• Accueil
  • > Archives pour février 2023

Archive mensuelle de février 2023

Energies- Fusion nucléaire : principe et avenir ?

Energies- Fusion nucléaire : principe et avenir ?

Pour obtenir des réactions de fusion, plusieurs pistes de recherche ont été empruntées par les scientifiques. Et parmi elles, deux méthodes concentrent la majeure partie des talents et des capitaux : la fusion par confinement inertiel par laser et la fusion par confinement magnétique.Un papier de Romain Segond dans l’Opinion

L’emballement médiatique récent concernait la première solution, qui consiste précisément à reproduire les conditions de densité extrême de l’hydrogène qui sont à l’origine de la création des étoiles. Or ces expériences ne semblent pas calibrées pour produire de l’énergie à l’échelle de nos besoins. Elles servent surtout à augmenter nos connaissances pour améliorer nos programmes de simulation de la dissuasion nucléaire.

Pour opérer une véritable transition énergétique et tenter de contenir le réchauffement climatique, les espoirs s’orientent donc vers la seconde solution : la fusion magnétique. Elle consiste moins à compresser les atomes d’hydrogène qu’à les introduire dans un plasma dont la température varie entre 100 et 150 millions de degrés. Ces conditions extrêmes sont nécessaires pour que les particules qui se rencontrent, fusionnent et libèrent de l’énergie.

Pour mieux comprendre la transformation qui s’opère au niveau des noyaux lors d’une réaction de fusion, discerner les différentes méthodes explorées par les chercheurs pour la reproduire en laboratoire, et sonder dans quelle mesure ces développements technologiques vont révolutionner nos systèmes énergétiques, voire devenir cruciaux pour lutter contre le changement climatique, nous avons interrogé Alain Bécoulet, qui dirige le domaine ingénierie du projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor).

Quelle est la différence entre la fission et la fusion nucléaire ?

« La fission consiste à casser un gros noyau, en l’occurrence au-delà du fer, par une collision avec un neutron – ou un autre noyau – qui déstabilise le noyau et le casse en deux. Mais l’énergie qui est stockée dans un noyau peut aussi être libérée d’une autre façon : on prend de tout petits noyaux – de l’hydrogène – et on essaie de les coller l’un à l’autre. »

Qu’est-ce que la répulsion coulombienne et comment la vaincre ?
« En tant que noyaux, ils sont chargés positivement, à cause du fait qu’ils sont constitués de protons et de neutrons – les neutrons ne sont pas chargés mais tous les autres le sont. Donc si j’essaye de les rapprocher, comme deux pôles identiques d’un aimant, ils vont se repousser. Depuis très loin ils se sentent et se repoussent de plus en plus lorsqu’on se rapproche. Or si je veux faire entrer en ligne de compte la réaction nucléaire, il faut que j’aille suffisamment près pour qu’une autre force entre en jeu, les attire et cette fois-ci, les fasse fusionner. »

Qu’est-ce qu’un isotope de l’hydrogène ?
« C’est un atome auquel, dans le noyau, je vais rajouter ou enlever des neutrons. On ne modifie donc pas la charge globale ni le nombre d’électrons. Le deutérium, c’est de l’hydrogène, donc un proton avec son électron autour, et au proton on lui colle un neutron. Le tritium, c’est toujours dans la famille de l’hydrogène – un proton – mais on lui rajoute deux neutrons dans le noyau. La réaction de fusion la plus facile à réaliser, c’est la fusion de ces deux isotopes de l’hydrogène : le deutérium et le tritium. »

Comment fonctionne la fusion par confinement inertiel ?
« C’est la solution qui consiste à mimer le soleil. Or on ne va pas pouvoir faire un nuage suffisamment large pour qu’il s’effondre sur lui-même et fusionne. Mais on peut quand même prendre une petite bille de mélange deutérium-tritium et l’écraser très fort. Pour ce faire, les pistons ne vont pas marcher mais les faisceaux laser vont fonctionner. Le principe c’est donc de soumettre d’un seul coup la petite bille à une pression radiative extrêmement violente et très rapide – quelques milliardièmes de seconde. A ce moment-là elle va s’effondrer, la densité va monter, la température également, et la fusion va s’enclencher. Aujourd’hui, toutes ces expériences sont faites pour calibrer notre physique, nos codes, dans ce qu’on appelle le programme de simulation de la dissuasion nucléaire. Elles ne sont pas faites pour, a priori, se diriger vers de la production d’énergie. »

Comment fonctionne la fusion par confinement magnétique ?
« Il s’agit de confiner un plasma en utilisant un champ magnétique. Quand une particule rencontre un champ magnétique, elle va se faire piégée en tournant autour. Donc si on est assez intelligent pour faire une ligne magnétique qui se referme sur elle-même dans une géométrie finie, la particule va tourner et ne pourra jamais s’échapper de son champ magnétique. Donc on chauffe le milieu et si on y introduit plusieurs atomes, ils vont finir par se rencontrer et fusionner. »

Qu’est ce qu’un plasma ?

« Il existe quatre états de la matière. L’état solide, liquide et gazeux que tout le monde connaît, et un quatrième état, lorsqu’on continue à chauffer un gaz très fort, qu’on appelle plasma. C’est un gaz qui a été tellement chauffé que les collisions, entre les atomes, finissent par éplucher leur cortège électronique. C’est-a-dire que les électrons vont être éjectés par le fait que les atomes se tapent les uns contre les autres lorsque la vitesse et l’énergie sont suffisantes. On va donc obtenir un mélange, une soupe de noyaux et d’électrons qui ne sont plus attachés les uns aux autres. Ce milieu est nécessaire pour que les noyaux se rencontrent directement et ne soient plus gênés par leurs électrons. »
Les plus vus

Politique de défense : rétablir le service militaire obligatoire

Politique de défense : rétablir le service militaire obligatoire


« Notre capacité à être une force expéditionnaire ne nous rend pas instantanément aptes à conduire une guerre de haute intensité ». Les mots du chef d’état-major des armées, Thierry Burkhard, le 13 juillet dernier face à la commission de la défense de l’Assemblée nationale sont sans appel. L’invasion russe en Ukraine fait revenir le sujet des conflits de haute intensité sur la table et les chefs d’état-major des armées n’ont pas hésité à émettre des réserves sur la capacité de l’armée française à faire face à ce type de conflit.
>

Le conflit entre l’Ukraine et la Russie devrait nous inciter à réfléchir sur la stratégie militaire. Jusque-là en effet, comme dans d’autres pays, la doctrine reposait surtout sur la force de dissuasion nucléaire. Cette force et autres moyens techniques ont convaincu qu’on pouvait se passer de force terrestre notamment d’infanterie en grand nombre. L’expérience de la force de Barkhane en Afrique qui a du se replier lamentablement devrait aussi nous montrer qu’on ne peut se passer des capacités d’intervention terrestre nombreuses et fortes.

Les Forces armées françaises d’active comprennent du personnel militaire d’active professionnel et du personnel civil. En 2018, les Forces armées comptent 206 317 militaires d’active et 61 287 personnels civils, soit un total de 267 604 hommes et femmes.

Dans les années 60, la France a compté environ 700 000 personnes dans son armée. Aujourd’hui l’armée de terres ne compte environ que 100 000 personnes. Il faudrait ajouter des chiffres de la réserve opérationnelle mais qui se limite environ 30 000 personnes. Bref, la France serait tout juste capable de mobiliser autant de force que celle d’Ukraine !!

En Ukraine où la Russie est vraisemblablement en train de se diriger vers un échec du fait de force terrestre notamment d’infanterie notoirement mal formée et mal organisée. À l’inverse l’Ukraine a bénéficié depuis des années d’une solide formation en particulier des États-Unis.

Rien ne permet de penser que le conflit entre l’Ukraine et la Russie va contaminer le reste de l’Europe. Mais rien ne permet d’affirmer aussi le contraire pour aujourd’hui ou demain.

L’appel à mobiliser 300 000 soldats supplémentaires de Poutine se heurter au fait que la plupart non seulement ne sont pas motivés mais aussi nullement formés pour cette tâche de guerre conventionnelle.

Lâchement et démagogiquement, la France a supprimé le service militaire obligatoire pour des raisons politiques autant que budgétaires. Des centaines de casernes et autres lieux militaires ont été bradées. On a laissé supposer que le service militaire obligatoire pourrait être remplacé par un pseudo service civil bidon qui ne concernant pas grands monde contrairement aux annonces et qui de toute façon ne saurait constituer une formation militaire.

Pour former des militaires et des sous-officiers, il faut au moins une formation de l’ordre de deux à quatre mois. Ce délai va constituer une période particulièrement dangereuse pour Poutine d’autant que sur les 300 000 soldats attendus, il ne pourra en recruter que de l’ordre de 50 000 suites aux désertions. Les stratèges militaires français seraient bien inspirés d’analyser le conflit et ses conséquences tant sur le plan géostratégique que de la doctrine militaire.

« Accessoirement » le rétablissement du service militaire constituerait un des moyens d’insertion pour une meilleure appropriation des valeurs républicaines.

Immobilier: Un coup d’arrêt des ventes

Immobilier: Un coup d’arrêt des ventes

Le secteur immobilier subit actuellement un sérieux coup d’arrêt du fait en particulier de la difficulté des futurs acquéreurs à obtenir un prêt. Des prêts d’ailleurs nettement surenchéris avec la hausse des taux d’intérêt. Globalement le rythme des transactions devrait nettement faiblir et les prix aussi.

La cause principale du freinage est la difficulté à emprunter. La remontée rapide des taux d’intérêt a renchéri le coût du crédit.

Le taux d’usure, qui interdisait aux banques de prêter au-delà d’un certain taux, a un temps grippé le marché, avec des acquéreurs qui devaient rétracter leurs offres faute d’accès au crédit. Mais l’assouplissement de la réglementation décidé fin janvier ne va pas pour autant relancer le marché, estiment plusieurs professionnels. « C’est plus la contrainte de l’environnement économique et de la baisse du pouvoir d’achat qui réduit les volumes de crédit que le taux d’usure », estime Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).

Par rapport à l’inflation (5,2% en 2022), les prix de l’immobilier sont d’ores et déjà en baisse, souligne-t-il. Et ça ne va pas s’arrêter là. « Oui, nous allons assister à une poursuite de la décélération des prix dans les prochains mois », dit-il. Les économistes de BPCE estiment même que les prix dans l’ancien devraient refluer d’ici à la fin de l’année, de 2 à 3%.

Du côté de l’immobilier neuf, les très mauvais chiffres s’accumulent. Jeudi, le pôle habitat de la Fédération française du bâtiment, qui regroupe aménageurs, promoteurs, constructeurs de maisons et rénovateurs, s’est alarmé d’une « crise sévère » touchant le secteur. Les constructions de maisons individuelles en lotissements ont chuté de 22,2% en 2022, celles en secteur diffus (hors lotissements) de 31%. En cause, pointe le pôle habitat, la remontée des taux d’intérêt, mais aussi la hausse des coûts de construction, aggravée par la guerre en Ukraine, et l’affaiblissement de dispositifs de soutien aux acquéreurs.

Sécheresse : déjà 32 départements au niveau rouge

Sécheresse : déjà 32 départements au niveau rouge

Selon le site Info Sécheresse, qui dispose de 1800 stations d’observations pour 442 nappes phréatiques de France métropolitaine, 32 départements sont actuellement placés en niveau rouge, « très bas », en ce qui concerne leurs réserves d’eau.

Selon ces données, la situation est particulièrement préoccupante sur une large partie centrale du pays, une zone partant du centre jusqu’à la frontière suisse. Le pourtour méditerranéen, le nord-est du pays ainsi que certains départements normands et bretons sont également concernés.

À noter que ces départements rouges sont invariablement mitoyens de départements placés en orange, catégorie « niveau »bas », dont la situation est également compliquée et risque de se dégrader.
À l’inverse, seuls deux départements, le Tarn et le Tarn-et-Garonne, sont en bleu, avec un « niveau modérément haut », tandis que la Seine-et-Marne, les Hautes-Alpes, les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes Pyrénées sont placés en vert, un « niveau proche de la moyenne. »

La situation climatique actuelle n’aide pas les choses. La semaine dernière, Météo-France annonçait que le pays avait connu 32 jours consécutifs sans véritable pluie, un record. Si des précipitations ciblées ont été observées depuis, c’est loin d’être suffisant pour refaire les niveaux des nappes, et les experts les plus pessimistes indiquent que certains départements pourraient connaître jusqu’à 50 jours consécutifs sans pluie.

