Archive pour le Tag 'La'

Croissance : stagnation au quatrième trimestre pour la Banque de France

Croissance : stagnation au quatrième trimestre pour la Banque de France

La Banque de France reconnaît mais un peu timidement qu’il y a peu de chances pour que la croissance progresse au quatrième trimestre. En clair on va vers la stagnation. En cause évidemment l’environnement mondial, les inquiétudes géo politiques et la crise économique et politique.

Pour l’ensemble de 2024, la Banque de France anticipe une croissance de 1,1%. (Crédits : Reuters)

L’activité devrait enregistrer une « progression légèrement positive » entre octobre et décembre, mais cette hausse serait contrebalancée par le « contrecoup » induit par la fin des JO. Un contrecoup « estimé à -0,2 point de PIB », a précisé l’institution dans son enquête mensuelle de conjoncture, sans chiffrer le niveau de croissance attendu au quatrième trimestre. Un niveau qui sera sans doute nul comme le prévoit d’ailleurs l’INSEE

 

Pour l’ensemble de 2024, la Banque de France anticipe une croissance de 1,1%, comme le gouvernement et l’Institut national de la statistique (Insee). Ce dernier s’attend à une croissance nulle au cours du dernier trimestre.

Selon l’enquête de conjoncture menée auprès d’environ 8.500 entreprises interrogées entre le 29 octobre et le 6 novembre, l’activité a progressé en octobre dans l’industrie, soutenue par l’aéronautique et l’agro-alimentaire. En revanche, le secteur automobile a continué de souffrir, surtout « la production de voitures électriques, qui pâtissent de la concurrence chinoise et d’une baisse de la demande sur ces modèles », a souligné la Banque de France.

Les carnets de commandes industriels sont toujours jugés « dégarnis », sauf dans l’aéronautique.  Dans les services marchands, l’activité a tourné au ralenti tandis que dans le bâtiment, le gros œuvre a bénéficié de la reprise de chantiers qui avaient été décalés par les JO.

En novembre, la Banque de France estime que l’activité devrait « peu » évoluer dans l’industrie et les services, et qu’elle reculerait dans le bâtiment.  Elle note que l’indicateur mensuel d’incertitude, fondé sur les commentaires des entreprises, demeure « relativement élevé dans tous les secteurs ».

« Les chefs d’entreprise mentionnent l’incertitude sur la politique économique et fiscale nationale, et l’instabilité de la situation géopolitique (en particulier avant les élections américaines), qui tendent à mettre en attente les projets d’investissement », selon elle.

 

Social : florilège d’annonces de grève d’ici la fin de l’année

Social : florilège d’annonces de grève d’ici la fin de l’année

 

Il est probable que sur le plan socioéconomique, la conjoncture sera marquée d’une part par l’annonce de vague de licenciements nouveaux dans plusieurs secteurs en prise notamment avec le tassement de la croissance, des investissements et des carnets de commandes. Parallèlement différentes catégories de personnel devraient annoncer via leurs syndicats leur intention d’appeler à la mobilisation d’ici la fin de l’année. Une mobilisation qui touchera bien entendu certains secteurs publics mais également des secteurs privés fragilisés.

 

Les syndicats de plusieurs secteurs ont lancé des appels à la grève et à la mobilisation pour les prochaines semaines pour protester contre des plans sociaux et contre les conséquences d’un projet de budget – encore en discussion au Parlement – qui prévoit 60 milliards d’euros d’effort budgétaire pour redresser des comptes publics dans le rouge.

Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) appelle à une grève et à un rassemblement jeudi en fin de matinée devant l’Assemblée nationale après le vote par les députés d’un alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien, a-t-il indiqué dimanche. « Contre la volonté du gouvernement de prélever un milliard supplémentaire par an sur le secteur aérien, nous appelons les pilotes mais aussi tous les salariés du secteur aérien à se mobiliser le 14 novembre », a déclaré un porte-parole du syndicat ultra-majoritaire chez les pilotes.

Dans un communiqué commun envoyé dimanche en fin de journée, plusieurs autres syndicats du secteur – l’UNSA transport, l’UNSA PNC, la CFE-CGC FNEMA, l’UNAC, le SNPNC-FO et FEETS-FO – ont annoncé qu’ils appelaient « tous les salariés du secteur aérien à venir manifester leur désaccord avec cette taxation mortifère pour les emplois devant l’Assemblée nationale le 14 novembre ».
Du côté des agriculteurs, la colère gronde à nouveau, moins d’un an après un mouvement qui avait en partie paralysé les grands axes routiers en France. Les actions symboliques ont repris ces dernières semaines et devraient s’amplifier après la mi-novembre, notamment à l’appel des syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA).

Les agriculteurs, durement frappés cette année par de mauvaises récoltes de blé et un regain de crise sanitaire dans les élevages, réclament de pouvoir vivre de leur métier : ils attendent de la clarté sur les prêts garantis par l’Etat. Et ils refusent catégoriquement la signature d’un accord de libre-échange négocié entre l’UE et les pays latino-américains, le Mercosur.

