Archive pour le Tag 'France'

Budget France : un pays ingouvernable

Budget France : un pays ingouvernable
Vraisemblablement le cirque va continuer de se produire au sein de l’Assemblée nationale concernant le projet de budget. En effet la question n’est pas de traiter les finances du pays mais de se positionner dans la perspective des élections prochaines : municipales, législatives et présidentielles. Du coup, chaque parti affiche son programme démagogique , irresponsable et contradictoire. De toute façon, cet exercice fallacieux n’aboutira à rien et le budget initial sera appliqué par ordonnance faute de majorité ou alors c’est l’ancien budget de 2025 qui sera mis en œuvre par 12e. L’assemblée nationale n’aura servi strictement à rien sinon qu’à afficher des postures électoralistes.
La première responsabilité de ce chaos incombe donc aux organisations politiques qui pourtant ne représentent pas grand-chose dans le pays. La plupart ne sont que des groupuscules d’écuries de présidentiables composés de responsables, de courtisans et d’aspirants à la candidature. La plupart des chiffres relatifs au nombre d’adhérents sont complètement erronées : quelques milliers au plus dans chaque parti. Et les élections au sein de chaque organisation sont toutes bidonnées. À ce manque de représentativité s’ajoutent l’incompétence et le manque de courage. Signalons aussi le décalage complet de cette classe politique sur le plan sociologique. La plupart des élus politiques actuellement sont presque tous issus de milieux de la petite bourgeoisie voire de la grande : très peu de représentants du monde de la production, beaucoup d’anciens fonctionnaires et assimilés, de professionnels de la politique passés dans des instituts politiques. Peu de vrais experts en particulier en matière économique.
Au lieu de se pencher prioritairement sur la question fondamentale de l’ampleur des dépenses, l’Assemblée nationale s’est focalisée sur les recettes en organisant un vaste concours Lépine fiscal alors que le pays détient évidemment déjà le record mondial de prélèvements obligatoires; or le budget ne pourra réellement et durablement être rééquilibré qu’après une réduction drastique de la dépense devenue complètement incontrôlable à tous les étages administratifs et politiques. Il y a notamment le montant que représente la masse salariale des fonctionnaires mais il faudrait y ajouter le coût des équipements qui leur sont nécessaires ainsi que le coût qu’il génère vis-à-vis du monde de la production et de la croissance.
Pour éviter d’avoir à se livrer à cet exercice de rigueur, on jette du brouillard sur les dépenses alors qu’il conviendrait d’effectuer partout une évaluation de l’action publique même dans les secteurs les plus sensibles. Partout en effet des économies sont possibles avec d’autres organisations, d’autres affectations, aussi le transfert au privé d’activités qui n’ont rien de régalien. Ainsi ces véritables armées de jardiniers recrutés massivement par une immense majorité de collectivités locales. Mais on pourrait multiplier les exemples -dans le champ national comme local – d’activités inutiles ou douteuses qui se reproduisent elles-mêmes avec des budgets toujours en hausse. La France compte en moyenne à population comparable 1 million de fonctionnaires en plus par rapport à la moyenne européenne et 2 millions en plus par rapport à l’Allemagne. La France compte un nombre d’étagères administratives inutiles qui complexifient la vie réelle et affecte aussi bien le budget que la compétitivité.
Si ces dérives se produisent elles sont aussi le fruit d’une grave méconnaissance de la problématique économique et financière de la part des responsables mais aussi des citoyens. D’une certaine manière, le citoyen français a le système et les responsables politiques qu’il mérite. En France, le débat se réduit le plus souvent à une approche marxiste face à une approche ultra libérale. Bref une caricature de confrontation démocratique moderne. La plupart des politiques sont des guignols qui récitent leur catéchisme idéologique mais qui une fois au pouvoir font à peu près le contraire ou pire rien du tout. Ainsi la France va payer encore longtemps la démagogie de Mitterrand avec la retraite à 60 ans et celle de Jospin Aubry avec les 35 heures. Elle paiera encore longtemps les dépenses incontrôlées des gouvernements qui ont pratiquement tous laissés filer le budget. Cela vaut aussi pour la droite.
La vérité c’est que le train de vie de la France dérive grâce à la compensation avec l’Allemagne. L’euro assure le pouvoir d’achat des Français mais c’est l’Allemagne qui soutient sa valeur grâce à sa productivité, à sa compétitivité et à ses exportations. Sans l’euro, la France aurait sans doute dévalué sa monnaie au moins deux fois dans une proportion de 20 à 30 % si l’on s’en tient aux fondamentaux qui rendent compte de la valeur réelle d’une économie et de sa représentation monétaire. Des dévaluations qui auraient entraîné automatiquement de fortes inflations et des pertes de pouvoir d’achat.
Faute de compétence, de lucidité du courage la France restera encore ingouvernable pendant des années.

