Archive mensuelle de mars 2018

Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

JO 2024: la facture dérape de 500 millions

JO 2024: la facture dérape de  500 millions

Sur un budget global de 6.8 milliards les jeux pourraient enregistrer un dérapage de 500 millions selon un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) publié vendredi. Le rapport, commandé par le gouvernement, met l’accent sur trois dossiers prioritaires sur lesquels des arbitrages doivent être rendus : les villages olympique et paralympique, les sites groupés (“cluster”) olympique Dugny-Le Bourget, ainsi que le centre aquatique olympique (CAO). certains coûts vont devoir être revus à la baisse ou rééquilibrés pour rentrer dans l’enveloppe prévue. “On ne dépassera pas l’enveloppe d’argent public qui a été mis dans les jeux, on n’ira pas au-delà”, a déclaré à la presse Anne Hidalgo séance. Les Jeux de Paris sont supposés coûter 6,8 milliards d’euros, dont 3,8 milliards sont gérés par le Conseil d’organisation des JO (Cojo) et 3 milliards par la Solideo, destinés aux investissements qui resteront.

Croissance : rebond durable de la consommation ?

Croissance : rebond durable de la consommation ?

 

Après deux mois de baisse les instituts économiques avaient révisé la croissance pour le premier semestre. On n’attendait plus qu’une  hausse de 1.6% au premier semestre. De quoi quand même atteindre les 2% espérés pour l’année. La reprise de février laisse envisager  une nouvelle révision pour l’année mais cette fois à la hausse. Les dépenses de consommation des ménages français en biens ont nettement rebondi en février, enregistrant une progression de 2,4% après deux mois de baisse, a annoncé vendredi l’Insee dans un communiqué. Cette reprise s’explique essentiellement par un rebond des dépenses de chauffage, liées à la vague de froid qui a touché la France en février, explique l’Institut national des statistiques et des études économiques. La consommation énergétique, qui avait baissé de 6,4% en janvier, a ainsi progressé de 8,9% en février, selon l’Insee, qui rappelle que les températures moyennes se sont établis ce mois-là « deux degrés en-dessous des normales ». Les dépenses en biens fabriqués ont également augmenté (+0,9%) après deux mois de repli. Cette hausse a été notamment soutenue par les achats de véhicules et les dépenses en habillement-textile, souligne l’organisme public.  Paradoxalement, le moral en mars n’est pas exceptionnel, il donne l’impression d’avoir atteint uen vitesse de croisière.  Après le tassement de février, c’est la stabilité en mars et sur un niveau de longue période. Pour l’instant, cela traduit un certain attentisme (même si la conso a enregistré une hausse en février).  Dans le détail, l’opinion des ménages sur leur situation future s’est nettement améliorée, avec un solde regagnant 6 points, après en avoir perdu 5 en février. La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants a, pour sa part, perdu de nouveau un point, tandis que le solde sur la capacité d’épargne actuelle baisse de 2 points. Celui sur leur capacité d’épargne future progresse d’un point.    Concernant la situation économique en général, les ménages sont un peu plus nombreux à penser que le niveau de vie en France s’est dégradé au cours des douze derniers mois (+2 points). L’opinion des ménages concernant le niveau de vie futur en France est quant à elle inchangée, et celle sur l’évolution du chômage est quasi stable. Les ménages sont également moins nombreux que le mois dernier à estimer que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois, avec un solde perdant 6 points.

Favoriser l’économie circulaire avec le recyclage (Citéo)

Favoriser l’économie circulaire avec le recyclage (Citéo)

 

Le président de Citéo, JEAN HORMAIN,  entame un tour de France et commence par la région la plus écolo dans ce domaine à savoir la région grand est (notamment Alsace Lorraine) où 25 % des ‘emballages sont  recyclés, et avec 84,6 % des tonnages recyclés localement en 2016, « une performance de recyclage supérieure de 16 % à la moyenne nationale ».

 

JEAN HORMAIN - Quels sont les objectifs de Citéo ?

LA TRIBUNE - Citeo a trois objectifs essentiels : accompagner les industriels au stade de l’éco-conception, inciter le grand public à trier les emballages et le papier, et mettre en œuvre le dispositif qui permet d’installer des structures de collecte et des centres de tri. Il y en a 200 en France. 68 % des emballages sont recyclés en France. Pour le papier, nous sommes à 55 %. Il y reste des progrès à réaliser sur les plastiques et, de manière générale, dans les villes. 30 % des ordures ménagères sont encore mises en décharge. C’est inacceptable.

Quel est l’objectif de vos ateliers régionaux ?

