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Crise de société et complexification juridique.

Crise de société et complexification juridique.

par Thibaut Duvillier, Revue interdisciplinaire d’études juridiques (extrait)

Cet article vise à éclairer le concept de crise au regard des théories de sociologie du droit. Partant de précurseurs comme Max Weber et Emile Durkheim, nous prêterons une attention toute particulière aux théories de Niklas Luhmann et de Jürgen Habermas en essayant de mettre en lumière le sens du mot crise ou la lecture que ces auteurs en donnent. Cet exposé se présente sous la forme d’une contribution à la mise en application de concepts sociologiques, tantôt traditionnels (Weber et Durkheim), tantôt contemporains (Luhmann et Habermas), au regard de la crise du droit et de la société à laquelle nous assistons. Dans le cas de Weber et Durkheim, le but n’est donc pas tant d’actualiser les modèles heuristiques de ces quelques grandes figures de la sociologie du droit que de manifester la pertinence analytique de ces théories dans le cadre de recherches socio-juridiques actuelles destinées à mieux comprendre les mécanismes de crises juridique et sociétale.

Auparavant, il nous semble nécessaire d’attirer l’attention des lecteurs sur le sens du mot crise, sur son utilisation dans différents domaines, ainsi que de mettre en exergue les risques liés à la banalisation d’un tel concept. Ensuite, afin de mieux percevoir les composantes de la crise de droit et de société, il convient d’expliquer brièvement ce que recouvrent les mutations sociétales qui traversent autant que structurent nos sociétés contemporaines. Enfin, entrant dans le vif du sujet, nous analysons, dans un premier temps, la crise juridico-sociétale au regard des concepts de droit formel/matériel et rationnel/irrationnel formulés par Weber et de ceux de droit répressif/restitutif énoncés par Durkheim pour, dans un second temps, la confronter aux conceptions procédurale et systémique actuelles développées par Habermas et Luhmann. Après avoir mis en lumière l’importance du développement de l’espace public et de ses limites et dans un souci d’une meilleure compréhension du modèle de crise, nous nous permettons d’examiner la complémentarité des théories de type autopoïétique de Luhmann et de type communicationnelle d’Habermas. En guise de conclusion, nous essayons, sous la forme d’hypothèses, tant de circonscrire les sources et problèmes posés par la crise juridique et sociétale telle qu’elle est construite dans le cadre de cet article que de rendre compte d’un certain nombre de propositions de solutions à celle-ci.

Introduction

La crise du lien social, la crise de la modernité, la crise du contrat social, la crise de l’État de droit, la crise de l’État providence, la crise de l’État social, le développement d’un État sécuritaire. Il devient rare de trouver une étude quelque peu scientifique sans y voir apparaître une de ces expressions. Elles reflètent certes une réalité depuis longtemps observée mais son utilisation abusive ne risque-t-elle pas de banaliser l’ampleur du phénomène ? Poussons la provocation plus loin en osant affirmer que toute étude scientifique relative à la sociologie des rapports sociaux au sens le plus large du terme ne serait potentiellement crédible que s’il est fait référence à cette notion de crise.

Ces expressions (crise de la société, crise du droit), presque galvaudées au fil du temps, perdent leur sens premier. En effet, faut-il rappeler la signification originaire du mot “crise” : période momentanée, transitoire d’un état à un autre. S’il y a crise, le changement et la stabilité 

Ces concepts sont particulièrement mis en évidence dans le… doivent logiquement lui succéder. En effet, la crise ne constitue qu’un point de rupture dans la continuité. De même, il est erroné de parler de crise économique si celle-ci perdure depuis plus de trente ans. Afin d’éviter de porter le flan à la critique, nous convenons bien volontiers qu’il s’agit en fait d’une question de référence par rapport à l’échelle du temps. Le moteur de la crise que nous traversons réside dans la combinaison de l’accroissement apparemment irréductible de la complexité, d’une part, et l’accélération du rythme de changement social, d’autre part. Dès lors, en simplifiant notre raisonnement, comment changer le changement ? Autrement dit, comment agir sur les éléments changeants afin de les rendre plus stables ?

Nous comprenons que l’expression “crise de régulation” renvoie aux attentes régulatrices projetées dans le droit à défaut de pouvoir être rencontrées par l’État et le marché. Cette crise de société se rapporte à la complexité croissante qui l’affecte. C’est pour cette raison que nous avons choisi plus particulièrement l’approche systémique de Luhmann afin de mieux comprendre le processus relationnel établi entre le système juridique, politique et économique essentiellement.

Mais le mot crise garde-t-il toute sa signification au regard de l’usage qu’il en est fait ?

