Archive pour le Tag 'France'

Investissements étrangers : la France encore attractive mais….

Investissements étrangers : la France encore attractive mais….

La France est le pays le plus attractif d’Europe pour les investisseurs internationaux. Dans son baromètre publié mercredi, le cabinet spécialisé EY a recensé au total 1 025 projets d’entreprises étrangères, soit une baisse de 14% par rapport à 2024.

Un investisseur étranger sur deux considère que l’attractivité de la France s’est dégradée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.

En 2024, il y a eu 29 000 créations de postes liées à des investissements directs étrangers, c’est 10 000 de moins qu’en 2023, selon le baromètre EY. Le cabinet spécialisé estime que cette baisse est liée notamment au coût du travail : certaines charges en France sont équivalentes à celles en Allemagne mais restent au-dessus de l’Espagne, du Portugal ou Royaume-Uni.

D’après EY, les secteurs de l’énergie ou de l’agroalimentaire s’en sortent bien alors que la chimie et l’automobile ont fortement souffert en 2024.

Algérie : renvoie aussi deux diplomates algériens par la France

Algérie : renvoie aussi deux diplomates algériens par la France

La crise entre Alger et Paris s’approfondit encore après que l’Algérie ait expulsée 15 diplomates français. Effet boomerang immédiat: la France réexpédie à son tour en Algérie des diplomates de ce pays.

Les autorités algériennes avaient demandé, dimanche 11 mai, le «rapatriement immédiat» de quinze agents français envoyés en mission de renfort temporaire en Algérie. La France a répliqué ce mercredi matin.

Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a annoncé que Paris allait riposter à la décision «injustifiée et injustifiable» d’Alger de demander le «rapatriement immédiat» de quinze agents français.

Au-delà la France pourrait être amenée à suspendre l’accord bilatéral de 2013, signé entre la France et l’Algérie pour faciliter la circulation des personnels diplomatiques, consulaires, techniques et administratifs. La mesure avait déjà été envisagée par Gérald Darmanin en janvier. Puis à nouveau posée sur la table en mars par Bruno Retailleau, dans le cadre de la «riposte graduée» à l’encontre de l’Algérie, mais n’avait jamais été appliquée.

Politique France :vers un rapprochement de la droite et de l’extrême droite ?

Politique France :vers un rapprochement de la droite et de l’extrême droite ?

L’élection à la présidence des Républicains, dont le premier tour débute samedi 17 mai, voit s’opposer Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, deux représentants de l’aile la plus droitière du parti. Cette nouvelle donne s’explique par la lente pénétration des idées de la droite radicale chez LR, sous l’influence d’acteurs intellectuels et médiatiques qui cherchent à construire un espace idéologique partagé entre droite et extrême droite.

par Émilien Houard-Vial
Docteur en science politique, chercheur associé au CEE (Sciences Po), Sciences Po dans The Conversation

La radicalisation idéologique des Républicains (LR) est un phénomène bien décrit, mais dont les ressorts ont été assez peu expliqués. Loin de se réduire à une réponse apportée à la pression électorale du Rassemblement national – et de manière plus éphémère, de Reconquête ! – elle repose aussi sur l’influence d’intellectuels et d’éditorialistes diffusant un discours de droite radicale.

Déjà en 1974, le Club de l’horloge, composé de hauts fonctionnaires, ambitionnait de renflouer la droite en éléments doctrinaux après la victoire du centriste Valéry Giscard d’Estaing. Travaillant à la promotion d’idées anti-immigration et antimétissage dans les années 1970, puis libérales voire néolibérales dans les années 1980, les membres du Club ont œuvré à une union des droites. Le Club de l’horloge collabora d’ailleurs avec le Club 89 – boîte à idées officieuse du RPR chapeautée par Alain Juppé – pour la publication d’un rapport commun sur l’Europe sociale. Mais de facto, les amorces de coopération directe sont largement restées sans lendemain.

Les nouvelles entreprises de radicalisation idéologique à droite opèrent, elles, à travers des acteurs plus proches du grand public (journalistes, essayistes, etc.), comme Élisabeth Lévy, Éric Zemmour, Mathieu Bock-Côté ou Pascal Praud, n’ayant pas forcément été socialisés dans des milieux d’extrême droite. Ce discours de droite radicale repose sur un ensemble de dispositifs rhétoriques visant à favoriser la diffusion d’idées jugées initialement inacceptables dans l’opinion publique (racistes, sexistes, transphobes, etc.).

On peut compter parmi ceux-ci l’euphémisation de certains termes ou idées polémiques afin de passer sous les radars de l’indignation la plus frontale. Il peut alors s’agir de miser sur la version plus acceptable – « libérale », ainsi que l’ont formulé Mondon et Winter – d’un même argumentaire. Si une idée comme « l’antiwokisme » peut même être défendue par des acteurs étrangers à la droite, alors il est plus difficile de soupçonner ceux qui la portent de convergence avec l’extrême droite.

