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Archive mensuelle de décembre 2019

Actu économie, social, société: les plus lus

Actu économie, social, société: les plus lus

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Voir aussi théâtre

Macron dit Jean Edouard 1er

Comédie

Une satyre à peine théâtralisée de la gouvernance macronienne

 

 

 

 

 

 

 

Nouvelles technologies (5G, internet, console etc.): le risque d’un contrôle social généralisé

Neutralité carbone 2050 : il manque 20 milliards chaque année

Trou de la sécu : la faute à la croissance et à l’absence de financements des nouvelles mesures

Taxes Trump contre l’Europe : l’OMC se couche devant Washington

L’intelligence artificielle : comment prendre en compte l’intelligence humaine

Vote pour les partis radicaux : 75% des français tentés

Croissance France : maintien à un bas niveau

Croissance mondiale en panne

Enjeu du climat : Macron-Thunberg, le camelot et la prophétesse

Immigration: les quotas, réponse trop partielle

Économie circulaire: encore très insuffisante

Sondage attentat Préfecture de Paris: Castaner disqualifié

Incendies en Amazonie : une catastrophe écologique mondiale

Islamisme : Macron sous –estime la situation (Xavier Bertrand) »

Alstom- Le conseiller de Macron soupçonné de prise illégale d’intérêt

Etats-Unis – Chine : accord ou seulement fin de la guerre ?

Etats-Unis – Chine : accord ou seulement fin de la guerre ?

Rejet de Sylvie Goulard: « l’échec de l’arrogance de Macron » (Raphaël Glucksmann )

Croissance en berne

Terrorisme France, Allemagne, Grande Bretagne : le retour des fous de Dieu

Convention citoyenne pour le climat : une belle manipulation

Commission européenne: Macron ridiculisé

Encore un député LREM ,Thierry Solère, mis en examen pour fraude fiscale

Usine Michelin : nouvelle fermeture à La Roche-sur-Yon

La collapsologie: le nouveau concept pour discréditer les écologistes

Brexit: l’enfumage de Johnson se précise

Crise de la santé publique : très grosse manif le 14 novembre

CICE : profitable surtout aux grandes entreprises mais pas forcément à l’emploi

Choisir entre les Immigrés et les Kurdes : l’odieux chantage d’Erdogan

Société- Le projet politique soumis à la dictature des doxophophes

Société- Le projet politique soumis à la dictature des  doxophophes

 

On ne manque pas d’intellectuels, de scientifiques, de responsables socio-économiques qui pourraient nourrir un projet sociétal faisant autant appel au progrès qu’à la raison. Mais le projet sociétal leur échappe puisqu’il est surtout soumis désormais à la dictature des doxophobes  comme Platon nommait ces fabricants  d’opinion. Le projet politique du coup se résume à une sorte de cocktail d’idées populistes, de propos de bistrot masquant souvent les véritables intentions idéologiques et les projets réels .  Ce qui fonde essentiellement les axes d’un projet sociétal, ce sont essentiellement les mouvements d’opinion avec toutes ses contradictions et ses évolutions.

 

Il suffit par exemple d’un événement pour qu’on sorte soudain du chapeau la question de la laïcité, de l’immigration ou de la PMA sans parler évidemment des questions économiques et sociales dont les enjeux fluctuent au gré de l’actualité.  On objectera que cette opinion participe d’un fonctionnement démocratique. Le problème, c’est que cette  opinion est surtout fabriquée par les grands médias et que la plupart de ces grands médias sont désormais dans les mains des financiers. La maîtrise des grands médias par les financiers est évidemment stratégique. Il ne s’agit pas pour les nouveaux patrons de l’info de réaliser des profits car la plupart des médias sont dans le rouge. Il s’agit d’un investissement pour fabriquer l’opinion.  

 

Ce sont désormais les sondages et les organismes d’opinion qui font les programmes politiques et les orientations. Or ces sondages sont souvent manipulés et reposent sur des problématiques déformées en tout cas incomplètes. Insidieusement une opinion apparaît dans un journal ou autre média, est reprise progressivement par d’autres pour constituer finalement le sentiment général de la population. Bref une forme d’intoxication légitimée par la consultation dite démocratique de sondages souvent bidonnés. Pour s’en persuader, il faut voir le poids politique et la présence des sondeurs par exemple dans les débats des chaînes d’info continue. Une présence autrement plus significative que celle des scientifiques, des philosophes ou des représentants de la société civile. Bref, les nouveaux médecins de Molière qui parle le latin de l’opinion pour mieux la manipuler en conférant à leur médecine un pseudo caractère scientifique.

 

 

Smart-city: gadgets ou véritables services

Smart-city: gadgets ou véritables services

 

La ville intelligente est un nouveau concept de développement urbain. Il s’agit d’améliorer la qualité de vie des citadins en rendant la ville plus adaptative et efficace, à l’aide de nouvelles technologies qui s’appuient sur un écosystème d’objets et de services. Pour devenir intelligentes, les villes « doivent laisser faire, laisser arriver les opérateurs privés et les réguler en même temps », estime dans l’Opinion  l’économiste Carine Staropoli. D’abord le qualificatif   »intelligente »  pour les villes est très relatif ensuite on peut discuter de la privatisation de certains services. Une interview cependant intéressante qui témoigne de l’enflure sémantique de la smart-city ,de son flou, en tout cas de ses limites ( souvent concernant essentiellement la mobilité).  

 

Intreview:

 

Que sont les smart cities  ?

