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Economie Allemagne : 1500 milliards pour la défense de l’industrie

Economie Allemagne : 1500 milliards pour la défense de l’industrie

Un plan massif de 1000 à 1500 milliards sur une dizaine d’annéeés sera mis en œuvre en Allemagne par le chancelier Frédérique Merce. Il s’agit d’un changement total de doctrine tente en matière budgétaire qu’économique ou militaire.

Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et l’économie. Il visera aussi à moderniser les infrastructures.

Le texte est une révolution pour l’Allemagne, championne depuis des décennies de l’orthodoxie budgétaire et qui a longtemps négligé les dépenses militaires au profit du parapluie américain qui la protégeait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais les temps ont changé. Après le choc de l’invasion russe de l’Ukraine depuis février 2022, Berlin voit maintenant Washington se détourner de l’Europe et se rapprocher de la Russie, sous l’impulsion de Donald Trump.

Economie Allemagne : un plan massif de 1500 milliards

Economie Allemagne : un plan massif de 1500 milliards pour la défense de l’industrie

Un plan massif de 1000 à 1500 milliards sur une dizaine d’annéeés sera mis en œuvre en Allemagne par le chancelier Frédérique Merce. Il s’agit d’un changement total de doctrine tente en matière budgétaire qu’économique ou militaire.

Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et l’économie. Il visera aussi à moderniser les infrastructures.

Le texte est une révolution pour l’Allemagne, championne depuis des décennies de l’orthodoxie budgétaire et qui a longtemps négligé les dépenses militaires au profit du parapluie américain qui la protégeait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais les temps ont changé. Après le choc de l’invasion russe de l’Ukraine depuis février 2022, Berlin voit maintenant Washington se détourner de l’Europe et se rapprocher de la Russie, sous l’impulsion de Donald Trump.

Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et l’économie a été approuvé par 513 députés, soit la majorité des deux tiers des élus présents mardi au Bundestag, la Chambre basse du Parlement.

Politique de Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Politique de Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Tant au plan européen qu’au plan français les conditions de financement de la défense européenne paraissent particulièrement floues et insuffisantes en regard de l’enjeu. On parle de millions parfois de quelques milliards quand il en faudrait des centaines voire des milliers sur longue période en Europe.

Dernier exemple en date, la création prochaine d’un produit d’épargne avec mise de départ de 500 € minimum. En fait un placement presque classique sans avantage particulier et qui comprend même le risque d’une dévaluation du capital.

Le gouvernement a eu peur qu’on lui reproche de pomper l’épargne des Français. Il propose donc un fonds dont l’ampleur est insignifiante et qui n’est pas sans risque.

Le ministre de l’Économie Éric Lombard a annoncé jeudi la mise en place prochaine de ce produit d’épargne par lequel les particuliers pourront financer des entreprises du secteur de la défense, qui devrait rapporter 450 millions d’euros.

Ce nouveau produit, dont les contours exacts sont encore en cours de discussion, permettra de placer au moins 500 euros et jusqu’à «quelques milliers d’euros». Les fonds seront bloqués «pendant au moins cinq ans», a précisé le ministre. «C’est du capital d’entreprise, il faut [le temps] que les entreprises montent en régime» avant de retirer l’argent investi, a-t-il justifié. Il n’a pas précisé le taux de rémunération de ce produit.

Ce fonds devrait « rapporter » 450 millions d’euros, soit moins d’un dixième des 5 milliards d’euros dont ont «à peu près» besoin les entreprises de défense, selon Éric Lombard. Sans parler évidemment des 50 milliards nouveaux qu’il faudra ajouter aux 50 milliards actuels par an destinés à la défense. On est loin du compte et le concept d’économie de guerre demeure très ésotérique.

Un ordre géopolitique aujourd’hui menacé

Un ordre géopolitique aujourd’hui menacé

L’avènement du néolibéralisme est souvent associé à l’élection de Margaret Thatcher au Royaume-Uni en 1979 et de Ronald Reagan aux États-Unis l’année suivante. En réalité, cette rationalité politique s’est lentement glissée au sein des politiques économiques à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale, à la faveur d’une lente intégration de l’Europe de l’Ouest et des États-Unis. Retour sur la lente et discrète ascension des idées néolibérales qui visaient initialement à fonder la paix mondiale sur l’intégration marchande des nations, à l’heure où la déception générée par leurs promesses non tenues se manifeste en de nombreux lieux de la planète.

par Arnaud Brennetot
Géographie politique, Université de Rouen Normandie
dans The Conversation

En août 1938, alors qu’Hitler s’apprête à envahir les Sudètes en Tchécoslovaquie, plusieurs économistes et philosophes européens dont Friedrich von Hayek, Michael Heilperin, Wilhelm Röpke et Jacques Rueff profitent de la venue à Paris de l’influent journaliste américain Walter Lippmann pour imaginer avec lui les conditions de restauration de la paix et de la liberté dans le monde.

