Archive mensuelle de mars 2019

Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

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Privatisation aussi des certaines routes nationales

Privatisation aussi des certaines routes nationales

Non seulement l’état envisagerait de transférer au privé les 2600 km d’autoroute qui sont encore sous son contrôle mais aussi tout ou partie des 9000 km de réseau routier national. Une aubaine évidemment pour les sociétés d’autoroute sur ces axes les plus fréquentés. L’avantage c’est qu’évidemment les réseaux pourraient être en meilleur état qu’actuellement mais l’inconvénient c’est que cela imposerait  un péage. Il est probable qu’il n’y aura pas de transfert global au privé d’un coup mais que cela pourrait se faire très progressivement pour ne pas heurter l’opinion. Le problème c’est que l’État serait parfaitement capable d’entretenir ses propres autoroutes et son réseau national si les ressources fiscales prises sur les automobilistes n’allaient pas pour partie se perdre dans le trou du budget au lieu de servir à l’entretien. La question se pose encore davantage pour l’ensemble du réseau routier avec des voix secondaires souvent dans un état lamentable et qui ont bénéficié depuis plusieurs années de l’absence de température basse et de forte période de dégel. De toute évidence, tant qu’un fonds spécifique ne sera pas uniquement affecté à l’entretien des routes, le réseau ne cessera de se dégrader. Faute de crédit, l’état du réseau non concédé se dégrade. « Les responsables de sociétés d’autoroutes que j’ai rencontrés m’ont clairement dit qu’elles étaient intéressées par l’idée d’élargir le champ de leurs concessions (autoroutes ou transversales), confirme le sénateur centriste Hervey Maurey. Elles partent du constat qu’aujourd’hui l’état des voiries non concédées n’est pas satisfaisantDu coup, les sociétés d’autoroutes disent qu’elles veulent bien récupérer ces sections, en échange d’une prolongation de la durée des concessions. »

« Ce qui nous intéresse, c’est de répondre au défi des nouvelles mobilités, explique le président de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA), Arnaud Hary. Nous proposons de moderniser l’accès aux grandes métropoles, d’aménager les sections des autoroutes non concédées, comme nous le faisons déjà pour les sections concédées, afin de les remettre à niveau.« 

Mais la stratégie des sociétés d’autoroutes ne s’arrête pas là. Selon les informations de la cellule investigation de Radio France, les sociétés d’autoroutes ont également un œil sur le réseau routier national qui représente près de 10 000 kilomètres.

Une note interne de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA) datée du 17 avril 2014 que nous nous sommes procurée explique que  »ce modèle vertueux [des concessions] pourrait s’élargir à l’ensemble du réseau routier national, dans sa configuration resserrée aux seuls grands itinéraires qui est devenue la sienne suite aux décentralisations ». On comprend que les sociétés d’autoroute ne soient intéressées que par les seuls axes à forte circulation !

 

Foot : Strasbourg-Guingamp : un vrai match nul !

Foot : Strasbourg-Guingamp : un vrai match nul !

Beaucoup d’observateurs avisés s’étonnent de la faiblesse récurrente des clubs français dans les grandes compétitions européennes. Parmi les facteurs explicatifs, il faut sans doute prendre en compte e niveau du  championnat français. Une nouvelle preuve a encore été fournie lors de la finale de la coupe de la ligue où s’affrontaient Strasbourg et Guingamp le 18e du championnat qui n’est même pas certain d’assurer son maintien en Ligue 1 et qui pourtant auraient pu obtenir une place pour les compétitions européennes s’il n’avait pas été battu lors de la séance des penalties. Pour tout dire, le match a été d’une grande médiocrité et c’est le hasard des penalties qui a désigné de vainqueur. Pas vraiment de quoi rehausser le prestige des clubs professionnels français et cette coupe de la ligue déjà peu appréciée. Depuis six ans cette coupe était remportée par le PSG qui domine normalement toutes les compétitions nationales mais malheureusement peine au plan européen. Cette fois deux autres clubs brillaient cette coupe de la ligue. On aurait pu imaginer une rencontre emballante alors que la plupart du temps le spectacle a été décevant il serait sans doute temps d’ouvrir un grand débat sur la question structurelle du niveau du football français.

Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy ensemble !

 

Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy ensemble ! 

On peut légitimement se demander si ce n’est pas une nouvelle faute de goût de la part de macron qui invite Nicolas Sarkozy mais pas François Hollande dimanche sur le plateau des Glières (Haute-­Savoie), haut-lieu de mémoire de la Résistance. Ils y célébreront le 75e anniversaire des combats au cours desquels une centaine de maquisards furent tués en 1944. Première observation, il aurait été sans doute plus républicain d’inviter tous les anciens présidents  de la république, Hollande et Giscard d’Estaing compris. Seconde observation, cette décision de privilégier la présence de Sarkozy ne paraît guère heureuse au moment où l’intéressé traîne de nombreuses gamelles et va notamment passer pour l’une d’entre elles en correctionnel. Pour comprendre cette démarche privilégiée vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, il faut prendre en compte que Macron fait tout pour déstabiliser les républicains afin de siphonner des voies à droite puisque les voix de gauche semblent l’avoir définitivement abandonné.  Le chef de l’Etat perpétue ainsi une tradition républicaine entamée par Charles De Gaulle quand il était Président. Parmi les prédécesseurs d’Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy s’était rendu chaque année, durant son quinquennat, sur le plateau des Glières pour rendre hommage à la Résistance. Cependant il n’était pas obligé d’inviter un ancien président de la république aussi contestée que lui-même et surtout en prise avec plusieurs Suites judiciaires

Premier meeting En marche pour les européennes. : Très terne comme Nathalie Loiseau, la tête de liste

Premier meeting En marche pour les européennes. : Très terne comme Nathalie Loiseau, la tête de liste

 

 

Visiblement la tête de l’une de liste en marche, peine à emballer sa campagne électorale et son premier meeting était particulièrement terne d’autant que seul les membres de la liste se sont exprimés. Plusieurs raisons à cela Nathalie Loiseau manquent sérieusement de charisme et sa liste ressemble surtout à une auberge espagnole avec des candidats sortis pour beaucoup d’on ne sait où. Évidemment personne ne sera étonné de ne pas trouver de gilet jaune dans la liste de la république en marche ! Par contre on trouve essentiellement des cadres avec à la tête de la liste une supère techno aussi charismatique qu’une limande mais surdiplômée. Elle a même été directrice de l’ENA, une référence pour Macron. Une décision curieuse  car c’est au moment où l’Europe a besoin de politique pour retrouver une légitimité que Macron décide de faire diriger sa liste par une supère techno. Pas vraiment de quoi emballer sur des perspectives de vraies réformes de l’Europe et surtout de prise en compte des préoccupations légitimes et concrètes des Européens. Sans doute pour compenser les insuffisances de la tête de liste, la république en marche présente une sorte de liste en forme d’auberge espagnole où tous les secteurs d’activité ou de pensée, voire d’absence de pensée sont représentées. Il n’y a pas beaucoup de cohérence dans la vision commune. Un peu finalement comme la composition du gouvernement ou mieux celle de l’assemblée nationale. Sorte de cocktail sans ancrage politique ou social et sans vision. Bref le type de profil qui plaît à Macron qui demeure le seul chef d’orchestre de cette formation composite. Une formation qui évitera toutefois les fausses notes comme à l’Assemblée nationale parce que nous n’autoriser à penser et à s’exprimer. Bref des godillots. Des opportunistes en plus qui seront bien au chaud en Europe pendant que vraisemblablement la France connaîtra des soubresauts politiques d’ici 2022. Ce qui caractérise le plus cette liste c’est sa composition sociologique. Non seulement on ne trouve pas de gilet jaune mais pratiquement pas de représentants des couches moyennes et populaires.  Nathalie Loiseau a donc  animé samedi son premier meeting en vue de la campagne des européennes mais cela ressemblait davantage à une conférence de technos qu’un véritable meeting de campagne électorale