Tous les syndicats de la SNCF ont appelé mardi dernier à une grève jeudi 21 novembre, à l’issue d’une rencontre avec la direction du groupe ferroviaire pour évoquer le démantèlement de Fret SNCF et l’ouverture à la concurrence : celle-ci s’étendra du mercredi 20 novembre 19 heures au vendredi 22 novembre à 8 heures. Dans un communiqué intitulé « l’heure est au conflit à la SNCF », la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots ont prévenu que cette journée de grève est « un ultimatum » avant « un mouvement de grève plus long et plus fort en décembre » si le gouvernement et la SNCF ne répondent pas à leurs revendications.

Samedi, tous les syndicats de la SNCF ont ainsi appelé à une grève illimitée à partir du mercredi 11 décembre pour réclamer un moratoire contre le démantèlement annoncé de Fret SNCF et protester contre les modalités de l’ouverture à la concurrence des lignes régionales. Dans un communiqué commun, la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots expliquent que face au manque « d’inflexion » de la direction du groupe, la grève sera illimitée et reconductible par période de 24 heures à compter du mercredi 11 décembre à 19 heures.

 

Agriculture : la crise qui revient

Agriculture : la crise qui revient

par  Lucie Robequain, directrice des rédactions de « La Tribune ».

 

La fronde paysanne, selon les experts de la météo sociale, a toutes les chances d’éclater aux alentours du 20 novembre. Les raisons sont multiples, et plus ou moins glorieuses. Les élections aux chambres d’agriculture font clairement partie des secondes. Organisées tous les six ans, elles déterminent les subventions publiques dont dispose chaque syndicat. Les prochaines auront lieu en janvier. De la FNSEA à la Coordination rurale en passant par la Confédération paysanne, toutes sont donc poussées à la surenchère sociale pour grappiller des voix et de l’argent.

 

par  Lucie Robequain, directrice des rédactions de « La Tribune »

 

 

Cela promet des actions musclées aux quatre coins de la France et un beau bras de fer contre le gouvernement, accusé de ne pas soutenir suffisamment le monde paysan. À Ces petits calculs s’ajoutent des angoisses parfaitement légitimes. Le dossier du partage des revenus avec la grande distribution a été totalement abandonné depuis la dissolution gouvernementale. Les catastrophes climatiques deviennent toujours plus nombreuses et protéiformes (pluies torrentielles, gelées, tornades, canicules, etc.) et plongent les paysans dans un contexte d’instabilité constante. L’écologie est essentielle, les jeunes agriculteurs en ont parfaitement conscience.

Les éleveurs craignent d’être inondés de poulets brésiliens, les syndicats montent le sujet en épingle pour mobiliser leurs troupes !

 

Mais comment accepter de poursuivre le combat quand Donald Trump, nouvellement élu, s’apprête à lever les contraintes environnementales des agriculteurs du Midwest ? La conclusion dans les prochaines semaines d’un accord de libre-échange entre l’UE et le fameux Mercosur risque d’être la goutte de trop. Les éleveurs craignent d’être inondés de poulets brésiliens, les syndicats montent le sujet en épingle pour mobiliser leurs troupes. Avec cette idée, largement erronée, que Bruxelles sacrifie nos intérêts agricoles sur l’autel de l’automobile allemande.

C’est oublier que l’agriculture européenne dégage des excédents commerciaux et a largement profité des accords de libre-échange jusqu’alors. Certes, la France vend toujours moins de lait et de bœuf. Mais elle le doit essentiellement à elle-même et à son manque de compétitivité, qui transparaît dans la dégradation des échanges avec nos voisins européens. Les produits italiens sont soumis au même cadre réglementaire et commercial que les nôtres… et pourtant, ils n’ont jamais connu autant de succès à l’international.

La pieuvre de l’antisémitisme

La pieuvre de l’antisémitisme

 

Après les actes antisémites organisés contre les supporters israéliens lors d’un match de football aux Pays-Bas la question se pose de savoir jusqu’où ira la pieuvre antisémite et islamiste puisque même les médias ne traitent cette question que de manière assez anecdotique.

L’enjeu n’est évidemment pas sportif mais politique; il s’agit de faire accepter par la société la progression partout de la pieuvre islamiste qui prône en fait le soutien aux dictatures en remplacement des valeurs démocratiques. Les pays démocratiques sont visés précisément en raison de leur fragilité et des valeurs républicaines et humaines qui les gouvernent.

Le pire c’est que certaines tendances politiques radicales de gauche soutiennent ouvertement cet islamisme y compris en France au sein de l’Assemblée nationale. Des tendances politiques qui conduiraient le pays à un système illibéral et autoritaire voire à la dictature. Rien d’étonnant à cela car la philosophie de fond de la plupart des radicaux de gauche ( chez les Insoumis et autres écolos-bobos) est celle du communisme qui a partout écrasé la démocratie.

L’islamisme constitue évidemment une régression politique, économique et sociétale. On se demande comment des forces politiques radicales peuvent militer ce qui conduit un jour ou l’autre à la dictature.

Il s’agit en même temps d’une question plus vaste de civilisations où sont posés les fondements des libertés individuelles et collectives. Ce qui ne semble nullement gêné les organisations radicales dont le projet communiste est consubstantiel à la suppression de la démocratie.