Ensemble, ils constatent l’échec aussi bien du vieux libéralisme que des remèdes dirigistes et nationalistes imaginés pour le surmonter. Ils parviennent à la conclusion que la paix internationale ne pourra être garantie que grâce à l’institutionnalisation d’un marché mondial fondé sur des règles que les États auront un intérêt économique à respecter, y compris en renonçant à une partie de leur souveraineté : à leurs yeux, il est indispensable de garantir la liberté des prix, de la concurrence et des flux de marchandises et de capitaux.

Face à l’accumulation des périls, il devient pour eux urgent de promouvoir ce qu’ils nomment alors un « néo-libéralisme » pour désigner ce qui ressemble fort à ce que nous avons, plus tard, appelé la « mondialisation ».

Après la Seconde Guerre mondiale : la progressive conversion des économies mondiales au néolibéralisme

Tout au long des années 1940, les intellectuels néolibéraux s’opposent aux solutions dirigistes comme aux politiques contracycliques préconisées par Keynes, qu’ils considèrent comme autant d’obstacles au bon fonctionnement des mécanismes d’autorégulation des marchés. Ce n’est qu’à partir du milieu des années 1950 que certains d’entre eux s’engagent dans la condamnation du Welfare State, notamment aux États-Unis, où ils se rapprochent des réseaux libertariens.

Selon de nombreux historiens des idées, leur projet n’a triomphé sur le plan politique qu’avec la révolution conservatrice des années 1970 marquée par l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et de Ronald Reagan aux États-Unis.

Certains auteurs évoquent également comme point de départ le rôle des Chicago Boys dans la politique économique du Chili de Pinochet dès 1975.

Mais le néolibéralisme ne saurait être réduit à un simple mouvement d’opposition au Welfare State, l’objectif primordial demeurant pour ses théoriciens l’intégration des nations dans un marché transnational. Or, un tel processus d’ouverture économique et de restauration des mécanismes de marché était déjà à l’œuvre depuis plusieurs décennies, conformément à leurs espoirs initiaux.

Le retour progressif à l’économie de marché et la libération partielle des prix en Europe de l’Ouest après la crise inflationniste de l’après-guerre, la réduction des tarifs douaniers et la clause de la nation la plus favorisée négociées dans le cadre du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) signé dès 1947, la suppression des contingents commerciaux au cours des années 1950, le retour à la libre convertibilité des monnaies en 1958, le renoncement des États d’Europe de l’Ouest à la préférence impériale et leur engagement dans un marché commun ouvert au reste du monde (hormis dans l’agriculture) : toutes ces mesures allaient dans le sens préconisé par les néolibéraux depuis les années 1930.

D’ailleurs, loin de rester cantonnés à l’animation de cercles d’influence – comme le préconisait Hayek au sein de la Société du Mont-Pèlerin en 1947 –, plusieurs économistes néolibéraux ont activement participé à cet élan initial.

Première réunion de la Société du Mont-Pèlerin, 1947. Archives de la Société du Mont-Pèlerin, Hoover Institution Archives
En Italie, un groupe d’économistes mené par Luigi Einaudi, alors ministre du budget et gouverneur de la Banque d’Italie, proche des néolibéraux, lance à partir de 1947 une série de réformes rigoristes qui visent à stabiliser le cours de la lire italienne et à entraîner, grâce aux exportations et à l’ouverture économique, une dynamique de croissance.

La République fédérale d’Allemagne devient quant à elle un véritable laboratoire du néolibéralisme : la politique économique menée entre 1948 et 1966 par Ludwig Erhard, ministre de l’économie puis chancelier, correspond à la tentative la plus aboutie de mise en œuvre des principes du néolibéralisme.

Cette orientation libérale sur le Vieux Continent est partagée par les gouvernements des petits pays européens qui sont structurellement dépendants des échanges extérieurs. Le plan Beyen proposé par les Pays-Bas, au début des années 1950, vise ainsi à orienter le projet européen en faveur du libre-échange. Une option qui deviendra par la suite centrale lors de la construction de l’Union européenne.