cour des comptes

« La fonction publique française – comprenant l’État, les collectivités territoriales et les établissements hospitaliers – emploie aujourd’hui 5,8 millions d’agents. Entre 2017 et 2025, les effectifs ont augmenté de 278 000 agents (hors contrats aidés), une croissance qui pèse mécaniquement sur les finances publiques. En 2024, les rémunérations versées aux agents publics sont estimées à 357 milliards d’euros, un niveau comparable aux dépenses de retraite. Selon l’OCDE, l’emploi dans les administrations publiques représente en 2023 22 % de l’emploi total en France, contre 16 % au Royaume-Uni, 13 % en Italie et 11 % en Allemagne, pour une moyenne de 18 % dans l’ensemble des pays membres. Si la France alignait sa fonction publique sur cette moyenne, cela représenterait près d’un million d’agents en moins. Dans cette perspective, et afin de fonder les réformes nécessaires sur des données rigoureuses, Contribuables Associés appelle la Cour des comptes à mener une analyse approfondie de la masse salariale, du temps de travail – marqué par de fortes disparités – et de la productivité dans les trois versants de la fonction publique. »

Défense France : une armée échantillonnaire ridicule face à la Russie

Défense France : une armée échantillonnaire ridicule face à la Russie

Macron et les plus hauts responsables des armés évoquent actuellement le risque de conflit entre la France et la Russie. Et de faire étalage de nos capacités mais aussi de nos extrême faiblesses. La vérité c’est que l’état des forces de la France est ridicule face à ce que possède la Russie.

Un seul exemple en termes de mobilisation, la Russie peut compter sur au moins 2 millions d’hommes pour théoriquement 200 000 en France. Le résultat évidemment de la suppression du service militaire obligatoire lâchement abandonné par Chira pour des motifs électoraux. Un abandon également soutenu par une grande partie de la hiérarchie militaire bien contente de répartir entre ses membres les moyens financiers de la défense.

Le problème c’est qu’il faut des années pour reconstituer une armée de soldats, de sous-officiers et d’officiers et leur équipement. La guerre technologique n’est pas un outil substituable aux hommes en dernier ressort, on le voit en particulier avec la guerre en Palestine mais aussi et surtout en Ukraine. Les technologies sont utiles et même indispensables mais insuffisantes pour tenir toutes les postes de la ligne de front et terminer le travail sur le terrain.

Le plus ridicule sans doute c’est la question du porte-avions dont la France ne dispose qu’un exemplaire et la moitié du temps indisponible pour révision.
Certes il y a le la défense nucléaire mais on sait que son utilisation est surtout à vocation de dissuasion. En cas d’utilisation il y aurait de quoi faire sauter 100 fois la terre dans le cadre d’une guerre mondiale.

Les politiques et les plus hauts responsables militaires ont fait une faute grave en décidant de déshabiller l’armée liquidant au passage les équipements techniques et fonciers souvent pour des sommes dérisoires en tout cas en dessous des prix du marché.

Se préparer au risque d’affrontements avec la Russie, c’est prioritairement reconstruire une véritable armée avec les armes, les technologies et les hommes qui doivent la constituer. Or la France est ridicule voir même absente par exemple concernant les drones. La France est minuscule pour les autres équipements et les combattants.

Reconstituer une véritable force de combat complète constitue le meilleur garant contre un éventuel conflit avec la Russie. Ce ne sont pas les discours creux et bavards de Macron qui peuvent combler nos lacunes. Par parenthèse, un chef de l’État qui a profité des circonstances pour s’éviter le service militaire en raison de ses études ! Un curieux chef des armées !

En dehors des questions de défense ,il faut aussi prendre en compte l’intérêt sociétal du service militaire obligatoire qui permettait un grand brassage sociologique mais aussi l’apprentissage de la discipline collective et du respect des valeurs, en tout cas qui pouvait largement y contribuer d’autant que l’école a aussi abandonné ce terrain.


l’Etat des forces

Pays Chars blindés Sous-marins Avions de combat
Russie 12 400 30 100 70 772
USA 6 600 45 200 70 1 960
Chine 5 300 35 000 80 1 200
Ukraine 2 600 12 000 0 69
France 400 6 500 10 250
UK 230 5 000 10 120
Canada 78 1 500 4 63

L’extrême faiblesse de la défense française a été démontrée dans le cadre de la force barkhane supposée s’opposer aux islamistes en Afrique et qui finalement a dû battre en retraite face aux mercenaires russes et aux dictateurs du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Après cet échec cuisant, la France est d’ailleurs en train de se retirer d’à-peu-près toute l’Afrique laissant ainsi la place aux Russes et aux Chinois notamment tant sur le plan économique que militaire.

