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COP 28 : vraisemblablement pas de date pour la sortie du pétrole

COP 28 : vraisemblablement pas de date pour la sortie du pétrole

Si on s’est mis relativement facilement d’accord sur la progression des énergies alternatives d’autant qu’elles sont encore assez marginales par contre, il paraît vraisemblable qu’on ne se mettra pas sur une position commune pour fixer la date de sortie du pétrole, même à une échéance lointaine. Un accord cependant aussi sur la création d’un fonds d’aide aux pays pauvres victimes du dérèglement climatique ; un fond toutefois basé sur le volontariat et qui reste à préciser dans son ampleur et ses modalités. Et de toute façon un montant assez symbolique par rapport aux enjeux

Pour les énergies fossiles, : certains parlent de « sortie progressive » des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), d’autres de « sortie juste et ordonnée ».

D’autres encore, notamment parmi les pays pétroliers, plaident pour intégrer les techniques de captage et de stockage du carbone dans la rédaction du texte (« unabated »), une manière de contourner le problème en se concentrant sur une sortie des émissions et non sur une sortie des fossiles.

Certains pays sont foncièrement opposés à toute mention des énergies fossiles dans le texte final, notamment l’Arabie saoudite et la Chine. Les plus virulents ont même fait planer la menace d’une sortie de l’Accord de Paris si une telle mention était retenue dans la décision finale.

Si la sortie des énergies fossiles ne parvient pas à s’imposer, il faudra peut-être se contenter des autres volets du paquet énergie, à savoir le doublement des économies d’énergie et le triplement des investissements dans les énergies renouvelables au niveau mondial d’ici à 2030. Mais là encore, l’Inde et la Chine ont fait entendre des voix discordantes.

Délinquances : la majorité en France ne sont pas sanctionnées

Délinquances : la majorité en France ne sont pas sanctionnées

L’ancien directeur général de la police nationale et vice-président (LR) chargé de la sécurité au Conseil régional d’Île-de-France), s’exprime dans un entretien à la « Tribune » sur la lutte contre la délinquance.

Reprenez-vous à votre compte le terme d’« ensauvagement » utilisé par Gérald Darmanin ?

FRÉDÉRIC PÉCHENARD – Non, je n’utilise pas cette expression. Je préfère dire qu’il y a en France une augmentation des violences et des tensions et que c’est un problème de société. C’est indéniable et c’est inquiétant.

La CRS 8 et ses quatre déclinaisons locales participent-elles à faire baisser le niveau de violences ?

Le besoin de forces mobiles qui se déplacent rapidement est réel. De ce que j’observe, la création de la CRS 8 est une idée intéressante et le développement de nouvelles compagnies dans les Régions va dans le même sens. Dès que vous mettez des gens en tenue quelque part, ça fait baisser le niveau de tension, mais de façon ponctuelle. C’est tout le sujet des forces mobiles ; on ne parle pas de pérennité, ce n’est pas leur rôle.

Comment traiter le problème de fond ?

Il ne faut pas réduire la lutte contre la délinquance à l’augmentation du nombre de policiers. Il faut également mettre fin à l’impunité. Cesare Beccaria écrivait : « L’importance dans la sanction, ce n’est pas sa sévérité, c’est sa certitude. » Aujourd’hui, la majorité des vols et des délits en France ne sont pas sanctionnés. Les amendes ne sont pas payées, il y a des réductions automatiques de peine, les délinquants ne vont pas en prison. C’est cet effritement de la sanction qui favorise le sentiment d’impunité.

Je n’utilise pas l’expression « ensauvagement ».

Je préfère dire qu’il y a une montée des violences

Selon vous, comment y remédier ?

C’est entre les mains du régalien. Il faut augmenter le nombre de comparutions immédiates pour qu’au sortir de la garde à vue les délinquants soient jugés, et pas des mois voire des années après. Pour cela, les moyens de la justice doivent être revus à la hausse.

Et pour les mineurs, quelles solutions suggérez-vous ?

Certains pays comme le Danemark ont mis en place de très courtes peines de prison, de l’ordre d’une semaine, même pour les mineurs. Cela permet d’avoir une sanction immédiate en évitant la déscolarisation et la désocialisation.

Justice: la majorité des délits en France ne sont pas sanctionnés

Justice: la majorité des délits en France ne sont pas sanctionnés (Frédéric Péchenard)

L’ancien directeur général de la police nationale et vice-président (LR) chargé de la sécurité au Conseil régional d’Île-de-France), s’exprime dans un entretien à la « Tribune » sur la lutte contre la délinquance.

Reprenez-vous à votre compte le terme d’« ensauvagement » utilisé par Gérald Darmanin ?

FRÉDÉRIC PÉCHENARD – Non, je n’utilise pas cette expression. Je préfère dire qu’il y a en France une augmentation des violences et des tensions et que c’est un problème de société. C’est indéniable et c’est inquiétant.

La CRS 8 et ses quatre déclinaisons locales participent-elles à faire baisser le niveau de violences ?

Le besoin de forces mobiles qui se déplacent rapidement est réel. De ce que j’observe, la création de la CRS 8 est une idée intéressante et le développement de nouvelles compagnies dans les Régions va dans le même sens. Dès que vous mettez des gens en tenue quelque part, ça fait baisser le niveau de tension, mais de façon ponctuelle. C’est tout le sujet des forces mobiles ; on ne parle pas de pérennité, ce n’est pas leur rôle.

Comment traiter le problème de fond ?

Il ne faut pas réduire la lutte contre la délinquance à l’augmentation du nombre de policiers. Il faut également mettre fin à l’impunité. Cesare Beccaria écrivait : « L’importance dans la sanction, ce n’est pas sa sévérité, c’est sa certitude. » Aujourd’hui, la majorité des vols et des délits en France ne sont pas sanctionnés. Les amendes ne sont pas payées, il y a des réductions automatiques de peine, les délinquants ne vont pas en prison. C’est cet effritement de la sanction qui favorise le sentiment d’impunité.

Je n’utilise pas l’expression « ensauvagement ».

Je préfère dire qu’il y a une montée des violences

Selon vous, comment y remédier ?

C’est entre les mains du régalien. Il faut augmenter le nombre de comparutions immédiates pour qu’au sortir de la garde à vue les délinquants soient jugés, et pas des mois voire des années après. Pour cela, les moyens de la justice doivent être revus à la hausse.

Et pour les mineurs, quelles solutions suggérez-vous ?

Certains pays comme le Danemark ont mis en place de très courtes peines de prison, de l’ordre d’une semaine, même pour les mineurs. Cela permet d’avoir une sanction immédiate en évitant la déscolarisation et la désocialisation.