Malgré sa réputation de pays dirigiste et instable, la France n’est pas en reste. Après les hésitations des gouvernements de la IVème République, le tournant néolibéral a lieu en 1958 lorsque l’économiste Jacques Rueff convainc le général de Gaulle que la conformation à la discipline du marché est la condition de la restauration de la puissance économique du pays. La France renonce alors aux contingents (la limitation quantitative de ses importations), et décide la libre convertibilité du franc tout en honorant ses engagements en faveur de la réalisation du Marché commun.

La forte croissance qui en résulte et que consacre la reconnaissance de divers « miracles » économiques en Allemagne, en Italie puis en France, tranche alors avec les résultats de l’économie britannique, qui alterne entre phases d’expansion et de récession (« stop and go »). Le décrochage économique du Royaume-Uni inquiète les conservateurs ; certains d’entre eux, au début des années 1970, souhaitent un retour au libéralisme pour relancer l’économie. La trajectoire singulière du Royaume-Uni contraste cependant avec l’orientation libérale observable dans une partie du camp occidental.

Un nouvel ordre mondial fondé sur le libre-échange : de la construction de la paix à la crise

La mise en œuvre des idées néolibérales dès la période d’après-guerre tient cependant moins à l’influence directe des économistes néolibéraux qu’au fait que leur programme n’est pas d’une grande originalité, recyclant un fond idéologique que les troubles de la première moitié du XXe siècle n’ont pas totalement éliminé.

Leur projet international n’est en effet rien d’autre qu’une résurrection du pacifisme du libre-échange appliqué à l’économie du XXe siècle. Il n’est donc pas du tout surprenant que leurs aspirations aient très tôt été partagées par certains leaders politiques malgré la vogue du keynésianisme, les tentations protectionnistes et l’attrait pour certaines formes de dirigisme économique.

Se pose alors la question de savoir comment ces idées ont pu être mises en œuvre, se glisser au sein de régimes économiques hétérogènes et, lentement, enclencher une dynamique d’ouverture marchande. Une première raison tient à la destruction, à la fragilité et à la dépendance économique des États d’Europe de l’Ouest après la guerre, situation qui les a poussés à se tourner vers l’aide extérieure et à renoncer à tout nationalisme intransigeant.

Contrairement aux années 1930, l’autarcie est partout devenue un repoussoir idéologique puissant et durable. La néolibéralisation a également été favorisée par la politique des États-Unis qui ont fait de l’ouverture marchande un de leurs outils privilégiés pour restaurer la paix après la Seconde Guerre mondiale, incitant explicitement leurs alliés ouest-européens à ouvrir leurs économies les unes aux autres pour sortir de la misère et de l’hostilité réciproque.

Ce choix résulte de la façon dont le gouvernement des États-Unis a envisagé son rôle mondial après-guerre. Après les échecs consécutifs de l’interventionnisme wilsonien à l’issue de la Première Guerre mondiale puis du repli protectionniste du début des années 1930, le Département d’État, chargé par le président Roosevelt de préparer le monde post-Seconde Guerre mondiale, décide de faire du libre-échange un instrument privilégié de refondation de l’ordre mondial.

Secrétaire d’État de 1933 à 1944, le démocrate Cordell Hull a fait du Département d’État un bastion du libre-échange au sein de l’administration fédérale. Animé par une foi inébranlable dans les vertus pacificatrices du commerce international, croyance qu’il partage avec les premiers économistes néolibéraux, il mène tout au long des années 1930 une lutte sans répit contre le Congrès pour faire de la réduction des tarifs douaniers un levier de la politique économique étrangère des États-Unis au service de la paix.

La Seconde Guerre mondiale lui donne l’occasion d’imposer la mention du libre-échange dans chacun des textes programmatiques et accords que les États-Unis signent avec leurs alliés. Après la démission de Hull en 1944, le Département d’État poursuit l’entreprise de démantèlement des barrières commerciales, nourrissant le projet de créer une grande Organisation internationale du Commerce (OIC) chargée de piloter la réduction des normes tarifaires. L’entreprise s’avère néanmoins difficile tant les alliés des États-Unis, à commencer par le Royaume-Uni, restent attachés au protectionnisme et à la préservation de leur souveraineté économique. La Charte de La Havane préparée après la signature des accords du GATT (1947) est vidée de toute substance au cours des négociations.

L’OIC ne voit donc jamais le jour et jusqu’en 1958 les conférences organisées pour compléter le GATT sont des échecs.