Mark Zuckerberg : « Quatre idées pour réguler Internet

Mark Zuckerberg : « Quatre idées pour réguler Internet

Attaquée dans de nombreux pays, Facebook par la voix de son patron se dit prêt à discuter avec les pouvoirs publics des conditions d’une meilleure régulation d’Internet. Le problème évidemment c’est qu’il souhaite que cette régulation soit à dimension mondiale et qu’il n’est pas certain que tous les pays se soumettent à cette régulation. Le PDG de Facebook  détaille dans une tribune publiée notamment par le JDD « quatre idées pour réguler Internet.

 

 

« La technologie occupe une place importante dans nos vies, et des entreprises comme Facebook ont une très grande responsabilité. Tous les jours, nous devons prendre des décisions pour déterminer quel discours est dangereux, ce qui constitue de la publicité politique ou encore comment prévenir des cyber-attaques complexes. Ces décisions sont importantes pour assurer la sécurité de notre communauté. Personne n’attend des entreprises qu’elles répondent seules à ces enjeux.

Je suis convaincu que les gouvernements et les régulateurs doivent jouer un rôle plus actif.  Faire évoluer la régulation d’Internet nous permettra de préserver ce qu’Internet a de meilleur – la liberté pour les gens de s’exprimer et l’opportunité pour les entrepreneurs de créer – tout en protégeant la société de préjudices plus larges.

Ce que je retiens de mon expérience, c’est que nous avons besoin d’une nouvelle régulation dans quatre domaines : les contenus violents et haineux, l’intégrité des élections, la protection de la vie privée et la portabilité des données.

1. Premièrement, sur les contenus violents et haineux. Facebook permet aux gens de faire entendre leur voix, et c’est une bonne chose – cela leur permet de partager des expériences et de se mobiliser plus facilement. Dans ce contexte, nous avons une responsabilité vis-à-vis de leur sécurité lorsqu’ils utilisent nos services. Cela implique de décider de ce qui est de la propagande terroriste, du discours haineux, et plus encore. Nous ajustons sans cesse nos règles avec des experts, mais compte tenu de notre échelle, nous ferons toujours des erreurs et prendrons des décisions avec lesquelles les gens ne seront pas forcément d’accord.

Les décideurs publics me disent souvent que nous avons trop de pouvoir en matière d’expression, et franchement, je suis d’accord. J’en viens à croire que nous ne devrions pas prendre de telles décisions tout seul. Nous sommes donc en train de créer un organisme indépendant pour que les gens puissent faire appel de nos décisions. Nous travaillons aussi avec les gouvernements, et notamment avec les pouvoirs publics français dans le cadre d’un groupe de travail commun, afin de garantir que nos dispositifs de modération des contenus soient efficaces.

Les entreprises d’Internet doivent rendre des comptes quant à l’application des règles concernant les contenus violents et haineux. Il est impossible de retirer l’ensemble de ces contenus d’Internet. Or, quand on sait que les gens utilisent des dizaines de services de partage différents, chacun avec ses propres règles et processus, il devient évident que nous avons besoin d’une approche plus harmonisée.

Une idée pourrait être de confier à des organismes tiers le soin de définir des standards sur la diffusion des contenus violents et haineux, et d’évaluer les entreprises sur la base de ces standards. La régulation pourrait établir une base de référence de ce qui est interdit, et exiger des entreprises qu’elles mettent en place des moyens pour réduire au maximum les contenus violents et haineux.
Facebook publie déjà des rapports de transparence sur le retrait des contenus violents et haineux. J’estime que toutes les grandes entreprises du numérique devraient le faire tous les trimestres, car c’est aussi important que publier les rapports financiers. Quand nous aurons une meilleure idée de la part des contenus violents et haineux, nous pourrons alors constater quelles entreprises font des progrès, et voir où nous devrions placer le curseur.

