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Guerre droits de douane : baisse du dollar

Guerre droits de douane : baisse du dollar

Hier, le billet vert – qui avait repris un peu de terrain la veille – relâchait 0,81% face à la monnaie unique, à 1,1374 pour un euro.
Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, repassait sous la barre des 100 points, et perdait 0,74% à 99,47 points.

«Le dollar est à nouveau sous pression» plombé par l’escalade dans l’offensive commerciale lancée par Trump. «L’angoisse de la guerre commerciale (…) est revenue après les mesures prises par Pékin à l’encontre de Boeing et l’obligation faite par les États-Unis à Nvidia d’obtenir des licences d’exportation pour exporter ses puces» vers la Chine et d’autres pays, commente pour sa part Marc Chandler de Bannockburn Global Forex.

De son côté, Pékin a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi qu’elle suspendait les envois de colis à destination des États-Unis. En outre, les cours du billet vert ont aussi été plombés par les propos du président de la Fed, Jerome Powell, selon qui les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump placent la Réserve fédérale (Fed) face à une situation «compliquée dans laquelle nos deux objectifs sont en tension».

Pour l’heure, a-t-il déclaré, la Fed pourrait maintenir ses taux d’intérêt à leurs niveaux actuels, pour « attendre davantage de clarté avant d’étudier de potentiels ajustements » de sa politique monétaire.

La Fed a procédé l’an dernier à plusieurs baisses de taux, les ramenant à 4,25%-4,5%. Depuis, les progrès vers l’objectif d’inflation de 2% ont été moindres.

Jerome Powell a admis que « les droits de douane devraient très vraisemblablement générer une hausse au moins temporaire de l’inflation. Les effets inflationnistes pourraient également s’avérer plus persistants ».

C’est un avril qu’on pourra mesurer l’influence des nouveaux droits de douane puisque les opérateurs économiques ont anticipé nombre de commandes en mars précisément avant l’application des nouvelles taxes.

Recul prévisible du commerce international d’après l’OMC

Recul prévisible du commerce international d’après l’OMC

Le recul du commerce mondial de marchandises pourrait atteindre jusqu’à 1,5% en volume en 2025, en fonction de la politique douanière de Donald Trump, selon les prévisions annuelles de l’Organisation mondiale du commerce.

«le volume du commerce mondial des marchandises devrait diminuer de 0,2% en 2025», avant d’afficher une «reprise modeste» de 2,5% en 2026, selon l’OMC. Mais l’organisation souligne qu’«il existe d’importants risques de détérioration, comme l’application de droits de douane réciproques et la propagation plus large de l’incertitude entourant les politiques, ce qui pourrait entraîner un recul du commerce mondial des marchandises encore plus marqué (de 1,5%) et nuire aux pays les moins avancés tournés vers l’exportation».

Le rapport contient pour la première fois une prévision concernant le commerce des services, qui devrait augmenter de 4,0% en 2025, soit environ 1 point de pourcentage de moins que prévu. En 2025, l’impact des récentes mesures tarifaires sur le commerce de marchandises devrait être très différent d’une région à l’autre.

Dans les conditions actuelles, «la baisse devrait être particulièrement marquée en Amérique du Nord, où les exportations devraient chuter de 12,6%», détaille l’OMC. Les importations de cette région devraient elles chuter de 9,6% cette année. L’Asie devrait afficher une croissance «modeste» des exportations et des importations cette année (1,6% pour les deux), de même que l’Europe (1,0% pour les exportations et 1,9 % pour les importations).

Trump: Responsable du désordre économique mondial

Trump: Responsable du désordre économique mondial 

Au lieu d’engager un cycle vertueux de relocalisations et de réindustrialisation, la hausse massive des taxes déclenchée par le président des Etats-Unis risque de précipiter un attentisme pouvant mener à la récession tout en relançant l’inflation. Edito du Monde, extrait)

Le « brouillard de la guerre » ne vaut pas que pour les conflits armés. Le concept clausewitzien s’applique également pour les offensives douanières, surtout lorsqu’elles sont lancées par Donald Trump. Il impose avec lui l’élément le plus redouté des gouvernements, des entreprises et des particuliers : l’incertitude. Les taxes annoncées en fanfare le 2 avril sont-elles définitives ou bien un simple levier de négociation ? Une semaine plus tard, personne n’est capable de répondre à cette question essentielle, ce qui explique les soubresauts boursiers déclenchés par le président des Etats-Unis.