L’Organisation européenne de coopération économique (OECE), créée en 1948 pour favoriser les échanges entre les économies d’Europe de l’Ouest en complément de l’aide Marshall, est privée de réelle capacité d’action en raison du blocage britannique. Seul l’engagement progressif des six pays de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) en faveur de la libéralisation économique, au cours des années 1950, offre au Département d’État une réponse à la hauteur de ses attentes.

À partir de la fin des années 1950, la crainte que les Six se protègent derrière un tarif extérieur commun pousse l’administration américaine à ouvrir un nouveau cycle de négociations commerciales avec désormais comme premier interlocuteur non plus le Royaume-Uni, mais la CEE. Le Kennedy Round, sixième session de l’accord général sur les droits de douane et le commerce (GATT) qui s’est tenue entre 1964 et 1967, constitue un pas de plus en faveur de la libéralisation commerciale. Pendant ce temps, les échanges au sein de l’espace nord-atlantique croissent à un rythme accéléré, accompagnant une croissance économique sans précédent depuis le début du XXe siècle.

Cette première phase de l’histoire du néolibéralisme a été décisive dans l’amorce du processus d’internationalisation de l’économie de marché, qui a abouti à la mondialisation économique des années 1990. La création en 1995 de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) marque sans doute l’apogée d’un ordre néolibéral international.

Depuis, blocages, dérives et crises ont peu à peu fragilisé le régime, laissant à des forces nouvelles venues de l’extrême droite conservatrice, nationaliste et populiste la possibilité d’engager une lutte pour mettre fin au néolibéralisme et tenter d’imposer une nouvelle hégémonie, au risque de provoquer une dégradation incontrôlable des relations internationales.

Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Défense : un projet de financement très vague et insuffisant

Tant au plan européen qu’au plan français les conditions de financement de la défense européenne paraissent particulièrement floues et insuffisantes en regard de l’enjeu. On parle de millions parfois de quelques milliards quand il en faudrait des centaines voire des milliers sur longue période en Europe.

Dernier exemple en date, la création prochaine d’un produit d’épargne avec mise de départ de 500 € minimum. En fait un placement presque classique sans avantage particulier et qui comprend même le risque d’une dévaluation du capital.

Le gouvernement a eu peur qu’on lui reproche de pomper l’épargne des Français. Il propose donc un fonds dont l’ampleur est insignifiante et qui n’est pas sans risque.

Le ministre de l’Économie Éric Lombard a annoncé jeudi la mise en place prochaine de ce produit d’épargne par lequel les particuliers pourront financer des entreprises du secteur de la défense, qui devrait rapporter 450 millions d’euros.

Ce nouveau produit, dont les contours exacts sont encore en cours de discussion, permettra de placer au moins 500 euros et jusqu’à «quelques milliers d’euros». Les fonds seront bloqués «pendant au moins cinq ans», a précisé le ministre. «C’est du capital d’entreprise, il faut [le temps] que les entreprises montent en régime» avant de retirer l’argent investi, a-t-il justifié. Il n’a pas précisé le taux de rémunération de ce produit.

Ce fonds devrait « rapporter » 450 millions d’euros, soit moins d’un dixième des 5 milliards d’euros dont ont «à peu près» besoin les entreprises de défense, selon Éric Lombard. Sans parler évidemment des 50 milliards nouveaux qu’il faudra ajouter aux 50 milliards actuels par an destinés à la défense. On est loin du compte et le concept d’économie de guerre demeure très ésotérique

Effet Trump : un rapprochement entre l’union européenne et l’Inde

Effet Trump : un rapprochement entre l’union européenne et l’Inde

Le retour de Donald Trump incite l’Inde et l’Union européenne à se rapprocher.Malgré des positions différentes face à la Russie, Bruxelles et New Delhi ont repris leurs négociations, suspendues en 2013, en vue de parvenir à un accord commercial.

par Sophie Landrin

New Delhi, correspondante du Monde

Les cercles diplomatiques ont longtemps murmuré que l’Inde se méfiait de l’Union européenne (UE), ce grand ensemble économique et politique supranational de 27 pays. New Delhi préférait négocier en bilatéral avec Paris ou Berlin, plutôt qu’avec Bruxelles. Les temps ont-ils changé pour le géant asiatique avec son 1,4 milliard d’habitants en quête de croissance et de développement, mais aussi pour une Europe en quête de nouveaux partenariats, chamboulée par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ? Les deux blocs partagent la même faiblesse, leur dépendance à la Chine.

Narendra Modi et Ursula von der Leyen ont pris date en s’engageant, le 28 février, à New Delhi, à finaliser un accord de libre-échange « mutuellement avantageux » d’ici à la fin de l’année 2025 et à diversifier la coopération en l’ouvrant sur la sécurité et la défense.

