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Mercosur : la présidente profite du flottement européen

Mercosur : la présidente profite du flottement européen

La présidente de la commission européenne Van der Layen, a annoncé l’adhésion de l’Europe au traité commercial Mercosur avec l’Amérique du Sud. Pour cela, elle a profité sans doute du flottement européen qui se caractérise actuellement par l’absence d’un gouvernement allemand et l’incapacité en France à trouver une majorité parlementaire.

 

Pour faire passer la pilule, elle annonce l’existence de mesures miroir qui veilleraient à ne pas de ne pas porter atteint aux conditions de concurrence et le respect de l’environnement. Des clauses tout à fait théoriques car évidemment pratiquement invérifiables.

Il s’agit d’un coup de poker politique qui sert surtout les intérêts de l’Allemagne actuellement en difficulté pour sa production industrielle exportée. L’affaire est cependant encore loin d’être bouclée car il faudra l’accord formel de 65 % des Européens représentés, l’accord aussi du Parlement européen et peut-être même des parlements nationaux.

Pas de doute cependant que cette orientation de la commission européenne va encore contribuer à détériorer le climat social déjà tendu chez les agriculteurs.

Censure de Barnier : Macron risque d’ajouter du chaos au chaos

Censure de Barnier :  Macron risque d’ajouter du chaos au chaos
Quel bilan tirer de la séquence qui va des législatives anticipées de juin à la chute du gouvernement Barnier ? Pour le politiste Thomas Ehrhard, la censure ne traduit pas une « crise » des institutions démocratiques, mais un défaut dans le processus de nomination du premier ministre et dans la méthode de construction d’une coalition majoritaire. Entretien dans The Conversation .

Comment interpréter la séquence qui va des législatives anticipées à la chute du gouvernement Barnier ? Est-ce le symptôme d’une crise institutionnelle ou démocratique ?

Thomas Ehrhard : La censure vis-à-vis du gouvernement de Michel Barnier s’explique par deux facteurs principaux : un processus de formation du gouvernement mal conçu et des raisons stratégiques liées aux élections législatives anticipées de 2025, le RN souhaitant empêcher la gauche de monopoliser l’incarnation de l’opposition.

On beaucoup dit que le RN n’était pas dans l’opposition, qu’il soutenait Michel Barnier : cela est faux. À l’Assemblée nationale, le groupe s’est clairement déclaré dans l’opposition, n’a jamais passé d’accord officiel : il était évident qu’ils allaient censurer, la seule question était celle du moment. Tout est donc très logique dans cette censure.

Je m’inscris en faux contre l’idée que la censure traduirait une « crise institutionnelle ». Les institutions fonctionnent, contrairement à la situation, par exemple, de la IIIe République qui a connu 104 gouvernements entre 1871 et 1940.

Les commissions mixtes paritaires conclusives sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale et sur le projet de loi de fin de gestion du budget 2024 sont le fruit d’un accord entre sénateurs et députés de différents groupes : le système parlementaire a bien fonctionné.

Le vrai problème vient du fait que les groupes, tous minoritaires, sont déjà tournés vers les échéances électorales à venir : probables élections législatives de juillet 2025, élections municipales de 2026 et élection présidentielle de 2027 qui achèveront la fin du macronisme.

Vous avez évoqué « un mauvais processus de formation du gouvernement ». Que voulez-vous dire ? Quels mécanismes devraient inspirer les gouvernants pour la prochaine séquence ?

T.E : Regardons ce qui se passe en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Ces exemples mettent en évidence un problème de méthode, particulièrement manifeste après les élections de juillet 2024 en France, et permettent de comprendre pourquoi la censure est arrivée.

D’abord, le chef de l’État n’aurait pas dû décider du choix de Michel Barnier et il ne doit pas choisir un nouveau premier ministre après la démission de ce dernier. Le premier ministre doit émaner de l’Assemblée nationale.

Dans les autres régimes parlementaires, le chef de l’Etat charge le chef du parti arrivé en tête aux élections législatives de former un gouvernement. Celui-ci doit, ensuite, démontrer qu’il est en capacité d’obtenir une majorité. Mais cela ne se fait pas dans le cadre des déclarations médiatiques, ni d’intentions supposées, contrairement à ce que l’on a vu en France. Cela doit se faire dans le cadre d’un « contrat de coalition », consistant en un accord sur la formation du gouvernement (identifiant les partis participants et la répartition des responsabilités ministérielles) et sur le programme de gouvernement (énumérant les projets de loi, mesures spécifiques, exclusions éventuelles, et calendrier, etc.). L’objectif est d’obtenir l’accord le plus précis possible pour réduire les aléas politiques et, ainsi, de produire une stabilité gouvernementale.

En France, rien de tel n’a été fait, ce qui explique la fragilité du gouvernement de Michel Barnier. Celui-ci ne disposait donc pas des fondements nécessaires à sa stabilité. Il n’y avait même pas d’un accord entre les partis le soutenant, tout juste un « socle commun », dont seules les divergences visibles étaient connues.

