Archive pour le Tag 'vivre'

Les salaires sont insuffisants pour vivre (Aurélien Purière)

Les salaires sont insuffisants pour vivre  (Aurélien Purière)

 

Alors qu’une revalorisation du smic reconnaîtrait le travailleur comme « producteur de valeur économique », la prime d’activité ou la récente indemnité inflation ont en commun d’envisager les travailleurs seulement comme des êtres de besoins, estime l’ancien sous-directeur à la Sécurité sociale Aurélien Purière, dans une tribune au « Monde ».

 

Une analyse sociale pertinente mais qui fait l’impasse sur la compétitivité.  NDLR

 

Tribune.

 

 Marx l’avait noté dans Le Capital : « A la fin du XVIIIe siècle et pendant les vingt premières années du XIXe, les fermiers et les landlords [propriétaires terriens] anglais rivalisèrent d’efforts pour faire descendre le salaire à son minimum absolu. A cet effet, on payait moins que le minimum sous forme de salaire et on compensait le déficit par l’assistance paroissiale » (Livre I, les Editions sociales, 2016 [1867], p. 583-584). De nos jours, le gouvernement imagine régulièrement de nouveaux dispositifs pour compenser les salaires trop bas : hier la « prime d’activité », aujourd’hui l’« indemnité inflation ». De ce fait, il entretient cette situation de salaires aux montants insuffisants pour vivre. L’importance de ces efforts pour éviter toute augmentation significative des salaires est à lire au regard d’un débat vieux de vingt ans.

En 2001, une discussion a lieu au sein du gouvernement de Lionel Jospin entre les partisans d’une hausse du salaire minimum et les partisans d’une prime destinée aux bas salaires. Le premier ministre tranche en faveur de la prime. La « prime pour l’emploi » est alors versée en une fois aux travailleurs qui perçoivent entre 0,3 et 1,4 fois le smic, sous la forme d’une réduction d’impôt ou d’une allocation annuelle en cas de non-imposition. Dans les années qui suivent, son montant fait l’objet de plusieurs augmentations, l’une des plus importantes étant celle de Dominique de Villepin qui la présente en 2006 comme une mesure-phare en faveur du pouvoir d’achat. Elle deviendra ensuite une prime mensuelle et sera nommée prime d’activité.

La question du pouvoir du travail

En décembre 2018, le mouvement des « gilets jaunes » est à son pic et Emmanuel Macron annonce l’augmentation du montant maximal de la prime d’activité de 100 euros. La prime est effectivement augmentée, et le public bénéficiaire élargi. La prime d’activité complète aujourd’hui les revenus des travailleurs percevant un salaire compris entre 0,5 et 1,5 smic, dans le cas simple d’une personne seule sans enfants. Au niveau du smic, de l’ordre de 1 240 euros net, la prime est de 230 euros. Le plafond à ne pas dépasser et le montant versé varient en fonction de la composition familiale et des ressources du foyer.

En octobre 2021, dans un autre contexte économique mais pour répondre aux mêmes difficultés des travailleurs, le gouvernement annonce la création d’une « indemnité inflation » de 100 euros. Elle sera versée en une fois, en fin d’année ou au début de l’année prochaine selon le statut du bénéficiaire. Aucune demande ne sera nécessaire. Pour les salariés, l’indemnité sera versée par les employeurs, une somme que l’Etat compensera.

Mère de famille brûlée : «Elle voulait vivre comme une Française»

Mère de famille brûlée : «Elle voulait vivre comme une Française»

Un véritable drame produit du conflit de civilisations. Le Figaro rappelle l’histoire tragique de ce couple .

 

Originaire d’un petit village en Algérie, Chahinez B. avait rencontré Mounir B. par le biais de sa belle-sœur, en 2015. Cette dernière avait présenté Chahinez à son agresseur alors que celui-ci était venu passer des vacances en Algérie, indique au Figaro une source policière. Mère de deux enfants âgés aujourd’hui de 12 et 7 ans et issus d’un premier mariage, Chahinez rêve alors de partir vivre en France avec Mounir, «de nationalité française», précise la même source. Né en Algérie en 1976, Mounir B. a obtenu la double nationalité française et était employé en contrat de CDI comme maçon en France depuis 2009, où il s’était installé en 1999 après avoir fait de nombreux allers-retours avec l’Algérie, a précisé la procureure. Il s’était marié une première fois en 2000 avec une jeune femme de nationalité française, avec qui il a eu trois enfants. Le couple a divorcé en 2015. Arrivée en France en 2016, Chahinez obtient la nationalité française après son mariage avec Mounir B. et de leur union naît, en 2016, un petit garçon, Saïd.