Le « politiquement correct » et la « censure gauchiste » sont abondamment dénoncés et invoqués face à toute critique se revendiquant des principes de tolérance et d’égalité, ou de l’antifascisme. La façon dont les soutiens de Laurent Wauquiez ont défendu son idée d’envoyer les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon l’illustre bien.

La confrontation des idées et des valeurs est souvent valorisée par rapport à un débat politique jugé trop technique ou pragmatique, en se prévalant d’un contact direct avec « le réel ». On peut à ce titre penser à un éditorial de Pascal Praud publié dans le JDD, le 2 février 2025, intitulé « Submersion, vous avez dit submersion », où il affirme à propos de l’immigration : « La gauche a perdu la bataille culturelle. Le réel a balayé son idéologie. »

Enfin, le discours de droite radicale s’appuie sur un récit prétendant expliquer les défaites de la droite et les succès de l’extrême droite à partir des attentes objectives des électeurs. À titre d’exemple, Éric Ciotti expliquait ainsi le score de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle : « Ce projet de [Valérie Pécresse] n’a pas été assez audacieux. […] Nous ne sommes pas un parti centriste. Je crois que nous avons sans doute trop dérivé au cours de certaines années. »

Le développement d’un espace médiatique de droite radicale

Jusqu’en 2007, les tenants d’un discours de droite radicale disposaient de relativement peu d’espace médiatique pour s’exprimer librement. Quelques francs-tireurs, comme les éditorialistes Éric Zemmour ou Éric Brunet, disposaient d’une audience, mais restaient isolés dans les médias à grande diffusion. Les discours de droite radicale ou extrême étaient en effet cantonnés à des publications marginales où ne s’exprimaient que des personnalités d’extrême droite, comme Présent, Rivarol, ou le site Fdesouche, ainsi qu’à quelques rares endroits où pouvaient se côtoyer signatures et voix de droite et d’extrême droite comme le Figaro magazine ou Radio Courtoisie.

Depuis, le paysage médiatique a beaucoup évolué, et il existe désormais des médias diffusant des idées d’extrême droite où l’on peut pourtant retrouver occasionnellement des élus de droite : le magazine l’Incorrect, fondé par un proche de Marion Maréchal, le site Boulevard Voltaire fondé par les époux Ménard, ou la chaîne YouTube Livre Noir (devenue le magazine Frontières), créée par un ancien candidat à la présidence des Jeunes Républicains exclu pour avoir voulu s’allier avec le RN.

Les espaces d’expression rassemblant la droite et l’extrême droite sont bien plus nombreux, avec la réorientation de la ligne éditoriale de Valeurs actuelles et la création de sa chaîne YouTube VA+ destinée à un public jeune, la restructuration des groupes Vivendi et Lagardère (C8, Cnews, Europe 1, le Journal du dimanche, etc.) ainsi que de Sud Radio, la création du site Atlantico, du magazine Causeur, ainsi que du Figaro Vox, la rubrique opinions du Figaro.

Ces médias accueillent la parole de représentants des Républicains aux côtés d’autres personnalités politiques allant du centre (rarement) à l’extrême droite (souvent). Ils participent ainsi de la naturalisation d’un espace politique commun à l’extrême droite et à la droite de gouvernement. On peut citer en exemple le « grand débat des valeurs », organisé par Valeurs actuelles, le 22 mars 2022, où se sont succédé des interviews de Marlène Schiappa (centre), Valérie Pécresse et Éric Ciotti (droite), Éric Zemmour, Marion Maréchal et Jordan Bardella (extrême droite).

On peut parallèlement observer l’existence d’espaces de sociabilité plus directs. L’Institut de formation politique (IFP) permet, par exemple, de former de jeunes militants de toutes les sensibilités de la droite et de l’extrême droite qui, engagés dans les domaines politique, associatif et médiatique, se côtoient en un même lieu. Parmi les « auditeurs du mois » de l’IFP, on pouvait aussi bien retrouver les présidents des jeunes LR et Reconquête !, respectivement Guilhem Carayon et Stanislas Rigault, que Charlotte d’Ornellas (journaliste à Boulevard Voltaire puis à Valeurs actuelles et au JDD).

Les Républicains eux-mêmes ont accordé une place importante aux acteurs médiatiques et intellectuels de la droite radicale, en invitant – entres autres – Éric Zemmour, Mathieu Bock-Côté, Eugénie Bastié, François-Xavier Bellamy, Alexandre Devecchio à leurs évènements.

Ce faisant, les professionnels des Républicains – y compris ceux qui ne sont pas particulièrement actifs dans l’espace de la droite radicale – ont contribué à un processus de démarginalisation de l’extrême droite et de ses idées.

Force est de constater que les idées de la droite radicale ont réussi à coloniser une partie du débat public en suscitant de nombreuses critiques, mais pas de levée de boucliers unanime. Valérie Pécresse a ainsi pu parler durant sa campagne présidentielle de « Français de papier », expression appréciée par Jean-Marie Le Pen, sans susciter de critique dans son camp.