Pourquoi Michel Barnier n’a-t-il pu construire une coalition majoritaire ?

T.E : C’est le second enseignement des exemples étrangers : la formation du gouvernement nécessite du temps. Ce n’est pas une option mais une exigence, face à la complexité d’obtenir un « contrat de coalition ».

Pour ne citer que quelques exemples, dix-huit mois ont été nécessaires en Belgique en 2010, sept mois aux Pays-Bas en 2017, puis neuf mois avant qu’un accord de gouvernement soit trouvé en 2021. Six mois ont également été nécessaires à Angela Merkel, en Allemagne, en septembre 2017, et quatre mois à Olaf Scholz, en 2021.

En Espagne, huit mois en 2016 et quatre mois en 2023, après les élections de juillet 2023, avec Pedro Sanchez leader du PSOE, arrivé deuxième, a réussi là où le leader du parti conservateur, arrivé en tête, avait échoué à former un gouvernement.

On constate donc que le délai entre les élections législatives et la formation du gouvernement est inévitablement long. Cette temporalité est inéluctable dans le cas d’une assemblée nationale fragmentée et polarisée, avec des extrêmes forts mais minoritaires, et des partis de gouvernement affaiblis et minoritaires.

Emmanuel Macron chercherait déjà un premier ministre. Cette démarche du président de la République, a parasité le processus de construction d’une majorité selon vous. S’il recommence, les mêmes causes produiront-elles les mêmes effets ?

T.E : Si le président de la République prend, de nouveau, le risque de choisir un premier ministre, et s’il le fait dans la précipitation, cette double erreur produira inévitablement les mêmes conséquences.

La démission d’Emmanuel Macron, réclamée par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon est-elle une bonne solution ou une solution légitime ?

T.E : Les appels à la démission ne constituent pas une solution à la situation politique actuelle et n’évitera pas la censure d’un prochain gouvernement si le processus de construction d’une coalition majoritaire n’est pas respecté.

Ces appels à la démission sont révélateurs de la manière dont les acteurs politiques appréhendent les enjeux. Au moment – presque inédit depuis 1958 – où le président de la République a perdu toute influence, même au sein de son propre parti (Renaissance), et où le pouvoir exécutif est subordonné au Parlement, les acteurs politiques et commentateurs se focalisent sur le président de la République.

Cela montre que la lecture présidentialiste des institutions parlementaires continue d’influencer le comportement des acteurs politiques. L’échéance électorale vers laquelle les principaux chefs de partis sont tournées est l’élection présidentielle, pas les prochaines élections législatives. Leur objectif n’est pas d’être premier ministre. Si tel était le cas, les discussions ne porteraient pas sur Lucie Castets, Michel Barnier ou autres.

Après les législatives, certains commentateurs avaient placé beaucoup d’espoir dans un renouveau du parlementarisme, de la culture du consensus face à un pouvoir présidentiel vertical. Cet espoir est-il définitivement éteint ?

T.E : Ce renouveau du parlementarisme n’est pas survenu depuis juillet dernier sauf, peut-être, dans la manière dont le gouvernement s’est appuyé sur le Sénat et les commissions mixtes paritaires pour légiférer.

Plus fondamentalement, le parlementarisme reste mal compris en France par de nombreux acteurs politiques et par une majorité de commentateurs. Il est souvent réduit à une opposition entre le pouvoir exécutif et le Parlement, ce qui est erroné. Bien sûr, la collaboration entre les pouvoirs est le préalable, avec un déséquilibre en faveur du pouvoir exécutif pour gouverner, comme c’est le cas dans tous les régimes parlementaires contemporains. Mais l’essence du régime parlementaire réside dans le fait que le gouvernement procède de l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas donc pas une quelconque « culture du consensus » qui fait défaut en France – culture que l’on ne trouve pas plus naturellement dans d’autres pays. Le vrai problème réside dans la prédominance de la lecture présidentialiste de nos institutions qui s’est manifestée dès la formation du gouvernement Barnier.

Censure du gouvernement : Macron risque d’ajouter du chaos au chaos

Censure du gouvernement : Macron risque d’ajouter du chaos au chaos

Quel bilan tirer de la séquence qui va des législatives anticipées de juin à la chute du gouvernement Barnier ? Pour le politiste Thomas Ehrhard, la censure ne traduit pas une « crise » des institutions démocratiques, mais un défaut dans le processus de nomination du premier ministre et dans la méthode de construction d’une coalition majoritaire. Entretien dans The Conversation .


Comment interpréter la séquence qui va des législatives anticipées à la chute du gouvernement Barnier ? Est-ce le symptôme d’une crise institutionnelle ou démocratique ?

Thomas Ehrhard : La censure vis-à-vis du gouvernement de Michel Barnier s’explique par deux facteurs principaux : un processus de formation du gouvernement mal conçu et des raisons stratégiques liées aux élections législatives anticipées de 2025, le RN souhaitant empêcher la gauche de monopoliser l’incarnation de l’opposition.

