2012 : les élections françaises présidentielles reportées
2012, l’année de la grande correction financière pourrait avoir des conséquences inattendues sur la vie politique française. L’ampleur de la crise inévitable pourrait contraindre certains pays dont la France à revoir leur calendrier électoral. Il faudra faire face à la tourmente qui va tout emporter, la croissance, les déficits, le chômage. Pas sûr qu’on puisse se payer le luxe d’une élection présidentielles qi va paralyser l’action pendant des mois.
Personne ne peut contester l’intérêt de la démocratie pour le fonctionnement de la société, c’est évidemment la garantie d’un état de droit, la garantie des libertés individuelles et collectives ; pour autant dans une situation de crise sans précédent, comme actuellement, la proximité des élections constitue sans doute un handicap mortel pour l’économie française ; depuis des mois, les réformes sont paralysée par le climat pré-électoral, témoin le bricolage budgétaire à l’occasion des deux révisions budgétaires de 2012. Il s’agit de faire semblant de moderniser mais sans effrayer l’électorat et même en renforçant les corporatismes. Cela vaut pour toutes les grandes formations qui ont des prétentions légitimes à diriger le pays. Cette situation va durer toute l’année 2012. Jusqu’à l’été, il ne se passera strictement tien tant que les élections ne seront pas terminées. Ensuite, il y a le temps de l’installation des nouvelles équipes, le temps des nouvelles orientations notamment budgétaires et le temps de mise en œuvre. Les effets d’éventuelles réformes ne pourront donc se faire sentir avant début 2013. La France aura donc été paralysée pendant environ un an. Pourtant les oppositions des partis républicains qui peuvent prétendre à la victoire paraissent bien dérisoires au regard des enjeux. Les programmes ne sont bien entendu pas du tout à la hauteur des enjeux de la crise. Face à une crise d’ampleur imprévisible, pas sûr qu’on puisse se permettre le luxe d’élections surréalistes déconnectées des réalités macro économiques et des situations concrètes. Il est clair que comme en Allemagne ou ailleurs, l’union nationale serait impérative pour tenter de faire face avec un peu de succès à la problématique du redressement économique.