Archive pour la Catégorie 'culture'

Retour à l’ORTF voté

Retour à l’ORTF voté… et contesté

 

Curieusement ce sont à peu près les mêmes qui ont protesté contre l’éclatement de l’ORTF dans les années 1974 qui aujourd’hui critiquent le regroupement dans une même société de l’audiovisuel public. À l’époque les syndicats et les partis de gauche mettaient en avant surtout le risque de privatisation. Aujourd’hui il critique le risque de reprise en main politique. D’un point de vue structurel, la reconstruction d’une sorte de grosse cathédrale médiatique n’est pas pourtant une garantie d’innovation, de diversité et de compétitivité.

Notons que c’est la même droite à travers Dati qui recompose une sorte de nouvelle ORTF et c’est la même gauche qui critique un regroupement après l’avoir condamné. La vérité sans doute c’est que le positionnement politique dépend de la situation de pouvoir un moment donné. Le plus grand risque c’est que la nouvelle ORTF sorte la même bouillie médiatique et culturelle dans l’ensemble de ses composantes.

L’amendement gouvernemental prévoit la fusion de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Ina. Les députés ont voté mardi soir en commission la fusion des sociétés de l’audiovisuel public au 1er janvier 2026, voulue par la ministre de la Culture Rachida Dati mais décriée par la gauche et les syndicats.

L’amendement gouvernemental prévoyant cette fusion de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Ina a été adopté par 30 voix contre 18, dans le cadre de l’examen en première lecture d’une proposition de loi issue du Sénat.

 

 

Eurovision : de Charybde en Sylla

Eurovision : de Charybde en Sylla

L’idée de ce concours international de chansons était à l’origine d’organiser une manifestation susceptible de rassembler dans l’espace européen. Aujourd’hui ,c’est devenu une occasion de diviser sous les coups de l’antisémitisme et de l’introduction de la problématique de Gaza.

Notons que cet événement n’a jamais été l’occasion à de rares exceptions près d’atteindre des hauts niveaux culturels. D’une façon même presque générale, les chansons qui ont triomphé ont vite été oubliées. En cause ,des chansons assez insipides modelées souvent spécifiquement pour l’occasion. Et cette fois le vainqueur a tenté de solliciter les tendances à la mode : rap, opéra, LGBT. Bref un spectacle assez ridicule et en plus avec des influences politiques pour déterminer le vainqueur. Sans parler de l’antisémitisme qui s’est aussi invité. La chanson cherche encore son festival international de haut niveau comme celui de Cannes ou encore de Venise pour le cinéma. Ou alors accepter la domination américaine dans la musique de variétés notamment la pop.

Art contemporain : « Il ne suffit pas de se couper l’oreille pour devenir Van Gogh »

 

Art contemporain  : « Il ne suffit pas de se couper l’oreille pour devenir Van Gogh »

 

Dans sa chronique, Harry Bellet, journaliste au service Culture du « Monde », s’interroge sur ce que dit l’art contemporain de l’état du monde.

 

Le dessinateur de presse Cambon a publié dans Le Journal des arts, le 28 avril, une caricature intitulée « L’état du monde à Venise ». Des visiteurs de la Biennale d’art contemporain, bien vêtus et flûte de champagne (ou de prosecco) à la main, regardent, admiratifs et souriants, une sculpture représentant notre planète couturée de cicatrices, constellée de pansements, et prête à recevoir d’autres blessures comme avec ce bateau de migrants, ces missiles ou ces bombes qui explosent un peu partout.La charge est juste, hélas, mais la Biennale, qui se tient depuis le 20 avril jusqu’au 24 novembre, révèle aussi un autre constat – sociologique, intellectuel ou idéologique, comme on voudra. Moins dans les œuvres exposées (certaines sont militantes, mais il n’y en a pas tant que cela) que dans ce qu’on veut leur faire dire. Précisons que la Biennale se compose de plusieurs sous-ensembles : le premier, le plus attendu, est la section internationale, confiée chaque fois à un commissaire d’exposition différent. Le Brésilien Adriano Pedrosa a conçu celui de cette édition.

Le deuxième, ce sont les pavillons nationaux. Chaque pays représenté, quatre-vingt-dix en 2024, montre les artistes de son choix. Le troisième, qui se développe de plus en plus, ce sont des expositions privées organisées dans des palais loués – fort cher – pour l’occasion, ou dans l’espace public, par des grandes galeries ou des maisons de mode, quand ce n’est pas par des artistes eux-mêmes, pour peu qu’ils en aient les moyens financiers.

Jean-Hubert Martin l’avait magistralement démontré, en 1989 à Paris, avec son exposition « Les Magiciens de la terre » : il y a des artistes formidables ailleurs qu’en Occident. Mais lui avait effectué une sélection rigoureuse des œuvres, sur des bases esthétiques, exposant seulement ce qu’il estimait être le meilleur. Aujourd’hui, ces critères semblent n’avoir plus cours : tout se vaut.