On beaucoup dit que le RN n’était pas dans l’opposition, qu’il soutenait Michel Barnier : cela est faux. À l’Assemblée nationale, le groupe s’est clairement déclaré dans l’opposition, n’a jamais passé d’accord officiel : il était évident qu’ils allaient censurer, la seule question était celle du moment. Tout est donc très logique dans cette censure.

Je m’inscris en faux contre l’idée que la censure traduirait une « crise institutionnelle ». Les institutions fonctionnent, contrairement à la situation, par exemple, de la IIIe République qui a connu 104 gouvernements entre 1871 et 1940.

Les commissions mixtes paritaires conclusives sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale et sur le projet de loi de fin de gestion du budget 2024 sont le fruit d’un accord entre sénateurs et députés de différents groupes : le système parlementaire a bien fonctionné.

Le vrai problème vient du fait que les groupes, tous minoritaires, sont déjà tournés vers les échéances électorales à venir : probables élections législatives de juillet 2025, élections municipales de 2026 et élection présidentielle de 2027 qui achèveront la fin du macronisme.

Vous avez évoqué « un mauvais processus de formation du gouvernement ». Que voulez-vous dire ? Quels mécanismes devraient inspirer les gouvernants pour la prochaine séquence ?

T.E : Regardons ce qui se passe en Allemagne, en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Ces exemples mettent en évidence un problème de méthode, particulièrement manifeste après les élections de juillet 2024 en France, et permettent de comprendre pourquoi la censure est arrivée.

D’abord, le chef de l’État n’aurait pas dû décider du choix de Michel Barnier et il ne doit pas choisir un nouveau premier ministre après la démission de ce dernier. Le premier ministre doit émaner de l’Assemblée nationale.

Dans les autres régimes parlementaires, le chef de l’Etat charge le chef du parti arrivé en tête aux élections législatives de former un gouvernement. Celui-ci doit, ensuite, démontrer qu’il est en capacité d’obtenir une majorité. Mais cela ne se fait pas dans le cadre des déclarations médiatiques, ni d’intentions supposées, contrairement à ce que l’on a vu en France. Cela doit se faire dans le cadre d’un « contrat de coalition », consistant en un accord sur la formation du gouvernement (identifiant les partis participants et la répartition des responsabilités ministérielles) et sur le programme de gouvernement (énumérant les projets de loi, mesures spécifiques, exclusions éventuelles, et calendrier, etc.). L’objectif est d’obtenir l’accord le plus précis possible pour réduire les aléas politiques et, ainsi, de produire une stabilité gouvernementale.

En France, rien de tel n’a été fait, ce qui explique la fragilité du gouvernement de Michel Barnier. Celui-ci ne disposait donc pas des fondements nécessaires à sa stabilité. Il n’y avait même pas d’un accord entre les partis le soutenant, tout juste un « socle commun », dont seules les divergences visibles étaient connues.

Pourquoi Michel Barnier n’a-t-il pu construire une coalition majoritaire ?

T.E : C’est le second enseignement des exemples étrangers : la formation du gouvernement nécessite du temps. Ce n’est pas une option mais une exigence, face à la complexité d’obtenir un « contrat de coalition ».

Pour ne citer que quelques exemples, dix-huit mois ont été nécessaires en Belgique en 2010, sept mois aux Pays-Bas en 2017, puis neuf mois avant qu’un accord de gouvernement soit trouvé en 2021. Six mois ont également été nécessaires à Angela Merkel, en Allemagne, en septembre 2017, et quatre mois à Olaf Scholz, en 2021.

En Espagne, huit mois en 2016 et quatre mois en 2023, après les élections de juillet 2023, avec Pedro Sanchez leader du PSOE, arrivé deuxième, a réussi là où le leader du parti conservateur, arrivé en tête, avait échoué à former un gouvernement.

On constate donc que le délai entre les élections législatives et la formation du gouvernement est inévitablement long. Cette temporalité est inéluctable dans le cas d’une assemblée nationale fragmentée et polarisée, avec des extrêmes forts mais minoritaires, et des partis de gouvernement affaiblis et minoritaires.

Emmanuel Macron chercherait déjà un premier ministre. Cette démarche du président de la République, a parasité le processus de construction d’une majorité selon vous. S’il recommence, les mêmes causes produiront-elles les mêmes effets ?

T.E : Si le président de la République prend, de nouveau, le risque de choisir un premier ministre, et s’il le fait dans la précipitation, cette double erreur produira inévitablement les mêmes conséquences.

La démission d’Emmanuel Macron, réclamée par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon est-elle une bonne solution ou une solution légitime ?

T.E : Les appels à la démission ne constituent pas une solution à la situation politique actuelle et n’évitera pas la censure d’un prochain gouvernement si le processus de construction d’une coalition majoritaire n’est pas respecté.