Il faudrait des « pluies abondantes sur des semaines et pas seulement sur deux jours car l’eau ne ferait que ruisseler », explique à BFMTV.com l’hydrologue Laurie Caillouet. Il faudrait par ailleurs que le pays connaisse des « températures de saison sur des semaines » et un « été humide et pas trop chaud ».

ChatGPT : une nouvelle « révolution anthropologique » ?

ChatGPT :une nouvelle « révolution anthropologique » ?

Par Lionel Obadia, Université Lumière Lyon 2

Depuis la mise en ligne de la version « Chat » de l’intelligence artificielle (IA) GPT, capable d’imiter la production intellectuelle humaine, l’effervescence autour de ces technologies fait ressurgir dans les débats la notion de « révolution anthropologique ».

Or, ce que nous observons, au-delà de ChatGPT, est que chaque nouvelle avancée dans des technologies dites de « rupture » relève en fait de cette ambivalente technophilie, tentée par le technoscepticisme, qui oscille entre émerveillement et frisson face aux rapides et impressionnants progrès de l’informatique et de la cybernétique.
Depuis la victoire de Deep Blue, le super-ordinateur, contre un humain aux échecs, la tonalité est donnée : il se jouerait là un « tournant de l’histoire de l’humanité ».

Les dernières prouesses mathématiques et technologiques ont donné naissance à une rapide massification de ce que l’on désigne comme « intelligence artificielle », appellation que des spécialistes comme Luc Julia ou Jean-Louis Dessalles contestent car cette « intelligence » se décline en fait sous une multitude de dispositifs informatiques.

On trouve ainsi pêle-mêle des algorithmes d’aide à la décision, notamment juridique (CaseLaw Analytics), reconnaissance faciale comme FaceNet, musique générée par algorithmes avec Jukedeck, images générées par le texte avec Dall•E 2, agents conversationnels portables (Siri), domotique intelligente qui informe sur le contenu du réfrigérateur, robots humanoïdes capables d’engager et tenir une conversation… on pense ainsi à la désormais célèbre Sofia, qui passe de plateau TV en conférence, ou à Ameca, dont la gestuelle et les expressions ne cessent de montrer les limites de l’humain.

La massification des technologies et leur injection tous azimuts dans les sociétés contemporaines sont, certes, remarquables, et donnent l’impression d’une vague irrépressible de technologisation et de digitalisation des environnements humains.

Cette tendance nourrit un imaginaire débridé qui se pense nécessairement en rupture avec le passé, d’où la mode de la « révolution » aux accents transhumanistes. Nous serions ainsi à « l’aube » d’une « nouvelle » humanité prise dans une nouvelle « ère » technologique. Un récit qui oublie les nombreux ratés des dites technologies, d’ailleurs.
La « révolution de l’IA » ou « digitale » est-elle une révolution anthropologique ? Curieusement, ce sont les entrepreneurs comme Gilles Babinet, les historiens à succès, comme Yuval Noah Harari, les philosophes, comme Frédéric Worms, qui se sont emparés de l’expression (avec des termes plus ou moins exacts).
Le premier pour affirmer avec force que c’est bien le cas.

Le second, avec son livre Homo Deus, pour inscrire cette révolution dans un modèle de longue durée de l’histoire humaine au péril d’une simplification à outrance qui brouille les pistes entre lecture rétrospective de l’histoire et imagination prospective.

Le troisième, enfin, avec un bien plus de mesure, pour au moins souligner la pertinence d’un questionnement sur la profondeur des transformations en cours.
On regrettera que les anthropologues soient malheureusement peu mobilisés sur un débat qui concerne au premier chef la discipline dont le nom est mis à toutes les sauces, à quelques exceptions près. Emmanuel Grimaud a pris à bras le corps la question essentielle de la nature de l’IA par comparaison avec les traits d’une humanité toujours plus questionnée sur ce qui fait sa singularité.
Pascal Picq, s’en est emparé dans un genre très différent, puisque le paléoanthropologue n’hésite pas à sortir du cadre strict de l’anthropogenèse (l’évolution humaine). Il inscrit la révolution digitale dans le temps long de l’évolution humaine et, contre toute réduction intellectuelle, invite à penser la complexité des formes d’intelligences animales et artificielles.

Les anthropologues, habitués, par spécialisation intellectuelle, au temps long et plus enclins à considérer les continuités que les ruptures (souvent hâtivement annoncées) dans l’ordre des sociétés et les mutations culturelles, ont toutes les raisons d’être circonspects.
D’abord parce que tout changement technologique n’entraîne pas un changement culturel majeur. Suivant Claude Lévi-Strauss notamment dans Race et Histoire (1955), il faut peut-être réserver le terme à un phénomène de nature à transformer en profondeur (structurellement) l’ordre de la pensée et de l’organisation sociale.
Ce fut le cas avec la domestication du feu et des espèces animales, la sédentarisation et l’agriculture au néolithique, qui ne sont pas toutes des inventions (ex-nihilo) mais bien souvent des innovations au sens anthropologique du terme : l’amélioration d’une technique déjà élaborée par les humains. Et c’est en ce sens que l’IA et nombre de technologies digitales méritent proprement le terme d’innovation plus que d’inventions.

En ce sens, le philosophe Michel Serres évoquait une « troisième révolution » pour qualifier l’avènement du monde digital, après l’écriture et l’imprimerie. Il fait ainsi écho à Jack Goody, qui explique que la raison graphique a métamorphosé une raison orale, structurant la pensée et la communication humaine pendant des millénaires. En d’autres termes, ce ne sera pas l’unique fois, bien au contraire, où l’humanité se trouve confrontée à une réadaptation de ses manières de penser après un changement dans ses techniques.

Révolution, donc que cet Homo numericus comme on l’affirme ici ou là avec la force de la conviction que le présent explique tout ?
Si on suit l’historienne Adrienne Mayor, les civilisations de l’Antiquité ont déjà imaginé et même commencé à mettre en œuvre des technologies qui sont actuellement sur le devant de la scène, de manière embryonnaire pour l’IA ou plus aboutie pour les robots. Son God and Robots tord le cou à des lectures partielles et partiales d’une histoire monolithique et récente.
Elle narre ainsi les récits de Talos, « premier robot », puis le chaudron d’immortalité de Médée, les emprunts des humains aux animaux et aux Dieux pour accroître leurs pouvoirs, les premières statues « vivantes » de Dédale et Pygmalion, la création des humains plus qu’humains par Prométhée, les automates d’Héphaïstos, la première réalité virtuelle qu’incarne Pandore… Pour Mayor, la révolution numérique ne serait qu’une actualisation dans le présent d’anciennes technologies.

Une réinvention plus qu’une révolution, donc, et des impacts moins profonds qu’il n’y parait : les machines étaient là, depuis le début, dans l’imaginaire des humains qui ont tâtonné (dans tous les sens du terme) pour les matérialiser.
Certes, les technologies sont loin d’être identiques – entre les automates grecs et les machines agissantes de Boston Dynamics, l’écart est quand même sensible et toute technologie est d’abord évaluable dans son contexte – mais elles étaient déjà investies des espoirs de l’humanité d’être assistée voire suppléée dans ses tâches physiques (pour les robots) et intellectuelles (pour l’IA).

La révolution est-elle d’ailleurs anthropologique ou technologique ? La leçon de l’anthropologie, c’est de considérer comment l’humain élabore des technologies et comment celles-ci sont absorbées par les systèmes sociaux et culturels.

La « révolution numérique » ou « digitale » engendre indubitablement des transformations dans les technologies, sans qu’elles se traduisent mécaniquement par des mutations des modèles de comportements humains. De nouveaux usages apparaissent mais les modèles de comportement peuvent infléchir les techniques, plutôt que d’être infléchis par elles.
Suivant les plus critiques des spécialistes de l’IA, et des technologies digitales, il s’agit de considérer la singularité de chaque technologie et de ses effets : là où la réponse sociale aux agents conversationnels semble plutôt positive et immédiate (les chatbots sont facilement adoptés), les IA de reconnaissance faciale donnent lieu à des contournements au moyen de contre-systèmes informatiques.

Suivant Picq, il faut sans doute réserver aux smartphones un sort à part, dans le sens où ils allient la matérialité d’un ordinateur portable, et la virtuosité technologique des IA. Ce terminal concentré de technologie qui a quand même changé les modes de communication, accompagné ou engendré des changements dans la mobilité humaine, dans le rapport au savoir, etc. que Pascal Picq veut l’objet véritable de la « révolution » actuelle est le détournement dans le sens où il devient ordinateur portable plus que téléphone…

Bref, depuis le feu, les armes, la magie – peut-être première technologie de transformation de la réalité humaine – donc première réalité virtuelle de l’histoire ? – jusqu’à l’IA et les robots, l’humanité s’amuse et se fait peur avec ses créations technologiques, utiles ou ludiques.
Elle se plaît parfois à les constituer comme des créatures (sans qu’elles soient nécessairement anthropomorphisées) telles que la pensée mythique les figure. Rien de surprenant dans ce cadre que certains trichent avec ChatGPT par exemple.
En effet, l’humain est un être versé dans le ludisme, c’est-à-dire, qui aime le jeu comme l’affirmait le philosophe Johann Huizinga mais aussi dans le luddisme, une forme de crainte suscitée par les technologies (en référence au conflit social du XIXe siècle qui avait opposé des manufacturiers à des artisans, les luddistes qui dénonçaient l’emploi de machines).

La tentation reste toutefois grande de céder au fétiche intellectuel du terme « révolution ». Dans la plupart des cas, est qualifiée de révolution un changement culturel ou socio-technique dont sont observées les prémisses et sont conjecturés les impacts qui ne sont pas encore observés.

Or, une révolution (sauf sans doute quand elle se décrète sur le plan politique) se mesure à partir d’éléments rétrospectifs et non pas d’extrapolations, qui sont assez stables dans le domaine des sciences et technologies, mais très peu fiables en sciences humaines.

Si l’on considère toutefois les avancées actuelles de l’Intelligence artificielle, non plus du seul point de vue d’une échelle technologique linéaire, comme la loi de Moore, mais sur le plan des absorptions culturelles et adoptions sociales des technologies, sans doute faudrait-il alors parler (d’une même voix avec les informaticiens) d’évolution plutôt que de révolution anthropologique.
Mais au prix d’un renversement intellectuel majeur : celui de passer d’une pensée technocentrée (qui considère que c’est la technologie qui transforme la société) à une pensée sociocentrée des techniques (la perspective inverse, donc). Une petite « révolution » donc… ?
______
Par Lionel Obadia, professeur en Anthropologie sociale et culturelle, Université Lumière Lyon 2.
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

Economie, politique, société: les plus lus (28 février 2023-6h05

Economie, politique, société: les plus lus (28 février 2023-6h05)

Afrique : Macron enfin pour un réveil économique de la France !
Retraites–SNCF : grève reconductible décidée par tous les syndicats
Besançon : Grosse opération antidrogue avec 200 policiers
Sécheresse : nouvelles crises et nouvelles restrictions en 2023
L’inflation zone euro : Jusqu’à quel niveau et jusqu’à quand ?
Les enjeux des terres agricoles
Agriculture :quelle transition environnementale ?
Social- Après le conflits sur les retraites, celui des salaires ?
Covid France 28 février 2023 : 35 morts supplémentaires 24 heures et 841 nouveaux cas
Energies- Fusion nucléaire : principe et avenir ?
Politique de défense : rétablir le service militaire obligatoire
Immobilier: Un coup d’arrêt des ventes
Sécheresse : déjà 32 départements au niveau rouge
ChatGPT : une nouvelle « révolution anthropologique » ?