« Je veux que cette visite marque le début de cette nouvelle ère. Le premier ministre Modi et moi partageons le même point de vue. Il est temps de faire passer notre partenariat stratégique UE-Inde au niveau supérieur. Pour notre propre sécurité et notre prospérité », a assuré la présidente de la Commission européenne.

L’Europe est le premier partenaire commercial de l’Inde, devant les Etats-Unis et la Chine. Le commerce de marchandises a atteint 135 milliards de dollars (124 milliards d’euros) en 2023, celui des services 53 milliards de dollars, mais les marges de manœuvre sont grandes, car le sous-continent ne représente pour l’instant que 2,2 % du commerce de marchandises de l’UE, dont elle est le dixième partenaire. La Commission espère trouver dans le marché indien de nouveaux débouchés, notamment pour les voitures, les produits agricoles, le vin et les spiritueux.

Les diplomates avertis rappellent cependant que les discussions ont démarré en 2007, sans jamais aboutir. A cette époque, les deux partenaires s’étaient donné deux ans pour parvenir à un accord commercial. Près de vingt ans ont passé et rien ne s’est concrétisé. Les deux protagonistes ont repris, en juin 2022, les négociations.

Allemagne : un plan massif de 1500 milliards pour la défense de l’industrie

Allemagne : un plan massif de 1500 milliards pour la défense de l’industrie

Un plan massif de 1000 à 1500 milliards sur 10 ans sera mis en œuvre en Allemagne par le chancelier Frédérique Merce. Il s’agit d’un changement total de doctrine tente en matière budgétaire qu’économique ou militaire.

Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et l’économie. Il visera aussi à moderniser les infrastructures.

Le texte est une révolution pour l’Allemagne, championne depuis des décennies de l’orthodoxie budgétaire et qui a longtemps négligé les dépenses militaires au profit du parapluie américain qui la protégeait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais les temps ont changé. Après le choc de l’invasion russe de l’Ukraine depuis février 2022, Berlin voit maintenant Washington se détourner de l’Europe et se rapprocher de la Russie, sous l’impulsion de Donald Trump.

Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et l’économie a été approuvé par 513 députés, soit la majorité des deux tiers des élus présents mardi au Bundestag, la Chambre basse du Parlement.

France Algérie : un pan sur le bec de Retailleau

France Algérie : un pan sur le bec de Retailleau

D’une certaine manière, le ministre de l’intérieur pour avoir trop instrumentalisé le retour des OQTF algériens et commis sans doute quelques erreurs diplomatiques et juridiques se trouve contraint de reculer. Y compris sur sa menace de démissionner. À trop parler le ministre de l’intérieur a dévalorisé un discours pourtant bien reçu par l’opinion publique.

Bruno Retailleau avait transmis à Alger, le 14 mars, une liste de ressortissants algériens à expulser en priorité du territoire national.

Paris vient de se faire claquer la porte au nez. L’Algérie a refusé lundi la liste de noms d’une soixantaine d’Algériens à expulser que la France lui a soumise il y a quelques jours. Une démarche qui est « rejetée sur la forme et le fond » par Alger, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. « Les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises » et les ont « invitées à suivre le canal d’usage , en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats », selon le communiqué. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a aussitôt annoncé la mise en place d’une « riposte graduée ». Première étape : la «suspension» annoncée de l’accord de 2007 qui exonère de visas les détenteurs algériens de passeports diplomatiques.

Politique-Cessez-le-feu en Ukraine : Poutine, un oui qui veut dire niet !

Politique-Cessez-le-feu en Ukraine : Poutine, un oui qui veut dire niet !

Les commentateurs et autres experts sont vainement en recherche d’optimisme après la déclaration de Vladimir Poutine quant à la possibilité d’un cessez-le-feu en Ukraine. Certes Poutine s’est montré très poli en apparence vis-à-vis de Trump mais sur le fond il n’a strictement rien lâché, il n’a même pas éclairé ses perspectives. La vérité c’est qu’il n’a pas changé son objectif balayer l’Ukraine de la carte en même temps que le président ukrainien. Au-delà continuer son avancée impérialiste sur les pays les plus proches…. pour commencer.

Il n’est pas très difficile de décrypter la rhétorique tordue et floue de l’ancien responsable du KGB. Il dit tout simplement toujours le contraire de ce qu’il pense. Donc il est favorable à la paix mais fixe de telles conditions pour qu’elle soit rendue complètement impossible.

