Archive mensuelle de avril 2020

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L’illusion de “l’argent magique” ! (Gilles Savary)

L’illusion de “l’argent magique”  ! (Gilles Savary)

 

 

Chronique de Gilles Savary qui déconstruit l’illusion de l’argent magique pour régler la crise (L’opinion).

 

 

« Le déconfinement physique, annoncé pour le 11 mai, constitue un défi particulièrement complexe et délicat pour un gouvernement, mais qui ne distingue pas particulièrement la France des autres pays.

En revanche, le rendez-vous du « déconfinement financier public », à échéance encore inconnue, s’annonce infiniment plus périlleux dans notre pays que dans la plupart des autres.

D’abord parce que les Français ont toujours entretenu un rapport plus mystique que rationnel avec l’argent public, soit qu’il leur paraisse d’essence divine inépuisable, soit qu’ils adhèrent à l’illusion qu’il suffirait de spolier les riches pour qu’il le devienne, toute considération plus sérieuse de justice sociale mise à part.

Il y a peu de pays comparables qui manifestent une aussi large aversion à l’économie, une aussi faible conscience que nos finances publiques en procèdent et une conception aussi dépréciée du travail.

Si l’on veut chercher, ces temps-ci, ce qui nous distingue fondamentalement de l’Allemagne, il ne faut pas aller beaucoup plus loin.

Il faut espérer que la crise sanitaire et les admirables leçons d’abnégation que nous ont délivrées des corporations modestes, au premier rang desquelles les personnels de santé et de services de nos établissements sanitaires, mais qui ne recouvrent pas hélas tous les services publics, seront enfin tirées au plan salarial.

Emmanuel Macron a été bien avisé de prendre rapidement la mesure de l’épreuve à laquelle nous étions confrontés en mobilisant des moyens financiers et administratifs considérables pour faire face à l’urgence sanitaire « quoi qu’il en coûte » et en plaçant immédiatement les entreprises et leurs salariés sous cocon d’aides publiques massives. S’il n’en est qu’un seul, c’est dans ce dernier registre que la France a montré l’exemple au monde, y compris aux démocraties les plus viscéralement libérales.

Mais c’est lui aussi qui mettait en garde au début de son quinquennat contre les illusions de « l’argent magique ».

« Cet anesthésiant public ne sera pas éternel et n’évitera pas que des entreprises et des emplois soient rapidement confrontés à des pertes irrémédiables de clientèles et de chiffres d’affaires menaçant leur pérennité »

Or, ne nous en plaignons pas, mais convenons que les 110 milliards mis sur la table du jour au lendemain pour limiter la casse économique et sociale ont toutes les apparences d’un « argent magique ».

Pourtant, cet anesthésiant public ne sera pas éternel et n’évitera pas que des entreprises et des emplois soient rapidement confrontés à des pertes irrémédiables de clientèles et de chiffres d’affaires menaçant leur pérennité. Comment leur expliquer qu’une économie ne peut durablement vivre de subventions, précisément parce qu’elle en est la source ?

Mais voilà que des champions de la finance la plus libérale, habitués à jouer avec de l’argent virtuel, nous font miroiter la corne d’abondance de dettes perpétuelles et de marchés de rentes obligataires alimentés par la création monétaire des banques centrales.

Mélenchon, Pigasse, Minc, Soros : même combat !

Comme si l’économie réelle et la santé de nos entreprises n’avaient plus rien à voir avec notre niveau de vie collectif…

Comme si l’on pouvait renoncer aux affres du travail grâce à un revenu monétaire enfin libéré de toute contrainte productive ? Nos revenus ne dépendraient plus que de la planche à billets ! A ce compte-là, le retour à un minimum de rationalité budgétaire n’est pas pour demain.

Il n’est simplement pas sûr que l’Union européenne et que le niveau de vie et de protection sociale de la France y survivent longtemps. »

Gilles Savary est ancien député PS de Gironde.

 

Coronavirus : 85 000 à 200 000 morts en France ?

Coronavirus : 85 000 à 200 000  morts en France ?