Ces appels à la démission sont révélateurs de la manière dont les acteurs politiques appréhendent les enjeux. Au moment – presque inédit depuis 1958 – où le président de la République a perdu toute influence, même au sein de son propre parti (Renaissance), et où le pouvoir exécutif est subordonné au Parlement, les acteurs politiques et commentateurs se focalisent sur le président de la République.

Cela montre que la lecture présidentialiste des institutions parlementaires continue d’influencer le comportement des acteurs politiques. L’échéance électorale vers laquelle les principaux chefs de partis sont tournées est l’élection présidentielle, pas les prochaines élections législatives. Leur objectif n’est pas d’être premier ministre. Si tel était le cas, les discussions ne porteraient pas sur Lucie Castets, Michel Barnier ou autres.

Après les législatives, certains commentateurs avaient placé beaucoup d’espoir dans un renouveau du parlementarisme, de la culture du consensus face à un pouvoir présidentiel vertical. Cet espoir est-il définitivement éteint ?

T.E : Ce renouveau du parlementarisme n’est pas survenu depuis juillet dernier sauf, peut-être, dans la manière dont le gouvernement s’est appuyé sur le Sénat et les commissions mixtes paritaires pour légiférer.

Plus fondamentalement, le parlementarisme reste mal compris en France par de nombreux acteurs politiques et par une majorité de commentateurs. Il est souvent réduit à une opposition entre le pouvoir exécutif et le Parlement, ce qui est erroné. Bien sûr, la collaboration entre les pouvoirs est le préalable, avec un déséquilibre en faveur du pouvoir exécutif pour gouverner, comme c’est le cas dans tous les régimes parlementaires contemporains. Mais l’essence du régime parlementaire réside dans le fait que le gouvernement procède de l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas donc pas une quelconque « culture du consensus » qui fait défaut en France – culture que l’on ne trouve pas plus naturellement dans d’autres pays. Le vrai problème réside dans la prédominance de la lecture présidentialiste de nos institutions qui s’est manifestée dès la formation du gouvernement Barnier.

Censure : du chaos ajouté au chaos

Censure : du chaos ajouté au chaos

Il y a, dans la vie politique d’un pays, des moments de vérité où la gravité de la situation jette une lumière crue sur le sens des responsabilités de ses dirigeants. Par Franck Leroy, Président du conseil régional du Grand Est ( dans La tribune)

Après des semaines à marteler qu’elle n’ajouterait pas « du chaos au chaos », Marine Le Pen a choisi de faire exactement l’inverse. En détournant le débat public pour échapper aux affaires judiciaires qui l’accablent, le Rassemblement national révèle une stratégie démagogique : accuser les autres pour masquer ses propres fautes. Ce cynisme témoigne d’une totale indifférence aux intérêts de la France, alors que notre pays, fragilisé par des crises multiples, a un besoin urgent de stabilité et de cohésion.

Loin d’être une force patriotique, le Rassemblement national entretient l’instabilité et sape notre souveraineté. Sa stratégie divise les Français, affaiblit nos institutions et compromet les intérêts de la France face aux défis économiques et géopolitiques. En s’appuyant sur des discours simplistes contre l’immigration ou l’Europe, il ne propose aucune vision constructive, mais contribue au déclin. Ce n’est qu’en rassemblant les forces républicaines autour d’un projet stable que nous pourrons redonner à la France confiance et espoir.

Et que dire de La France Insoumise ? Derrière un vernis idéologique, ce parti ne propose rien d’autre qu’un chaos supplémentaire, uni au Rassemblement national par une même volonté de conflit et d’obstruction. Ces deux forces politiques, tout en se critiquant mutuellement, s’accordent sur un point : fragiliser nos institutions et empêcher toute stabilité.

 Les partis de gouvernement portent également une lourde responsabilité. Le Parti Socialiste, qui fut longtemps un pilier républicain, se souvient-il qu’il est un parti de gouvernement ? Est-il prêt à endosser de nouveau ce rôle, ou se contentera-t-il de commenter l’Histoire ? Si le gouvernement doit tomber au pire moment de notre histoire récente, nous ne devons jamais oublier à qui nous le devons.

Les dernières élections législatives ont marqué un fait politique majeur : un arc républicain s’est constitué pour empêcher le Rassemblement national d’accéder au pouvoir. Mais aujourd’hui, ce que nous avons cherché à empêcher est devenu l’empêcheur.

Dans ce moment grave pour notre République, la mobilisation des forces républicaines ne peut être soumise aux ambitions personnelles. Il est urgent de construire un véritable pôle de stabilité, rassemblant de la droite républicaine à la gauche du Parti Socialiste, sortie de son emprise insoumise.

Le futur chef de ce gouvernement devra s’appuyer sur ce pôle de stabilité et définir un programme clair avant de réunir une coalition. Écrire le scénario avant de former le casting, telle est la condition pour redonner espoir à la Nation.

Face à la censure rouge et brune, que vienne l’heure de l’intelligence citoyenne tricolore.

Affaiblissement du régime iranien ?

Affaiblissement du régime iranien ?

