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Archive mensuelle de décembre 2021

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

 

Pourquoi le maintien meetings politiques ?

Pourquoi le maintien meetings politiques  ?

 

 

Le gouvernement a rétabli des jauges pour les rassemblements importants avec une exception pour les meetings politiques

« L’exercice du culte d’une part et les activités politiques et électorales d’autre part sont soumis à des dispositions spécifiques dans notre droit constitutionnel qui leur assurent une protection encore plus forte »a expliqué de manière très confuse le Premier ministre.

Pour justifier la non-limitation des jauges à 2 000 personnes en intérieur et à 5 000 personnes en extérieur dans les meetings politiques, le chef du gouvernement s’appuie sur l’article 58 de la Constitution. « Le Conseil constitutionnel veille à la régularité de l’élection du président de la République. Il examine les réclamations et proclame les résultats du scrutin », peut-on lire sur le site internet des Sages.

La problématique est d’abord sanitaire; on  voit mal pourquoi un rassemblement de personnes serait interdit ici et autorisé là  pour des motifs politiques. Le virus de ce point de vue ne fait pas la différence . La problématique est bien entendu politicienne. Il s’agit de ne pas créer un front d’opposition au gouvernement accusé alors de prendre des mesures de type quasi dictatorial.

Sur le plan démocratique, on peut cependant se poser la question de l’intérêt réel de ces meetings dans une période caractérisée par le fait que la politique se traite, se véhicule et finalement se juge surtout dans les médias y compris les réseaux sociaux. La vérité c’est que ces meetings organisés par les forces politiques n’ont qu’un objet montrer des muscles aux caméras des grands médias présents. La raison d’être d’un meeting est de créer l’événement médiatique et non de réellement participer à une démocratie participative active. D’ailleurs ces meetings ne sont que successions de discours de nature évangélique souvent d’ailleurs caricaturaux et destinés à plaire aux plus radicaux.

Bref, les organisations politiques pour retrouver du crédit devront imaginer d’autres supports pour donner un contenu autrement plus moderne et plus participatif que ces meetings un peu ringards mais surtout sanitairement dangereux.

Crise Covid : un gouvernement surtout commentateur

Crise Covid : un gouvernement surtout commentateur

 

On aura sans doute observé que moins  le gouvernement agit et plus il parle pour ne rien dire. Ce fut encore le cas hier avec cette intervention du ministre de la santé qui a très longuement commenté les chiffres de la pandémie mais sans réellement annoncer de nouvelles mesures susceptibles  de contrôler la vague en croissance exponentielle.

Les responsables du gouvernement et en particulier le ministre de la santé se comportent surtout en commentateurs de l’environnement sanitaire. Finalement , ils s’en inquiètent comme on peut s’en inquiéter dans un bistrot allant jusqu’à se demander si l’envolée des statistiques ne va pas conduire d’une part à la paralysie des hôpitaux, d’autre part au blocage partiel de l’économie.

En cause évidemment, la grande discrétion du chef de l’État Emmanuel Macron qui ne sait même pas fendu d’un communiqué alors que le nombre de contaminés a plus que doublé en 24 heures. Un silence évocateur qui traduit l’obsession du président de ne surtout pas fâcher l’opinion publique quitte à sacrifier la santé.

Pourtant il ne reste sans doute que quelques jours voire au plus quelques semaines tout au plus pour tenter d’empêcher le blocage total du pays.

Hier le ministre de la santé a évoqué des chiffres particulièrement inquiétants concernant le nombre de contaminés susceptibles d’être hospitalisés. En fait on pourrait atteindre des chiffres de 2500 à 5000 hospitalisations par jour. Or on sait qu’à partir de 4000 hospitalisés au total (Le stock pas le flux) les hôpitaux seraient pratiquement submergés et incapables d’assurer leurs missions. L’institut Pasteur évoque d’ailleurs un scénario catastrophe pouvant conduire jusqu’à 5000 contaminés hospitalisés par jour.