Pour le moins , un débat national s’impose rapidement sur le cancer de l’islamisme et ses manifestations antirépublicaines dans l’espace public. La responsabilité des gauchistes doit aussi être clairement mise en cause dans cette montée notamment de l’antisémitisme. Le Sénat pourrait par exemple se charger de manière urgente d’un rapport sur la question pour alimenter le grand débat national.

France : après la crise politique…. la crise sociale ?

France : après la crise politique…. la crise sociale ?

 

Il n’est pas nécessaire d’insister sur l’extrême fragilité de l’environnement politique en France avec un gouvernement qui ne dispose strictement d’aucune majorité et qui voit même ses supposés soutiens voter contre le pouvoir. En dépit de sa bonne volonté, Barnier le premier ministre est complètement isolé et paralysé. Il ne pourra sans doute pas dépassé le printemps 2025. S’ajoute désormais à cette difficulté un mouvement de repli de l’activité économique et des vagues de licenciements dans l’industrie et les services.

 

Jusque-là la France avait pu faire illusion avec une petite croissance de 1 % mais avec les perspectives de budget et le recul des investissements publics et privés, mécaniquement l’activité économique va se tasser au mieux demeurer à son niveau actuel. Le manque cruel de compétitivité dans un environnement mondial qui se tend caractérise le pays qui ne travaille pas assez mais veut quand même maintenir son modèle social financé aujourd’hui par la dette.

Dans un sondage près de 60 % des Français refusent de faire un effort pour sauver ce modèle social . Rien d’étonnant à cela la plupart des Français, citoyen de base ou responsables nationaux n’entendent rien à l’économie. Même l’ancien ministre des finances Bruno Lemaire ne sait même pas expliquer comment on a perdu 50 milliards de recettes fiscales sur un an ( un « problème d’élasticité des modèles » dit-il pour camoufler son incompétence).

En attendant les entreprises sont bien contraintes de s’adapter à la nouvelle donne de compétitivité mondiale   marquée par des replis protectionnistes, des ajustements des moyens de production et une guerre économique encore plus intense . Mécaniquement il faut s’attendre à 100 à 200 000 suppressions d’emplois qui risquent de faire sauter le couvercle de la marmite sociale. Et cela d’autant plus quand le gouvernement sans aucune légitimité et sans aucune cohérence économique et environnementale liquide la branche fret de la SNCF. Le risque évidemment est d’enflammer totalement l’environnement social voir sociétal.

D’une certaine manière ce nouveau gouvernement -comme les précédents de Macron- se caractérise par une grande incompétence, un manque de dynamisme et de volonté. Dernière preuve en date cette conférence commune du ministre de l’intérieur et du ministre de la justice dont les orientations sont complètement inadaptées à l’enjeu du narcotrafic .

Dans tous les domaines, politique bien sûr mais aussi économiques, sociaux et même sociétaux, le pouvoir fait un pas en avant et deux pas en arrière et en plus est torpillé par les forces qui devraient le soutenir. Quant aux forces d’opposition elles ne veulent surtout pas tremper dans cette soupe explosive et se tiennent à l’écart avec le seul objectif des élections présidentielles qui devront par ailleurs sans doute être avancées car le pays ne pourra tenir dans cet état de crise très longtemps.

Politique-Trump: Le triomphe aussi de la nullité intellectuelle

Politique-Trump: Le triomphe aussi de la nullité intellectuelle

 

Si la victoire de Trump est indiscutable elle découle de facteurs explicatifs clairement identifiés comme par exemple la perte d’influence des « démocrates » dans les couches moyennes et pauvres ainsi que le sentiment de la dégradation économique en particulier en matière d’inflation. Bien d’autres éléments seraient à prendre en compte. Mais le facteur le plus surprenant est celui de la nullité intellectuelle manifeste d’un Trump réduit à utiliser un vocabulaire à la fois vulgaire et très simplifiée. D’une certaine manière c’est aussi le triomphe de la nullité intellectuelle.

 

Rarement les États-Unis auront produit un président aussi inculte dans à  peu près tous les domaines mais qui indéniablement sait faire le clown sur les médias. Voir à cet égard les mimiques insupportables et répétées qui relèvent davantage du cirque de l’expression démocratique.

Rien d’étonnant à cela puisque Trump a toujours menti y compris sur ses propres études. Le danger c’est que l’intéressé n’a en réalité pas vraiment d’idéologie autre que celle du business douteux. De quoi satisfaire les milliardaires qui l’ont soutenu en espérant surtout un affaiblissement de l’État en même temps qu’une confiscation des ressources comme par exemple Elon Musk largement dépendant des dépenses publiques américaines.