C’est l’utilisation des technologies de l’information et de données associées à des objets connectés pour améliorer les services publics, l’environnement, réduire les émissions de gaz à effet de serre, améliorer le bien-être des citoyens et les conditions de vie dans la ville. Dans les faits, il y a très peu de smart cities. Les modèles de Masdar à Abu Dhabi ou Songdo en Corée du Sud sont vraiment des cas particuliers, construits de zéro. Dans nos villes européennes, on regarde plutôt comment améliorer nos infrastructures, les rendre intelligentes, investir dans des smart grids (réseaux intelligents), des capteurs, équiper les citoyens et les administrations en objets connectés. Il y a des projets, tantôt une application de mobilité, tantôt un immeuble intelligent ou un éco quartier, mais pas de déploiement à grande échelle. En France, Dijon et Angers plus récemment ont mis en place un centre de pilotage des données à plus grande échelle.

Pourquoi un développement si lent  ?

L’explication tient à deux cas de figure. Soit les villes ont peur de perdre le contrôle des services urbains et publics avec l’arrivée de nouveaux acteurs privés du numérique posant un risque d’ubérisation, soit les villes s’engagent dans une course à l’innovation au risque de faire des gadgets sans véritable création de valeur collective et modèle économique pérenne.

Ont-elles raison d’avoir peur  ?

La peur de perte de contrôle est en grande partie fantasmée. On sait depuis longtemps déléguer la gestion d’un service public à une entreprise privée, laisser innover en imposant un cahier des charges. Mais la différence avec les smart cities c’est la gestion des données. Il faut recueillir et partager des données sur les services publics et urbains, délivrés par des opérateurs publics ou privés. Cela demande une agilité réglementaire et une modernisation de la relation entre acteurs publics et privés. L’exemple-type, ce sont les trottinettes en libre-service. Des opérateurs privés arrivent avec quelque chose qui n’est pas non plus révolutionnaire. Les pionniers (Lime, Bird…) n’avaient pas forcément anticipé que les conditions du service dégénéreraient et que les externalités négatives dépasseraient les bénéfices attendus  : l’encombrement des trottoirs, les incivilités des citadins qui jettent les trottinettes dans la Seine ou dans la mer à Marseille, roulent sur les trottoirs sans respecter la sécurité et créent des accidents… A la fin cela crée un problème classique de gestion du bien commun. Les citoyens se retournent vers la mairie et demandent  : que faites-vous  ? L’autorégulation n’a pas suffi et la régulation s’est fait attendre. Résultat : si on enlève les trottinettes maintenant, leurs utilisateurs déjà nombreux ne seront pas contents  ; parallèlement, ceux qui ne les utilisent pas trouvent qu’on est allé trop loin et on les réconciliera difficilement avec ce service. C’est le type de situation qui dessert l’innovation dans la ville.

Comment doivent réagir les villes  ?

Elles sont habituées à décider entre déléguer la gestion d’un service public ou le réaliser en interne, mais dans la smart city, elles doivent laisser faire, laisser arriver les opérateurs privés et les réguler en même temps. Car si elles s’en tiennent à leurs opérateurs classiques, les innovations n’arriveront pas assez vite. Il faut que les villes osent accompagner ces innovations, voire les solliciter, comme la Mairie de Paris sur la gestion des données avec des hackathons à destination des start-up. C’est un nouveau type de rapport avec les acteurs privés.

Par exemple, le prochain développement des applications Mobility as a Service (MaaS) pourront compiler toutes les données de déplacement et y associer un système unique de billettique et de paiement pour avoir en temps réel des informations comme « la ligne de métro n° 13 est congestionnée, trois trottinettes sont disponibles à tel endroit, et coûtent moins cher car elles participent à réduire la congestion du métro », et pouvoir payer via cette application. C’est possible en mettant des systèmes de tarification incitative adaptés, en faisant coopérer la RATP, les opérateurs privés de trottinettes, de VTC, de covoiturage… C’est une application qu’on peut espérer publique, car il ne faut pas la soupçonner de vous indiquer ce qui rapporte le plus, mais plutôt ce qui est le moins polluant, le plus pratique. La puissance publique doit réguler les plateformes et les agréger tout en laissant les acteurs privés prospérer.

Les avantages des smart cities sont-ils documentés  ? Surpassent-ils les inconvénients ? Tous ces capteurs et ces données stockées consomment de l’énergie…

Il serait dommage de ne pas profiter des gains potentiels amenés par les innovations technologiques. L’éclairage public intelligent réduit déjà de 30 % à 40 % la consommation d’énergie. On repère mieux les fuites sur les réseaux d’eau, on répare tout de suite les pannes d’électricité sur les réseaux… Pour la congestion des transports, c’est pareil. Mais c’est vrai que l’on a encore peu de recul sur l’impact écologique, et que la question des data centers n’est pas encore renseignée. L’énorme problème des smart cities est que l’on n’évalue pas assez leur impact, tant ex post qu’ex ante. Avant de lancer le projet, il faudrait lancer des analyses coûts/bénéfices pour objectiver et monétiser la valeur collective créée, montrer que ce n’est pas un gadget.

Tout cela s’accompagne de nouveaux systèmes de tarification et pose la question de savoir qui paye pour les améliorations. Le déploiement des compteurs intelligents comme Linky se retrouvent dans les tarifs de gestion du réseau. A terme les contribuables, pourront en profiter par les économies d’énergie, mais ils payent d’abord les investissements. Comment se partageront les gains d’amélioration de la chaîne de valeur entre les opérateurs, les acteurs publics et les citoyens ? Car quand ces derniers comprendront vraiment ce que l’on fait avec leurs données, ils demanderont une partie des gains, puisque ce sont eux qui génèrent les données et en sont propriétaires. Il faut qu’ils puissent retirer une partie de la valeur ajoutée. Or aujourd’hui, on est loin d’avoir trouvé des modèles économiques satisfaisants.