Contrairement au début de son premier mandat, lorsqu’il était encore entouré de responsables aguerris, Donald Trump semble livré à lui-même et à des instincts qui paraissent avoir comme seul objectif de défier la science économique. Au lieu d’engager un cycle vertueux, à ses yeux, de relocalisations et de réindustrialisation pour éviter le couperet des barrières douanières, la hausse massive des taxes risque au contraire de précipiter un attentisme synonyme de risque de récession tout en relançant l’inflation. Les électeurs américains n’ont pas voté pour de telles conséquences.

Cette tension met en évidence les fragilités d’une administration écrasée par la personnalité d’un président qui privilégie un seul critère : la loyauté aveugle. Il explique l’influence de Peter Navarro, le boutefeu de la guerre commerciale en cours, passé par la prison en 2024 pour avoir refusé de témoigner devant une commission d’enquête consacrée à l’assaut contre le Capitole lancé par des fidèles trumpistes, le 6 janvier 2021. Le même mécanisme explique le limogeage de hauts responsables du Conseil de sécurité national et de l’Agence de sécurité nationale (NSA), les 3 et 4 avril, à la suite du passage dans le bureau Ovale d’une influenceuse d’extrême droite bien en cour, Laura Loomer.

Incrédulité confondante

Malheureusement pour les Etats-Unis, le Congrès, dominé par des républicains sous l’emprise du président, refuse de jouer son rôle indispensable de corde de rappel. Rares sont en effet les voix conservatrices à protester contre ces taxes douanières. Elles se traduisent pourtant dans les faits par des taxes imposées sur les consommateurs américains au mépris de la Constitution, qui confie cette prérogative à la Chambre des représentants et au Sénat.

Le monde des affaires et de la finance, qui, dans un premier temps, a largement soutenu Donald Trump dans l’espoir de baisses d’impôts et de mesures de déréglementation, déchante. L’incrédulité face à un protectionnisme agressif, pourtant clamé haut et fort, est confondante. Il a fallu attendre trois jours consécutifs d’effondrement boursier pour que des voix commencent à s’élever parmi les grands noms de la banque, du commerce ou de l’industrie aux Etats-Unis. Pas assez nombreuses, et tardives, elles alertent sur les risques d’une guerre commerciale mondiale qui est en train de saper les fondements de l’économie américaine.

Ces atermoiements politiques et économiques risquent de conforter Donald Trump dans ses dangereuses convictions et de nourrir son sentiment de toute-puissance. Les Etats-Unis sont en train de s’auto-infliger des dommages substantiels qui vont se propager au reste du monde. Ils sont les seuls à pouvoir arrêter cette crise avant qu’elle ne dégénère pour de bon. Il est plus que jamais urgent d’activer les signaux d’alarme en espérant qu’ils puissent encore avoir de l’influence sur Donald Trump.

Trump: Responsable du désordre économique mondial 

Trump: Responsable du désordre économique mondial 

Au lieu d’engager un cycle vertueux de relocalisations et de réindustrialisation, la hausse massive des taxes déclenchée par le président des Etats-Unis risque de précipiter un attentisme pouvant mener à la récession tout en relançant l’inflation. Edito du Monde, extrait)

Le « brouillard de la guerre » ne vaut pas que pour les conflits armés. Le concept clausewitzien s’applique également pour les offensives douanières, surtout lorsqu’elles sont lancées par Donald Trump. Il impose avec lui l’élément le plus redouté des gouvernements, des entreprises et des particuliers : l’incertitude. Les taxes annoncées en fanfare le 2 avril sont-elles définitives ou bien un simple levier de négociation ? Une semaine plus tard, personne n’est capable de répondre à cette question essentielle, ce qui explique les soubresauts boursiers déclenchés par le président des Etats-Unis.