Compte tenu de l’immobilisme politique qui caractérise ce gouvernement il faudra sans doute attendre que le pays atteigne 400 ou 500 000 contaminés pour qu’il prenne enfin la mesure de l’enjeu et mette  en place une politique qui ne se réduise pas à la vaccination obligatoire et qui la complète par des décisions autrement plus radicales.

Elections 2022: Omicron et le risque de “grande abstention”

Elections 2022:  Omicron et le risque de “grande abstention”

À juste titre, Alain Savary , Ancien député, s’inquiète dans l’Opinion  d’un risque possible de grande abstention à l’occasion des élections de 2022.

Les récents sondages ont démontré qu’au moins la moitié des Français n’étaient pas certains de voter pour ces élections. Non pas en raison de la crise vaccinale mais surtout en raison d’un manque d’offre politique correspondante aux attentes des électeurs. Il se pourrait bien que la pandémie puisse nourrir encore davantage ce courant abstentionniste sans doute par crainte d’être contaminé (la crise sanitaire sera encore loin d’être maîtrisée en avril) mais aussi  par le sentiment supplémentaire que la politique a perdu de son intérêt et de son efficacité même pour les champs régaliens majeurs comme la santé.

«Des niveaux d’abstention électorale élevés présenteraient à l’élection présidentielle et aux élections législatives un risque politique majeur pour l’exercice de la prochaine mandature et pour notre démocratie»estime Alain Savary.

Est-ce le fait de la renaissance frénétique qui a marqué l’été après les rudes épreuves sanitaires de 2020, ou d’une disposition heureuse de l’esprit humain à l’oubli rapide des mauvais souvenirs ? Toujours est-il que des nombreux scénarios avancés ces derniers mois pour l’élection présidentielle de l’an prochain, aucun n’a vraiment intégré l’hypothèse d’un scrutin placé une nouvelle fois sous contexte pandémique aigu.

Il est vrai que nos démocraties ont appris à « faire avec », et que de nombreuses consultations électorales se sont succédé depuis les débuts de la crise sanitaire dans les grandes démocraties, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, et même en France avec les élections municipales de mars 2020 et les régionales et départementales un an plus tard.

Alain Savary évite cependant de parler des taux d’abstention exceptionnelle qui ont affecté ces sélections municipales et régionales. NDLR

L’euro: bénéfices et handicaps pour la France

L’euro: bénéfices et handicaps pour la France 

Selon la dernière enquête de la Commission européenne, les deux tiers des Français considèrent que l’euro est « une bonne chose » pour leur pays. C’est aussi l’avis du ministre de l’Economie. « L’euro a été adopté par les Français. Notre monnaie unique est un bouclier pour l’économie française, nos épargnants et nos entreprises », estime Bruno Le Maire. Un papier intéressant des échos évoque les bénéfices et les handicaps de la monnaie européenne pour la France (extrait)

Il y a eu un autre avantage à la mise en place d’une politique monétaire au niveau de la zone euro : « la BCE a une capacité à mettre en place des programmes de rachats d’actifs qui entraînent une baisse des taux », rappelle Mathilde Lemoine, cheffe économiste du Groupe Edmond de Rothschild. Or, lors de la crise des dettes souveraines, Bercy a eu des vraies craintes que l’état des finances publiques françaises inquiète les investisseurs, ce qui aurait précipité le pays dans une crise.

Quand on prend les cinq premières économies de la zone euro – l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas -, l’Hexagone est dans la moyenne en ce qui concerne la croissance du PIB par habitant. Mais pour le reste, la France est en queue de peloton.

Enfin, l’euro a surtout stimulé le commerce intra-européen. 

Ll’euro a favorisé les exportateurs, les entreprises dynamiques, innovantes et qui investissent. « L’euro a renforcé les forts et affaibli les faibles ». Pas faux et c’est bien tout le problème. . En ce sens, l’euro a d’abord profité aux industriels les plus forts, notamment les Allemands », explique François Geerolf.