Amazon en France pour étouffer un peu plus l’agriculture ?
Immobilier: Un coup d’arrêt
Coopératives agricoles :quel avenir ?
Le groupe criminel russe Wagner enfin dénoncé en Afrique
Conflit Ukraine: La Chine véritable arbitre ?
Nouvelles restrictions au démarchage téléphonique
Grande-Bretagne : en pleine crise des salaires une petite prime de 13 millions d’euros le directeur de BP
Sondage- Institutions :La réforme n’est pas d’actualité pour les Français
Nouvelle crise de sécheresse en 2023
Agriculture-La sécurité alimentaire mondiale en danger
Covid France 27 février 2023 : +3.917 nouveaux cas en 24h et 29 morts
Amazon en France pour étouffer un peu plus l’agriculture ?
Marseille –Chicago : envoi de CRS pour faire cesser les règlements de compte mortels
Retraite : un conflit peut en cacher un autre, celui des salaires !
Fusion nucléaire : principe et avenir ?
Pas de fermetures de nouvelles bases militaires en Afrique
Espérance de vie: En légère hausse

Environnement -Quelle décarbonation du transport de marchandises
Fin des automobiles thermiques en 2035: une illusion
Après les États-Unis, l’obésité menace les jeunes en France .
Zones rurales : une reconquête illusoire des commerces
Santé- La sécurité alimentaire mondiale en danger
L’intelligence artificielle pour remplacer l’ humain ?
Drogue: La bienveillance criminelle du pouvoir
Retraites : Une réforme anticonstitutionnelle
SÉCHERESSE: nouvelle crise en 2023!
100 milliards d’euros d’investissements dans le transport ferroviaire d’ici 2040 ?
Géostratégie- Guerre Ukraine: La Chine véritable arbitre ?
Marchés financiers-CAC 40 : grosse prise de bénéfices
Obésité : une urgence de prévention nationale
Amazon dans l’agriculture ?
Sondage agriculture française : Image favorable mais !
Libéralisation de l’électricité : Bilan catastrophique
Sécheresse : Macron pour un « plan de sobriété sur l’eau »
Secteur agricole : la fin d’un monde ?
Société-Agriculture : écroulement du nombre d’exploitations
Plan de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici 2040…..sans financement

Economie-Agriculture : écroulement du nombre d’exploitations
Politique- Guerre Ukraine: La Chine véritable arbitre ?
Politique- La réforme des retraites anticonstitutionnelle ?
Une baisse du chômage à relativiser
Enseignant tué ou la décomposition de l’école
Ukraine: le plan de paix chinois
Température France : une hausse de 4 °C ?
Politique-GUERRE EN UKRAINE: L’ONU pour le retrait « IMMÉDIAT » DES TROUPES RUSSES
Finances: nouvelle ruée sur l’or ?
Covid France 25 février 2023 : 3917 cas supplémentaires en 24 heures et 29 morts
Plan de 100 milliards d’euros pour le ferroviaire d’ici 2040…..sans financement
Pénélope Fillon : une « rémunération un peu excessive »: L’art de l’euphémisme
Marchés financiers–après les records CAC 40 …..la chute ?
Social- Une loi sur le « emploi »!!!
Epargne-Livret A :Contradiction entre pouvoir d’achat en baisse et collecte en hausse record
Finances CAC 40 : grosse prise de bénéfices
Inflation Etats-Unis: à nouveau en hausse
Quelle éthique face à l’intelligence artificielle

site poèmes-chansons-théâtre de l’auteur

Voir aussi théâtre

Macron dit Jean Edouard 1er

Réchauffement climat France : une hausse de 4 °C !
La banque centrale européenne dans le rouge !
La ruée vers l’or ?
Social-Une baisse du chômage à relativiser
Ukraine : deux coups de massue pour Poutine
Onu et Ukraine: Une majorité massive pour le retrait immédiat des troupes russes
GUERRE EN UKRAINE: L’ONU pour le retrait « IMMÉDIAT » DES TROUPES RUSSES
Guerre Ukraine: La Chine véritable arbitre ?
Ukraine plan chinois: cessez-le-feu et négociations
Covid France 24 février 2023: 4 489 cas en plus en 24h et 19 morts

Encore un enseignant tué ou la décomposition de l’école
La réforme des retraites anticonstitutionnelle
Agriculture : écroulement du nombre d’exploitations
Finance : la ruée vers l’or ?
Ruralité : une reconquête illusoire des commerces
Sécheresse : déjà des mesures dès le mois de mars
Un curieux plafond du prix du carburant à 1,99 euros
Conflit Ukraine: La Chine véritable arbitre
Poutine acculé ressort la menace nucléaire
Covid France 23 février 2023 : 38 morts supplémentaires et 4.584 nouveaux cas confirmés en 24h
Climat France : 4 °C » de réchauffement climatique
Une baisse du chômage à relativiser
Sébastien Lecornu, ministre d’une micro armée s’explique laborieusement
ChatGPT : Donner du temps au temps

Ukraine : ne plus se soumettre au diktat de Poutine
Face à l’abime du commerce extérieur , la réindustrialisation seule solution
Fin de vie et euthanasie: un débat bâclé
ASSEDIC : désormais dans le vert !
Livret A :Contradiction entre pouvoir d’achat en baisse et collecte en hausse record
Politique: La France chassée d’Afrique par la Russie qui vient conforter les dictatures
La bienveillance criminelle du pouvoir vis-à-vis de la drogue
Drogue : ce cancer qui ronge toute la société française
Nucléaire : les mensonges de Macron et Hollande
Covid France 22 février 2023 : 5774 cas supplémentaires en 24 heures et 32 morts
L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer l’être humain ?
Cancer: les cellules et leur environnement
Le nucléaire, dernière solution pour sauver Poutine ?
Drogue: Interdire totalement
Société- La sécurité alimentaire mondiale en danger
SÉCHERESSE: ça continue

Intelligence artificielle : l’humain toujours nécessaire
Armées : des crédits d’investissement pas à la hauteur des enjeux ?
La réponse européenne au protectionnisme américain: très insuffisante
La sécurité alimentaire mondiale en danger
Affaire Palmade: un électrochoc sur la route mais pas dans la société
Une une loi sur le plein emploi !!!
Société-Drogue et alcool au volant : un délit d’ »homicide routier » et la suppression du permis ( Darmanin)
Sondage Retraites : Encore davantage de français contre les 64 ans et contre le gouvernement
Drogue et stupéfiants : un business criminel qui s’étend partout en France
Covid France 21 février 2023: 898 cas supplémentaires en 24 heures et 30 morts
Réforme des retraites et assemblée : un « spectacle honteux » (Laurent Berger , CFDT))
Nucléaire : les mensonges de Hollande
L’entreprise: encore une valeur ( sondage)
Comme aux États-Unis, l’obésité menace les jeunes en France
La France chassée d’Afrique par la Russie

Inflation : Le Medef pour l’augmentation des salaires
Guerre Ukraine : Macron pour le plan de paix de Zelensky
Réforme des retraites : Philippe Martinez critique l’attitude des « Insoumis »
Société-stupéfiants : Pour une interdiction totale
Social -Retraite par capitalisation: la solution miracle
Drogue et alcool au volant : un délit d’ »homicide routier » et la suppression du permis
Société-Affaire Palmade et drogue: Un conducteur sur trois concerné
Drogue: Un business mortel qui ne cesse de se développer
Pollution, climat et permafrost ( pergélisol)
Prospectives-Automobiles : L’illusion de la fin des moteurs thermiques en 2035
Intelligence artificielle : menace pour les droits humains
Société-Drogue : 564 000 Américains sont morts en 20 ans
Société-Drogue et stupéfiants : Pour une interdiction totale
Société-Affaire Palmade et drogue: Un conducteur sur trois concerné
Drogue: un business criminel qui s’étend partout en France
Sondage popularité : Macron s’écroule
Réchauffement climatique et permafrost ( pergélisol)
Retraite par capitalisation: la solution miracle !!!

Inflation: ça continue avec 7% sur un an en janvier
Inflation: Le retour rapide de la BCE à 2 % est une illusion
Projet retraites : quelle légitimité démocratique ?
Marchés financiers–Nouveau record du CAC 40 …..Avant chute ?
Politique-Face à la Russie : Préparer une « économie de guerre »(OTAN)
Achats alimentaires: hausse des prix de 25% sur deux ans
Appel pour le projet de fédération de la gauche républicaine
Drogue : Darmanin pour le retrait du permis de conduire
Cannabis : un risque accru de cancer du poumon
Société-Drogue : 564 000 Américains sont morts en 20 ans
Retraite par capitalisation: la solution miracle !
Réchauffement climatique et permafrost
Sondage popularité : Macron s’écroule
Drogue: un business criminel qui s’étend partout en France
Société-Affaire Palmade et drogue: Un conducteur sur trois concerné
Société-Drogue et stupéfiants : Pour une interdiction totale
Société-Drogue : 564 000 Américains sont morts en 20 ans

Quel rapport entre âge de la retraite et santé
Climat et Montée des eaux : 10% de la population concernée
Automobiles : L’illusion de la fin des moteurs thermiques en 2035
Politique-LFI et Mélenchon : une guerre de succession ?
Nouveau record du CAC 40 …..Avant la chute ?
Le business de la drogue s’étend partout en France
Mécontentement social et retraite : surtout un ras-le-bol contre le gouvernement
Projet de réforme des retraites : quelle légitimité démocratique ?
Retraites: Pas de vote de l’Assemblée nationale sur les 64 ans
Sondage réforme retraite : toujours 68 % des Français opposés
Consommation-Produits alimentaires: hausse des prix 25% sur deux ans
Face à la Russie : Préparer une « économie de guerre »(OTAN)
Taux d’intérêt: Poursuite de la hausse par les Banques centrales
Retraite par capitalisation: la solution miracle !!!
« Cap sur l’éolien » ou l’escroquerie énergétique
Covid France 18 février 2023 : 3589 cas supplémentaires en 24 heures et 28 morts

site poèmes-chansons-théâtre de l’auteur

Voir aussi théâtre

Macron dit Jean Edouard 1er

Quelle décarbonation du transport de marchandises
L’audience du média radio au plus bas
France: Le business de la drogue s’étend partout
Zéro artificialisation nette » des sols (ZAN): Un objectif ésotérique
BCE: Pour ou contre les 2 % d’inflation ?
La, FNSEA ,contre, le, panier, anti-inflation
Nouveau record du CAC 40 …..Avant prises de bénéfices?
LFI et Mélenchon : une guerre de succession ?
Grogne sociale et retraite : surtout un ras-le-bol contre le gouvernement
Covid France 7 février 2023 : 4021 cas supplémentaires en 24 heures et 27 morts
Réforme des retraites : quelle légitimité démocratique
Cerveau: on peut apprendre à tout âge
Les neurones et les souvenirs
BCE: Poursuite de la hausse des taux d’intérêt
Retraite par capitalisation: la solution !!!

Social et retraite : surtout un ras-le-bol contre le gouvernement
Sondage RETRAITES: PRÈS DE 6 FRANÇAIS SUR 10 pour un blocage total le 7 MARS
Automobiles thermiques neuves en 2035 : l’Italie veut un report
L’illusion de la fin des voitures thermiques en 2035
Grèves : Quel durcissement des syndicats?
ChatGPT: Un moyen pour remonter le QI moyen en France ou le contraire ?
Revoir totalement la gouvernance du football français
L’inflation pourrait baisser rapidement ?
Retraites :Un hymne à la capitalisation !
Covid France 16 février 2023 : 3972 cas supplémentaires en 24 h et 35 morts.
Age de la retraite et santé
Montée des eaux : 10% de la population concernée
la Poste: Le timbre rouge déjà obsolète !
Interdiction de l’herbicide S-métolachlore
Réforme des retraites : avancées sur les « carrières longues »
UNE MOTION DE CENSURE CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES

site poèmes-chansons-théâtre de
Activité humaine et biodiversité: quelle compatibilité ?
La question des déserts médicaux et l’accès aux soins
Eboueurs: grève reconductible à partir du 7 mars
Réforme des retraites : rejet par l’assemblée de l’index seniors Bidon
Préparer une « économie de guerre
Consommation de Cannabis : risque accru de cancer du poumon
France: Le fléau de la drogue partout en France et dans toutes les couches sociales
Société et Drogue: Pour une interdiction totale
Affaire Palmade et drogue: Un conducteur sur trois concerné
Covid France 15 février 2023 : +4.986 Cas supplémentaires en 24 h et 35 morts
Le danger de la médecine technoscientifique
Retraites: Le nouveau mensonge des 1200 € minimum pour tous
Site de rencontre : attention à l’amour escroquerie
Voiture autonome: retour d’un concept fumeux
États-Unis : Retour de l’inflation ?
Sans croissance, moins de chômeurs ?
Economie, politique, société: les plus lus (15 février 2023-6h02)
Activité humaine et biodiversité: quelle compatibilité ?
La question des déserts médicaux et l’accès aux soins
Eboueurs: grève reconductible à partir du 7 mars

