de contagion; On peut encore prolonger la vie du malade grec de quelques mois avec la perfusion financière mais cela ne fait qu’amplifier les interrogations et les doutes sur la solidité financière européenne. Le plan Emploi Obama menacé par le congrès Obama, ce weekend end a clairement mis le congrès devant ses responsabilités ; Il sait en effet que son plan a peu de chances d’être adopté en l’état par les républicains. Ces derniers s’opposent en effet au financement prévu qui envisage notamment la fin des exemptions d’impôts que Bush avait décidés pour les plus aisés. Obama à par avance attaqué les républicains : « Plus de jeux ni d’impasses. Plus de division ni de retard, Il est temps pour les gens que vous envoyez à Washington de faire passer le pays avant le parti; d’arrêter de s’inquiéter autant pour leurs emplois et de commencer à s’inquiéter davantage pour les vôtres», Obama essaye donc de contourner les républicains en tentant de s’appuyer sur l’opinion publique. Une opinion publique qui avait été très remontée lors des atermoiements pour le relèvement du plafond de la dette et la dégradation de la note américaine. L’essentiel du plan de 440 milliards repose sur une réduction de l’impôt sur les revenus de 240 milliards de dollars pour les salariés et les employeurs pour relancer la consommation et à encourager les embauches.
OCDE: récession pour la fin de l’année L’organisation du commerce et du développement économique prévoit désormais la récession dans les pays développés pour la fin de l’année. Ce recul toucherait les pays dont la croissance est déjà faible mais aussi l’Allemagne. Du coup les prévisions de 2011 mais surtout de 2012n sont nettement revues à la baisse (par exemple moins de 1% pour la France). (Voir article)
Le ministre allemand des finances menace la Grèce et dit non aux euro-obligations Le ministre des finances allemand a déclaré que la Grèce ne pourra pas recevoir une nouvelle tranche d’aide internationale si le rapport des experts (FMI, BCE et Commission européenne) n’est pas satisfaisant. . L’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont déjà accordé à Athènes une aide financière de 110 milliards d’euros l’année dernière, elle doit être suivie d’une seconde aide de 109 milliards d’euros en juillet 2011. En contrepartie, les grecs doivent atteindre les objectifs de réformes prévus en contrepartie de l’aide. Les représentants de l’Union européenne, du FMI et de la BCE avaient quitté la Grèce vendredi pour protester contre la lenteur des réformes promises. »La mission de la troïka doit reprendre et doit aboutir à une conclusion positive, sinon la prochaine tranche d’aide ne sera pas versée à la Grèce », a dit le ministre le ministre allemand des fiances « C’est la règle. » Une nouvelle fois, Wolfgang Schäuble a par ailleurs réitéré son opposition à la création d’euro-obligations, il considère que ces euro-obligations constituerait en fait un encouragement au laxisme budgétaire pour les pays endettés. »C’est pourquoi je déclare haut et fort que sans modifications institutionnelles, l’introduction d’euro-obligations (…) engendrerait une solidarité factice », a-t-il déclaré.
Baisse du pouvoir d’achat en août D’après l’enquête réalisée les 25 et 26 août. Viavoice-BPCE pour les Echos et France Info, les français pensent que leur pouvoir d’achat est en baisse. Deux Français sur trois pensent que la crise économique et financière actuelle a un impact sur leur propre situation et plus de la moitié d’entre eux s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat. 55% anticipent déjà une diminution de leur pouvoir d’achat au cours des trois prochains mois, soit 14 points de plus que dans l’enquête similaire réalisée en juin. Seulement 9% misent sur une augmentation de leur niveau de vie à court terme, quatre points de moins qu’en juin. Après les hausses de l’alimentation et de l’énergie, les inquiétudes portent désormais sur les dépenses contraintes De ce fait ils sont 33% à vouloir réduire les dépenses d’alimentation et d‘habillement et 30% à vouloir moins économiser dans les trois prochains mois. L’indice des intentions de dépenses synthétisant les résultats de cette enquête mensuelle chute ainsi de sept points à 83. Il est clair que certaines dépenses contraintes ne peuvent être réduites de manière significative, c’est le cas du logement, de l’eau, de l’électricité, des impôts, de la santé. Par contre, des réductions peuvent être opérées sur les gros postes comme l’alimentation dont les prix se sont envolés ces derniers mois notamment dans la grande distribution. Des réductions aussi sur l’énergie et en particulier sur le carburant. Du fait des hausses de ce carburant, la consommation a baissé de l’ordre de 1.5% sur un an (notons au passage que malgré la baisse du pétrole de ces dernières semaines, le prix du carburant a très peu bougé). Finalement ces hausses sont très perverses puisque faute de croissance du pouvoir d’achat, les dépenses sont diminuées. Autrement dit l’inflation rogne la croissance Pour la France, il faut en outre tenir compte de la structure particulière de la consommation par rapport aux pays voisins ; une consommation caractérisée par l’importante des dépenses pour le transport et l’alimentation. Or on sait que la consommation a longtemps été le principal soutien de la croissance puisque cette consommation était par exemple à l’origine des deux tiers de l’augmentation du PIB en 2010. Avec la réduction du pouvoir d’achat liée à l’inflation, le principal moteur de la croissance se bloque et le PIB ne progresse plus.