Dans les affrontements au Moyen-Orient, le régime iranien a mis ses proxys, Hamas, Hezbollah, Houthis, en évidence. Cette situation cache sa situation intérieure. Les conditions économiques et sociales continuent de se dégrader. Cela affectera-t-il la stabilité du régime, son existence même, au moment où le guide suprême prépare sa succession ? Par Gérard Vespierre (*) Président de Strategic Conseils, chercheur associé à la FEMO (Fondation d’Études pour le Moyen-Orient). Dans  » La tribune ».

L’embrasement au Proche et Moyen-Orient résulte d’un double processus. Premièrement, l’évolution de l’arc chiite, construit par Téhéran, vers un axe de résistance, incluant les sunnites du Hamas. Deuxièmement, la volonté de Téhéran de s’opposer à la poursuite du développement des accords d’Abraham. Après les Émirats Arabes Unis, l’État de Bahreïn, et le Maroc, l’Arabie Saoudite s’intéressait à cette ouverture. La stratégie d’affrontement avec Israël, voulue par la République islamique d’Iran depuis 1979, se trouvait profondément menacée. La réponse stratégique iranienne a consisté à préparer les sanglantes attaques du 7 octobre 2023.

Le regard international s’est donc détourné de la situation intérieure iranienne qui continue à se dégrader économiquement, socialement, et politiquement. Or, le futur de l’Iran est clé pour celui de la région.

Les sanctions économiques prises par les États-Unis en 2018, accompagnant la sortie de l’accord nucléaire de 2015, interdisaient les exportations pétrolières du pays. Elles ont contribué à accélérer la dévaluation du rial, et l’inflation, mais elles n’ont pas inversé une situation économique satisfaisante.

L’analyse statistique des 45 années de gestion de la République islamique montre nettement la hausse tendancielle de l’inflation, ainsi que la baisse tendancielle de la croissance. Les difficultés économiques sont donc structurelles, et non pas conjoncturelles. Le régime est donc le principal responsable des chiffres actuels.

Le taux d’inflation en 2024 continue de se situer à plus de 30%. Il atteindrait même le seuil des 50% selon le journal iranien Ham-Mihan. En conséquence, la hausse des prix alimentaires, est devenue le problème principal de la population. Plus de 30% des Iraniens vivraient en dessous du seuil de pauvreté. Des experts iraniens sont plus alarmistes. L’économiste Mahmoud Djamsaz évoque 40 millions d’Iraniens vivant en dessous de ce seuil (interview site Nokna.net, 23 octobre 2024). Au mois de septembre, le prix de la farine subventionnée, destinée à la fabrication du pain, a été augmenté de 66%….

Le nouveau président Massoud Pezeshkian veut réduire les subventions sur l’essence :

« Il est déraisonnable d’importer de l’essence au taux du dollar, et de la revendre à un prix subventionné ».

Une réduction de 25% est affichée dans le prochain budget. Le prix de l’essence ne pourra qu’augmenter. Mais le gouvernement se souvient de la révolte nationale de 2019 provoquée par une hausse du prix de l’essence…

L’économie iranienne est confrontée à des vents très contraires qui se répercutent inévitablement, sur la situation sociale

Depuis plus de 7 années, la société iranienne est agitée par des grèves et des manifestations, liées aux difficultés économiques, mais les causes sont maintenant plus nombreuses.

Le spectre du mécontentement s’étend du manque d’eau, au retard de paiement des retraites, en passant par les conditions de travail dans l’industrie, et les problèmes sectoriels, dans les transports par exemple. La désastreuse gestion des ressources en eau a conduit à d’importantes manifestations, dans la région d’Ispahan. Le secteur des transports routiers a également connu d’importantes grèves nationales.

Actuellement la société est agitée par des mouvements de grève, dans tout le pays, et particulièrement visibles dans les secteurs de la santé, de l’industrie gazière, et chez les retraités. Ces derniers sont profondément affectés par le niveau de l’inflation qui lamine leurs retraites, insuffisamment et tardivement revalorisées. Des manifestations de retraités se sont déroulées en novembre, aussi bien dans le nord, à Tabriz, que dans le sud à Bandar Abas.

Les travailleurs de l’industrie du gaz sont profondément insatisfaits de leurs salaires, des retards de paiement, et de leurs conditions de travail. Les mouvements sont donc en cours en ce mois de novembre dans la région pétrolière et gazière du Sud-ouest, en particulier à Ahvaz. Dans le domaine de la santé, conditions de travail et salaires, provoquent des grèves dans les hôpitaux aussi bien à Téhéran qu’à Yazd, dans le centre de l’Iran.

Depuis plusieurs années des Unités de Résistance se sont développées dans le pays. Chaque nuit ces petits groupes incendient les affichages des dirigeants du régime ou attaquent au cocktail Molotov les bâtiments de l’appareil judiciaire, des fondations religieuses, ou les casernes des gardiens de la révolution ou de la milice Bassidj.

La société iranienne bouillonne de mécontentements, qui se répercutent naturellement dans le domaine politique.