2. Deuxièmement, la législation est importante pour protéger les élections. Facebook a déjà mis en œuvre d’importants changements en matière de publicité politique : dans de nombreux pays, les annonceurs doivent désormais faire vérifier leur identité avant de diffuser ce type de contenus. Nous avons créé une bibliothèque en ligne pour les répertorier. Mais décider de ce qui relève de la publicité politique n’est pas toujours évident. Nos systèmes seraient plus performants si la régulation établissait des standards communs pour vérifier l’identité des acteurs politiques.

Les lois sur la publicité politique en ligne concernent en priorité les candidats et les élections, plutôt que les sujets politiques qui divisent, et sur lesquels nous avons constaté plus de tentatives d’interférence. Certaines lois ne s’appliquent que pendant les élections alors que les campagnes d’influence sont continues. Par ailleurs, d’importantes questions se posent sur la manière dont le ciblage et les données sont utilisés pendant les campagnes politiques. La législation devrait refléter la réalité des menaces actuelles et définir des standards pour l’ensemble de l’industrie.
Les gouvernements peuvent aussi utiliser leur pouvoir pour prévenir les ingérences. Nous pouvons bannir les acteurs malveillants, mais seuls les gouvernements peuvent créer des sanctions qui découragent les interférences.

3. Troisièmement, pour être efficace, la protection de la vie privée et des données personnelles nécessite un cadre harmonisé à l’échelle mondiale. Partout dans le monde, les gens réclament une réglementation complète en matière de protection de la vie privée en accord avec le RGPD (Règlement Européen de Protection des Données), et je suis d’accord. Je pense qu’il serait bon pour Internet que davantage de pays adoptent une réglementation telle que le RGPD comme cadre commun.

Toute nouvelle réglementation sur la protection de la vie privée aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde devrait s’appuyer sur les protections offertes par le RGPD. Elle devrait protéger le droit de chacun de choisir la façon dont ses informations sont utilisées, tout en permettant aux entreprises de les employer, à la fois à des fins de sécurité et aussi pour fournir des services. Elle ne devrait pas imposer que les données soient stockées localement, ce qui les rend plus vulnérables à un accès non justifié. Et elle devrait faire en sorte que les entreprises comme la nôtre soient tenues responsables, en leur imposant des sanctions lorsqu’elles commettent des erreurs.

Je suis également convaincu qu’un cadre mondial commun, plutôt qu’une réglementation qui varie considérablement d’un pays et d’un Etat à l’autre, garantira qu’Internet ne se fracture pas, que les entrepreneurs puissent créer des produits utiles à tous et que chacun bénéficie des mêmes protections.
Alors que de nouvelles réglementations sur la protection de la vie privée sont en train d’être adoptées, j’espère que les décideurs publics pourront aider à répondre à certaines des questions qui subsistent autour du RGPD. Nous avons besoin de clarté sur la manière dont les données peuvent être utilisées pour servir l’intérêt général, et sur les règles qui devraient s’appliquer aux nouvelles technologies, comme par exemple l’intelligence artificielle.

4. Enfin, la réglementation devrait garantir le principe de la portabilité des données. Si vous partagez des données avec un service, vous devriez pouvoir les transférer facilement et de manière sécurisée vers un autre service. Cela donne aux gens le choix et permet aux développeurs d’innover et d’être plus compétitifs.

C’est important pour Internet, et pour créer les services que les gens veulent. C’est la raison pour laquelle nous avons construit notre plateforme de développement. La véritable portabilité des données devrait ressembler davantage à la manière dont les gens utilisent notre plateforme pour se connecter à une application, plutôt qu’à la manière dont les gens téléchargent actuellement une archive de leurs informations. Mais cela exige des règles claires sur qui est responsable de la protection de l’information lorsqu’elle passe d’un service à l’autre.