Nous démarrons dans le Grand-Est, vitrine de l’économie circulaire en France. L’éco-conception est déjà en marche dans cette région. Les barquettes de jambon Herta passent au mono-matériau, elles sont réalisées en PET. C’est plus facile à recycler. Les étiquettes sur les bouteilles Heineken (brassées à Schiltigheim, Bas-Rhin, Ndlr.) sont désormais recyclables avec le verre. Ces initiatives doivent être valorisées. Nous voulons porter un message : les entreprises qui pourront prospérer seront celles qui ont une politique de responsabilité sociétale. Les actions dont nous faisons la promotion n’ont rien à voir avec le « Greenwashing« . Les entreprises nous mettent une pression colossale.

Quelle est la cible de vos ateliers ?

Les grandes décisions sont nationales mais l’initiative, l’énergie, la collaboration se situent au niveau des territoires. C’est un jeu totalement collectif : nous nous adressons aux collectivités territoriales, aux entreprises, aux associations, aux recycleurs, aux industriels fabricants d’emballages, aux citoyens. Ils forment un ensemble dont nous sommes le coeur.

SNCF: pas d’ordonnance pour l’ouverture à la concurrence

SNCF: pas d’ordonnance pour l’ouverture à la concurrence

 

 

On ne sait pas sil s’agit d’un geste de volonté du gouvernement ou les conséquences de la complexité du dossier mais la mise en concurrence sera très étalée dans le temps. En outre le gouvernement renonce aux ordonnances sur ce point.

 Pour ne pas créer une pagaille inutile, la région Ile de France est dispensée de concurrence (2023, 2033 ou 2039 selon les lignes. D’une certaine manière on protège donc le service public parisien  qui bénéficie par ailleurs de soutien financier public très conséquent. La patate chaude est surtout renvoyée aux régions qui auront le choix entre la fermeture de lignes, le transfert sur autocar, la SNCF ou la concurrence. En fait pour les régions comme d’ailleurs pour les autres créneaux de lignes, tout dépendra des conditions économiques qui seront faites aux nouveaux arrivants. Par parenthèse, on se demande quelle pourra être l’impartialité de SNCF réseau qui va imputer les charges d’infrastructures à la SNCF mais evidemment aux nouveaux arrivants. Par analogie avec la route, principal concurrent du rail, la maitrise et le financement des infrastructures devraient incomber aux collectivités publiques (Etat pour le niveau national, région pour les autres). Tout dépendra aussi de la gestion de la dette antérieure qui pour l’instant est une question qu’on cache sous le tapis mais qui pourrait faire s’enflammer les péages. Il ya également l’épineuse question des tarifs sociaux, à qui seront-ils imposés, seront-ils maintenus, avec quelle compensation. La ministre a précisé le calendrier de l’ouverture progressive à la concurrence et seules les régions seront concernées dans un premier temps, à l’exception de l’Ile-de-France. Elles pourront organiser des appels d’offre à partir de décembre 2019, mais aussi continuer d’attribuer directement des contrats à la SNCF jusque fin 2023, pour une durée maximale de dix ans. L’ouverture sera étendue aux TGV à partir de décembre 2020. En région parisienne, Ile-de-France Mobilités aura le choix pour les nouvelles lignes créées entre 2019 et 2023. Les autres lignes, hors RER, pourront être progressivement ouvertes entre 2023 et 2033. Les RER entreront dans la concurrence encore plus tard, à partir de 2033 (lignes C, D et E) ou 2039 (A et B).

Nicolas Hulot : encore un comité Théodule de chapeaux à plumes

Nicolas Hulot : encore un comité Théodule de chapeaux à plumes

 

 

Pas vraiment un comité institutionnel, une sorte de think thank, pas de rapports mis des séminaires notamment pour approfondir les sujets environnementaux transversaux. (Comme si tous les sujets environnementaux n’étaient pas transversaux NDLR !).  Avec évidemment un impact écologique mais aussi souvent financier, économique, social voire sociétal. Pourquoi un comité d’experts et pas un comité constitués de ceux qui représentent les acteurs économiques, sociaux et environnementaux. Hulot qui veut sans doute sortir de son relatif immobilisme après ses affaires brasse du vent et fait comme d’habitude dans l’agitation médiatique. « Pas de rapport, surtout pas ! », indique-t- il.  Et pour se donner une légitimité moderniste comme Macron, Hulot sollicite les anglicismes : le « Green new deal »cher au ministre, visant à faire marcher ensemble économie et écologie, voire à faire de la transition énergétique la mère de tous les relais de croissance. « L’objectif est de construire le futur de l’économie  française et de le rendre désirable, parce que pour beaucoup de nos concitoyens, la transition écologique est abstraite, il faut qu’ils puissent en saisir les bénéfices », a déclaré Nicolas Hulot en installant le comité vendredi 30 mars dans l’après-midi. « Il doit permettre un dialogue renforcé entre les acteurs publics et les acteurs économiques et financiers, les économistes mais aussi les spécialistes des questions d’emplois, de compétences et de formation professionnelle pour déboucher sur de nouveaux partenariats permettant d’amplifier la nécessaire transformation de l’économie française », détaillait le communiqué du ministère.