Cette année, le renouvellement du Parlement et la confirmation du nouveau président ont permis de mesurer la cote du régime auprès de la population. Certes, les statistiques officielles indiquent un taux de participation de l’ordre de 45%. Un tel score officiel n’est pas très satisfaisant, il est loin de refléter la réalité des urnes.

Les réseaux d’opposition autour du Conseil national de Résistance iranienne (CNRI) à partir de 1.900 bureaux de vote ont projeté un taux de participation inférieur à 20%. Dans le cas le plus extrême, un député à Téhéran a obtenu son siège avec moins de 7% des inscrits… !

Un décrochage s’est profondément installé entre le pays profond et le régime, en place depuis… 45 ans. Le commentaire d’une Iranienne « Ce régime n’a rien fait pour nous » résume parfaitement le sentiment majoritaire. Mais dans les manifestations sociales, on entend des slogans très radicaux :

« Nous arracherons nos droits qu’en descendant dans la rue ».

Le Guide suprême, malade, dans sa 85e année, a récemment rencontré l’Assemblée des experts, chargée de désigner son successeur. Il souhaite que son fils Mojtaba soit choisi.

Des évènements cruciaux, pour l’avenir du régime, se déroulent en catimini, au sommet du pouvoir. Mais le grondement de la base populaire risque fort de s’inviter dans le processus.

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(*) analyste géopolitique, fondateur du média Le Monde Décrypté www.le-monde-decrypte.com chroniqueur sur IDFM 98.0

Avec la censure du gouvernement, l’euro plonge

Avec la censure du gouvernement, l’euro plonge

Le recours à l’article 49–3 pour valider le budget de la sécurité sociale et la motion de censure qui en découle provoque déjà des remous dans les milieux financiers. Première conséquence un tassement de l’euro.

En fin d’après-midi, la monnaie européenne tombait de 1,00% face au billet vert, à 1,0470 dollar, et perdait 0,16% par rapport à la devise britannique, à 82,91 pence pour un euro. Si la baisse n’est pas significative par contre la tendance, elle, est inquiétante

 

International Afrique: La France virée aussi du Tchad !

International Afrique: La France virée aussi  du Tchad !

 

Sans doute aussi sous influence russe voire chinoise, la France se voit contrainte de quitter aussi le Tchad. Un peu comme au Niger, au Mali ou au Burkina Faso. Sans parler aussi du Sénégal qui opère discrètement son virage.

Progressivement des pays d’Afrique quitte l’ancien colonisateur pour de nouveaux au détriment du développement économique et de la démocratie. Les nouveaux colonisateurs ne se privent pas en effet d’arroser copieusement les responsables africains et de se payer sur la bête en exploitant outrageusement les ressources . De leur côté, les régimes autoritaires d’Afrique se satisfont d’une démocratie type russe qui dispense d’une épreuve électorale transparente. Les nouvelles oligarchies peuvent alors sera lire encore davantage les poches. Bref, les pays sous influence russe prennent  encore 50 ans de retard

En cause aussi l’incurie diplomatique de la France et les contradictions permanentes de Macron dont  la politique internationale est aussi indigente que sa politique intérieure.

Officiellement, «Ce n’est pas une rupture avec la France comme le Niger ou ailleurs», a néanmoins assuré à l’AFP le ministre tchadien joint par téléphone. «Cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après 66 ans de la proclamation de la république du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales», a-t-il expliqué dans le communiqué.

 

La crise du régime néo libéral alimente le péril totalitaire

La crise du régime néo libéral alimente le péril totalitaire

Les deux chercheurs Nicolas Postel et Richard Sobel rappellent, dans une tribune au « Monde », que, dans les années 1930, l’économiste Karl Polanyi analysait le totalitarisme de son époque comme l’effet ultime d’un libéralisme économique débridé.

 

La réélection de Donald Trump ébranle les démocraties occidentales, d’autant plus qu’elle prend, cette fois, la forme d’une confirmation et qu’elle fait, bien sûr, écho à une vague d’extrême droite extrêmement forte lors des scrutins européens, nationaux (en Italie, en France ou aux Pays Bas) et locaux (en Allemagne, notamment).

Cette vague menace de manière évidente les fondements de notre démocratie, qui ne se réduit pas au simple moment de l’élection, mais plus profondément à la possibilité d’un débat apaisé et éclairé, d’une information libre, d’une tolérance de l’ensemble des opinions, du respect des droits humains fondamentaux et des minorités, du respect de la différence, du rejet de la xénophobie, de l’idéal d’une conception globale et humaniste des problèmes socio-économiques (au-delà du cadre strict des intérêts immédiats des « nationaux »).

Ces descriptions n’enlèvent cependant rien à la stupeur – à la sidération, même – des commentateurs et analystes devant ces succès répétés et qui semblent inexorables. Comment Donald Trump a-t-il pu réussir un tel exploit électoral, presque sans rien dire, au fond, de son programme ? Pour quelles raisons y a-t-il eu tant de pertes de voix du côté démocrate ? 