Quand on prend les cinq premières économies de la zone euro – l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas -, l’Hexagone est dans la moyenne en ce qui concerne la croissance du PIB par habitant. Mais pour le reste, la France est en queue de peloton. C’est le pays dans lequel la part de l’industrie dans le PIB a le plus reculé, celui qui a perdu le plus grand nombre d’emplois dans le secteur manufacturier – un million en moins -, celui dont la balance commerciale s’est le plus dégradée. C’est aussi le pays dont la dette publique a le plus augmenté, juste derrière l’Espagne.

« La France n’a pas fait de folies mais elle n’a pas redéfini sa politique économique dans un cadre transformé par l’euro. Et maintenant se pose une question à long terme à laquelle il va bien falloir répondre : comment le pays peut-il reconstituer une offre compétitive au sein de la zone euro ? », selon l’économiste Jean Pisani-Ferry. Bruno Grandjean est plus dur : « Il y a eu pendant quinze ans chez les responsables politiques français une absence complète de compréhension des mécanismes économiques d’ajustement qui prévalent dans une union monétaire ». Là se trouve le ratage français.Contrairement à une opinion répandue outre-Rhin, l’Allemagne est probablement un des pays qui a le plus gagné avec l’introduction de l’euro en termes de développement économique


En 1998, le commerce extérieur français est excédentaire alors que l’Allemagne affiche un déficit commercial. Notre voisin est alors « l’homme malade de l’euro », selon l’hebdomadaire «The Economist» en 1999. Trois ans plus tard, l’économiste très orthodoxe Hans-Werner Sinn titrait son livre « Peut-on encore sauver l’Allemagne ? » En 2021, les rôles sont inversés. « Contrairement à une opinion répandue outre-Rhin, l’Allemagne est probablement un des pays qui a le plus gagné avec l’introduction de l’euro en termes de développement économique », juge Jean Pisani-Ferry. « Sa rigueur salariale dans les années 2000, au cours desquelles l’Europe du Sud s’autorisait une expansion du crédit, lui a permis de rétablir un avantage concurrentiel qui lui faisait défaut au début de l’euro ».

On pensait que l’euro permettrait aux Etats-membres de converger. C’est l’inverse qui s’est passé. La monnaie unique a accru les divergences entre les économies du Nord et du Sud de l’Europe. En l’absence de risque de change, les activités de certains secteurs industriels ont tendance à se concentrer dans les zones les plus productives. Et il est bien difficile de contrer ce mouvement.

D’autant que, comme le dit François Geerolf, « l’euro a, pour la France, les inconvénients de ses avantages. Sans la monnaie unique, l’Hexagone aurait probablement eu des difficultés à financer le déficit de sa balance courante. Le revers de la médaille, c’est que cette facilité à vivre avec ce déficit, qui n’est que l’autre face de la désindustrialisation, n’a pas incité le pays à prendre les mesures pour rétablir un certain équilibre », poursuit-il. Alors qu’en mars 1983, Jacques Delors, alors ministre des Finances, avait annoncé des mesures d’austérité, sous le nom de « rigueur », c’est la baisse du franc qui avait provoqué cette décision.

Avec l’euro, il n’y a pas de corde de rappel. Pas de chute de la devise, pas de hausse des taux d’intérêt, l’euro est, en ce sens un anesthésiant. D’ailleurs, le gouverneur de la Banque de France a récemment été obligé de le dire clairement : « la BCE n’agit pas pour permettre à l’Etat français de financer ses déficits ». Comprendre : l’euro n’est pas une assurance tout risque. Sauf que, jusqu’à présent, la conséquence de cette absence de corde de rappel, « c’est la diminution de la croissance potentielle et les tensions qui iront croissantes avec nos partenaires qui ne pourront pas accepter éternellement l’absence de réformes des administrations françaises », estime Mathilde Lemoine.

 

Des réformes bienvenues

« Finalement, ce n’est pas tant l’euro en lui-même que son architecture et sa gouvernance déficiente pendant la crise des années 2010 qui sont les vrais problèmes, d’où les efforts pour les réformer. Il ne faut pas oublier les avancées récentes : le plan de relance européen et la décision de le financer par une dette commune étaient impensables il y a seulement quelques années. On voit tout de même que tout cela va dans le bon sens », considère Philippe Martin.

