Manif des bonnets bleus…
Après les bonnets rouges, des bonnets bleus appellent à une manifestation pacifique, le samedi 30 novembre à 14 h 30, au parking du stade de la Beaujoire à Nantes. Le porte-parole du collectif n’est autre que le Vieillevignois, Jacques Proux, qui expose les raisons d’être de ce nouveau mouvement indépendant. Pourquoi les bonnets bleus ? – “La France est malade. Nous le constatons depuis quatre décennies. Les mêmes médecins au chevet de notre pays sont inefficaces à trouver des remèdes sauf à garder leurs privilèges. En voyant les bonnets rouges manifester, l’idée est partie d’un groupe de réflexion du Vignoble, “Le bon sens en action”, de développer quelque chose de plus important. Dans ce groupe, il y a une trentaine de personnes. Il ne s’agit pas de créer un collectif de réaction par rapport à la fiscalité mais de porter un mouvement réformateur. L’idée est de prendre exemple sur nos amis Les bonnets rouges et de descendre dans la rue en bonnet bleu. Pourquoi les bonnets bleus ? Nous voulons inciter d’autres régions à faire comme nous et à choisir entre le bleu, le blanc ou le rouge afin de favoriser les couleurs de notre pays pour, nous l’espérons, une grande manifestation à Paris. L’appel circule à travers les réseaux sociaux. On a le droit de rêver… Et il faut bien commencer quelque part !” Un mouvement pour qui ?… “C’est une action citoyenne et indépendante, en dehors de tous groupes politiques, syndicaux, de tout lobby. Elle appelle les étudiants, les salariés du privé ou du public, les chefs d’entreprise, les agriculteurs, les artisans, les professions libérales, les retraités, les chômeurs et les exclus à venir se faire connaître et entendre. Il y a, aujourd’hui, une majorité silencieuse qui en a ras-le-bol. Cette majorité, c’est le plus grand parti de France qui ne croit plus en rien, ni aux hommes politiques. L’idée est de dire : comment ensemble peut-on proposer un autre projet de bon sens ?” Et pour quelles revendications ? – “Le mouvement défend les principes d’égalité, l’exemplarité dans les mesures de réforme de l’Etat. Pour nous, la Ve République a vécu. Le collectif milite, entre autres, pour le non-cumul des mandats, la suppression du Sénat, des départements et le vote référendaire pour les grandes décisions du pays. C’est le peuple qui doit choisir. Le mouvement est aussi partisan d’une Europe, à condition qu’il y ait une harmonie fiscale, sociale et économique. Quitte à ce que le nombre d’Etats soit revu à la baisse. Et prône la solidarité. Exemple pour les retraites. On est pour l’égalité dans la durée. Ce n’est pas normal qu’un ouvrier touche 70 % de son Smic après 42 ans d’activités alors qu’un député perçoit 1 500 euros de retraite, seulement au bout de cinq ans de mandat.”