Une crise politique qui accélère le déclin de la France

Une crise politique qui accélère le déclin de la France

Rarement les politiques auront été autant discrédités dans l’opinion. 10 % seulement des Français leur accordent leur confiance. La condamnation est générale et vise à peu près toutes les tendances politiques. Il faut dire que les responsables pour la plupart sont à la fois incompétents et sans courage. Sans parler de leurs contradictions permanentes. Dernier exemple en date le problème de la suspension de la réforme des retraites confirmée par le premier ministre Lecornu et immédiatement démentie par le président de la république qui pense encore avoir un pouvoir. Et de proposer un illusoire référendum qui n’aura jamais lieu.

À l’étranger comme en France qui croire? L’image du pays continue d’être affaiblie par ces déclarations et actions caractérisées par des contradictions permanentes. En toile de fond, il y a bien sûr l’élection présidentielle de 2027 qui brouille encore un peu plus la position des candidats. Ainsi chez les Républicains, c’est la guerre entre Wauquiez et Retailleau. Ce dernier s’est tiré une véritable balle dans le pied en expliquant tout l’intérêt de sa présence de son parti au gouvernement tant qu’il y était et qui maintenant prône l’inverse depuis son départ. Une vraie maladresse, une erreur politique qui signe en partie sa disqualification comme candidat de la droite.

Il faut aussi citer l’invraisemblable démolition de Macron par Édouard Philippe qui trouve le président désormais incompétent et demande son départ alors qu’il a servi la même politique quand il était premier ministre. Édouard Philippe il faut s’en souvenir qui par ailleurs a flingué la réforme des retraites par points avec son fameux concept d’âge pivot. Édouard Philippe sorte de cocktail Juppé-Macron qui par ailleurs sur la forme ne se caractérise par un grand charisme. À droite, c’est la lutte entre Wauquiez et Retailleau mais aussi des tentations permanentes de changer de camp ; certains soutiennent indirectement le gouvernement, d’autres sont tentés par un rapprochement avec le Rassemblement national sans parler de ceux qui souhaitent demeurer dans un superbe isolement. La gauche est affectée tout autant par les oppositions et les contradictions. Globalement deux lignes s’affrontent avec d’un côté les marxistes et de l’autre les sociaux-démocrates. Des marxistes qui veulent le communisme immédiatement avec le soutien d’une révolution utopique et irresponsable. Les Insoumis établissent d’ailleurs régulièrement ce calendrier de la révolution et se ridiculisent en même temps d’autant qu’ils y ajoutent des provocations et des postures indignes d’élus nationaux. Chez les écolos, on est davantage rouge que vert et en parle bien plus des questions politiciennes que de l’environnement avec là aussi quelques figures clownesques et provocatrices. Le parti socialiste quant à lui demeure divisé entre marxistes et réformistes. Toutes ces contradictions autorisent les uns et les autres à dire les plus grandes bêtises sur les réalités économiques, financières, mais aussi sociétales.

On objectera sans doute que ces responsables ont été élus, qu’ils sont légitimes. faut-il cependant préciser que dans toutes les fonctions électorales en moyenne il suffit aujourd’hui de 15 % voire moins au premier tour pour être élu au second. Ceci étant les Français ont aussi les politiques qui méritent. Des français qui pour une grosse majorité ne comprennent pas non plus grand-chose à la problématique économique et financière, le champ régalien le plus dévasté. Dans la plupart des études menées sur cet aspect on vérifie presque toujours que parmi les pays européens la France est en dernière position concernant la compréhension de ces questions. Les propositions d’impositions nouvelles fusent de partout alors que la France détient déjà le record de prélèvements obligatoires qui plombent la compétitivité de son économie.

La question est celle de la réduction des dépenses alors qu’on y répond surtout avec l’augmentation des impôts. Évidemment personne n’aura le courage de faire comme les Allemands qui ont introduit dans leur constitution la nécessité de l’équilibre du budget. Ce serait évidemment possible en France avec un calendrier réaliste et surtout du courage. La démagogie conduit par exemple en matière de retraite à envisager le retour à 62 ans voire à 60 ans alors que la démographie française s’écroule et forcément pèse sur les équilibres financiers des retraites mais aussi sur le reste. En effet l’autre problème dominant lié c’est le manque de travail évalué environ 15 % par rapport aux autres pays de l’Europe. Il s’agit du temps total travaillé tout au long de la vie. Si ces 15 % étaient atteints la France ne connaîtrait plus de problèmes financiers. Il y a cependant l’affaiblissement de la valeur travail qui ne cesse de s’étioler et rend cette perspective difficile à envisager.