Politique-Abroger le délit d’apologie du terrorisme: une honte

Politique-Abroger le délit d’apologie du terrorisme: une honte

Le député insoumis Ugo Bernalicis a déposé mardi à l’Assemblée nationale une proposition de loi en ce sens, jugeant que «les méthodes de l’antiterrorisme» ne font que «réprimer la liberté d’expression».

«C’est difficile de faire plus ignobl «  écrit sur X, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleauà propos  de proposition de loi déposée par la France insoumise (LFI) le 19 novembre. Le texte, rédigé par le député du Nord Ugo Bernalicis et ses collègues LFI, veut supprimer ce délit créé par une loi de 2014, estimant que «les moyens de la lutte antiterroriste en France ont régulièrement été détournés de leur objet par les Gouvernements en place pour réprimer la liberté d’expression».

Les réactions se multiplient depuis samedi matin à gauche comme à droite. . Après Bruno Retailleau, l’ex-LR et président du groupe Union des droites Éric Ciotti a fustigé «une proposition de loi de la honte», «une infamie de plus des Insoumis». «Ils en sont là», a taclé de son côté l’eurodéputée Horizons Nathalie Loiseau, rejetant dos-à-dos LFI et RN. «C’est une honte absolue, elle est indigne, c’est une insulte à toutes les victimes du terrorisme», a réagi dimanche Othman Nasrou, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, sur franceinfo.

Plusieurs députés du camp présidentiel, exprimant eux aussi leur indignation, ont interpellé les élus socialistes en remettant en cause l’alliance du NFP. «Ils ne peuvent pas être plus clairs sur leurs affinités !», a jugé Sylvain Maillard, élu Renaissance. «Députés socialistes, comment pouvez-vous continuer à siéger aux côtés de telles personnes ?!»«Socialistes, comment pouvez-vous prétendre gouverner avec eux ?», a renchéri le député macroniste David Amiel, ainsi que plusieurs autres de son groupe. «Le cynisme a ses limites.»

Supprimer le délit d’apologie du terrorisme: une honte

Supprimer le délit d’apologie du terrorisme: une honte

Le député insoumis Ugo Bernalicis a déposé mardi à l’Assemblée nationale une proposition de loi en ce sens, jugeant que «les méthodes de l’antiterrorisme» ne font que «réprimer la liberté d’expression».La plupart des partis politiques considèrent ces propositions comme une honte et comme une banalisation du terrorisme. C’est en outre un point de clivage supplémentaire entre le parti socialiste et la France insoumise qui se radicalise et se marginalise de plus en plus.

«C’est difficile de faire plus ignoble.écrit sur X, est du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleauà prpopos  de proposition de loi déposée par la France insoumise (LFI) le 19 novembre. Le texte, rédigé par le député du Nord Ugo Bernalicis et ses collègues LFI, veut supprimer ce délit créé par une loi de 2014, estimant que «les moyens de la lutte antiterroriste en France ont régulièrement été détournés de leur objet par les Gouvernements en place pour réprimer la liberté d’expression».

Les réactions se multiplient depuis samedi matin. Après Bruno Retailleau, l’ex-LR et président du groupe Union des droites Éric Ciotti a fustigé «une proposition de loi de la honte», «une infamie de plus des Insoumis». «Ils en sont là», a taclé de son côté l’eurodéputée Horizons Nathalie Loiseau, rejetant dos-à-dos LFI et RN. «C’est une honte absolue, elle est indigne, c’est une insulte à toutes les victimes du terrorisme», a réagi dimanche Othman Nasrou, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, sur franceinfo.

Plusieurs députés du camp présidentiel, exprimant eux aussi leur indignation, ont interpellé les élus socialistes en remettant en cause l’alliance du NFP. «Ils ne peuvent pas être plus clairs sur leurs affinités !», a jugé Sylvain Maillard, élu Renaissance. «Députés socialistes, comment pouvez-vous continuer à siéger aux côtés de telles personnes ?!»«Socialistes, comment pouvez-vous prétendre gouverner avec eux ?», a renchéri le député macroniste David Amiel, ainsi que plusieurs autres de son groupe. «Le cynisme a ses limites.»

Du côté du parti socialiste, c’est un point de clivage supplémentaire qui pourrait bien être à terme faire et que exploser le NFP.

SNCF : confirmation de la grève reconductible à partir du 11 décembre

SNCF : confirmation de la grève reconductible à partir du 11 décembre

 

Tous les syndicats de la SNCF ont appelé lundi 25 novembre les cheminots à se mettre en grève à partir du 11 décembre à 19 heures principalement pour réclamer un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF, mais aussi notamment pour protester contre les modalités de l’ouverture à la concurrence des lignes régionales.