La lecture en disparition chez les jeunes au profit des écrans

La lecture en disparition chez les jeunes au profit des écrans

 Le Figaro révèle une étude alarmante, commandée par le Centre National du livre et confiée à Ipsos, sur la pratique de lecture chez les 7-19 ans. Les écrans récréatifs prennent toujours plus de place dans leur quotidien.

«Nous tirons la sonnette d’alarme.» Les résultats de la nouvelle étude sur les jeunes et la lecture du Centre national du livre (CNL), que révèle Le Figaro, sont préoccupants. Les 16-19 ans consacrent 1h25 par semaine à la lecture contre 5h10 par jour sur les écrans. « On ne peut plus inverser la tendance, on ne peut que la corriger », déplore Régine Hatchondo, présidente du CNL. Comment en est-on arrivé à un tel décrochage ?
Dans cette étude menée auprès de 1500 jeunes Français âgés de 7 à 19 ans, interrogés du 25 janvier au 2 février 2024, on découvre l’ampleur du problème. Le diagnostic se résume à un seul mot : écran. « Il y a eu une utopie Internet, on s’est laissé éblouir », explique Régine Hatchondo. Et d’ajouter : « Il y a désormais un enfermement addictif avec le numérique. On peut parler de drogue, et en cela, de nouvelle guerre de l’opium. » À l’heure où nous sommes inondés d’images permanentes, saturés d’informations, l’écran est à portée de main…

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Cinéma- »Anatomie d’une chute » : un film très ordinaire

Cinéma- »Anatomie d’une chute » : un film très ordinaire

La plupart des critiques se sont enflammés à propos du film « anatomie d’une chute » couronnée aux Césars et aux Oscars. De quoi vraiment s’étonner car le film est très ordinaire et même ennuyeux. D’abord la mise en scène est très minimaliste, on passe l’essentiel du temps au tribunal et dans un appartement. Le scénario est très mince et on ne croit pas un instant à l’intrigue. Les séances au tribunal sont assez caricaturales notamment de la part du procureur qui en fait des tonnes. Félicitations toutefois à l’avocat beaucoup plus sobre et juste. Et quelle idée d’avoir mélangé en permanence anglais et français ! Pour faire international ? Bref un film ordinaire et même ennuyeux dont on aurait pu supprimer 45 minutes. En plus,  avec des prétentions intellectuelles   que la réalisatrice ne peut visiblement assumer ( le rapport à l’écriture et la rengaine du manque de temps). Finalement un film sur les rapports assez convenus dans le couple qui ne méritait certainement pas ces récompenses.

 

Sondage histoire- la moitié des 16 24 ans ignorent ce que représente la date de 1789

Sondage histoire- la moitié des 16 24 ans ignorent ce que représente la date de 1789


Après les maths et le français, les jeunes Français ont-ils aussi des difficultés en histoire? Un sondage OpinionWay paru ce dimanche 7 janvier dans La Tribune Dimanche, questionne des jeunes âgés de 16 à 24 ans sur leur connaissance des grands événements historiques. Leur rapport à l’information et leur compréhension de la laïcité sont également évalués.

Les résultats révèlent d’importantes lacunes. Près de la moitié (46%) des sondés ne sait pas par exemple que la Révolution française a eu lieu en 1789, quand près de sept jeunes sur dix (69%) sont incapables de situer quand les femmes ont obtenu le droit de vote en France (1944).

Même chose pour les questions historiques qui concernent l’histoire européenne. Six jeunes sur dix (60%) ne savent pas dater la chute du mur de Berlin en 1989 et 63% ignorent qu’Hitler est parvenu au pouvoir en Allemagne en 1933.

Parmi les questions posées aux sondés, la Shoah occupe une large place. Si plus de six jeunes sur dix (63%) affirment savoir de quoi il s’agit, près d’un sur cinq (17%) dit connaître le terme sans en savoir beaucoup plus et quasiment un sondé sur cinq encore (18%) dit n’en avoir jamais entendu parler.

Antisémitisme: le témoignage de Claire, rescapée de la Shoah âgée de 91 ans
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Si une très large majorité (85%) dit savoir ce qu’étaient les chambres à gaz, utilisées par l’Allemagne nazie pour exterminer les juifs pendant la Seconde guerre mondiale, et que 61% disent connaître le statut des juifs en 1940, seulement 39% savent ce qu’est la rafle du Vél’ d’Hiv, plus grande arrestation massive de juifs réalisée en France pendant la Seconde guerre mondiale.

Sur le régime de Vichy, un certain flou semble régner. 43% des jeunes disent que l’État français a joué un rôle actif dans l’extermination des juifs, quand quasiment la même proportion (41%) assure à l’inverse qu’il n’a agi qu’en exécutant des ordres venus des nazis.

Interrogés également sur la laïcité et la place de la religion dans la société, jusqu’à 45% des sondés avancent que les juifs sont davantage protégés par les autorités que les musulmans et 41% estiment que la laïcité sert avant tout à discriminer les musulmans en France.

Un jeune sur deux soutient cependant le droit à la critique des musulmans (à 52%), des catholiques (52% aussi) et des juifs (50%) au nom de la liberté d’expression.