 

Aéroport de Toulouse : le groupe chinois empoche 200 millions et vide les caisses

Aéroport de Toulouse : le groupe chinois empoche 200 millions et vide les caisses

Une merveille de privatisation de l’aéroport de Toulouse avec la venue de chinois – disparus pendant un temps ! –qui en cinq ans auront réalisé une plus-value de 200 millions en cinq ans après avoir investi seulement 300 millions. Cela après avoir vidé les caisses des réserves financières. Le problème c’est qu’on s’apprête à faire la même opération avec l’aéroport de Paris et sans doute d’autres bijoux de famille de l’État. Témoin la vente de la FDJ dont on a transféré la rente extraordinaire au privé ( comme les autoroutes).  L’aéroport de Toulouse change donc (en partie) de mains. Le 30 décembre 2019, le groupe français Eiffage a conclu l’achat pour presque 500 millions d’euros de près de la moitié de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, auprès du chinois Casil… qui réalise ainsi une plus-value de près de 200 millions. « Eiffage a finalisé ce jour l’acquisition de 49,99% du capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB) », dit dans un communiqué le numéro 3 français du BTP derrière Bouygues et Vinci. Cette opération, approuvée début décembre par l’Autorité de la concurrence, représente donc une plus-value de près de 200 millions d’euros pour Casil qui avait acheté pour 308 millions cette part lors de la privatisation de l’aéroport en 2015. Le groupe chinois avait annoncé l’an dernier qu’il allait s’en désengager après la décision de l’Etat de conserver une part minoritaire sur laquelle le chinois détenait une option. Le reste du capital est contrôlé par des collectivités locales.

La décision de Casil avait relancé des polémiques politiques autour du choix de privatiser l’aéroport, d’autant que l’actuel gouvernement a engagé le processus de privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), exploitant de Roissy et Orly. En ce qui concerne Toulouse, les responsables des collectivités locales ont longtemps accusé Casil de chercher uniquement à maximiser ses dividendes au détriment des réserves financières de l’aéroport.

Corée du Nord : la famine

Corée du Nord : la famine

Le dictateur nord-coréen, menace de prendre une initiative militaire comme il le fait régulièrement quand la situation économique et sociale devient dramatique dans son pays. La vérité c’est que la Corée du nord  connaît une famine assez exceptionnelle dans le même temps où le chef de l’État coréen investit des sommes folles en armement pour protéger  son pouvoir et donner l’illusion de la puissance de son pays. La vérité, c’est que la Corée du nord  ne peut vivre sans l’aide alimentaire de la Corée du Sud et de la Chine. Et la situation en ce moment devient dramatique. Le dictateur coréen avoue qu’il faut corriger de toute urgence la grave situation que rencontrent les principaux secteurs industriels de l’économie nationale », a rapporté lundi l’agence officielle nord-coréenne KCNA. La Corée du Nord ne publie jamais de statistiques économiques, les seuls chiffres disponibles concernant ses résultats financiers proviennent de l’étranger.

En juillet, la Banque centrale sud-coréenne a estimé que la croissance de l’économie du pays, soumis à des sanctions internationale, a baissé de 4,1% en 2018, soit la plus importante contraction depuis la famine dévastatrice dans les années 90. Après un rapprochement en 2018, les négociations sur le programme nucléaire nord-coréen sont dans l’impasse depuis l’échec du sommet de Hanoï en février entre M. Kim et le président américain Donald Trump.

La Corée du Nord a récemment mené une série d’essais sur sa base de lancement de fusées de Sohae, après une succession de tirs de projectiles les semaines précédentes. Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU interdisent à Pyongyang de développer un programme balistique. Afin d’apaiser les tensions, la Russie et la Chine, les deux principaux alliés de la Corée du Nord, ont déposé mi-décembre devant le Conseil de sécurité de l’ONU une proposition de réduction des sanctions, sous réserve d’avancées vers la dénucléarisation.

Tokyo a récemment estimé qu’il était « trop tôt » pour une levée des sanctions. L’agence de presse nord-coréenne a indiqué que cette session plénière est entrée lundi dans son troisième jour, pour la première fois depuis 1990. Depuis cette date, elle ne durait que deux jours. « La décision de Pyongyang d’accueillir une cession plénière pendant plusieurs jours illustre la gravité avec laquelle il considère les situations intérieure et extérieure« , a estimé Cheong Seong-Chang, chercheur à l’Institut Sejong.

 

Combien de voiture brûlées pour célébrer le nouvel an ?

Combien de voiture brûlées pour célébrer le nouvel an ?

 

C ‘est devenu une telle tradition qu’on se demande pourquoi cela ne figure pas au calendrier. En effet lors du nouvel an et du 14 juillet quand les Chinois se contentent  d’allumer des pétards, certains Français, eux, font brûler des voitures. Le chiffre peut atteindre un millier de véhicules à chaque fois. Le phénomène est devenu tellement important que les pouvoirs publics ont décidé de ne plus compter les véhicules détruits de cette manière.

En 2019, comme les années précédentes, le déploiement de policiers et de gendarmes est complété par une série d’arrêtés préfectoraux pris dans tous les départements. Ils visent à interdire la vente à emporter de carburant et autres combustibles (par jerricans, bidons ou autres flacons…), mais aussi de feux d’artifice et autres pétards présentant un danger moyen ou élevé. L’utilisation de ces engins est par ailleurs interdite dans l’espace public. La vente à emporter d’alcool peut également être interdite, comme la consommation de boissons alcoolisées sur la voie publique. Le port et le transport, sans motif légitime, d’armes de chasse, de munitions ou d’objets pouvant constituer une arme sont enfin interdits. Un arsenal impressionnant qui n’arrêtera probablement pas ceux pour qui la fête rime avec violence et destruction.

Pas loin de 1000 voitures sont brulées chaque année à l’occasion nouvel an et du 14 juillet. Un chiffre en plus qui progresse nettement en 2019. Du coup en 2019,  Le ministère de l’Intérieur a indiqué qu’il ne communiquerait pas le nombre de voitures brûlées en France lors des soirées du 13 et du 14 juillet, contrairement aux deux dernières années. « On ne donne pas et on assume. C’est toujours la même chose et ça n’apporte rien », a expliqué l’entourage du ministre Christophe Castaner. On peut imaginer qu’il n’ira pas non plus de chiffre pour les véhicules brûlés lors du nouvel an. Le problème c’est que les voitures ne sont pas seulement détruites lors  des ces deux événements mais régulièrement tout au long de l’année en particulier dans les banlieues sensibles.