Le plan de relance de 750 milliards d’euros , dont environ 200 milliards iront à l’Italie, est en effet une façon de faire converger les économies du Nord et du Sud. « L’Espagne a tenu bon avec un taux de chômage de 25 % et s’est réformée. L’Italie, qui a décroché dans les années 2000, a stabilisé son appauvrissement relatif. Le pays a les moyens de s’en sortir avec Draghi et le plan d’investissements européen. La France a mis quinze ans à s’adapter mais elle est sur la bonne voie », veut croire Xavier Ragot, président de l’OFCE.

Finalement, la zone euro apprend quand même de ses erreurs, rectifie le tir, même si le processus n’est jamais un long fleuve tranquille. D’ailleurs, « l’Europe s’est aussi francisée depuis quelques années, la crise du Covid ayant accéléré le mouvement. Car l’idée d’une zone euro organisée autour d’un clone de la Bundesbank et d’un encadrement des politiques économiques par les règles a échoué. Elle a été démentie par les faits », affirme Jean Pisani-Ferry.

Une zone euro un peu plus française et un peu moins allemande, c’est ce que les politiques de l’Hexagone ont toujours vendu aux Français. Reste à savoir si, à terme, les autres en voudront.

Approvisionnement électricité : tensions

Approvisionnement électricité : tensions

 

Les inquiétudes sur la fourniture d’électricité sont maintenus du fait en particulier de la neutralisation de plusieurs réacteurs dont l’entretien a été décalé du faîte de la pandémie Covid. Parallèlement, on subit évidemment les conséquences de la fermeture prématurée de la centrale de Fessenheim. Une centrale dont la durée de vie pouvait être prolongée d’une vingtaine d’années et fermée sur l’insistance extrêmede Nicolas Hulot alors ministre de l’écologie mais qui aujourd’hui n’est plus en odeur de sainteté à l’Élysée..

Les tensions dépendront en faite surtout de la demande elle-même dépendant de l’intensité des éventuelles périodes de froid.

En cas de froid, de l’ordre de 4 °C en dessous des normales, ou de très faible production éolienne en Europe, RTE prévoit une interruption de grands consommateurs industriels et une baisse de la tension sur les réseaux. « En dernier ressort », en cas de froid inhabituel sur plusieurs jours couplé à une absence de vent, ou de nouvelle dégradation des capacités, notamment nucléaires, RTE pourra aussi « potentiellement recourir à des coupures ciblées de consommateurs », prévient-il.

RTE évalue la disponibilité prévisionnelle du parc nucléaire entre 43 et 51 gigawatts pour la majeure partie de janvier, soit « le niveau le plus bas jamais atteint pour le parc nucléaire à cette période de l’année ». L’année devrait commencer avec 12 réacteurs à l’arrêt sur 56, avant une amélioration en cours de mois.

Outre les activités de maintenance, cette moindre disponibilité du parc nucléaire s’explique également par l’arrêt à la mi-décembre de deux réacteurs à Chooz (Ardennes), « par précaution », et de la prolongation de l’arrêt de Civaux (Vienne), après la détection de défauts sur des circuits de sécurité.

 

La croissance: Enjeu pour tous les régimes politiques

 La croissance:  Enjeu pour tous les régimes politiques 

 

 

L’économiste Thomas Philippon, ancien conseiller de Pierre Moscovici à Bercy, professeur à la New York University, explique que les deux tiers de la croissance aujourd’hui proviennent des services, de la santé et de l’éducation, qui polluent moins que l’industrie. Mais la croissance est, à ses yeux, un enjeu de survie pour tous les régimes politiques.(Interview dans Le Monde , l extrait)

Les démocraties ont-elles absolument besoin de croissance économique pour survivre ?

Oui, les démocraties ont besoin de croissance, car la croissance et le pouvoir d’achat, c’est la même chose, surtout en France, où les inégalités n’ont pas augmenté. Mais la croissance est un enjeu pour tous les régimes politiques. En Chine, le gouvernement de Xi [Jinping] a les yeux rivés sur la croissance, il sait très bien que si elle n’est pas au rendez-vous il sera remplacé, tout comme Vladimir Poutine en Russie. C’est l’absence de croissance qui a provoqué l’effondrement de l’Union soviétique.