Électricité : une hausse des prix qui ne veut pas dire son montant

Électricité : une hausse des prix qui ne veut pas dire son montant

Maintenant que l’État et EDF ont contractualisé à nouveau leur rapport, il se confirme évidemment que les hausses d’électricité vont concerner les entreprises mais aussi les particuliers. Il y a déjà des mois et des semaines que les pouvoirs publics tournent autour du pot pour tenter de limiter les effets de l’annonce de la hausse tarifaire est de clamer que cette hausse pourrait être de l’art de 10 % mais pas davantage. La vérité connue depuis longtemps par tous les spécialistes ,c’est que le prix de l’électricité devra doubler en 10 ans au moins . Il s’agit évidemment de trouver des ressources pour amortir la dette de 40 milliards mais aussi de trouver les 200 milliards pour moderniser le parc actuel, gérer les déchets et surtout financer d’abord six EPR puis ensuite huit. Et l’objectif d’un prix de 70 € le méga watts heure fixé à terme par le gouvernement et EDF sera largement dépassé. En tout cas pour le 1er janvier 2024 les tarifs vont augmenter de 10 %.

La ministre de la transition énergétique tente en vain de rassurer à propos de la facture électrique.

« Aujourd’hui, demain, il n’y aura plus des envolées des prix telles qu’on les a connues en 2022 grâce à notre action au niveau européen et grâce à notre action au niveau français », a fait valoir la responsable en référence à deux accords clé conclus cet automne.

Compte tenu de certaines réformes relatives à la régulation européenne du marché de la société on ne devrait plus connaître les hausses vertigineuses passées mais le prix de l’électricité va continuer d’augmenter. En cause une insuffisance de l’offre alors que la consommation augmente partout notamment du fait du chauffage et des voitures électriques.

Sans modifier structurellement le fonctionnement du marché de gros, la réforme proposée par la Commission européenne entend développer les contrats d’achats d’électricité de long terme à un prix décidé d’avance (PPA) pour lisser l’impact de la volatilité des cours du gaz sur les factures.

La protection des consommateurs serait renforcée, si l’on en croit l’exécutif, notamment pour les clients vulnérables. L’accord des Vingt-Sept rend aussi obligatoire, après une période transitoire de trois ans, le recours à des « contrats pour la différence » (CFD) à prix garanti par l’État pour tout soutien public à des investissements dans de nouvelles centrales de production d’électricité décarbonée (renouvelables et nucléaire). Le texte permet également de recourir facultativement à ces contrats pour tous les investissements destinés aux centrales nucléaires existantes, un point cher à Paris qui veut prolonger ses réacteurs vieillissants.

La cible sera d’atteindre un prix de l’électricité nucléaire à 70 euros le MWh.

Par ailleurs, en France, EDF et le gouvernement ont trouvé le 14 novembre un accord censé fixer le prix de référence de l’électricité nucléaire vendue par l’opérateur historique à 70 euros le MWh à partir de 2026. Dans cette nouvelle régulation, les éventuels revenus supplémentaires engrangés par EDF en cas de hausses de prix sur les marchés seront en partie reversés pour partie aux consommateurs, « afin d’éviter une explosion des prix similaire à celle de 2022 », a résumé la ministre de la Transition énergétique.

Néanmoins, l’accord ne grave pas dans le marbre un tarif de l’électricité nucléaire autour de 70 euros le MWh, comme nous l’expliquions dans un précédent article. Ce chiffre correspond uniquement aux prévisions d’EDF des cours du marché entre 2026 et 2040, indépendamment de toute intervention étatique.

« Les 70 euros en moyenne renvoient aux résultats de nos anticipations sur le long terme, là où les prix peuvent se former sur 15 ans dès 2026, en tenant compte de l’ensemble des modèles économiques qu’on a sur la formation des prix de l’électricité », avait ainsi rectifié Luc Rémont, le PDG d’EDF, mardi 14 novembre.

« Il s’agit d’une cible commerciale, et pas d’un prix régulé comme les 42 euros de l’ARENH (…). Cependant, bien malin celui qui peut dire quel sera le cours sur les bourses d’échange, ne serait-ce que dans trois ans », commente Jacques Percebois. Par ailleurs, nombre de spécialistes affirment qu’un tel système, s’il avait été mis en œuvre en 2022, n’aurait pas non plus permis de juguler la hausse des factures.

elle jeudi avoir reçu l’accord de la Commission européenne pour la prolongation en 2024 des aides à certaines entreprises prisonnières de contrats énergétiques très coûteux. « Avec le bouclier tarifaire pour la plupart des TPE, avec l’amortisseur électricité et les aides guichet, nous avons mis en place des mesures exceptionnelles pour accompagner les entreprises », a rappelé la cheffe du gouvernement, arguant qu’« aujourd’hui, les prix du gaz et de l’électricité ont baissé, mais certains restent prisonniers de contrats conclus quand les prix étaient particulièrement élevés. »

La majorité des vols et des délits en France ne sont pas sanctionnés

La majorité des vols et des délits en France ne sont pas sanctionnés (Frédéric Péchenard)

L’ancien directeur général de la police nationale et vice-président (LR) chargé de la sécurité au Conseil régional d’Île-de-France), s’exprime dans un entretien à la « Tribune » sur la lutte contre la délinquance.

Reprenez-vous à votre compte le terme d’« ensauvagement » utilisé par Gérald Darmanin ?

FRÉDÉRIC PÉCHENARD – Non, je n’utilise pas cette expression. Je préfère dire qu’il y a en France une augmentation des violences et des tensions et que c’est un problème de société. C’est indéniable et c’est inquiétant.

La CRS 8 et ses quatre déclinaisons locales participent-elles à faire baisser le niveau de violences ?

Le besoin de forces mobiles qui se déplacent rapidement est réel. De ce que j’observe, la création de la CRS 8 est une idée intéressante et le développement de nouvelles compagnies dans les Régions va dans le même sens. Dès que vous mettez des gens en tenue quelque part, ça fait baisser le niveau de tension, mais de façon ponctuelle. C’est tout le sujet des forces mobiles ; on ne parle pas de pérennité, ce n’est pas leur rôle.

Comment traiter le problème de fond ?

Il ne faut pas réduire la lutte contre la délinquance à l’augmentation du nombre de policiers. Il faut également mettre fin à l’impunité. Cesare Beccaria écrivait : « L’importance dans la sanction, ce n’est pas sa sévérité, c’est sa certitude. » Aujourd’hui, la majorité des vols et des délits en France ne sont pas sanctionnés. Les amendes ne sont pas payées, il y a des réductions automatiques de peine, les délinquants ne vont pas en prison. C’est cet effritement de la sanction qui favorise le sentiment d’impunité.

Je n’utilise pas l’expression « ensauvagement ».

Je préfère dire qu’il y a une montée des violences

Selon vous, comment y remédier ?

C’est entre les mains du régalien. Il faut augmenter le nombre de comparutions immédiates pour qu’au sortir de la garde à vue les délinquants soient jugés, et pas des mois voire des années après. Pour cela, les moyens de la justice doivent être revus à la hausse.

Et pour les mineurs, quelles solutions suggérez-vous ?