Aussi la question de la dégringolade du niveau de formation du primaire au supérieur. Avec d’énormes dispersions autour de la moyenne médiocre. Avec tout en haut heureusement encore l’exceptionnelle performance dans les technologies, les sciences et la recherche mais aussi à l’autre bout du spectre une ignorance crasse des savoirs fondamentaux. Et des bacs pro par exemple distribués comme des poignées de mains qui ne valent même pas le certificat d’études primaires des années 30. Bref, les faiblesses françaises sont autant imputables à un monde politique hors-sol qu’à des citoyens qui préfèrent les sirènes de la démagogie aux vérités documentées.

Avec Lecornu II , Macron précipite la France vers une crise historique

Avec Lecornu II , Macron précipite la France vers une crise historique

La plupart des observateurs conviennent que l’objectif principal de Macron est de durer quitte à utiliser des procédures douteuses voire dilatoires. Le chef de l’État outrepasse en effet le champ de ses responsabilités en s’immisçant directement dans le fonctionnement du gouvernement. Lecornu reconduit confirmera qu’il n’a pas l’épaisseur politique pour gérer les nombreuses contradictions du contexte politique tout en restant aux ordres du président de la république.

Le nouveau gouvernement Lecornu de sera donc encore nécessairement éphémère. En cause d’abord le fait que la tripartition actuelle à l’Assemblée nationale empêche toute majorité durable et surtout du fait que désormais la grande question tourne autour de la problématique de l’élection présidentielle. Les grandes formations politiques sont essentiellement animées par la perspective de cette élection et d’une certaine manière imperméables à tout compromis qui pourrait leur faire perdre des électeurs lors de cette échéance.
Ainsi la France va sans doute cumuler différentes dimensions d’une crise qui pourrait être historique. A la crise politique caractérisée par l’éclatement du paysage électoral et l’irresponsabilité de la classe politique va succéder une crise démocratique et au-delà une crise de régime. En effet la question du champ des responsabilités d’un président de la république aujourd’hui personnage quasi monarchique -surtout avec Macron qui n’écoute que lui-même- va se poser. En clair, c’est la constitution de la Ve République et ses anciens équilibres qui doivent maintenant être discutés.
Indirectement le problème de la durée du mandat et les conditions du départ du président seront également évoqués. Macron va fragiliser la durée de son mandat et surtout celui de ses successeurs. Cela d’autant plus que la plupart des présidents depuis Pompidou ont en général mis en œuvre des politiques incohérentes avec leurs propres orientations électorales. La crise de régime et inévitable et pourrait s’aplifier avec le président ou la présidente qui succédera à Macron surtout avec l’énorme écart entre les promesses et la gestion réelle du fait des contraintes.
Parallèlement, l’instabilité va contaminer le champ économique. La croissance était déjà très faiblarde, autour de 0,3 % par trimestre. Elle risque de devenir négative en raison de la timidité de la consommation moyen d’ajustement de la stagnation du pouvoir d’achat. Les investissements sont en recul faute de perspectives claires dans le domaine fiscal et financier; enfin il faut aussi observer notamment la nette tendance à la hausse des défaillances d’entreprises. En clair, la récession pourrait menacer dans les années à venir d’autant que le contexte international n’est guère favorable à l’Europe et à la France en particulier.
Le mécontentement social risque aussi de miner l’environnement du pays avec en particulier la multiplication des mouvements corporatifs ( et pas forcément de la part de ceux qui sont les plus défavorisés !). La France va dans ce domaine aussi payer le mépris récurrent de Macron vis-à-vis des organismes intermédiaires et en particulier des syndicats forcément tentés de se replier sur des positions radicales. Avec Lecornu II de Macron dirige la France vers le précipice accentuant encore les perspectives dramatiques d’évolution des finances publiques. Moins de croissance c’est forcément moins de recettes fiscales alors que les dépenses sont devenues quasi incontrôlables. Cela en raison du millefeuille administratif et les contradictions des politiques sectorielles. Avec Lecornu II va s’amplifier la crise multi factorielle, une crise qui pourrait durer des années. Le résultat notamment d’un président complètement immature et égocentrique mais qui n’exonère pas le monde politique et même les français de leur propres contradictions.

France Finances publiques : encore dégradée mais pas encore mortelle !

France Finances publiques : encore dégradée mais pas encore mortelle !