Le groupe des chapeaux à plumes de paon se compose de 15 personnalités issues du monde de l’entreprise et de la finance, mais aussi un économiste et deux élus. Des représentants de grands groupes (Pierre-André de Chalendar pour Saint-Gobain) y côtoieront des fondateurs de startups telles qu’Olivier Hersent, dirigeant d’Actility (M2M) ou d’entreprises de l’économie sociale et solidaire (Wimoove, spécialiste de la mobilité durable) et des financiers (Jean-Laurent Bonnafé, qui préside BNP Paribas) ou Thierry Déau, fondateur du fonds d’infrastructures Meridiam, ainsi que des élus tels que le député vert européen luxembourgeois Claude Turmes. Patrick Oliva, ancien du groupe Michelin et  cofondateur de PPMC (Paris Process on Mobility and Climate), Marion Guillou, qui porte la vision du monde agricole ainsi que la fondatrice et directrice du cabinet de conseil en marketing et développement durable Ethicity, Elizabeth Pastore-Reiss, ou encore Laeticia Vasseur, fondatrice de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP), phosphoreront également de concert. .

Les fusions et acquisitions : record à 12 milliards de dollars.

Les fusions et acquisitions : record à 12   milliards de dollars.  

 

Record mondial au premier trimestre pour les fusions acquisitions  qui sont d’abord soutenue par la reprise de la croissance mondiale, la restauration des marges des entreprises aussi de l’argent encore relativement bon marché. Il faut noter que ces opérations ont surtout concerné les grandes sociétés puisque dans le même temps leur nombre diminuent. Alors qu’en valeur les opérations de M&A ont augmenté de 67% au premier trimestre 2018 par rapport à la période comparable de 2017, leur nombre a chuté de 10% à 10.338, selon des données préliminaires de Thomson Reuters. Parmi les transactions les plus importantes conclues sur la période janvier-mars, figure l’acquisition par l’assureur santé américain Cigna du gestionnaire de prescriptions médicales Express Scripts Holding pour 54 milliards de dollars. En Allemagne, E.ON a acquis la participation majoritaire de RWE dans le spécialiste des énergies renouvelables Innogy. Les M&A ont doublé en volume au premier trimestre en Europe, tandis qu’elles ont augmenté de 67% aux Etats-Unis et de 11% en Asie. “Un environnement macro-économique plus favorable en Europe a engendré une plus grande confiance pour faire avancer les choses. Des transactions, qui étaient dans les tuyaux depuis longtemps, se sont concrétisées et certains secteurs, comme celui des services aux collectivités, ont été complètement transformés par la dernière vague de consolidation”, explique Borja Azpilicueta, responsable d’EMEA Advisory chez HSBC.

Tariq Ramadan, un « Modèle intellectuel »(UOIF)

Tariq Ramadan, un « Modèle intellectuel »(UOIF)

 

 

Cette déclaration du président des musulmans de France (ex UOIF) risque d’être contestée et paraît en tout cas pour le moins inopportune L’ex-Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui a ouvert vendredi son salon annuel au Bourget, a fait émerger comme une figure d’influence le prédicateur mis en examen et écroué pour viols. “C’est un modèle sur le plan intellectuel pour beaucoup de nos jeunes qui souhaitent être comme lui”, a déclaré Amar Lasfar à la presse, fustigeant le “procès médiatique” fait selon lui à l’universitaire suisse au mépris de la présomption d’innocence. Une procédure  judicaire certes avec  également une diamensions  médiatique  mais justement devrait inspirer de réserve en attendant les décisions de justice.  Tariq Ramadan est notamment accusé par une ex-salafiste de l’avoir agressée en marge d’un congrès de l’UOIF en 2012.

Amar Lasfar a par ailleurs invité les musulmans de France à condamner sans réserve les attaques terroristes de Trèbes et Carcassonne (Aude) survenues il y a une semaine.

Pourquoi la montée du populisme (Errejón)

Pourquoi la montée du populisme (Errejón)

Iñigo Errejón est le cofondateur et le stratège de Podemos, parti espagnol d’opposition fondé en janvier 2014. Explique les raisons de la montée du populisme en Europe. Interview Le figaro

 

Vous êtes l’un des théoriciens du populisme, à l’origine de la stratégie de Podemos. La qualification de «populiste» sert souvent à rassembler l’extrême-droite et l’extrême-gauche.

Qu’est-ce qui différencie ces populismes?

 

 

Iñigo ERREJÓN.- C’est tout un ensemble de phénomènes nationaux qui est à l’œuvre aujourd’hui en Europe. Il faut bien saisir cela pour comprendre ce qui est en train de se passer: partout sur le continent, particulièrement en Europe du Sud, on vit un «moment populiste». Celui-ci est une réaction au fait que les acteurs politiques et économiques traditionnels cessent d’intégrer ou d’incarner les besoins de la plus grande partie de la population pour préserver ceux d’un système. Aujourd’hui, bien que la majeure partie des pays européens ont maintenu leurs gouvernements en place, on assiste clairement à une profonde «crise d’horizons». Celle-ci se manifeste essentiellement à travers le sentiment éprouvé par de nombreux Européens d’être abandonnés et laissés sans protection. Le projet européen tel que nous le connaissons a échoué, car il n’est pas parvenu à susciter la tranquillité, la confiance et l’adhésion chez la majeure partie des populations européennes.