Cela nécessite également des standards communs ; c’est pourquoi nous soutenons un format standard de transfert de données, ainsi que le projet open source Data Transfer Project.
Je suis convaincu que Facebook a la responsabilité d’aider à répondre à ces enjeux, et je serai heureux d’en discuter avec les décideurs publics du monde entier. Au cours des deux dernières années, nous avons mis au point les systèmes les plus avancés pour trouver les contenus violents et haineux, mettre fin aux interférences électorales et rendre les publicités plus transparentes.
Mais, les gens ne devraient pas avoir à s’en remettre aux entreprises pour qu’elles règlent seules ces problèmes. Nous devrions avoir un débat plus large sur ce que nous voulons en tant que société, et sur la façon dont la réglementation peut nous aider. Ces quatre domaines sont importants, mais il y a bien sûr beaucoup d’autres sujets à discuter.
Les règles régissant Internet ont permis à une génération d’entrepreneurs de créer des services, qui ont changé le monde et créé beaucoup de valeur dans la vie des gens. Il est temps d’actualiser ces règles afin de définir clairement les responsabilités des personnes, des entreprises et des gouvernements. »

« Reculer l’âge de la retraite » (Xavier Bertrand)

  »Reculer l’âge de la retraite » (Xavier Bertrand)

Xavier Bertrand, qui avait conduit la réforme des régimes spéciaux de 2008, propose son projet et considère que les orientations du pouvoir visent à réduire le montant de toutes les retraites.  Pour l’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy, une évidence s’impose : « Reculer l’âge de départ [à la retraite] est la seule voie. Dire autre chose, c’est mentir aux Français. » Et pour l’actuel président de la région Hauts-de-France, il faut fixer cet âge de départ à 65 ans. Selon lui, cela représenterait « 15 à 18 milliards d’euros en plus ».

En échange d’un départ à la retraite plus tardif, Xavier Bertrand souhaite en garantie une hausse de la minimum vieillesse, aujourd’hui fixé à 868,20 euros. « Je propose que, à terme, aucune pension ne puisse être inférieure à 1.000 euros », estime-t-il ainsi, avant de souhaiter que « quelqu’un qui a fait toute sa carrière au smic ne touche pas moins en retraite ».

Alignement des régimes du public et du privé, réforme de la dépendance, pénibilité… celui qui a mis en œuvre la réforme des régimes spéciaux en 2008 détaille ainsi son contre-projet, tout en critiquant les propositions avancées par l’exécutif. Et notamment l’idée d’un système unique par points qu’il qualifie de « piège » et de « vaste opération hypocrite de baisse généralisée des retraites ». Il revient également sur la méthode du gouvernement et réclame le maintien du dialogue entre l’Etat et les partenaires sociaux. « Il y a toujours plus d’idées dans deux têtes que dans une, et même si le dialogue ne permet pas d’aller au bout, il faut le tenter, plaide-t-il. Des syndicats (comme la CFDT) peuvent être plutôt favorables à l’allongement de la durée de cotisation. Mais il faut arrêter de les prendre de haut, travailler avec eux et les respecter. »

Arjowiggins: encore une usine française de 570 salariés liquidée

Arjowiggins: encore une usine française de 570 salariés liquidée

 

La société liquidée, qui emploie 570 salariés dans son usine de production de papier recyclé à Bessé-sur-Braye (Sarthe), et une cinquantaine à son siège social situé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), n’a pas réussi à réunir les financements nécessaires à une poursuite de l’activité, a déclaré Thomas Hollande, avocat des représentants des salariés du site. En revanche, le tribunal a validé un plan de reprise partiel de la papeterie Arjowiggins Le Bourray, située à Saint-Mars-la-Brière (Sarthe), par la société CGMP située à une vingtaine de kilomètre, à Tuffé. Client historique du site, CGMP, spécialisée dans les serviettes et nappes en papier, reprend l’activité ouate et 117 salariés sur 250 pour un million d’euros, précise la présidente de CGMP, Céline Bourdin. L’usine du Bourray fabrique aussi des ramettes de papier.