Certains pays comme le Danemark ont mis en place de très courtes peines de prison, de l’ordre d’une semaine, même pour les mineurs. Cela permet d’avoir une sanction immédiate en évitant la déscolarisation et la désocialisation.

Politique- Élections européennes : Hollande ne sera pas candidat; Ouf !

Politique- Élections européennes : Hollande ne sera pas candidat, Ouf !

Voilà la France rassurée d’un danger supplémentaire écarté: Hollande ne sera pas Candidat pour les européennes en 2024. Un non-événement évidemment mais qui donne l’occasion à l’ancien président de faire encore parler de lui même pour rien. Et de croire qu’il a toujours une influence avec des propos toujours aussi bizarres et ambigus .

François Hollande assure dans un entretien accordé ce samedi 2 décembre à Ouest-France que «non, pas candidat, mais je jouerai un rôle». Sans doute un rôle de figurant !

«J’appuierai la liste socialiste si elle s’élargit à toutes les composantes du PS et à des mouvements extérieurs, comme celui de Bernard Cazeneuve (son ancien premier ministre et ministre de l’Intérieur, qui a quitté le PS et créé son propre mouvement, NDLR), et les radicaux…» du Parti radical de gauche (PRG), deux opposants à la Nupes.

L’ancien président de la République (2012-2017) estime que «seul cet élargissement peut donner une nouvelle force à l’idée sociale-démocrate», notamment en vue de la présidentielle de 2027.

«La direction du Parti socialiste n’a pas le choix. Elle doit accepter d’ouvrir largement sa liste», insiste l’ancien président, alors que le patron du PS Olivier Faure n’entend pas inviter Bernard Cazeneuve ou le PRG. «Le PS a besoin que Bernard Cazeneuve s’investisse personnellement dans cette campagne. Pour bien le connaître je le considère comme un atout», assure François Hollande.

Le PRG, opposé à toute alliance avec LFI, a annoncé fin novembre qu’il voulait présenter sa propre liste aux élections européennes, appelant le PS à sortir de «l’ambiguïté» et invitant Raphaël Glucksmann à ne pas être «le chef de file d’une liste du moratoire».

Élections européennes : Hollande ne sera pas candidat, Ouf !

Élections européennes : Hollande ne sera pas candidat, Ouf !

Voilà la France rassurée d’un danger supplémentaire écarté: Hollande ne sera pas Candidat pour les européennes en 2024. Un non-événement évidemment mais qui donne l’occasion à l’ancien président de faire encore parler de lui même pour rien. Et de croire qu’il a toujours une influence avec des propos toujours aussi bizarres et ambigus .

François Hollande assure dans un entretien accordé ce samedi 2 décembre à Ouest-France que «non, pas candidat, mais je jouerai un rôle». Sans doute un rôle de figurant !

«J’appuierai la liste socialiste si elle s’élargit à toutes les composantes du PS et à des mouvements extérieurs, comme celui de Bernard Cazeneuve (son ancien premier ministre et ministre de l’Intérieur, qui a quitté le PS et créé son propre mouvement, NDLR), et les radicaux…» du Parti radical de gauche (PRG), deux opposants à la Nupes.

L’ancien président de la République (2012-2017) estime que «seul cet élargissement peut donner une nouvelle force à l’idée sociale-démocrate», notamment en vue de la présidentielle de 2027.

«La direction du Parti socialiste n’a pas le choix. Elle doit accepter d’ouvrir largement sa liste», insiste l’ancien président, alors que le patron du PS Olivier Faure n’entend pas inviter Bernard Cazeneuve ou le PRG. «Le PS a besoin que Bernard Cazeneuve s’investisse personnellement dans cette campagne. Pour bien le connaître je le considère comme un atout», assure François Hollande.

Le PRG, opposé à toute alliance avec LFI, a annoncé fin novembre qu’il voulait présenter sa propre liste aux élections européennes, appelant le PS à sortir de «l’ambiguïté» et invitant Raphaël Glucksmann à ne pas être «le chef de file d’une liste du moratoire».

Prix des Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective

Prix des Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective

Contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre de l’économie, on n’a pas constaté de baisse des prix de l’alimentaire au cours de l’été et pas davantage en cette rentrée; en cause, la confusion à dessein entre la baisse de l’inflation et la baisse des prix. Certes l’inflation se tasse mais les prix mécaniquement continuent d’augmenter. Par ailleurs ,l’inflation nouvelle s’ajoute à l’inflation ancienne ce qui maintient les prix à un niveau particulièrement élevé. S’il devait y avoir quelques baisses, elles seraientt sans doute symbolique compte tenu par ailleurs de l’augmentation des coûts de production en ce début d’année 2024. Les négociations entre la grande distribution et les industriels risquent de confirmer cette tendance au maintien de tarifs de haut niveau pour les produits alimentaires.

Les espoirs du gouvernement risquent donc fort d’être douchés. Imposé par une récente loi, le calendrier accéléré des négociations tarifaires annuelles entre distributeurs et industriels des produits de grande consommation sera, certes, tenu. Mais il ne devrait pas entraîner la baisse générale des prix alimentaires que promet Bercy depuis des mois.

Les distributeurs et leurs fournisseurs viennent tout juste d’entamer, avec six semaines d’avance, leurs pourparlers annuels. Le climat est plus tendu que jamais.

La fin des discussions a été avancée au 15 janvier pour les PME réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires, au 31 janvier pour les autres. 90 % des industriels ont déjà envoyé leurs conditions générales de vente, et les dernières sont attendues d’ici au 5 décembre. Ils demandent en moyenne une hausse de tarifs de 4 %. Soit au total une augmentation par rapport à la situation actuelle et non une baisse des prix comme annoncé imprudemment par le ministre de l’économie.

Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective

Produits alimentaires : toujours pas de baisse en perspective

Contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre de l’économie, on n’a pas constaté de baisse des prix de l’alimentaire au cours de l’été et pas davantage en cette rentrée; en cause, la confusion à dessein entre la baisse de l’inflation et la baisse des prix. Certes l’inflation se tasse mais les prix mécaniquement continuent d’augmenter. Par ailleurs ,l’inflation nouvelle s’ajoute à l’inflation ancienne ce qui maintient les prix à un niveau particulièrement élevé. S’il devait y avoir quelques baisses, elles seraientt sans doute symbolique compte tenu par ailleurs de l’augmentation des coûts de production en ce début d’année 2024. Les négociations entre la grande distribution et les industriels risquent de confirmer cette tendance au maintien de tarifs de haut niveau pour les produits alimentaires.

Les espoirs du gouvernement risquent donc fort d’être douchés. Imposé par une récente loi, le calendrier accéléré des négociations tarifaires annuelles entre distributeurs et industriels des produits de grande consommation sera, certes, tenu. Mais il ne devrait pas entraîner la baisse générale des prix alimentaires que promet Bercy depuis des mois.

Les distributeurs et leurs fournisseurs viennent tout juste d’entamer, avec six semaines d’avance, leurs pourparlers annuels. Le climat est plus tendu que jamais.