 D’après une modélisation effectuée par Public Health Expertise, société française spécialisée dans la modélisation des maladies, et une équipe d’épidémiologistes de l’AP-HP et de Columbia University spécialisée sur le Covid-19, le nombre de décès pourrait atteindre jusqu’à 85 000 ( avec des masques suffisants).

Basé sur la génération de modèles la plus évoluée, le document étudie l’impact d’un déconfinement progressif à partir du 11 mai, en prenant en compte le taux d’immunisation collective évalué par l’Institut Pasteur (5,7 %) et la capacité augmentée de lits de réanimation en France (14 000 dont 12 675 dédiés au Covid). Il fournit trois indications essentielles.

Premièrement, prolonger encore le confinement général, même avec une politique de testing efficace, n’apporterait pas de bénéfice sanitaire. Que l’on sorte le 11 mai ou en juillet, les courbes finissent par se rejoindre : les services de réanimation arrivent à saturation et, sans politique forte de gestes barrières, le bilan total pourrait atteindre 200 000 morts. Ce n’est pas ce qu’a choisi le Premier ministre, qui a rappelé mardi que « le respect des mesures de distanciation sociale prendra encore plus d’importance ».

. Deuxièmement, le masque est un outil efficace. Si la population en est dépourvue, la mortalité pourrait toucher à terme 165 000 personnes, même avec les gestes barrières. Avec des masques, le bilan tombe à 85 000 morts. Toutefois, le modèle de l’AP-HP prédit que les services de réanimation arriveraient là encore à saturation, malgré la stratégie « masques, tests, distanciation physique ». Ce triptyque serait donc efficace, mais insuffisant à empêcher une deuxième vague épidémique.

 

Le troisième scénario aborde le cœur du problème. En isolant les plus vulnérables, c’est-à-dire les quelque 17 millions de seniors et de personnes atteintes d’un handicap ou d’une maladie chronique, la courbe s’aplatit et la saturation hospitalière est évitée. Pour éviter que le nombre de morts dépasse les 30 000, il faudrait protéger toutes ces personnes vulnérables durant 38 semaines… jusqu’au 8 février 2021 ! Mais si les autorités se contentaient de protéger 75  % des plus fragiles (ce qui représenterait tout de même 12 millions de personnes), la France pourrait traverser la crise sanitaire sans saturer ses hôpitaux. Les épidémiologistes concluent : « La protection des personnes vulnérables est la clé pour préserver le système de santé et éviter un reconfinement. »

« Le problème, c’est que cela a été écarté alors que c’est la meilleure des choses à faire, commente Martin Blachier, médecin spécialiste en santé publique et dirigeant de Public Health Expertise. En Allemagne, l’épidémie repart. En Corée, les gens vivent en pseudo-confinement, à deux mètres les uns des autres. En Suède, les médecins ont regretté de n’avoir pas isolé les seniors. Tout montre que la distanciation physique et la protection des publics fragiles sont capitales. Mais la décision de différencier la population est très politique. »

Relancer l’audiovisuel après la crise sanitaire

Relancer l’audiovisuel après la crise sanitaire

Les spécialistes estiment que le secteur audiovisuel pourrait perdre un milliard d’euros à cause de la crise sanitaire qui paralyse le pays. Alors qu’un début de déconfinement se profile à compter du 11 mai, le secteur attend des soutiens de la part des pouvoirs publics. Roch-Olivier Maistre, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, livre à l’Opinion son analyse de la situation et son plan pour aider à une reprise rapide.( À noter aussi que les conséquences de la crise seront beaucoup plus dramatiques pour la presse écrite et notamment la presse régionale particulièrement touchée par les perturbations des modes de diffusion; plusieurs titres pourraient même être amenés à disparaître NDLR)

Comment jugez-vous la manière dont les médias audiovisuels ont traversé cette longue séquence de confinement ?

Le plus remarquable aura été leur capacité d’adaptation et leur forte résilience. Ce qui me marque également, c’est que le public est très fidèle à l’écran de télévision là où certains auraient pu penser que la consommation de vidéos sur les plateformes emporterait tout sur son passage. On oppose souvent linéaire et numérique ; or cette période nous permet de constater qu’en réalité, il existe une forme de complémentarité des usages. Enfin, je suis frappé, alors même que les audiences sont excellentes, par le séisme qui touche le secteur audiovisuel et dont les effets sont dévastateurs. C’est une onde de choc dont nous n’avons pas encore mesuré toutes les conséquences.