L’Irlande espère une nette amélioration de son déficit budgétaire avec un retour sous les 10%, après 32% en 2010 en raison du coût du sauvetage du secteur bancaire. Les banques du pays ont frôlé la faillite après avoir prêté à tout va pendant des années, ce qui a obligé l’Etat à les secourir au prix fort, et à négocier fin 2010 un plan d’aide de 85 milliards d’euros avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international. Les dirigeants de la zone euro ont décidé le 21 juillet, dans le cadre du nouveau plan de sauvetage de la Grèce, que les autres pays fragiles – à savoir l’Irlande et le Portugal – bénéficieraient d’un allongement de la durée et une baisse du taux d’intérêt des sommes prêtées. L’Irlande compte aussi beaucoup sur l’abondement du fonds de stabilité européen. »J’espère avoir que nous disposerons bientôt d’un projet de révision de l’EFSF (Fonds européen de stabilité financière) afin de pouvoir le faire approuver par le parlement d’ici fin septembre », a déclaré le gouvernement irlandais. 500 niches fiscales, 100 milliards d’exemption, pourquoi ? Un nouveau rapport officiel souligne l’incohérence des niches fiables. Ce n’est pas le premier, Après des rapports du parlement, de la Cour des comptes, du conseil d’Etat du ministère des finances, on constate que le manque à gagner pour l’Etat est de l’ordre de 50 milliards pour les dispositions à efficacité très douteuse. Si toutes les niches étaient supprimées, c’est alors environ 100 milliards qui seraient concernés. (Voir article)
Heures supplémentaires : erreur de diagnostic Finalement F. Fillon a décidé de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires en les plafonnant ; il rejoint donc une partie des propositions de M. Aubry qui a qualifié la défiscalisation qualifiée d’ »hérésie économique qui bloque les embauches ». Martine Aubry qui a mis en place les 35 heures (loi Aubry 1 du 13 juin 1998).ne se renie pas, on peut cependant s’interroger sur la pertinence d’une telle mesure. Si les heures supplémentaires ont été totalement défiscalisées, c’est précisément du fait du handicap de compétitivité que constituent les 35 heures. (Voir article).
Pour les prix Nobel, l’Allemagne sortirait de l’Euro avant la Grèce D’après de nombreux prix Nobel d’économie réunis en Allemagne, l’Europe a besoin d’une crise avant d’engager des réformes ; Ces experts ont aussi étudié la situation des Etats-Unis et estiment qu’une nouvelle politique d’assouplissement monétaire de type QE 3 serait inutile. Pour l’Europe, ils sont unanimes pour considérer que l’intégration politique et économique est indispensable. Une intégration proche de celle des Etats-Unis. Pour eux, la zone euro peut encore s’en sortir même si de graves menaces persistent y compris la désintégration. Curieusement, ils pensent qu’en cas d’échec, ce ne sont pas les pays endettés qui quitteront l’Euro mais plutôt l’Allemagne. Les pays très endettés en quittant l’Euro verraient leur monnaie très dévaluée et l’inflation s’envoler. Ce serait exactement l’inverse pour l’Allemagne. (Voir article)
JACKSON HOLE, Wyoming : aveu d’impuissance des experts Les responsables de l’économie mondiale craignent que le ralentissement de la croissance et l’aggravation de la crise de la dette ne dégénèrent en une crise beaucoup plus grave. Ils ont surtout insisté sur la crise de gouvernance reportant sur les politiques la responsabilité de la situation. Ben Bernanke, dès vendredi, avait accusé la Maison Blache et le congrès. Christine Lagarde y est allée de son couplet pour critiquer les gouvernements et réclamer la recapitalisation des banques européennes (qui va payer ?). « Il faut qu’ils agissent maintenant » a-telle déclaré. Même son de cloche chez Angel Gurria, secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), « la gouvernance n’est pas dans une période très reluisante en ce moment (…), ni en Europe ni aux Etats-Unis ». En, fait les responsables monétaires ont avoué leur impuissance. La croissance française rabotée La situation de quasi récession qui sera constatée dès juillet contraint les experts à revoir leur copie. Les 2% de 2011 sont impossibles, on sera plus près de 1.5% Pour 2012, c’est pire, on ne pourra dépasser 2% et il faudra se contenter de 1%. A condition évidemment que le scénario catastrophe possible ne nous conduise pas à la récession pure et simple (voir scénario Fitch). Les experts sont partagés entre leur désir de se monter réaliste et pertinent et leur volonté de ne pas assombrir le paysage ; Bref, il faut tenter de prévoir mais ne pas désespérer consommateurs et investisseurs. Un exercice éthiquement et méthodologiquement difficile car on ne peut être à la fois un observateur indépendant et en même temps influencer la politique économique. Chute des bourses: jusqu’à quand ? Depuis la crise Grecque, certains analystes ne cessent de prévoir un rebond (il y en aura mais cela ne changera pas la tendance baissière) Il y a malheureusement la triste réalité de l’endettement, des déficits budgétaires, de la mollesse de la croissance et de l’emploi. Mécaniquement les déficits budgétaires ne pourront que se poursuivre et même augmenter car les mesures d’austérité à caractère structurel le plus souvent ne peuvent donner des résultats qu’à moyen et long terme. Il faudra des années et même des dizaines d’années pour apurer ces dettes colossales en Europe, comme au Japon ou encore aux Etas Unis. La question est de savoir si le temps des marchés est le temps de la gestion de la dette. Si le manque de confiance actuel se traduit en panique alors nous connaîtront un éclatement de la bulle obligataire et une crise bancaire puisque les établissements financiers détiennent la plus grande partie de ces actifs pourris. Au-delà on pourrait aboutir à une crise affectant la totalité du système financier. Conséquence : un ralentissement de la croissance économique pendant plusieurs années qui ne fera que renforcer l’insolvabilité des pays endettés. La crise ne fait que commencer.