« Est-ce qu’il est possible d’enseigner l’antisémitisme à des jeunes qui ne savent pas ce qu’est la Shoah, qui ne comprennent pas la spécificité de ce fait historique? », déplore la politologue Chloé Morin qui a commandé cette étude.

De façon plus générale, le sondage s’interroge sur le rapport à l’information des 16-24 ans et révèle le grand écart qui les sépare de leurs aînés. Quand ces derniers s’appuyaient sur les médias papier, télévisés ou radio, près de la moitié (45%) des jeunes choisissent les réseaux sociaux en premier pour s’informer.

Littérature–Laeticia Hallyday: Bientôt dans la Pléiade ?

Littérature–Laeticia Hallyday: Bientôt dans la Pléiade ?

La veuve de Johnny Hallyday planche sur un livre retraçant sa vie ! Un événement culturel qui devrait avoir lieu en 2025. Laetitia Hallyday sa vie, son œuvre bientôt peut-être candidate pour rejoindre la Pléiade : Ronsard, du Bellay, Aragon, Aristophane, Aristote. Une poète supplémentaire qui pourrait s’en plaindre. ? L’époque a les poètes qu’elle mérite!

Laeticia Hallyday n’a pas tout dit. La veuve du Taulier s’apprête donc à tout dévoiler dans un livre à paraître en 2025. Un ouvrage qu’elle prépare avec l’écrivain Simon Liberati, récompensé d’un prix Renaudot en 2022 pour son livre Performance.

Ce livre, qui sera disponible aux éditions Stock, « devrait sortir dans un an et demi », a-t-elle révélé ce dimanche dans les colonnes de La Tribune Dimanche. « Ça avance », a-t-elle également assuré. « C’est comme une thérapie, ça me fait beaucoup de bien. »

Palestine et Israël: Manifestation des artistes qui se réveillent enfin

Palestine et Israël: Manifestation des artistes qui se réveillent enfin

Il faut sans doute se réjouir de la manifestation à l’initiative des 500 artistes qui ont signé une tribune dans Télérama. Ce dimanche 19 novembre à Paris, ils ont participé à une marche pour réclamer la paix au Moyen-Orient. Il faut dire que depuis le début du conflit déclenché par le Hamas en Israël, les artistes ont été particulièrement discrets et ils ont même été assez peu nombreux à soutenir l’immense manifestation du dimanche 12 novembre qui a rassemblé 180 000 personnes en France.

L’intérêt de cette dernière manifestation du 19 novembre, c’est qu’elle réclame simplement la paix sans soutenir un camp ou un autre. Justement l’objectif aussi de la grande manifestation du 12 novembre contre l’antisémitisme.

Certes, l’appartenance au monde desles artistes ne confère pas une autorité particulière pour éclairer la pertinence de l’analyse du conflit en cours. Dans le milieu artistique, on compte des intellectuels mais aussi simplement des produits du showbiz. De ce point de vue, comme en politique, la pensée intellectuelle s’est affaiblie dans le monde artistique.

La préfecture de police a recensé 3.600 personnes ce dimanche 19 novembre à Paris pour la « marche silencieuse » et « apolitique » pour la paix au Proche-Orient. Parmi eux, l’actrice Isabelle Adjani, Maxime Le Forestier, l’ancien ministre de la Culture Jack Lang. Le cortège s’est élancé de l’Institut du monde arabe (IMA).

Cette manifestation se tient une semaine après la marche contre l’antisémitisme, suivie par 100.000 personnes à Paris. Samedi 18 novembre, des mobilisations pro-palestiniennes pour demander un cessez-le-feu immédiat à Gaza ont rassemblé des milliers de manifestants à travers la France.

L’orthographe, un «privilège bourgeois» !!!

L’orthographe, un «privilège bourgeois» !!!

Pour certaines personnalité de gauche, l’orthographe est un terrain de lutte idéologique. Pour cela, ils proposent de supprimer les règles. Une manière finalement de s’aligner aussi sur la nouvelle orthographe utilisée dans les SMS et autres mails et surtout sur les réseaux sociaux. Bref de substituer le langage parlé à la règle écrite.

Ce serait le remède miracle pour régler le problème du très faible niveau de maîtrise de la langue.

Selon le ministre de l’éducation nationale lui-même qui s’appuie sur une étude, les résultats des élèves de 4e «ne sont pas satisfaisants et sont même plutôt inquiétants. Un peu plus de la moitié des élèves ne lisent pas convenablement et en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie».

D’après une étude du ministère concernant les CP, CE1, CM1, sixième et quatrième sur des compétences en français et en maths.

Pour contrer cet affaissement, le ministre souhaite «des groupes de niveau en français et en mathématiques. Bref, d’une certaine manière la remise en cause du collège unique. La taille du groupe étant réduite pour les élèves les plus en difficulté», a-t-il évoqué, tout en promettant annoncer «des mesures fortes début décembre sur le collège, pour une entrée en vigueur dès la rentrée prochaine». Peu de temps après son arrivée à la tête de ce ministère, Gabriel Attal avait souhaité «mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux» en annonçant deux heures consacrées chaque jour à la lecture au CP, «au moins un texte écrit» chaque semaine pour les élèves de CM2.