Contrairement au début de son premier mandat, lorsqu’il était encore entouré de responsables aguerris, Donald Trump semble livré à lui-même et à des instincts qui paraissent avoir comme seul objectif de défier la science économique. Au lieu d’engager un cycle vertueux, à ses yeux, de relocalisations et de réindustrialisation pour éviter le couperet des barrières douanières, la hausse massive des taxes risque au contraire de précipiter un attentisme synonyme de risque de récession tout en relançant l’inflation. Les électeurs américains n’ont pas voté pour de telles conséquences.

Cette tension met en évidence les fragilités d’une administration écrasée par la personnalité d’un président qui privilégie un seul critère : la loyauté aveugle. Il explique l’influence de Peter Navarro, le boutefeu de la guerre commerciale en cours, passé par la prison en 2024 pour avoir refusé de témoigner devant une commission d’enquête consacrée à l’assaut contre le Capitole lancé par des fidèles trumpistes, le 6 janvier 2021. Le même mécanisme explique le limogeage de hauts responsables du Conseil de sécurité national et de l’Agence de sécurité nationale (NSA), les 3 et 4 avril, à la suite du passage dans le bureau Ovale d’une influenceuse d’extrême droite bien en cour, Laura Loomer.

Incrédulité confondante

Malheureusement pour les Etats-Unis, le Congrès, dominé par des républicains sous l’emprise du président, refuse de jouer son rôle indispensable de corde de rappel. Rares sont en effet les voix conservatrices à protester contre ces taxes douanières. Elles se traduisent pourtant dans les faits par des taxes imposées sur les consommateurs américains au mépris de la Constitution, qui confie cette prérogative à la Chambre des représentants et au Sénat.

Le monde des affaires et de la finance, qui, dans un premier temps, a largement soutenu Donald Trump dans l’espoir de baisses d’impôts et de mesures de déréglementation, déchante. L’incrédulité face à un protectionnisme agressif, pourtant clamé haut et fort, est confondante. Il a fallu attendre trois jours consécutifs d’effondrement boursier pour que des voix commencent à s’élever parmi les grands noms de la banque, du commerce ou de l’industrie aux Etats-Unis. Pas assez nombreuses, et tardives, elles alertent sur les risques d’une guerre commerciale mondiale qui est en train de saper les fondements de l’économie américaine.

Ces atermoiements politiques et économiques risquent de conforter Donald Trump dans ses dangereuses convictions et de nourrir son sentiment de toute-puissance. Les Etats-Unis sont en train de s’auto-infliger des dommages substantiels qui vont se propager au reste du monde. Ils sont les seuls à pouvoir arrêter cette crise avant qu’elle ne dégénère pour de bon. Il est plus que jamais urgent d’activer les signaux d’alarme en espérant qu’ils puissent encore avoir de l’influence sur Donald Trump.

Foot–ligue des champions : succès aller du PSG sur Aston Villa

Foot–ligue des champions : succès aller du PSG sur Aston Villa

Les Parisiens l’ont emporté face à Aston Villa (3-1) mercredi, au Parc des Princes, en quarts de finale aller de Ligue des champions. Une victoire de plus pour les joueurs de Luis Enrique, qui ont dominé les débats de bout en bout face à des Villans très défensifs. Match retour mardi prochain, à Villa Park.

Prix du pétrole : tendances à la baisse

Prix du pétrole : tendances à la baisse

Après la décision de Donal Trump de porter les taxes douanières des importations chinoises à 104 %, le cours du pétrole continu de baisser. Les cours du pétrole accéléraient leur chute mercredi en début d’échanges asiatiques, perdant plus de 3% à leurs plus bas niveaux depuis quatre ans, dans des marchés inquiets pour la demande mondiale sur fond de guerre douanière tous azimuts.

Vers 00h15 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain lâchait 3,1% à 57,80 dollars, tandis que celui de Brent de la mer du Nord abandonnait 2,5% à 61,33 dollars, après avoir brièvement perdu plus de 3% également. Le baril de WTI avait clôturé mardi sous 60 dollars, une première depuis avril 2021.

La fusion de « Renaissance » et du MoDem

La fusion de « Renaissance » et du MoDem


Dans le « Parisien », François Bayrou s’est dit favorable à une fusion de son parti, le MoDem, avec Renaissance, la formation fondée par Emmanuel Macron, issue de La République en marche et dirigée depuis décembre par Gabriel Attal.