Face au séisme dont vous parlez, que propose le CSA pour permettre la relance du secteur ?

Nous sommes face à une crise dont les effets pour toute la filière de la création, des auteurs aux producteurs, vont se faire sentir dans la durée parce que les ressources des principaux financeurs de ce secteur, c’est-à-dire les contributions des chaînes assises sur le chiffre d’affaires, vont être fortement impactées. Le manque à gagner risque d’être très important. Pour y faire face nous devons commencer par redonner de l’oxygène au secteur, remettre du carburant dans le système.

Pour cela, il peut y avoir plusieurs pistes. D’abord, l’assouplissement du cadre réglementaire applicable à la publicité, qu’il s’agisse de la publicité en faveur du cinéma ou de la publicité segmentée, la plus prometteuse en termes de ressources. Nous avons été saisis du projet de décret par le gouvernement et le conseil rendra son avis d’ici une quinzaine de jours. Ces assouplissements nous paraissent importants parce qu’ils sont un moyen de dégager de nouvelles ressources. La deuxième piste, qui nous semble inéluctable, sera de conforter la trajectoire financière du service public. Certes, la redevance maintient l’essentiel des recettes mais il subit également un choc concernant les revenus publicitaires. La trajectoire telle qu’elle a été définie par l’Etat pour 2020 et 2021 devra donc nécessairement être réexaminée. Et j’ajoute qu’il nous semble plus urgent que jamais de lancer le chantier de la réforme de la contribution de l’audiovisuel public parce que l’échéance de 2022 approche. Sur ce point, le conseil plaide pour la conservation d’une ressource affectée et pérenne. Enfin, un autre facteur de relance important serait la mise en place d’un dispositif assurantiel pour les producteurs de l’audiovisuel et du cinéma. Alors que la crise n’est pas terminée, les tournages ne redémarreront que si l’on peut leur apporter plus de sécurité. Cela supposerait de mettre en place un dispositif spécifique porté par les assureurs et les pouvoirs publics, voire l’Union européenne.

« De notre point de vue, ce qui justifiait la modification de notre législation avant la crise est encore plus vrai aujourd’hui. Il est grand temps d’adapter le cadre législatif à notre nouvel environnement »

Concernant les moyens nouveaux, la loi audiovisuelle prévoyait notamment la transposition de la directive européenne SMA qui doit fixer des obligations aux plateformes vidéos. Comment voyez-vous sa mise en application alors que l’avenir de la loi semble compromis ?

C’est une piste urgente. Il s’agit vraiment du moyen le plus immédiat et le plus concret pour faire rentrer dans le financement de la création les nouveaux acteurs. S’il devait y avoir un décalage du projet de loi, une des priorités serait de transposer cette directive, quel qu’en soit le vecteur. Pour autant, j’ai écouté attentivement le président de la République et le gouvernement et je n’ai pas entendu à ce stade que cette loi était abandonnée. N’oublions pas qu’elle est déjà passée en commission des Affaires culturelles à l’Assemblée nationale. C’est donc un texte prêt à venir en séance publique. De notre point de vue, ce qui justifiait la modification de notre législation avant la crise est encore plus vrai aujourd’hui. Il est grand temps d’adapter le cadre législatif à notre nouvel environnement. Cela étant dit, j’insiste particulièrement sur la transposition de la directive SMA. Elle est impérative pour la survie même du secteur et nous souhaitons qu’elle puisse être transposée au plus vite. Cela demandera ensuite de rouvrir le chantier de la chronologie des médias. On ne peut pas demander aux plateformes de SVOD, comme Netflix, de participer à des hauteurs importantes au financement de la création et garder des fenêtres de diffusion aussi éloignées. Ce n’est pas crédible.

Les diffuseurs ont également fait part de leurs demandes de soutiens pour traverser cette période noire, que peut leur proposer le CSA ?