11 novembre-Poème en hommage aux poilus de 14-18

Poème en hommage aux poilus de 14-18

« Quelques pierres, quelques noms »

Au cœur de nos villages, quelques pierres, quelques noms

Modestes anonymes que l’histoire n’oublie pas

Quelques pierres dressées refusant l’abandon

De ceux qui se souviennent de la gloire d’un trépas

Car ces hommes étaient jeunes car ces hommes étaient beaux

En partant, ils riaient comme on part en moisson

Mais dans les champs rougis par le sang des agneaux

Le fer faucha leur vie bien avant la saison

Ils riaient, ils chantaient leur jeunesse insolente

Ils lisaient dans leurs pères leurs rides de demain

Ils avaient des amis, ils avaient des amantes

Mais déjà la faucheuse décomptait leurs matins

Dans les terres lointaines, leurs rires se sont éteints

Dresser face à l’horreur, à l’ignoble oppression

Ils préférèrent mourir, assumant leur destin

Plutôt que de trahir l’honneur de la Nation

Des noms qu’on reconnaît, des familles connues

D’autres noms inconnus, qui se sont sacrifiés

Des fils de la patrie qui auront tout perdu

Pour que poussent longtemps des fleurs de liberté

Gaston René Bessay

Culture- Vers une « ChatGPTisation » du livre ?

Culture- Vers une « ChatGPTisation » du livre ?

L’arrivée d’agents conversationnels intelligents accessibles à tous les internautes provoque de véritables ondes de choc dans beaucoup de secteurs de la société alors même que la portée de leurs réponses demeure une inconnue. C’est surtout ChatGPT que propose la firme OpenAI depuis novembre 2022 en France qui est le support le plus médiatisé. Ces nouveaux outils conversationnels, fondés sur l’intelligence artificielle, sont capables de générer instantanément et de façon autonome des écrits, des images ou des sons. Il peut s’agir de mots, de phrases, d’expressions, de données, de vidéos, de voix ou de musique. Ce bouleversement dans la production de l’écrit ne saurait se tenir à l’écart du monde du livre, c’est pourquoi ses acteurs s’en inquiètent, s’interrogent ou s’initient. Il y a peu, des éditeurs, tous secteurs confondus, comme les éditions Michel Lafon, Le Bélial’ ou Locus Solus, en partenariat avec les Presses universitaires de Rennes, ont en effet eu recours à ce nouvel outil pour illustrer leur publication.


Par
Stéphanie Parmentier
Professeure documentaliste, docteure qualifiée en lettres et en sic. Chercheuse rattachée au laboratoire IMSIC, Aix-Marseille Université (AMU)
dans The Conversation

Les effets de ChatGPT peuvent-ils aller au-delà de la seule création d’une couverture d’un livre ou d’une rédaction d’une copie académique et atteindre le cœur de la création littéraire ? Y a-t-il une possibilité que nous assistions, impuissants, à une « ChatGTPtisation » du livre, comme l’on a pu observer ces dernières années une « plateformisation » de l’écriture, de la publication et de la lecture ? Les géants du net, tels Amazon et Wattpad, avaient alors pris de court les maisons d’édition ancrées dans la tradition. Jusqu’où ira l’éventuelle influence de ChatGPT sur les auteurs désormais confrontés à la concurrence d’une écriture instantanée et sans délai ?

Les machines textuelles capables de composer un texte de façon autonome ont toujours séduit les gens du livre et leur imaginaire. Bien avant l’arrivée sur le marché de ChatGPT, des écrivains appartenant à des genres littéraires différents ont introduit dans leurs récits des mécanismes susceptibles de se substituer à la pensée humaine.

Déjà au Moyen Âge, au XIIIe siècle, le moine dominicain et homme de lettres Raymond Lulle avait mis au point une roue de papier « capable de produire l’ensemble des réponses possibles aux questions d’un impie pouvait adresser à un chrétien ». Plus tard, en 1726, Jonathan Swift, dans son ouvrage Les Voyages de Gulliver, évoque dans le troisième voyage un engin en bois capable de produire une infinité de connaissances de Gulliver. L’idée de créer une « machine à mots » poursuit sa route avec Robert Escarpit qui, en 1964, cherche à construire Le Littératron dont les capacités permettraient d’écrire une grande œuvre : « – Monsieur le Président ! m’écriai-je, venez-vous me demander d’écrire le prochain Prix Goncourt ? J’en suis, je vous l’assure, tout à fait incapable ! […] –Vous, peut-être, dit-il, mais le Littératron ? »