La fin des discussions a été avancée au 15 janvier pour les PME réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires, au 31 janvier pour les autres. 90 % des industriels ont déjà envoyé leurs conditions générales de vente, et les dernières sont attendues d’ici au 5 décembre. Ils demandent en moyenne une hausse de tarifs de 4 %. Soit au total une augmentation par rapport à la situation actuelle et non une baisse des prix comme annoncé imprudemment par le ministre de l’économie.

La réindustrialisation ne recréera pas les 2,5 millions d’emplois détruits

La réindustrialisation ne recréera pas les 2,5 millions d’emplois détruits

Nommé par Bercy à la tête d’une nouvelle mission pour plancher sur la réindustrialisation à l’horizon 2035, l’expert Olivier Lluansi mise beaucoup sur les territoires pour accélérer la transition écologique. A l’occasion de la semaine de l’industrie, le gouvernement veut enclencher la vitesse supérieure sur les investissements et les implantations d’usines. Mais la réindustrialisation pourrait se transformer en parcours du combattant.( dans la « Tribun »e)

Olivier Lluansi est enseignant à l’Ecole des Mines de Paris, senior Fellow ESCP Business School

Les ministères de l’Economie, des Finances et de l’Industrie viennent de vous mandater pour une mission sur l’industrie en 2035. En quoi va-t-elle consister ? Quelle est votre feuille de route ?

OLIVIER LLUANSI – Il y a aujourd’hui une volonté de réindustrialiser la France. La question est de savoir quels sont les objectifs et à quelles échéances. Le chiffre de 15% du PIB a été exprimé, mais sans échéance, tandis que l’industrie manufacturière est aujourd’hui à 10%. D’autres défendent un objectif de 12% à l’horizon 2035, comme le directeur de BpiFrance, Nicolas Dufourcq. Dans un scénario catastrophe, la part de l’industrie dans le PIB pourrait passer à 8%.

Notons aussi que, le PIB est un indicateur contesté, car il ne représente pas les aspects de bien-être ou d’impacts environnementaux. La mission élargit le champ des indicateurs. Elle doit prendre en compte des indicateurs sur la trajectoire carbone, le poids de l’économie circulaire à viser en 2035. L’autre volet important de cette mission est de travailler sur des leviers à renforcer comme le Made in France. Nous devons rendre nos premiers travaux à la fin du premier trimestre 2024.

Allez-vous intégrer l’objectif des 5 points de PIB supplémentaires dans votre feuille de route ?

Oui, nous allons intégrer ce scénario dans l’étude. Cependant, certains économistes soulignent que cet objectif est très ambitieux à l’horizon de 2035. Il faut aussi rappeler que l’objectif de 15% se rapproche de la moyenne européenne (16%). Or, dans une société qui se veut sobre, et dans une industrie avec des gains de productivité, est-ce que la référence européenne va rester à ce même niveau dans les 10 années à venir ?

Comment la politique industrielle devrait-elle se caractériser au cours de la prochaine décennie ?

Ce sujet doit être une réflexion collective avec des points d’accord et de divergence. Les grands axes actuels concernent les filières avec des comités stratégiques, l’innovation de rupture, la capacité de la France à exporter et à attirer des investissements étrangers. Si la France veut réussir le pari de la réindustrialisation, il faudra sans doute avancer sur la question des territoires, le Made in France, les innovations incrémentales et frugales

Quels seraient les secteurs et les filières à privilégier selon vous ?

A partir d’un héritage gaullo-pompidolien, la France a beaucoup mis l’accent sur les filières stratégiques. Mais quand on regarde de près, il y a des éléments stratégiques dans toutes les filières. Si on réfléchit plus en termes de territoires et d’écosystème, on peut même se dire qu’il serait bénéfique de produire en France des produits à moyenne, voire faible valeur ajoutée.

Dans le cadre de la mission, je souhaiterai poser la question de l’élargissement de la notion de filières stratégiques ou pas. Le vélo, le textile ou l’horlogerie ne sont pas des filières stratégiques. Or, ces secteurs ont d’indéniables potentiels, au niveau national ou d’un territoire. Comment réussir la renaissance industrielle au-delà des filières stratégiques ?

Comment réussir la réindustrialisation en limitant l’impact sur l’emploi dans le contexte du réchauffement climatique ?

Il faut avoir un discours de vérité sur l’emploi. Une réindustrialisation même réussie ne recréera pas les 2,5 millions d’emplois détruits depuis 1975. Dans certains scénarios déjà ambitieux, il faudrait s’attendre à une création nette de 300.000 à 400.000 emplois industriels pour un poids de l’industrie dans le PIB à 12% d’ici 2035. Et ce ne sont pas les mêmes emplois que ceux qui ont disparu. Si la France arrive à créer ces emplois dans les 10 ans à venir, ce sera un bon marqueur de la réindustrialisation.

La question est, par exemple, de savoir où vont se situer ces emplois. Est-ce que l’on continue à concentrer la création de valeur ajoutée autour des métropoles, comme on l’a fait en favorisant une économie tertiaire ? Est-ce que la politique industrielle doit comporter un volet sur l’aménagement du territoire ? Il ne faut pas forcément choisir l’un ou l’autre, mais essayer d’être bien équilibré. Si on regarde France 2030, 70% des lauréats sont à proximité des douze principales métropoles françaises. Il y a certes un effet « siège », mais aussi une logique : les start-ups, industrielles ou pas, fondées sur des innovations de rupture s’appuient sur la recherche et l’enseignement supérieur, lesquels sont principalement situés dans les métropoles. Et pourtant, il y a beaucoup de projets qui restent dans les cartons, dans les ETI et les PMI dans les territoires. Comment les activer pour équilibrer notre réindustrialisation ?

L’une des valeurs les plus importantes est la cohésion sociale et territoriale. Les efforts en matière de réindustrialisation ne se feront pas en opposant les filières stratégiques et les autres, les ruraux aux urbains, les villes moyennes aux grandes métropoles. On n’arrivera jamais à répartir l’effort nécessaire face aux défis qui sont les nôtres, avec le poison de la division.

Faut-il mieux parler de réindustrialisation ou de relocalisation ?

Je pense qu’il faut plutôt parler de renaissance industrielle. Nous vivons un changement de paradigme. On vivait auparavant dans un monde de mondialisation et de consommation, voire de consommation de masse. Les chocs géopolitiques récents ont remis en avant le thème de la souveraineté. L’environnement est devenu un thème phare en raison du dépassement des limites planétaires. Nous sommes en train de changer de projet de société. Dans l’histoire récente, un outil productif a toujours servi un projet de société. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, De Gaulle et Pompidou veulent rendre la France indépendante et plus moderne avec des grands groupes internationaux et grands programmes. Notre outil productif s’est calé sur ce projet politique.