Liens
site poèmes-chansons-théâtre de l’auteur

Drogue : 564 000 Américains sont morts en 20 ans
Drogue et stupéfiants : Pour une interdiction totale
NANTERRE: Un immeuble passe sous réglementation des dealers
Des vélos européens pour contrer la Chine
Pétrole : profits records comment et pour qui ?
France : résignation et impatience démocratique
Croissance européenne 2023 : plus 0,8 % ?
35 000 morts en TURQUIE ET SYRIE: LA FAUTE AUSSI AU NON-RESPECT DES NORMES DE CONSTRUCTION
Covid France 14 février 2023 : 38 morts supplémentaires en 24h et +706 nouveaux cas confirmés en 24h l
CATASTROPHE TURQUIE ET SYRIE: LA FAUTE AUSSI AU NON-RESPECT DES NORMES DE CONSTRUCTION
L’indemnité carburant réclamée par moins de 50% des bénéficiaires prolongée
Réforme des retraites: Critique d’une étude du Crédit Agricole
France: De moins en moins de couples
Qualité de l’air : pic de pollution aux particules fines dans 23 villes
Réforme des retraites: Le mensonge des 1200 € minimum pour tous
Produits alimentaires: hause de 25% sur deux ans
Inflation : Les fruits et légumes délaissés par les Français

Santé- Cancers: Une carte d’identité génétique ?
Envolée des prix: la faute à « L’inflation importée » ?
Politique: Réforme des retraites et légitimité démocratique
Energie: Un scénario entièrement renouvelable ridicule ( ancien patron de RTE)
Cirque à Assemblée nationale: aussi « con » que l’émission d’Hanouna ( Laurent Berger, CFDT)
Achats alimentaires: : hausse de 25% sur deux ans
Salaires : baisse moyenne de 10%
Inflation : nouvelle envolée en 2023 (Banque de France)
« Sciences » »: la retraite à 80 ans à l’horizon 2070 ?
Réforme des retraites et légitimité démocratique
CATASTROPHE TURQUIE ET SYRIE: LA FAUTE AUSSI AU NON-RESPECT DES NORMES DE CONSTRUCTION
Drogue: Pour une interdiction totale
Santé-Drogue Cannabis : risque accru de cancer du poumon
Drogue Etats-Unis: 82 000 morts sur un an
Social- Manifestation réforme retraites de samedi : encore une énorme participation
La technologie pour aider le développement durable
Société- «Funérailles vertes» : le Modem pour le «compostage humain»
Cirque au Parlement : une assemblée de crétins

Prix- le gouverneur de la Banque de France prévoit une nouvelle envolée de l’inflation en 2023
Hause des prix: la faute à « l’inflation importée »
Mobilisation retraites-Réforme des retraites
Pouvoir d’achat: Explosion du prix des denrées alimentaires à partir de mars
Evolution des Salaires : baisse moyenne de 10%
Réforme des retraites et légitimité démocratique
Réforme des retraites-l’escroquerie des 1200 € de retraite minimum pour tous
Guerre en Ukraine : Macron se contredit encore
Carburant: l’escroquerie la ristourne de Total
Economie: Les bénéfices scandaleux de Total Energies
>Energies renouvelables : des risques financiers
Science « approximative »: la retraite à 70 ou 80 ans à l’horizon 2070 ?
Cancers: Une carte d’identité génétique ?<
Politique: Macron et ses impôts: le flou douteux !
La « macronie » : Quelques grandes gueules, des technos et….. des minets
Réforme des Retraites : le ministre du travail piégé par ses propres déclarations de 2010
Politique et Corruption: Macron apporte son soutien au délit de favoritisme d’ Olivier Dussopt !
VOTE REFORME DES RETRAITES : VOTRE DÉPUTÉ VA-T-IL VOTER POUR ?
Economie, politique, société: les plus lus (12 février 2023-6h54)
Prix- le gouverneur de la Banque de France prévoit une nouvelle envolée de l’inflation en 2023

Prix du carburant: la ristourne de Total est une escroquerie
ChatGPT: Une révolution pour Bill Gates
Retraites- L’escroquerie des 1200 € de retraite minimum pour tous
Les bénéfices scandaleux de Total Energies
Enseignement: Des excuses à la baisse du niveau scolaire ?
Denrées alimentaires: 25 % d’augmentation à partir de mars ?
Aide à l’Ukraine : Macron se contredit encore
Economie-Balance commerciale : déficit record et déclin confirmé de la France
Social-Réforme des retraites : blocage du pays à partir du 7 mars ?
Covid France 11 février 2023 :3366 cas supplémentaires en 24 heures et 20 morts
ChatGPT : Perspectives et limites
Microsoft : l’échec de Métavers
Economie Grande-Bretagne: Croissance zéro
Le paysan Paul François, vainqueur contre Monsanto, agressé chez lui
«Funérailles vertes» : le Modem pour le «compostage humain»
Manif retraites de samedi : encore une énorme participation

site poèmes-chansons-théâtre de l’auteur

Voir aussi théâtre

Macron dit Jean Edouard 1er

Balance commerciale : déficit record et déclin confirmé de la France
Salaires : baisse moyenne de 10%
EDF : l’Assemblée nationale vote contre le démantèlement contre l’avis du gouvernement
Affaire Hanouna- C8 condamné à amende record de 3,5 millions d’euros
Crise et prix alimentaires: la Chine également responsable
Explosion du prix des denrées alimentaires à partir de mars
Envolée prix: la faute à « L’inflation importée »
Santé-Une épidémie de grippe en France
Nouvelle envolée de l’inflation en 2023 selon le gouverneur de la Banque de France
Retraite L’escroquerie des 1200 € de retraite minimum pour tous
Réforme des retraites et politique familiale
Réforme des retraites : blocage du pays à partir du 7 mars ?
Entreprises: L’enjeu du deep learning pour les données
La surpêche continue !

Le mensonge des 1200 € de retraite minimum pour tous
Sondage-réforme des retraites: 41 % souhaitent un durcissement de la mobilisation
Sondage réforme RETRAITES: Toujours 72 % des Français contre !
Corruption: Macron apporte son soutien au délit de favoritisme d’ Olivier Dussopt !
Economie France : une croissance limitée à 0.2% par trimestre
Société Générale : un bon résultat financier aussi malgré la Russie
Politique: Poutine veut imposer la dictature et la misère sociale à l’Afrique
Ristourne carburant de Total : une escroquerie
Une épidémie de grippe en France
Covid France 9 février 2023: 3.991 nouveaux cas en 24h et 31 morts en 24 heures
Des excuses à la baisse du niveau scolaire ?
Bénéfice Total: record stratosphérique et indécent de 36 milliards
Mobilisation retraites : une nouvelle journée le 7 févrie
REFORME DES RETRAITES : VOTRE DÉPUTÉ VA-T-IL VOTER POUR

Hausse des prix: la faute à « L’inflation importée »
Contre l’inflation, la hausse des taux d’intérêt pourrait durer (FED)
États-Unis : une nouvelle taxe sur les milliardaires (Biden
TECH CHATGPT: INTÉGRÉE AU MOTEUR DE RECHERCHE CHEZ GOOGLE
Société-« Territoires perdus de la République » : vingt ans après
DRAME EN TURQUIE ET SYRIE: LA FAUTE AUSSI AU NON-RESPECT DES NORMES DE CONSTRUCTION
Drame TURQUIE ET SYRIE: Le résultat de normes de construction et des tricheries sur la qualité des bâtiments
Les transports en commun bénéficie surtout aux moins défavorisés ?
GRÈVE DU 7 FÉVRIER: TASSEMENT EN ATTENDANT LA GRANDE MANIFESTATION DE DIMANCHE
BNP: 10 milliards, nouveau résultat record ……mais 1000 licenciements
Poutine veut imposer la dictature et la misère sociale à l’Afrique
Crise de l’énergie pour les usagers et résultats supersoniques pour Total
Microsoft va aussi intégrer l’IA dans le moteur de recherche et le navigateur
France : une croissance limitée à 0.2% par trimestre
Retraites : le ministre du travail piégé par ses propres déclarations de 2010 !
Covid France 8 février 2023 : 4.999 nouveaux cas confirmés en 24h.

CHATGPT: UNE VERSION GOOGLE INTÉGRÉE AU MOTEUR DE RECHERCHE
Retraites- Ruffin au gouvernement: Au service de qui êtes-vous ?
Contre l’hydrogène… les énergies fossiles !!!
Politique – Une réforme des retraites finalement coûteuse
Réforme des retraites : l’opposition des Français ne faiblit pas
Pouvoir d’achat : les Français réduisent de 10% les dépenses d’alimentation
Social: Salaires : baisse moyenne de 3 à 4 %
Politique-Retraites: Dussopt en danger
Politique: Ballon espion chinois dans le ciel américain : l’incroyable cynisme de la Chine !
Covid France 7 février 2023 : 40 morts supplémentaires en 24 heures et 718 nouveaux cas
Intelligence artificielle (IA): s’ouvrir au meilleur pour éviter le pire
Territoires perdus de la République » : vingt ans après<
Réforme des retraites : forte critique aussi du Medef
La croissance hypothéquée par la hausse de l’énergie pour les entreprises t moral au plus bas chez les patrons
SNCF : les syndicats décident de ne pas faire grève samedi
Royaume-Uni : le système de santé enregistre la plus grande grève

Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps (FMI)
Retraites: C’est la durée de cotisation qui doit être au cœur de la réforme pour la CFDT
Les Français disent non aux une voiture électriques trop chères
Plan de soutien à l’industrie américaine: La réplique de l’Union européenne pas à la hauteur
Prix de l’énergie : La scandaleuse décision du Conseil d’Etat
Politique: Macron et ses impôts, une relation douteuse
Retraites: le ministre Dussopt en danger…la réforme aussi
Politique et justice: A. BUZYN innocentée aussi dans l’affaire du Covid
Grève 7 février 2023 : fortes perturbations dans les transports
Salaires : une baisse moyenne de 3 à 4 %
Politique-macronie : Quelques grandes gueules, des technos et….. des minets
Bassines en Charente-Maritime : Le Conseil d’État confirme l’interdiction
Environnement: le honteux sabordage du « Foch » dans l’Atlantique
Ballon espion chinois dans le ciel américain : l’incroyable cynisme de la Chine !
RETRAITES: XAVIER BERTRAND CONDAMNE LA FAUSSE AVANCEE D’E. BORNE

Finances et Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps (FMI)
Sciences et avenir- L’Intelligence artificielle (IA) présentes les activités économiques
« Soutien Politique » : Édouard Philippe défend la réforme des retraites …..en enfonçant le gouvernement
Affaire Covid: A. BUZYN innocentée aussi
La démission de Dussopt et la fin de la réforme de la retraite ?
Dussopt « envisage » des sanctions financières, pas pour lui … pour les entreprises
Macron et les impôts: une relation personnelle douteuse
L e favoritisme aussi de Macron dans l’affaire Alstom- General Electric
Politique: Olivier Dussopt, favoritisme ou corruption
Covid France 5 février 2023 : 3618 cas supplémentaires en 24 h et 28 morts
Gouvernement Macron : Quelques sgrandes gueules, des technos et……des minets
Vers une crise démocratique et politique avec la réforme des retraites ?
Inflation et pouvoir d’achat : les Français réduisent les dépenses d’alimentation de 10%
Sciences- évolutions cognitives et taille du cerveau
Hausses des violences en 2022, la manifestation de l’impuissance de Darmanin
Prix de l’énergie pour les entreprises, une hausse mortifère de plus de 80 % en 2023