Pour garantir la pérennité de notre modèle, on pourrait déployer plusieurs dispositifs à vocation temporaire et si possible d’un coût budgétaire contenu. Une première idée serait de couvrir une partie des coûts de diffusion des éditeurs lorsqu’ils vont au-delà des 95 % de l’obligation de couverture du territoire imposée par la loi, un différentiel coûteux. Dans le même ordre d’idée, nous trouverions intéressant d’accompagner le déploiement du DAB+ par un dispositif de soutien transitoire d’aides directes à la diffusion. Enfin, pourquoi ne pas mettre en place un fonds d’urgence en direction des radios et télévisions locales qui sont percutées de plein fouet par la situation et qui ne disposent pas toujours d’actionnaires en mesure de les soutenir.

Une crise, c’est souvent l’occasion de grandes transformations que nous devons accompagner car ce que nous vivons va entraîner des mouvements de consolidation en Europe. Je pense que l’occasion est propice pour revisiter nos dispositifs anti-concentration. Cela fait de nombreuses années que tout le monde le dit, l’Autorité de la concurrence l’a exprimé dans un avis, le CSA également, ces dispositions sont anciennes. Nous devons profiter de la période actuelle pour rechercher un nouvel équilibre entre préservation de la concurrence et création de champions européens.

Et que pensez-vous du crédit d’impôt réclamé autant par les diffuseurs que par les annonceurs ?

C’est effectivement une piste qui semble créer une forme de consensus. A ce sujet, deux remarques : d’une part, les crédits d’impôt pèsent lourdement sur le budget de l’Etat, une centaine de milliards d’euros ; et d’autre part, leur efficacité n’est pas toujours pleinement démontrée. Le conseil trouve néanmoins l’idée intéressante parce qu’elle donnerait un signal à tout le secteur. Mais il faut qu’un tel dispositif soit ciblé. Cela veut dire limiter son accès aux achats d’espaces publicitaires ; et par ailleurs qu’il soit naturellement réservé aux médias qui contribuent au pluralisme, donc télévisions, radios, presse, en excluant les dépenses qui pourraient créer un effet d’aubaine pour les grands acteurs du numérique. Par ailleurs, ce crédit d’impôt devrait être limité dans le temps, par exemple sur le dernier semestre de l’année en cours. Si la dépense n’est pas encadrée, le risque est fort que le crédit d’impôt ne voie pas le jour.

Concernant les décrets qui doivent permettre de créer de nouveaux leviers de croissance pour les diffuseurs, ils tardent à venir et par ailleurs les chaînes se plaignent de la complexité du système, ne faudrait-il pas accélérer et simplifier ?

Les choses devraient se débloquer rapidement mais c’est vrai qu’il existe un paradoxe aujourd’hui. Les chaînes de télévision peuvent diffuser de la publicité pour Netflix mais ne peuvent pas le faire pour les films qu’elles-mêmes financent. Deuxième remarque : quand les salles de cinéma vont rouvrir, il sera précieux de pouvoir communiquer à la télévision sur les sorties de films. Ce sera un facteur de relance important. Nous partageons avec le ministère l’objectif de préserver une forme de diversité afin que les films à gros budget ne soient pas les seuls à pouvoir en bénéficier mais nous allons regarder le dispositif proposé qui nous semble, c’est vrai, un peu compliqué. Même chose concernant la publicité segmentée qui représente le plus de potentialités, il ne faudrait pas que l’encadrement réglementaire bride le dispositif. Nous allons y travailler et rendrons notre avis sous quinze jours. De la même façon, le décret assouplissant les jours interdits de cinéma à la télévision, sur lequel le CSA a rendu un avis favorable, gagnerait à être pris en publié sans tarder.

Toujours au sujet de France Télévisions, faut-il mener à bien l’idée du gouvernement et supprimer France 4 ?

C’est un choix qui appartient au gouvernement qui avait rendu un arbitrage en juin 2018. A ce stade, le décret modifiant le cahier des charges de France Télévisions n’a pas été publié et l’Etat n’a pas fait part au CSA de sa renonciation aux deux fréquences, celle de France 4 et celle de France Ô. La crise a aujourd’hui changé la donne et, comme l’a évoqué le ministre de la Culture, la question de la suppression de France 4 à l’été doit être reposée. Par ailleurs, ce qui fait le succès de France 4 dans cette période, ce sont surtout les programmes éducatifs. Ce sont eux qui singularisent le service public et conserver une telle offre peut avoir du sens.