Selon les chiffres officiels, le nombre de sinistres automobiles, toutes causes confondues, est estimé à environ 50 000 véhicules en France, ce qui nous fait une moyenne de 137  voitures qui brûlent tous les jours. Soit entre 2 et cinq voitures par jour dans les grandes villes françaises. Les autorités publiques, les maires  et la presse locale ont décidé depuis longtemps d’étouffer ces événements. Il n’en parlent plus car cela révèle à l’évidence que certains quartiers sont devenus des zones de non-droit. Or la problématique des banlieues et autres quartiers sensibles ne fait pas partie des priorités du gouvernement. Macron a d’ailleurs enterré avec une grande brutalité le rapport très apprécié de Borloo sur la question non seulement en raison de la complexité de la problématique mais aussi parce qu’il voyait dans l’intéressé un concurrent potentiel 2022. Un voile pudique sera donc mis sur les nouveaux débordements du premier de l’an. À la place dans les médias, on se contentera de faire l’exégèse du discours sans doute toujours aussi ésotérique du président de la république.

 

Raffineries: blocage du 7 au 10 janvier ?

Raffineries: blocage du 7 au 10 janvier ?

 

Le bras de fer semble continuer entre les syndicats les plus hostiles à la réforme des retraites et le gouvernement. Cette fois il pourrait s’agir d’une tentative de blocage des raffineries. Si le carburant venait à manquer, il est clair que l’opinion publique pourrait manifester son mécontentement. Le rationnement du carburant aurait aussi  un effet perceptible sur l’activité économique.  Du 7 au 10 janvier, la CGT  prévoit un «blocage total» des huit raffineries françaises que compte la France. Certaines d’entre elles subissent déjà des blocages depuis plusieurs semaines, à l’image de la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, où vient d’être voté la reconduction de la grève sur le site jusqu’au 6 janvier.

Selon la CGT,  l’objectif de ce blocage généralisé est de «faire en sorte qu’aucun produit ne sorte de nulle part pendant 96 heures.» Passé ce délai, «on se posera la question de savoir si l’on passe à l’étape de l’arrêt des installations», précise-t-il. Une cinquantaine de stations-services sur les quelque 3 500 du réseau Total en France étaient en rupture de stock totale ou partielle ce lundi matin.

Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, avait de son côté affirmé en fin de semaine dernière, qu’il n’y a «pas de risque de pénurie.» La situation a toutefois été jugée suffisamment sérieuse par le gouvernement pour qu’il mette à disposition des opérateurs une partie des réserves mobilisables par l’État en cas de crise majeure.

Avec les menaces de grève annoncée dans certaines raffineries la question se pose de savoir si le pays risque d’être confronté à une pénurie d’essence. En réalité les réserves sont largement suffisantes satisfaire les besoins des consommateurs notamment des automobilistes. Le problème c’est que cette menace de rationnement éventuel du carburant se conjugue avec de graves dysfonctionnements dans les transports collectifs. Du coup, c’est plutôt la panique des automobilistes remplissant préventivement leur réservoir qui  pourrait créer une situation de crise. Pour l’instant, la situation des raffineries est loin d’être dramatique. Surtout en raison de la possibilité d’utiliser les stocks stratégiques

En France, les stocks stratégiques sont gérés par le Comité professionnel des stocks stratégiques pétroliers instauré par la loi Billardon du 31 décembre 1992. Chaque société distribuant des carburants en France doit mettre à disposition en permanence un volume équivalent à 29,5 % de ses ventes de l’année précédente (soit légèrement plus que les 90 jours demandés par l’AIE). La loi prévoit également que la France dispose de 55 jours de réserves de carburant aviation

Les stocks stratégiques instaurés par la loi de 1992 sont entièrement financés par les sociétés pétrolières qui mettent à la consommation. Une partie, 15 % en moyenne en 2017, est assurée directement par les sociétés. Le reste, 85 %, est réalisé par une filiale commune de statut entièrement privé, la Société anonyme de gestion des stocks de sécurité (SAGESS).

Contrairement aux réserves américaines ou japonaises, regroupées dans des dépôts de très grande taille, la RSP française est éparpillée dans 235 sites de stockage répartis sur l’ensemble du territoire Un important dépôt souterrain existe cependant à Manosque, géré par Géosel. Dans les faits, les stocks collectifs de la SAGESS, entièrement financés par endettement, seuls réellement mobilisables en cas de crise, sont répartis sur 81 sites dont la vocation mixte, commerciale et stratégique, contribue à l’immédiate disponibilité des stocks. Pour l’instant quelques raffineries sont affectées par des mouvements sociaux.

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Carlos Ghosn a fui le Japon et sa justice médiévale et nationaliste

Carlos Ghosn a fui  le Japon et sa justice médiévale et nationaliste  

 