D’une manière générale dans l’entourage de Trump, on considère que c’est souvent le dernier qui a parlé qui influence ce président. Ce qui explique largement qu’il est capable de dire une chose un jour et le contraire le lendemain. Son incurie intellectuelle ajoutée à la systématisation des fake news  constituent sa rhétorique . De quoi être inquiet sur l’avenir du monde compte tenu de la puissance des États-Unis.

d’après France info, plus que sa violence, ce qui frappe c’est la pauvreté de son vocabulaire, attestée scientifiquement. En effet, les discours des candidats à la primaire républicaine ont été passés au crible d’un test conçu pour la marine américaine et du nom de ses concepteurs, le test Flesch-Kincaid. Une méthode qui permet de déterminer la complexité d’un texte écrit en anglais, en fonction de la longueur de ses phrases et du nombre de syllabes dans les mots utilisés. Plus précisément, ce sont les introductions et conclusions de ces discours qui y ont été soumises. Résultat: c’est Donald Trump qui a le langage le plus pauvre avec un discours que des enfants de 9-10 ans auraient pu comprendre. Très peu de mots de plus de trois syllabes. Une multitude de répétitions de mots courts qui appuient et renforcent le propos.

France : après la crise politique, la crise économique et la crise sociale

France : après la crise politique, la crise économique et la crise sociale

 

Il n’est pas nécessaire d’insister sur l’extrême fragilité de l’environnement politique en France avec un gouvernement qui ne dispose strictement d’aucune majorité et qui voit même ses supposés soutiens voter contre le pouvoir. En dépit de sa bonne volonté, Barnier le premier ministre est complètement isolé et paralysé. Il ne pourra sans doute pas dépassé le printemps 2025. S’ajoute désormais à cette difficulté un mouvement de repli de l’activité économique et des vagues de licenciements dans l’industrie et les services.

 

Jusque-là la France avait pu faire illusion avec une petite croissance de 1 % mais avec les perspectives de budget et le recul des investissements publics et privés, mécaniquement l’activité économique va se tasser au mieux demeurer à son niveau actuel. Le manque cruel de compétitivité dans un environnement mondial qui se tend caractérise le pays qui ne travaille pas assez mais veut quand même maintenir son modèle social financé aujourd’hui par la dette.

Dans un sondage près de 60 % des Français refusent de faire un effort pour sauver ce modèle social . Rien d’étonnant à cela la plupart des Français, citoyen de base ou responsables nationaux n’entendent rien à l’économie. Même l’ancien ministre des finances Bruno Lemaire ne sait même pas expliquer comment on a perdu 50 milliards de recettes fiscales sur un an ( un « problème d’élasticité des modèles » dit-il pour camoufler son incompétence).

En attendant les entreprises sont bien contraintes de s’adapter à la nouvelle donne de compétitivité mondiale   marquée par des replis protectionnistes, des ajustements des moyens de production et une guerre économique encore plus intense . Mécaniquement il faut s’attendre à 100 à 200 000 suppressions d’emplois qui risquent de faire sauter le couvercle de la marmite sociale. Et cela d’autant plus quand le gouvernement sans aucune légitimité et sans aucune cohérence économique et environnementale liquide la branche fret de la SNCF. Le risque évidemment est d’enflammer totalement l’environnement social voir sociétal.

D’une certaine manière ce nouveau gouvernement -comme les précédents de Macron- se caractérise par une grande incompétence, un manque de dynamisme et de volonté. Dernière preuve en date cette conférence commune du ministre de l’intérieur et du ministre de la justice dont les orientations sont complètement inadaptées à l’enjeu du narcotrafic .

Dans tous les domaines, politique bien sûr mais aussi économiques, sociaux et même sociétaux, le pouvoir fait un pas en avant et deux pas en arrière et en plus est torpillé par les forces qui devraient le soutenir. Quant aux forces d’opposition elles ne veulent surtout pas tremper dans cette soupe explosive et se tiennent à l’écart avec le seul objectif des élections présidentielles qui devront par ailleurs sans doute être avancées car le pays ne pourra tenir dans cet état de crise très longtemps.

Trump: Le triomphe aussi de la nullité intellectuelle

Trump: Le triomphe aussi de la nullité intellectuelle

 

Si la victoire de Trump est indiscutable elle découle de facteurs explicatifs clairement identifiés comme par exemple la perte d’influence des « démocrate »s dans les couches moyennes et pauvres ainsi que le sentiment de la dégradation économique en particulier en matière d’inflation. Bien d’autres éléments seraient à prendre en compte. Mais le facteur le plus surprenant est celui de la nullité intellectuelle manifeste d’un Trump réduit à utiliser un vocabulaire à la fois vulgaire et très simplifiée. D’une certaine manière c’est aussi le triomphe de la nullité intellectuelle.

 

Rarement les États-Unis auront produit un président aussi inculte dans à  peu près tous les domaines mais qui indéniablement sait faire le clown sur les médias. Voir à cet égard les mimiques insupportables et répétées qui relèvent davantage du cirque de l’expression démocratique.

Rien d’étonnant à cela puisque Trump a toujours menti y compris sur ses propres études. Le danger c’est que l’intéressé n’a en réalité pas vraiment d’idéologie autre que celle du business douteux. De quoi satisfaire les milliardaires qui l’ont soutenu en espérant surtout un affaiblissement de l’État en même temps qu’une confiscation des ressources comme par exemple Elon Musk largement dépendant des dépenses publiques américaines.

D’une manière générale dans l’entourage de Trump, on considère que c’est souvent le dernier qui a parlé qui influence ce président. Ce qui explique largement qu’il est capable de dire une chose un jour et le contraire le lendemain. Son incurie intellectuelle ajoutée à la systématisation des fake news  constituent sa rhétorique . De quoi être inquiet sur l’avenir du monde compte tenu de la puissance des États-Unis.