En ce sens, la réussite de la droite radicale est triple : avoir diffusé dans le débat public des schémas d’interprétation d’extrême droite ; avoir « droitisé » les catégories politiques, dans le sens où l’extrême droite est moins fréquemment considérée comme telle dans le débat public et le centre souvent considéré comme de gauche ; et enfin avoir affaibli la propension de la droite à rejeter les idées et propositions relevant par exemple du racisme, à l’instar de la théorie du « grand remplacement ».

De ce point de vue, il est évident que certains acteurs travaillent ardemment à détacher une partie de la droite de gouvernement des logiques de « cordon sanitaire ». Les résistances sont réelles, car la sphère politique conserve sa logique propre : les organisations ont la nécessité de répondre aux attentes de l’électorat le plus large possible, qui ne sont pas toujours celles des militants les plus radicaux.

Les conséquences de ce processus ne sont pas forcément favorables à LR. En légitimant les idées de l’extrême droite et donc en contribuant à sa réussite électorale, tout en s’interdisant un retour à un discours plus modéré après avoir suscité des attentes de radicalité chez une partie de leurs supporters, les dirigeants des Républicains ont créé les conditions de leur propre effondrement électoral.

Tesla: Baisse des ventes de 44 % en France

Tesla: Baisse des ventes de 44 % en France

Le constructeur américain de voitures électriques a vu ses immatriculations baisser de 44 % en France depuis le début de 2025, avec 7 556 véhicules écoulés. Le marché des voitures neuves a accusé un repli de 5,64 %, moins important que le mois précédent (-14,5 %) avec 139 000 voitures immatriculées, selon les chiffres publiés mardi par la Plateforme automobile (PFA).

Défense France: Six semaines seulement de réserve en munitions d’artillerie César

défense France: Six semaines seulement de réserve en munitions d’artillerie César

Seulement six semaines , le temps que pourrait tenir l’artillerie française dans une guerre de haute intensité. Alors que les canons tonnent en Ukraine et que l’hypothèse d’un affrontement majeur n’est plus taboue. Les députés Matthieu Bloch (UDR, Doubs) et Jean-Louis Thiériot (Droite républicaine, Seine-et-Marne) affirment que la France « ne dispose pas de réserves suffisantes pour soutenir durablement un effort d’artillerie intensif. À l’heure actuelle, les stocks permettent de tenir quelques semaines, au mieux. »

Le format actuel est donc jugé inadapté à un affrontement contre un ennemi aux capacités comparables. Le rapport cite notamment le cas emblématique du canon Caesar, pièce montée sur camion capable de frapper à 40 km avec une grande précision. La France en possède actuellement 76 exemplaires, un chiffre considéré comme très insuffisant. En effet, selon les rapporteurs, il en faudrait au moins 215 pour répondre aux besoins d’un conflit majeur.

Pour remédier à cette vulnérabilité, le rapport formule plusieurs recommandations : augmentation des effectifs et du parc d’artillerie, modernisation des équipements avec des systèmes plus mobiles et précis, et soutien renforcé à la recherche et au développement, notamment dans les domaines des munitions guidées et de l’intégration des drones dans la chaîne de tir.

France- Consommation de biens : en berne

France- Consommation de biens : en berne


Une baisse de la consommation des biens qui nécessairement va influencer négativement la croissance. De sorte que la France risque de flirter avec la stagnation. Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont en effet fortement diminué en mars, reculant de 1 % en volume sur le mois.

La consommation des ménages français en biens a connu sa plus forte baisse depuis 2022 au mois de mars. Les dépenses des ménages en biens de consommation ont en effet fortement diminué en mars, reculant de 1 % en volume sur le mois, a annoncé l’Institut national de la statistique (Insee) ce mercredi 30 avril.

Dans le détail, cette baisse mensuelle s’explique principalement par une diminution de la consommation de biens fabriqués (-1 %) et de la consommation d’énergie (-1,8 %). La consommation alimentaire baisse également de nouveau (-0,5 %).

Espionnage russe de la France depuis 4 ans

Espionnage russe de la France depuis 4 ans

Depuis quatre ans, la France est ciblée par une campagne de cyber-espionnage russe qui s’ajoute à des actions d’intoxication grossières.

La France est visée déjà depuis longtemps par des actions d’intoxication grossière qui vise à discréditer les Autorités et l’image du pays. La France est maintenant aussi visée depuis quatre ans par une campagne de cyber espionnage russe Celle-ci a visé « des entités ministérielles, de collectivités territoriales, des administrations, des entités de la base industrielle de défense, des entités du secteur de l’aérospatial, des entités du secteur de la recherche et des groupes de réflexion, des entités du secteur de l’économie et de la finance », explique l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) dans un rapport technique publié mardi.