A partir des années 1970, l’économie a basculé dans un monde beaucoup plus mondialisé et une société de consommation. La France a basculé dans une société post-industrielle. A l’époque, produire n’est plus une priorité nationale. La préférence est donnée aux services. Pour gagner en pouvoir d’achat, il est logique de délocaliser. La France a restreint son outil productif en répondant à son projet de société. Aujourd’hui, un nouvel outil productif va devoir répondre aux enjeux de souveraineté et d’environnement. Il va falloir faire des choix. La France ne va pas faire revenir l’industrie d’avant.

Comment rendre la réindustrialisation plus socialement acceptable dans les années à venir ?

La réindustrialisation va être une course d’obstacles. Le premier obstacle franchi est d’avoir arrêté d’opposer industrie et environnement. Depuis 2021, on a compris que l’on ne pouvait pas répondre aux enjeux environnementaux sans réindustrialiser pour des questions d’empreinte carbone par exemple. Le deuxième obstacle franchi est de mettre la réindustrialisation comme une priorité dans l’agenda politique. Pendant la campagne présidentielle de 2022, il y a eu un consensus politique sur cette question. En mai 2023, le président de la République Emmanuel Macron a consacré la réindustrialisation comme « la mère des batailles ». Il reste néanmoins quelques grandes barrières à franchir. Par exemple, la question de l’électricité décarbonée et de sa compétitivité : difficile de livrer une telle bataille sans mobiliser un atout maître, notre parc électronucléaire, en faveur de l’industrie. De même, la France est un pays de faible densité d’habitants par km2 : la disponibilité de foncier devrait aussi être un atout.

Par ailleurs, l’industrie a encore une image très négative. Déconstruire un imaginaire collectif est très compliqué. Mon sentiment est que l’on ne peut pas déconstruire l’image négative de l’industrie si on ne lui enlève pas quelques « sacs de plomb » qu’elle porte. Plusieurs enquêtes ont montré que 60% des jeunes ont une mauvaise image de l’industrie à cause des conditions de travail : pénibilité, management vertical, conditions peu compatibles pour assurer un équilibre vie pro-vie perso. Il faut avancer sur ces questions.

En parallèle, il faut un récit plus positif de notre industrie. L’industrie va nous permettre de reconquérir notre souveraineté, de répondre aux défis environnementaux, de faire de la cohésion sociale et territoriale. Il lui faut, peut-être, une nouvelle esthétique, puisqu’elle correspond à un nouveau projet de société. Il lui faut sans doute une autre place dans l’aménagement du territoire.

Enfin, l’acceptabilité doit passer par les territoires. Dans le programme Territoires d’industrie, on a associé les politiques et les industriels. On aurait pu associer les salariés et les habitants. Il est possible d’avoir une discussion collective sur le type d’industrie que les habitants sont prêts à accueillir si le sujet est bien amené. La réindustrialisation doit se faire autour d’un projet de territoire.

Dans le cadre de cette mission, quelles pourraient être les compétences à développer ?

ll est indispensable d’avoir des savoir-faire spécifiques dans l’industrie, des formations aux métiers industriels, et donc, des formations adaptées en quantité et en compétences. Toutefois, l’angle mort des débats est que les Français sont peu mobiles. Les salariés sont très attachés aux territoires sur lesquels ils travaillent. Il faut plus travailler sur les territoires pour les besoins du territoire avec les habitants du territoire. Il faut répondre aux besoins locaux des entreprises. A l’image du succès des écoles de production qui sont liées aux territoires. Les entreprises qui n’arrivaient pas à recruter se sont regroupées pour former des gens dont elles ont besoin.

La valeur la plus importante est la cohésion sociale et territoriale. Les efforts en matière de réindustrialisation ne se feront pas en opposant les ruraux aux urbains, les villes moyennes aux grandes métropoles. On n’arrivera jamais à répartir l’effort avec le poison de la division.

Le projet de loi industrie verte prévoit une simplification et une réduction des délais de procédures pour bâtir des usines. Quel regard portez-vous sur cette mesure ?

La simplification des textes est nécessaire. Mais nous avons eu peu de résultats en la matière jusqu’à présent. Les attentes de la société à l’égard des entreprises deviennent de plus en plus complexes. La société n’attend pas seulement de l’emploi et des résultats économiques. Elle souhaite aussi que les entreprises abordent la question de l’environnement, de l’inclusion, de la diversité et du bien-être au travail. La société imprime sur le monde économique une variété d’attentes parfaitement légitimes via des textes réglementaires.

La question est de savoir comment accompagner les chefs d’entreprise dans ce dédale ? Les fonctionnaires en charge d’appliquer la législation en sont les meilleurs connaisseurs. Nous devons leur faire confiance pour accompagner les porteurs de projets tout en gardant leur indépendance. C’est parfaitement possible, et cela se pratique dans d’autres pays.

La mise en parallèle des procédures prônée par la loi industrie verte exige que les fonctions publiques se fassent confiance, c’est un premier pas. Dans les Hauts-de-France, il y a un accord encore la Préfecture et la Présidence de région pour accorder une priorité aux projets industriels. Le traitement des dossiers industriels dans cette région respecte le droit. Mais cela va plus vite que dans d’autres régions. En se calant sur ces bonnes pratiques, il n’y a pas de raison pour que l’on n’y arrive pas à l’objectif fixé par cette loi.


Quel bilan tirez-vous de la mise en place de France 2030 ?

L’outil est nécessaire, indispensable pour nous repositionner sur les technologies de rupture et ses réalisations sont emblématiques, même s’il y a une lourdeur des procédures administratives dans la sélection des projets, selon une récente évaluation du comité de surveillance.

Le plan France 2030 permettrait d’augmenter la part de l’industrie de 0,5 point dans le PIB et créer de l’ordre de 100.000 emplois industriels, nous en avons aujourd’hui près de 3 millions. Est-ce que ce « seulement » +3% en emplois industriels est en phase avec nos ambitions de réindustrialisation ? Il faudra sans doute d’autres outils, complémentaires, pour une réindustrialisation à la hauteur des attentes.

Grégoire Normand

Politique: Sans projet commun, pas de nation possible !

Politique: Sans projet commun, pas de nation possible !

Alors que l’exécutif a appelé à l’unité républicaine en réponse aux tensions observées en France depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, Julie Martinez, avocate et rapporteure générale de la Commission France Positive, fait valoir qu’il n’y aura pas d’unité nationale sans définition d’un grand projet national français pour les prochaines années.

« Le passage d’une conscience historique commune à une conscience sociale et culturelle de soi se retrouve aujourd’hui dans les fractures entre nos concitoyens dès que l’on aborde les questions identitaires ou d’immigration ainsi que les conflits internationaux faisant appel à des mémoires sur notre territoire. »

« Le passage d’une conscience historique commune à une conscience sociale et culturelle de soi se retrouve aujourd’hui dans les fractures entre nos concitoyens dès que l’on aborde les questions identitaires ou d’immigration ainsi que les conflits internationaux faisant appel à des mémoires sur notre territoire. »

Depuis le début des années 2000, chaque crise au Proche-Orient a une résonance extrêmement forte sur le territoire français. En réponse à la montée vive des tensions dans notre pays suite à l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre et à la riposte israélienne, Emmanuel Macron a appelé à l’unité républicaine[1].