Les démocraties n’ont pas moins bien résisté à la croissance faible que les régimes autoritaires. Simplement, la contestation s’y voit plus – les régimes autoritaires n’ont pas de « gilets jaunes ». Par ailleurs, la polarisation politique à laquelle nous assistons en France, et ailleurs en Occident, n’est pas seulement liée à la baisse de la croissance, mais aussi à un sentiment de déclassement culturel.

La crise climatique menace-t-elle la croissance de nos économies ?

Attention à ne pas mélanger la croissance et la consommation d’énergie. Depuis les années 1980, la croissance du PIB et celle de la consommation d’énergie sont découplées alors qu’elles évoluaient parallèlement sur longue période, à la fois parce qu’on consomme plus de services et parce qu’on a fait des économies d’énergies.

Le débat est mal posé. D’un côté, il y a ceux qui taisent le fait que la transition va coûter cher, et qui prétendent qu’elle va créer des emplois. Elle va en créer mais aussi en détruire, et le solde sera sans doute proche de zéro. De l’autre, les partisans de la décroissance confondent le but et les moyens. Le but n’est pas la décroissance, mais de réduire la consommation des énergies fossiles et de protéger les ressources naturelles. L’objectif doit être de minimiser l’impact de cet objectif sur la croissance, tout en reconnaissant qu’il y aura un impact négatif sur cette dernière, c’est-à-dire sur le pouvoir d’achat. Si on fixait un prix du carbone à 150 euros la tonne, cela aurait un impact sur la croissance à court terme, mais on pourrait avancer et investir massivement sur les renouvelables et chercher des alternatives.

Politique culturelle : une sévère critique de la Cour des Comptes

 

Politique culturelle : une sévère critique de la Cour des Comptes

  •  La cour des comptes dresse un constat sévère sur la Rue de Valois et entend apporter sa contribution au débat public non en pointant quelconque gabegie financière, mais en proposant des « éléments de diagnostic » sur des « enjeux essentiels » pour la France, à moins de quatre mois de l’élection présidentielle. ( Le Monde , extrait)
Les griefs ? Atomisation des crédits, politique de subventions et de guichet, manque de stratégie globale, champ d’intervention disparate et trop élargi, incessante valse des ministres, faible attractivité de cette administration pour des cadres, fuite des talents vers le privé… N’en jetez plus, la liste est longue comme un repas de fête. Mis en place en 1959, acteur majeur de la démocratisation et de la décentralisation culturelles, le ministère serait arrivé au bout d’un cycle, constate sans détour la Cour des comptes qui – on ne se refait pas – appelle à plus de modestie et surtout à un périmètre d’action plus restreint. « Le ministère de la culture gagnerait aujourd’hui à sérier les missions sur lesquelles il entend concentrer ses efforts. »

Ce n’est évidemment pas la première fois que la maison fondée par André Malraux et le général de Gaulle se retrouve questionnée sur son fonctionnement et, au-delà, sur son utilité même. Depuis les années 1960, le paysage de l’action culturelle s’est considérablement élargi, modifié, déstructuré sous les effets conjugués de la création de grands opérateurs publics, de la montée en puissance des régions – les collectivités territoriales consacrent près de 10 milliards d’euros par an à la culture, le budget du ministère est, lui, de 3 milliards – et enfin de l’omniprésence des acteurs privés, aux moyens souvent importants et au champ d’intervention étendu.