Antisémitisme : la pieuvre

Antisémitisme : la pieuvre

Après les actes antisémites organisés contre les supporters israéliens lors d’un match de football aux Pays-Bas la question se pose de savoir jusqu’où ira la pieuvre antisémite et islamiste puisque même les médias ne traitent cette question que de manière assez anecdotique.

L’enjeu n’est évidemment pas sportif mais politique;  il s’agit de faire accepter par la société la progression partout de la pieuvre islamiste qui prône en fait le soutien aux dictatures en remplacement des valeurs démocratiques. Les pays démocratiques sont visés précisément en raison de leur fragilité et des valeurs républicaines et humaines qui les gouvernent.

Le pire c’est que certaines tendances politiques radicales de gauche soutiennent ouvertement cet islamisme y compris en France au sein de l’Assemblée nationale. Des tendances politiques qui conduiraient le pays à un système  illibéral et autoritaire voire à la dictature. Rien d’étonnant à cela car la philosophie de fond de la plupart des radicaux de gauche ( chez les Insoumis et autres écolos-bobos) est celle du communisme qui a partout écrasé la démocratie.

L’islamisme constitue évidemment une régression politique, économique et sociétale. On se demande comment des forces politiques radicales peuvent militer ce qui conduit un jour ou l’autre à la dictature.

Il s’agit en même temps d’une question plus vaste de civilisations où sont posés les fondements des libertés individuelles et collectives. Ce qui ne semble nullement gêné les organisations radicales dont  le projet communiste est consubstantiel à la suppression de la démocratie.

Pour le moins , un débat national s’impose rapidement sur le cancer de l’islamisme et ses manifestations antirépublicaines dans l’espace public. La responsabilité des gauchistes doit aussi être clairement mise en cause dans cette montée notamment de l’antisémitisme. Le Sénat pourrait par exemple se charger de manière urgente d’un rapport sur la question pour alimenter le grand débat national.

Mercosur : La France toujours opposée à l’accord « en l’état »

 Mercosur : La France toujours opposée à l’accord « en l’état »

 les négociations avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et Bolivie) ont repris ces derniers mois sous l’impulsion de pays européens dont l’Allemagne ou l’Espagne. Mais la ministre de l’agriculture Annie Genevard a rappelé l’opposition de la France à la signature de cet accord « en l’état ».

« C’est un mauvais accord (qui) va faire déferler sur notre pays une quantité de productions qui vont venir concurrencer directement nos producteurs: 99.000 tonnes de boeuf, 180.000 tonnes de sucre, autant de (viande de) volailles. En plus, cela se fait au prix de la déforestation et de normes environnementales », a-t-elle dit.

Reste que la France pourrait faire évoluer sa position si le texte de l’accord Mercosur pouvait évoluer dans le sens des intérêts nationaux. La question est jusqu’à quel point. ?

 

 

« Privatisation de la SNCF en pleine crise climatique »

« Privatisation de la  SNCF en pleine crise climatique »

Les syndicats SNCF dénoncent plus largement dans un communiqué une « trajectoire de morcellement et de Balkanisation du réseau ». Depuis plusieurs semaines, ils pointaient du doigt « la privatisation dans les activités TER, Transilien et Intercités » ainsi que « l’éclatement de SNCF Réseau » sous l’effet de l’ouverture à la concurrence.

« On est en ce moment en train de privatiser la SNCF: à basse intensité, discrètement, par petites touches, on passe d’abord par les filiales, on passe dans des entreprises privées, ce n’est pas d’un seul bloc comme Angleterre en 1994, ça se fait progressivement, mais on est en train de privatiser la SNCF. On privatise la SNCF en pleine crise climatique, c’est vraiment la bonne idée du moment », a ajouté le délégué syndical de Sud Rail Fabien Villedieu sur BFMTV.

Mi-décembre, les premiers cheminots de SNCF Voyageurs vont être transférés dans des filiales de la SNCF, créées pour répondre aux appels d’offre TER lancés par les régions qui ont décidé d’ouvrir leur réseau ferroviaire à la concurrence.

« Quand la direction de l’entreprise va répondre aux appels d’offres, ce sera via des sociétés privées, ce qui permet aux patrons de repartir à zéro sur les droits sociaux des salariés: il y a une re-négociation de tout le cadre social que la SNCF connaît depuis des années ».

De son côté le ministre des transports se lave les mains:

« Je suis le ministre des Transports, je ne suis pas patron de la SNCF, c’est au patron de la SNCF et à ses équipes de discuter avec ses salariés », avait-il insisté.

L’intersyndicale interpelle pourtant directement le ministre à propos de son plan « car express » pour les déplacements du quotidien, un plan mal vu par les salariés de l’entreprise publique.

France : après la crise politique et économique , l’explosion sociale ?