Un gouvernement européen sans politique budgétaire, sans politique monétaire, sans politique fiscale, sans politique économique La politique des petits pas de l’Europe se caractérise par des atermoiements qui finalement vont coûter très cher. Après la rencontre Merkel-Sarkozy, le principe d’une gouvernance européenne pourrait être acquis mais sans les moyens. Pas de politique budgétaire, pas de politique fiscale, pas de politique monétaire, pas de politique économique. Seulement sans doute la recommandation de la règle d’or pour les budgets mais pas de sanctions si elle n’est pas respectée. Les critères de convergences, qui eux existent (notamment pas de déficit supérieur à 3% du PIB et pas d’endettement supérieurs à 60% du PIB), ne sont nullement appliqués, Pourquoi une nouvelle recommandation le serait elle mieux. La seule manière de sortir l’Europe du bourbier dans le quel elle s’enfonce serait de prendre deux orientations indissociables : d’une part créer des obligations européennes pour gérer la dette d’autre part contraindre les budgets s nationaux à l’équilibre en les soumettant à une autorité européenne. Bref une vraie révolution vers l’intégration. Malheureusement aujourd’hui les allemands hésitent entre cette intégration et la sortie de l’euro des pays trop laxistes. Ces hésitations, ces atermoiements pèsent négativement sur la croissance et l’Allemagne elle-même (dont le principal marché est l’Europe) se retrouve du coup affaiblie économiquement et financièrement. A la décharge des allemands, le discours français ambigu qui n’annonce pas clairement l’abandon de la souveraineté budgétaire et ses conséquences nécessairement douloureuses. Visiblement les responsables européens, l’Allemagne comme la France, ne prennent pas la mesure de l’ampleur de la crise et de son accélération. Les réactions sont trop tardives et inadaptées à la situation. Deuxième phase de la crise Cette fois ce n’est plus seulement la dette qui inquiète mais la stagnation économique qui s’installe partout en Europe. Les budgets des États vont donc se dégrader fortement et les dettes enfler. Plus question d’imaginer que les dettes des pays très endettés pourront être remboursées, il y aura des défauts au moins partiels. Les valeurs financières vont nécessairement accuser le coup surtout les banques françaises très exposées. C’est donc une deuxième phase de la crise qui commence avec une crise obligataire, une crise financière et maintenant une crise économique. La bourse américaine a tiré la première les conséquences de cette situation en se positionnant à la baisse. Une bourse déçue par la rencontre Merkel-Sarkozy et par des déclarations de ce dernier peu crédibles sur le rétablissement de l’équilibre budgétaire de la France. Présentation Ce site fournit des informations et des études prospectives sur les transports et l’environnement en articulant les problématiques économique, environnementale et sociétale. Une des caractéristiques de la crise est de présenter un caractère systémique aux interactions complexes et multiples. L’étude trop fragmentée des phénomènes constitue un des facteurs explicatifs essentiels de l’incompréhension des transformations structurelles que nous vivons. Plus les connaissances se développent et plus elles s’isolent dans leurs domaines sectoriels respectifs favorisant ainsi une perte de cohérence globale. A cela, s’ajoutent bien entendu l’influence des groupes de pression et le corporatisme des chercheurs eux-mêmes. L’indépendance et la pertinence de l’information constituent un enjeu stratégique pour comprendre les mutations actuelles et au-delà pour les maîtriser.
Ce site est réalisé sous la direction de G.Bessay*
*G.Bessay
.Ingénieur expert consultant international
.Président de l’institut prospective transport
.Président de l’institut développement transport.
.Ancien président du comité d’orientation du service économique du ministère des transports (OEST)
.Ancien vice-président du conseil national des transports
.Ancien président de groupe du PREDIT (programme interministériel de recherche)
.Ancien président de l’IFRET (institut fer-route-études transport)
.Ancien président du groupe transport du plan (ministère du plan)
.Fondateur de l’association nationale des consultants transports
.Ancien membre des conseils scientifiques de l’école nationale des ingénieurs des travaux publics (ENTPE), du laboratoire d’économie des transports (Université Lyon2) et du Comité National Routier
.Ancien membre du conseil supérieur de l’aviation marchande
. officier de la légion d’honneur .officier de l’ordre national du mérite