L’agence de notation Fitch a décidé d’une nouvelle dégradation de la dette publique de la France qui passe ainsi de A+ à A. Conséquence directe une augmentation des taux d’intérêt comme les taux à 10 ans par exemple. Ces taux d’intérêts tournent autour de 3,50 % et passent au-dessus de ceux de l’Italie pourtant davantage endettée mais en net redressement.

La conséquence directe pour les entreprises comme pour les consommateurs sera une évolution en hausse du coût de l’argent. Notons cependant que ces taux n’ont pas encore contaminé l’inflation et qu’il convient d’en relativiser les effets immédiats. L’inflation se maintient pour l’instant en dessous de 1 %. En cause, la modeste croissance de 0,8 % sur un an qui traduit en particulier le tassement de la consommation et des investissements. Cette dégradation n’est pas évidemment une bonne nouvelle pour la France, elle traduit la dérive de la gestion financière de l’État depuis 40 à 50 ans. La vérité sans doute c’est que la puissance publique -au plan national comme local -ne maîtrise plus grand-chose.

La banqueroute est encore lointaine mais sur la tendance elle pourrait bien venir avec notamment les déficits du budget de l’État et de la sécurité sociale mais aussi le gonflement des dépenses du millefeuille administratif local ( communes, communes regroupées, communauté de communes, départements, régions et bien sûres État). La situation n’est donc pas dramatique mais elle deviendra à échéance d’une vingtaine d’années. Pour l’instant les déséquilibres sont à relativiser compte tenu de la richesse réelle de la France. En effet l’épargne des Français est considérable et il convient aussi de la mettre en regard des déficits publics. L’épargne totale des Français est de 6300 milliards. Le taux d’épargne des Français est de 18,2 % de leurs revenus disponibles en moyenne selon l’INSEE. Un taux qui ne cesse d’augmenter ( pour ceux qui évidemment peuvent épargner, c’est-à-dire près de 50 % de la population) du fait des incertitudes actuelles.

Le plus grave dans cette affaire c’est le sentiment de déclassement de la France même s’il n’est pas toujours justifié. Ainsi le tassement des investissements de capacité mais surtout d’innovation constitue une hypothèque pour le devenir du pays. Cela d’autant plus que nous souffrons d’un déficit déjà de production et de compétitivité. Pour parler simple, on ne produit pas assez (notamment parce qu’on ne travaille pas assez) et la France est en retard technologique global) Elle doit parallèlement revoir son rapport au travail et le contenu de sa formation

Bayrou avait raison de tirer la sonnette d’alarme surtout sur les conséquences très néfastes pour les générations à venir. Cependant il a eu tort de dramatiser et surtout de faire tout seul sa petite tambouille personnelle avec quelques conseillers sachant que la stratégie impose d’impliquer dès le départ- y compris celui de l’analyse- les acteurs économiques et organisations intermédiaires. On ne peut mobiliser sans une analyse partagée. Mais l’objectif n’était pas là pour Bayrou, il s’agissait pour lui de tenter de partir dignement avant d’être mis à la porte. Une situation que pourrait bien connaître le nouveau premier ministre Lecornu s’il ne change pas réellement sur le fond et la forme et s’en tient à des éléments de langage flous.

France- déficit commercial : toujours plus

France- déficit commercial : toujours plus


Le solde des échanges commerciaux de la France avec les autres pays constituent un véritable thermomètre d’une compétitivité qui malheureusement se dégrade encore. Ainsi Le solde se porte à moins 43 milliards d’euros au premier semestre. Et les droits de douane américains n’ont pas encore produit leurs effets néfastes.

Le solde s’est dégradé, nous montrent les derniers chiffres publiés par les douanes ce jeudi. Il se détériore de 2,8 milliards au deuxième trimestre 2025, après une baisse équivalente au premier. Ce qui porte le déficit à 43 milliards d’euros sur le semestre, soit une dégradation de 8 % par rapport à la même période en 2024. En cumul sur douze mois, notre déficit commercial, pour les marchandises, atteint 81,6 milliards d’euros.

France – Impact de droits de douane américains faible ?

France – Impact de droits de douane américains faible ?


L’appréciation de l’euro a un effet similaire à un droit de douane. Entre 2001 et 2005, l’euro s’est apprécié d’environ 50 % par rapport au dollar, une évolution qui a mécaniquement renchéri le prix des produits européens aux États-Unis. Les droits de douane de 15 % imposés par le président Trump agissent d’une manière similaire sur la compétitivité-prix des produits européens sur le marché américain (mais ils n’ont pas d’effet direct sur la compétitivité des produits américains en Europe). Ainsi, en termes de compétitivité-prix sur le marché américain, l’appréciation de l’euro au début des années 2000 a eu un effet environ trois fois plus fort que les droits de douane imposés par Donald Trump.

Par Sylvain Bersinger, économiste, fondateur du cabinet Bersingéco dans La Tribune

Les exportations européennes ont résisté à l’appréciation de l’euro
Les exportations européennes vers les États-Unis ont légèrement progressé entre 2001 et 2005, malgré l’effet défavorable du taux de change. Le taux de change n’est évidemment pas le seul déterminant des exportations, la croissance poussive des États-Unis sur cette période a également pu peser sur les ventes européennes (et, entre autres, expliquer l’appréciation de l’euro). Par exemple, la crise des subprimes de 2008-2009 a conduit à une baisse marquée des exportations européennes du fait d’une chute de la consommation américaine. Si l’on s’en réfère à l’expérience des années 2001-2005, il est peu probable que des droits de douane de 15 % conduisent à une baisse sensible des exportations européennes vers les États-Unis.

Les exportations françaises vers les États-Unis ont baissé de 13 % entre 2001 et 2005, soit la période pendant laquelle l’appréciation de l’euro a pénalisé la compétitivité des produits tricolores. La baisse a cependant été plus marquée lors de la crise des subprimes, ce qui indique que, plus que leur compétitivité prix, c’est la vigueur de la demande aux États-Unis qui impacte les flux commerciaux. Des droits de douane de 15 % devraient donc rogner les exportations françaises d’environ 4 % si l’on se base sur une proportionnalité entre l’effet change de 2001-2005 et la situation actuelle (estimation maximale puisque l’aéronautique est exempté de droits de douane). Avec des exportations françaises vers les États-Unis de 47 milliards d’euros en 20241, la perte ne serait que d’environ 2 milliards d’euros, soit moins de 0,1 point de PIB.

Une analyse détaillée par secteur montre que, parmi les principaux produits exportés par la France aux États-Unis, ce sont les ventes de machines2et d’aéronautique qui ont le plus souffert au début des années 2000. L’aéronautique étant exempté de droits de douane, ce secteur ne sera pas pénalisé par la guerre commerciale en cours. La maroquinerie, les vins et spiritueux ou les cosmétiques ne semblent pas avoir été pénalisés par l’appréciation de l’euro entre 2001 et 2005, probablement parce que les consommateurs de ces produits sont peu sensibles au prix. L’expérience du début des années 2000 laisse prévoir que ce sont surtout les exportations de machines qui souffriraient des droits de douane.

(1) D’après l’ITC
(2) Intitulé exact dans les données ITC: « Nuclear reactors, boilers, machinery and mechanical appliances; parts thereof »

Droits de douane : la France isolée

Droits de douane : la France isolée

Un papier du journal l’Opinion du 21 juillet soulignait le caractère chimérique de l’opposition de la France à Trump du fait de nos propres faiblesses internes

Chaque jour qui nous sépare du 1er août voit s’accroître l’inquiétude des entreprises françaises. À cette date, en effet, la menace de Donald Trump d’assommer l’Europe de droits de douane s’appliquera unilatéralement, si aucun accord n’a été trouvé d’ici-là avec le géant américain. Or, cela fait des semaines que le débat européen tourne en rond : faut-il négocier, comme l’ont fait plusieurs pays dans le monde, ou menacer ? Faut-il signer ou résister ?

Dans ce dossier essentiel pour notre avenir, le sentiment se renforce que la France est isolée. Comme ce fut le cas en 2018, lors du premier mandat de Donald Trump, avec l’imposition de droits de douane sur l’acier et l’aluminium, l’Allemagne et plus encore l’Italie sont favorables à une négociation. La Commission européenne elle-même paraît encline à chercher un compromis, l’essentiel étant d’éviter à tout prix la sanction-massue que représenterait une hausse brutale de 30 % des tarifs douaniers.

Ce n’est pas la position d’Emmanuel Macron, qui défend l’idée de représailles et semble vouloir aller au bras-de-fer avec l’administration des Etats-Unis.

Tout se passe comme si le président de la République, en bombant le torse face à Trump, avait décidé de faire de ce dossier le symbole de sa vision d’une Europe puissance. Comme s’il avait choisi la posture politique plutôt que le réalisme économique, son image plutôt que le destin des entreprises européennes. Mais que vaut le concept d’autonomie stratégique européenne, si cher à Emmanuel Macron, sans la solidité et la puissance de notre industrie et de nos services ? A quoi servirait une victoire personnelle du chef de l’Etat si elle s’accompagnait d’un affaiblissement mortel de plusieurs secteurs économiques en Europe ? Etre le plus ancien leader européen du Continent ne suffira pas à avoir raison seul contre tous.