Quant à l’usine Arjowiggins Greenfield, qui produit de la pâte à papier recyclée à Château-Thierry, dans l’Aisne, elle a été attribuée avec ses 75 salariés à l’allemand Wepa, spécialisé dans les tissus hygiéniques en papier, confirme Laurent Benault, directeur du site. Wepa, qui a mis 16 millions d’euros sur la table, a déjà deux usines en France. Un autre concurrent était en lice pour reprendre Greenfield, le papetier autrichien Mondi. Les pouvoirs publics s’engageaient à financer la moitié de la somme et à mettre sur la table respectivement 20 millions et 12,5 millions d’euros. Mais compte tenu des délais extrêmement courts, la partie privée du financement n’a pu être montée. Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire et sa secrétaire d’Etat, Agnès Panier-Runacher, disent dans un communiqué prendre « acte » de la décision de liquidation du site de Bessé-sur-Braye et annoncent la mise en place « d’outils exceptionnels » pour accompagner et reclasser les salariés. Ils annoncent la mise en place d’un « contrat de sécurisation professionnelle » assorti notamment d’une allocation chômage correspondant à 75% du salaire brut pendant 12 mois, contre 60% du salaire brut en droit commun et une prime de reclassement assortie de conditions !!!

Européennes: LFI va créer ses propres sondages

Européennes: LFI va créer ses propres sondages

 

Les insoumis (LFI) sont de plus en plus mécontent des sondages concernant notamment les élections européennes qui, d’après eux, minimisent leur score. Conséquence ils veulent produire leurs propres enquêtes. Les insoumis n’ont sans doute pas complètement tort  d’émettre des critiques à propos de la crédibilité des sondages surtout dans cette période électorale caractérisée par beaucoup d’incertitudes sur fond  de crise sociale. La raison  centrale, c’est qu’à peu près tous les sondages sont commandés par des médias la plupart détenues par des financiers ou sous la tutelle des pouvoirs publics. On a bien vu comment le JDD, Paris-Match encore Europe 1 avait prit l’initiative d’une pseudo remontée de Macron dans les médias en tout début d’année. Pas étonnant car les patrons de ces médias Lagardère et Bolloré sont les plus fervents supporters de Macron. Depuis, la manipulation a fait flop car tous les autres sondages ont démontré que Macron est scotché à 30 % d’opinions favorables et que 70 % condamnent sa politique. L’enjeu des européennes est important pour le pouvoir qui a minima doit apparaître en tête alors qu’il se trouve actuellement à peu près à égalité avec le rassemblement national. Reste à savoir si un sondage produit par un parti politique sera plus crédible que celui des médias contrôlés par des financiers. Pas sûr même si les estimations des sondages paraissent un peu faiblardes pour les : entre sept et 8 %.  «Les sondages ne sont pas réservés aux instituts qui en font leur profession et si un parti se lance en respectant les règles de l’art, pourquoi pas», indique-t-on à la Commission des sondages. À les entendre cependant, «si c’est avéré, ce serait nouveau». Directeur général adjoint de l’institut de sondage Opinionway, Bruno Jeanbart n’est pas plus surpris que cela. «C’est une pratique courante à l’étranger, dans le parti des conservateurs en Grande-Bretagne par exemple, ou aux États-Unis». Il s’étonne plutôt qu’en France, personne ne s’y attelle même si, souligne-t-il, «aux États-Unis, l’expérience montre que les données sont plutôt moins bonnes». Mais Jeanbart se défend des accusations de LFI. «Nous ne sommes pas opaques, toutes nos données sont rigoureusement publiées», dit-il, précisant utiliser «comme à peu près tout le monde, la présidentielle de 2017 pour le redressement et pas les européennes de 2014». Un autre acteur du secteur admet cependant que, contrairement à OpinionWay, «quelques instituts ne publient pas toutes les données brutes des sondages, profitant des failles de la loi votée en 2017». Et il admet, à la suite de LFI, que le premier sondage sur une potentielle liste des «gilets jaunes» aux européennes (publié en décembre) ayant été commandé par LREM, cela peut «éveiller quelques doutes».