États-Unis : taux de chômage au plus bas depuis 50 ans
Pouvoir d’achat : les Français diminuent les dépenses d’alimentation de 10%
Réforme des Retraites :Insignifiante et inefficace pour l’économiste Patrick Artus
Électricité : Un bouclier inefficace sollicité seulement par 30 % des entreprises
Politique- Retraites–Élisabeth Borne à la télé : « encore une intervention pour les nuls » ( CFDT)
Politique: Pour Olivier Dussopt, un cadeau, ce n’est pas de la corruption
Taille du cerveau humain et évolutions cognitives
Politique-Vers une crise démocratique avec la réforme des retraites
EELV-Sondage Lyon: le maire contesté par 67 % dans l ‘Opinion
Covid France 4 février 2023 : 3618 cas supplémentaires en 24 h et 28 morts
Sciences et prospective- L’Intelligence artificielle (IA) au centre de toutes les activités économiques
Politique- Sondage mobilisation: la retraite mais aussi le pouvoir d’achat
Sécurité- Explosion des violences en 2022: la manifestation de l’impuissance de Darmanin
Politique : Édouard Philippe défend la réforme des retraites …..en enfonçant le gouvernement
Sciences-Taille du cerveau et évolutions cognitives
Manif d’agriculteurs mercredi à Paris
Inflation– des taux d’intérêts élevés pour longtemps
Economie: Coût de l’énergie pour les entreprises : une hausse mortifère de plus de 80 % en 2023

site poèmes-chansons-théâtre de l’auteur

Voir aussi théâtre

Macron dit Jean Edouard 1er

Soupçons de corruption à BFMTV
Retraites–Élisabeth Borne à la télé : « encore une intervention pour les nuls
Retraites : Édouard Philippe défend la réforme …..en enfonçant le gouvernement
Sondage mobilisation: la retraite mais aussi le pouvoir d’achat
Sondage réforme retraites: opposition de plus en plus massive des Français, 71% contre
Politique-Vers une crise démocratique avec la réforme des retraites ?
Nouvelles technologies- L’Intelligence artificielle (IA) au centre de toutes les activités économiques
Covid France 3 février 2023 :4021 cas supplémentaires en 24 heures et 52 morts
Sondage Lyon: le maire contesté par 67 % dans l ‘Opinion
Vers une crise démocratique avec la réforme des retraites ?
Lire dans l’ADN le potentiel intellectuel et de santé ?
Inflation : les Français diminuent les dépenses d’alimentation de 10%
Inflation : les Français diminuent les dépenses d’alimentation de 5%
ETRAITES: Pour la suppression du régime spécial des parlementaires
Coût de l’énergie pour les entreprises : une hausse de plus de 80 % en 2023
Forte envolée des prix de l’énergie et des matières premières dans les entreprises
Signe de la baisse du pouvoir d’achat, les ventes d’Amazon baissent
Zone euro-BCE : Un relèvement des taux taux d’intérêt de 0,50 point… À contre-courant

Prospective- L’Intelligence artificielle (IA) au centre de toutes les activités économiques
Inflation : les Français freinent de plus en plus les dépenses d’alimentation
Explosion des violences en 2022: la manifestation de l’impuissance de Darmanin
Drogue Cannabis : risque accru de cancer du poumon
Pour l’interdiction totale de la la consommation de drogue
Zone euro: l’inflation toujours à un très haut niveau sur un an, 8,5 %
Sondage -réforme retraites : injuste pour 74 %, inefficace pour 60 %
Retraites-sondage mobilisation : les Français pour le blocage du pays
Sondage Réforme des retraites : l’opposition des Français ne faiblit pas
Covid France 2 février 2023: 4.506 nouveaux cas en 24h et 53 morts.
Sondage Lyon: le maire contesté par 67 % dans l ‘Opinion
Vers une crise démocratique avec la réforme des retraites ?
Le Sénat a très largement condamné le projet de réforme de la police judiciaire voulu par le ministre de l’intérieur Darmanin
Vers la fin du permis de conduire à vie ?
«L’hydrogène vert, secteur d’avenir pour les entreprises françaises»

Grève CGT dans l’énergie les 6, 7 et 8 février
Quelle justification de la Retraites à 64 ans ?
Politique et démocratie: Macron conduit le pays vers le chaos
S’attendre encore à des supers profits des énergéticiens
Manif réforme des retraites 31 janvier 2023 : participation encore plus forte
Retour des clients chez EDF, victime de l’arnaque des pseudos énergéticiens
«Les baby-boomers, c’est une génération de veinards » ! François Lenglet déraille
Assistants d’eurodéputés: Nouveau procès en sorcellerie cette fois pour le MoDem
Nouvelles journées d’action les 7 et 11 février
Covid France 1er février 2023 :57 morts et 6860 nouveaux cas en 24 heures

Retraites: Laurent Berger , CFDT, déjà pour une troisième phase d’action
Emploi des séniors : quel emplois ?
La justification de la Retraites à 64 ans
Le stress du numérique qui monte
Social-La réforme des retraites « va coûter beaucoup plus cher qu’elle ne rapporte », François Hommeril (CFE-CGC)
éforme des retraites : les critiques des économistes
Réforme des Retraites : La petite musique des assureurs de la réforme par capitalisation
Réforme des retraites- Fébrilité du gouvernement : calinerie de Borne et insulte de Darmanin
Manif retraites 31 janvier : une mobilisation exceptionnelle
Diplomatie République tchèque : Macron s’est encore trompé de cheval !
Macron conduit le pays dans le mur
SONDAGE réforme retraites : 68 % toujours contre
Sondage Politique-le moral des Français: plombé par l’inflation
Finances publiques-Dette et déficit : report des efforts en 2024…ou 2027
Politique et réforme des retraites : la jeunesse acteur incontournable
Inflation-Carburants : le litre à deux euros
Croissance Mondiale: recul mais un peu moins que prévu (FMI)

ChatGPT: une IA pour quoi faire ?
Pour un nouveau marché de l’électricité
Pour un nouveau de marché de l’électricité
Transition écologique : Une lettre « verte » du gouvernement aux maires
Société – Une réforme des retraites finalement coûteuse !
Dette et déficit : report des efforts en 2024
Fébrilité du gouvernement- : Darmanin insulte les opposants à la réforme des retraites
Social et économie- Sondage moral des Français: plombé par l’inflation
Darmanin est un agitateur pour le député LR Aurélien Pradié
Réforme des Retraites : le projet capitalisation repointe son nez chez les assureurs
>Réforme des retraites : la jeunesse acteur incontournable ?
SONDAGE réforme des retraites : toujours autour de 70% contre
Régulation de l’ électricité: face à la spéculation, renationaliser toute la filière
Commerce extérieur : déficit record de la balance commerciale
Election République tchèque : Macon s’est encore trompé de cheval !
MÉDECINS LIBÉRAUX: GRÈVE LE 14 FÉVRIER
Economie, politique, soc

Politique- Macron conduit le pays dans le mur
Société-Le déferlement des drogues douces et dures en Europe menace la démocratie
Business et Société : Mettre fin à l’arnaque des influenceurs
31 janvier : s’attendre à une exceptionnelle mobilisation
Le Parlement devra plier devant l’opinion
Fébrilité du gouvernement : Retraites : Darmanin insulte les opposants à la retraite
Retraites : la tentative de capitalisation pointe son nez chez les assureurs
Société-Une surconsommation qui tue les efforts de sobriété
Parti socialiste: Raccommodage de façade avant disparition totale
SONDAGE réforme retraites : 68 % toujours contre
Politique- Une réforme des retraites finalement coûteuse !
Aménagement du territoire – Pour la démétropolisation de nos sociétés
Economie- Sondage moral des Français: plombé par l’inflation
Société- Le déclin de la valeur travail en France
Economie et Compétitivité–un déficit record de la balance commerciale

Le déferlement des drogues douces et dures en Europe menace la démocratie
Services publics : Le scandale de l’indigence des relations téléphoniques
Société-Aménagement du territoire : la folie de la métropolisation
Pour la démétropolisation du territoire
Drogue- Cannabis : Légalisation et banalisation ?
Macron conduit le pays dans le mur
Une surconsommation qui tue les efforts de sobriété
Sondage moral des Français: plombé par l’inflation
Le déclin de la valeur travail en France
Covid France 28 janvier 2023 : 4681 cas supplémentaires en 24 heures et 44 morts
Société-Mettre fin à l’arnaque des influenceurs
Risque d’une guerre avec la Chine en 2025
Parti socialiste: Pour un éclatement salutaire
Politique: Macron , un président trop bavard
Pénuries de médicaments: sortir de la crise
Compétitivité–Un déficit record de la balance commerciale

site poèmes-chansons-théâtre de l’auteur

Voir aussi théâtre

Macron dit Jean Edouard 1er

Société-La déferlante des drogues douces et dures en Europe menace la démocratie
Instabilité des revenus: Un mal qui nourrit aussi l’inquiétude générale
Le scandale de l’indigence de relations téléphoniques avec les services publics

Avenir de la CGT : le choix entre le déclin et l’action responsable
Poutine : un entourage de brutes incultes
Russie: Risque de conflit mondial ?

Liens
site poèmes-chansons-théâtre de l’auteur

  • Voir aussi théâtre

    Macron dit Jean Edouard 1er

  • Afrique : Macron enfin pour un réveil économique de la France !


    Afrique : Macron enfin pour un réveil économique de la France

    Macon découvre sans doute mais peut-être un peu tard l’endormissement économique de la France vis-à-vis de l’Afrique. De ce point de vue, il souhaite maintenant un« réveil collectif ». Il serait temps en effet dans le domaine du business ce sont surtout les Chinois qui très discrètement ont pris la place notamment pour s’approprier les richesses minières et agricoles. Sur le plan politique, c’est en particulier la Russie qui pousse ses pions partout où la démocratie est en position de faiblesse. Grâce à l’intermédiation criminelle de Wagner, il est facile de faire monter la tension de quelques centaines de manifestants au service d’une mafia locale qui peut ensuite amplifier la corruption à son profit tout en bénéficiant du bouclier militaire antidémocratique de la Russie.

    Cependant les responsabilités de la France sont également grandes car le codéveloppement n’a jamais connu un niveau à la hauteur de l’enjeu. Certes quelques entreprises, en générale très grandes interviennent en Afrique mais ce continent a surtout besoin de la constitution d’un tissu de PME pratiquement absent. C’est donc le grand vide entre très grandes entreprises surtout étrangères et le secteur informel.

    La problématique n’est pas seulement militaire, elle est aussi sociale et économique dans un continent où la plupart des habitants ont des revenus en dessous du seuil de pauvreté. Certes l’Afrique a besoin d’investissements, d’aides techniques et technologiques mais aussi tout autant d’une régulation des marchés pour assurer la stabilité. Enfin d’un transfert de compétences techniques mais aussi en matière de gestion. Trop de petites entreprises meurent rapidement faute de rigueur dans ce domaine. On voit donc qu’un changement de posture de la France ( en lien avec l’Europe ) implique un changement de paradigme prenant en compte les dimensions militaires mais surtout économiques, technologiques et organisationnelles.

    Moins de présence militaire, plus de coopération économique. Ainsi pourrait-on résumer à grands traits la stratégie africaine de la France esquissée ce lundi par Emmanuel Macron. Très attendu sur la question du déploiement des soldats français en Afrique, le chef des Armées a confirmé qu’aucune des grandes bases françaises à Libreville, Dakar, Djibouti ou Abidjan ne serait fermée.

    Néanmoins, les effectifs militaires français doivent y être réduits et les installations pourraient être reconverties en académies militaires, directement gérées par les pays hôtes. En rupture affichée avec la « Françafrique », dont il dit n’avoir aucune « nostalgie », le Président désire que les relations franco-africaines ne soient plus régies par les seuls enjeux de sécurité.

    selon Emmanuel Macron : « la logique de rente » qui prévaut dans la tête des dirigeants économiques français vis-à-vis du continent et « les travaux de moindre qualité » qu’ils livrent sur place. A l’écouter, les entreprises tricolores ne sont pas suffisamment « prêtes à se battre » pour décrocher des contrats, lors de ces déplacements, a-t-il affirmé, déplorant que certains groupes français envoient lors de rencontres officielles leur « N-10 face à des chefs d’Etat africains » aux côtés des délégations élyséennes.

    Son message fait écho à celui délivré à Yaoundé lors d’une tournée au Cameroun en juillet dernier. Dans ce pays où les entreprises françaises ne représentent par exemple plus que 10% de l’économie camerounaise contre 40% dans les années 1990, il y avait admis que les groupes français étaient « bousculés, et parfois peut-être (…) endormis. En nous disant, c’est notre pré carré, c’est « chez nous ». Beaucoup d’entreprises raisonnaient comme ça. La concurrence est arrivée et a bousculé les positions acquises ».
    « Il faut un réveil collectif »

    « Je ne défendrai plus ces entreprises. Il faut un réveil collectif. On doit y aller et se battre », a-t-il clamé ce lundi, insistant sur les atouts dont jouit la France sur le marché africain. « La France est forte des ses diasporas, de ses réseaux d’entrepreneurs. Notre intérêt, c’est de positionner l’Europe comme partenaire de référence », a insisté Emmanuel Macron dans son propos, exhortant les patrons français à contribuer à la co-industrialisation du continent.