Il n’y aura pas d’unité nationale sans définition d’un grand projet national français pour les prochaines années. Les fractures nationales sur fond d’enjeux internationaux qui déchirent nos compatriotes sont symptomatiques d’un pays enlisé dans l’actualité et le présent, qui ne maitrise plus son histoire ni ne sait quel projet ambitieux guidera notre avenir collectif. Elles indiquent la disparition progressive de la prédominance de nos valeurs universelles et l’absence d’idéaux pour demain. Elles démontrent encore l’oubli de la place de la France dans le monde d’hier et ses difficultés à penser son rang international dans les prochaines années.

Il ne faut pas sous-estimer l’importance de notre histoire pour l’unité nationale. Pourtant, ce besoin d’histoire unitaire va à contre-courant d’une réalité sociologique et politique actuelle. Le passage d’un récit national à l’avènement des identités sociales dans les années 70 a fait changer d’échelle les tensions de notre pays entre histoire et politique. Depuis, l’émiettement progressif de l’identité nationale en de multiples récits identitaires fragilise ce récit commun nécessaire. Chacun se reconnaît dans son histoire, plutôt que dans celle de la France – dans toutes ses acceptations, ses nuances et ses défis.

En cherchant à ce que chaque régime identitaire puisse constituer sa propre mémoire vécue dans le privé, chaque mémoire s’affirme en isolement à l’égard des autres et s’intègre difficilement dans une histoire nationale collective – brouillant un peu plus un récit unitaire nécessaire. Si la reconnaissance de ces diverses mémoires est importante, leur intégration au sein du récit national français n’est pas efficacement actée, fragilisant l’unité nationale plus qu’elle ne peut aujourd’hui la renforcer. Ce passage d’une conscience historique commune à une conscience sociale et culturelle de soi se retrouve aujourd’hui dans les fractures entre nos concitoyens dès que l’on aborde les questions identitaires ou d’immigration ainsi que les conflits internationaux faisant appel à des mémoires sur notre territoire.

Aux difficultés historiques, s’ajoute l’obscurcissement de l’avenir. Disloquée, l’unité nationale française devrait pouvoir se reconstituer autour d’un grand projet national optimiste et enthousiaste. Nous savons tous que la France doit se projeter dans le futur, mais peut-on vraiment affirmer que les Français y voient clair quant à notre avenir collectif ? Sait-on ce que nos dirigeants envisagent pour la France pour les cinquante prochaines années ? Quelle place devra avoir notre pays dans le monde ? Comment, malgré les différences, réunir l’ensemble des Français autour d’un projet commun ambitieux ? Quel doit être ce projet ? Ces questions sont occultées au profit d’une actualité dévorante, le cap ne semble pas être fixé – ou s’il l’est, n’est pas suffisamment communiqué comme tel auprès des Français, ne permettant pas cette adhésion et unité nationale sur le temps long, au-delà des divergences. C’est sûrement la raison du mal Français, son pessimisme augmente à mesure que disparaît le sentiment national. Sans grand projet commun, l’unité des Français est difficilement imaginable sur le temps long, et sans unité, la France pourrait bien disparaître de l’histoire.

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[1] Adresse du Président de la République aux Français, le jeudi 12 octobre 2023

Politique-Manifestations : Macron n’y participe pas …. c’est bien ça le problème

Politique-Manifestations : Macron n’y participe pas …. c’est bien ça le problème


«La place d’un président n’est pas d’aller à une marche» estime une nouvelle fois Macron qui précise par ailleurs qu’il n’a jamais participé à aucune manifestation. C’est bien là le problème majeur de ce président sorti de nulle part et qui n’a aucune expérience politique et même aucune légitimité réelle.

Ce président confond le statut présidentiel et le statut d’un monarque. Le fait d’affirmer que sa place n’est pas dans une manifestation traduit en effet positionnement hors sol. Notons par ailleurs que s’il n’a jamais participé à une manifestation il n’a pas davantage effectué son service militaire justifiant de son statut d’étudiant à l’époque.

Selon Emmanuel Macron, la «place d’un président de la République n’est pas d’aller à une marche». «Mon rôle est de travailler à la libération de nos otages, et de continuer à préserver dans cette période l’unité de notre pays, et de ne jamais renvoyer dos à dos les uns et les autres». Et de clamer: «Protéger les Français de confession juive, ce n’est pas mettre au pilori les Français de confession musulmane».

Le problème justement c’est que dans sa première explication il a renvoyé dos à dos la responsabilité des uns et des autres alors que l’objet de la manifestation n’était pas de se positionner sur les responsabilités en Israël et à Gaza, ni sur telle ou telle confession mais uniquement sur l’antisémitisme et la laïcité.

Cette valse hésitation des propos du chef de l’État témoigne d’abord de l’inconsistance politique et idéologique de l’intéressé et même pire de ses interrogations vis-à-vis de la participation possible. En effet dans les milieux de l’Élysée, on s’interrogeait aussi sérieusement sur le risque d’une manifestation relativement peu suivie. Encore un calcul politique perdu !

Politique -Des d’idées de référendum mais pas de consultations !

Politique -Des d’idées de référendum mais pas de consultations !

Paradoxalement, on n’a sans doute jamais autant parlé de référendums ces dernières années alors qu’aucun n’a été organisé. La dernière preuve est la décision hier dans le cadre de la réunion dite de Saint-Denis d’annuler purement et simplement le projet de référendum sur l’immigration. Des promesses mais aucune consultation. C’est sans doute ce qui marquera le rapport de Macron à ce type de consultation. Le chef de l’État propose en effet d’élargir en permanence le champ et la nature des consultations à des questions sociales ou sociétales mais prend bien soin de ne pas solliciter l’avis des Français par peur d’être mis en minorité.

Le président de la République convie de nouveau les chefs des principaux partis pour un échange à huis clos, le 17 novembre sur l’extension possible du champ des référendums dans une lettre de plusieurs pages.

«Au vu tant du contexte international que des enjeux auxquels la France est confrontée, notre responsabilité est de dépasser nos clivages dans l’intérêt du pays», écrit le chef de l’État dans ce courrier daté de vendredi, que Le Figaro s’est procuré. Un peu plus loin, il ajoute : «Notre objectif sera toujours d’échanger avec franchise et respect, afin de convenir de voies d’action qui pourront trouver des concrétisations rapides».

«Notre objectif sera toujours d’échanger avec franchise et respect, afin de convenir de voies d’action qui pourront trouver des concrétisations rapides».