Comme nombre de patrons sans doute mais  de gros sabots, Carlos Ghosn a confondu son portefeuille et celui des entreprises qu’il dirigeait. Ceci étant,  s’il fallait mettre en prison les patrons qui se livrent à cet exercice, il faudrait sans doute construire des établissements pénitentiaires. Carlos Ghosn a été piégé par le directeur général de Nissan qu’il a dénoncé. Le problème c’est que depuis, le même directeur général de Nissan a été pris la main dans le sac et contraint  à la démission. Certes Carlos Ghosn mérite sans doute certains reproches dans le domaine de ses rémunérations mais cela ne justifiait pas son incarcération  brutale et prolongée au Japon. En fait ;il s’agit d’une affaire politico- financière. En effet le Japon est actuellement engagé dans la voie d’une rose rejaponisation  de son économie. Ce pays a tenté de récupérer Nissan sauvé par Renault et Carlos Ghosn. Le nationalisme japonais est d’autant plus surprenant que ce pays a surtout fondé son développement sur les exportations. Le Japon s’accommode bien des échanges de biens mais pas des conceptions démocratiques extérieures. Ainsi son système judicaire est complètement médiéval et une personne mise en examen peut rester des mois ou des années en prison sans avoir été jugées tant qu’il n’avoue pas. Carlos Ghosn de ce point de vue a eu raison de fuir le Japon et cette justice d’un autre temps. Du point de vue économique, le Japon vient de découvrir que la japonisation de Nissan serait une erreur stratégique car le temps est à la constitution de très grands groupes internationaux notamment pour investir dans les nouvelles technologies et les nouveaux modes de propulsion. Toute cette affaire ressemble à un énorme gâchis. Un gâchis dans les relations entre le Japon et la France, un gâchis dans l’affaiblissement du groupe Renault, un gâchis enfin concernant le management. En effet en dépit de ses défauts Carlos Ghosn était sans doute l’un des patrons performant au monde. Le management de Nissan ne s’est  d’ailleurs pas encore rétabli puisqu’un nouveau dirigeant japonais vient de démissionner encore récemment. Notons aussi la position très ambiguë de la France et surtout de Macon qui n’a jamais beaucoup apprécié Carlos Ghosn. Une action diplomatique un peu plus vigoureuse aurait sans doute évité à Renault de connaître une crise de management. La fuite de Carlos Ghosn ridiculise le Japon mais tout autant la France qui a laissé se fragiliser Renault.

 

 

Audience Chaînes Télés info continue : trop de faux experts et trop de discussions de bistrot

 

Audience Chaînes Télés  info continue : trop de faux experts et trop  de discussions  de bistrot

C’est toujours la marginalité en terme d’audience  pour les chaînes d’info, BFM TV (-0,3 point à 2,3 %)  , LCI atteint pour la première fois 1 % de PDA (+0,3 point), tandis que CNews (+0,1 à 0,8 %) est tirée vers le haut par l’arrivée très médiatisée sur sa grille d’Eric Zemmour. Franceinfo ferme la marche avec 0,5 % (+0,1). En cause  la médiocrité  de la plupart des chaines d’information en continu. Des chaines qui diffusent des images  avec des commentaires approximatifs, contradictoires voire fantaisistes.  Et quand on invite un gréviste ou un gilet jaune, c’est  encore pire car on tombe alors dans la caricature du tribunal des « élites » forcément légitimistes. En cause   sans doute, le côté répétitif des infos toutes les heures ou les demi-heures. Mais aussi une ligne éditoriale qui s’appuie sur des plateaux télé composés souvent de pseudos experts et  de vieilles barbes qui ont tendance à radoter.

On comprend évidemment les difficultés à trouver l’équilibre économique car les bons journalistes, les bons animateurs et les bons intervenants ont un prix. Alors trop souvent on fait appel à des intervenants gratuits, facilement disponibles avec un très fort pourcentage de vieux experts, souvent grassouillets à force de fréquenter les dîners mondains,  qui radotent et où qui n’ont pas produit d’études, de recherche plus généralement de travaux pratiques depuis plusieurs dizaines d’années ( de temps en temps un bouquin écrit en fait par un thésard ou un nègre!). On complète avec un deux personnes  sans aucune compétence, un sociologue, un journaliste, un écrivain, un cinéaste ;   il ne manque plus que Madame Soleil !    Trois chaînes d’info dominent. Il y a BFM, LCI et C news. France Info présentant la particularité d’être un peu trop le copier coller de la radio.  Sur les chaînes généralistes, la fréquentation  peut tourner pour la meilleure autour de 5 millions de téléspectateurs celle de la meilleure chaîne d’info continue atteint 250 000 pour BFM autour de 200 000 pour LCI et encore moins pour C news. BFM domine et de loin en audience et en qualité de programme.

En cause aussi   les compétences des animateurs comme par exemple Ruth Elkrief  tandis que Poivre d’Arvor sur LCI se montre toujours aussi nonchalant et Laurence Ferrari toujours aussi approximative. Les chaînes d’info peinent donc à trouver leur public car le plus souvent elles ne font que délayer de façon un peu médiocre, BFM excepté mais pas toujours, les grands thèmes traités par les généralistes. Beaucoup de choses méritent d’être revues : les formats, les animateurs et les intervenants. Dommage parce que ces chaînes ont au moins l’avantage de disposer de temps pour traiter de manière approfondie les problématiques. Le pire, c’est pendant les fêtes et les vacances. On va chercher dans les placard un animateur endormi, on sollicite -sans doute dans les EPHAD- des vieillards ,on complète avec un sociologue inconnu ( on n’en manque pas puisque ces diplômes de sociologie se distribuent  comme les poignée de mains). Parfois, on ajoute une vielle gloire médiatique qui s’exprime sur un sujet  qu’il ignore totalement  mais qui meuble le plateau.  Et entre deux « débats de bistrot » , on peut illustrer le propos avec  deux poilus tenant un pancarte ou un feu de poubelle.

 

En même temps- Retraite : Une réforme universelle….. mais pas uniforme !!!!

En même temps- Retraite : Une réforme universelle….. mais pas uniforme !!!!