 

Il n’est pas nécessaire d’insister sur l’extrême fragilité de l’environnement politique en France avec un gouvernement qui ne dispose strictement d’aucune majorité et qui voit même ses supposés soutiens voter contre le pouvoir. En dépit de sa bonne volonté, Barnier le premier ministre est complètement isolé et paralysé. Il ne pourra sans doute pas dépassé le printemps 2025. S’ajoute désormais à cette difficulté un mouvement de repli de l’activité économique et des vagues de licenciements dans l’industrie et les services.

 

Jusque-là la France avait pu faire illusion avec une petite croissance de 1 % mais avec les perspectives de budget et le recul des investissements publics et privés, mécaniquement l’activité économique va se tasser au mieux demeurer à son niveau actuel. Le manque cruel de compétitivité dans un environnement mondial qui se tend caractérise le pays qui ne travaille pas assez mais veut quand même maintenir son modèle social financé aujourd’hui par la dette.

Dans un sondage près de 60 % des Français refusent de faire un effort pour sauver ce modèle social . Rien d’étonnant à cela la plupart des Français, citoyen de base ou responsables nationaux n’entendent rien à l’économie. Même l’ancien ministre des finances Bruno Lemaire ne sait même pas expliquer comment on a perdu 50 milliards de recettes fiscales sur un an ( un « problème d’élasticité des modèles » dit-il pour camoufler son incompétence).

En attendant les entreprises sont bien contraintes de s’adapter à la nouvelle donne de compétitivité mondiale   marquée par des replis protectionnistes, des ajustements des moyens de production et une guerre économique encore plus intense . Mécaniquement il faut s’attendre à 100 à 200 000 suppressions d’emplois qui risquent de faire sauter le couvercle de la marmite sociale. Et cela d’autant plus quand le gouvernement sans aucune légitimité et sans aucune cohérence économique et environnementale liquide la branche fret de la SNCF. Le risque évidemment est d’enflammer totalement l’environnement social voir sociétal.

D’une certaine manière ce nouveau gouvernement comme les précédents de Macron se caractérisent par une grande incompétence, un manque de dynamisme et de volonté. Dernière preuve en date cette conférence commune du ministre de l’intérieur et du ministre de la justice dont les orientations sont complètement inadaptées à l’enjeu du narcotrafic .

Dans tous les domaines, politique bien sûr mais aussi économiques, sociaux et même sociétaux, le pouvoir fait un pas en avant et deux pas en arrière et en plus est torpillé par les forces qui devraient le soutenir. Quant aux forces d’opposition elles ne veulent surtout pas tremper dans cette soupe explosive et se tiennent à l’écart avec le seul objectif des élections présidentielles qui devront par ailleurs sans doute être avancées car le pays ne pourra tenir dans cet état de crise très longtemps.

Notation financière de l’Espagne : relèvement de la note par Fitch

Notation financière de l’Espagne : relèvement de la note par Fitch

Alors que la plupart des agences de notation ont qualifié de négative l’évolution financière de la France, Fitch a contrario remonté à  « positive » la perspective de crédit de l’Espagne

L’agence de notation Fitch a relevé vendredi de « stable » à « positive » sa perspective de crédit pour l’Espagne, saluant des facteurs structurels à même de renforcer le potentiel de croissance et la résilience du pays face aux chocs extérieurs.

Fitch a notamment souligné les tendances positives du marché du travail grâce à une forte migration et des réformes, l’amélioration de la compétitivité et l’absence de déséquilibres macro-financiers.

 

Europe : la Banque de France redoute des conséquences négatives avec Trump

Europe : la Banque de France redoute des conséquences négatives avec Trump

Il est clair que si Trump applique son programme il faudra prendre en compte les effets de la nouvelle étape de protectionnisme des États-Unis, ce qui se traduira notamment une baisse de croissance et davantage d’inflation. La compétitivité européenne va se trouver mécaniquement affectée et la baisse des échanges économiques va peser négativement sur l’activité.

La victoire de Donald Trump «augmente les risques pour l’économie mondiale», a estimé mercredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, soulignant la nécessité d’une «remobilisation européenne». «Je crois que le résultat de l’élection américaine augmente à la fois les risques pour l’économie mondiale et la nécessité d’une remobilisation européenne», a commenté le gouverneur lors d’une conférence à Lyon.

Une administration Trump entrainera «probablement plus de protectionnisme», «ce qui signifie plus d’inflation, au moins aux Etats-Unis, et à priori moins de croissance partout dans le monde», a souligné le banquier central. Il a également relevé un déficit budgétaire américain probablement plus élevé et l’augmentation des incertitudes, ce qui risque également de peser sur la croissance. «L’élection américaine doit sonner le réveil européen» après «un long engourdissement», a commenté François Villeroy de Galhau, soulignant que «l’Europe aborde cette nouvelle donne avec des faiblesses évidentes», dont le «retard technologique» et la «division politique».

Industrie de défense: L’Europe contre la France

Industrie de défense: L’Europe contre la France 

Après avoir exploré les pièges de la résurrection de la Communauté européenne de défense de 1952, le groupe Vauban décrypte la stratégie de marginalisation de la France par l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne avec l’alliance entre Berlin et Rome dans le domaine terrestre et l’accord de Trinity House avec Londres.