Chaque mot est pesé, aucune victime n’étant explicitement nommée. Mais la durée comme la liste des cibles ne laissent aucun doute sur l’ampleur de cette campagne, pour laquelle « le mode opératoire APT 28 » a été désigné comme responsable par l’ANSSI et le Centre de coordination des crises cyber (C4) qui regroupe aussi la DGSE, la DGSI, le ComCyber et la Direction générale pour l’armement. « Ce mode opératoire a été mis en œuvre à des fins de collecte de renseignements stratégiques contre de nombreuses entités en France, en Europe, en Ukraine et en Amérique du Nord », explique l’Agence dans son rapport.

Élections : la France devrait s’inspirer de l’Allemagne

Élections : la France devrait s’inspirer de l’Allemagne

Le premier ministre François Bayrou souhaite aller vers la proportionnelle aux législatives. Pour ce faire, il engagera une consultation avec les groupes parlementaires à partir du 28 avril. La plupart des partis politiques français soutiennent le principe. Reste à savoir quel type de scrutin proportionnel serait choisi. Analyse du scrutin à l’allemande, qui pourrait servir de modèle.

par
Jérôme Lang
Directeur de recherche au CNRS en sciences informatiques, Université Paris Dauphine – PSL

Jean-Francois Laslier
Economiste

Mirjam Dageförde
Assistant Professor of Comparative Politics, American University of Paris (AUP) dans The Conversation

Le mode de scrutin proportionnel, en vigueur en Allemagne, nous permet-il de tirer des conclusions utiles pour la France ?

L’Allemagne pratique un scrutin mixte où chaque électeur vote deux fois ; sa « première voix » porte sur un candidat de sa circonscription (règle majoritaire à un seul tour), et sa « seconde voix » porte sur une liste proposée par un parti à l’échelle régionale (celle des Länder).

La composition globale du Bundestag est proportionnelle au nombre de « secondes voix » qu’ont reçues les différents partis, pourvu qu’ils en obtiennent au moins 5 % nationalement (avec quelques exceptions).

Il y a donc deux types de députés : ceux élus directement dans des circonscriptions, et les autres, élus sur des listes partisanes afin que le résultat global soit bien proportionnel.

Les différents modes de scrutin parlementaire dans l’Union européenne
L’Allemagne est loin d’être seule à pratiquer un scrutin mixte : sept autres pays européens le font. Les systèmes danois, estonien, maltais et suédois, comme l’allemand, sont dits « compensatoires ».

Les systèmes hongrois, italien et lituanien, eux, sont additifs (ou « parallèles ») : les sièges supplémentaires sont répartis en proportion des scores obtenus par les partis, indépendamment des résultats locaux. Ces systèmes ne peuvent pas garantir une proportionnalité intégrale, mais permettent de s’en approcher.

Un seul pays, la France, élit ses députés dans des circonscriptions à siège unique.

Deux pays (Pays-Bas, Slovaquie) élisent leur parlement au moyen d’un scrutin proportionnel de liste dans une unique circonscription nationale.

Treize pays (Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Espagne, Finlande, Lettonie, Luxembourg, Pologne, Portugal, Roumanie, République tchèque) élisent leur parlement par un scrutin de liste proportionnel par circonscription. La taille moyenne des circonscriptions varie de 5 à 15 députés. La France a utilisé une fois (en 1986) un scrutin de ce type ; les circonscriptions étaient alors les départements.

Un scrutin de liste n’empêche pas d’élire les députés sur leur nom propre (et non en fonction de l’ordre sur une liste établie par la direction d’un parti) : certains pays, comme l’Autriche, permettent à l’électeur de donner une priorité à certains des candidats de la liste choisie.

Enfin, trois pays (Grèce, Irlande et Slovénie) ont des systèmes qui ne rentrent pas tout à fait dans l’une de ces catégories, mais qui visent tous trois à s’approcher d’une représentation proportionnelle.

Deux critères primordiaux peuvent permettre de comparer les différents systèmes :

la proportionnalité entre le nombre de sièges alloués aux différents partis et le nombre de voix qu’ils ont obtenues.

la redevabilité : un député élu localement, dans sa circonscription, est redevable à l’ensemble des électeurs de sa circonscription : les négliger met en péril sa réélection. Ces députés ont été élus sur leur nom propre, en raison d’une implantation locale, et pas seulement (certes, un peu quand même) parce qu’ils ont réussi à se faire suffisamment d’amis au sein de leur parti.

Le système français est parfait du point de vue de la redevabilité. En revanche, c’est celui qui peut s’écarter le plus de la proportionnalité.

La distorsion qu’opère, souvent, le scrutin majoritaire, a deux types de conséquences. D’une part un parti disposant d’une majorité seulement relative dans l’électorat peut remporter une majorité écrasante des sièges : on l’a vu dans la quasi-totalité des élections législatives de la Ve République, et notamment en 2017, avec la coalition LREM-MoDem. D’autre part, des partis peuvent être fortement sous-représentés.

Face à ces problèmes, la représentation proportionnelle garantit d’une part une représentation raisonnable aux « petits » partis, et d’autre part qu’un parti isolé ne peut avoir de majorité absolue à l’Assemblée que s’il a obtenu une majorité absolue dans l’électorat.