 

Nous vivons partout en Europe un «moment populiste».

De toutes parts, face à la politique de dérégulation à laquelle se livre une élite cosmopolite – une véritable loi de la jungle consistant à dire aux privilégiés qu’ils peuvent faire et gagner toujours plus d’argent -, des voix se font entendre pour réclamer que l’État redevienne responsable vis-à-vis des citoyens. Des personnes exigent que soit renforcée l’idée de communauté et d’appartenance, et que cela se traduise par un rééquilibrage des droits et obligations qui régissent la société. Or ce contrat, le pacte social issu de la Seconde Guerre mondiale, est aujourd’hui rompu. Les minorités privilégiées, en se situant au-delà de tout contrôle démocratique, ont contribué à cette rupture. Voilà ce qui caractérise le moment populiste que traverse aujourd’hui l’Europe. J’ajouterais que Dani Rodrik, un économiste progressiste, a récemment rappelé dans le New York Times à quel point le New Deal, aux États-Unis, fut à l’époque perçu comme un mouvement ou même une «pulsion» populiste. On a de plus en plus l’impression qu’il y a un divorce entre le «pays réel» et le «pays officiel». Ce pays réel réclame que les institutions redeviennent à son service, et repassent sous son contrôle. Il exige des politiques adéquates pour l’ensemble de la population, et par conséquent que soit recréé un lien national – lâche mais très étendu – qui supplante les appartenances de classe. Ce pays réel rassemble l’immense majorité des perdants des politiques menées toutes ces dernières années, qui restent unis tant qu’ils appartiennent à une communauté nationale. Le populisme en tant que forme politique dépend de la généalogie d’un peuple, de la définition que l’on en donne. Dans les populismes identifiés comme démocratiques ou progressistes, le peuple n’est pas une communauté par essence, prisonnière de l’histoire, mais repose sur une adhésion civique renouvelée de manière permanente. Nous sommes espagnols, français, italiens, etc. parce que nous décidons de l’être. Nous reconnaissons que nous partageons un passé commun, mais par-dessus tout, que nous avons un futur à partager. Appartenir au peuple relève d’une décision civique sans cesse renouvelée. Ce n’est pas fermé, cela ne dépend pas de la race, du nom, du lieu de naissance. À l’inverse, les constructions populaires ou populistes réactionnaires se réfèrent à une forme d’identité essentielle et figée dans l’histoire. Dans ce cas, le peuple est fermé, il est déjà constitué pour tous, qu’on le veuille ou non.

Dans le premier cas, le peuple est une chose qui se conçoit sur l’idée républicaine de construire une communauté de transcendance, de gens qui appartiennent à autre chose qu’à leur propre individualité. Comme le peuple n’existe pas, sa construction est une bataille culturelle et politique permanente, inséparable du pluralisme politique et de l’équilibre institutionnel républicain. Dans le second cas, tout ce qui relève du pluralisme politique et des contre-pouvoirs peut quasiment devenir une gêne. C’est la différence fondamentale qui sépare en deux aujourd’hui la pulsion populiste qui traverse l’Europe. Aujourd’hui en Europe, la grande question est: vers quel populisme les pays pencheront-ils? Un populisme démocratique, soucieux de l’amélioration de la gouvernance et respectueux des institutions républicaines, ou un populisme réactionnaire consistant à monter les perdants de la crise contre ceux qui sont encore plus perdants? Voilà la bataille politique de notre époque.

 

Les dernières élections italiennes ont vu triompher deux forces: les populistes du Mouvement cinq étoiles et la Ligue du Nord. Comment analysez-vous la politique italienne et le succès de ces deux mouvements?

À mon sens, le premier enseignement se trouve dans la déroute des formations politiques soumises au diktat de Bruxelles, ce pouvoir qui n’est qu’indirectement démocratique. En second lieu, c’est une réactualisation de l’idée selon laquelle les personnes «normales» ne sont plus protégées et qu’elles sont mises de côté par les élites économiques et politiques traditionnelles. Cette idée a acquis une composante clairement conservatrice et réactionnaire dans le vote en faveur de Matteo Salvini, qui est très préoccupante. À côté, le Mouvement cinq étoiles a su jouer sur différents tableaux. Son programme contient des propositions progressistes en termes sociaux, et dans le même temps des propositions clairement régressives en matière de droit pénal ou d’immigration.

Il se dessine en Italie un scénario de transition: le système actuel ne va pas durer. Ce qui se passe actuellement est le résultat de la disparition des grands partis politiques italiens et nous allons assister à la lente formation d’un autre système. La question fondamentale est d’identifier qui saura vraiment se préoccuper de cette sensation qu’ont les Italiens et les Italiennes d’être abandonnés ou maltraités par le système politique traditionnel. Mais cette question n’est pas seulement italienne, elle est présente partout en Europe, et – j’insiste – tout particulièrement dans les pays du Sud, sur les épaules desquels pèse la charge d’une ligne politico-économique très austéritaire et absolument insensée.

 

Les révolutions sont toujours une négociation avec le passé.

Vous défendez régulièrement l’idée que les révolutions sont aussi des moments conservateurs. Qu’est-ce que vous entendez par là?

 

Que contrairement à une idée d’origine libérale, très courante également à gauche, selon laquelle l’histoire est linéaire et va toujours de l’avant, vers plus de progrès, les grandes mobilisations ont davantage vocation à défendre des acquis, des institutions ou des droits qui préexistaient, plutôt qu’à en conquérir de nouveaux. Il en existe bien sûr pour acquérir de nouveaux droits, mais je pense que pour la plupart, les mobilisations qui ont le plus réussi sont celles où une rupture s’est faite entre ce que l’on obtient vraiment et ce à quoi on considérait avoir droit. C’est-à-dire une rupture entre ce qu’on espérait et ce qui se produit concrètement. Cela apparaît d’autant plus crûment lorsque ceux qui tiennent les rênes du pays se montrent incapables de satisfaire les espoirs qu’ils ont eux-mêmes fait naître.

Cela signifie qu’en politique, il est toujours plus facile de défendre qu’attaquer. Je parle de défendre des institutions, des droits, des ensembles juridiques dont la population se sent le digne légataire parce qu’elle en a déjà évalué le bénéfice, plutôt que de se battre pour des choses nouvelles. Même les utopies les plus avancées en termes de répartition de la richesse et du pouvoir politique, d’inclusion, se sont toujours appuyées sur des mythes ou des confessions qui préexistaient dans l’imaginaire et la culture populaire. J’en veux pour exemple la ressemblance entre certaines métaphores ouvrières ou socialistes et des idées profondément enracinées dans la pensée chrétienne. Une certaine pensée libérale s’est trop autorisée à croire que le progrès devait être linéaire, sans lien avec le passé. Or dès lors que l’on fait appel à des sentiments, des idées, des préjugés, des mythes qui sont déjà présents dans l’imaginaire collectif, alors même les révolutions les plus abruptes deviennent possibles. Les révolutions sont toujours une négociation avec le passé, même lorsqu’elles prétendent faire table rase de ce qui a précédé.

 

Pourquoi est-ce que les forces progressistes devraient s’emparer des aspirations conservatrices?

 

Je ne crois pas qu’il y ait de dichotomie entre progressisme et conservatisme. Le néolibéralisme a impliqué de toutes parts une désorganisation massive des modes de vie, des projets de vie des gens. Les jeunes peinent à planifier leur avenir ou à fonder une famille parce que s’est effondrée la vieille idée de la méritocratie. Le déséquilibre est tel qu’aujourd’hui, bien plus qu’à l’époque de nos parents, être privilégié dès le berceau assure de manière quasi certaine un avenir confortable, tandis que naître dans un milieu modeste prédestine à un avenir du même acabit. Le néolibéralisme a provoqué une désorganisation massive de nos pays à tous les niveaux. Les gens ne peuvent plus se projeter et sont dépossédés de toute identité solide pourvoyeuse de certitudes, de ce sentiment d’appartenir à quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes. Nos appartenances sociales sont fragmentées. Face à cette désorganisation qui ne profite qu’à une infime minorité, la plus grande réforme qui soit est celle de l’ordre. Mettre de l’ordre, cela implique de retrouver nos anciennes certitudes, celles sur lesquelles nos pères et nos mères se sont construits. Ce qui n’empêche pas de remettre en cause la forme patriarcale de la société qui, elle, est contestable. Mais en même temps, personne ne peut s’imaginer un retour pur et simple au temps de l’État providence, car les politiques déjà expérimentées ne fonctionneraient plus. Aujourd’hui la recherche de notre bien-être ne peut reposer uniquement sur notre relation au travail salarié. Elle doit passer par des mécanismes de redistribution d’une partie de la richesse produite avec toujours moins de travail, ce en raison de la digitalisation et de la robotisation. Il nous faut des politiques publiques différentes, avec le même objectif: retrouver une capacité d’ordre et de stabilité pour les gens «normaux». Les privilégiés ont des relations, de l’argent et la capacité d’exercer une violence. Personne n’a autant besoin de l’ordre, de la loi et des institutions que les personnes modestes.

 

Vous revendiquez d’incarner l’ordre face au «désordre néolibéral». La notion d’ordre est pourtant marquée à droite. Vous faites de même avec les drapeaux et les symboles nationaux. Pourquoi aller sur le terrain de votre adversaire?

C’est une erreur de la part des forces progressistes que d’avoir laissé aux conservateurs le monopole de l’idée d’ordre, de stabilité sociale et de continuité. Car selon moi, cet ordre est inséparable de la lutte contre les inégalités sociales.

Les sociétés les plus inégalitaires sont des sociétés économiquement moins efficaces, moins productives en termes de créativité sociale et plus conflictuelles au plan démocratique. Cela signifie que les sociétés les plus ordonnées sont celles dans lesquelles prévaut un idéal qui ressemble très fortement à l’idéal républicain français. C’est l’ordre entendu au sens de communauté. Une communauté spirituelle de destin, de citoyens qui savent qu’ils appartiennent à quelque chose de plus grand et de plus ancien qu’eux-mêmes, et qu’ils souhaitent conserver. Grâce à cette volonté, naissent des institutions qui permettent d’élaborer une communauté d’hommes libres et égaux, de garantir la bonne organisation du territoire, l’école publique assurant l’égalité des chances, la santé publique, des accords sociaux dans le cadre du travail… Un État responsable et entreprenant, qui assume la mission de développer l’ensemble de la force productive du pays. Le libéralisme a tissé des mensonges qui ont été particulièrement dommageables. On nous a raconté que tout projet collectif est une utopie systématiquement vouée à se transformer en totalitarisme. C’est un mensonge. La Constitution des États-Unis commence par «Wé, the people», elle ne dit pas «nous, individus». Elle énonce un horizon, une communauté d’appartenance transcendantale. Car sans transcendance, il n’y a pas de société. On nous a aussi raconté qu’il fallait d’abord penser à soi pour réussir dans la vie, en laissant de côté toute solidarité civique, cohésion et coopération. Cela a détruit et appauvri notre société. Il faut retrouver cette notion d’appartenance et de communauté au travers des institutions démocratiques et de la souveraineté populaire.

Quant aux symboles nationaux, il m’apparaît évident qu’il ne faut pas en faire la chasse gardée des forces réactionnaires, en grande partie parce que les nations se sont formées comme des ensembles démocratiques face aux défenseurs des privilèges. Au cœur de la nation se trouve une volonté démocratique. Par le fait de naître ici et de vivre ensemble, nous sommes égaux en droits. A une époque où les lieux de travail ne sont plus pourvoyeurs d’identité et où la somme un peu folle d’identités morcelées fournies par les réseaux sociaux et la société de consommation a montré ses limites, les gens éprouvent un besoin d’appartenance. Ils ont besoin que cette identité retrouvée s’intègre dans une société qui se soucie de ses membres, dans les bons comme dans les mauvais moments. Sans une idée forte de bien commun, c’est la pulvérisation et l’atomisation assurées.

Il y a quelque chose de potentiellement populaire et démocratique dans la réunification des appartenances nationales, mais à deux nuances près:

1) Le peuple n’est pas une communauté d’essence mais un projet en construction perpétuelle tourné vers l’avenir, civique et non pas romantique

2) Il faut des institutions pour conserver, protéger et maintenir le pluralisme politique. Dans ces conditions, on peut faire le pari de la rénovation européenne et d’un «New Deal» vert, car la transition écologique et énergétique de nos économies est elle-aussi nécessaire. Mais cette Europe-là ne pourra se construire qu’à partir d’un retour à la souveraineté populaire.

Hommage national au héros Beltrame et après

 

Hommage national au héros Beltrame et après

Après l’immense émotion et l’  hommage justifié au nouveau héros se pose la question de l’après. Encore une commémoration qui honore et ressemble pendant quelques heures ou bien un vrai tournant sociétal sur la prise de conscience de la menace islamiste. Le chef de l ‘Etat à souligné la force de la résilience française concernant les valeurs fondamentales qui fondent la république et la nation. Il a appelé à la résistance ? Pas une résistance  de nature communautariste et qui divise encore une peu plus mais sans doute une résistance contre l’avilissement des valeurs dans une  société ou le citoyen moyen se comporte davantage en consommateur de démocratie qu’en acteur. Il y a évidemment plusieurs facteurs explicatifs à la montée en puissance de l’islamisme radical et violent en France ? D’abord peut-être un certain laxisme vis-à-vis précisément de la mise en cause quotidienne de ces valeurs avec la grande tolérance vis-à-vis des phénomènes d’insécurité, de la délinquance du quotidien et du manque général de respect pour autrui, voire des simples règles de la politesse. Un laisser aller  qui a grandement favorisé la création de zones de non droit, terreau de l’islamisme enrichi par des trafics en tous genres notamment de drogue. De ce point de vue,  la reconquête de ces quartiers est essentielle pas seulement pour rétablir la sécurité mais pour réinsérer socialement les jeunes sur le plan scolaire, culturel et professionnel, pour créer des zones économiques spécifiques, tout simplement des zones républicaines. La responsabilité en incombe à l’Etat, à l’école, aux services publics en général, aux collectivités locales mais aussi à la société toute entière pour l’instant trop spectatrice du dépérissement du tissu sociétal qui risque d’être livré aux dérives de tous les communautaristes et de tous les populismes.