France : Une démocratie de contestataires ?

France : Une démocratie de contestataires ?

Les sujets avec lesquels des Français ne sont pas d’accord fleurissent à l’occasion de l’examen du budget . Pour simplifier, on constate des majorités contre mais très rarement des majorités constructives. Une addition de contradictions, d’opposants, de corporatistes et souvent de démagogues. Comma dans la pétition de la loi Duplomp.

Exactement à l’image de ce qu’est l’Assemblée nationale : sorte d’auberge espagnole où tous les avis mêmes les plus tordus peuvent s’exprimer. Dernier exemple en date la déclaration de l’exhibitionnisme Sandrine Rousseau qui déclare à propos de la compétitivité de l’agriculture : « je n’en ai rien à péter ». Une confusion sans doute entre le bistrot et le Parlement. Bref des propos qu’on peut admettre après cinq ou six tournées d’apéritifs mais pas de la part d’une députée censée représenter l’intérêt général. L’addition des oppositions à la loi Duplomb révèle la même coagulation de toutes les contradictions. Pour les pétitionnaires tout cas pour beaucoup, peu importe que toute l’Europe soit en faveur du rétablissement d’un pesticide destiné surtout aux betteraves!( néonicotinoïdes). Pour eux, c’est la France qui a raison contre les experts internationaux officiels et de s’appuyer sur l’avis de quelques chercheurs traditionnellement gauchistes du CNRS. Cela contre l’avis des organismes officiels français et internationaux.

Certes les pétitions comme les manifestations participent de la démocratie, elles peuvent être utiles voir nécessaires. Elles ne sauraient être cependant déterminantes car le plus souvent elles ne représentent que de 2 à 3 % du corps électoral. Et de toute manière, on ne gouverne pas un pays en fonction des humeurs protestataires des uns ou des autres. Il est assez pitoyable de voir des partis de gouvernement comme le parti socialiste tenter de survivre en suivant les protestations manipulées par l’extrême gauche. La question du pesticide destiné en particulier aux betteraves est complexe et nécessite une régulation à l’échelle internationale. Un traitement nationaliste ne fera qu’empirer la situation en France pour le consommateur.

Budget et croissance : la France vers la stagnation

Budget et croissance : la France vers la stagnation

Allianz Trade prévoit que le projets de budget de Bayrou pourrait avoir un impact négatif de 0,6 % sur le PIB autant dirent une croissance presque zéro puisque dans le même temps on prévoit pour 2025 un PIB dont l’augmentation est réduite à 0,6 % contre 1,1 % en 2024. De ce fait, les prévisions de recettes fiscales sont d’ores et déjà obsolètes car mécaniquement moins d’activité réduit les ressources pour le budget de l’État. Sans parler de l’effet des incertitudes économiques et politiques sur l’attitude des investisseurs comme des consommateurs. Par ailleurs, la croissance mondiale restera atone à +2,5 % en 2025, son plus faible niveau depuis 2008 en dehors des périodes de récession.

Les prévisions pour les États-Unis ont été revues à la hausse de +0,8 point de pourcentage à +1,6 % pour 2025-2026 en raison de la baisse des droits de douane effectifs.

La zone euro devrait enregistrer une croissance de +1,2 % en 2025, largement tirée par les petites économies.
En France, un ralentissement de la croissance économique est attendu en 2025 (+0,6% vs +1,1% en 2024), avant un léger rebond en 2026 à +1,1%.

France et travail: Les salariés à temps complet travaillent moins que les autres européens

France et travail : Les salariés à temps complet travaillent moins que les autres européens

L’actualité va évidemment se focaliser pendant des semaines autour de la question de l’éventuelle suppression de deux jours fériés qui affecterait gravement les conditions de travail en France d’après certains. Pour juger de manière pertinente de cette question, il faudrait cependant prendre en compte certes le nombre de jours fériés dans chaque pays mais aussi la durée de travail hebdomadaire mais surtout annuelle. Et de ce point de vue les salariés français à plein temps travail moins que leurs collègues européens. Ce que confirme une récente étude de Rexocode.

Les salariés à temps complet en France travaillent 1 673 heures par an, soit moins que dans tous les autres pays européens exceptés la Finlande et, depuis cette année, la Suède. L’écart est d’environ trois semaines
de travail avec l’Allemagne (1 790 heures), qui est à la moyenne européenne.