 

Devant les exceptions qui ne cessent de s’additionner concernant le principe de l’universalité du régime de retraite, le pouvoir a trouvé un nouvelle élément de langage un peu surréaliste : « la réforme est bien universelle mais elle ne sera pas uniforme ». Autant dire que là c’est la porte ouverte pour donner des coups de canif dans les principes et finalement perpétuer nombre de régimes spéciaux comme ceux des militaires, des policiers, des pompiers, des danseurs de l’opéra, des marins, des routiers, des enseignants, des pilotes, des stewards, et sans doute au moins pour un temps voire pour toujours des salariés de la SNCF et de la RATP. Force est de constater le manque total de compétence sur  le sujet. Delevoye, sous-marin des assurances, a donné longtemps le change  jusqu’à ce qu’on s’aperçoive des conséquences qui avaient été mises sous le boisseau. L’exemple le plus significatif est sans doute celui qui concerne les enseignants. Des catégories qui seront les principales victimes dans la mesure où les primes sont insignifiantes. Les enseignants avec le système prévu perdraient tour de 700 € par mois de retraite (avec des dispersions autour de cette moyenne). Il faudrait donc les augmenter leur salaire de 25 à 30 %, soit une facture de 10 milliards par an. Un fiasco financier complet car il faudra bien entendu ajouter le coût des nombreuses autres exceptions. Finalement financièrement, cette réforme va coûter beaucoup plus cher que l’ancienne qui aurait pu être amendée progressivement et sans la mise en scène politique catastrophique du pouvoir. La réforme universelle ne s’appliquera donc pas à tous puisqu’ on promet maintenant qu’elle ne sera pas uniforme. Une hypocrisie sémantique qui témoigne du manque de préparation, du manque  de clarté et de courage gouvernement.

 

 

Vœux Macron: un discours de curé de campagne

Vœux Macron: un discours de curé de campagne

 

 

 

Il faut relire les vœux prononcés par Macron l’an passé pour mesurer à quel point le propos est creux et ressemble à celui d’un curé de campagne. Des généralités, des banalités, des satisfécits, une volonté réaffirmée de réformer et en même temps un appel à un dialogue sur lequel le gouvernement s’assoit. Bref, toujours le même discours de nature un peu évangélique qui mélange des bribes d’orientation politique avec quelques considérations philosophiques de bistrot, la citation de quelques concepts modernes et les vieilles recettes des contradictions et de la démagogie. La vérité, c’est que Macron n’a rien à dire mais il le dit tellement bien, c’est tellement enveloppé, tellement masqué aussi tellement tordu en même temps que séduisant sur la forme qu’on a parfois du mal à résister. Personne n’écoute vraiment le fond, il y a cette musique envoûtante du sermon évangéliste qui fait oublier les paroles et le fond. Macron n’a pas fait du théâtre pour rien. Sur le dossier précis de la réforme des retraites, il ne dira forcément rien. Il se tait d’ailleurs depuis des semaines et des semaines sur le sujet laissant son premier ministre patauger dans le marais social . Chacun sait bien qu’il  ne pourra pas le contredire même s’il fait une petite ouverture car l’obsession de Macron c’est surtout de plaire aux républicains qu’il est en train de vider de leur  sang tout simplement pour en prendre la tête. Macron issu de la gauche, élu grâce à elle, est en fait le candidat de droite des républicains. Pour preuve, le Premier  ministre appartient toujours à ce parti pour faire le lien. Un parti dont les leaders sont complètement marginalisés voire discrédités. Pour Macron, la réforme des retraites a peu d’importance, l’essentiel est de montrer sa volonté de réforme, d’afficher sa détermination de pseudo progressisme y compris en reprenant maintenant des thèmes de l’extrême droite comme sur l’immigration. L’acte de contrition à propos de la colonisation constitue pourtant un appel tant au vote des populations d’origine étrangère. C’est le fameux en même temps qui prévaut dans le domaine économique, social et plus globalement sociétal. Macron ne voudra pas trancher ni même donner de vraies orientations concernant le sujet sur lequel il est attendu. Du coup, il va renforcer le caractère évangélique de son sermon dont on retiendra peut-être qu’il appelle à l’apaisement en souhaitant que les Français s’aiment  mieux les uns les autres. Bref un discours de curé de campagne !  

Actu économie, social, société: les plus lus

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Taxes Trump contre l’Europe : l’OMC se couche devant Washington

L’intelligence artificielle : comment prendre en compte l’intelligence humaine

Vote pour les partis radicaux : 75% des français tentés

Croissance France : maintien à un bas niveau

Croissance mondiale en panne

Enjeu du climat : Macron-Thunberg, le camelot et la prophétesse

Immigration: les quotas, réponse trop partielle

Économie circulaire: encore très insuffisante

Sondage attentat Préfecture de Paris: Castaner disqualifié

Incendies en Amazonie : une catastrophe écologique mondiale

Islamisme : Macron sous –estime la situation (Xavier Bertrand) »

Alstom- Le conseiller de Macron soupçonné de prise illégale d’intérêt

Etats-Unis – Chine : accord ou seulement fin de la guerre ?

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Rejet de Sylvie Goulard: « l’échec de l’arrogance de Macron » (Raphaël Glucksmann )

Croissance en berne

Terrorisme France, Allemagne, Grande Bretagne : le retour des fous de Dieu

Convention citoyenne pour le climat : une belle manipulation

Commission européenne: Macron ridiculisé

Encore un député LREM ,Thierry Solère, mis en examen pour fraude fiscale

Usine Michelin : nouvelle fermeture à La Roche-sur-Yon

La collapsologie: le nouveau concept pour discréditer les écologistes

Brexit: l’enfumage de Johnson se précise

Crise de la santé publique : très grosse manif le 14 novembre

CICE : profitable surtout aux grandes entreprises mais pas forcément à l’emploi

Choisir entre les Immigrés et les Kurdes : l’odieux chantage d’Erdogan

Chaînes Télés info continue : trop de faux experts et trop de discussions de bistrot

Chaînes Télés  info continue : trop de faux experts et trop  de discussions  de bistrot