C’est Frank Herbert avec la saga Dune en 1965 et Arthur C. Clarke dans 2001 : L’Odyssée de l’espace, publié en 1968, et adapté au cinéma la même année par Stanley Kubrick, qui se sont rapprochés le plus près du concept d’intelligence artificielle en créant des machines pensantes dans leurs romans de science-fiction. Dans son ouvrage Si par une nuit d’hiver un voyageur, publié en 1979, l’auteur italien Italo Calvino présente également une machine capable de lire et écrire à partir de ce qu’elle a lu. Enfin, plus proche de nous, il convient d’évoquer l’expérience de Google en mars 2017 menée avec l’artiste Ross Goodwin qui, à bord d’une Cadillac équipée d’un réseau de neurones artificiels s’est lancé dans un road trip entre New York et La Nouvelle-Orléans. De cette expérience est né un poème intitulé « 1 the Road », publié aux éditions Jean Boîte avec comme discours d’escorte : « Le premier livre écrit par une intelligence artificiel est un road trip gonzo ».

Cette dernière expérience inédite révèle que « la machine à mots », tant fantasmée par certains auteurs, est désormais une réalité. Si cette machine est entrée dans des romans il y a plusieurs décennies, désormais des livres sortent de cette machine. Des livres ayant recours à ChatGPT ont effet pénétré le marché littéraire : ce sont environ 200 publications qui ont été à ce jour comptabilisés sur la boutique Kindle d’Amazon ayant pour auteur ou co-auteur ChatGPT. Cette intrusion inimaginable de l’intelligence artificielle générative redimensionne le monde du livre qui ne semble plus circonscrit aux seuls auteurs humains. Des robots textuels ont pris la plume faisant perdre aux auteurs le monopole de la création littéraire.

Écrire toujours plus vite et sans effort avec les géants du net

« C’est un métier que de faire un livre », disait la Bruyère, soulignant toute l’attention, l’effort et le temps nécessaires à un auteur pour créer un livre. L’arrivée sur le marché de ChatGPT semble pourtant perturber ce constat historique fondé sur une autre approche de temps et de sa consommation. Cet outil de traitement automatique du langage, « entraîné sur le plus gros corpus jamais constitué : 410 milliards d’unités sémantiques, environ 300 millions de mots, 80 % issus des pages web, 16 % issus des livres, 3 % issus de Wikipédia, 90 % de cet ensemble étant en langue anglaise », a les capacités de générer du texte instantanément et sans effort.

Cette simplification à l’extrême de l’activité scripturale peut-elle atténuer le labeur d’un écrivain ? Quand un auteur s’investissait auparavant pendant des heures, des journées, des mois, voire des années dans son projet d’écriture, désormais, avec ChatGPT, toutes les éventuelles difficultés semblent gommées comme par magie. Le fameux syndrome de la page blanche, le manque d’inspiration ou d’idées, le travail de réécriture sans oublier les fautes d’orthographe paraissent effectivement relégués au temps ancien des moines copistes. Dans cette optique, les éditeurs ne se posent plus en seuls révélateurs de talents littéraires, désormais l’intelligence artificielle générative est, elle aussi, créatrice d’auteurs.

Devant un tel constat, c’est le concept et la notion d’auteur qui sont interrogés. Quel est le statut de ChatGPT lorsqu’il génère un texte ? Est-il un auteur indépendant ou un simple avatar littéraire ? Plus largement, « L’homme est-il le seul [désormais] à produire de la littérature ? » interroge Alexandre Gefen dans son importante étude sur ce sujet. ChatGPT n’affiche pas pour le moment une quelconque vocation à devenir un Walter Scott de la littérature ni à bâtir une cathédrale littéraire comme l’a minutieusement réalisée Marcel Proust jusqu’à sa mort en 1922. En se substituant aux plumes des auteurs en herbe, est-il toutefois en train de se créer une identité, un style, une signature ? Par ailleurs, quelle est la qualité de ces textes crées à mi-chemin entre l’homme et la machine que certains pourraient taxer de paresse intellectuelle ?

Toutes ces interrogations sont symptomatiques des inquiétudes des acteurs culturels. Après l’angoisse des illustrateurs, des traducteurs et des journalistes avec les expériences menées sur Genesis, l’intelligence artificielle de Google pour créer des articles de presse, ce sont désormais les scénaristes mais aussi les acteurs américains qui se sont mis en grève le 13 juillet 2023 pour exprimer leur crainte de voir leur univers « ChatGTPtisé ».

Toutefois, à bien y réfléchir, ce robot textuel est, certes, une ressource infinie, mais, en l’état, il ne possède aucun réel pouvoir de création. ChatGPT, en effet, n’invente rien : il ne répond qu’à des questions posées et orientées par l’homme. Alimenté et entraîné par un corpus de données humaines, il ne crée pas de textes mais propose une sorte de recyclage littéraire en continu. Les textes qui émanent de ChatGPT ne sont que des remodelages de ceux qui lui ont été inculqués.

Néanmoins, devant une telle innovation, seuls les esprits les plus fins, les plus brillants, les plus précis et les plus aguerris avec l’écriture sauront tirer profit de ce robot conversationnel pour aller plus vite et plus loin dans leur projet littéraire tandis que les autres resteront confinés dans leur paresse et se conforteront dans une littérature circulaire. L’inédit, l’originalité et le « talent [sont toujours] une création morale » comme l’écrivait Balzac qui, peut-être, serait séduit par ce nouvel outil, lui qui avait fait des mots sa religion.