« Fidèles serviteurs de l’OTAN et de Washington, animés d’un désir de mettre la France en position d’infériorité militaire et industrielle, les coalisés se sont partagés l’Europe : à l’Allemagne, la défense du flanc Nord de l’OTAN ; à l’Italie, la défense du flanc Sud joignant théâtre de la Méditerranée orientale à l’Asie-Pacifique ; au Royaume-Uni, la Turquie, la Pologne et les pays baltes en liaison avec l’Allemagne » 

L’âme de la deuxième coalition est, sans surprise, à Berlin même. Poursuivant sa politique de champions nationaux (Diehl dans les missiles ; OHB dans le spatial ; Rheinmetall plus que KMW, dans les blindés ; Hensoldt dans l’électronique de défense ; TKMS dans le naval ; Renk et MTU dans la propulsion) et de récupération des compétences qui lui font encore défaut (propulsion spatiale, satellites d’observation et aéronautique de combat et missiles), l’Allemagne a compris depuis les années 90 qu’elle obtiendrait beaucoup plus d’une France récalcitrante en faisant des alliances de revers que par la négociation directe.

En ce sens, l’actualité récente est la réédition des années 1997 à 2000, années où Berlin a proposé à Londres des fusions de grande ampleur : Siemens avec BNFL, bourse de Francfort avec celle de Londres, DASA avec British Aerospace. A chaque fois, il s’agissait moins de forger des alliances de revers que de faire pression sur la France. Trop faible pour voir clair dans ses intérêts et le jeu de ses concurrents, trop altruiste pour voir toute la naïveté et la portée de ses actes, la France de Lionel Jospin a offert la parité à l’Allemagne dans le domaine de l’aéronautique, elle qui n’en demandait au mieux que le tiers (qu’elle pesait au demeurant très justement…).

L’Allemagne, l’âme des coalitions de revers

Avec ses alliances en Italie (dans le domaine des blindés) et au Royaume-Uni (sur l’ensemble des segments), Berlin tend à Paris de nouveau le même piège : « cédez sur le MGCS et le SCAF ou nous actionnons l’alliance de revers ». L’Europe de l’industrie d’armement qui se prépare, n’est en réalité qu’une coalition contre les thèses françaises dans la défense et son indispensable corolaire, l’armement. Nulle surprise dans ce constat : dominant ses concurrents militaires et industriels grâce à l’héritage gaullien, possédant le sceptre nucléaire qui lui ménage une place à part dans le concert des grandes nations, influente par son siège au Conseil de sécurité aux Nations-Unies et ses exportations d’armement, la France est le pays à ramener dans le rang des médiocres aigris et jaloux et de la petite bourgeoisie de la défense européenne.

Rien de nouveau sous le soleil européen puisque, si l’on en croit Alain Peyrefitte, le général De Gaulle faisait déjà cette analyse : « Pour la dominer aussi, on s’acharne à vouloir la faire entrer dans un machin supranational aux ordres de Washington. De Gaulle ne veut pas de ça. Alors, on n’est pas content, et on le dit à longueur de journée, on met la France en quarantaine. » (13 mai 1964).

Marginalisée depuis la création de KANT puis de KNDS, méprisée voire sacrifiée en France même par le gouvernement de François Hollande en 2015 avec la complicité des députés UMP, l’industrie terrestre nationale ne vit que par des îlots (canons, tourelles, obus), ayant abandonné les chars (sans que la DGA ne réagisse en 2009 lors de la suppression de la chaîne Leclerc par Luc Vigneron), les véhicules blindés chenillés (choix très contestable du tout-roues), l’artillerie à longue portée et saturante ; écrasée par la férule de Frank Haun, désormais noyé dans KNDS France sans trop oser se défendre lui-même, Nexter est menacé de disparition par la double alliance KMW/Rheinmetall au sein du MGCS et Rheinmetall/Leonardo dans l’ensemble des segments.

Aveuglé par le couple franco-allemand, Paris n’a pas accordé assez d’attention à la montée en puissance de Rheinmetall, vrai champion du terrestre allemand, qui, par commandes et acquisitions, se retrouve enraciné en plein milieu du jeu allemand (comme future actionnaire de TKMS et bras armé de la politique ukrainienne de Berlin), et de la scène européenne qu’il a conquise pas à pas : en Hongrie d’abord, puis au Royaume-Uni, en Lituanie, en Roumanie, en Ukraine, en Croatie et désormais en Italie, sans oublier d’établir la relation transatlantique (avec Lockheed Martin sur le F-35, avec Textron sur la compétition Lynx et en achetant le constructeur Loc Performance Products). La toile tissée par Rheinmetall en Europe est une véritable coalition contre les positions françaises.

Le même coup de faux se prépare avec l’accord germano-britannique de Trinity House qui, même s’il ne réalisera pas toute ses prétentions faute de compétences et de moyens, érige un axe concurrent durable et redoutable dans des domaines clés pour la France : le nucléaire, les systèmes de missile à longue portée, les drones d’accompagnement des avions de combat de future génération, la robotique terrestre, la patrouille maritime.