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Des mesures plus radicales pour lutter contre salafisme, violence et drogue

Des mesures plus radicales pour lutter contre  salafisme, violence et  drogue

 

Les Français semblent souhaiter des mesures plus radicales pour lutter contre le terrorisme. De ce  point de vue, la reprise en main des banlieues constituent sans doute une  priorité.   Les plans banlieues ont succédé aux plans banlieues le plus souvent pour répondre à une montée du sujet dans l’actualité médiatique. Ensuite, le soufflet est retombé et  les zones de non droit livrées  à la régulation des délinquants. L’enjeu, ces évidemment de faire péter le ghetto comme l’indique le maire de Sevran mais c’est à la fois trop complexe et trop coûteux, en plus politiquement sans grand retour car « ces gens là » ne votent guère. En outre, bien peu de responsables nationaux connaissent vraiment la problématique, peu ont approché ces banlieues et encore moins ont résidé à proximité. Du coup,  c’est sans  doute 500 zones urbaines sensibles qui se sont développées et caractérisées le commerce de drogue comme mode de régulation économique et sociale. Un terreau sur lequel prospère l’extrémisme religieux qui en profite, exploite la misère, l’ignorance et la marginalité de toute une jeunesse. Il est clair que le gouvernement Macron n’est pas taillé pour aborder cette problématique. Les ministres sociologiquement sont plus à même d’aborder le développement des métropoles branchée, hyper numérisée et aux Startups et entreprises  internationalisées. A coté, se sont développé des centaines de  banlieues qui sont de véritables barils de poudre, des zones de non-droit délaissées  économiquement et socialement où les trafics en tous genres constituent l’activité principale. La responsabilité en incombe à l’État tout autant qu’aux élus locaux. Depuis des dizaines d’années, les plans banlieue se sont accumulés, des plans souvent élaborés à l’occasion de poussées de fièvre ou à l’occasion d’élection mais sans lendemain. Des plans qui se réduisaient souvent à financer des animateurs sociaux pour masquer la misère autant que la colère. Mais pas vraiment de plan relatif au développement économique, à la refonte de l’urbanisme et à la formation de jeunes non seulement sans diplôme mais sans maîtrise des fondamentaux. Une sorte d’économie et de société parallèle s’est alors imposée. Une situation sur laquelle on a fermé les yeux et qui a même parfois été encouragée par des élus locaux dans un but électoraliste. S’y ajoutent évidemment un autre facteur déterminant à savoir l’échec patent de l’institution scolaire transformée souvent en garderie dans les zones les plus difficiles. Une institution scolaire déjà incapable de transmettre les fondamentaux sur le reste des territoires. (20 à 30 % des élèves entrant en secondaire ne maîtrisent  ni la langue ni les bases du calcul)  du fait des dégâts du pédagogisme et du laxisme disciplinaire. La  responsabilité de la dégradation des banlieues n’incombe pas seulement à l’institution scolaire, aussi bien sûr aux parents, aux responsables locaux et nationaux et à la société toute entière.

 

Confiance ménages : stabilité

Confiance ménages : stabilité

 

Après le tassement de février, c’est la stabilité en mars et sur un niveau de longue période. Pour l’instant, cela traduit une certain attentisme ( m^me si la conso a enregistré une hausse en février).  Dans le détail, l’opinion des ménages sur leur situation future s’est nettement améliorée, avec un solde regagnant 6 points, après en avoir perdu 5 en février. La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants a, pour sa part, perdu de nouveau un point, tandis que le solde sur la capacité d’épargne actuelle baisse de 2 points. Celui sur leur capacité d’épargne future progresse d’un point.    Concernant la situation économique en général, les ménages sont un peu plus nombreux à penser que le niveau de vie en France s’est dégradé au cours des douze derniers mois (+2 points). L’opinion des ménages concernant le niveau de vie futur en France est quant à elle inchangée, et celle sur l’évolution du chômage est quasi stable. Les ménages sont également moins nombreux que le mois dernier à estimer que les prix vont augmenter au cours des douze prochains mois, avec un solde perdant 6 points.

 

Faillite de Tesla… et de la voiture autonome ?

Faillite de Tesla… et de la voiture autonome ?