Dans un mouvement inverse, l’impulsion et le volontarisme politiques en matière de culture se sont réduits comme peau de chagrin. Au point que, aujourd’hui encore, le tandem formé par le président François Mitterrand et son ministre de la culture Jack Lang reste toujours le parangon indépassable en matière de politique culturelle dans notre pays. Cela remonte quand même au début des années 1980…

Les pronostics pour l’économie mondiale en 2022 (Joseph Stiglitz)

 Les  pronostics pour l’économie mondiale en 2022  (Joseph Stiglitz)

 

Dans une tribune au « Monde », le Prix Nobel d’économie 2001  Souligne le rôle du système des prix dans l’évolution économique, sociale et sociétale.(extrait)

 

Une réflexion évidemment intéressante mais aussi un peu limitée dans la mesure où des grands événements géopolitiques ou sociétaux peuvent toujours bouleverser les meilleures prévisions ert ignorer même le système des prix NDLR

 

Tribune

 

L’année 2021 a mis nos nerfs à dure épreuve, à mesure que les statistiques sur les pandémies et les aléas politiques soufflaient le chaud et le froid. La nouvelle année sera sensiblement similaire, d’autant qu’il y aura des élections de mi-mandat aux Etats-Unis en novembre – et elles seront déterminantes. Compte tenu de ce haut degré d’incertitude, il semble imprudent de faire des prédictions très assurées. Pourtant, je vais donner mes meilleurs pronostics.

Pour commencer, le Covid-19 sera enfin jugulé, mais pas éradiqué. Suffisamment de personnes auront été vaccinées dans suffisamment de régions du monde pour surmonter la peur qui pèse sur nous depuis deux ans. Mais faire que ce relâchement d’une énergie jusqu’ici retenue permette de redémarrer l’économie mondiale ne sera pas si simple.

Le système des prix peut fournir des indications fiables pour les décisions marginales – l’économie a besoin d’un peu plus de ceci, d’un peu moins de cela – mais il n’est pas aussi efficace pour gérer de grandes transformations structurelles comme les tournants de l’agriculture vers l’industrie, de l’industrie vers les services et de la paix vers la guerre (ou vice versa). Nous constatons déjà de nombreux hoquets – et il pourrait y en avoir d’autres –, mais nous devrions nous préparer à des changements importants dans les modes de production et de consommation : davantage de visioconférences et d’e-commerce, moins d’achats physiques dans les commerces de détail traditionnels. La demande de biens immobiliers commerciaux pourrait diminuer, tandis que la demande de logements pourrait augmenter.

Le marché du travail est perturbé comme jamais auparavant, et certains de ces changements pourraient s’avérer permanents. De nombreux travailleurs se demandent si cela vaut la peine de conserver son emploi : pourquoi endurer tant de stress et de si mauvaises conditions de travail pour un si bas salaire ? Les pénuries de main-d’œuvre aux Etats-Unis ont persisté même après l’expiration des allocations-chômage. Les travailleurs sont plus exigeants, et cela pourrait faire pencher le rapport de force en faveur de la main-d’œuvre, après quatre décennies d’augmentation de la part du capital dans le gâteau économique.

Les nouvelles pénuries se refléteront dans les prix de façon asymétrique, mais les hausses de prix résultant des pénuries ont tendance à être disproportionnées par rapport aux réductions de prix résultant des excédents, ce qui signifie que l’inflation est probable. Le problème est que, si nous savons contrôler l’inflation lorsqu’elle résulte d’une demande excessive, dans le contexte actuel, bien différent, la hausse des taux d’intérêt va augmenter le chômage plus qu’elle ne va diminuer l’inflation…

 

L’Arcom, le nouveau CSA plus large mais encore moins efficace

L’Arcom, le nouveau CSA plus large mais encore moins efficace

 

 

le nouveau régulateur L’Arcom  qui va remplacer le CSA aura en plus la surveillance des plateformes de streaming et des réseaux sociaux, la lutte contre le streaming illégal, ou encore au respect de l’âge minimal d’entrée sur les sites pornographiques. Autant de tâches très vastes qui exigeront lucidité et détermination alors que le CSA n’a jamais fait preuve de son utilité dans un champ plus réduit.Le  super-régulateur poursuivra les missions respectives de ses deux prédécesseurs ( CSA et Hadopi) : la régulation de l’audiovisuel et la lutte contre le piratage des contenus numériques, mais avec des pouvoirs renforcés. A sa tête, on retrouvera l’actuel président du CSA, Roch-Olivier Maistre, dont le mandat court jusqu’à 2025.