Pour Jérôme Sainte-Marie, à la tête de Pollingvox, l’intérêt pour un parti ou un mouvement de faire ses propres sondages en interne est faible. «Financièrement, indique-t-il, cela vous coûte sans doute aussi cher, voire plus cher, que de le confier à une société indépendante, si vous le faites selon les normes». Il y voit surtout «un coup de communication», voir «une fonction psychologique de réassurance». «Je comprends que les sondages soient douloureux pour eux mais ils devraient plutôt, dit-il, s’interroger sur leur stratégie».

Brexit: le Royaume Uni s’enfonce dans la crise.

Brexit: le Royaume Uni s’enfonce dans la crise.

Le Royaume Uni s’enfonce de plus en plus dans la crise après le troisième échec de Theresa May concernant l’accord de transition qu’elle avait négociée avec l’union européenne ; en outre ; les divisions au sein du parti conservateur affecte aussi désormais le gouvernement. Le Journal tabloïd The Sun fait état d’une lettre signée par 170 des 314 élus tories de la Chambre des communes adressée à la dirigeante britannique après le troisième rejet par les parlementaires de l’accord de retrait qu’elle a négocié avec les Européens. Ils l’exhortent à refuser un long report du divorce, a précisé à Reuters un élu conservateur, confirmant l’information révélée par le Sun. Dix des signataires de cette lettre siègent au sein du gouvernement May avec le rang de ministre. “Nous voulons quitter l’UE le 12 avril ou très peu de temps après”, a résumé l’un d’eux, cité par le Sun. Après le troisième rejet de l’accord de transition, le Royaume-Uni devrait quitter l’UE sans accord le 12 avril, sauf si Londres présente d’ici là une alternative et demande un nouveau report. Aussitôt connue l’issue du vote, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire de l’UE le 10 avril. La dirigeante britannique, qui avait mis sa démission dans la balance pour tenter de trouver une majorité sur l’accord de divorce, dispose donc de deux semaines pour convaincre ses 27 partenaires européens qu’elle dispose d’une solution. A défaut, ainsi qu’elle l’a redit devant les Communes, ce sera un “No Deal”, une sortie sans accord que redoutent les milieux économiques. Pour éviter ce “saut dans le vide”, Londres pourrait demander un nouveau, et long, report de la date du divorce (mais les Britanniques devraient alors participer aux élections européennes de la fin mai) ou en passer par de nouvelles élections

Les Français pour une armée européenne (sondage)

Les  Français pour une  armée européenne (sondage)

Selon un sondage Odoxa pour le  Parisien, 62% des Français sont favorables à la mise en place d’une “armée commune aux Etats membres de l’Union européenne”. 75% se prononcent en outre pour “une politique de sécurité et de défense commune des Etats membres de l’UE”. Les sympathisants PS, LR et LaREM sont les plus favorables à la création d’une armée, souhaitée par plus de 70% d’entre eux. Les sympathisants de la France insoumise sont en revanche hostiles au projet, à 60%. A deux mois des élections européennes, dans une atmosphère marquée par la montée des nationalismes et le Brexit, les Français sont pessimistes quant à la faisabilité du projet : 60% pensent que cela n’arrivera pas dans les 10 à 15 prochaines années.

 

L’enquête a été réalisée via internet les 13 et 14 mars auprès de 1.004 personnes âgées de 18 ans et plus, choisies selon la méthode des quotas.

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