Le problème c’est qu’il risque sans doute y avoir consensus sur l’extension proposée même si la question des droits sociaux et sociétaux n’a pas à figurer dans une constitution mais qu’il y aura toujours aussi peu de consultation du peuple ! Bref ce qu’on appelle de l’agitation

Manifestations : Macon n’y participe pas …. c’est bien ça le problème

Manifestations : Macon n’y participe pas …. c’est bien ça le problème


«La place d’un président n’est pas d’aller à une marche» estime une nouvelle fois Macron qui précise par ailleurs qu’il n’a jamais participé à aucune manifestation. Ces biens là le problème majeur de ce président sorti de nulle part et qui n’a aucune expérience politique et même aucune légitimité réelle.

Ce président confond le statut présidentiel et le statut d’un monarque. Le faite d’affirmer que sa place n’est pas dans une manifestation traduite en effet positionnement or sol. Notons par ailleurs que s’il n’a jamais participé à une manifestation il n’a pas davantage effectué son service militaire justifiant de son statut d’étudiant à l’époque.

Selon Emmanuel Macron, la «place d’un président de la République n’est pas d’aller à une marche». «Mon rôle est de travailler à la libération de nos otages, et de continuer à préserver dans cette période l’unité de notre pays, et de ne jamais renvoyer dos à dos les uns et les autres». Et de clamer: «Protéger les Français de confession juive, ce n’est pas mettre au pilori les Français de confession musulmane».

Le problème justement c’est que dans sa première explication il a renvoyé dos à dos la responsabilité des uns et des autres alors que l’objet de la manifestation n’était pas de se positionner sur les responsabilités en Israël et à Gaza, ni sur telle ou telle confession mais uniquement sur l’antisémitisme et la laïcité.

Cette valse hésitation des propos du chef de l’État témoigne d’abord de l’inconsistance politique et idéologique de l’intéressé et même pire de ses interrogations vis-à-vis de la participation possible. En effet dans les milieux de l’Élysée, on s’interrogeait aussi sérieusement sur le risque d’une manifestation relativement peu suivie. Encore un calcul politique perdu !

Marylise Léon, CFDT : Pas de vraie normalisation des relations avec le gouvernement

Marylise Léon, CFDT : Pas de vraie normalisation des relations avec le gouvernement

La nouvelle responsable de la CFDT, Marylise Léon se montre très prudente sur la volonté de dialogue du gouvernement. Pourtant la première organisation syndicale de France axe toute sa stratégie sur la nécessité d’obtenir des résultats et non de pratiquer l’agitation stérile. Le problème évidemment ce qu’il faut être deux pour dialoguer ou même trois avec le patronat.
Interview de Marylise Léon dans les Échos

« On ne peut pas parler de normalisation, nous renouons le dialogue avec le gouvernement ». Sur l’assurance-chômage, la secrétaire générale de la CFDT se félicite de l’accord, dans une interview aux « Echos », tout en précisant que l’accord négocié avec le patronat « ne vaut pas validation des réformes » de l’Unédic décidées en 2019 et 2021 par le gouvernement. La syndicaliste revient aussi sur l’engagement de sa centrale dans une « transition écologique juste ».

Vous avez conclu avec le patronat un accord pour la prochaine convention d’assurance-chômage qui entérine des plus pour les chômeurs mais aussi des baisses de droits. Etait-ce le prix à payer pour rester à bord de l’Unédic ?

La décision finale appartient au bureau national de la CFDT, sachant que la délégation a rendu un avis favorable. L’accord est équilibré financièrement entre dépenses et recettes, c’est-à-dire qu’il y a autant pour les nouveaux droits des chômeurs que de baisses et de pertes de recettes liées à la baisse de la cotisation chômage employeur.

Le passage de six à cinq du nombre de mois pour être couverts pour les primo-entrants et les saisonniers ou l’amélioration du calcul de l’allocation journalière sont des avancées très importantes pour les personnes qui en ont le plus besoin. C’était une des priorités de la négociation sur laquelle nous disposions de très peu de marges de manoeuvre étant donné le cadre imposé par le gouvernement.

Mission accomplie de mon point de vue, qui peut nous mettre en position de force pour la suite, notamment la refonte de la gouvernance de l’Unédic.

Signer l’accord, n’est-ce pas avaliser les deux réformes engagées par le gouvernement depuis qu’il a pris la main sur l’assurance-chômage…

L’accord ne vaut pas validation des réformes de l’assurance-chômage du gouvernement que l’on a combattues jusqu’au Conseil d’Etat. Après, je suis pragmatique : la situation actuelle, c’est ce cadre de négociation, je fais avec. Ma boussole ce sont les droits des demandeurs d’emploi. Avec cet accord, la situation de plus de 200.000 d’entre eux va s’améliorer.

Vous évoquez la refonte de la gouvernance de l’Unédic que souhaite aussi le patronat, mais c’est un peu l’Arlésienne…

Il y a un vrai sujet sur la gouvernance depuis la loi de 2018 qui a institué une lettre de cadrage. Le gouvernement en a profité pour imposer au forceps deux réformes. Ça ne peut pas continuer comme cela !

Le gouvernement doit décider s’il agrée ou non l’accord. Etes-vous optimiste ?

Je suis optimiste car on a fait notre part en respectant le cadre fixé. Je comprends que certaines dispositions nécessitent une vérification juridique, notamment le renvoi des mesures concernant les seniors après la prochaine négociation sur leur maintien dans l’emploi.

Mais il s’agira d’abord d’un feu vert politique. Cet agrément vaudra confiance du gouvernement dans le dialogue social et dans la façon dont on a mené la négociation. Ce sera un marqueur important pour la suite.

L’exécutif veut s’assurer que l’assurance-chômage prendra bien compte le relèvement de 62 à 64 ans de l’âge de départ à la retraite (pour les durées d’indemnisation notamment, NDLR) si la prochaine négociation sur l’emploi des seniors échoue…

C’est pour cela qu’on a mis un filet de sécurité. On a exigé ce déport car nous refusons d’acter des conséquences de la réforme des retraites dans la convention d’assurance-chômage sans que les entreprises ne changent leurs pratiques pour maintenir les seniors en emploi.

Comme nous ne savons absolument pas ce que le patronat est prêt à mettre sur la table, il est hors de question de signer un chèque en blanc. Si la négociation échoue, alors l’adaptation de la convention Unédic est renvoyée à une négociation tripartite, gouvernement, patronat et syndicats.

La CFE-CGC et la CGT ne signeront pas l’accord. Après celui, unanime sur l’Agirc-Arrco, est-ce une rupture dans l’intersyndicale ?

Au début de l’année, nous avons mené tous ensemble la mobilisation contre la réforme des retraites, l’accord national interprofessionnel sur le partage de la valeur a été signé par quatre confédérations et celui sur le dialogue social et la transition écologique par trois…

La démarche intersyndicale ne signifie pas qu’on est devenu une seule organisation. Chacun défend sa vision du syndicalisme et prend ses positions au regard aussi de son organisation.

J’assume totalement le syndicalisme de négociation de la CFDT qui débouche sur des mesures concrètes pour les salariés. Si l’intersyndicale tient, c’est parce que l’on est suffisamment mature pour confronter nos désaccords. Nous continuons et continuerons d’échanger sans pour autant organiser une conférence de presse et prendre une position commune à chaque fois.