On se demande en particulier comment le nouveau régulateur pourra intervenir sur des contenus qui proviennent de plus en plus de l’étranger. Sans parler de la tare fondamentale de ce type d’organisme dit indépendant et qui en faitubit d’une part la pression du pouvoir politique en place d’autres par la pression des grands intérêts financiers.

On voit mal le petit régulateur français par ailleurs influencer  beaucoup les grands d’Internet comme Facebook, instables grammes, ou Twitter ou encore les gants du streaming. Une régulation à l’échelle nationale n’a guère de sens pour lutter contre les grandes sociétés internationales.

Economie, politique, société: les plus lus

Economie, politique, société: les plus lus

 

Covid Afrique du Sud : reflux de la pandémie

Covid Afrique du Sud : reflux de la pandémie

 

En Afrique du Sud, le gouvernement vient de lever le couvre-feu après avoir constaté un reflux de l’épidémie.

« Tous les indicateurs suggèrent que le pays pourrait avoir surmonté le pic de la quatrième vague au niveau national », est-il écrit dans un communiqué publié plus tôt dans la journée à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire.

Le niveau d’alerte sanitaire dans le pays a été abaissé au seuil le plus bas.

D’après les données du ministère de la Santé, la moyenne hebdomadaire du nombre de contaminations au coronavirus a reculé de 29,7% lors de la semaine se terminant le 25 décembre.

 

Surtaxation des voitures les plus lourdes

Surtaxation des voitures les plus lourdes

 

Le poids des voitures varie considérablement de moins d’une tonne et parfois même jusqu’à 2 t. La pollution notamment les émissions de carbone sont à peu près proportionnel. En moyenne le poids d’une voiture et de l’ordre de 1200 kg. Un chiffre évidemment bien au-dessus des 600 kg de la vieilles 4 ou des 500 kg environ de la célèbres  .  Le plus lourd étant l’Audi Q3, 1700 kg, loin devant le Volkswagen Tiguan et ses 1512 kg. Deux véhicules affichent même un poids plume, en-dessous des 1243 kilos de la voiture moyenne des Français : le Peugeot 2008 avec 1161 kg et le Citroën C3 Aircross avec 1203 kg. Seuls les SUV les plus lourds seront taxés.40.000 euros. C’est le surcoût que paiera un Français achetant une voiture neuve à partir du 1er janvier 2022 avec le malus maximal. Comme chaque fin d’année, le malus automobile subit un lifting. Ou plutôt, une cure d’alourdissement, officialisée par un décret dont la publication est attendue ce vendredi. Cela concerne d’abord le malus «traditionnel», lié aux émissions de CO2 de chaque véhicule. Le millésime 2022 commence à 128 grammes de CO2 émis par kilomètre parcouru, contre 133 grammes par kilomètre en 2021. Surtout, le malus maximal est très largement alourdi, passant de 30.000 euros pour des émissions de 219 g/km à 40.000 euros pour 224 g/km. À titre d’exemple, le gros SUV Audi Q7 diesel, qui émet 216 g/km, va se retrouver avec un malus de 32.094 euros. À comparer à un prix de base de près de 72.000 euros.

Sondage moral des Français pour 2022: 17 % seulement optimistes

Sondage moral des Français pour 2022: 17 % seulement optimistes

D’après une étude Odoxa BackBone Consulting pour Le Figaro révèle que Seulement 17 % des Français optimistes pour l’année qui vient.

59% des Français anticipent une année 2022 identique à celle qui vient de s’écouler, selon une étude Odoxa BackBone-Consulting pour Le Figaro. 23% d’entre eux craignent même que les prochains mois soient pires. Seuls 17% pensent que l’année qui commence sera meilleure. Un ressenti qui monte à 24% chez les sympathisants LR et RN.

Sur le registre sanitaire, les Français ne sont pas plus confiants : 85% ne prévoient pas une année sous le signe d’une fin de la pandémie. L’institut relève même une certaine «lassitude» et une «fatigue» face à la situation. Dans cette configuration, six citoyens sur dix considèrent que le pays devrait connaître un vaste mouvement social dans les prochains mois comme celui des «gilets jaunes». 49% d’entre eux prévoient de surcroît une crise économique.