« Pendant toute ma vie politique, j’ai toujours défendu l’unité du centre. La division, c’est la faiblesse. En plus, ces divisions sont de simples divisions d’appareil. Je suis pour l’unité et je crois que l’unité se fera », explique le Premier ministre. « Chacun doit être assuré que ses valeurs, son histoire, ses convictions, sa sensibilité, ses intérêts matériels et moraux seront garantis quand nous aurons construit la nouvelle et si nécessaire organisation », ajoute-t-il.

L’idée d’une fusion entre le MoDem, créé en 2007 par François Bayrou pour transformer l’UDF, et Renaissance, créé en 2016 par Emmanuel Macron dans son ascension vers le pouvoir, avait été évoquée avant d’être abandonnée, avant la réélection du chef de l’État en 2022. Alliés depuis le soutien apporté par François Bayrou à Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017, les deux partis sont liés au sein d’Ensemble, mouvement découlant de l’accord pour les élections législatives, auquel ne participe plus Horizons, le parti d’Edouard Philippe, depuis la dissolution de l’Assemblée.

Politique énergétique : un débat au Parlement mais après la décision du gouvernement

Politique énergétique : un débat au Parlement mais après la décision du gouvernement


Le premier ministre pratique une curieuse conception de la démocratie en particulier à propos de la politique énergétique. Ainsi le gouvernement vient-il de rendre public par décret la planification de l’énergie dans les PPE. Toutefois devant les réactions hostiles de parlementaires et notamment de ceux du rassemblement national, le premier ministre se résout à prévoir un débat au Parlement.

«Il est normal que le Parlement s’exprime sur un sujet aussi important», considère le premier ministre, qui souhaite également que l’Assemblée nationale examine une proposition de loi du Sénat sur le sujet.Tout cela alors que la programmation a été décidée et publiée dans les PPE !

Ce mercredi, François Bayrou annonce au Figaro que le gouvernement va inscrire à l’ordre du jour des assemblées un débat sur le sujet, une possibilité prévue par l’article 50-1 de la Constitution.

«Je considère qu’il est normal que le Parlement s’exprime sur un sujet aussi important», explique le chef du gouvernement. Il n’y aura en revanche pas de vote à l’issue du débat, dont la date n’est pas encore fixée.

Ce qui est en cause dans la critique, c’est la place exorbitante et surtout le coût des énergies dites alternatives alors que les moyens financiers manquent cruellement pour développer l’énergie nucléaire principal atout de l’économie française.

Politique énergétique : un débat au Parlement mais après la décision du gouvernement

Politique énergétique : un débat au Parlement mais après la décision du gouvernement


Le premier ministre pratique une curieuse conception de la démocratie en particulier à propos de la politique énergétique. Ainsi le gouvernement vient-il de rendre public par décret la planification de l’énergie dans les PPE. Toutefois devant les réactions hostiles de parlementaires et notamment de ceux du rassemblement national, le premier ministre se résout à prévoir un débat au Parlement.

«Il est normal que le Parlement s’exprime sur un sujet aussi important», considère le premier ministre, qui souhaite également que l’Assemblée nationale examine une proposition de loi du Sénat sur le sujet.Tout cela alors que la programmation a été décidée et publiée dans les PPE !

Ce mercredi, François Bayrou annonce au Figaro que le gouvernement va inscrire à l’ordre du jour des assemblées un débat sur le sujet, une possibilité prévue par l’article 50-1 de la Constitution.

«Je considère qu’il est normal que le Parlement s’exprime sur un sujet aussi important», explique le chef du gouvernement. Il n’y aura en revanche pas de vote à l’issue du débat, dont la date n’est pas encore fixée.

Ce qui est en cause dans la critique, c’est la place exorbitante et surtout le coût des énergies dites alternatives alors que les moyens financiers manquent cruellement pour développer l’énergie nucléaire principal atout de l’économie française.