Hôtellerie-restauration: 15 à 20 % de défaillances ?

Hôtellerie-restauration: 15 à 20 % de défaillances

 

Pour Roland Héguy, président de l’Union des métiers et de l’industrie de l’hôtellerie (Umih). 15 à 20 % des entreprises du secteur pourraient ne pas reprendre leurs activités 

Le Premier ministre Edouard Philippe, lors de son discours devant l’Assemblée nationale sur les détails du déconfinement du 11 mai, a laissé entendre que la reprise du secteur touristique pourrait avoir lieu début juin. « Dès fin mai, suivant l’évolution de l’épidémie, nous serons en capacité de rouvrir », a affirmé Roland Héguy.

sur Europe 1 « Nous sommes prêts. Nous pouvons donner toute la sécurité sanitaire nécessaire à l’ensemble de nos salariés et de nos clients. D’ailleurs, nous avons présenté un protocole de sécurité au gouvernement pour qu’il puisse le valider. »

Dans ce document figurent toutes les mesures mises en place dès la réouverture des établissements afin d’instaurer une sécurité sanitaire totale. « En cuisine, en salle, dans les chambres, en réception… Nous avons anticipé tous les cas de figure pour protéger nos salariés et nos clients », a encore expliqué le président de l’Umih. Et même chose pour les clients, selon lui, car les établissements mettront en place « la distanciation sociale, la distribution de gants, de masques… ». Il apparaît clair cependant que si le dé confinement intervient pas avant l’été de l’ordre  20 % des entreprises pourraient disparaître

Sondage gouvernement : Baisse de la confiance

Sondage gouvernement : Baisse de la confiance

Grosse dégringolade de la confiance des Français dans la capacité du gouvernement à gérer la crise sanitaire La confiance en l’exécutif pour lutter contre la pandémie de coronavirus s’érode alors que la période délicate du déconfinement s’amorce.

Selon Elabe pour BFMTV, 62% des personnes interrogées déclarent ne pas avoir confiance en Emmanuel Macron et le gouvernement d’Edouard Philippe, ce qui constitue une hausse de 7 points par rapport à la dernière enquête d’opinion réalisée sur ce point, en date du 21 avril dernier.

Le plan de déconfinement présenté par Edouard Philippe n’emporte pas la même adhésion selon qu’il s’agit de son volet sanitaire ou de son volet économique.

Ainsi, d’après l’enquête d’opinion d’Elabe, sept Français sur dix se disent convaincus par les mesures économiques du plan. Mais seulement un Français sur deux se déclare satisfait du pan sanitaire: ils ne sont que 51% à estimer que ce plan va permettre de garantir la sécurité sanitaire de la population.

Sur le volet sanitaire également, les Français interrogés pour les besoins du sondage ne sont que 27% à afficher leur confiance dans la capacité de l’exécutif pour distribuer des masques à toute la population. Elabe pour BFMTV – Sondage Elabe pour BFMTV du 29 avril 2020.

Sondage réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV selon la méthode des quotas, sur un échantillon représentatif de la population française de 1000 personnes. Il a été effectué par Internet les 28 et 29 avril 2020.

Défaillances d’entreprises : jusqu’à 20 % dans certains secteurs

Défaillances d’entreprises : jusqu’à 20 % dans certains secteurs

Selon la dernière étude du cabinet Altares, le taux de défaillances des PME est proche de 12% en moyenne hebdomadaire depuis la dernière semaine du mois de mars, soit quelques jours après l’annonce officielle du confinement par le président de la République Emmanuel Macron, contre 5% environ sur la même période l’année dernière. Cet écart d’environ 7 points traduit toutes les difficultés de nombreuses entreprises sous pression depuis la mise sous cloche de l’économie française.

 

La crise pourrait ainsi obliger un grand nombre d’entreprises déjà fragilisées avant elle à mettre la clé sous la porte dans les prochaines semaines.  »Les deux tiers de ces structures se trouvaient en cessation de paiement avant le 12 mars », expliquent les auteurs de l’étude.