Trump et les alliés doivent bien se persuader qu’une seule chose pourra faire reculer Poutine à savoir le rapport de force. Ce dictateur mafieux russe ne connaît que la violence. Les alliés doivent utiliser notamment leur argument massif dans le domaine économique afin d’étrangler l’économie russe qui s’est considérablement affaiblie. Parallèlement évidemment il convient de renforcer la défense européenne face à un dictateur qui n’hésite pas à sacrifier des centaines de milliers de soldats et fait régner la terreur partout où il peut ( Afrique comprise)..

Ceux qui affirment le contraire sont des complices objectifs de Poutine. Comme en 1938, on retrouve les mêmes qui ont capitulé face à l’envahisseur à savoir l’extrême-gauche comme « les insoumis » et l’extrême droite. Il faut y ajouter des personnages très ambigus qui ont toujours été proches de Poutine type Fillon qui entretiennent des liens douteux avec la Russie.

Notation financière de la France :un sursis, Fitch maintient sa note

Notation financière de la France :un sursis, Fitch maintient sa note

Si Fitch a maintenu, vendredi soir, sa perspective négative, l’agence a jugé que la France conserve une économie «vaste et diversifiée», avec des «institutions fortes et efficaces». Reste à venir l’évaluation de la principale agence de notation Standard Standard & Poor’s.

Le gouvernement est parvenu à faire adopter son projet de loi de finances, redonnant un semblant de stabilité, malgré une trajectoire des comptes publics encore incertaine. Le déficit, espéré à 5,4% du PIB par l’exécutif, reste exposé à de nombreux aléas.

Les regards se tournent désormais vers Standard & Poor’s, qui en février a fait passer son propre «AA-» en perspective négative. Si la situation de la France ne s’arrange pas, l’agence américaine, beaucoup plus suivie, pourrait se monter plus sévère que Fitch lors de sa prochaine notation. La troisième agence, Moody’s, classe la France Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable.

Cessez-le-feu en Ukraine : Poutine, un oui qui veut dire niet !

Cessez-le-feu en Ukraine : Poutine, un oui qui veut dire niet !

Hier soir et ce matin les commentateurs et autres experts song vainement en recherche d’optimisme après la déclaration de Vladimir Poutine quant à la possibilité d’un cessez-le-feu en Ukraine. Certes Poutine s’est montré très poli en apparence vis-à-vis de Trump mais sur le fond il n’a strictement rien lâché, il n’a même pas éclairé ses perspectives. La vérité c’est qu’il n’a pas changé son objectif balayer l’Ukraine de la carte en même temps que le président ukrainien. Au-delà continuer son avancée impérialiste sur les pays les plus proches…. pour commencer.

Il n’est pas très difficile de décrypter la rhétorique tordue et floue de l’ancien responsable du KGB. Il dit tout simplement toujours le contraire de ce qu’il pense. Donc il est favorable à la paix mais fixe de telles conditions pour qu’elle soit rendue complètement impossible.

Trump et les alliés doivent bien se persuader qu’une seule chose pourra faire reculer Poutine à savoir le rapport de force. Ce dictateur mafieux russe ne connaît que la violence. Les alliés doivent utiliser notamment leur argument massif dans le domaine économique afin d’étrangler l’économie russe qui s’est considérablement affaiblie. Parallèlement évidemment il convient de renforcer la défense européenne face à un dictateur qui n’hésite pas à sacrifier des centaines de milliers de soldats et fait régner la terreur partout où il peut ( Afrique comprise)..

Ceux qui affirment le contraire sont des complices objectifs de Poutine. Comme en 1938, on retrouve les mêmes qui ont capitulé face à l’envahisseur à savoir l’extrême-gauche comme « les insoumis » et l’extrême droite. Il faut y ajouter des personnages très ambigus qui ont toujours été proches de Poutine type Fillon qui entretiennent des liens douteux avec la Russie.

Ukraine : vers un cessez-le-feu factice ?

Ukraine : vers un cessez-le-feu factice ?


« Donald Trump se trompe quand il juge qu’un cessez-le-feu partagé serait un pas de géant vers la fin de la guerre entre Moscou et Kiev » estime Alain Frachon Editorialiste au « Monde »

La négociation sur l’avenir de l’Ukraine, si elle a lieu, sera le vrai test de l’orientation stratégique des Etats-Unis, analyse dans sa chronique Alain Frachon, éditorialiste au « Monde ».Publié aujourd’hui à 05h30 Temps deLecture 3 min.