République démocratique du Congo (RDC): Rencontre avec les rebelles du M23

République démocratique du Congo (RDC): Rencontre avec les rebelles du M23

Sous la très forte pression internationale, les acteurs du conflit entre le Rwanda et la république Démocratique du Congo ont accepté de ce rencontrer. Préalablement la même pression avait contraint les présidents respectifs des deux pays d’appeler enfin à la paix.

Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame, se sont rencontrés le 18 mars dernier à Doha à la surprise générale et ont appelé à un cessez-le-feu.

Les discussions entre la république du Congo le mouvement rebelle M23 auraient lieu le 9 avril .

Le Qatar a organisé une série de discussions indirectes entre les deux pays qui a commencé vendredi.

L’offensive du M23 est l’escalade la plus grave depuis plus d’une décennie d’un conflit qui remonte à la fuite en RDC de nombreux Hutus ayant participé au génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, et qui a été aggravé par une lutte impitoyable pour le contrôle des riches ressources minérales de l’est de la RDC.

À qui profite la rhétorique du gouvernement des juges ?

À qui profite la rhétorique du gouvernement des juges ?


Depuis l’abolition des privilèges en 1789, nul ne peut prétendre, en France, bénéficier d’un régime d’exception, les élus moins encore que les autres citoyens, rappelle le magistrat Vincent Sizaire dans une tribune au « Monde ».

Prolongeant l’émoi suscité par les réquisitions du ministère public en novembre 2024, la condamnation de plusieurs cadres du Front national, devenu Rassemblement national (RN), dont Marine Le Pen, à des peines d’inéligibilité par le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de détournement de fonds publics, a relancé le procès contre le « gouvernement des juges » que révélerait une telle décision. Reprise en chœur par une large partie de la classe politicienne et médiatique, l’accusation ne résiste pourtant guère à l’analyse.

Popularisée en 1921 par le grand juriste Edouard Lambert [1866-1947], l’expression renvoie à l’intervention du pouvoir judiciaire dans la conduite des politiques publiques et, en particulier, dans le processus d’adoption des lois et règlements. Une intervention qui n’est pas illégitime en soi, mais qui peut le devenir si les attributions du juge sont insuffisamment encadrées, le conduisant à censurer l’action des gouvernants au-delà de ce qui est nécessaire à la garantie des droits fondamentaux des citoyens.

Une dérive que l’on observe régulièrement dans la jurisprudence de la Cour suprême des Etats-Unis, à l’époque de Lambert – où celle-ci combattait activement la timide consécration d’une législation protectrice des travailleurs – comme de nos jours, quand la majorité de ses membres affiche sans complexe sa volonté d’en finir avec les acquis du mouvement des droits civiques.

Or rien de tout cela n’est mis en avant par celles et ceux qui crient aujourd’hui au coup d’Etat judiciaire. Loin de constituer des actes accomplis dans l’exercice officiel et normal de leurs fonctions, les faits pour lesquels les responsables politiques en question ont été condamnés sont des infractions pénales qui, à les supposer avérées, ne sauraient évidemment être considérées comme participant du mandat qui leur a été confié par le peuple.

Ce n’est pas davantage l’existence d’un procès inéquitable ou truqué frappant des opposants politiques qui est dénoncée. Ce qui suscite l’indignation, c’est le simple fait que des élus puissent voir leur responsabilité pénale engagée devant des juridictions de droit commun et, ainsi, se voir infliger les peines expressément prévues par la loi. En d’autres termes, la question que soulève le tollé suscité par la condamnation des dirigeants du FN n’est pas celle du gouvernement des juges mais bien celle de l’abolition des privilèges.

La société française du vieillissement

La société française du vieillissement

La France fait face à un vieillissement démographique qui bouleverse son économie. Marc Fiorentino dans La Tribune explore les conséquences de cette transition, entre croissance stagnante et défis financiers.

Les chiffres publiés par l’Institut national d’études démographiques sont édifiants. Et ils ont un impact sur l’économie française et sur votre argent. Le constat est sans appel : la transition démographique est en marche. Un changement majeur de plus après les transitions écologique et militaire.

La France n’est plus une exception démographique. Le taux de fécondité, qui a longuement résisté, chute de façon spectaculaire. Le renouvellement de la population n’est plus assuré. Avec un taux de 1,62 en 2024, nous restons en tête du peloton des pays développés alors que la Corée du Sud est à 0,60, le Japon et l’Allemagne respectivement à 1,38 et à 1,35 et l’Italie et l’Espagne autour de 1,20. Mais la situation se dégrade rapidement.

Notre solde naturel, différence entre le nombre de naissances et de décès, n’est plus que de 17 000. Il était encore de 140 000 en 2019. Mais il sera négatif d’ici à 2030. Et la population française baissera d’ici une vingtaine d’années alors que celle d’à peu près tous les pays développés a déjà commencé à chuter : l’immigration, sujet ô combien sensible, explique notre relative résilience.

L’exemple japonais nous offre la chance de pouvoir nous projeter pour analyser les conséquences de cette transition démographique. Le Japon est confronté depuis près de trente ans au vieillissement de sa population et à l’effondrement des naissances. Trois décennies durant lesquelles le Japon n’a cessé de se battre contre la déflation et une croissance économique proche de zéro.

Pour compenser les effets de la démographie, le pays a multiplié des plans de relance qui ont propulsé sa dette au-dessus de 200 % du PIB. Heureusement pour le Japon, la dette est détenue par ses habitants, ce qui a permis de maintenir des taux de financement à des niveaux anormalement bas.

Ce ne sera pas notre cas. Un pays sans enfants et peuplé de seniors est un pays à croissance molle ou nulle ; où la charge des retraites et le poids des dépenses sociales explosent ; où le déficit et la dette ne peuvent que déraper.

Un pays sans enfants et peuplé de seniors est un pays à croissance molle ou nulle.
Et contrairement à ceux des autres « transitions », les effets de ce changement sont prévisibles. Et inéluctables. Les incitations au « réarmement démographique », une expression chère à notre président, ont échoué partout dans le monde. Il faut donc agir au plus vite.

Mais revenons à votre argent. Ce contexte favorisera les entreprises de services aux personnes âgées, secteur en pleine mutation après la tourmente qui a touché celui des maisons de retraite. Il favorisera aussi les placements de taux d’intérêt du fait du poids de la déflation et de la baisse des taux, malgré la hausse de la dette. Mais il pèsera sur la croissance et donc sur les résultats des entreprises.

Nous avons toutes les données en main pour nous adapter à cette nouvelle révolution. L’ère du baby-boom est terminée. Voici venue l’heure du vieillissement. Vieillissement de la population, vieillissement de l’économie et… vieillissement de vos placements. Après le vert de l’écologie, le kaki du militaire, l’heure du gris a sonné.

Hypocrisie : Trump et Poutine serviteurs du christianisme !!!

Hypocrisie : Trump et Poutine serviteurs du christianisme !!!

« Donald Trump et Vladimir Poutine peuvent bien brandir la Bible, ils ne sont pas des serviteurs du christianisme ». Un collectif de théologiens et enseignants-chercheurs à l’Institut catholique de Paris estime, dans une tribune au « Monde », qu’en limitant le périmètre des valeurs chrétiennes à la sphère de la morale privée, les chefs d’Etat américain et russe « dévitalisent l’Evangile ».

On ne peut comparer les institutions politiques de la Russie et des Etats-Unis ni le mode d’accès au pouvoir de leurs deux présidents. Cependant, Donald Trump et Vladimir Poutine ont en commun d’être à la tête de deux des plus grandes puissances mondiales, de partager un nationalisme identitaire et un autoritarisme avéré, redéfinissant les relations internationales et remettant en question les valeurs démocratiques d’une manière sidérante.

Par-delà l’histoire religieuse de leurs Etats respectifs qui entraînent un lien différencié au politique, on peut encore rapprocher leur façon de se poser en défenseurs du christianisme. Arguant de cette attitude, ils se vantent paradoxalement de la pire brutalité dans les rapports entre Etats (et avec les oppositions nationales) et ils font la promotion décomplexée de la loi du plus fort.

Dans le même temps, les mêmes réclament un christianisme identitaire pour régler l’espace privé. C’est là l’occasion – et ce gain non négligeable est marqué de la pire des mesquineries – de donner au détenteur du pouvoir une légitimité trouble qui sollicite la dimension du divin afin d’apparaître comme l’homme fort providentiel inscrit par principe dans un registre d’exception par rapport au fonctionnement habituel des institutions.