Pour établir une comparaison, il faut donc prendre en compte la durée réelle annuelle de travail. Mais il faut aussi intégrer le fait que la France compte proportionnellement moins d’actifs que les autres pays européens en situation d’emploi. ( Moins de jeunes notamment et moins de séniors). Le tout cumulé permet de mieux comprendre pourquoi la France produit moins de richesses que les autres pays environ 15 % de moins; ce qui explique finalement nos difficultés financières qui sans ce handicap seraient à peu près résolues. Pour résumer trop peu de travail pour trop peu de populations est donc trop peu de richesses mais des déficits abyssaux content tenu des dépenses publiques complètement incontrôlées.

La dette de la France vers de nouveaux sommets

La dette de la France vers de nouveaux sommets

Le débat sur la situation financière de la France est assez surréaliste. On s’oppose à quelques économies qui représentent des dizaines de millions quand il faut affronter un mur de la dette qui atteint 113 % du PIB soit 3100 milliards!

La dette publique française avait passé le cap des 100 milliards d’euros en 1981, celui des 1 000 milliards en 2003, puis celui des 3 000 milliards en 2023. Elle a encore progressé de 203 milliards d’euros en 2024, pour atteindre 3 305 milliards à la fin décembre, selon le chiffrage dévoilé, jeudi 27 mars, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

La hausse de 2024 se révèle encore plus significative une fois la dette rapportée à l’activité économique. En 1974, l’endettement de l’Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale se limitait à 14,5 % du produit intérieur brut (PIB). Année après année, les déficits budgétaires continus l’ont fait s’envoler jusqu’à 114,9 % en 2020, au moment de la crise du Covid-19 et du « quoi qu’il en coûte », quand l’Etat a desserré les cordons de la bourse pour éviter une récession. La dette s’est ensuite un peu tassée durant trois ans. Mais elle est repartie de plus belle en 2024, passant de 109,8 % à 113 % du PIB en douze mois, selon l’Insee. Un niveau record, hors période de crise ou de guerre.

Bref faute de compréhension et de prise de conscience de la gravité de la situation financière tant par l’opinion publique que par les responsables politiques, la France s’oriente doucement vers le défaut ( la faillite) et la mise sous tutelle par le fonds monétaire international.Une hypothèse vraisemblable d’ici quelques années. À moins qu’on prenne enfin conscience que tous les acteurs économiques sans exception doivent contribuer à l’effort de redressement. Un effort de redressement financier mais aussi de production de richesses car la France ne travaille pas assez en moyenne sur toute la durée de leur vie professionnelle

France–croissance quasi zéro au deuxième trimestre

France–croissance quasi zéro au deuxième trimestre

Dans son rapport mensuel publié le mercredi 9 juillet, la Banque de France annonce une croissance modeste au deuxième trimestre 2025, limitée à +0,1 %, comme au trimestre précédent. Une estimation conforme à son pronostic du mois dernier, mais inférieure à la prévision réalisée en juin par l’Insee (+0,2 %). L’objectif de 0,7 % fixé par le gouvernement s’éloigne. Déjà ramené à 0,6 % par l’Insee, il pourrait encore être revu à la baisse.

France–croissance quasi zéro au deuxième trimestre

France–croissance quasi zéro au deuxième trimestre

Dans son rapport mensuel publié le mercredi 9 juillet, la Banque de France annonce une croissance modeste au deuxième trimestre 2025, limitée à +0,1 %, comme au trimestre précédent. Une estimation conforme à son pronostic du mois dernier, mais inférieure à la prévision réalisée en juin par l’Insee (+0,2 %). L’objectif de 0,7 % fixé par le gouvernement s’éloigne. Déjà ramené à 0,6 % par l’Insee, il pourrait encore être revu à la baisse.

Déficits: La France ne travaille pas assez

Déficits: La France ne travaille pas assez


«Si notre production par habitant était dans la même gamme que celle de nos voisins européens ( 15% de moins que la moyenne européenne), nous n’aurions pas de déficit budgétaire» ne cesse de répéter Bayrou déplorant aussi «un taux d’emploi plus faible» chez les jeunes et les seniors.

Bayrou considère par ailleurs que la France est «le pays du monde qui dépense le plus d’argent public». Pourtant, «beaucoup de pays plus développés que nous du point de vue de l’épanouissement de leurs citoyens (…) ont fortement réduit leurs dépenses lorsqu’ils ont été menacés de déséquilibres», a-t-il assuré, pour qui donc «l’excès de dépenses publiques ne fait pas le bonheur».

Pour François Bayrou la dette est «un piège dangereux, potentiellement irréversible», «inacceptable parce que nous ne pourrons pas en supporter durablement la charge» qui pourrait «atteindre 100 milliards d’euros en 2029». «Ce risque est politiquement insoutenable, mais plus profondément encore est moralement inacceptable, car la responsabilité de toute femme ou de tout homme politique s’étend aux générations à venir», a-t-il déclaré.

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