On a  confirmation tous les jours  de la médiocrité  de la plupart des chaines d’information en continu. Des chaines qui diffusent des images  avec des commentaires approximatifs, contradictoires voire fantaisistes.  Et quand on invite un gréviste ou un gilet jaune, c’est  encore pire car on tombe alors dans la caricature du tribunal des « élites » forcément légitimistes. En cause   sans doute, le côté répétitif des infos toutes les heures ou les demi-heures. Mais aussi une ligne éditoriale qui s’appuie sur des plateaux télé composés souvent de pseudos experts et  de vieilles barbes qui ont tendance à radoter. On comprend évidemment les difficultés à trouver l’équilibre économique car les bons journalistes, les bons animateurs et les bons intervenants ont un prix. Alors trop souvent on fait appel à des intervenants gratuits, facilement disponibles avec un très fort pourcentage de vieux experts, souvent grassouillets à force de fréquenter les dîners mondains,  qui radotent et où qui n’ont pas produit d’études, de recherche plus généralement de travaux pratiques depuis plusieurs dizaines d’années ( de temps en temps un bouquin écrit en fait par un thésard ou un nègre!). On complète avec un deux personnes  sans aucune compétence, un sociologue, un journaliste, un écrivain, un cinéaste ;   il ne manque plus que Madame Soleil !    Trois chaînes d’info dominent. Il y a BFM, LCI et C news. France Info présentant la particularité d’être un peu trop le copier coller de la radio.  Sur les chaînes généralistes, la fréquentation  peut tourner pour la meilleure autour de 5 millions de téléspectateurs celle de la meilleure chaîne d’info continue atteint 250 000 pour BFM autour de 200 000 pour LCI et encore moins pour C news. BFM domine et de loin en audience et en qualité de programme. En cause sans doute,  les compétences des animateurs comme par exemple Ruth Elkrief  tandis que Poivre d’Arvor sur LCI se montre toujours aussi nonchalant et Laurence Ferrari toujours aussi approximative. Les chaînes d’info peinent donc à trouver leur public car le plus souvent elles ne font que délayer de façon un peu médiocre, BFM excepté mais pas toujours, les grands thèmes traités par les généralistes. Beaucoup de choses méritent d’être revues : les formats, les animateurs et les intervenants. Dommage parce que ces chaînes ont au moins l’avantage de disposer de temps pour traiter de manière approfondie les problématiques. Le pire, c’est pendant les fêtes et les vacances. On va chercher dans les placard un animateur endormi, on sollicite -sans doute dans les EPHAD- des vieillards ,on complète avec un sociologue inconnu ( on n’en manque pas puisque ces diplômes de sociologie se distribuent  comme les poignée de mains). Parfois, on ajoute une vielle gloire médiatique qui s’exprime sur un sujet  qu’il ignore totalement  mais qui meuble le plateau.  Et entre deux « débats de bistrot » , on peut illustrer le propos avec  deux poilus tenant un pancarte ou un feu de poubelle.

 

 

 

Extraterritorialité du droit américain : atteinte insoutenable à la souveraineté des Etats (Ludovic Lassauce)

Extraterritorialité du droit américain  : atteinte insoutenable à la souveraineté des Etats (Ludovic Lassauce)

 

L’extra territorialité du droit américain à l’évidence constitue un véritable viol de la souveraineté des Etats et une sorte de nouveau colonialisme économique. En outre si chaque pays entendait agir ainsi le monde serait alors  livrer au chaos le plus total sur le plan juridique. En fait, l’imposition du droit américain à l’extérieur de ses frontières constitue un élément de sa guerre économique. Ce que Ludovic Lassauce, chef d’entreprise démontre dans une interview au Monde

« Selon un rapport parlementaire remis au Premier ministre Edouard Philippe en juin dernier, on constate

 la prolifération de lois à portée extraterritoriale (…) permettant aux autorités de la première puissance mondiale d’enquêter, de poursuivre et de condamner (…) les pratiques commerciales d’entreprises et d’individus du monde entier ». Autant de procédures qui « violent la souveraineté des pays dont ces (acteurs) sont ressortissants », conduisant à des sanctions « disproportionnées » ne poursuivant pour seul but que de les « fragiliser dans la compétition internationale ».

De fait, le tableau de chasse de l’Oncle Sam est « édifiant » et a de quoi donner le tournis. D’innombrables banques – BNP Paribas, Commerzbank, HSBC, Crédit agricole, ING, Bank of Tokyo, etc. -, mais aussi de grands fleurons industriels européens – Siemens, Alstom, Total, Volkswagen, etc. – ont ainsi eu affaire à la justice américaine.

En vingt ans, poursuivent les auteurs du rapport précité, « plusieurs dizaines de milliards de dollars d’amendes ont été réclamés (à des entités étrangères) alors même qu’aucune de (leurs pratiques incriminées) n’avait de lien direct avec le territoire des Etats-Unis ». En 2018, Royal Bank of Scotland s’est ainsi vue infliger une amende de 4,9 milliards de dollars pour ses mauvaises pratiques lors de la dernière crise financière – un comble, cette dernière s’étant principalement déclenchée en raison de l’incurie des banques… américaines. Même le célèbre secret bancaire helvète ne résiste pas à ce racket généralisé, le Crédit Suisse ayant écopé, quatre ans plus tôt, d’une amende de 2,6 milliards de dollars pour avoir aidé plusieurs milliers de ses clients à frauder le fisc américain.

Le concept d’extraterritorialité est d’autant plus insidieux qu’il est large. Il s’applique, par exemple, aux opérations informatiques transitant par des serveurs hébergés aux Etats-Unis, ou encore à toute transaction potentiellement frauduleuse réalisée en dollars. Et les multinationales ne sont pas les seules concernées, loin s’en faut : le glaive américain s’abat aussi, périodiquement, sur des individus que Washington considère comme des adversaires politiques. A l’image de l’homme d’affaires ukrainien Dimitry Firtash, accusé de corruption en dollars et assigné, depuis plusieurs années, à résidence à Vienne, la capitale autrichienne, où il a été arrêté sous mandat américain.