«L’exigence d’un moratoire sur le processus de discontinuité [de Fret SNCF] est plus que jamais d’actualité», écrivent les fédérations de la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots dans un communiqué commun. «Il est impensable et irresponsable de liquider un acteur public majeur et indispensable à la décarbonation des transports», déplorent-ils alors que Fret SNCF, leader français du transport de marchandise sur rail, doit disparaître le 1er janvier au profit de deux nouvelles filiales, moyennant une cure d’amaigrissement et du transfert au privé des trains complets

Politique-Abrogation du délit d’apologie du terrorisme: LFI montre son vrai visage

Politique-Abrogation du délit d’apologie du terrorisme: LFI montre son vrai visage

 

En soutenant l’abrogation du délit d’apologie du terrorisme, LFI montre son vrai visage et ses relations avec les mouvements terroristes en particulier l’islamisme. LFI avec sa proposition ouvrirait alors le champ à tous les discours radicaux, antirépublicains et antisémites.

La France insoumise (LFI) a en effet déposé ce mardi 19 novembre à l’Assemblée une proposition de loi visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme. Jugeant cette « proposition de loi gravissime », Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale, a demandé, dans une lettre envoyée ce samedi 23 novembre, aux autres groupes du NFP à se « désolidariser clairement » de LFI.

« Une limite fondamentale a été franchie: celle du respect que nous devons à toutes les victimes du terrorisme. Car les dispositions qui sont visées sont précisément celles qui nous permettent aujourd’hui de réprimer les prêcheurs de haine qui menacent notre pays et les valeurs de la République », écrit l’ancien Premier ministre.

Rugby : Antoine Dupont , meilleur joueur du monde

Rugby  : Antoine Dupont , meilleur joueur du monde 

Antoine Dupont a été élu meilleur joueur du monde à 7, ce dimanche, lors des World Rugby Awards qui se tiennent à Monaco. Le joueur du Stade Toulousain est actuellement sur une autre planète. Déjà considéré comme l’un des meilleurs rugbymen à XV (si ce n’est le meilleur), il devient le premier joueur à recevoir cette distinction planétaire à XV (il l’avait reçue en 2021) et à 7.

Abroger le délit d’apologie du terrorisme: une honte

Abroger le délit d’apologie du terrorisme: une honte

Le député insoumis Ugo Bernalicis a déposé mardi à l’Assemblée nationale une proposition de loi en ce sens, jugeant que «les méthodes de l’antiterrorisme» ne font que «réprimer la liberté d’expression».

«C’est difficile de faire plus ignoble.écrit sur X, est du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleauà prpopos  de proposition de loi déposée par la France insoumise (LFI) le 19 novembre. Le texte, rédigé par le député du Nord Ugo Bernalicis et ses collègues LFI, veut supprimer ce délit créé par une loi de 2014, estimant que «les moyens de la lutte antiterroriste en France ont régulièrement été détournés de leur objet par les Gouvernements en place pour réprimer la liberté d’expression».

Les réactions se multiplient depuis samedi matin. Après Bruno Retailleau, l’ex-LR et président du groupe Union des droites Éric Ciotti a fustigé «une proposition de loi de la honte», «une infamie de plus des Insoumis». «Ils en sont là», a taclé de son côté l’eurodéputée Horizons Nathalie Loiseau, rejetant dos-à-dos LFI et RN. «C’est une honte absolue, elle est indigne, c’est une insulte à toutes les victimes du terrorisme», a réagi dimanche Othman Nasrou, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, sur franceinfo.

Plusieurs députés du camp présidentiel, exprimant eux aussi leur indignation, ont interpellé les élus socialistes en remettant en cause l’alliance du NFP. «Ils ne peuvent pas être plus clairs sur leurs affinités !», a jugé Sylvain Maillard, élu Renaissance. «Députés socialistes, comment pouvez-vous continuer à siéger aux côtés de telles personnes ?!»«Socialistes, comment pouvez-vous prétendre gouverner avec eux ?», a renchéri le député macroniste David Amiel, ainsi que plusieurs autres de son groupe. «Le cynisme a ses limites.»

Abrogation du délit d’apologie du terrorisme: LFI montre son vrai visage

Abrogation du délit d’apologie du terrorisme: LFI montre son vrai visage

 

En soutenant l’abrogation du délit d’apologie du terrorisme, LFI montre son vrai visage et ses relations avec les mouvements terroristes en particulier l’islamisme. LFI avec sa proposition ouvrirait alors le champ à tous les discours radicaux, antirépublicains et antisémites.

La France insoumise (LFI) a en effet déposé ce mardi 19 novembre à l’Assemblée une proposition de loi visant à abroger le délit d’apologie du terrorisme. Jugeant cette « proposition de loi gravissime », Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale, a demandé, dans une lettre envoyée ce samedi 23 novembre, aux autres groupes du NFP à se « désolidariser clairement » de LFI.

« Une limite fondamentale a été franchie: celle du respect que nous devons à toutes les victimes du terrorisme. Car les dispositions qui sont visées sont précisément celles qui nous permettent aujourd’hui de réprimer les prêcheurs de haine qui menacent notre pays et les valeurs de la République », écrit l’ancien Premier ministre.

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