Aérien : 30 % de sureffectifs dans les compagnies ?

Aérien : 30 % de sureffectifs dans les compagnies ?

Selon les analystes d’Oddo BHF, le sureffectif pourrait s’élever à 30% en moyenne au sein des compagnies européennes qui emploient aujourd’hui plus de 400.000 personnes.

Près de 30% de suppressions de postes chez British Airways, pas loin de 45% pour Icelandair et 50% chez SAS : les annonces ce mardi des compagnies britannique, islandaise et scandinave de supprimer respectivement 12.000, 2.000 et 5.000 postes marquent le début d’une vague de licenciements massifs et inédits dans le transport aérien européen, frappé de plein fouet par la crise du Covid-19. La semaine dernière, Norwegian a annoncé 4.700 suppressions de postes, et mi-avril la low-cost hongroise Wizzair a licencié 1.000 salariés. Ces coupes sombres s’ajoutent aux 2.000 pertes d’emplois provoqués par la faillite de Flybe en mars. Depuis le début de la crise du coronavirus, ce sont donc 30.000 suppressions de postes qui ont déjà été annoncées en Europe.

Et ce n’est hélas qu’un début. La reprise du trafic aérien s’annonçant longue et progressive, les compagnies aériennes vont se retrouver au moment de redémarrer leur activité avec des sureffectifs énormes par rapport au niveau de capacités nécessaire pour répondre à une demande limitée.

Déconfinement sondage : 55% de défiance

Déconfinement sondage : 55% de défiance

Selon le  sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info. 55 % des Français ne font pas confiance au gouvernement pour réussir le des confinements.

La plupart d’entre eux ne font toujours pas confiance à l’exécutif pour réussir le déconfinement (55%), même si la méfiance diminue (-7 points par rapport à la semaine dernière). Défi de plus pour le gouvernement depuis le début d’épidémie, la défiance de la population touche en particulier trois promesses post-11 mai, formulées mardi à la tribune de l’Assemblée nationale.

Quantité suffisante de masques pour répondre aux besoins de la population, sécurité sanitaire dans les établissements scolairesfonctionnement des transports sans danger pour la santé des personnels et des usagers : sur ces sujets, près de trois Français sur quatre (72%, 73% et 74%) estiment que le premier ministre ne pourra pas tenir parole.

«Les doutes demeurent», relève Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa. «Mais à la décharge d’Édouard Philippe, ces trois sujets – masques, et surtout écoles et transports – n’impliquent pas que le gouvernement. Ils nécessitent la mobilisation de nombreux autres acteurs.»

La plupart des Français croient toutefois en la réalisation de deux engagements qui sont surtout du ressort de l’exécutif : l’offre de solutions d’hébergement aux malades demandeurs (58%) et l’accès aux tests de dépistage pour les personnes présentant des symptômes et leur entourage (54%). «Mais la confiance dans ces deux domaines pèse bien moins que la défiance massive en ce qui concerne les transports, les écoles et les masques», nuance Céline Bracq.

Preuve de l’inquiétude d’une grande partie de la population face à l’épidémie, 45% des Français jugent que le plan du gouvernement est «trop rapide»malgré le choix d’un déconfinement en plusieurs phases. Ils sont plus nombreux que ceux qui le trouvent adapté (40%) ou trop lent (15%). L’expression d’un surcroît de vigilance ? Le premier ministre a prévenu, mardi : «Trop de prudence, et c’est l’ensemble du pays qui s’enfonce» dans la crise économique. À l’inverse, «trop d’insouciance, et c’est l’épidémie qui repart».

Dans l’opinion, la tendance se confirme d’une enquête à l’autre, observe Céline Bracq : «Pour une forte proportion de Français, le principe de précaution prime. Ils exigent systématiquement toujours plus de restrictions de leurs libertés».

D’où le soutien d’une majorité d’entre eux (61%) à la décision prise sur les restaurants, les cafés et les bars : pas de réouverture avant la deuxième phase de déconfinement, le 2 juin, contrairement aux autres commerces. En la matière aussi, la «prudence» de la population l’emporte sur l’«insouciance».