    Plus concrètement, l’Agence française de développement (AFD) compte lancer une deuxième édition de son programme de financement de l’entrepreneuriat africain « Choose Africa », déclinaison africaine dotée de trois milliards d’euros de financement du projet « Choose France ». Un premier pas pour concurrencer les prêts massifs de la Chine aux gouvernements africains en difficulté, désignés par Emmanuel Macron comme de la « prédation financière ». Pour le chef de l’Etat, il faut passer d’une logique « d’aide » à une logique « d’investissement. »

    Retraites–SNCF : grève reconductible décidée par tous les syndicats

    Retraites–SNCF : grève reconductible décidée par tous les syndicats

    Décidée par tous les syndicats y compris la CFDT. Cela à partir du 7 mars premier jour de mobilisation interprofessionnelle nationale. Ce lundi, la CFDT Cheminots a appelé à son tour «toutes les cheminotes et tous les cheminots» à participer à une grève reconductible, à compter du 7 mars prochain. Une décision qui rappelle le souvenir de 1995 voire même de mai 68 qui avait débuté avec la grève des étudiants puis des cheminots. Dans cette affaire,l’attitude de la jeunesse et le niveau de mobilisation globale pourrait être déterminant sur la suite de la réforme des retraites voire sur le pouvoir d’achat</strong

    «Il est impératif de renforcer la mobilisation», plaide la CFGDT dans un communiqué, ajoutant craindre une accélération de la «suppression des régimes spéciaux» lors des débats au Sénat. «La capacité à toujours faire pire est bien réelle», regrette le texte. Suite à une consultation de ses adhérents, durant laquelle 80% des travailleurs interrogés ont dit soutenir une grève reconductible à compter du 7 mars, la CFDT Cheminots appelle donc à «durcir le mouvement» social, afin de faire reculer le gouvernement, en participant à la mobilisation reconductible.

    Le gouvernement a rapidement réagi à cette annonce. Interrogée en marge de sa visite au Salon de l’agriculture, à Paris, la première ministre a appelé chacun à la «responsabilité». «Il faut que chacun prenne en compte la nécessité des Françaises et des Français de se déplacer, donc c’est un appel à la responsabilité», a déclaré Élisabeth Borne.
    À VOIR AUSSI – Retraites : le retour en force des syndicats ?

    Quatrième organisation représentative à la SNCF, la CFDT Cheminots s’est finalement rangée à l’idée formulée il y a un mois par la CGT Cheminots et Sud-Rail. Fin janvier, ces derniers appelaient déjà à organiser une «grève reconductible par périodes de 24 heures [...] «dès la mi-février». Mais, à l’époque, l’Unsa et la CFDT s’étaient opposées à cette idée. Cette fois-ci, cependant, «l’unité syndicale» a été maintenue, les quatre organisations appelant ensemble à faire grève à compter de la journée d’action nationale. Elles espèrent ainsi renforcer la pression sur l’exécutif, alors que le texte du gouvernement est attendu en séance publique au Sénat à partir de la semaine du 6 mars. Vendredi, l’Unsa ferroviaire précisait toutefois, dans un communiqué, qu’elle regarderait «chaque jour le taux de grévistes à la SNCF et dans les entreprises» du secteur comme ailleurs, afin de définir «des suites à donner à ce mouvement».

    Cinq fédérations de la CGT – dont les Ports et docks, les industries chimiques ou les mines et l’énergie – ont d’ores et déjà appelé à la «lutte reconductible» à partir de cette date. Elles seront rejointes par la RATP : le 11 février, l’intersyndicale de la régie francilienne avait appelé à participer à une «grève reconductible à partir du 7 mars 2023 afin de peser encore plus fort et gagner le retrait de ce projet de loi». De son côté, l’intersyndicale nationale n’appelle pas encore à la grève reconductible, mais espère bien «mettre la France à l’arrêt» ce jour-là.

    Besançon : Grosse opération antidrogue avec 200 policiers

    Besançon : Grosse opération antidrogue avec 200 policiers

    Une grosse opération antidrogue à la hauteur de l’enjeu à Besançon et qui a nécessité l’engagement de 200 policiers et de CRS. Bilan plus de 20 arrestations. La drogue est en train de pénétrer toute la société française avec la bienveillance du pouvoir. Au moins la moitié la population aurait déjà touché la drogue. 5 millions seraient des occasionnels. 1 million seraient des consommateurs assez réguliers.

    Pour preuve suite au drame de l’affaire Palmade , le seul ministre qui se soit exprimé est Darmanin et encore uniquement dans le champ de la sécurité routière où il prévoit la suspension du permis.
    Cela alors que la problématique est beaucoup plus large et qu’ elle doit prendre en charge tous les aspects: sanitaires, sécuritaires, sociaux et sociétaux dont sont responsables les différents stupéfiants.

    Plus de 4 milliards, selon les derniers calculs de l’Insee, le montant qu’ont dépensé les Français en 2020 pour s’approvisionner en cannabis, cocaïne, héroïne, crack et autres produits stupéfiants. C’est en tout cas 7% de plus que l’année précédente et surtout deux fois davantage qu’en 2009 (2,08 milliards).

    Entre les importateurs, les grossistes, les logisticiens, les revendeurs, les « choufs » (guetteurs) et les « nourrices » (ceux qui cachent les produits chez eux), le marché de la came fait travailler beaucoup de monde en France. « Un nombre important d’intermédiaires dont le trafic de drogue n’est pas la principale source de revenus », précise l’Insee qui évalue cette activité à 21 000 équivalents temps plein. Soit 0,08% de la main d’oeuvre nationale. Mais sans déclaration à l’Ursaff, ni charges sociales. Il y a aussi l’aspect sociétal avec des banlieues en état de pourrissement et de ghettoïsation désormais hors la république.

    En décembre 2020, le ministère de l’Intérieur dénombrait 4000 supermarchés de la drogue, ou « fours » dans le jargon des trafiquants. Les points de deal se concentrent dans les zones géographiques les plus densément peuplées, au coeur des métropoles régionales à forte population étudiante et dans les départements périurbains ou situés à proximité des grandes agglomérations. Mais le phénomène atteint maintenant les très petites villes.

    Environ 1 million, c’est le nombre de personnes qui, chaque jour en France, vapotent, fument ou mangent du cannabis, sous l’une ou l’autre de ses différentes formes – herbe, résine ou huile. Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, le nombre d’amateurs réguliers, s’adonnant en moyenne dix fois par mois à leur goût du cannabis, s’élèverait à 1,4 million. Les adeptes plus occasionnels seraient, eux, 5 millions. Près de la moitié des adultes y aurait déjà goûté. Ces chiffres placent l’Hexagone en tête du classement européen des pays consommateurs, devant le Danemark et l’Espagne.

    Plus de 200 agents de police ont donc été mobilisés, issus des rangs de la police judiciaire de Besançon et de Dijon, avec le renfort des services de Nancy, Metz, Reims, Mulhouse et Strasbourg, selon la direction zonale de la police judiciaire. Six brigades de recherche et d’intervention (BRI), venues de Paris, Versailles, Dijon, Metz ou Strasbourg ont également pris part à l’opération, appuyés par les antennes du Raid de Lyon et de Strasbourg ainsi que de cinq équipes cynophiles de la direction zonale de la sécurité publique Est, selon cette même source. «Une force CRS» a aussi été mobilisée pour assurer la sécurité de l’opération, a-t-on ajouté.

    Un adolescent de 15 ans avait été abattu dans le quartier de Planoise en décembre et un homme «défavorablement connu» des autorités a été tué de plusieurs balles dans un autre quartier voisin de la ville samedi soir. Selon L’Est Républicain il s’agissait d’un «caïd de quartier» au «lourd passé de délinquance».

    Fin 2022, une information judiciaire avait été ouverte après deux fusillades qui avaient fait un mort à Planoise. Et entre novembre 2019 et mars 2020, deux bandes rivales s’étaient affrontées pour le contrôle du trafic de stupéfiants dans ce quartier: 18 fusillades avaient alors fait un mort et 11 blessés.

    Sécheresse : nouvelles crises et nouvelles restrictions en 2023

    Sécheresse :nouvelles crises et nouvelles restrictions en 2023

    Des températures douces voire chaudes, plus de 30 jours sans vraie pluie.

    Entre le 21 janvier et le 21 février, la métropole n’a pas connu de véritable pluie – le cumul des précipitations agrégé étant quotidiennement inférieur à 1 mm, soit pendant 32 jours, la plus longue période «depuis le début des mesures en 1959», avait annoncé mercredi Météo-France. «Je n’ai pas de difficulté à expliquer aux préfets qu’il faut être alarmé», a Christophe Béchu. Dans trois régions, «Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et région sud», a indiqué le ministre, «le niveau d’humidité des sols correspond à celui observé normalement fin mai».

    L’ensemble des départements français est en dessous de la normale d’humidité des sols, a ajouté le ministre. Lequel a également souhaité disposer d’un «observatoire en direct des communes qui sont privées pour tout ou partie d’eau potable». À l’heure actuelle, quatre départements sont déjà en alerte renforcée : l’Ain, l’Isère, les Bouches-du-Rhône et les Pyrénées-Orientales. Un chiffre qui va inévitablement grimper, a prévenu Christophe Béchu. Après ces premiers échanges avec les préfets coordonnant les principaux bassins, le ministre rencontrera l’ensemble des préfets de France le 6 mars.

    « C’est une bombe à retardement si les nappes phréatiques ne sont pas rechargées d’ici le mois d’avril », alerte samedi 18 février sur franceinfo Serge Zaka, consultant et docteur en agroclimatologie, alors que les Pyrénées-Orientales et la majorité du Var subissent déjà des restrictions d’usage de l’eau.

    Quelle est la particularité de la situation ?

    Serge Zaka : Cette année, la situation est très particulière. On a comme une prolongation de la sécheresse de 2022. Sur l’ensemble de l’année, sur l’ensemble de la France, on a eu -24% de précipitations, ce qui est extrêmement conséquent. Mais le record, c’est -25 en 1989. La problématique, c’est le niveau des nappes phréatiques. Si les deux premiers mètres des sols agricoles étaient gorgés d’eaux, on n’aurait jamais parlé de cette sécheresse de février. Elle est déjà arrivée. On a déjà eu des périodes sèches en février, alors certes, on est au niveau des records, mais c’est déjà arrivé d’avoir des févriers secs. Mais la problématique c’est que depuis août 2021, on a 14 mois qui ont été déficitaires au niveau des précipitations sur la France et on a une récurrence de ces faibles précipitations. C’est pour ça qu’en février 2023 on parle beaucoup de ce manque d’eau et qu’on a des craintes qui s’accumulent pour l’été 2023.

    Quel est le niveau des nappes phréatiques ?

    Il faut savoir que les trois quarts des nappes phréatiques françaises sont soit au niveau des normes, soit en-dessous du niveau auquel elles devraient être au mois de février. Et on a 25% des nappes qui sont à des niveaux très bas par rapports à la mi-février. Or, les nappes phréatiques garantissent de passer l’été sereinement. C’est comme une bombe à retardement : si les nappes phréatiques ne sont pas rechargées d’ici le mois d’avril, il risque progressivement de ne plus y avoir d’eau du tout et donc des restrictions en été. Il ne reste que quelques semaines pour recharger les nappes. À partir du moment où les bourgeons des végétaux s’ouvrent, l’essentiel de l’eau qui tombe sur le sol va être utilisé par les racines des végétaux. Et donc très peu d’eau va s’infiltrer jusqu’aux nappes phréatiques.

    Cette situation peut-elle s’améliorer ?

    Le mois de février restera déficitaire d’au moins 50% environ. Et pour le mois de mars, il est possible que ce ne soit pas à la hauteur des espérances. De toute façon, pour qu’il soit à la hauteur des espérances, il faut qu’il tombe tellement de pluie que toute la France serait inondée.

    Quelles peuvent être les conséquences ?

    D’abord, on va avoir l’eau contenue sur les deux premiers mètres du sol qui va très rapidement diminuer et engendrer des problèmes agricoles, des écosystèmes et éventuellement des problèmes de feu de forêt précoces. Ensuite, dès la moitié du printemps, voire la fin du printemps, il n’y aura plus suffisamment d’eau dans les sols agricoles. Donc il va falloir puiser dans les nappes phréatiques pour pouvoir irriguer puisqu’il n’y aura plus d’eau en surface. Et c’est là où on va avoir une sécheresse qui va rapidement apparaître puisque les nappes ne pourront pas supporter la demande de ce qu’on a besoin en surface, vu qu’il n’y aura plus d’eau dans les sols agricoles.