Le système français est peu robuste : de faibles variations de scores peuvent avoir des effets importants sur la composition de l’Assemblée. Ainsi, la grande incertitude qui régnait en France, quelques semaines avant le scrutin de 2024 (où la possibilité que le Rassemblement national obtienne une majorité absolue des sièges avec environ 30 % des voix n’était pas à exclure), contraste avec la robustesse du système allemand : une variation de 5 % du score de l’AfD aboutirait à une variation d’un peu plus de 5 % de sa représentation au Bundestag.

À l’opposé du système français, les scrutins proportionnels nationaux, comme aux Pays-Bas, offrent une proportionnalité parfaite, mais aucune redevabilité.

En ce qui concerne les scrutins de liste proportionnels par circonscription, comme en Espagne, la proportionnalité dépend avant tout de la taille des circonscriptions. Bien entendu, plus les circonscriptions sont grandes, plus la représentation s’approche de la proportionnalité, et moins la redevabilité est bonne.

Il s’agit alors de trouver une taille idéale de circonscriptions qui permettent de s’approcher suffisamment de la proportionnalité sans faire grossir outre mesure les circonscriptions. Les chercheurs Carey et Hix ont montré qu’il existe ainsi un « sweet spot » qui se situe entre 4 et 8 députés par circonscription.

Des simulations sur les données françaises de 2012, 2017 et 2022 aboutissent à une conclusion similaire, avec des résultats satisfaisants si les circonscriptions désignent chacune environ 6 députés. Attention cependant, il ne faut pas seulement que les circonscriptions aient 6 députés « en moyenne », comme en 1986, il faut respecter une homogénéité de la taille des circonscriptions : une variation du nombre de députés entre circonscriptions a tendance à introduire un biais en faveur des partis forts dans les petites circonscriptions.

Les scrutins mixtes compensatoires, comme en Allemagne, permettent d’allier représentation proportionnelle et redevabilité. Les scrutins mixtes additifs ou parallèles, comme en Italie, ne garantissent pas une proportionnalité intégrale, mais permettent tout de même de s’en approcher.

Par une description plus précise des paramètres des scrutins mixtes, et des comparaisons sur données françaises nous avons montré que les systèmes compensatoires permettent d’atteindre un haut niveau de proportionnalité tout en gardant la plupart des députés élus localement.

Gouvernabilité
En France, les voix qui s’élèvent contre les systèmes proportionnels avancent souvent que « la proportionnalité donne des parlements ingouvernables ».

Il est vrai que le scrutin majoritaire permet parfois de forcer la gouvernabilité, mais ce n’est pas toujours le cas, comme on l’a vu en 2024. De toute manière, en l’absence d’un parti absolument majoritaire, il faut former des gouvernements de coalition. Rien de plus ordinaire : comme on l’a vu, sur les 27 pays de l’UE, 26 élisent leur parlement avec un mode de scrutin proportionnel, et sont donc régulièrement confrontés à ce problème.

Certes, former des coalitions de gouvernement n’est pas toujours une sinécure, et on a vu, dans certains pays et à certaines époques, de périodes sans gouvernement ou des gouvernements dits techniques, mais les comparaisons historiques et internationales montrent que c’est somme toute assez rare. Par ailleurs, la gouvernabilité n’est pas mécaniquement liée au mode de scrutin : elle tient à la faculté et la volonté qu’ont les partis de collaborer.

Sans nouveaux efforts, le déficit de la France atteindrait 6,1 % en 2030, selon le FMI

Sans nouveaux efforts, le déficit de la France atteindrait 6,1 % en 2030, selon le FMI


Pour le FMI, le déficit public français risque de continuer à glisser faute de mesures d’économies supplémentaires.
La France s’est pourtant engagée à ramener son déficit public dans les clous européens en 2029, sous les 3 % du PIB.

D’après le FMI, sans nouveaux efforts d’économies, le déficit public français pourrait continuer de déraper : après avoir atteint 5,8 % du PIB en 2024, il risquerait de lentement progresser pour atteindre 6 % en 2029 et 6,1 % en 2030, explique l’organisation dans son rapport sur les politiques budgétaires, basé sur les mesures contenues dans le budget 2025 et la loi de programmation budgétaire 2023-2027.

L’analyse ne prend donc pas en compte les récentes résolutions trop floues du gouvernement qui espère ramener le déficit à 5,4 % cette année et suivre ensuite une trajectoire descendante pour revenir dans les clous européens – sous la barre des 3 % – d’ici 2029.

Ralentissement économique ou choc mondial : la France mal préparée

Ralentissement ou choc mondial : la France mal préparée

La politique tarifaire de Donald Trump, actuellement en pause pour trois mois, pourrait provoquer un ralentissement économique mondial. Toutefois, la question demeure sur son ampleur : s’agira-t-il simplement d’un ralentissement ou d’une récession mondiale ? Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC dans La Tribune .