Coronavirus: plan de relance à la rentrée, beaucoup trop tard !

Coronavirus: plan de relance à la rentrée, beaucoup trop tard !

S’il faut se féliciter de l’action du gouvernement et en particulier du ministre de l’économie pour soutenir pendant le pic de l’épidémie aussi bien les entreprises que les salariés, par contre on ne peut que regretter la promesse trop lointaine d’un plan de relance pour septembre octobre. Ce plan doit en effet être décidé dès maintenant pour être appliqué au début de l’été. On connaît en effet les dégâts du virus sur l’économie et les finances. Concernant l’activité il faut s’attendre à une baisse du PIB  qui va tourner autour de 15 % sur l’année  soit une perte d’activité d’au moins 100 milliards alors que dans le même temps il faudra mobiliser aussi 100 milliards pour aider les entreprises et soutenir le pouvoir d’achat. Bilan , un trou de moins de 100 milliards. Sur le plan du chômage, on s’attend à un taux atteignant 20 % au lieu de 8 % fins 2019. Des couts économiques et sociaux supplémentaires. Par ailleurs,  la France déconfine  plus tardivement que les pays voisins et va donc perdre des parts de marché. C’est donc maintenant dans les jours ou les semaines à venir qu’un plan doit être défini non seulement pour soutenir la trésorerie des entreprises privées de tout ou partie de chiffre d’affaires mais aussi pour soutenir la demande. Le pire danger de l’économie française c’est que s’installe encore davantage qu’ailleurs un climat d’incertitude chez les ménages qui leur fera différer les dépenses d’équipement voir supprimer certaines dépenses de services. On sait que la consommation des ménages est le moteur essentiel de la croissance française. Il ne faudrait pas qu’après une crise l’offre vienne  une crise de la demande. Le ministre de l’économie promet un plan de relance en septembre ou octobre, avec des dispositifs ciblés sur les secteurs les plus fragilisés: automobile, restauration, tourisme… Un délai beaucoup trop tardif qui montre qu’on n’a pas pris suffisamment l’ampleur du tsunami économique et social qui se prépare et va se traduire rapidement dans les chiffres. La première traduction sera la montée de la vague de défaillance et son cortège de chômage.

Coronavirus Chine : seulement Quatre nouveaux et en plus importés de l’étranger !!!

Coronavirus Chine : seulement Quatre nouveaux et en plus importés de l’étranger !!!

 

Il est clair que les chiffres fournis par la Chine sont de plus en plus ridicules. Ainsi cette toute récente information de quatre nouveaux cas sur une population d’un milliard 500 millions. En plus avec cette précision douteuse d’importation  étrangère de ces nouveaux cas ! Les autorités sanitaires chinoises ont en effet indiqué jeudi avoir confirmé la veille quatre nouveaux cas de contamination au coronavirus en Chine continentale, et n’avoir recensé aucun décès supplémentaire lié à l’épidémie, qui est apparue dans le centre du pays en fin d’année dernière. La Commission nationale de la santé a précisé dans son point quotidien que l’ensemble des nouveaux cas d’infection concernaient des personnes arrivées de l’étranger.

Au total, selon ses données, le coronavirus a contaminé 82.862 personnes en Chine continentale et causé 4.633 décès. ( pour 100 000 en Europe !)

Coronavirus États-Unis : 2.500 morts en 24 heures, près de 61.000 au total

Coronavirus États-Unis : 2.500 morts en 24 heures, près de 61.000 au total

 

 

Les Etats-Unis ont enregistré au cours des dernières 24 heures plus de 2.500 décès supplémentaires liés au nouveau coronavirus, selon le comptage mercredi à 20 heures 30 locales (02 heures 30 en France) de l’université Johns Hopkins, qui fait référence. Après deux jours de ralentissement dimanche et lundi, ce nouveau bond (+2.502 exactement) porte le bilan américain à 60.853 morts au total depuis le début de la pandémie. Ce nombre a tout simplement doublé en l’espace de deux semaines.

