Inflation : « grave, si elle s’installe » !Monsieur de Lapalisse (Banque de France)
Comme nombre d’experts et de représentants des institutions gouvernementales, le gouverneur de la Banque de France n’est pas à une contradiction près. En 2022 il prévoyait que l’inflation devait nettement se tasser en 2023. Puis il a repoussé l’échéance comme la plupart des experts à la moitié de l’année 2023. Maintenant il se demande si cette inflation ne va pas se prolonger encore et finalement prendre un caractère structurel. La vérité sans doute ce que cette inflation va se faire sentir. Première observation d’abord elle ce cumul il y a eu l’inflation de 2022 et celles de 2023 soit un cumul de l’ordre de 13 %. L’inflation va peut-être reculer mais sûrement pas les prix c’est-à-dire que l’inflation accumulée va demeurer. Il s’agit en effet d’une inflation structurelle bien installée et qui en dépit de la baisse des matières premières et de l’énergie ce maintien et va ce maintenir.
Quant au caractère de gravité du maintien à intégrer au niveau des prix, c’est une vérité de Lapalisse d’autant que le revenu des ménages parallèlement n’augmente pas et donc recule en euro constant par rapport à l’inflation.
Le gouverneur de la Banque de France a rencontré lundi Emmanuel Macron pour lui remettre sa «Lettre annuelle au président», Une lettre qui pourrait être écrite par Monsieur de Lapalisse et qui montre que les experts sont un peu comme les médecins de Molière volubile en commentaire mais bien peu pertinents.
Faut-il s’inquiéter de la persistance de l’inflation ( dans le Figaro)?
François VILLEROY DE GALHAU. – L’inflation, c’est une maladie économique et sociale ; il faut bien en identifier les symptômes pour en trouver les bons traitements. Quand elle est réapparue en Europe, à l’automne 2021, elle était d’abord due à des chocs d’offre importés sur le coût de l’énergie et des produits agricoles. Notre «Lettre» explique comment ces phénomènes se réduisent: c’est déjà le cas pour l’énergie et ce devrait l’être au second semestre pour l’alimentation car les prix agricoles mondiaux commencent à baisser. Mais ces chocs se sont entre-temps diffusés à l’ensemble de l’économie, et l’inflation a donc changé de nature: elle risque d’être plus persistante…
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