Comment vivre l’horreur de ce temps

Comment vivre l’horreur de ce temps ?

L’attentat de Bruxelles lundi 16 octobre, l’assassinat de Dominique Bernard à Arras vendredi 13 octobre, les conflits armés en Europe et au Moyen-Orient, la flambée d’actes antisémites, le harcèlement scolaire… Ces faits nous rappellent que la tragédie, l’oppression et la violence sont des réalités qui peuvent nous toucher à tout moment. Comment alors faire face à l’ambiguïté, aux incertitudes et aux injustices de la vie ? Cette question est au cœur de la philosophie existentielle, qui nous invite à penser la vie concrète et située, à l’affronter avec « crainte et tremblement » selon la célèbre formule de Søren Kierkegaard.

par
Mélissa Fox-Muraton
Enseignante-chercheur en Philosophie, ESC Clermont Business School

L’existentialisme paraît parfois mettre l’accent sur la négativité : l’angoisse, la mort, le néant, le désespoir, l’absurde et la misère humaine. Cependant, elle pose aussi et surtout la question de savoir comment mieux exister, dans un monde où la détresse, les conflits, l’exploitation de l’homme par l’homme, la précarité et la discrimination sont des faits réels.

Cette question clef, comment « mieux exister » est l’un des autres versants de l’existentialisme ; Kierkegaard disait d’ailleurs que sa tâche était d’aider ses lecteurs à « exister avec plus de compétence ». Mais comment faire, concrètement ? Est-ce possible de trouver l’équilibre dans un monde incertain ? C’est ce que nous étudierons avec Simone de Beauvoir et Søren Kierkegaard.

Avant de devenir la célèbre militante féministe et figure majeure du mouvement existentialiste que nous connaissons, la jeune étudiante en philosophie âgée de 18 ans qu’était alors Beauvoir développait déjà en 1926 des réflexions philosophiques originales dans ses Cahiers de jeunesse.

S’interrogeant sur elle-même et sa place dans le monde, elle pose dès le départ au centre de sa pensée la notion d’équilibre. Le monde qu’elle observe est rempli d’inégalités, de détresse physique et morale ; face à cela, elle se demande, comment vivre « le mieux possible » ?

En tant qu’individus singuliers, nous éprouvons souvent un sentiment d’impuissance face au monde avec ses multiples sources d’oppression et problèmes à résoudre. Faut-il alors se résigner à cette impuissance ? Faut-il privilégier la vie intérieure (la seule que nous puissions contrôler) et se retirer du monde, ou alors s’engager par ses actes pour créer des nouvelles valeurs et possibilités existentielles ? Un équilibre entre les deux est-il possible ?

La question centrale pour Beauvoir est de savoir comment agir et exister dans le monde d’une manière qui crée de la valeur et du sens, en dépit du fait que nous nous trouvons toujours dans un monde qui nous résiste, et projette sur nous des manières d’être et de nous construire que nous ne déterminons pas et qui nous aliènent de nous-mêmes.

Une vie accomplie, authentique, exige à la fois une présence à nous-mêmes et une présence à autrui. Plutôt qu’un état, cependant, la recherche d’équilibre demeure toujours une tâche, une quête, le travail d’une vie. Elle écrit :

« [L]’équilibre possible [c’est l’]équilibre d’une passion qui n’ignore jamais sa propre grandeur mais qui sait la porter. Équilibre d’une pensée qui gardant dans cette passion un point d’appui solide la dépasse pourtant. Équilibre de la vie qui précise, monotone peut-être, ne laisse point, parce que sa forme extérieure est fixée, dormir ni la passion ni la pensée. »

La recherche d’équilibre, c’est surtout, selon la jeune Beauvoir, la possibilité « d’être un être indépendant… quelles que soient les contingences » et de parvenir à la pleine conscience et pleine possession de soi. D’où une affirmation de l’irréductible singularité de chaque individu, mais une affirmation indissociable d’un engagement éthique dans le monde et « pour autrui ». On ne peut, Beauvoir conclut, être pour autrui sans être pour soi, mais de la même manière on ne peut être pour soi sans être pour autrui.

Pour le formuler en d’autres termes, nous pourrions dire que les possibilités pour chaque individu d’être authentiquement soi-même dépendent des structures de soutien et des liens qui nous relient et rendent notre existence possible.

Les réflexions de jeunesse de la philosophe font écho, avant qu’elle ne l’ait lu, aux passages des journaux rédigés par Kierkegaard en 1835, lorsque âgé de 22 ans il cherchait sa propre voie, expliquant que ce qui lui manquait était « d’être au clair sur ce que je dois faire… de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir. »

S’interrogeant sur les « malentendus » et les « petitesses » qui nous empêchent de nous comprendre mutuellement dans la société et qui causent tant de souffrance et de discrimination dans le monde, nous empêchant de voir les véritables liens qui nous unissent, le jeune danois évoque tout comme Beauvoir la nécessaire recherche d’équilibre et de subjectivité.