De loin le pays le plus touché, les Etats-Unis, qui ont franchi mardi le cap du million de cas diagnostiqués de Covid-19, comptent à eux seuls près d’un tiers des cas recensés à travers le monde. Le coronavirus «va partir», a assuré mercredi le président Donald Trump depuis la Maison Blanche. «Il va s’en aller, il va être éradiqué», a-t-il soutenu, sans préciser comment. Le Wall Street Journal affirme de son côté que le gouvernement américain vient de passer commande de 100.000 sacs mortuaires supplémentaires, ce qui augure mal d’un ralentissement du rythme de l’épidémie.

Coronavirus Grande-Bretagne : Un des pays les plus endeuillés

Coronavirus Grande-Bretagne : Un des pays les plus endeuillés

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Selon l’ONS, 21.284 personnes étaient mortes de ce virus au 17 avril, soit un taux de mortalité 52% plus élevé que les 13.917 décès recensés alors dans les hôpitaux et annoncés par le gouvernement le 18 avril dernier.

Plus de 7.000 décès (7.316) ont été recensés sur cette période dans les maisons de retraite britanniques, précise l’ONS.

Avec la prise en compte de ces décès, le bilan britannique dépasse ceux de France – qui prend en compte également les décès dans les maisons de retraite – et d’Espagne mais reste en deçà de celui de l’Italie, l’un des pays les plus endeuillés par l’épidémie dans le monde, selon les calculs de Reuters.

Au 17 avril, la France faisait état de 18.681 morts depuis le 1er mars, l’Italie en était à 22.745 décès et l’Espagne à 19.478 morts liées au virus apparu en décembre en Chine avant de se propager à plus de 200 pays dans le monde.

L’Ecosse, qui publie séparément ses propres statistiques, faisait état lundi de 1.262 décès liés au SARS-CoV-2.

Le dernier bilan de la mortalité imputée au COVID-19 (la maladie que développent certaines des personnes contaminées par le nouveau coronavirus) dans les hôpitaux britanniques, publié mardi, faisait état de 552 décès supplémentaires en 24 heures, pour un total de 19.301 morts depuis le début de l’épidémie.

Automobile britannique : presque 10 milliards de pertes-

Automobile britannique : presque 10 milliards de pertes-

 

Autour de 30 % de production en moins en mars et près de 10 milliards de pertes. En cause évidemment le Coronavirus qui a figé une partie de la production. Aussi une crise structurelle qui affecte l’ensemble de l’économie automobile mondiale avec de fortes incertitudes sur la mise en œuvre des nouvelles normes environnementales et sur l’évolution technologique.

Ford  avait inauguré  la longue liste des constructeurs automobiles qui vont annoncer des pertes abyssales pour l’année en cours. Ford déclare 2 milliards de pertes pour le seul premier trimestre est sans doute autour de 10 milliards pour l’ensemble de l’année. La plupart des autres grands constructeurs mondiaux annonceront vraisemblablement des pertes de même ampleur proportionnellement à leur chiffre d’affaires. En France,  Renault a déjà annoncé qu’il sera nécessaire de disposer d’un prêt privilégié de 5 milliards pour compenser la baisse d’activité. Pour l’ensemble des principaux constructeurs mondiaux les pertes pourraient atteindre de leurs 100 milliards en 2020. La conséquence se traduira notamment par une énorme vague de licenciements d’ au moins 300 000 emplois  en Europe.

Foot : fin de la saison

Foot : fin de la saison

il y a sans doute plus urgent que la question des événements sportifs et notamment du foot. Encore qu’il faille prendre en considération l’impact sur l’activité économique en général. Cette fois ,c’est définitif le Premier ministre a décidé l’arrêt du foot pour la saison en cours aussi bien chez les pros que chez les amateurs. Au plan européen, il n’est même pas certain qu’on parvienne à organiser les phases finales des coupes d’Europe.

La nouvelle était redoutée, attendue et est finalement arrivée. Edouard Philippe a annoncé une fin de saison pour la Ligue 1 et la Ligue 2. En y ajoutant ceux du football amateur, tous les championnats en France sont arrêtés à cause de l’épidémie de Covid-19. La LFP a déclaré dans un communiqué réunir le Bureau du Conseil d’Administration le 30 avril pour étudier les conséquences sportives et économiques de cette décision.

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