« Vivre avec nos morts « 

« Vivre avec nos morts « 

« S’il y a un monde que la mort ne peut pas toucher, c’est celui des mots », observe la rabbine Delphine Horvilleur dans son dernier livre, « Vivre avec nos morts ». Un livre lumineux et sans pathos qui invite à célébrer la vie.

 

Entretien du Monde .

 

 Voilà un ouvrage sur la mort que l’on se surprend à lire le sourire aux lèvres. Malgré la gravité apparente du sujet, Vivre avec nos morts (Grasset) est en réalité un puissant hymne à la vie. Il aurait pu tout aussi bien s’appeler LeH’ayim ! – « A la vie ! », en hébreu –, expression qui ponctue régulièrement ce récit plein de sensibilité et de finesse.

Si Delphine Horvilleur prend pour point de départ la narration de vies interrompues, inconnues ou célèbres – la psychanalyste Elsa Cayat, Simone Veil, Marceline Loridan-Ivens –, elle la prolonge d’une réflexion sur la manière de donner sens à cette mort, sans pathos. Pour la première fois, la rabbine se dévoile également de manière plus intime sur sa propre histoire, « ses propres fantômes ». Puisant dans les textes sacrés et, de manière plus inattendue mais tellement savoureuse, dans les objets les plus profanes du quotidien – Lego inclus –, Delphine Horvilleur nous offre ici les enseignements d’une sagesse lumineuse et riante.

Qu’est-ce qui vous a incitée à écrire sur la mort, thème souvent jugé repoussoir ?

Delphine Horvilleur. Si ce thème peut effectivement sembler un peu pesant, j’ai cherché au contraire à offrir des récits qui, face au surgissement de la mort, font gagner la vie et ne lui laissent pas le dernier mot. Quand les gens meurent, ce n’est jamais de leur fin ou de leur tragédie qu’il faut parler, mais de la vie et la façon dont ils l’ont célébrée. D’où le titre du livre, Vivre avec nos morts.

L’idée de cet ouvrage est beaucoup plus ancienne que l’actualité liée à la pandémie, qui a fait surgir la mort de manière visible autour de nous. Depuis des années, je passe un temps considérable dans les cimetières et les maisons des endeuillés. Je savais que je devrais un jour explorer cette question qui me hantait, mais j’appréhendais de le faire. J’avais conscience que cela m’obligerait à faire un travail très personnel pour explorer mon propre rapport à la mort, mes propres fantômes. Mes précédents ouvrages étaient des essais, format qui n’impose pas de se mettre à nu. Ici, je me livre de manière beaucoup plus forte.

Pourquoi étiez-vous, jusqu’alors, réticente à le faire ?

Comme toutes les femmes qui ont été amenées à investir des fonctions longtemps masculines, je voulais sans doute inscrire mon rabbinat dans le sérieux de mon rapport au texte, la neutralité de ma fonction et tenir à distance l’affect. Il me semble qu’il m’a fallu, pendant un temps, surjouer un peu l’exemplarité « cérébrale ». Mais aujourd’hui, du temps a passé, et une certaine reconnaissance me permet peut-être de prendre un peu plus de liberté. Je crois toujours à la quête de l’excellence et du sérieux intellectuel, mais il me semble que je suis prête à dévoiler davantage mes propres vulnérabilités, et à parler à la première personne du singulier.

Apprendre à vivre durablement avec le virus!

Apprendre à vivre durablement avec le virus!

 

Le Pr Michaël Peyromaure est chef du service d’urologie à l’hôpital Cochin de Paris.  Il s’étonne de la sous estimation de la gravité de la situation par les pouvoirs publics et considère qu’il faut apprendre à vivre durablement avec le virus (interview Figaro)

 

 

Sans doute, et j’en fais peut-être partie aux yeux de certains, d’autant plus que je suis bien loin d’être spécialisé dans les maladies infectieuses! Mais la plupart des confrères que j’entends développent des points de vue très consensuels, avec lesquels je suis souvent en désaccord. Ceux qui ne sont pas dans la ligne sont automatiquement taxés de rassurisme. C’est ce qui est arrivé à Didier Raoult, dont certaines positions sont pourtant dignes d’intérêt.

 

 

Exagère-t-on la gravité de cette pandémie?

 

Depuis le début, on nous assomme de prévisions catastrophistes. Il y a un an, on pouvait le comprendre face à la soudaineté du phénomène. Mais ces dernières semaines, avec l’émergence du variant anglais, j’ai été frappé par les assertions de quelques sommités. Bruno Riou, directeur médical de crise de l’AP-HP, a déclaré: «La situation n’est plus inquiétante mais terrorisante.

1760 euros nécessaires pour vivre

1760 euros nécessaires pour vivre

Pour une personne seule Il faut 1760 € pour vivre d’après le ministère (le baromètre d’opinion de la Direction de la recherche, des études de l’évaluation et des statistiques, Drees).  Cela d’après un sondage effectué auprès des Français. C’est évidemment très au-dessus du seuil officiel de pauvreté établi  à 1026 euros par mois. On peut aussi comparer avec le salaire moyen (qui n’est pas le revenu bien sûr).

Le  salaire moyen (1850 euros nets) est à distinguer du salaire médian (1847 euros nets)  lequel divise la population en deux. Il s’agit comme toujours dans ces comparaisons de moyennes. Elles masquent des disparités parfois importantes entre les activités, les statuts professionnels, les âges et les sexes. L’écart de salaire en être les hommes et les femmes restent toujours aussi fort…

 

En 2015 un cadre touche en moyenne 4141 euros par mois, les professions intermédiaires 2271 euros, les employés  En se fondant sur les salaires réels, le revenu salarial augmente avec l’âge des salariés jusqu’à 54 ans : il atteint pour les 50-54 ans, un montant 3,4 fois plus élevé que celui des moins de 25 ans. Les femmes perçoivent un revenu salarial inférieur en moyenne de 24 % à celui des hommes Les cadres perçoivent, eux, un revenu salarial 2,6 fois supérieur à celui des ouvriers et 2,9 fois supérieur à celui des employés (13.988 euros). Le revenu salarial des diplômés de niveau Bac+3 ou plus est le double de celui des salariés de niveau inférieur au Bac.  Le revenu salarial varie davantage parmi les salariés les moins diplômés que parmi les plus diplômés, en particulier dans la moitié basse de l’échelle salariale. En revanche, comme pour les cadres, la dispersion dans la moitié haute de l’échelle est plus élevée chez les salariés les plus diplômés.

 

En 2016, quand un salarié luxembourgeois gagne 56.197 euros brut par an et un salarié allemand 47.809 euros, un salarié français touche en moyenne 38.049 euros. Un salaire duquel il faut évidemment enlever les impôts.  Les 10% les plus pauvres, eux, touchent moins de 7319 euros par an, soit 601 euros par mois. Quand les 10% les plus riches gagnent au minimum 45.223 euros par an, soit 3768 euros par mois. Parmi les personnes à très hauts revenus, les fameux 1%, ils perçoivent au moins 106.210 euros annuels, soit 8850 euros pour une personne seule ou 15.930 euros pour un couple avec un enfant de moins de moins de 14 ans. Surtout, cela représente cinq fois plus que le revenu médian de 22.170 euros. Ces 1% concentrent près de 7% du total des revenus de tous les Français. Les 10% en concentrent 28%. Concernant les 0,01% les plus riches, soit 6400 personnes, ils gagnent au moins 699.200 euros par an, soit 58.266 euros par mois.

 

Entre 2006 et 2016, le taux de pauvreté a augmenté partout en Europe, passant de 13,3% à 14% dans l’Hexagone. En France, près de 8,8 millions de personnes, dont 3 millions d’enfants, étaient en situation de pauvreté fin 2016. Cela signifie qu’elles disposent pour vivre de moins de 855 euros (seuil à 50%) ou 1026 euros (seuil à 60%) par mois. Les prestations sociales non contributives représentent au total 42% du revenu disponible de ces ménages pauvres (14% de minima sociaux, 14% d’aides au logement, 11% de prestations familiales et 3% de prime d’activité), soit environ 345 euros par mois.

Selon une étude de la Drees, ces prestations permettent de diminuer le taux de pauvreté de 8,2 points. En 2017, 4,22 millions de personnes étaient allocataires d’un minimum social. La même année, le pays a distribué près de 81 milliards d’euros de prestations sociales non contributives, c’est-à-dire celles non soumises au versement de cotisations sociales préalables mais financées par la solidarité nationale.

L’intermédiation d’Amazon ferait vivre plus de 100.000 personnes en France !

L’intermédiation d’Amazon ferait vivre plus de 100.000 personnes en France !

Le patron d’Amazon  estime que sa médiation fait vivre 100 000 personnes en France. Il ne dit pas par contre combien d’emplois sont supprimés par l’introduction de produits qui proviennent majoritairement de l’étranger. De toute façon,  ce chiffre ne repose sur aucune évaluation sérieuse. Amazon compte aussi les producteurs qui de toute façon vivraient sans Amazon. La question fondamentale est aussi de savoir si le bilan emploi est positif. Amazon affirme vouloir réer 7500 emplois de salariés mais combien d’autres emplois de salariés seront supprimés avec cette intermédiation parasite qui va accroitre les importations ? En outre la venue d’Amazon chez certains distributeurs comme les  magasins U comporte des risque d’ubérisation du grand commerce et de porte encore plus ouvertes aux produits importés.    »Depuis 2010, nous avons investi plus de 2 milliards d’euros en France. L’Hexagone est un territoire attractif et qui se porte bien. » Dans les colonnes du JDD, Frédéric Duval directeur général d’Amazon France se réjouit de la bonne situation du géant américain du e-commerce. Il confirme d’ailleurs que 2.000 personnes seront bien recrutées en CDI en 2018, ce qui porterait les effectifs français à « 7.500 salariés ». « Entre les emplois générés par les transporteurs et tout l’écosystème de notre chaîne logistique, nous contribuons à faire vivre plus de 100.000 personnes en France », poursuit Frédéric Duval.

 

Le directeur général évoque également les grands projets qui vont émailler l’année de l’entreprise. Au premier rang desquels, Alexa, le boîtier intelligent qui devrait être lancé au cours de l’année. Il revient également sur la première série française que produira Amazon, « une comédie sur la relation franco-allemande » et annonce que l’alimentaire est « un axe de développement fort pour Amazon ». Frédéric Duval affirme par ailleurs qu’Amazon n’a « pas ou plus de soucis » avec le fisc français et réfute les accusations de mauvaises conditions de travail au sein de l’entreprise. « Je fais confiance aux pouvoirs publics pour reconnaître ceux qui sont réellement vertueux », déclare le directeur général.

 

Le revenu universel en France pour vivre ou survivre ?

Le revenu universel en France pour vivre ou survivre ?

 

Le revenu universel doit permettre à tout habitant d’un pays de percevoir une somme lui permettant de vivre, ou, au minimum de survivre. La plupart des défenseurs de cette nouvelle forme de protection sociale estiment que ce revenu doit être distribué à tous et, bien entendu, cumulable avec un salaire ou toute autre forme de revenu. Manuel Valls se contente d’indiquer que le revenu de base pourrait « remplacer la dizaine de minima sociaux existants ». Le concept est différent du salaire à vie qui, lui, présuppose la disparition du marché du travail dans sa forme actuelle. Si le Premier ministre s’en fait, depuis peu, l’ardent défenseur, l’idée du revenu universel est promue de longue date par d’autres personnalités politiques. Une cohorte plutôt éclectique. Les écologistes se sont depuis longtemps prononcés en sa faveur, de même que l’ancien ministre socialiste Benoît Hamon. Plus récemment, Arnaud Montebourg a repris l’idée à son compte, parlant lui d’un « revenu d’existence ». Mais l’idée fait également son chemin à droite. Nathalie Kosciusko-Morizet a récemment proposé sa création, rejoignant ainsi l’ancien secrétaire d’État Frédéric Lefebvre, jusqu’ici isolé au sein des Républicains sur la question. Également candidat à la primaire de la droite, Jean-Frédéric Poisson plaide de son côté pour une « allocation universelle ». Le concept est également défendu par des personnalités telles que Dominique de Villepin ou Alain Madelin. Marine Le Pen, quant à elle, a indiqué en avril dernier qu’elle « réfléchissait » à l’intégrer à son programme. La question reste très ouverte. Si le Premier ministre s’est bien gardé d’en définir un, d’autres osent franchir le pas. Dominique de Villepin avait ainsi proposé une allocation unique de 850 euros, quand le parti chrétien-démocrate milite pour un montant de 200 euros jusqu’à 18 ans, puis 400 euros ensuite. Plus à gauche, la Fondation Jean Jaurès, proche du PS, s’est penchée sur la question. Après avoir étudié trois hypothèses (500, 750 et 1.000 euros par mois), elle a tranché en faveur de la solution intermédiaire, jugée plus réaliste: 225 euros jusqu’à 15 ans, 750 euros ensuite. L’étude de la Fondation Jean Jaurès estime que la mise en place d’un revenu universel ne pourra se faire qu’en « réorientant l’ensemble des dépenses actuelles de protection sociale (retraite, assurance-maladie, chômage, allocations familiales), à l’exception de celles consacrées à la prise en charge des affections de longue durée ». Une idée partagée par l’économiste libéral Jean-Marc Daniel, pour qui la fin programmée du salariat doit, à terme, provoquer l’explosion du modèle social actuel. En clair: un capital de départ conséquent (les sommes accumulées jusqu’à la majorité de chaque citoyen) et un revenu assuré, mais plus de pensions de retraite, de remboursement des dépenses de santé (hormis les maladies graves et les affections de longue durée), plus d’allocations familiales ni d’aides au logement, etc. Chacun sera libre d’utiliser une partie de son revenu universel pour s’offrir la protection d’une assurance privée. Le pourcentage du PIB actuellement affecté aux dépenses sociales servirait ainsi à financer ce modèle. Questions : d’abord les plus pauvres seront ils capable de conserver le capital alloué pour leur protection sociale ou pour leurs dépenses courantes ? Ne s’agit-il pas d’une vaste opération de privatisation de la protection sociale (vers les assurances en particulier) ? Au-delà de 500 euros il faudra forcément une fiscalité supplémentaire, laquelle et quelle conséquence ?

45% des Français estiment vivre moins bien que leurs parents : une illusion

45% des Français estiment vivre moins bien que leurs parents : une illusion

 

 

Une nouvelle preuve du climat particulièrement pessimiste qui règne en France avec ce sondage diffusé à l’occasion d’une émission sur France 2. Il est clair que ce sondage est fortement influencé par la dégradation de la situation de l’emploi mais aussi par l’environnement très morose en France notamment depuis que  François Mitterrand, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont été élus présidents de la république. Ceci étant  ont on ne peut attribuer à ces  responsables la détérioration du pays dans tous les domaines. Le 16 mars 1986, quand, les Français ont choisi de faire revenir au pouvoir les partis qui étaient dans l’opposition depuis 1981, nul doute qu’ils entendaient ainsi exprimer, entre autres, leur déception devant l’impuissance des socialistes à maîtriser le problème le plus préoccupant de leur vie quotidienne, le chômage. Beaucoup de ceux qui avaient mis tant d’espoir dans les promesses de la gauche se sont sentis floués à l’heure du bilan. De 1981 à 1986, la France a perdu 647 000 emplois et le nombre des chômeurs a augmenté de 50 p. 100, passant de 1 600 000 à 2 400 000. Sous l’ère Sarkozy on a encore perdu environ 600 000 emplois et autant sous l’ère Hollande. Une situation imputable aussi à l’environnement international mais avec des causes bien spécifiques en France liées notamment au poids de la fiscalité et de la bureaucratie. En augmentant de manière considérable le nombre de fonctionnaires, en repoussant l’âge de la retraite ou encore en diminuant le temps de travail le pays s’est enfoncé dans la croissance molle. Du coup la France s’est engagée dans le chômage de masse à partir des années 86 en raison de la faiblesse de la croissance et du dynamisme de la démographie. Ceci étant le pouvoir d’achat depuis 30 ans n’a cessé d’augmenter en moyenne, les dépenses sociales n’ont jamais été aussi importantes, l’accès à l’éducation autant facilitée. Avec les 35 heures les Français n’ont jamais aussi peu travaillé. De nombreux critères permettraient de démontrer que le niveau de vie en 2016 s’est  amélioré  depuis une trentaine d’années. La perte de confiance en l’avenir de la part de la jeunesse s’alimente évidemment fort justement de la problématique du chômage mais plus généralement  du manque de confiance en l’avenir du pays, de l’incompréhension voire du refus des réformes structurelles nécessaires au pays. La faute sans doute aux responsables politiques mais aussi à la société dont la majorité ne comprend pas les mutations actuelles dans les domaines économiques, technologiques, sociaux, environnementaux et plus largement sociétaux surtout dans un environnement de plus en plus internationalisé. Même si l’on doit tenir compte du facteur explicatif relatif à l’emploi, justifié celui-là, il n’empêche que ce sondage confirme que les Français constituent le peuple le plus pessimiste du monde qui ne croit ni en lui-même, ni dans les politiques. L’enjeu du redressement est sociétal il ne peut être géré uniquement par les politiques. Un certain nombre de valeurs essentielles à la dynamique du pays doivent être réappropriées par les citoyens à commencer par la valeur travail. De tout temps ou presque on a toujours considéré que la vie était meilleure une trentaine d’années avant, une nostalgie contredite par les chiffres mêmes si aujourd’hui la question du chômage se pose avec une grande acuité du fait notamment du dynamisme démographique. Ce mardi 31 mai, France 2 diffusait pour la première fois L’Angle Éco en prime. Dès 20h55, François Lenglet, que l’on retrouve tous les jours dans RTL Matin, s’intéressera à la guerre des âges. À cette occasion, l’institut Elabe a réalisé un sondage sur « Les Français et la situation des jeunes », pour RTL et France 2. On apprend ainsi que 45% des personnes interrogées estiment vivre moins bien que leurs parents quand ils avaient leur âge, soit davantage que ceux qui estiment mieux vivre que leurs parents (34%). Ce regard négatif est partagé par la plupart des classes d’âges, hormis les personnes âgées de plus de 65 ans qui sont une majorité à estimer vivre mieux que leurs parents (52%). Les 18-24 ans sont quant à eux plus partagés quant à leurs conditions de vie : 42% d’entre eux pensent qu’ils vivent mieux que leurs parents alors que 45% répondent vivre moins bien. Le pessimisme des Français s’avère encore plus prononcé concernant l’avenir de leurs enfants. 61% estiment que leurs enfants vivront moins bien qu’eux lorsqu’ils auront leur âge. Seuls 8% pensent qu’ils vivront mieux, alors que 30% déclarent qu’ils ne vivront « ni mieux, ni moins bien ». Un pessimisme qui n’épargne aucune catégorie de population, même si les plus jeunes apparaissent légèrement plus optimismes : 20% pensent que leurs enfants vivront mieux (contre 8% en moyenne), un score qui s’avère toutefois largement en deçà de la proportion estiment qu’ils vivront moins bien (56%). Invités à choisir jusqu’à trois personnalités parmi une liste de douze candidats possibles à la future élection présidentielle pour faire de la jeunesse sa priorité, 38% des Français n’en ont choisi aucun. Signe d’une défiance élevée, parmi les 12 personnalités proposées, aucune d’entre elles n’atteint les 20% de citation.  Le podium est composé d’Emmanuel Macron (16%), Marine Le Pen (13%) et Alain Juppé (12%). En 4e et 5e positions, Nicolas Sarkozy et Jean-Luc Mélenchon arrivent à égalité et recueillent 10% des voix chacun. François Hollande et Manuel Valls ne sont quant à eux que 6e et 7e avec 6% chacun.

 

(Avec RTL)