 

Et si la voiture autonome n’était qu’un immense mythe, symbole de modernité surtout destiné à redorer limage de marques et à recueillir d’immenses financements ? En tout cas,  Tesla, un des pionniers du pilotage automatique et de la voiture électrique serait sur une très mauvaise pente financière. Certes des voitures électriques se vendent mais la production et la commercialisation sont sans commue mesure avec les voitures classiques. John Thompson, un 1 00 000 voitures vendes par tesla et – millions pour Ford par exemple ; Alors que la capitalisation boursière deTesla est le double de Ford.  Avec en plus,  une situation catastrophique. gérant de fonds reconnu de Wall Street, a publié un courrier dans lequel il prédit la faillite de Tesla sous six mois. Selon lui, l’entreprise d’Elon Musk est coincée entre ses besoins en trésorerie et son incapacité à dégager des recettes. Tesla a connu mardi à Wall Street sa plus forte chute depuis avril dernier. Son action a terminé la séance en baisse de plus de 8%, à moins de 280 dollars. En cause,  des soucis qui s’accumulent, dont le dernier est une lettre publiée par le gérant du fonds d’investissement Vilas Capital Management, qui prédit la faillite imminente du groupe. Son auteur, John Thompson, l’un des rares gérants américains qui surperforment régulièrement le marché, a parié sur la débâcle de Tesla. Dans ce courrier publié par différents médias américains, il affirme que l’entreprise d’Elon Musk est « indubitablement au bord de la faillite » et donne entre trois à six mois au groupe avant de ne plus pouvoir payer ses factures. En plus un voiture tesla à dispositifs de conduite autonome a été impliquée a été impliquée dans un accident mortel. De quoi aussi refroidir les ardeurs des autres constructeurs car d’une par la voiture complètement autonomes n’est pas au point sur uen infrastructure banalisée et que finalement la sécurité ne peut réellement ^ter assurée que sur site propre ou site protégé comme les métros, trains  et autres tramway. Cela ne remet cependant pas en question le développement de la voiture électrique.

Intérim : hausse

Intérim : hausse

Considéré comme un indicateur avancé de la conjoncture, l’intérim progresse nettement Selon le dernier baromètre Prism’emploi publié ce 27 mars, la progression de l’intérim reste solide en février avec une hausse de 7,3% par rapport au même mois de 2017. Cette progression marque un léger ralentissement par rapport à celle de janvier (8,4%). Sur l’année, plus de 45.000 emplois supplémentaires ont été crées dans le travail temporaire, dont 10.000 en CDI intérimaires. Dans la dernière note de conjoncture de l’Insee publiée le 21 mars dernier, des chiffres relativement proches (56.000 créations pour l’année 2017 dans l’intérim)  traduisent un marché du travail plutôt dynamique. « En 2017, l’emploi intérimaire a continué de nettement progresser mais un peu moins vite qu’en 2016 (+98.000). Il a augmenté vivement (26.000) au second semestre 2017, comme au premier (30.000). Particulièrement réactif aux fluctuations de l’activité, il s’est redressé plus tôt que les autres composantes de l’emploi pour dépasser en 2017 les niveaux élevés qu’il avait atteints avant la crise économique de 2008-2009. » Au mois dernier, toutes les régions ont connu une hausse de l’emploi intérimaire. Cette tendance présente néanmoins des contrastes relativement importants. Les effectifs intérimaires ont augmenté le plus fortement en Bourgogne-Franche-Comté (+16,7%) dans les Pays de la Loire (+13,6%) et en Bretagne (+10,9%). En revanche, l’lle de France (0,3%), les Hauts de France (2,8%) et l’Occitanie sont les trois régions qui ont connu les plus faibles variations à la hausse sur l’année écoulée. Parmi les secteurs économiques, l’emploi intérimaire progresse le plus fortement dans les transports (16,5%) suivis par l’industrie (7,5%), le BTP (6,5%) et les services (4,8%). A l’inverse, les effectifs baissent dans le commerce. L’industrie reste le secteur le plus demandeur en termes d’emplois temporaires, suivie des services et des transports. Selon les chiffres du ministère du Travail, 297.000 personnes intérimaires travaillaient dans le secteur tertiaire à la fin de l’année 2017, soit 1,5% de l’ensemble des salariés du secteur. « Sur un an, le nombre d’intérimaires dans le tertiaire progresse solidement (+12,5 %, soit 32.900 intérimaires de plus qu’au 4e trimestre 2016. » La durée moyenne des missions s’élève environ à 1,9 semaine. Les durées présentent néanmoins des disparités selon les secteurs. Dans la construction, les missions durent environ 3 semaines en moyenne contre 2,3 semaines dans l’industrie et 1,4 semaine dans le tertiaire. Au regard des chiffres présentés par Prism’emploi, l’emploi intérimaire se développe surtout chez les ouvriers non qualifiés (10,3%), les ouvriers qualifiés (7,3%), les employés (+5,3%) et les cadres et professions intermédiaires. Si cette dernière catégorie semble moins dynamique que les autres, elles représentent tout de même 11,5% des effectifs intérimaires par qualification. Compte tenu des enquêtes menées par l’Insee auprès des chefs d’entreprise, l’intérim devrait encore progresser au cours du premier semestre 2018 sur un rythme similaire (+20.000) à celui de l’an dernier.

 

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