Fidèles serviteurs de l’OTAN et de Washington, animés d’un désir de mettre la France en position d’infériorité militaire et industrielle, les coalisés se sont partagés l’Europe : à l’Allemagne, la défense du flanc Nord de l’OTAN ; à l’Italie, la défense du flanc Sud joignant théâtre de la Méditerranée orientale à l’Asie-Pacifique ; au Royaume-Uni, la Turquie, la Pologne et les pays baltes en liaison avec l’Allemagne. Les contrats industriels suivent les diplomates, avec une moisson gigantesque de chars de combat Leopard, de véhicules blindés Boxer, de l’artillerie RCH-155, de véhicules blindés de combat d’infanterie Lynx et de chars Panther et de systèmes sol-air (22 pays membres de l’initiative allemande ESSI).

Au bilan, la France est nulle part dans cette Europe qu’elle prétend pourtant bâtir ; elle n’a pas eu le courage politique de s’opposer aux dérives illégales de la Commission européenne en pratiquant la politique de la chaise vide ; son gouvernement est un mélange instable de fédéralisme affirmé, d’atlantisme assumé et de gaullisme à éclipses : comment pourrait-il mener une autre politique que celle « du chien crevé au fil de l’eau » (De Gaulle) consistant à se couler avec facilité et confort dans le mainstream institutionnel otanien au nom de l’Ukraine ? Comme lors de la IVème République, ses partis politiques sont occupés à la tambouille politicienne et ne pensent plus le monde selon les intérêts nationaux mais selon les intérêts de l’OTAN, de l’Ukraine et d’Israël.

Alors que la France s’épuise en débats stériles politiciens dans un régime devenu instable (les deux vont de pair), ses positions stratégiques en Europe se dégradent :

  • La cohérence de son système de défense reposant sur la souveraineté nationale et la défense des intérêts nationaux, au profit d’un fédéralisme européen sous tutelle américaine décrété urgent par la guerre en Ukraine et la menace russe ;
  • Sa dissuasion nucléaire, au profit d’un projet de missile conventionnel à très longue portée et d’une défense anti-missile germano-américano-israélienne à vocation européenne, deux projets promus, comme par hasard, par l’Allemagne ;
  • Son modèle d’industries nationales, monopolistiques, seules capables de concevoir, développer, produire et maintenir des systèmes d’armes souverains, au profit de fusions industrielles européennes qui placeront les armées et l’industrie françaises en position de dépendance complète des deux Bruxelles (OTAN et Union européenne) ;
  • La conduite de ses programmes d’armement, réalisée par ses ingénieurs de l’armement dont c’est le métier et la vocation, au profit de bureaucrates européens ne connaissant rien aux domaines de l’armement mais ayant le pouvoir juridique et financier ;
  • Sa liberté souveraine d’exporter de l’armement à qui elle l’entend et sans frein autre que ses intérêts et sa morale à elle, au profit de règlements européens, spécialement édictés pour la restreindre, autre projet porté par l’Allemagne.

Le pire est que ces développements ont été portés par la classe politique elle-même qui les a encouragés à coup de proposition de « dialogue sur la dissuasion »« d’autonomie stratégique européenne » ou de programmes en coopération mal négociés, en mettant de côté les aspects gênants comme les divergences de doctrine, de niveau technologique et d’analyses sur les exportations.

Le pire est également que ces développements se profilent au moment même où la France, faute de limiter son gouvernement aux seuls domaines régaliens et de créer la richesse au lieu de la taxer et de la décourager, n’a plus les moyens de sa défense : comment celle-ci pourrait-elle en effet continuer de résister à la dérive des finances publiques, à la sous-estimation systématique de tous ses besoins (des capacités négligées aux infrastructures délaissées en passant par les surcoûts conjoncturels prévisibles mais ignorés) et à la mauvaise gestion de ses finances propres (comme en témoigne le montant faramineux des reports de charges) ?

Si la LPM est officiellement maintenue en apparence, ses fondements financiers, déjà minés dès sa conception par un sous-financement général, apparaissent pour ce qu’ils sont : insuffisants à porter le réarmement national de manière durable et soutenu. Faudra-t-il comme Louis XIV vendre l’argenterie royale ? Faudra-t-il vendre des biens nationaux comme la Révolution le fit dans son incurie ? Ou lui faudra-t-il écraser d’impôts les Français comme le Premier Empire s’y est résigné pour éviter l’emprunt ?

La rupture avec les deux Bruxelles est la double condition de la renaissance nationale. Face à l’Europe coalisée contre son système de défense, la France n’aura pas d’autre choix qu’un sursaut passant par une révision fondamentale du rôle de l’État, c’est-à-dire la réduction drastique de ses interventions sociales et économiques ruineuses et inefficaces, et d’une révision complète de son cadre d’alliances, afin que celles-ci la fortifient au lieu de l’atrophier.

La guerre froide n’a pas empêché ni la politique de la chaise vide ni le retrait du commandement intégré de l’OTAN, c’est-à-dire de quitter les deux Bruxelles au profit d’une politique du grand large, et pourtant le général de Gaulle qui a pris ces deux décisions majeures, n’était ni irresponsable ni irréfléchi. Les fruits de la grande politique qu’il a voulue, sont connus : un rayonnement considérable de sa diplomatie et de ses exportations d’armement.

12345...813



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol