Archive mensuelle de mai 2023

Nouvelles batteries :au centre de l’activité économique

Nouvelles batteries : au centre de l’activité économique

Le monde fonctionne de plus en plus avec des batteries aujourd’hui principalement lithium-ion. Mais plusieurs modèles recourant à des technologies différentes apparaissent. Ils vont contribuer à la croissance économique grâce à de nouvelles applications. Par Xavier Dalloz, consultant spécialisé dans les nouvelles technologies dans la Tribune.
Xavier Dalloz
28 Mai 2023, 17:39

Les batteries vont notamment avoir de plus en plus d’applications dans notre vie quotidienne, ainsi que dans de nombreux secteurs industriels. Il est évident que l’économie de demain fonctionnera avec des batteries.

Par exemple, les véhicules électriques ont déjà dépassé 10 % des ventes mondiales de véhicules en 2022. Ces ventes devraient atteindre 30 % d’ici 2030. Aujourd’hui, la plupart des véhicules électriques sont alimentés par des batteries lithium-ion, une technologie vieille de plusieurs décennies également utilisée dans les ordinateurs portables et les téléphones portables. Les véhicules électriques d’aujourd’hui se rapprochent du prix des voitures à essence et peuvent parcourir des centaines de kilomètres entre les charges. Les nouvelles batteries vont augmenter ces performances.

De nombreuses innovations vont en effet transformer radicalement les batteries avec de nouvelles applications telles que le stockage d’électricité sur le réseau qui peut aider à équilibrer les sources d’énergie renouvelables intermittentes comme l’éolien et le solaire. Un nouveau monde émerge autour de nouvelles batteries.

Voici quelques exemples :

Batteries lithium-ion améliorées
Les batteries lithium-ion sont largement utilisées dans de nombreux appareils électroniques, des téléphones portables aux voitures électriques. Les chercheurs travaillent sur l’amélioration de leur capacité de stockage d’énergie, de leur durée de vie et de leur sécurité.
Des avancées ont été réalisées en augmentant la densité énergétique, ce qui permet d’obtenir une plus grande autonomie pour les véhicules électriques et les appareils mobiles.
Batteries à semi-conducteurs :
Les batteries à semi-conducteurs sont une nouvelle génération de batteries qui utilisent des matériaux à semi-conducteurs au lieu des électrolytes liquides traditionnels.
Elles promettent une densité d’énergie encore plus élevée, une charge plus rapide et une sécurité améliorée. Les batteries à semi-conducteurs pourraient jouer un rôle clé dans l’adoption généralisée des véhicules électriques.
Ces batteries ont une conception similaire à celle des batteries lithium-ion, y compris un électrolyte liquide, mais au lieu de compter sur le lithium, elles utilisent le sodium comme ingrédient chimique principal. CATL aurait prévu de commencer à les produire en masse avant la fin de l’année 2023.
Les batteries sodium-ion
Cette nouvelle technologie permettrait également de réduire les coûts de l’ordre de 20 % environ, avec toutefois une densité énergétique légèrement plus faible que les batteries lithium-ion, impliquant une autonomie légèrement en retrait. Elles bénéficieront en revanche d’une recharge rapide, et devraient permettre de satisfaire la majorité des usages.
Batteries à l’état solide :
Les batteries à l’état solide utilisent des électrolytes solides au lieu des électrolytes liquides dans les batteries traditionnelles.
Elles offrent plusieurs avantages, tels qu’une plus grande densité d’énergie, une meilleure sécurité, une durée de vie plus longue et une recharge plus rapide. Les batteries à l’état solide sont considérées comme l’une des prochaines grandes avancées dans le domaine des batteries au cours des prochaines années.
Batteries rechargeables à base de zinc :
Les batteries rechargeables à base de zinc sont une alternative intéressante aux batteries au lithium-ion.
Le zinc est un matériau abondant, peu coûteux et non toxique. Ces batteries ont une densité énergétique élevée, une meilleure sécurité et une meilleure stabilité thermique.
De plus, elles peuvent être recyclées plus facilement que les batteries au lithium-ion.
Batteries à flux redox :
Les batteries à flux redox utilisent des électrolytes liquides contenant des ions actifs pour stocker l’énergie.
Elles offrent la possibilité de stocker de grandes quantités d’énergie à grande échelle, ce qui les rend idéales pour les applications stationnaires telles que le stockage d’énergie solaire et éolienne.
Les batteries à flux redox sont connues pour leur longue durée de vie et leur capacité à être rechargées rapidement.
Les batteries LFP (phosphate de fer au lithium)
Les batteries LFP ont une densité d’énergie inférieure à celle des batteries lithium-ion, mais leur coût est moins élevé et surtout elles n’utilisent ni cobalt, ni nickel, matériaux sensibles aux risques d’approvisionnement et de volatilité des prix.
Elles connaitront une forte croissance en Europe et aux États-Unis d’ici à 2030 du fait des prix élevés du cobalt et du nickel.
La part de marché des LFP augmente rapidement , passant d’environ 10 % du marché mondial des véhicules électriques en 2018 à environ 40 % en 2022.
La batterie Prieto
La batterie Prieto peut se recharger complètement en trois minutes et peut fournir plus de cinq fois la densité de puissance et jusqu’à trois fois la densité d’énergie des batteries 2D traditionnelles.
La batterie peut fonctionner à des températures aussi basses que moins 30 degrés Celsius et à plus de 100 degrés Celsius,
Contrairement aux batteries lithium-ion traditionnelles, sa conception 3D garantit que la batterie ne soit pas inflammable.
Le rôle clé du noir de carbone et du graphite dans les batteries
Le carbone est utilisé dans les batteries principalement sous forme de graphite, qui est l’un des composants clés des électrodes. Le carbone a le potentiel d’être la prochaine percée dans la technologie des batteries. Son utilisation dans les collecteurs de courant permet notamment d’améliorer le point le plus faible des batteries plomb-acide, à savoir leur faible énergie spécifique.

Voici quelques usages du carbone dans les batteries :

Électrodes négatives :
Le graphite est couramment utilisé comme matériau d’électrode négative dans les batteries au lithium-ion. Lorsque la batterie se décharge, les ions lithium se déplacent de l’électrode négative (anode) vers l’électrode positive (cathode) à travers l’électrolyte, produisant ainsi un courant électrique.
Le graphite est choisi pour sa capacité à intercaler et stocker les ions lithium, ce qui permet une réversibilité des réactions électrochimiques lors des cycles de charge et de décharge.
Électrodes positives :
Bien que le carbone ne soit pas utilisé comme matériau d’électrode positive dans les batteries au lithium-ion, certains types de batteries, comme les batteries au plomb-acide, utilisent des électrodes positives à base de carbone.
Matériau conducteur :
Le carbone est un matériau électriquement conducteur, ce qui en fait un choix idéal pour faciliter le transfert d’électrons dans une batterie. Il est souvent utilisé pour recouvrir les électrodes afin d’améliorer la conductivité électrique et d’assurer une distribution uniforme du courant.
Amélioration de la stabilité :
L’ajout de carbone dans les électrodes peut améliorer la stabilité et la durabilité des batteries. Il peut aider à prévenir la formation de dendrites de lithium, qui peuvent court-circuiter la batterie et entraîner des problèmes de sécurité.
Supercapacités :
Les supercondensateurs, également appelés supercapacités, sont des dispositifs de stockage d’énergie qui utilisent le carbone sous forme de matériaux poreux, tels que les nanotubes de carbone ou le carbone activé.
Ces matériaux offrent une surface spécifique élevée, ce qui permet une plus grande capacité de stockage électrique.
Quant aux applications des batteries, on va les trouver partout dans notre vie quotidienne.

Voici quelques-unes des applications qui vont se généraliser :

Automobile
Les batteries sont essentielles pour alimenter les véhicules électriques (VE) et les véhicules hybrides rechargeables (VHR).
Les batteries fournissent l’énergie nécessaire pour propulser le véhicule et alimenter les systèmes électriques tels que les phares, le système de climatisation, l’électronique embarquée, etc.
Électronique grand public
Les batteries sont utilisées dans une variété d’appareils électroniques grand public tels que les téléphones portables, les tablettes, les ordinateurs portables, les montres intelligentes, les écouteurs sans fil, les caméras, les consoles de jeux, etc. Elles alimentent ces appareils en énergie pour les rendre portables et autonomes.
Énergie renouvelable
Les batteries sont utilisées dans les systèmes de stockage d’énergie pour les installations d’énergie renouvelable, comme les panneaux solaires et les éoliennes.
Les batteries permettent de stocker l’énergie produite pendant les périodes de faible demande ou lorsque les sources d’énergie renouvelable sont actives, puis de la restituer lorsque la demande est plus élevée ou lorsque les sources ne sont pas disponibles.
Systèmes d’alimentation de secours
Les batteries sont utilisées dans les systèmes d’alimentation de secours, tels que les onduleurs, pour fournir de l’électricité en cas de panne de courant.
Les batteries sont utilisées dans les maisons, les entreprises, les centres de données, les hôpitaux, etc., pour assurer un fonctionnement continu des équipements critiques pendant une coupure d’électricité.
Stockage d’énergie stationnaire
Les batteries sont utilisées pour le stockage d’énergie à grande échelle dans les systèmes de stockage stationnaires.
Cela comprend le stockage d’énergie sur le réseau électrique pour équilibrer l’offre et la demande, améliorer la stabilité du réseau et faciliter l’intégration des énergies renouvelables.
Équipements médicaux
Les batteries sont utilisées dans divers équipements médicaux, tels que les appareils de surveillance, les pompes à perfusion, les respirateurs, les défibrillateurs portables, etc.
Les batteries assurent l’alimentation continue de ces dispositifs essentiels dans les environnements médicaux.
Ces exemples ne sont qu’une sélection des nombreuses applications des batteries. En fonction des avancées technologiques et des besoins émergents, de nouvelles applications vont très vite apparaître. On associera de plus en plus batteries à croissance économique et on parlera de plus en plus de batterie (isation) de la société comme on a parlé d’informatisation de la société depuis 1980.

Un autre point important concerne le recyclage des batteries. Les nouvelles voies de recyclage visent à augmenter les taux de récupération des matériaux. Par exemple, la récupération du graphite, un composant qui représente environ 15 à 25 % du poids d’une batterie.

démocratie: Pour la suppression de l’article 40 de la constitution

démocratie: Pour la suppression de l’article 40 de la constitution

Jean-François Kerléo

Professeur de droit public dans le Monde
Le juriste plaide, dans une tribune au « Monde », pour qu’un véritable contrôle s’exerce en amont du dépôt des textes.
Les Français (re)découvrent enfin l’existence de leur Parlement, avec la nouvelle dynamique des pratiques insufflée par l’absence de majorité absolue. Les regards se sont braqués de manière inédite sur des procédures bien connues, comme le fameux article 49.3, mais aussi méconnues, tel l’article 40 de la Constitution, brandi par la majorité pour éviter d’avoir à discuter la proposition de loi du groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) qui veut revenir sur l’allongement de l’âge légal de la retraite à 64 ans. Longtemps ignorée de l’opinion publique, cette disposition est pourtant centrale pour comprendre la séparation des pouvoirs et la place qu’y tient le Parlement.

Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Eric Coquerel : « Ceux qui brandissent l’article 40 mettent à mal le droit de l’opposition »

L’article 40 interdit à un parlementaire d’imposer ou d’alourdir une charge publique qui ne peut jamais être compensée, au contraire d’une diminution des ressources publiques qui peut, quant à elle, être « gagée » par une augmentation de ressources simultanée. Un grand classique consiste alors à gager le texte par une augmentation de la taxe sur le tabac. Mais, en général, le texte proposé n’entraîne pas une diminution aussi importante des ressources que celle qui découle de l’adoption de la proposition de loi de LIOT, ici environ 18 milliards d’euros. Or, comme l’affirme le Conseil constitutionnel, le gage doit être crédible, suffisant et immédiat, ce qui suppose de respecter une certaine proportionnalité.

Encore faut-il qu’un contrôle soit réalisé, et, à ce sujet, une autre polémique a surgi ces derniers jours. Fruit d’une longue maturation de pratiques, les modalités d’application de l’article 40 ont conduit à accorder un rôle de premier plan au président de la commission des finances. Certes, un contrôle systématique préalable au dépôt d’une proposition de loi est effectué par une délégation du bureau de l’Assemblée, mais la grande tolérance de ce premier filtre pose plus de difficultés qu’elle n’en résout. L’irrecevabilité peut ensuite être soulevée à tout moment, par le gouvernement ou un député. En l’absence de réaction, des textes contraires à la Constitution peuvent donc être adoptés.

« Décivilisation »: le flou conceptuel de Macron

« Décivilisation »: le flou conceptuel de Macron

Histoire d’une notion. Où en est la France, selon son président, Emmanuel Macron ? Ce dernier a déclaré lors du conseil des ministres du 24 mai qu’un « processus de décivilisation » était en cours. Différents événements lui auraient inspiré cette formule : l’agression mortelle d’une infirmière à Reims (Marne), la mort de trois policiers à Villeneuve-d’Ascq (Nord), lors d’un accident causé par un conducteur alcoolisé et drogué, et l’incendie du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) par des opposants à un projet de centre d’accueil de demandeurs d’asile. Papier de marc Olivier Bherer dans le Monde.

spectre des phénomènes qu’Emmanuel Macron cherche à décrire par ce terme est large et installe une forme de confusion d’autant plus grande que la France d’aujourd’hui se trouve réduite à un néologisme. Malléable, mais pas inédit, le terme « décivilisation » se prête pour cette raison à toutes les récupérations.

En 2011, alors qu’il n’avait pas encore théorisé le « grand remplacement », l’écrivain Renaud Camus publiait un essai intitulé Décivilisation (Fayard, désormais republié par l’auteur). « Ce livre est une complainte réactionnaire sur la déliquescence des hiérarchies sociales, la diffusion de l’égalitarisme, explique Jean-Yves Pranchère, vice-président du département de science politique à l’Université libre de Bruxelles. Les classes bourgeoises prescriptrices ont cessé, selon Renaud Camus, de veiller sur ce patrimoine que représentent les bonnes mœurs et la langue française. La corruption des usages aurait entraîné la ruine de la civilisation, le socle culturel sur lequel doivent pouvoir s’épanouir l’art et la littérature. » Le propagandiste d’extrême droite et le président ne parlent donc manifestement pas de la même chose.

D’autant qu’Emmanuel Macron ne fustige pas la « décivilisation », mais un « processus de décivilisation ». Ce syntagme nous rapproche du sociologue et historien Norbert Elias (1897-1990). Le chef de l’Etat ne cite pas l’auteur explicitement, mais c’est bien ce dernier qui fournirait la clé d’interprétation de ses propos, relèvent plusieurs de ses soutiens. De manière quelque peu hâtive cependant…

A travers son œuvre, principalement La Civilisation des mœurs (1939) et La Dynamique de l’Occident (1975), Norbert Elias a en effet étudié la civilisation non comme l’ensemble des traits culturels, religieux, politiques d’une société à son apogée, mais comme un processus, un phénomène de transformation historique, qui a conduit à la pacification progressive de l’Occident. « Observant l’évolution des mœurs sur plusieurs siècles, Norbert Elias constate que des mécanismes d’autocontrôle élaborés dans les sociétés de cour se sont peu à peu diffusés à l’ensemble de la société. Les individus ont fait preuve d’une retenue croissante grâce à l’élévation du seuil de la pudeur, une maîtrise des affects et une réduction du recours à la violence. Le duel est interdit à mesure que l’Etat exerce un monopole grandissant sur la violence légitime », relate l’historien Roger Chartier, qui a préfacé plusieurs ouvrages de Norbert Elias, dont Les Allemands (Seuil, 2017).

Fraude sociale: au-delà de la fraude une dimension aussi politique

Fraude sociale: au-delà de la fraude une dimension aussi politique

Par Yannick L’Horty
Économiste, professeur des universités, Université Gustave Eiffel

Rémi Le Gall
Economiste, Maître de conférences, Université de Lorraine

Sylvain Chareyron
Maître de conférences en Sciences économiques, dans The Conversation.

Un nouveau plan pour lutter contre la fraude sociale a été dévoilé lundi 29 mai par Gabriel Attal, ministre délégué chargé des comptes publics. Ce dernier prévoit « de doubler les redressements d’ici à 2027 » et propose notamment de fusionner la carte Vitale et carte d’identité pour mieux cibler les éventuels fraudeurs. Il y a un an déjà, le président candidat Emmanuel Macron créait la polémique en proposant de réformer les droits et devoirs des allocataires du revenu de solidarité active (RSA). Le chef de l’État, réélu depuis, avait souhaité instaurer une « obligation de travailler quinze à vingt heures par semaine » afin de favoriser leur insertion professionnelle. Des mesures en cours d’expérimentations et qui créent polémiques et discours contradictoires. Pour les uns, il est indécent d’alourdir la culpabilité des victimes de la crise. Menacées par la pauvreté, elles doivent faire face plus que toute autre au recul de leur pouvoir d’achat et il faut les soutenir par des aides automatiques et inconditionnelles. Pour les autres, l’accès à l’emploi doit être prioritaire et il importe de réformer le volet non monétaire du RSA, de renforcer l’accompagnement et aussi les contrôles…

Ce débat comporte incontestablement une dimension idéologique, voire même politicienne. Il s’agit pourtant d’un sujet important, à la fois du point de vue de la recherche et de celui des politiques publiques.

Comme l’a rappelé en début d’année le rapport de la Cour des comptes, le nombre d’allocataires progresse de façon irrésistible d’année en année depuis la mise en place du RSA en 2009, comme le faisait déjà celui des bénéficiaires du revenu minimum d’insertion (RMI) qu’il a remplacé (voir le graphique). La crise sanitaire a ajouté à la série temporelle une bosse, aujourd’hui en voie de résorption, mais la tendance est toujours là, parallèle à celle de la progression de la durée du chômage. Si cette tendance n’est pas soutenable, ce n’est principalement pas sur un plan budgétaire.

Le RSA constituait en 2020 un socle de revenus pour 2,1 millions de foyers, soit plus de 4 millions de personnes avec les conjoints et les enfants à charge, pour une dépense publique annuelle de 15 milliards d’euros en ajoutant la prime d’activité et l’accompagnement, soit moins de trois quarts de point de PIB. Son montant moyen avoisine les 7000 euros par an et par ménage bénéficiaire, ce qui en fait l’une des aides publiques les moins coûteuses par rapport à son impact social.

En parallèle de la hausse du nombre de bénéficiaires, le regard de l’opinion publique a évolué vis-à-vis des minima sociaux. De multiples indices convergents confirment notamment la suspicion croissante envers les bénéficiaires des aides sociales.

Une enquête du Crédoc publiée en 2018 indiquait ainsi qu’une grande majorité de Français souscrit à l’idée selon laquelle les Caisse d’allocations familiales (Caf) ne contrôlent pas suffisamment les situations des allocataires. Ils étaient plus de 80 % en 2018 à partager ce sentiment, contre 64 % vingt ans plus tôt.

Selon une enquête plus récente de l’Unédic, une majorité de Français estime que les demandeurs d’emploi ont des difficultés à trouver du travail car ils ne font pas de concession dans leur recherche d’emploi. De plus, pour 55 % des sondés, les chômeurs ne travaillent pas parce qu’ils risqueraient de perdre leur allocation chômage.

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Enfin, les politistes Vincent Dubois et Marion Lieutaud ont étudié les occurrences sur la fraude sociale en exploitant un corpus de 1 108 questions parlementaires posées entre 1986 et 2017. De rares, voire inexistantes au début de la période, elles ont progressivement augmenté jusqu’à devenir une thématique à part entière du débat politique. Leur formulation révèle un durcissement progressif des prises de position, plus particulièrement à l’égard des fractions les plus démunies de l’espace social, et un affaiblissement concomitant des discours critiques à l’égard de telles tendances.

Le contraste apparaît donc très net entre ce sentiment montant et les résultats des actions de contrôle opérées par les institutions en charge du suivi des bénéficiaires. Ces derniers montrent que les fraudes sont concentrées sur une très petite minorité de bénéficiaires et qu’elles sont surtout le fait de certains réseaux organisés. Selon la Cour des comptes, le montant cumulé des aides indues représenterait 3,2 % des prestations sociales. Des cas existent et ils sont largement relayés par les médias, mais ils forment toujours l’exception. S’il importe de lutter contre ces délits, le rôle de la puissance publique n’est pas d’entretenir le climat de suspicion qui prévaut à l’encontre de la très grande majorité des allocataires respectant les règles.

En complet contre-pied, la recherche en sciences sociales sur le RSA montre au contraire que le fait dominant est celui de la permanence et de la généralité d’un non-recours massif aux prestations sociales destinées à soutenir les ménages à bas revenus. Ainsi, une part importante des ménages ayant droits aux aides sociales n’en bénéficient pas, en réalité. Cela provient principalement d’une absence de demande de leur part.

Dans les questions parlementaires, les occurrences sur la fraude sociale se sont progressivement imposées entre 1986 et 2017 jusqu’à devenir devenir une thématique à part entière du débat politique. Stéphane De Sakutin/AFP
Les raisons sont multiples mais font intervenir des difficultés à effectuer les démarches administratives et la stigmatisation qu’entraîne la demande de l’aide : en 2018, un tiers des foyers éligibles au RSA sont ainsi en situation de non-recours chaque trimestre ; 1 foyer sur 5 est en situation de non-recours pérenne toute l’année. Le non-recours touche, par ailleurs, les populations les plus vulnérables du public ciblé comme les personnes sans domicile fixe.

Des contrôles aux effets inattendus
La suspicion croissante envers les allocataires a cependant conduit à une intensification de leur surveillance et à l’encadrement de leurs démarches d’insertion professionnelle et sociale. En contrepartie de leurs droits, les allocataires ont des devoirs qui se matérialisent par différentes étapes, comme la signature d’un contrat d’engagement ou d’un projet personnalisé, puis la participation à des démarches d’insertion (sociale ou professionnelle). La participation à ces démarches reste cependant elle-même faible pour des raisons qui tiennent en partie aux difficultés rencontrées par les départements pour organiser l’accompagnement de façon satisfaisante.

Pour augmenter la participation, certains départements ont modifié leur politique d’action sociale. Une expérience contrôlée a ainsi été mise en œuvre en Seine-et-Marne. Celle-ci consistait à faire varier le contenu des courriers invitant les allocataires à s’inscrire dans l’accompagnement. La simplification des courriers et l’ajout d’éléments incitatifs n’a cependant pas permis d’augmenter substantiellement la participation aux démarches d’insertion.

Le non-recours aux prestations sociales touche les populations les plus vulnérables comme les personnes sans-domicile fixe. Frederick Florin/AFP
Un autre département a fait le choix d’une action plus coercitive consistant à contrôler la situation de l’ensemble des allocataires et à envoyer un message d’avertissement, suivi d’une sanction sous forme de réduction de l’allocation si la situation ne change pas. Ces courriers d’avertissement ont fortement augmenté la participation aux premières étapes du parcours d’insertion. Mais ces notifications ont également accru les sorties du RSA.

L’étude ne permet pas d’identifier si les sorties vont vers l’emploi ou si elles correspondent à un arrêt de la perception de l’allocation par des individus toujours éligibles. Cependant, il apparaît vraisemblable que ces contrôles découragent les allocataires et accroissent leur non-recours. Une plus grande intensité de contrôle augmente les coûts supportés par les allocataires pour accéder à l’allocation, ce qui peut les conduire à renoncer à l’allocation et à leurs démarches d’insertion, soit l’exact inverse de l’objectif poursuivi.

L’épidémie de Covid-19 a rappelé avec force la résilience du modèle de protection sociale français, en capacité de faire face à une crise économique et sociale de très grande ampleur. La crise sanitaire a montré que les risques de perdre son emploi et de tomber dans la pauvreté concernent l’ensemble de la population et qu’il est nécessaire de disposer d’un mécanisme d’assurance et d’assistance collective. Dans le débat actuel, ce n’est pas seulement le volet monétaire qu’il faut réformer, mais plutôt la manière dont l’accompagnement se déploie et les moyens qui lui sont alloués pour mieux résorber les vulnérabilités sociales.

Filière professionnelle : restaurer l’image

Filière professionnelle : restaurer l’image
par
Maître de conférences en sciences de l’éducation, Université de Lille dans The Conversation


La dernière réforme de la voie professionnelle a été présentée jeudi 4 mai 2023 par le président Macron. Le dossier de presse qui accompagne ces annonces met en avant la nécessité de rendre la filière attractive et d’en faire une voie de réussite et d’excellence. En filigrane, il dresse ainsi le portrait d’un élève en manque de réussite subissant une orientation par défaut et enclin au décrochage.
Ces discours et ces propositions et mesures s’inscrivent dans une longue tradition d’actions en faveur de la revalorisation de la filière professionnelle, mises en œuvre depuis plus de 50 ans.

Rien d’étonnant ici à ce que dans nous retrouvions les habituels lieux communs, faisant du lycée professionnel (LP) un lieu accueillant avant tout des élèves en rupture avec l’école, ou avec certaines disciplines comme les mathématiques.
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Mais les jeunes inscrits dans cette filière ont-ils un rapport aux savoirs si différent de celui qu’affichent leurs camarades préparant un baccalauréat général ?

Perçue comme un facteur important dans l’échec scolaire de ces élèves, la question du sens qu’ils donnent au fait d’aller à l’école et d’y apprendre des choses nouvelles est centrale dans les réflexions sur la mise en œuvre des formations. Forts du contexte social dans lequel ils évoluent et de leur passé scolaire, les élèves de lycée professionnel ont développé essentiellement un rapport pratique aux savoirs. C’est-à-dire qu’ils mesurent en quelque sorte l’intérêt aux activités proposées et la légitimité des connaissances enseignées à l’aune de leur utilité et de leur caractère pratique.

Ils valoriseraient ainsi fortement l’apprentissage empirique et les savoirs professionnels permettant une action directe sur la réalité, tandis qu’ils rejetteraient la théorie et les savoirs décontextualisés. Cette entrée sociologique dessine une image du public reprise comme soubassement réflexif dans des rapports institutionnels (CNESCO, IGEN) ou des recherches portant notamment sur la mise en œuvre de l’enseignement de mathématiques.

On met souvent en avant que les lycéens professionnels privilégieraient l’apprentissage empirique. Shutterstock
Pour les acteurs éducatifs, l’affaire est entendue pour ainsi dire. Et c’est principalement pour raccrocher ces élèves à l’école que les dernières réformes ont mis en avant les finalités pratiques de la formation à travers la pédagogie de projet ou des dispositifs comme le chef-d’œuvre ou le co-enseignement. Objectif affiché : les aider à retrouver le sens et le goût des études.

La représentation que les acteurs éducatifs se font des élèves est décisive dans la définition des modalités d’enseignement des disciplines générales dans la filière professionnelle. Toutefois, cette focalisation sur la facette sociale des élèves interroge. Pour construire leur cours les enseignants essayent-ils de s’en détacher ? Ou cette facette sociale est-elle considérée en quelque sorte comme un caractère indiscutable de ce public, « être mauvais en mathématiques » faisant partie de la nature des élèves ?

En effet, si ces résultats sont massifs, ils ne sont pas absolus. D’abord, la filière professionnelle n’a rien de monolithique et se décline en de multiples spécialités, dialoguant avec des bassins d’emplois ayant tous leurs particularités et tenant compte des conditions locales de recrutement. Ensuite, si la forme de rapport au savoir indiquée précédemment est majoritaire chez les élèves de cette voie, elle n’est « ni unilatérale, ni fixée dans le temps ».

Au-delà de cette nécessaire prudence, c’est l’image même de l’élève de lycée professionnel mobilisée dans les discours qui est à interroger. A la fois de discipline « outil » et matière désintéressée, souvent juge de paix dans les décisions d’orientation, l’enseignement des mathématiques est un prisme intéressant pour questionner ces représentations.

Quel enseignement de mathématiques mener pour des élèves « en difficulté » et même « incapables d’abstraction », « qui ne peuvent pas apprendre », « en rupture avec les mathématiques » et l’école en général, « les moins doués », « des éclopés du système des enseignements classiques », qui sont uniquement intéressés par le métier, « des visuels », des manuels plus que des intellectuels, des élèves difficiles, qui ont besoin de restaurer une image positive d’eux-mêmes, et qui doivent être réconciliés avec l’école ?

Les termes repris ici agrègent un ensemble de propos tenus par des acteurs éducatifs (inspecteurs, enseignants, etc.) depuis 1945, date de la création de la filière professionnelle scolarisée et montrent que cette question n’est pas nouvelle. Mais sous l’apparente similitude des termes, se cachent en vérité de multiples glissements de la façon dont les élèves sont appréhendés.

Dans la période d’après-guerre, marquée par une pénurie de main-d’œuvre, la filière professionnelle est une voie désirée. Si certains enseignants mettent en avant les difficultés en mathématiques des élèves qui l’intègrent, c’est principalement en plein, dans leurs qualités, dans ce qu’ils ont de plus que les élèves des autres filières que les acteurs éducatifs les évoquent. Ils opposent le goût pour l’action et la matérialité des choses de ce futur professionnel, préparé au monde moderne et apte à travailler au bachelier, mathématicien ou latiniste, enclin à la spéculation intellectuelle, mais qui ne sait rien faire. Fort de ces spécificités l’enseignement des mathématiques est alors pensé dans une perspective de formation complète de « l’Homme, du travailleur et du citoyen », associant apprentissage de savoir-faire, formation de l’esprit et ouverture sur le monde.

À la fin des années 1960, s’engage un processus de dévalorisation de la voie professionnelle vers laquelle sont orientés les élèves ne disposant de résultats suffisants pour poursuivre en filière générale. La réforme des mathématiques modernes qui s’opère à cette époque dans l’ensemble du système éducatif place la théorie au cœur des apprentissages. L’élève du professionnel est pensé désormais en creux. Un élève comme les autres qui se démarque par ce qu’il n’a pas, une aptitude à apprendre des mathématiques abstraites.

Bien vite, à cette image d’un sujet disciplinaire en difficulté va être substituée durant les années 1980, celle d’un sujet scolaire appréhendé sous sa facette sociale, en rupture avec la discipline, voire avec l’école. Ce deuxième glissement de sens contribue à vider de sa substance le discours pédagogique mis en place au moment de la réforme des mathématiques modernes. L’enjeu est moins d’aider les élèves à surmonter leurs difficultés en mathématiques que de les réconcilier avec la discipline, et de façon plus globale, l’enseignement général ou l’école avec lesquels ils semblent être en rupture.

Il s’agit de rompre avec les méthodes du collège en mettant notamment en avant des projets interdisciplinaires, en limitant les évaluations, en mettant l’accent sur la facette utilitaire de l’enseignement, minorant alors l’appel à la réflexion. Ce qui pose la question de l’abandon d’une vigilance didactique sur les contenus au profit du maintien d’une certaine paix scolaire et de la baisse des exigences d’enseignement.

Mais ces représentations contrastent avec ce que les élèves associent comme émotion, sentiment, vécu à l’enseignement des mathématiques. En fait, de façon générale, ce qui structure leur vécu disciplinaire, positif ou négatif, est moins une opposition entre des aspects pratiques ou théoriques des enseignements que leur participation à la réalisation d’un projet personnel ou professionnel qui leur tient à cœur. En cela ils ne diffèrent pas vraiment de leurs camarades de la filière générale.

Baisse fiscalité: Le retour de l’argent magique

Baisse fiscalité: Le retour de l’argent magique


Par Philippe Baillot, membre du Cercle des fiscalistes dans l’Opinion

L’annonce présidentielle de « deux milliards de baisse d’impôts pour les classes moyennes » relève, en l’absence de toute réduction de la dépense publique, de la plus pure novlangue. Elle constitue une nouvelle et parfaite illustration de la définition de l’Etat de Frédéric Bastiat : « cette grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ». La diminution d’un impôt non gagée par la suppression d’une dépense ou de la hausse équivalente d’un autre prélèvement accroît à l’euro près notre déficit public. Ainsi, la promesse présidentielle consiste-t-elle à substituer à un prélèvement aux cibles identifiées, et donc portées à demander des comptes – en l’occurrence « les classes moyennes » – un déficit qui pèsera sur les générations à venir et surtout selon une répartition ignorée de tous. Cette caractéristique exclut de facto toute volonté sérieuse de contrôle.

La clé de voûte de notre système de finances publiques, conçu en opposition à l’arbitraire royal, réside dans l’article 14 de notre Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée ». Or, avec l’« argent magique », nul n’est plus réellement intéressé à suivre l’emploi, la pertinence ou l’efficacité de la dépense publique.

Le montant de notre dette publique (2 950 milliards d’euros) a conduit notre Prix Nobel, Jean Tirole, à observer que « la France était à la merci des marchés financiers ». Un point de hausse des taux représentant un surcoût de 40 milliards d’euros à l’horizon de dix ans, selon la Banque de France. A cet égard, il est remarquable de noter que le programme de stabilité 2023-2027, adressé fin avril à la Commission européenne, prévoit – avec ses lunettes roses – de voir les seules charges d’intérêts de notre dette publique passer de 1,7 % du PIB cette année à 2,4 % à l’horizon 2027 !

Notre tradition démocratique de contrôle renaîtra-t-elle avant que la seule charge de la dette devienne de très loin le premier budget de l’Etat, devant l’Education ou notre Défense, ou faudra-t-il une procédure européenne pour déficits excessifs ?

Pour mettre un terme aux dérives parlementaires observées sous la IVe République, les rédacteurs de notre constitution ont prévu que (sauf à être gagés « à due concurrence ») « les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique » (article 40). Selon la même logique, après plus de quatre décennies de déficits publics, ne serait-il pas temps de mettre un terme aux dérives de nos gouvernants et, pour le moins, de leur interdire d’infantiliser les contribuables en masquant la réalité des prélèvements effectués et de nos dépenses.

A l’origine de la démocratie parlementaire se trouve le lien entre « contribution » et « représentation », avec la réunion « des Etats Généraux ». Ce lien républicain est menacé par l’occultation organisée de la réalité – immédiate et à terme – de la contribution de chaque citoyen. Sa mise en lumière s’accompagnerait mécaniquement d’une salutaire exigence renouvelée, en termes de pertinence et d’efficacité, de notre dépense publique. La courbe actuelle des taux longs est clairement de nature à mettre un terme au temps de « l’argent magique ». Le renouvellement de notre conscience citoyenne en hâterait utilement la fin.

Philippe Baillot, membre du Cercle des fiscalistes

Pollution plastique : Pas réaliste de les supprimer ?

Pollution plastique : Pas réaliste de les supprimer ?

Il n’est ni réaliste, ni souhaitable d’envisager la suppression du plastique, souligne Emmanuel Ladent. Il faut avant tout maîtriser sa production et sa gestion post-consommation par Emmanuel Ladent, (Directeur Général de Carbios) .

Pour lutter contre la pollution plastique , la solution n’est pas simplement la suppression du plastique . L’équation est beaucoup plus complexe. Le plastique est un matériau dont le bilan carbone peut être intéressant du fait de sa légèreté : sans les 20 % de plastique qui rentrent dans sa composition, une voiture pèserait beaucoup plus lourd et consommerait bien davantage. C’est aussi un matériau antigaspi qui permet de conserver plus longtemps les produits alimentaires.

En fait, la question du plastique ne se présente pas comme celle du moteur thermique dans l’automobile. Il n’est ni réaliste, ni souhaitable d’en envisager ou d’en décréter la suppression. Il faut avant tout maîtriser sa production et sa gestion post-consommation.

La solution se trouve donc plutôt dans sa collecte et son recyclage car 80 % du plastique produit dans le monde est jeté dans l’année qui suit. De ce point de vue, les efforts les plus importants à fournir sont devant nous. En 2020, la France ne recycle que 25 % des déchets plastiques alors que la moyenne européenne est à 35 %.

La question du recyclage est un sujet essentiel pour les 175 pays qui se retrouveront à Paris à la fin du mois pour préparer un futur traité international contre la pollution plastique. Les pays du G7 ont promis de mettre fin à leur pollution plastique en 2040. Cet engagement précède un nouveau round de négociations avec l’objectif de parvenir à un texte juridiquement contraignant d’ici l’an prochain, sous l’égide de l’ONU. La France peut être moteur de ce projet historique en ralliant le monde entier.

Les débats de ce sommet porteront aussi sur la définition d’un niveau de « consommation responsable » de plastique. Les Américains en sont à 240 kg par personne ; les Européens en consomment deux fois moins et les habitants des pays en voie de développement six fois moins, ce qui fait dire à un rapport commandé par le Cese que cette pollution plastique constitue « une bombe à retardement ». Pour l’éviter, il est nécessaire de développer un arsenal de solutions pour recycler cette « consommation responsable » de plastique.

Des solutions industrielles puissantes existent déjà : elles se complètent en un nécessaire arsenal où chaque technique traite de typologies de plastique différentes.

La méthode de recyclage mécanique est la plus couramment utilisée. Elle consiste à broyer et faire fondre le plastique afin d’obtenir une matière première utilisée pour la fabrication de nouveaux produits. Ce processus permet de conserver certaines propriétés mais la qualité du plastique recyclé est inférieure à la matière vierge ce qui limite le nombre de cycles de recyclage possibles.

Nouvelle technique de recyclage

Une autre approche consiste à utiliser des procédés chimiques pour décomposer le plastique. Cette méthode permet de récupérer davantage de matériaux et d’obtenir une matière de meilleure qualité, mais a recours à des solvants.

Le recyclage biologique permet d’obtenir une matière d’une qualité identique à la matière initiale.

Enfin, il y a le recyclage biologique, une approche innovante. Cette méthode utilise des enzymes pour décomposer le plastique en ses composants de base. Les enzymes ont la capacité de cibler spécifiquement certains types de plastique, ce qui facilite leur dégradation.

Nouvelles perspectives

Cela ouvre de nouvelles perspectives pour recycler des plastiques plus difficiles à traiter, tels que les plastiques multicouches ou le polyester dans le textile. Le recyclage biologique permet d’obtenir une matière d’une qualité identique à la matière initiale, ce qui permet de nombreux cycles. C’est cette approche qu’a développée Carbios.

Le futur traité international sera critique pour amplifier la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la chaîne. C’est pourquoi il doit fixer des objectifs ambitieux de réduction de l’utilisation du plastique mais j’appelle également les 175 délégations à fixer un cap fort sur le recyclage car les solutions sont à portée de main. Tous les acteurs de la chaîne de valeur, de l’écoconception des produits, à la collecte, l’usage et le recyclage, ont un rôle à jouer.

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Fiscalité-Lutte contre la fraude fiscale : la grande illusion
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Turquie–Erdogan surtout menacé par le marasme économique
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Pourquoi les prix alimentaires gonflent l’inflation
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Inflation dans l’alimentaire :pas de retour aux « prix d’avant »
Inflation : toujours à 6 %
Un nouvel accès direct aux kinés
Sondage qualité services publics : près de 60 % des Français mécontents de la qualité
Baisse des prix alimentaires reportée à l’automne… plus tard…ou jamais !
Loi Numérique : Une auberge espagnole !
Société–La montée de la « Démocratie d’opinion »
Khadafi- Sarkosy: Enfin un procès pour le financement de la campagne de 2007 ?
Pour mieux évaluer les politiques , il faut des progrès méthodologiques (Jean Pisani-Ferry)
Mobilisations Sociales : quelles suites ?
Politique de réindustrialisation : des gadgets
Ecologie et Macron–pédale douce sur les normes environnementales ?
Politique et Justice-Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom
Politique industrielle :un véritable désastre

Retour d’une forêt primaire en Europe ?
Macron–pédale douce sur les normes environnementales ?
Justice-Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom
Immobilier: une catastrophe annoncée
« Ré-industrialisation » : dans Usine Valdunes :380 emplois ferroviaires menacés!
« Uber Files » : Implantation accélérée favorisée par Macron , Valls et Cazeneuve
Futur métro Paris lignes 16 et 17: Confiées à Keolis filiale de la SNCF
Macron et la réindustrialisation : des gadgets
Un député LFI accusé d’abus de biens sociaux
Khadafi- Sarkosy: Enfin un projet pour le financement de la campagne de 2007 ?
Baisse des prix alimentaires reportée à l’automne… plus tard…ou jamais !
Objets connectés: Le risque des pannes transmissibles
Taux d’intérêt : trop haut ou trop bas ?
Fumisterie- « La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe » ( Le Maire)
Politique industrielle : le désastre
Dette: Un problème sérieux mais à relativiser
Inflation alimentaire : gouvernement et distributeurs se dédouanent

Société-IMMIGRATION: Retour du projet de loi… provisoire ?
Carburant : plus cher en France
Une liste pour dénoncer les fauteurs d’inflation…… et une autre liste pour les ministres inutiles
Sondage–ACHATS ALIMENTAIRES : Les Français se serrent la ceinture
« La France, première puissance industrielle…….. « décarbonée » en Europe «
Attractivité : la France fait la course en tête…Après 20 ans de recul
Usine Valdunes :380 emplois ferroviaires menacés
Industrialisation : le grand désastre
Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom
Covid France 11 mai 2023 : 6708 cas supplémentaires en 24 heures et 0 mort
Inflation-La baisse des prix alimentaires reportée à l’automne !
Le logement menacé
Crise Logement: une catastrophe annoncée
La montée de la « Démocratie d’opinion »
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  • Drones Ukrainien sur Moscou :Pour installer la peur en Russie

    Drones Ukrainien sur Moscou: installer la peur en Russie

    Vladimir Poutine a accusé l’Ukraine de chercher à « terrifier » les Russes. « Les dégâts sont très limités », rappelle Michel Goya, avec « que quelques blessés ». Mais l’intérêt de l’attaque est « tout autre ». « Il s’agit très clairement d’une attaque psychologique », assure ichel Goya, ancien colonel des troupes de Marine, historien militaire sur Franceinfo.

    Quel est, selon vous l’intérêt de ce type d’attaque de la part des Ukrainiens ?

    Michel Goya : Les modèles de drones qui ont été vus dans cette attaque dans le ciel de Moscou sont des drones ukrainiens qui ont un rayon d’action qui est suffisant pour partir depuis l’Ukraine. Les dégâts sont très limités. Ces drones n’ont pas la capacité de faire des dégâts énormes, surtout lorsqu’ils sont lancés à grande distance, où l’on réduit la charge explosive pour mettre plus de carburant, pour pouvoir aller plus loin. Ces attaques n’ont fait officiellement que quelques blessés. Mais leur intérêt était tout autre. Il s’agissait essentiellement de marquer les esprits. Ces attaques ont eu lieu, en particulier dans le quartier de Novo-Ogariovo. C’est le quartier résidentiel de l’élite russe. C’est là où, comme par hasard, Vladimir Poutine a eu une résidence. Et les drones qui ont été détruits étaient tout autour de cette résidence. Donc il s’agit très clairement d’une attaque psychologique (pour dire) « nous aussi Ukrainiens, nous pouvons frapper les villes comme vous le faites, vous en Russie. Et regardez votre défense n’est pas capable d’empêcher ça. Vos leaders, votre armée n’est pas capable d’empêcher ça ».

    Pourquoi les Ukrainiens lancent-ils ces attaques alors que les États-Unis ne les soutiennent pas ?

    C’est vrai, ils ne soutiennent pas, mais ils n’ont pas condamné non plus. On notera qu’ils sont également sensibles au fait que les Ukrainiens n’utilisent pas de matériel spécifique fourni par les pays occidentaux. Là, c’est du matériel ukrainien qui est systématiquement utilisé pour effectuer ces attaques. Les Américains sont très réticents à ce genre de chose parce qu’ils ont peur d’une escalade, peur de fournir un prétexte à la Russie pour aller plus loin, pour mobiliser la nation.

    Guerre en Ukraine : comment l’armée russe a développé de gigantesques lignes de défense avant une hypothétique contre-offensive

    D’un point de vue ukrainien, il y a un petit aspect opérationnel. C’est-à-dire qu’en attaquant l’intérieur du territoire par des drones ou par des raids terrestres, on peut attirer les défenses russes à l’intérieur plutôt qu’elles soient sur la ligne de front, de manière à affaiblir cette ligne de front. Mais surtout, lorsque vous êtes attaqué vous-même sur votre territoire depuis des mois, la tentation est extrêmement forte, si vous en avez la possibilité, d’exercer des représailles, de rendre la monnaie, de faire goûter aux Russes la vodka qu’ils servent aux Ukrainiens. C’est humain. Le risque étant de basculer dans une spirale d’escalade. Et si on en a les moyens, si on commence à avoir des missiles plus puissants, de frapper non plus des objectifs militaires mais également des objectifs civils. Et ça, ça soulage les Ukrainiens. Mais c’est aussi dangereux parce que ça nourrit le discours russe d’agression. Et ça peut avoir l’effet inverse de provoquer une mobilisation ou un resserrement russe derrière Vladimir Poutine.


    Est-ce-que toutes ces attaques, d’un côté ou de l’autre, sont les prémices de l’offensive ukrainienne annoncée ?

    Ces attaques de part et d’autre pourraient se suffire en soi. Mais très clairement, elles entrent aussi dans le cadre de cette préparation à des choses plus importantes. Et évidemment, c’est cette offensive ukrainienne. Du côté russe, on a multiplié ce mois-ci les attaques par missiles. Mais des attaques par missiles, il y en a de moins en moins, parce que les Russes ont épuisé leurs stocks. Et là, ils frappent en fonction de ce qu’ils produisent. C’est assez réduit. Ils attaquent surtout avec des drones iraniens. Mais avec des drones, en réalité on ne fait pas énormément de dégâts. Ce n’est pas ça qui peut avoir un impact décisif. Mais ça maintient la pression. Ça oblige aussi les Ukrainiens à retirer une partie de leurs forces de leur système de défense aérien pour essayer de les contrer, pour défendre les villes. C’est autant de moins qui est sur le front. Et puis d’une manière générale, cela peut perturber les préparatifs de cette offensive. On est clairement dans la phase de préparation avant le jour J.

    Loi retraites : tripatouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi à l’assemblée

    Loi retraites : tripatouillage juridique pour empêcher le vote d’une loi à l’assemblée


    Défendue par le groupe Liot qui compte d’anciens macronistes, des centristes et des ex-socialistes, ce texte qui vise à rétablir la retraite à 62 ans a, sur le papier, toutes les chances d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Mais le pouvoir va user de tous les moyens y compris le magouillage juridique en se fondant notamment sur l’article 40 de la constitution pour empêcher un vote à l’assemblée
    !

    La proposition de loi a pourtant été jugée suffisamment solide pour que le bureau de l’Assemblée nationale, présidé par Yaël Braun-Pivet, la patronne du Palais-Bourbon, juge la proposition de loi recevable le 25 avril dernier.

    « Il y a eu une prise de conscience tardive », reconnaît le député Jean-René Cazeneuve. Le ton au perchoir a d’ailleurs changé du tout au tout ces derniers jours.
    « De toute évidence, le texte de loi constitue une charge pour nos finances publiques et donc contrevient à cet article », estime désormais la présidente de l’Assemblée, comme elle l’a expliqué sur Sud Radio le 25 mai, renvoyant la balle à Éric Coquerel.

    Problème pour la macronie: il est très peu probable que le président de la commission des Finances déclare cette proposition de loi irrecevable. « J’observe déjà qu’il y a un gage (un financement, NDLR). J’observe qu’il y a une conférence de financement du régime de retraites qui est prévue dans cette loi », a expliqué Éric Coquerel mi-mai.

    L’insoumis n’a d’ailleurs pas manqué de manier l’ironie. « Il faudra quand même m’expliquer cette logique qui veut que le bureau de l’Assemblée présidé par Yaël Braun-Pivet valide cette proposition de loi, y compris au titre de l’article 40, mais ensuite estime de façon aussi certaine qu’il me reviendrait de l’invalider », a ainsi répondu dans la foulée le président de la commission des Finances sur son compte Twitter.

    « On ne peut pas jouer le principe du jour sans fin en permanence. On nous dit qu’on veut tourner la page. Oui, je confirme qu’on veut légiférer sur d’autres choses à un moment », tance de son côté la porte-parole des députés Renaissance Prisca Thévenot.

    Grippe aviaire : bientôt des vaccins ?

    Grippe aviaire : bientôt des vaccins ?

    Deux vaccins expérimentés en France dont l’efficacité a été reconnue par l’agence de sécurité sanitaire (Anses) pourraient être massivement utilisés contre la grippe aviaire qui a fait des millions de victimes. Notons par parenthèseque la mention élévé en plein air n’a pas disparu des emballages des oeufs dans les supermarchés alors que les volailles sont confinées !

    Les organisations agricoles de quatre départements du Sud-Ouest réclament une campagne de vaccination contre la grippe aviaire dès cet été pour garantir «la survie» des élevages de volailles et de canards dans la région, où le virus circule à nouveau. Dans un communiqué commun, les chambres d’agriculture du Gers, des Landes, des Hautes-Pyrénées, des Pyrénées-Atlantiques, l’interprofession du foie gras (Cifog) et l’association interrégionale des volailles maigres en Nouvelle-Aquitaine (Airvol) demandent au gouvernement un «déploiement» du vaccin «au coeur de l’été».

    Ces dernières demandent aussi des contributions de l’État et des collectivités pour la prise en charge de cette vaccination, ainsi qu’un «dépeuplement de tous les palmipèdes» dans un rayon de trois kilomètres autour des élevages reproducteurs.

    Selon le ministère de l’Agriculture, celle-ci pourrait intervenir «dès l’automne 2023», la stratégie de vaccination devant être finalisée au mois de juin. Lors de la précédente épizootie en 2022/2023, six millions de volailles ont été abattues en France selon le ministère, après 22 millions en 2021/2022.

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    Crise climatique: une question aussi de comportements individuels

    Crise climatique: une question aussi de comportements individuels

    L’activiste britannique, Rob Hopkins, auteur de plusieurs livres sur la transition écologique, nous incite à faire preuve de créativité et de détermination pour lutter contre le réchauffement climatique sans quitter son quartier. Invité au sommet ChangeNOW, qui se tient à Paris du 25 au 27 mai et dont franceinfo est partenaire, Rob Hopkins explique ce qui motive ou freine notre capacité à revoir nos façons de vivre ensemble à l’aune du changement climatique.

    Aujourd’hui, le réseau que vous avez développé revendique des projets dans plus de 48 pays, dont la France. Comment l’aventure a-t-elle démarré ?

    Mon ambition était de trouver un moyen de s’organiser pour vivre mieux à Totnes, la petite ville où j’habite dans le sud-ouest de l’Angleterre. Rien de plus. Très vite, on m’a écrit des villes voisines pour me dire : « C’est génial ! Comment faire chez moi ? » Il n’y a jamais eu de plan machiavélique pour conquérir le monde ! On s’est aperçu qu’un petit groupe d’habitants délesté des lourdeurs administratives – comme une communauté de personnes motivées dans un village, un quartier, etc. – peut lancer des projets très rapidement et faire preuve de beaucoup plus d’imagination que les gouvernements ou les collectivités.

    « On croit qu’il faut d’emblée convaincre la majorité et embarquer tout le monde pour réussir à faire changer les choses. Mais dans les faits, il ne suffit souvent que de quelques personnes dans leur coin avec une bonne idée. »

    La responsabilité de transformer la société ne doit en aucun cas reposer sur ces petits groupes, mais ils sont une pièce cruciale du puzzle de la transition. L’action doit venir de partout. Des universités aux banques, en passant par les petites villes et les multinationales.

    Comment ces initiatives locales peuvent-elles aboutir à de véritables politiques de transition, notamment à l’échelle locale ?

    En général, pendant deux ou trois ans, les acteurs institutionnels sont sceptiques. Puis, quand le projet s’avère une réussite, les mairies appellent et demandent : « Comment peut-on vous aider ? » « Quels blocages pouvons-nous lever ? » Quand on me demande ce qu’il faut faire, je réponds qu’il suffit de commencer ! Au pire, ça ne fonctionne pas et ce n’est pas grave. Car quand ça marche, le voisin se sentira encouragé à tenter quelque chose, puis son voisin et ainsi de suite.

    En 2014, des habitants de Liège, en Belgique, se sont demandé comment faire pour que la nourriture qu’ils consomment soit en majorité produite localement à l’horizon de quelques années. Ils ont organisé une simple réunion publique. Aujourd’hui, on compte 27 coopératives dans la ville et un réseau composé d’une ferme, de vignes, d’une brasserie, de quatre magasins… Et tout a démarré sans l’aide des banques, ni de la ville, ni rien. Les porteurs du projet discutent avec la municipalité pour livrer les cantines scolaires, les hôpitaux, etc. Le concept a essaimé dans d’autres communes de Belgique, et même en France.

    Sécheresse en Espagne et en France, inondations en Italie, incendies et vagues de chaleur précoces dans toute l’Europe… Ces catastrophes récentes sont-elles les meilleures avocates de la transition, ce changement de modèle que vous prônez depuis des années ?

    C’est le problème avec le réchauffement climatique. Personne ne peut se réjouir que les catastrophes nous donnent raison. D’autant plus que, quand bien même les effets du réchauffement climatique sont clairs et indéniables, les entreprises du secteur pétrogazier continuent de mener d’énormes campagnes de désinformation, extrêmement bien organisées, pour préserver leurs intérêts et freiner la sortie des énergies fossiles.

    J’ai vu de mes propres yeux des embouteillages de vélos aux heures de pointe, des quartiers agréables et dynamiques interdits aux voitures, d’innombrables solutions pour produire de l’énergie renouvelable, des innovations, partout dans le monde, etc. Nous avons la preuve depuis longtemps que des alternatives existent, mais la transition se heurte au pouvoir de ces géants du pétrole, du gaz, etc.

    Le mot de « transition » étant employé à tout va, comment éviter le « greenwashing » ?

    Il m’arrive de me rendre dans des villes et de m’apercevoir que ce qu’on y appelle « transition » n’est pas toujours très intéressant. Par exemple, je me méfie quand on me parle d’ »atteindre la neutralité carbone d’ici 2050″. Les gouvernements et les pouvoirs publics adorent cette expression, or elle cache souvent l’incapacité à réagir à l’urgence et l’illusion qu’on peut continuer sans rien changer.

    « La transition, ce n’est pas faire comme d’habitude et se contenter d’installer des panneaux solaires sur le toit ou de se déplacer en voiture électrique. »

    La culture dominante selon laquelle plus l’on consomme et mieux l’on vit est de plus en plus remise en question. Les choses évoluent car il apparaît que ce modèle nous a rendus de moins en moins capables de résister aux crises. A l’inverse, des petites communautés en transition à qui j’ai récemment rendu visite, à Londres, et qui existent depuis parfois quatorze ou quinze ans, se portent mieux que jamais. Que ce soit un « repair café » par-ci, un jardin communautaire par-là… Outre l’aspect économique de ces initiatives, tous les membres de la communauté créée autour de ces projets nous font part de la satisfaction d’avoir retrouvé du contact humain et d’avoir renoué des relations, alors qu’un mode de vie tourné vers la consommation nous isole les uns des autres. Il faut changer d’état d’esprit et réfléchir à ce à quoi nous accordons de la valeur.

    Comment voyez-vous l’avenir de ce réseau ?

    Tout d’abord, je suis très fier et honoré d’avoir contribué à la naissance d’un réseau qui aide les gens à impulser ce genre de transformations. Mais je suis aussi réaliste : depuis que nous avons mis en place le réseau, l’humanité s’est rendue responsable de 30% du total des émissions de CO2 dans l’atmosphère. C’est donc une très belle histoire, c’est vrai, mais elle se finira mal si nous perdons le combat contre les entreprises du pétrole et du gaz qui, contrairement à nous, sont riches, puissantes et politiquement influentes.

    « Quand tout le monde réalisera l’ampleur de la tâche qui nous attend, j’espère que ce réseau jouera le rôle d’une immense bibliothèque d’expériences. »

    Ces projets répartis à travers le monde alimentent un catalogue de tous ce que nous avons appris, de tous les outils utilisés, de toutes les idées que des groupes de citoyens ont mises en pratique. Ces connaissances n’ont pas de prix.

    D’expérience, constatez-vous davantage de difficultés à imaginer ces nouveaux modèles en ville ou à la campagne ? Entre l’injonction à abandonner la voiture et les appels répétés à la sobriété, urbains, périurbains et ruraux s’accusent parfois mutuellement de ne pas faire leur part de l’effort de transition…

    Partout où je vais, j’entends : « Ce que vous racontez est très chouette, mais ce sera plus difficile à faire ici que chez le voisin. » C’est vrai dans un village ou en plein centre de Paris, et même d’un pays à l’autre ! Si je parle à des Allemands d’un projet français ou italien dont ils pourraient s’inspirer, quelqu’un argumentera que « oui, mais en France et en Italie, c’est facile ». La réalité, c’est qu’avec un peu de créativité et de curiosité, on peut tous se lancer et tenter quelque chose de nouveau. Parfois, un même problème se pose en ville et dans un petit village, mais les solutions trouvées pour y remédier sont différentes. Si vous vivez dans un endroit isolé, vous n’aurez jamais le métro et le bus à toute heure devant chez vous. En revanche, j’ai vu des gens se regrouper pour créer leur propre service de transports en commun, adapté à leurs besoins, ou d’autres se concerter pour optimiser les trajets. L’arrivée des vélos électriques offre aussi énormément de possibilités.

    Une chose est sûre : si l’on continue à penser que les autres doivent changer mais que nous, juste nous, pouvons continuer comme avant, alors cela nous conduira dans le mur. Car le climat, lui, change déjà.

    L’intelligence artificielle : quel danger ?

    L’intelligence artificielle : quel danger ?

    Dans une lettre ouverte, Elon Musk ainsi qu’un nombre important de figures du secteur de la Tech ont demandé une pause dans la recherche et le déploiement de l’intelligence artificielle. Mais il ne faudra pas sombrer dans la généralisation abusive. Par Pascal de Lima, chef économiste CGI Business Consulting dans la Tribune

    Cette lettre publiée dans « Future of Life Institute » compte plus de 2.500 signatures dont celles d’Elon Musk, Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, Yoshua Bengio, lauréat du prix Turing, et Yuval Noah Harari, auteur de « Sapiens : une brève histoire de l’humanité ». La pause de six mois permettrait de réfléchir aux conséquences réelles du déploiement de l’IA sur les humains. Au même moment, l’Italie était devenue le premier pays occidental à bloquer le chatbot avancé Chat GPT bourré d’intelligence artificielle. L’autorité italienne de protection des données a déclaré qu’il y avait des problèmes de confidentialité et qu’il interdirait et enquêterait sur OpenAI, le concepteur de Chat GPT avec effet immédiat. L’intelligence artificielle (IA) peut-être être dangereuse ?

    L’IA en effet peut être dangereuse dans la mesure où effectivement les résultats qu’elle produit sur le terrain statistique peuvent contenir un nombre important de préjugés et de postulats de départ. C’est ce que l’on appelle les biais informationnels. Notons ici, que les biais informationnels existent aussi dans des systèmes plus classiques mais avec l’IA, le phénomène prend une ampleur considérable, tant de par les données exploitées pour cela, que par les desseins qu’il réalise et qui pourraient manipuler les individus dans leur choix. Ces algorithmes peuvent être biaisés et surréagir en reproduisant l’avenir avec un certain nombre de préjugés déjà présents dans la société pouvant entrainer des injustices et des inégalités pour certains groupes de personnes.

    La quête de sens
    En 2016, Microsoft a lancé sur Twitter Tay un « bot de conversation ». Tay a rapidement été inondé de messages haineux et sexistes, ce qui a conduit à ce que Tay devienne lui-même misogyne. L’IA de recrutement d’Amazon a été accusée aussi de discrimination : En 2018, Amazon a suspendu un projet d’IA de recrutement, car il avait appris à discriminer les femmes en privilégiant les candidatures masculines. Il en va aussi de la liberté d’expression en contrôlant les discours en ligne et en renforçant la traçabilité des populations jusqu’à parfois les menacer de divulguer des informations privées. Cela ne doit pas être bien compliqué puisque l’on sait déjà construire facilement des fakes news avec l’IA. C’est donc le risque d’un monde absurde, pour lequel l’IA était censée apporter une solution : la quête de sens ! Par exemple, les chatbots de Facebook se sont rapidement émancipés de l’humain : en 2018, Facebook a créé deux chatbots (Alice et Bob) pour voir s’ils pouvaient apprendre à négocier entre eux. Les chatbots ont ensuite développé leur propre langage, ce qui a rendu leur communication incompréhensible pour les développeurs. Les chatbots ont finalement été déconnectés. Sans parler de la violence : l’IA peut même nous harceler et nous menacer de mort. Par exemple, Google a créé une IA en 2016 qui avait pour but d’apprendre à jouer à un jeu de stratégie en temps réel. L’IA a appris à gagner en utilisant des tactiques agressives et violentes, ce qui a conduit les développeurs à la désactiver. Cette expérience a mis en évidence les risques potentiels d’apprendre à des IA des comportements violents, même dans un contexte de jeu.

    Ces aspects prendraient donc progressivement le dessus sur les bienfaits des technologies disruptives dont l’IA fait naturellement partie. Mais peut-on aller jusqu’à prétendre que l’IA ne serait plus uniquement un outil d’aide à la décision à partir de laquelle l’homme s’enrichit dans son travail, dans son quotidien, comme le sont d’ailleurs tous les outils innovants. Peut-on aller jusqu’à déclarer également que l’IA à la différence d’autres outils ne peut plus faire l’objet d’une régulation tant nous serions dépassés ? Confère d’ailleurs, les centaines de pages de la Commission européenne en vue de l’adoption de l’IA act. Notre avis est que l’IA doit constituer un outil de progrès en particulier dans la médecine et dans les métiers de demain. Par l’enrichissement de ceux-ci, il y a aussi un enjeu social ainsi qu’un enjeux d’amélioration réelle sur le terrain des revenus à condition d’éviter tous ces écueils.

    A ce titre, le collectif d’Elon Musk nous paraît approprié mais il ne faudra pas sombrer dans la généralisation abusive qui, elle aussi, peut humainement constituer un « fake news » car des centaines de cas d’usage réussis existent ! Tout est loin d’être scandale. Encadrer l’IA pour éviter ses dérives et en faire un outil de progrès, est bel et bien envisageable et c’est aussi en ce sens que travaille les régulateurs et les experts du secteur pour adapter les bons usages et la gouvernance au monde de demain.

    ChatGPT: des centaines de millions d’emploi menacés par l’Intelligence artificielle

    ChatGPT: des centaines de millions d’emploi menacés par l’Intelligence artificielle

    2 emplois sur 3 sont directement menacés par l’éclosion des IA, et parmi eux, les professions administratives et juridiques seront les plus impactées avec des suppressions de postes pouvant atteindre respectivement 46 % et 44 %. d’après un ppaier de sciences et vie. Alors que des experts et des intellectuels réclament une pause dans le développement de l’Intelligence artificielle, un rapport de la banque Goldman-Sachs cible les secteurs qui seront le plus impactés par l’automatisation des tâches confiées à Chat GPT-4 et ses concurrents.
    Une centaine d’experts dont Elon Musk, Steve Wozniak ou encore Yuval Noah Harari ont signé mercredi une pétition pour qu’un moratoire de six mois soit mis en place sur le développement de l’Intelligence artificielle qui va succéder à Chat GPT-4. Dans ce texte publié sur Future Of Life, on peut lire que « les systèmes d’IA dotés d’une intelligence humaine compétitive peuvent poser de graves risques pour la société et l’humanité », notamment parce que « les systèmes d’IA contemporains deviennent désormais compétitifs pour les humains dans les tâches générales »
    .

    Sur ce dernier point, le dernier rapport publié par Goldman-Sachs ne va rassurer personne puisqu’on apprend que deux tiers des emplois actuels pourraient être affectés par les progrès et les capacités d’automatiser les tâches des Intelligences artificielles. A terme, et même si l’étude ne donne pas de date-butoir, ce sont pas moins de 300 millions d’emplois qui pourraient disparaître aux Etats-Unis et en Europe.

    En moyenne, dans le monde, 18% des métiers actuels pourraient être automatisés par une Intelligence artificielle, avec des variations du simple au double selon les pays © Goldman Sachs

    On savait que des métiers comme développeurs, rédacteurs ou encore interprètes pourraient rapidement être remplacés par des modèles comme Chat GPT-4, mais les secteurs les plus en danger seraient les professions administratives et juridiques avec des suppressions de postes pouvant atteindre respectivement 46 % et 44 %. C’est quasiment un emploi sur deux, et il faut donc s’attendre que ce que des IA apporte des conseils juridiques, rédigent des rapports sur des contentieux ou répondent efficacement à des demandes administratives. Certains craignent même qu’elles remplacent des médecins pour des diagnostics, et ce sont les métiers les plus qualifiés qui pourraient souffrir de cette révolution.

    Comme les IA sont capables de piloter des robots, l’impact sur les métiers liés à l’entretien et au nettoyage pourraient même atteindre 95 % ! Toutes les professions liées à la maintenance, la logistique ou encore la réparation seraient aussi en danger. A l’inverse, certains secteurs n’ont pas à redouter cette éclosion de l’Intelligence artificielle. Goldman-Sachs cite par exemple l’ingénierie, la finance ou encore les sports et les médias. Le paradoxe, ou plutôt le côté positif pour certains, c’est que la productivité serait considérablement boostée par l’IA avec une hausse du PIB mondial annuel de 7%.

    ChatGPT: danger majeur pour l’humanité ?

    ChatGPT: danger majeur pour l’humanité ?

    Face à l’ accélération de l’IA, de grands noms mettent en garde contre ses dangers. Pour Geoffrey Hinton, les avancées dans le secteur de l’IA induisent « de profonds risques pour la société et l’humanité », avait-il estimé dans le New York Times. C’est la raison pour laquelle il a quitté son poste au sein du géant Google début mai, qui a d’ailleurs récemment présenté ses plans pour intégrer l’intelligence artificielle générative à son moteur de recherche.

    En mars, c’était le milliardaire Elon Musk – un des fondateurs d’OpenAI dont il a ensuite quitté le conseil d’administration – et des centaines d’experts mondiaux qui avaient réclamé une pause de six mois dans la recherche sur les IA puissantes, en évoquant « des risques majeurs pour l’humanité ».

    Sam Altman multiplie aussi régulièrement les mises en garde, craignant que l’IA ne « cause de graves dommages au monde », en manipulant des élections ou en chamboulant le marché du travail.

    Depuis mi-mai, le patron d’OpenAI parcourt le monde pour rassurer sur l’IA et plaider pour une régulation. Car les régulations ne sont pas seulement un mal nécessaire pour le secteur, mais aussi une opportunité économique.

    « Tout le monde a intérêt à la mise en place rapide de régulations uniformisées à l’échelle mondiale, sous l’impulsion des États-Unis, y compris les entreprises de l’intelligence artificielle. En l’absence de telles régulations, il est en effet probable que chaque pays, voire chaque région, bricole ses propres règles dans son coin, ce qui forcerait demain les entreprises de l’intelligence artificielle à entraîner une infinité de modèles différents pour coller aux spécificités de chaque loi locale. Un cauchemar », considère Gary Marcus, expert de l’IA.

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