C’est entendu, la politique tarifaire de Donald Trump, en pause pour trois mois, va provoquer un ralentissement mondial. En revanche, il n’y a pas consensus sur son ampleur. Aura-t-on un simple ralentissement comme le pensent l’OCDE et le FMI ou une vraie récession mondiale comme le craignent un certain nombre d’instituts privés ? Il est bien sûr difficile de répondre, car nul ne peut prédire les choix de Donald Trump.

Si les É.-U. maintiennent des tarifs élevés sur la majorité des importations de Chine et d’Europe et si la Chine réplique – ce qui est déjà le cas alors que l’Europe ne réplique pas, la nature de la crise sera spécifique pour chaque zone. Pour les États-Unis c’est un choc d’offre important. En effet, il va provoquer une forte augmentation des prix de tous les biens importés, une remise en cause des chaines de production existantes et en fin de compte, la relocalisation de la production avec une certaine perte d’efficacité productive. Dans un premier temps, la demande devrait également diminuer, du fait de la hausse des prix des importations. Les entreprises dont le prix de nombreux facteurs de production va augmenter et qui devront trouver de nouveaux fournisseurs sont en situation d’incertitude sur leur profitabilité ce qui va également peser sur la demande globale. Il y aura donc un double effet d’augmentation de l’inflation et d’augmentation du chômage sur fond de ralentissement économique. Une crise du même type devrait affecter la Chine, mais probablement de moindre ampleur du fait de la moindre exposition aux importations et de sa capacité de réorienter la demande vers la consommation interne.

Si dans l’immédiat l’Europe ne répond pas aux É.-U. avec une hausse de son tarif douanier, l’essentiel du choc sera un choc de demande classique engendré par la baisse des exportations. Ce type de choc génère peu ou pas d’ inflation (voire de la déflation), mais un fort ralentissement économique. Tous les pays membres de l’UE seront exposés à ce ralentissement, les plus touchés étant les partenaires commerciaux des É.-U.

Dans cette crise à venir, comme dans toutes crises économiques créées par un choc externe, il est du devoir de chaque gouvernement de préparer un plan de protection et de sauvegarde de l’emploi pour éviter que le chômage ne pèse trop sur leurs concitoyens. Tout plan doit avoir une composante court-terme pour gérer l’urgence et une composante long-terme pour anticiper avec sagesse les éventuels changements structurels. Les considérations de géopolitiques et géoéconomiques ne pouvant plus être ignorées, à long terme, l’UE et la France devront mener une politique de soutien à l’industrie. À court terme, la politique économique comporte une dimension budgétaire et une dimension monétaire.

Pour la France, membre de la zone euro, la politique monétaire est du ressort de la BCE. En période de crise de demande, la tâche de celle-ci est relativement simple, car l’objectif de stabilité des prix et le soutien de l’emploi sont convergents. Si elle est possible, la réduction des taux d’intérêt de court terme devrait favoriser l’investissement et éventuellement contribuer à la dépréciation de l’euro, ce qui est de nature à soutenir les exportations. Avant impact douanier, l’inflation de la zone euro est à 2,2% en mars 2025 et en bonne voie vers 2%, alimentée par la faible croissance européenne. Sans surprise, la BCE a ramené le 17 avril son taux de refinancement de 2,5% à 2,25%, et devrait continuer à le réduire.

La politique monétaire de la zone euro sera forcément tributaire des choix de politique commerciale. Si l’UE décide de répondre à Donald Trump en imposant des tarifs douaniers, il y aura un effet positif sur les prix, qui devrait compliquer la tâche de la BCE. Il serait souhaitable d’éviter cette réaction émotionnelle, du moins le temps de voir plus clairement quels sont les secteurs les plus impactés. L’autre inconnue est le dollar. Dans le passé, à chaque fois qu’un choc majeur a frappé l’économie mondiale, le dollar s’est apprécié. Actuellement, au contraire, le dollar est en forte dépréciation, ce qui est en ligne avec l’objectif de Trump de rétablir l’équilibre de la balance commerciale américaine. Cependant cette baisse du dollar exprime essentiellement la perte de confiance massive dans le billet vert. La contrepartie est une appréciation de l’euro, de nature à pénaliser encore plus les exportateurs européens. D’un autre côté, l’appréciation de l’euro diminue le prix des importations et notamment le prix de l’énergie. Donald Trump de son côté a saisi la baisse des taux de la BCE pour alimenter ses vitupérations contre Powell « l’incompétent » qui ne baisse pas les taux d’intérêt alors que même les Européens le font. De notre point de vue, le gouverneur de la Fed est aligné avec la poussée inflationniste qui va résulter des nouveaux tarifs et de la dépréciation du dollar dans les mois qui suivent.