Rendons à Donald Trump ce qui lui revient : les Etats-Unis ont obtenu – extorqué, diront certains – l’accord de l’Ukraine pour un cessez-le-feu temporaire avec la Russie. Et accordons à Kiev d’avoir résisté pied à pied, depuis dix jours, avant de se ranger à une proposition de Washington qui leur est la moins défavorable possible.

Analysé à chaud, le document signé mardi 11 mars à Djedda, en Arabie saoudite, marque au minimum un début d’amélioration dans les relations américano-ukrainiennes. Si Moscou y adhère à son tour, l’arrêt des combats peut être le prélude à des négociations de paix – après trois ans d’une guerre aussi meurtrière que destructrice. Mais celles-ci seront autrement plus difficiles que les conversations de ces derniers jours au bord de la mer Rouge.

UE: pour un même impôt sur les sociétés à 10%

UE: pour un même impôt sur les sociétés à 10%

L’Europe doit se réveiller et repenser ses choix économiques pour éviter un décrochage de son PIB et un appauvrissement de sa population. Pour rivaliser avec l’Amérique, l’idée d’une fiscalité plus compétitive, à 10% sur les sociétés, pourrait être une voie à explorer. Par Bruno Alomar, ancien haut fonctionnaire au ministère des finances et à la Commission européenne (*) ( dans la Tribune)

La cause est entendue : l’Amérique de Donald Trump est pro-business, l’Europe ne l’est pas. Après l’Inflation Reduction Act (IRA) de Joe Biden, vécu par les Européens comme un coup de Jarnac contre la réindustrialisation de l’Europe – mezzo voce car l’Europe aime les présidents démocrates même quand ils lui font des misères – Donald Trump ne ménage ni ses paroles ni ses actes pour attirer les entreprises sur le sol américain.

En France et en Europe, beaucoup de grands chefs d’entreprise reconnaissent – et regrettent – qu’entre l’amoncellement des normes européennes et la fiscalité nationale excessive, l’Europe s’affiche comme clairement moins favorable aux affaires que l’Amérique. Dernier avatar : l’annonce de l’investissement par le géant CMA-CGM le 7 mars de 20 milliards d’investissements aux États-Unis et le passage de 10 à 30 pavillons américains.

Il y a pourtant, peu en disconviennent, urgence pour l’Europe à se reprendre. Son décrochage en matière de PIB est avéré. Sa croissance potentielle, de l’ordre de 1 à 1,5% contre 2,5% pour l’Amérique, condamne sa population à s’appauvrir face aux Américains. Son modèle social, qu’elle ne parvient pas à définir tant ses États sont divers, mais dont chacun comprend qu’il est de loin le plus généreux au monde pour ceux qui sont fragiles, et donc le plus cher pour ceux qui le financent, ne résistera pas à son décrochage économique, surtout dans un contexte de nouvelles dépenses (défense, environnement).

Alors, comment, vis-à-vis de l’Amérique, relever le gant ? Rappelons qu’au premier jour de son mandat, Donald Trump a signé deux « Executive Orders » qui remettent en cause toute forme de soutien des États-Unis aux travaux de l’OCDE visant à mettre en œuvre le taux minimal de taxation des bénéfices à 15%. Il a évoqué le fait de baisser drastiquement l’impôt sur les bénéfices, pour le fixer à 15%. Rappelons aussi, ironie de l’histoire, que c’est l’Amérique qui, avec brutalité, avait pourtant imposé à l’OCDE, donc à l’Europe, l’accord signé en octobre 2021 par 140 pays pour réformer la fiscalité sur les sociétés.

Puisque les temps sont à l’audace, osons une idée simple : les Européens peuvent unilatéralement renoncer à l’accord de 2021 et décider de battre l’Amérique sur son propre terrain en fixant l’imposition sur les sociétés à 10% dans tous les États-membres. Tentons d’en tracer les pistes et la signification.

D’abord, une telle mesure est facile à prendre. La fiscalité, beaucoup le regrettent, est pour l’essentiel une compétence nationale. C’est bien la raison pour laquelle les Brexiters, en faisant miroiter en 2016 une baisse drastique de la fiscalité pour faire du Royaume-Uni un « Singapour-sur-Tamise », ont menti éhontément : rien n’interdisait alors, dans l’Union européenne (UE), les différences de fiscalité. Longtemps, l’Irlande a fait de son faible impôt sur les bénéfices un atout, au grand dam de la France. En fait de baisse de l’impôt sur les sociétés, ironie là encore, la droite de Boris Johnson l’a d’ailleurs finalement augmenté. Les États membres de l’UE peuvent, chacun pour ce qui le concerne, simultanément, baisser leur taux d’imposition des bénéfices sur les sociétés à 10%, selon leurs procédures internes.