Droit du sol : restriction à Mayotte

Droit du sol : restriction à Mayotte

Le Sénat durcit les restrictions au droit du sol à Mayotte, optant pour imposer un délai d’un an de résidence à un parent pour que son enfant obtienne la nationalité française.

La proposition de loi, élaborée avant le passage du cyclone Chido en décembre, entend renforcer une dérogation spécifique à Mayotte, qui impose depuis 2018 aux enfants nés dans l’archipel d’avoir un parent résidant régulièrement sur le sol français depuis au moins trois mois au moment de la naissance, pour obtenir plus tard la nationalité française.

Le Sénat a choisi d’étendre ce délai à un an, un choix partagé par le gouvernement. Des orientations combattues par la gauche.

Turquie : l’arrestation du principal opposant va coûter cher à Erdogan

Turquie : l’arrestation du principal opposant va coûter cher à Erdogan

« Ce sont les élections mêmes qui sont directement menacées » en Turquie, estime lundi 24 mars sur franceinfo Bayram Balci, chercheur au centre de recherches internationales de Sciences Po et ancien directeur de l’Institut français d’Études Anatoliennes à Istanbul.

Pourquoi l’arrestation du maire d’Istanbul provoque-t-elle des manifestations monstres en Turquie ?
« Ce que ça nous dit, c’est que cette fois-ci, la population en Turquie ne veut pas se laisser faire. Jusque-là, toutes les mesures prises par Erdogan pouvaient passer, car il y avait un contexte sécuritaire très grave en Turquie, dans la région. Or ce n’est plus le cas, et j’ai le sentiment qu’Erdogan a pris une mesure [l'arrestation du maire d'Istanbul] qu’il va probablement regretter, parce qu’elle va se retourner contre lui. » Il prédit au président turc « des moments assez difficiles » dans les semaines à venir.

Il souligne « une contestation dans tout le pays » due au fait que ce n’est pas un problème propre à Istanbul. « La population turque considère que cette décision est grave pour l’ensemble du pays », et il parle d’une « dérive autoritaire qui devient beaucoup plus grave ». « Même s’il y a une dérive autoritaire depuis plusieurs années, il y avait quand même un certain respect des institutions, des élections, une certaine compétition. Or là, tel que c’est parti, la population en Turquie craint qu’il n’y ait plus d’élections. De ce fait, il y aura probablement une mobilisation dans l’ensemble des provinces, je pense que ça va se développer », avance-t-il.

Selon lui, l’arrestation du maire d’Istanbul a fédéré plusieurs oppositions à Erdogan : il évoque notamment les quinze millions d’électeurs turcs qui ont participé dimanche à la primaire symbolique organisée par le parti CHP d’Ekrem Imamoglu. « Il y a même des gens pas du tout de ce parti qui se sont déplacées pour apporter leur soutien ». Il ajoute qu’ »au sein de l’AKP, cette mesure passe très mal. Ce qui est rassurant, c’est qu’il n’y a pas de contre-manifestations : les pro-AKP, les pro-Erdogan ne sont pas dans les rues, ce qui prouve que quelque part, ils sont embarrassés par rapport à la décision prise par Erdogan. »

Pour lui, « cette mesure est tellement impopulaire que ça donne toute sa chance à l’opposition, que ce soit avec Imamoglu ou quelqu’un d’autre. » « S’il recule, il se discrédite. S’il va encore plus loin dans la répression, il se discrédite. Quoi qu’il fasse, il est en difficulté », analyse Bayram Balci.

Enfin, le chercheur juge que le président turc « a été un peu inconscient » au vu de la nouvelle donne géopolitique mondiale. « Avec une telle dérive autoritaire, il perd toute crédibilité aux yeux des Européens. Ils vont désormais se demander comment bâtir une grande union entre l’Union européenne et la Turquie contre la Russie, ce ne sera pas crédible. Il va regretter sa décision », estime-t-il. Pour lui, le président turc « sera obligé de changer sa politique. »

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