La politique budgétaire consiste à prévoir une enveloppe d’un montant conséquent avec deux objectifs. Le principal est de protéger les industries exportatrices, l’autre objectif pouvant être de relancer l’activité globale avec des commandes publiques. La Corée du Sud a annoncé un plan de 2 milliards de soutiens d’urgence des constructeurs automobiles et de 23 milliards pour les fabricants de puces électroniques. La Chine prépare également son plan de soutien. L’Espagne de son côté a annoncé un plan de 16 milliards d’euros. L’Allemagne a annoncé en mars un plan d’investissement de 1000 milliards d’euros sur 10 ans, en dépenses militaires et en infrastructure. Ces plans ont été rendus possibles par le faible endettement de ces États. La France de son côté, championne des déficits publics de la zone euro et surendettée, a annoncé une politique de contraction de la dépense publique de 40 milliards et prépare un sévère tour de vis fiscal. En d’autres mots, le gouvernement va accompagner le choc tarifaire par un choc budgétaire amplifiant ainsi l’effet récessif et la hausse du chômage.

Pauvre France, bien dépourvue face à la bise qui vient. N’ayant plus le moindre fonds à dépenser, non seulement le gouvernement ne peut pas protéger nos entreprises et nos concitoyens du choc Trump, mais en plus il va l’aggraver avec son choc budgétaire et fiscal. Nous ne jetons pas la pierre à François Bayrou. Entre deux maux, il faut choisir le moindre et c’est ce qu’il fait. En revanche, Emmanuel Macron et les gouvernements successifs portent une lourde responsabilité dans le dénuement français.

Algérie: la France réplique mollement

Algérie: la France réplique mollement

Indiscutablement la France a durci sa position dans le conflit qui l’oppose à l’Algérie. Mais la réponse est molle face à l’enjeu. En fait l’Algérie conteste la souveraineté juridique de la France sur des Algériens délinquants en France. La meilleure preuve étend le refus de l’Algérie de reprendre ses ressortissants expulsés de France (OQTF).

Derrière le conflit actuel se cache évidemment la position de la France en faveur du Maroc concernant l’annexion du Sahara occidental.
Il y a aussi une situation économique et sociale très tendue en Algérie avec notamment un taux de chômage au plus haut point et comme d’habitude pour masquer l’échec de sa politique, la junte au pouvoir (des civiles manœuvrées par les militaires ) jette un voile public en ressortant la vieille rente mémorielle de la colonisation.

Il faut cacher l’échec politique mais aussi sans doute tout autant le véritable pillage du pays par la clique au pouvoir alors que les ressources du pays sont importants notamment en matière de pétrole.

La France serait bien d’envisager en tout cas de menacer Alger de rompre tout lien diplomatique avec un pouvoir corrompu, incompétent et qui ne tient pas sa parole. Dans ce domaine aussi Macron louvoie et Bruno Retailleau est bien contraint de s’aligner.

L’Élysée a donc officialisé ce mardi 15 avril la riposte de Paris à l’expulsion de douze fonctionnaires français du ministère de l’Intérieur en poste en Algérie, une décision qui ciblait spécifiquement Bruno Retailleau. « La France procédera symétriquement à l’expulsion de douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France », ont indiqué les services d’Emmanuel Macron dans un communiqué. Le chef de l’État a aussi décidé de rappeler « pour consultations » l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet.

Le communiqué exprime la « consternation » de la France à la suite des expulsions décidées par Alger, alors que les agents concernés ont quitté l’Algérie mardi en fin de journée, sous une pluie battante. « Cette décision qui méconnaît les règles élémentaires de nos procédures judiciaires est injustifiée et incompréhensible », pointe l’Élysée. Alger a pris cette mesure en réponse à la mise en examen et au placement en détention, vendredi, à Paris, de trois de ses ressortissants, dont un agent consulaire. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement et la séquestration d’un influenceur opposant au régime algérien et exilé en France. Une décision prise dans le cadre d’une procédure judiciaire, indépendamment du pouvoir politique, insiste-t-on côté français.

Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales

L’Élysée

« Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales », avertit le communiqué de l’Élysée. « Dans ce contexte difficile, la France défendra ses intérêts et continuera d’exiger de l’Algérie qu’elle respecte pleinement ses obligations à son égard, s’agissant tout particulièrement de notre sécurité nationale et de la coopération en matière migratoire », poursuit la présidence. En réalité, tout porte à croire que les autorités algériennes seront encore plus réticentes à délivrer des laissez-passer consulaires, nécessaires à l’expulsion de ses ressortissants que la France souhaite éloigner.

« Nous avons agi par stricte réciprocité, le souhait est que nous en restions là, commente un acteur de la relation bilatérale à Paris. Il faut que les hostilités cessent. S’engager dans une nouvelle épreuve de force ne fera qu’aggraver la situation. » « L’intérêt même de la France et de l’Algérie est de reprendre le dialogue », insiste l’Élysée, alors que dans l’entourage d’Emmanuel Macron on attend désormais que les autorités algériennes fassent le premier pas vers une très hypothétique désescalade. « Le dialogue, toujours, mais pas à sens unique », a pour sa part plaidé mardi sur le réseau X le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Politique-Expulsion de 12 membres l’ambassade de France en Algérie

Politique-Expulsion de 12 membres l’ambassade de France en Algérie

L’expulsion de 12 membres de l’ambassade de France en Algérie est une riposte politique contre l’arrestation d’Algériens délinquants en France. Une nouvelle fois les relations entre les deux pays se tendent. L’occasion pour l’Algérie d’instrumentaliser la rente mémorielle de la colonisation et de cacher ainsi la situation interne très dégradée sur le plan économique, social et politique.