    L’inflation zone euro : Jusqu’à quel niveau et jusqu’à quand ?

    L’inflation zone euro : Jusqu’à quel niveau et jusqu’à quand ?

    Par Gregory Gadzinski , Associate Professor of Finance, International University of Monaco dans the conversation


    En 2022, le taux d’inflation annuel enregistré dans la zone euro fut le plus élevé (8,4 %) depuis sa création en 1999, notamment sous l’effet des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondial et de la crise énergétique engendrée par le conflit en Ukraine. La question qui se pose désormais est celle de sa trajectoire en 2023 et au-delà. Faut-il s’attendre à un ralentissement ou à une accélération de la hausse des prix ? En effet, plusieurs facteurs semblent aujourd’hui susceptibles de rapprocher l’inflation de l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne (BCE) tandis que d’autres, à l’inverse, risquent de la maintenir à des niveaux élevés.

    Parmi les facteurs qui laissent penser que la tendance serait plutôt à un ralentissement de l’inflation, on peut déjà noter une baisse des prix des matières premières. Après un pic à 10,6 % en glissement annuel en octobre 2022, les derniers chiffres de janvier ont montré une baisse à 8,5 %. Cette chute des matières premières depuis leurs sommets historiques explique en grande partie cette décélération de la hausse des prix. En effet, l’alimentation et le logement/énergie représentent 35 % de l’indice global de l’IPCH (indice harmonisé des prix).
    En supposant que nous n’assistions pas à une résurgence des tensions sur ces marchés à forte volatilité, l’effet de base (c’est-à-dire corrigé des causes transitoires) sera donc de plus en plus favorable dans les mois à venir, poussant les chiffres de l’inflation globale à la baisse.

    Autre argument qui plaide pour un ralentissement de l’inflation : les anticipations d’inflation. De manière peut être surprenante pour le grand public, ces anticipations constituent en effet l’un des principaux moteurs de la hausse des prix aujourd’hui. Dans ce contexte, les banquiers centraux surveillent donc attentivement les enquêtes menées auprès des consommateurs et des prévisionnistes professionnels pour évaluer les sentiments d’inflation.

    Or, selon le dernier rapport de la BCE, ces prévisions des consommateurs commencent à se stabiliser depuis plusieurs mois. Dans le même temps, les professionnels ont revu légèrement à la hausse leurs prévisions d’inflation IPCH pour 2023 et 2024 par rapport à l’enquête précédente (pour le quatrième trimestre de 2022), pour s’établir à 5,9 % et 2,7 % respectivement. Dans l’ensemble, ces deux indicateurs constituent un signal positif indiquant que les anticipations d’inflation à moyen terme sont toujours bien ancrées autour de l’objectif de la BCE, et que le scénario d’un dérapage de l’inflation n’est (pour l’instant) que peu probable.

    Enfin, il ne faut pas oublier que les actions de politique monétaire mettent du temps à produire leurs effets (minimum 12 mois et un pic à 24 mois).

    En bref, nous ne ressentirons l’impact de la première hausse des taux d’intérêt de la BCE (en juillet 2022) qu’à la mi-2023. Si l’économie de la zone euro a montré quelques signes de ralentissement au dernier trimestre de 2022, l’effet « retardateur » d’une hausse des taux d’intérêt aura certainement un impact plus important sur la croissance en 2023, attendue à 0,7 % après 3,5 % l’année dernière.

    Cependant, un certain nombre d’arguments peuvent aujourd’hui laisser penser que les prix resteront à un niveau élevé. Tout d’abord, les chiffres de l’inflation restent supérieurs à 7 % dans les grands pays de la zone euro. L’Allemagne, la France et l’Italie n’ont pas sont encore connu de ralentissement significatif. En résumé, les prix des biens européens continuent d’augmenter.

    Les recherches sur la persistance de l’inflation menées par la BCE ont montré que les prix sont actualisés peu fréquemment et de manière irrégulière, ce qui peut entraîner des « effets de second tour » qui mettent du temps à répercuter le choc inflationniste des matières premières au reste de l’économie. Il n’est donc pas surprenant de constater que les prix à la production ne sont pas encore entièrement transférés aux détaillants et grandes surfaces.

    D’après Michel-Édouard Leclerc, patron de l’enseigne E. Leclerc, la hausse des prix pourrait atteindre un pic « entre avril et juin ».
    Il est aussi intéressant de noter que les changements de prix semblent encore plus rares pour les biens industriels non énergétiques et surtout pour les services. Lors de sa dernière conférence de presse du 2 février dernier, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a tenu à souligner que l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) avait atteint 5,4 % en décembre, soit un record absolu dans la zone euro. La rigidité des prix reste d’ailleurs élevée dans la zone euro (plus qu’aux États-Unis), ce qui explique la posture « faucon » de certains responsables de la BCE pour lesquels la bataille contre l’inflation n’est pas encore gagnée !

    Jusqu’à présent, la boucle inflation-salaire reste maîtrisée malgré les problèmes récurrents de pénurie de main-d’œuvre observée dans plusieurs pays. Toutefois, la BCE estime que le marché de l’emploi, plus que résilient en ce début d’année, pourrait entraîner une hausse des salaires.

    Dans les années 1970, la boucle inflation-salaire avait été responsable de la forte persistance de l’inflation après le choc pétrolier. Dans un article de recherche publié en 2004, je concluais que le degré de persistance de l’inflation avait progressivement diminué lorsque les autorités monétaires avaient adopté une politique de ciblage de l’inflation, et que l’indexation des salaires était devenue l’exception plutôt que la norme. Cependant, comme l’a reconnu Christine Lagarde, les salaires constitueront une composante importante de la pression inflationniste dans les mois à venir.

    Il existe un consensus sur le fait que la BCE (ainsi que la Réserve fédérale américaine, la Fed) avait tardé à relever son taux d’intérêt directeur l’année dernière.
    Verrons-nous une autre erreur de politique de la part des banquiers centraux cette année ? Dans un article du Financial Times, le journaliste Martin Wolf rappelait que, lorsque l’inflation avait commencé à baisser au début des années 1970, la Fed avait réduit son taux directeur trop tôt. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les contrats à terme sur les taux d’intérêt (produits financiers qui engagent l’achat ou la vente d’un actif à un prix et une date déterminés) prévoient que la Fed comme la BCE pourraient baisser leur taux directeur dès cette année !

    Au bilan, il reste difficile de dire quels facteurs vont l’emporter, notamment avec le climat d’incertitude que les autorités monétaires et budgétaires ne peuvent contrôler. Même si le consensus s’oriente vers une désinflation progressive de la zone euro, l’économie mondiale n’est pas à l’abri d’autres chocs géopolitiques impossibles à prévoir et qui pourraient nous rapprocher d’une trajectoire réinflationniste similaire aux années 1970. Si l’histoire ne se répète jamais, elle rime souvent, c’est pourquoi l’humilité et la détermination sont peut-être les meilleurs outils dont disposent les pilotes de la politique monétaire pour nous faire atterrir en douceur.

    Les enjeux des terres agricoles

    Les enjeux des terres agricoles

    par Marc Benoit, Ingénieur de recherches, agroéconomiste, Inrae dans The conversation.

    La place de l’élevage dans notre société est aujourd’hui largement débattue. Au-delà de la question désormais centrale du bien-être animal, deux arguments très forts reviennent également dans le débat. Tout d’abord, les émissions de gaz à effet de serre, en particulier le méthane, majoritairement issu de la digestion des fourrages par les ruminants. Ensuite, la compétition de l’élevage pour la culture et l’utilisation de céréales, que les humains pourraient consommer directement et de façon beaucoup plus efficace. Rappelons que, pour une même quantité, les céréales nourrissent jusqu’à 10 fois plus de personnes que la viande. Depuis début 2022, l’impact de la guerre en Ukraine sur le coût de l’énergie entraîne également de fortes tensions sur le secteur de l’agriculture, relançant l’intérêt des surfaces agricoles pour la production d’énergie. L’élevage pourrait bien être le grand perdant de cette concurrence.

    Les activités d’élevage des pays les plus développés sur le plan économique font appel à grandes quantités d’énergie. Ainsi, pour 1 mégajoule d’énergie consommée, l’élevage produit entre 0,5 et 1 mégajoule sous forme de lait ou de viande, alors que les grandes cultures (céréales, oléoprotéagineux) en produisent plus de six.

    Cela signifie que, ramenée à l’énergie produite sous forme de diverses denrées agricoles, une augmentation du prix de l’énergie a une incidence six à dix fois plus grande, en moyenne, sur les produits issus de l’élevage, par rapport aux produits issus des grandes cultures. Cette forte répercussion du prix de l’énergie peut ainsi rendre ces produits difficilement accessibles au consommateur. Le constat peut d’ailleurs déjà être fait d’un fort recul des achats des produits d’origine animale de la part des ménages modestes du fait de la très forte inflation.

    Au niveau des fermes d’élevage – en 2020, on en comptait 150 000 spécialisées dans cette activité sur les 416 000 exploitations agricoles françaises –, on peut considérer qu’en moyenne 75 % de la consommation d’énergie sont liés à l’alimentation des animaux. Cela comprend la mise en culture et l’utilisation des céréales et des prairies (labour, semis, récolte, transport, stockage, distribution), ainsi que la fertilisation des terres, qui repose en grande partie sur de l’azote de synthèse, très énergivore durant sa fabrication (il faut par exemple 1,8 équivalent litre de fuel pour 1 kg d’azote).

    On le comprend aisément, limiter l’impact de l’augmentation du coût de l’énergie sur le prix des produits issus de l’élevage passe donc avant tout par des changements drastiques dans la manière d’alimenter les animaux.

    L’augmentation très forte du prix des produits issus de l’élevage, combinée à la chute du pouvoir d’achat des ménages, pourrait conduire à une baisse importante de cette activité agricole. Une compensation du revenu des éleveurs par l’État parait difficilement envisageable, compte tenu du niveau déjà très élevé du soutien actuel. La part des aides publiques représente 87 % du revenu des éleveurs de vaches laitières et 195 % du revenu des éleveurs de vaches allaitantes…

    Par ailleurs, les éleveurs ne pourront pas augmenter les prix de vente de leurs produits à la hauteur des surcoûts qu’ils subissent. Ils devront donc soit changer de production s’ils disposent de surfaces labourables, pour produire des cultures destinées à la consommation humaine ou à des fins énergétiques ; soit alimenter leurs animaux avec des ressources alternatives peu soumises à la concurrence d’autres usages.

    Nous voyons ainsi se dessiner deux situations pour l’avenir de l’élevage.

    Dans la première, il utilisera des ressources alimentaires disponibles dans les fermes de grandes cultures ou de cultures pérennes (arboriculture, viticultures) : coproduits divers et au sens large, c’est-à-dire non seulement ceux issus de la transformation des cultures (son, tourteaux, etc.), mais aussi toute la biomasse disponible et non valorisée, comme les cultures intermédiaires de fourrage visant à capter l’azote atmosphérique et à limiter la diffusion des maladies et des ravageurs sur les cultures suivantes ; ou encore, l’herbe poussant entre les rangs en cultures pérennes (et les fruits au sol, vecteurs de maladies).

    L’élevage permettrait dans une telle configuration de limiter l’utilisation du matériel (pour la destruction de ces couverts végétaux), des herbicides, voire des fongicides (avec moins de maladies végétales).

    La seconde situation concerne les zones historiquement dédiées à l’élevage, avec de fortes contraintes agronomiques. Il s’agit surtout de surfaces non labourables, par exemple les prairies naturelles des zones d’altitude du Massif central ou les landes et parcours de l’arrière-pays méditerranéen. Dans ces zones, l’élevage permet de maintenir des milieux ouverts, une diversité et une mosaïque paysagères favorables à la biodiversité, contribuant notamment à limiter les risques d’incendie.

    Limiter les activités d’élevage à ces deux grands types de situations et de stratégie d’alimentation reviendrait à baisser fortement sa part dans la production agricole française et européenne, accompagnant une évolution importante de nos régimes alimentaires (une consommation moindre de produits d’origine animale).

    L’impact d’une telle évolution serait majeur sur l’activité actuelle de certains territoires. Un impact très négatif en termes d’activité économique et d’emploi dans les territoires affichant une très forte densité animale (on pense à la Bretagne). Un impact positif dans les territoires où cette activité a quasiment disparu depuis des décennies, comme dans les zones céréalières de la Beauce, de la Champagne ou du Berry.