Environ 1500 euros pour vivre décemment et de plus en plus de pauvres

Environ 1500 euros pour vivre décemment et de plus en plus de pauvres

Il n’y a jamais eu autant de riches dans le monde : 1%des de riches possèdent 50% de la richesse mondiale. C’est la même chose en France et parallèlement il y n’ay jamais eu autant de pauvres. La France compte entre 5 et 8,6 millions de pauvres selon la définition adoptée. Depuis 2002, le nombre de personnes concernées a augmenté de 1,3 million. La France comptait cinq millions de pauvres en 2012 selon l’Insee si l’on utilise le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie   médian   et 8,6 millions si l’on utilise le seuil à 60 % du niveau de vie médian [2 . Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,2 %, dans le second de 14,0 %. En 2012, le seuil de pauvreté situé à 60 % du revenu médian, pour une personne seule, est de 993 euros mensuels, celui à 50 % de 828 euros. Le mouvement de hausse constitue un tournant dans l’histoire sociale de notre pays depuis les années 1960. La dégradation économique enregistrée depuis 2008 pèse tout particulièrement sur les moins favorisés.  . Le budget nécessaire à une vie décente, est ainsi de 1424 euros par mois pour une personne active seule. Pour rappel, le Smic est de 1457 euros bruts. Si elle est logée dans le parc privée, la somme nécessaire s’élève à 1571 euros. Les couples d’actifs sans enfant doivent disposer de 1985 euros (2133 dans le privé). Un ménage avec deux enfants a besoin de 3284 euros s’il vit en logement social et de 3515 dans le parc privé. Pour les familles monoparentales avec deux enfants le budget minimum est de 2599 euros dans un logement social et de 2830 dans le privé. Enfin, pour les retraités, un couple doit disposer au minimum de 2187 euros (2437 dans le privé). Ces profils ont permis de déterminer la part des ménages qui sont en situation financière tendue. Ainsi, selon l’étude, les familles monoparentales sont soit dites pauvres (55%), soit disposent de moyens insuffisants pour vivre décemment (40%). 14% des retraités seuls sont pauvres, 45% en risque de restrictions. 12% des couples avec deux enfants vivent sous le seuil de pauvreté (60% du niveau de vie médian soit 987 euros par mois), et près d’un quart doivent s’imposer des restrictions. Seuls 12% des couples d’actifs sans enfant sont dans cette situation (5% sous le seuil de pauvreté, 7% amenés à renoncer à certains biens et services jugés nécessaires pour vivre décemment). Il s’agit de la catégorie la moins en difficulté.

Etude- sondage : 1500 euros, minimum pour vivre

Etude- sondage : 1500 euros, minimum pour vivre

 

Environ 1500 euros, ce qu’il faut pour survivre d’après les français. Pour une seule personne selon une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée mercredi 5 février.  A la question « selon vous, pour vivre, quel est le montant dont doit disposer au minimum un individu par mois? », les personnes interrogées par l’institut BVA répondent en moyenne 1.490 euros. Ce montant augmente davantage que les prix: il est supérieur de 75 euros par rapport à 2008, inflation déduite (notons cependant que les impôts ne sont pas compris dans cette inflation ! NDLR). Il varie en fonction des revenus, les cadres et professions libérales citant 1.560 euros en moyenne, les ménages les moins riches évoquant 1.410 euros.  Les habitants de l’agglomération parisienne citent un revenu supérieur (1.620 euros), tandis que ceux des communes de moins de 20.000 habitants évoquent un montant inférieur (1.430 euros). A titre de comparaison, selon l’Insee, le niveau de vie médian après impôts s’élevait en 2011 à 1.630 euros par mois, c’est-à-dire que la moitié des Français gagne moins, l’autre moitié gagne plus. La même année, 8,7 millions de personnes vivaient avec moins de 977 euros par mois (seuil de pauvreté). Ce baromètre, publié chaque année, montre également que « les Français perçoivent de plus en plus la montée des inégalités sociales »: ainsi, neuf sur dix estiment que les inégalités ont augmenté ces cinq dernières années (sept sur dix partageaient ce constat en 2000). Si 42% des personnes consultées considèrent les inégalités de revenus comme les plus répandues, ce sont les inégalités d’accès aux soins qui arrivent en tête des plus inacceptables (22%), devant les revenus (19%) et le logement (16%). Les Français sont plus critiques sur l’accès aux soins que sur leur qualité : huit sur dix sont satisfaits de la qualité des soins dispensés par les médecins et les dentistes, sept sur dix de celle des hôpitaux, six sur dix de celle des cliniques. Mais six Français sur dix estiment que cette qualité dépend des revenus, ainsi que du lieu d’habitation. La satisfaction quant à l’accès aux soins des médecins et des dentistes a chuté de dix points entre 2007 et 2013 (82% à 68% pour les médecins, 81% à 70% pour les dentistes). Concernant le niveau de vie des retraités, 58% des Français estiment qu’il est moins bon que celui du reste de la population. Par ailleurs, plus de six sur dix (62%) ne considèrent pas envisageable de vivre dans une maison de retraite (hausse de six points depuis 2004). Enfin, huit personnes interrogées sur dix s’estiment en bonne santé, mais elles sont plus nombreuses à penser que l’état de santé de leurs compatriotes se dégrade (42% contre 38% qui pensent le contraire). Face à ces constats, une large majorité (64%) juge normal que la France consacre un tiers du revenu national au financement de la protection sociale mais 60% pensent que les entreprises ne doivent cotiser « ni plus ni moins qu’actuellement », une évolution « notable » selon la Drees. Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 4.000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face par l’institut BVA du 14 octobre au 26 novembre 2013.

 




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