Se découvrir dans l’intériorité – ou « devenir subjectif », ainsi que Kierkegaard le formulerait plus tard dans le fameux Post-scriptum définitif et non scientifique (1846) – exige d’apprendre à se regarder véritablement. Cependant, même chez le jeune Kierkegaard, il ne s’agit pas de se détourner ou de s’exempter du monde.

Découvrir « l’équilibre véritable (den sande Ligevægt) » implique un apprentissage de l’humilité, un difficile travail pour se découvrir avec sincérité. Il implique que nous puissions trouver assez de stabilité en nous-mêmes pour résister aux épreuves du monde, sans pour autant oublier que notre tâche est de vivre dans le monde parmi d’autres.

La notion d’équilibre joue également un rôle important dans le développement chez Kierkegaard du stade éthique, dans la seconde partie de L’alternative (1843). Il parle ici du nécessaire « équilibre… dans la formation de la personnalité », et de la difficulté pour l’individu de réconcilier l’interne avec l’externe, la quête d’unité avec la pluralité et variabilité de la vie, et le fait que nous sommes à la fois des individus singuliers et des êtres civiques et sociaux.

Une vie pleine et dotée de sens, Kierkegaard suggère ici, ne peut chercher ses raisons d’être entièrement dans l’intériorité ni entièrement dans l’extériorité (c’est-à-dire les actions, engagements ou rôles que nous jouons dans la société).

Sans avoir connaissance du travail de son prédécesseur danois, Beauvoir parvient dès ses réflexions de jeunesse au développement d’une approche existentielle de la philosophie qui en fait écho.

Ces deux philosophes plaçaient au centre de leur démarche philosophique le rôle du choix de soi-même, mais insistaient également sur un nécessaire équilibre entre l’intérieur et l’extérieur, entre la quête de soi et les engagements et les actions dans le monde.

Beauvoir écrit dans ses Cahiers en 1927 que « c’est par la décision libre seulement, et grâce au jeu de circonstances que le moi vrai se découvre ».

Kierkegaard, pour sa part, avait écrit :

« Lorsqu’on a pris possession de soi-même dans le choix, lorsqu’on a revêtu sa personne, lorsqu’on s’est pénétré soi-même entièrement, tout mouvement étant accompagné de la conscience d’une responsabilité personnelle, alors, et alors seulement on s’est choisi soi-même selon l’éthique… on est devenu concret, et l’on se trouve en son isolement total en absolue continuité avec la réalité à laquelle on appartient. »

Constats trop optimistes, trop individualistes ? Une telle conclusion serait trop hâtive. Si Beauvoir et Kierkegaard insistent tous deux sur l’équilibre, c’est parce qu’ils n’oublient jamais que le monde dans lequel nous vivons est déséquilibré et nous déséquilibre.

Que le monde dans lequel nous vivons est marqué par les inégalités et les injustices ; que certains naissent dans la précarité alors que d’autres dans le privilège, que quel que soit notre statut ou place dans la société, celle-ci nous enjoint à nous adapter à ses systèmes et fonctionnements qui peuvent nous aliéner de nous-mêmes. Que l’angoisse, l’absurdité, les menaces et le désespoir marquent nos vies ; que l’oppression et la mort sont des réalités quotidiennes.

Rechercher l’équilibre n’est pas un oubli de ces réalités concrètes, mais l’appel à trouver l’attitude appropriée par laquelle nous pourrions regarder ces réalités avec lucidité, et nous préparer pour agir activement dans le monde. Et l’équilibre n’est pas un état à atteindre ; c’est un mouvement constant de devenir, un effort actif d’appropriation.

En 1947, avec l’essor de l’existentialisme, Beauvoir dira dans Pour une morale de l’ambiguïté que si les concepts tels que liberté et responsabilité ont tellement d’importance, c’est précisément parce que nous vivons dans un monde où beaucoup d’individus ne sont pas libres, ne bénéficient pas des mêmes avantages et privilèges.

Revendiquer le respect des droits de l’homme, pour tous, demeure toujours une lutte. Elle affirme cependant qu’une telle quête n’exige aucune capacité spécifique de la part de l’individu, à part une « présence attentive au monde et à soi-même ». Présence attentive difficile, certes, mais non impossible à atteindre.

Ecole-De l’indispensable nécessité de l’écrit !

Ecole-De l’indispensable nécessité de l’écrit !

« Ecrire un texte, ce n’est pas effectuer un exercice, cela réclame de l’élève un engagement qui va bien au-delà »

Alors que le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, veut renforcer le travail d’écriture à l’école, Luc Baptiste, docteur en sciences de l’éducation, analyse, dans une tribune au « Monde », la particularité de l’enseignement de l’écriture qui, contrairement à la majorité des disciplines, vise la singularité.

La question en débat en cette rentrée, c’est la production d’écrits à l’école primaire. Le ministre précédent, Pap Ndiaye, avait porté devant l’opinion publique le sujet de la dictée, derrière lequel se profilait une question plus large : entrer dans l’écrit et écrire.

Le nouveau ministre, Gabriel Attal, dans sa tribune au Monde, est plus direct : il faut abolir les « textes à trous », et faire en sorte que « chaque semaine, les élèves produisent au moins un texte libre », dans une visée de « créativité ». Le « texte libre » est une proposition, longtemps décriée, du pédagogue Célestin Freinet (1896-1966), et ce que demande le ministre est, en substance, prescrit par les programmes de l’école primaire (2015, revus en 2018). Mais l’alerte est fondée. Car on écrit trop peu dans les classes.

Les évaluations nationales et internationales le rappellent et il arrive que des parents, avec raison, s’en émeuvent. A de rares exceptions près, la hiérarchie se désintéresse de cette pénurie d’écriture, laisse faire. Que dirait-on pourtant d’une classe où l’on ne travaillerait pas la numération ? Faillite des personnels, alors ? Les difficultés avec la culture écrite, littéraire a fortiori, sont une réalité. Affaire de recrutement ? Pas seulement.

Apprendre à écrire, c’est apprendre quoi ? Nous serions tous bien en peine de donner une réponse simple à cette question. Au risque d’une simplification excessive, que disent sur le sujet les programmes et instructions ? L’enjeu de la « rédaction » (1881, 1938), c’est, au-delà de l’usage de la langue, d’assimiler les normes sociales ; mais ensuite il s’agira d’exprimer sa sensibilité et son imagination (1923, 1972) ; d’apprendre à communiquer (1971) ; d’avoir un « usage réglé de la langue » (1985) ; de mettre en œuvre une intention de communication (1992) ; d’imiter (2002) ; d’acquérir une « posture d’auteur » (2015). Des réponses qui, pour certaines, s’opposent, voire s’excluent ; il n’y a pas de définition stable et pérenne de ce qu’est « apprendre à écrire ».

Jules Ferry écrit, en 1881, que « nul enseignement n’a une importance aussi considérable [et] n’est en souffrance au même degré ». Depuis, les textes officiels n’ont cessé de rappeler que l’apprentissage de l’écriture est fondamental et que l’école, sur ce plan, est en échec.

Des chèques comme s’il en pleuvait, encore 350 millions pour le cinéma !

Des chèques comme s’il en pleuvait, encore 350 millions pour le cinéma !


A priori, on ne peut que se réjouir de ce nouveau chèque de 350 millions du gouvernement en direction de la culture (on pourrait cependant s’interroger sur le caractère culturel quand il s’agit de certaines séries ou de certains jeux vidéo). L’exception culturelle française est sans doute à soutenir. Reste que le gouvernement qui d’un côté par la voix du ministre de l’économie prône maintenant la rigueur financière par ailleurs ne cesse de distribuer des chèques à différentes catégories pour calmer certaines colères et tenter de remonter dans l’estime des Français. On observera qu’à chaque fois rien n’est dit du financement. Finalement un peu comme la promesse illusoire d’une réduction d’impôt pour les couches moyennes ; on a là aussi oublié d’indiquer les modalités de financement.

La ministre de la Culture annonce un investissement de 350 millions d’euros pour la production de films, séries et jeux vidéo
Ambition : faire de la France « un leader des tournages ». La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a présenté vendredi 19 mai, lors du Festival de Cannes, un plan intitulé « La grande fabrique de l’image ». Ce plan, détaillé sur le site du ministère de la Culture, prévoit un investissement de 350 millions d’euros d’ici à 2030 pour le cinéma, les séries, les jeux vidéo ou encore les effets spéciaux.

Il s’inscrit dans le plan d’investissement France 2030 lancé par Emmanuel Macron en 2021 pour tenter de faire de la France un acteur essentiel dans des secteurs stratégiques de l’économie. « Notre ambition est (…) de faire de la France une terre de tournages, d’innovation et de compétences pour tous les métiers de l’image », a déclaré Rima Abdul-Malak au Parisien

Ecriture inclusive des statuts de l’université de Grenoble : Refusée par par la justice

Ecriture inclusive des statuts de l’université de Grenoble : Refusée par par la justice

Une décision qui va sans doute faire jurisprudence la justice vient en effet d’annuler l’utilisation de l’écriture inclusive pour la rédaction des statuts de l’université de Grenoble.

Dans une délibération du 16 mai 2020, le conseil d’administration de l’université Grenoble-Alpes avait adopté à l’unanimité (moins une abstention) les statuts du service des langues de l’établissement. Mais le texte avait été rédigé entièrement en écriture inclusive – malgré pourtant la circulaire d’Édouard Philippe, qui enjoignait en 2017 l’administration et les services de l’État à ne pas faire usage dans leurs communications officielles de cette graphie supposée promouvoir une langue moins sexiste. Dans ces statuts, il était ainsi écrit que le service est «dirigé par un.e directeur.trice», lequel (ou laquelle, on s’y perd) est «choisi.e parmi…

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