Enfin, sur le plan politique et électoral, une majorité de Français (53%) prédisent une réélection d’Emmanuel Macron, moins d’un tiers (28%) une victoire de Valérie Pécresse, et à peine plus de deux sur dix (22%) celle d’un des deux impétrants de la droite nationaliste – Éric Zemmour ou Marine Le Pen.

Le président de la République sera d’ailleurs, pour 30% des Français, la personnalité politique de 2022. Suivent la présidente de la région francilienne (19%) et Éric Zemmour (17%). Preuve que l’incertitude règne, le scénario d’un duel Macron-Le Pen n’est plus aussi évident qu’auparavant. Avec l’arrivée sur la ligne de départ de Valérie Pécresse, venant talonner Emmanuel Macron dans les sondages depuis sa désignation par LR début décembre, et d’Éric Zemmour qui fait de même avec Marine Le Pen, l’accession au second tour devrait se jouer sur la partie droite de l’échiquier politique.

 La campagne devrait sans aucun doute aborder les préoccupations majeures des électeurs. À savoir, le pouvoir d’achat et la santé (ex aequo à 54%) et l’insécurité (37%). Lesquels se situent devant l’immigration (32%) et l’emploi (29%). Si la priorité sanitaire est avancée en premier par les sympathisants LREM et PS, la lutte contre immigration est celle qui recueille le plus d’adhésions à LR et au RN.

La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

La gauche s’est perdue ! (Bernard Cazeneuve)

 

En tombant dans l’idéologie à la mode notamment du wokisme ( comment on s’était  perdu d’une certaine manière dans la mode du trostkisme ou maoïsme à une autre époque NDLR), la gauche s’est grandement perdue estime Bernard Cazeneuve qui constate conseil éloigné des valeurs républicaines. L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve estime qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée» dans un «communautarisme» mettant en cause «la laïcité et l’unité de la République», jeudi dans un entretien au média Le Droit de vivre et dont des extraits sont repris dans le Figaro.

Interrogé sur la possibilité pour la gauche de triompher des populismes, l’ancien ministre de l’Intérieur affirme: «Elle n’y parviendra qu’en rompant nettement avec la ligne de la cancel culture, du wokisme, de la complaisance à l’égard du communautarisme qui gangrènent certaines mouvances et qui sont incompatibles avec la conception que je me fais de la laïcité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République».

Pour soutenir qu’une «grande partie de la gauche s’est égarée», Bernard Cazeneuve fait notamment référence à la manifestation «contre l’islamophobie» en novembre 2019 à Paris, à laquelle ont participé plusieurs responsables de gauche, surtout Insoumis, écologistes et d’extrême gauche

Mais il critique aussi, sans la nommer, l’ancienne candidate du PS pour les régionales 2021 en Île-de-France, Audrey Pulvar, qui avait déclaré souhaitable qu’un «blanc se taise» lors de réunions sur la discrimination raciale: «c’est la négation même de la pensée républicaine et de l’universalisme qu’elle porte comme une espérance». Et il brocarde le think tank Terra nova qui en vue de la présidentielle de 2012 avait recommandé au PS de s’adresser aux «minorités comme autant de catégories de référence».

 Bernard Cazeneuve explique: «on court désespérément derrière des minorités comme après autant de clientèles, en cherchant à tout prix à les séduire, avec la préoccupation d’un bénéfice électoral à court terme.» Or selon lui, «un parti politique n’a pas à parler à des segments en particulier de la société, mais à la Nation tout entière».

Celui qui a été un temps pressenti pour être candidat à l’élection présidentielle livre aussi sa vision d’une possible «union» à gauche, actuellement poussée par la candidate socialiste Anne Hidalgo et l’ancienne ministre Christiane Taubira, qui «envisage» une candidature. «S’il n’y a pas de force, il ne peut pas y avoir d’union, dit-il. Lorsque tout est faiblesse, l’addition de particules insignifiantes aboutit inéluctablement à soustraire à de petits scores électoraux des scores plus petits encore.»

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