Après l’arrestation en France de trois hommes dont un agent consulaire, mis en examen «pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le septième jour» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle» envers l’influenceur algérien Amir Boukhors plus connu sous le nom de Amir DZ, le ministère algérien des Affaires étrangères a directement répliqué à la politique ministre de l’intérieur français, Retailleau.

Carburants : les prix chutent en France

Carburants : les prix chutent en France

Les prix à la pompe en France ont chuté la semaine dernière, selon les dernières données du ministère de la Transition écologique, rendues publiques ce lundi. En date du vendredi 11 avril, le litre de gazole coûtait 5,5 centimes d’euro de moins que la semaine précédente, et s’affichait ainsi à 1,5749 euro. Il touche ainsi un plus bas depuis plus fin 2021, soit plus de trois ans, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine qui avait fait s’envoler les prix de l’énergie.

Du côté de l’essence, le prix du litre de sans-plomb 95-E10 s’effondre de 4,9 centimes, à 1,6802 euro, au plus bas depuis septembre 2024. Le sans-plomb 95 s’affiche lui à 1,7192 euro, en chute de 5,4 centimes sur une semaine. Le sans-plomb 98 est en repli de 4,4 centimes, à 1,7864 euro.

Les cours du pétrole ont dégringolé à la suite du «jour de la libération», le 2 avril : lors des quatre séances suivantes, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a baissé de plus de 17%, tombant même sous les 60 dollars, au plus bas depuis février 2021. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, a lui reflué de plus de 18%.

Bouleversement climatique en 2024 et manque de soleil en France

Bouleversement climatique en 2024 et manque de soleil en France

2024, première année à dépasser le seuil d’1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle au niveau mondial, fut aussi la plus chaude en Europe où la hausse des températures est estimée à 2,4°C par rapport à la période 1850-1990. Parallèlement on a constatée un manque d’ensoleillement en France.

Même constat sur terre qu’en mer: sur l’ensemble de l’année, la température de surface des océans a été la plus élevée jamais enregistrée dans la région européenne (0,7 °C au-dessus de la moyenne)..

Tempête, inondations… Le bilan humain est lourd: au moins 335 victimes et environ 413 000 personnes directement affectées. Le nombre de décès liés à la chaleur n’est pas encore connu, mais les auteurs du rapport rappellent qu’il était estimé à « environ 47 700 en Europe en 2023 ». Pour l’an dernier, les dégâts liés aux catastrophes climatiques sont estimés à 18,2 milliards d’euros, dont 85 % attribués aux inondations. Dans une section consacrée à la résilience, les auteurs notent un fait « encourageant » : 51 % des villes européennes disposent désormais de plans d’adaptation dédiés contre 26 % en 2018.

En Europe occidentale, «des anomalies négatives généralisées de la durée d’ensoleillement et du rayonnement solaire de surface ont été observées», souligne enfin le rapport. Et c’est en France que ce phénomène a été le plus marqué avec 350 heures d’ensoleillement en moins par rapport à la moyenne. Un constat partagé par Météo France, qui confirmait il y a quelques semaines que la France a connu en 2024 le plus grand déficit d’ensoleillement depuis 30 ans, et une couverture nuageuse logiquement plus importante que la moyenne.

Croissance France : révision à la baisse

Croissance France : révision à la baisse

Le gouvernement à travers la voix d’Éric Lombard ministre de l’économie « profite » sans doute de la crise des taxes douanières pour réviser à la baisse la croissance nationale. Une révision qui serait justifiée par les incertitudes qui caractérisent la période. Le gouvernement se rapproche ainsi des prévisions des instituts internationaux en ramenant les perspectives d’activité de 0,9 % à 0,7 %. La plupart des instituts internationaux prévoient eux seulement 0,5 % pour la France. La vérité sans doute ce que la croissance française risque d’être assez proche de la stagnation en 2025.

Quelques minutes avant l’interview d’Eric Lombard, le président américain a annoncé qu’il suspendait pendant trois mois des surtaxes imposées à tous les pays, sauf pour la Chine, reconnaissant que ces mesures «effrayaient un peu».

Mercredi soir, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a lui salué sur France 2 un «début de retour à la raison économique», après le revirement de Trump, tout en mettant en garde contre la «grande imprévisibilité» de la politique américaine. Une imprévisibilité qui «joue contre la confiance et contre la croissance, d’abord aux Etats-Unis», selon le gouverneur.

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