Ensuite, les Européens montreraient enfin qu’ils ont compris l’état du monde, mu non par les valeurs, mais par les intérêts. L’UE a transcrit par une directive du 14 décembre 2022 l’accord OCDE sur le taux minimum à 15%. Donald Trump fait assaut de brutalité ? Les Européens peuvent dénoncer l’accord et fixant un taux à 10%, montrant qu’ils ont compris le message et que eux aussi aiment les entreprises. Une décision unilatérale des États membres l’UE de ne plus mettre en œuvre la directive du 14 décembre 2022 serait aussi un message à l’égard d’une Commission dont les excès normatifs demandent à être corrigés et qui a besoin de comprendre dans beaucoup de domaines (la défense par exemple) qu’elle n’est qu’un exécutif et que ce sont les États qui décident.

Enfin, une telle baisse concertée permettrait aux Européens d’enfin être sérieux en matière de fiscalité et de marché. Car quel sens peut avoir à long terme un marché intérieur harmonisé à coups de directives pendant des années – avec quels efforts normatifs !- si les États membres se font une concurrence acharnée ici pour attirer les holdings (Pays-Bas, Luxembourg), ici pour attirer les retraités (Grèce, Italie, Portugal) etc. ?

Si cela est si simple, dirait-on, pourquoi ne le fait-on pas ? Pour une raison très simple, qui ne doit rien à la brutalité américaine et qui est la vraie maladie de l’UE : en matière de fiscalité sur les sociétés, les Européens, comme sur beaucoup de sujets, ne sont pas d’accord. Et l’on souhaite bon courage au ministre des finances français à la sensibilité de gauche revendiquée si une telle idée devait prospérer. Le dumping fiscal américain a donc de beaux jours devant lui.

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(1) Bruno Alomar, auteur de La réforme ou l’insignifiance : 10 ans pour sauver l’Union européenne (Ed.Ecole de Guerre – 2018)

Un traitement simple pour réduire l’activité de la sclérose en plaques ?

Un traitement simple pour réduire l’activité de la sclérose en plaques ?
Une étude menée pendant dix ans en France montre que la supplémentation en vitamine D à haute dose diminue la progression de la maladie à un stade précoce.

La principale source de fabrication de vitamine D par l’organisme est l’exposition au soleil (les UV permettant la synthèse de cette molécule dans la peau). Or, on observe depuis les années 1960 que les cas de sclérose en plaques sont, en proportion, quatre fois plus nombreux en Scandinavie que dans le sud de l’Europe.
De nombreuses études ont été menées sur le sujet, mais faute de cohorte suffisante ou de justesse dans le dosage, les résultats publiés ne s’étaient jamais montrés concluants. De nouveaux travaux, coordonnés par le Pr Éric Thouvenot, neurologue au CHU de Nîmes et chercheur à l’Institut de génomique fonctionnelle de Montpellier, mettent pour la première fois en exergue les effets positifs de la supplémentation en vitamine D contre cette maladie auto-immune.

Canada : un nouveau Premier ministre face aux Etats -Unis

 Canada : un nouveau  Premier ministre face aux Etats -Unis

 

Mark Carney, 59 ans largement favori du scrutin pour remplacer à la tête du parti libéral Justin Trudeau. Après près de 10 ans au pouvoir, ce dernier avait annoncé sa démission en janvier en plein chaos politique. Le nouveau Premier méritera surtout pour tâche de gérer la terrible bataille économique qui se déroule entre le Canada et les États-Unis depuis l’arrivée de Trump..

L’ancien directeur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre a largement devancé ses adversaires en termes de soutien.

Selon un sondage de l’institut Angus Reid publié mercredi, M. Carney est le choix préféré des Canadiens pour affronter M. Trump, avec 43% des personnes interrogées qui le plébiscitent contre 34% pour le chef de file des conservateurs, Pierre Poilievre.

Ce dernier, qui avait le vent en poupe ces derniers mois, semble perdre du terrain dans ce nouveau contexte politique. «Sa rhétorique populiste», qui rappelle celle de Donald Trump, dérange une partie des Canadiens, explique Daniel Béland, professeur de sciences politiques à l’Université McGill de Montréal.

À l’inverse, l’expérience internationale de M. Carney et son côté calme, «presque ennuyeux», sont rassurants pour de nombreux Canadiens.

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