Qu’attendez-vous du document d’orientation que le gouvernement va envoyer aux partenaires sociaux sur l’emploi des seniors ?

Le document d’orientation devrait être suffisamment large pour nous permettre de négocier. Il y a un sujet senior bien entendu au regard des enjeux liés au décalage de l’âge de départ à la retraite. Mais, de mon point de vue, la négociation doit être plus globale sur le travail, avec la question des parcours professionnels, des reconversions, la pénibilité ou du compte épargne temps universel.

C’est exactement le message que la CFDT portait dans les cortèges en début d’année et c’était l’un des objets des réunions à Matignon le 12 juillet. Les travailleurs veulent que l’on parle enfin du travail et des évolutions de carrière pour refaire fonctionner l’ascenseur social dans l’entreprise ou de l’administration ! Le gouvernement nous a dit qu’il était prêt à jouer le jeu.

Où en sont vos relations avec lui, justement ? Y a-t-il une forme de normalisation ?

Je ne sais pas si l’on peut parler de normalisation. Nous renouons le dialogue. Il y a eu la conférence sociale qui a posé des principes, sur l’amélioration de la situation des travailleurs pauvres ou la réduction de l’écart salarial femme-homme, des demandes fortes de la CFDT. Elle a constitué un moment utile mais insuffisant.

Mais ce n’est pas anormal que cela demande un peu de temps pour se concrétiser. Nous sommes dans la phase des travaux pratiques et l’agrément de l’accord assurance-chômage constituera un premier acte effectif.

Sur les retraites complémentaires, le gouvernement souhaite un engagement formel de financement des minima de pension. Qu’allez-vous faire ?

Les partenaires sociaux vont se réunir dès le 28 novembre pour lancer le groupe de travail sur les dispositifs de solidarité, conformément à l’accord. Nous avions dit au gouvernement que nous allions ouvrir rapidement ce chantier, nous prenons date, nous ne jouons pas la montre. Mais je ne peux pas vous dire quand ces travaux aboutiront, et sur quoi ils aboutiront.

Certains au sein de l’exécutif menacent toujours de ponctionner l’Agirc-Arrco dans le budget de la Sécurité sociale, faute de chiffre et de date pour cette contribution…

S’il y a des désaccords au sein de l’exécutif, c’est à eux de les régler. J’ai bien compris que certains voulaient un chiffre et une date tout de suite, mais ce n’est pas possible et le gouvernement, la Première ministre en tête, s’est engagé à ne pas faire de ponction et à laisser du temps au dialogue social. Un tel geste serait totalement inacceptable.

Que proposez-vous pour lutter contre le phénomène de trappe à pauvreté pour les bas salaires, mis en lumière lors de la conférence sociale ?

D’abord je me félicite que le gouvernement reconnaisse qu’il y a un sujet concernant les travailleurs pauvres, ce qui ouvre la voie notamment à des évolutions sur les temps partiels subis.

Après, la question qui est posée au travers de la complémentarité entre prime d’activité et salaire, c’est qui paie le travail ? Des secteurs entiers fonctionnent aujourd’hui grâce à un modèle économique basé sur les exonérations de charges au SMIC et la prime d’activité. C’est un vrai problème. Or sur ce sujet, les intentions du gouvernement ne sont pas claires du tout.

Que pensez-vous de la nomination de l’économiste Gilbert Cette à la présidence du Conseil d’orientation des retraites ?

Pas de commentaire.

Après avoir signé l’accord sur la transition écologique, vous lancez un « manifeste » sur le sujet…

Le sujet est à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Bureau national qui va effectivement examiner ce jeudi un « manifeste pour une transition écologique juste ». C’est le fruit d’un travail engagé depuis une dizaine d’années par la CFDT. Le texte reprend les grands positionnements de la CFDT et nos revendications qui lient enjeux environnementaux et justice sociale.

Les salariés sont parmi les premiers exposés, on l’a vu cet été avec la canicule. Cela va modifier, voire empêcher certains travailleurs de faire leur travail. Il faut s’emparer de la question. Ses conséquences ne peuvent se résumer à un tableau Excel avec des plus et des moins sur les emplois. Et puis il s’agit aussi permettre aux salariés d’être des acteurs de la transformation écologique juste.

Notre objectif est d’accélérer la prise en charge de toutes ces questions au sein de notre organisation.

Vous dites que le sujet n’est pas nouveau pour la CFDT, mais concrètement qu’en est-il ?

On a déjà pas mal de nos structures qui ont travaillé sur cet enjeu. Je pense par exemple à notre équipe syndicale chez Eram qui a travaillé sur un plan de déplacement avec la direction de l’entreprise et qui a obtenu la création d’une commission environnement.

En Nouvelle-Aquitaine on a travaillé avec le conseil régional sur une écoconditionnalité des aides publiques.

Tout récemment les collègues des entreprises de la branche du médicament ont signé avec le patronat un accord de branche s’appuyant sur l’accord interprofessionnel sur le dialogue social et la transition écologique. Ils vont maintenant travailler à le décliner dans les entreprises. La fédération Conseil culture communication a construit un réseau d’adhérents appelés « sentinelles vertes » dans les entreprises…

C’est plus compliqué dans les activités industrielles, non ?

Justement parce que c’est complexe, il faut prendre le problème à bras-le-corps, avec un caractère d’urgence puisqu’on doit faire en dix ans ce qui devait en prendre trente. On ne doit pas être tétanisés par cette urgence.

Il y a quelques jours, j’ai échangé toute une matinée avec une centaine de militants de raffineries de TotalEnergies et de sa filiale Argedis. Ils sont tout à fait conscients de la nécessité de décarboner et de la nécessité d’anticiper pour s’y préparer. Mais ils veulent y être associés.

La CGT vient de perdre la première place chez EDF. Ce n’est pas la CFDT qui en a tiré bénéfice, mais la CFE-CGC. A l’image de ce qui s’est passé au niveau national où certes vous avez conforté votre première place, mais du fait de la poursuite de la baisse cégétiste et pas de votre développement. Cela vous inquiète-t-il ?

Cela ne m’inquiète pas car il y a une forte cohésion interne de la maison CFDT. Cette première place est la reconnaissance de notre marque de fabrique : la place faite à la négociation, le choix assumé de la nuance, plutôt que le bruit et la fureur qu’on peut entendre autour de nous.

Monoprix, Nespresso, Dassault, Chantiers de l’Atlantique… je pourrais vous citer de très nombreuses entreprises où on cartonne. On a cependant un manque clair de visibilité chez les cadres alors que nous y devançons de 6 points la CFE-CGC sur lequel il faut que l’on travaille.

Mais depuis le début de l’année, on a gagné 75.000 nouveaux adhérents dont 20 % ont moins de 35 ans et 70 % travaillent dans le privé. Et une fois déduits les départs, le solde devrait être clairement positif.

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