Que lui est-il reproché précisément ? D’avoir corrompu des officiels indiens pour sécuriser l’obtention de mines de titane. Les Etats-Unis, qui n’ignorent pas que Firtash est un proche de l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovytch – et donc dans les petits papiers du Kremlin -, tentent obstinément d’arracher son extradition vers leur territoire. Membre de l’équipe de Robert Mueller en charge de faire la lumière sur les possibles ingérences russes dans la dernière campagne présidentielle américaine, Andrew Weissmann aurait proposé à Dimitry Firtash un deal : livrer des informations au sujet du Russiagate en échange de l’abandon des poursuites le concernant. Le refus de l’homme d’affaires ukrainien expliquerait l’acharnement judiciaire dont il fait l’objet – et les réticences de Vienne, pas dupe des intentions politiques de Washington, à accéder à sa demande d’extradition.

De la même manière, les États-Unis (sous l’impulsion de l’opposition à l’administration Trump), n’ont pas hésité à user d’un droit d’ingérence totalement illégitime et sans fondement sur la situation à Hong Kong, en légiférant sous prétexte de droits de l’Homme. C’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité, quand on voit comment cette même opposition a usé de tant de subterfuges pour déstabiliser l’élection du président Trump. Respect de principes à géométrie variable… Comment peut-on avoir encore confiance en un pays censé représenter la liberté, la justice et porter les valeurs de nos démocraties occidentales avec de telles pratiques ?

En Europe, chaque entreprise, chaque individu ou presque, peut un jour tomber sous le coup de la justice américaine. Nos entreprises sont, de fait, et comme le rappellent les auteurs du dernier rapport parlementaire sur le sujet, « prises en otage par ces procédures américaines, coincées entre le marteau et l’enclume dans un processus de  »négociation » de façade, aggravé par un chantage à l’accès au marché américain ».
Cette guerre juridique est d’autant plus illégitime d’un point de vue du droit international qu’elle est unilatérale. En effet, la réciprocité semble ne pas s’appliquer lorsqu’il s’agit de ressortissants américains soupçonnés de mêmes pratiques de corruption.

Le blog de Charles Gave présente ainsi les dessous plutôt inquiétants de l’affaire ukrainienne où l’ancienne administration américaine n’a pas hésité à fermer les yeux dans l’implication de ses ressortissants. Mais, de la même manière, dans le cadre de l’échange des données fiscales entre banques et pays afin, soi-disant, d’aider à la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment, les États-Unis sont le seul pays n’ayant pas ratifié le traité permettant à d’autres nations de récupérer auprès de banques américaines les informations sur les comptes off-shore de leurs citoyens.

Pour répondre à cette offensive tous azimuts, le député Raphaël Gauvin propose, dans son rapport, de mieux protéger la confidentialité des avis juridiques en entreprise, en créant un statut d’avocat en entreprise, chargé, en quelque sorte, d’utiliser et retourner le droit américain contre lui-même ; de moderniser la loi de 1968, dite « de blocage » ; et d’étendre le RGPD européen aux données des personnes morales, ce qui permettrait de sanctionner les hébergeurs transmettant les données d’entreprises françaises à des autorités étrangères « en dehors des canaux de l’entraide administrative ou judiciaire ». Autant de mesures de bon sens, qu’il convient d’adopter urgemment pour nous prémunir du scandale de l’extraterritorialité du droit américain. »

 

Pas de conquête des acquis sociaux sans révolution (Marc Lambron, académicien )

Pas de  conquête des acquis sociaux sans  révolution (Marc Lambron, académicien )

 

 

Invité sur Europe 1, l’académicien Marc Lambron, auteur de Carnet de bal : chroniques 4 (Grasset), est revenu sur les mouvements sociaux qu’a connu la France en 2019, notamment la mobilisation contre la réforme des retraites. Ils illustrent d’après lui l’essence et l’aspiration révolutionnaires spécifiques à la France.

« Nous sommes dans un pays d’essence et d’aspiration révolutionnaire depuis au moins deux siècles et la conquête des acquis sociaux s’est faite par révolution, par renversement, ou en tout cas par épreuve de force », explique Marc Lambron. Il ajoute : « A la différence de certains pays qui sont plus aptes à la congestion ou au dialogue comme l’Allemagne, là on voit bien qu’on est dans le cas assez français d’une opposition qui devient frontale et peut-être fractale. »

L’académicien estime qu’en ce moment, « il y a une cristallisation sur ce mode insurrectionnel qui appartient à notre histoire » et que cela s’est joué en deux temps. Tout d’abord un phénomène de « dégagisme » qui touche le monde entier et « qui donne des solutions politiques extrêmes comme Trump, le Brexit, les démocratures en Europe de l’Est ». Pour Marc Lambron, « l’élection de 2017 a témoigné d’une certaine sagesse française à cet égard. Il y a eu un dégagisme mais on l’a joué au centre ».

Cependant, dans l’année et demie qui a suivi l’élection d’Emmanuel Macron, il y a eu « le dégagisme de la rue » qui a commencé par les gilets jaunes. « Emmanuel Macron, qui est l’agent d’un coup de balai, se retrouve lui-même comptable – ce qui est finalement pas tout à fait juste au bout de 16 ou 17 mois de présence au pouvoir – de 30 années au moins d’incuries, ou de tergiversations, ou d’immobilisme. C’est un peu ça le sens de la crise aujourd’hui », analyse-t-il.

Les différents mouvements sociaux qu’a connu la France ces derniers mois font dire à l’académicien que « ce que nous affrontons en ce moment sont des systèmes extrêmement protecteurs qui ont été mis en place pendant une phase de prospérité, c’est-à-dire les Trente Glorieuses, et nous nous y sommes habitués ». Il estime toutefois qu’ »il nous faut prendre, d’une façon ou d’une autre, le deuil ou le deuil partiel de ce à quoi nous étions habitués ».

 

 

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