    Dans ces zones, sa réintroduction pourrait générer de nouvelles activités économiques, avec les services nécessaires à l’élevage et à la mise en marché des produits (abattoirs, unité des conditionnements, etc.). Par ailleurs, cette redistribution de l’élevage sur l’ensemble des territoires accroîtrait leur autonomie alimentaire.

    Le changement d’usage des surfaces de cultures actuellement utilisées par l’élevage est potentiellement très important ; pour rappel, ces surfaces représentent environ 500 millions d’hectares à l’échelle de la planète, à rapprocher des 26,7 millions d’hectares de surfaces agricoles françaises, prairies comprises.

    Cependant, ces surfaces « libérées » pourraient avoir d’autres usages et être rapidement dédiées à la production de biocarburants ( !!!). On pense notamment aux perspectives du secteur aéronautique qui vise la neutralité carbone à l’échéance 2050, en s’appuyant majoritairement sur les biocarburants.

    Face aux tensions importantes entre les différents secteurs économiques et à long terme sur le secteur énergétique, il est ainsi peu probable que l’utilisation des terres à des fins de production alimentaire soit compétitive, en particulier pour les activités d’élevage.

    Face à la concurrence très probable de l’usage des terres dans les décennies à venir, associée à la difficulté d’accès aux produits d’origine animale pour une part croissante des consommateurs, les politiques publiques auront un rôle majeur à jouer : à la fois pour arbitrer l’usage des terres agricoles et renforcer la compétitivité de l’élevage, en particulier celui qui représente la seule activité agricole possible dans les zones difficiles où il fournit de multiples services, comme en Provence ou dans le Marais poitevin.

    Il s’agirait donc moins d’accompagner les activités d’élevage grâce à des compensations de coûts de production, que par une reconnaissance et une rémunération de services rendus à la collectivité, comme l’entretien et l’ouverture des paysages, le maintien de la biodiversité et d’activités socio-économiques (tourisme) ou encore la prévention des incendies.

    Agriculture :quelle transition environnementale ?

    Agriculture :quelle transition environnementale ?

    par Bertrand Valiorgue , Professeur de stratégie et gouvernance des entreprises, EM Lyon Business School dans The Conversation

    À l’été 2022, les Pays-Bas ont pris une décision forte en matière d’agriculture durable. Très impopulaire auprès des agriculteurs hollandais, elle consiste à réduire drastiquement les rejets d’azote et les émissions de gaz à effet de serre issus d’exploitations agricoles à proximité de zones naturelles protégées.

    Elle va se traduire concrètement par la fermeture et le démantèlement de certaines exploitations et le renoncement à des exportations sur les marchés mondiaux.
    Si cette décision interpelle par sa radicalité, elle nous invite plus fondamentalement à comprendre les nouveaux enjeux qui se dessinent en matière d’agriculture durable.
    Le plan néerlandais de réduction d’azote provoque la colère des producteurs. (Euronews, 2022).

    Le « développement durable », notion devenue incontournable quand on aborde les problématiques environnementales, ne semble présenter aucune ambiguïté dans sa définition ; il s’agit, comme le propose le rapport Brundtland de 1987, de :
    « Répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »
    Popularisée depuis plus de 30 ans par l’ONU, plébiscitée par les entreprises et les ONG, cette notion semble stabilisée et opératoire. Elle est en réalité très controversée et renvoie à deux paradigmes dont les ambitions conduisent à des résultats très différents : la durabilité faible et la durabilité forte.
    Ces deux aspects prennent leur source dans les travaux de deux économistes : Robert Solow pour la durabilité faible ; Herman Daly pour la durabilité forte. Dans les années 1980 et 1990, ils ont porté des positions très différentes en matière de développement durable.


    Le développement durable faible
    consiste à trouver des compromis jugés satisfaisants à l’instant T et qui pénalisent à minima le bien-être des générations futures. Des dégradations de l’environnement naturel sont acceptées si elles permettent de maintenir ou de développer les performances du système économique.
    Dans le paradigme de la durabilité faible, le capital économique est substituable au capital naturel et le développement technique et scientifique permettra aux générations futures de réparer ou de dépasser les dégradations de l’environnement naturel réalisées par les générations antérieures.

    Cela ne veut bien évidemment pas dire que toutes les dégradations de l’environnement naturel sont permises, mais que certaines d’entre elles sont jugées acceptables, car elles soutiennent un régime de développement économique et technologique dont les générations futures pourront pleinement bénéficier.
    Il est ainsi acceptable de continuer à émettre du CO2 dans l’atmosphère sur la base d’énergies fossiles, car les performances de ce système permettent d’investir dans de nouvelles technologies qui à l’avenir seront beaucoup moins problématiques et vertueuses pour l’environnement. Le développement durable faible fait un pari sur l’avenir et les capacités du génie humain à solutionner les problèmes.


    Le développement durable fort
    refuse la substitution entre le capital économique et le capital naturel. Il est à cet égard inenvisageable de compenser une perte de biodiversité ou la dégradation d’un service écosystémique par un surplus de valeur économique ou un nouveau dispositif technologique. Les éléments qui constituent l’environnement naturel ne doivent pas être dégradés afin d’être transmis en l’état aux générations futures.

    Il n’est bien évidemment pas interdit de dégrader certaines ressources naturelles, mais cette dégradation ne doit pas dépasser certains seuils, qui permettent à ces ressources de se régénérer ou de se reproduire. Nous léguons aux générations futures un certain état du système Terre qui leur permettra de vivre dans un environnement naturel, ainsi que des biorégions qui auront des caractéristiques biophysiques identiques ou très proches de celles connues aujourd’hui.

    Dans cette perspective, l’activité économique ne disparaît bien évidemment pas, mais elle doit s’insérer dans un tissu naturel et social qu’elle ne dégrade pas, voire qu’elle régénère. Dans cette logique, il convient de limiter l’utilisation des énergies fossiles afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C degré et de ne rien lâcher sur ce seuil dont le franchissement entraînerait une transformation considérable des conditions de vie pour les générations futures.

    Le secteur agricole est aujourd’hui rattrapé par ces deux visions incompatibles du développement durable. S’il est sensible aux enjeux de développement durable depuis au moins 20 ans, le secteur agricole français a toujours été orienté par une conception faible de la durabilité.

    L’objectif a toujours été de maintenir, voire d’accroître, les performances économiques, tout en cherchant à limiter les impacts négatifs sur l’environnement naturel. Cette trajectoire en matière de durabilité conduit à des performances questionnables, car sur les 9 limites planétaires identifiées par les travaux du Stockholm Resilience Centre, l’agriculture participe directement à la dégradation de 5 d’entre elles.

    L’agriculture est ainsi directement responsable du changement climatique, de la perturbation des cycles de l’azote et du phosphore, de la perturbation du cycle de l’eau, de l’érosion de la biodiversité et de l’introduction de nouvelles entités dans la biosphère.

    Ces limites planétaires correspondent à des processus biophysiques dont il ne faut pas perturber le fonctionnement, sous peine de voir toute la machinerie planétaire se transformer, conduisant à une très forte dégradation des conditions d’habitabilité de la planète Terre pour l’espèce humaine.

    La décision radicale des Pays-Bas est emblématique de cette compréhension d’une impasse en matière de trajectoire de durabilité de l’agriculture hollandaise. Les dirigeants politiques ont entériné le fait que leur modèle agricole conduit au dépassement des limites planétaires et qu’une nouvelle trajectoire de durabilité s’impose. La décision prise en 2022 marque ainsi le passage d’une conception de la durabilité agricole de faible à forte.

    Social- Après le conflits sur les retraites, celui des salaires ?

    Social- Retraite : un conflit peut en cacher un autre, celui des salaires !

    Le conflit sur les retraites pourrait se terminer dans une certaine confusion avec d’une part nombre de modifications (exemple l’index seniors ) qui font perdre à la réforme une partie de son intérêt financier. Mais peut-être aussi du fait de l’affaiblissement de la contestation syndicale. Le problème est que le relais du mécontentement pourrait être repris avec la question brûlante du pouvoir d’achat et qui concerne immédiatement la plupart des Français et tout de suite

    En effet , l’année 2023 va surtout se caractériser par une énorme ponction sur les revenus en raison de la crise de la crise de l’énergie notamment qui a favorisé une hausse brutale de l’inflation de 6 à 7 % en 2022 à laquelle va s’ajouter une autre augmentation de même ampleur en 2023. En clair, les Français auront subi une perte de pouvoir d’achat loin d’être compensée totalement d’environ 15 %. Les postes les plus affectés concernent le carburant et les denrées alimentaires qui auront augmenté en deux ans de près de 25 % ! À cela il faut ajouter les augmentations générales des services y compris publics.

    « Il y aura encore de l’inflation alimentaire tout au long du premier semestre 2023 », a prévenu Dominique Schelcher, PDG de Système U, lundi 27 février sur France Inter. « Nous allons répercuter progressivement un certain nombre de hausses à partir du 1er mars », a-t-il précisé en évoquant une hausse supplémentaire des prix « d’environ 10 % dans les semaines et mois qui viennent ».

    Dans le meilleur des cas les salariés auront obtenu en moyenne autour de 4 % d’augmentation en 2022 est à peine en 2023. Le décalage entre la hausse des prix et les salaires ne fait donc que se creuser. Contrairement à ce qui est affiché par le pouvoir et des institutions proches du pouvoir, l’inflation n’est pas en situation de brutalement se retourner à la baisse. Au mieux il y aura stabilisation à partir de l’été mais rien n’est certain surtout compte tenu de l’instabilité géo stratégique qui pèse en particulier sur l’énergie.

    Du coup , la question salariale pourrait bien prendre le relais de la grogne sur la réforme des retraites. Une grogne en l’état qui va nourrir un peu profond ressentiment vis-à-vis du gouvernement qui est passé par-dessus les 70 % de français qui étaient contre la réforme. Sans parler du débat bâclé à l’Assemblée nationale qui pose un véritable problème démocratique.

    Sur la lancée, les organisations syndicales pourraient donc enrichir le mécontentement avec la revendication salariale sans doute des perspectives de mobilisation encore autrement plus importantes.

    Covid France 28 février 2023 : 35 morts supplémentaires 24 heures et 841 nouveaux cas

    Covid France 28 février 2023 : 35 morts supplémentaires 24 heures et 841 nouveaux cas

    On enregistre lundi 27 février 2023 : 35 morts supplémentaires 24 heures soit au total 164 929 morts et 841 nouveaux cas en 24h.
    Le nombre de décès en EHPAD et EMS est de 29.584 (0) et celui de décès en milieu hospitalier est de 135.345 (+35 depuis le dernier bilan).
    Le taux de reproductivité R est de 1,02 le taux d’incidence à 38,39 et la tension hospitalière à 14,4 %.
    La France compte actuellement 12.958 (+48) personnes hospitalisées et 726 (+3) malades en réanimation.

    • Bilan des régions:


    • Ile-de-France : 4.128 (+20) hospitalisées, 282 (0) en réanimation et +4 décès en 24h
    • Grand Est : 1.152 (-1) hospitalisés, 60 (+2) en réanimation et +5 décès en 24h
    • Hauts de France : 1.290 (+32) hospitalisés, 54 (+4) en réanimation et +4 décès en 24h
    • Auvergne Rhône Alpes : 1.019 (-24) hospitalisés, 70 (-1) en réanimation et +6 décès en 24h
    • Provence-Alpes Côte d’Azur : 973 (-2) hospitalisé, 54 (+2) en réanimation et +2 décès en 24h
    • Bretagne: 303 (+12) hospitalisés, 9 (-1) en réanimation et 0 décès en 24h
    • Normandie : 778 (+1) hospitalisés, 22 (+1) en réanimation et 0 décès en 24h
    • Nouvelle-Aquitaine : 1.096 (-9) hospitalisés, 71 (-2) en réanimation et +3 décès en 24h
    • Pays de la Loire : 147 (-2) hospitalisés, 8 (+1) en réanimation et +2 décès en 24h
    • Occitanie: 794 (-5) hospitalisés, , 45 (-2) en réanimation et +5 décès en 24h
    • Centre-Val de Loire : 579 (+12) hospitalisés, 23 (-2) en réanimation et +2 décès en 24h
    • Bourgogne-Franche-Comté : 411 (+6) hospitalisés, 22 (0) en réanimation et +1 décès en 24h

    12345...32