De même, ce risque de banalisation se trouve présent dans la problématique de l’extension de la notion des droits de l’homme. Si l’on se réfère à l’une des classifications en matière de droits de l’homme, on peut en distinguer de trois types. A chacun d’eux correspond ce que l’on appelle une génération. La première génération des droits civils et politiques (droits-libertés) correspond à l’image de l’État libéral, la seconde, celle des droits sociaux, culturels et économiques (droits-créances), au modèle de l’État providence et la troisième, où figurent notamment le droit à la paix et le droit au développement (droits culturels collectifs ou droits-solidarités), à « l’ère post-moderne de l’absorption de l’État au sein de “l’arène internationale” » 

S’il est intellectuellement possible, et même heureux, de penser les droits de l’homme dans une perspective plurielle, il paraît moins sûr qu’un État puisse garantir la satisfaction de ces droits pour tous les citoyens. De plus, dès lors qu’aucune échelle de valeur sémantique n’indique la procédure de réalisation d’un choix entre ces différents droits, comment déterminer les droits primordiaux à assurer ? Dans ce cadre, un État démocratique pourra-t-il encore juger du taux de couverture des droits d’un État totalitaire, sachant que lui-même ne respecte pas scrupuleusement l’entièreté des droits de l’homme ? A l’instar de la structure pyramidale de l’ordre juridique de Hans Kelsen, pourrait-on concevoir une pyramide des droits de l’homme ? Pourrait-on imaginer, selon le modèle procédural de décision politique de Jürgen Habermas, un consensus autour des priorités en matière de droits de l’homme ? Si le concept de droits de l’homme soulève actuellement quelques divergences d’interprétation, que dire du terme encore plus équivoque de “génération”.

En démographie, une génération équivaut à 25 années. se succèdent tout en se superposant, il arrive un moment où la première génération cède sa place à la seconde. Or, tel n’est pas le but poursuivi.

9André-Jean Arnaud confirme cette hypothèse en affirmant que les chercheurs en sociologie constatent des violations des droits de l’homme qui, en réalité, ne sont que « le résultat d’une perception occidentale d’un concept à valeur universelle interprété de manière relativement diverse selon les cultures » 

A.-J. Arnaud, M.-J. Farinas Dulce, Introduction à l’analyse…. Cette problématique des droits de l’homme nous permet d’ailleurs de mettre en exergue les limites de l’universalité de la philosophie moderne de la justice explicitées ultérieurement dans ce travail.

Cependant, si l’on reprend une autre typologie où le nombre de types de droits de l’homme s’élève à six, est-il encore possible de penser les droits de l’homme comme une notion univoque ? L’articulation qui unit ces droits civils, politiques, sociaux, moraux, universalistes et culturels ne peut dès lors se concevoir que dans une perspective “d’absolu plural”. La mise en œuvre d’une démocratie nécessite de satisfaire l’ensemble de ces droits mais, au regard de la réalité, ils apparaissent clairement antinomiques. Sans hiérarchiser ces droits, il est cependant possible de leur accorder un statut particulier. Ainsi, en ce qui nous concerne, l’accent est mis sur le développement de droits politiques tendant à accroître la participation à l’espace public. C’est à cet endroit d’ailleurs que se régleront les antinomies entre les autres droits. Nous reparlerons plus loin dans cet article de cet espace public conçu comme lieu de concertation et de discussion.

I – Les mutations sociétales

L’effacement du législatif devant la prééminence de l’exécutif lors du développement de l’État providence et l’extension du pouvoir judiciaire lors de la crise de ce dernier constituent les principales transformations au niveau de l’évolution de la nature de l’État de droit. Même si l’on ne demeure pas attaché à la stricte séparation des pouvoirs, n’est-il pas dangereux d’observer une délégation de responsabilités croissante laissée aux juges quant à l’interprétation de textes de plus en plus complexes et nombreux, une absence remarquée du législatif et un renforcement de la technocratie ? Habermas confirme ces propos en présentant la crise du droit comme double : « il s’agit du fait que la loi parlementaire perd de sa force d’obligation et que le principe de séparation des pouvoirs est mis en péril » 

J. Habermas, Droit et démocratie. Paris, Gallimard, 1997, p.…. La restauration de l’espace public par le respect des conditions d’une discussion gouvernée par “la situation idéale de parole” nous semble essentiel afin de revitaliser les débats parlementaires qui, le plus souvent, restent clivés, majorité contre opposition. Jürgen Habermas ne restreint pas l’espace public à l’enceinte du Parlement. Tout espace public peut être régi par une sorte de discipline de vote prônée par Habermas et caractérisée par une réelle prise de parole précédant la prise de décision. Mais, comme nous le soulignerons ultérieurement, la discussion n’est pas le seul moyen de se poser comme acteur et décidant du procès politique. D’ailleurs, comment réveiller la conscience citoyenne et mobiliser les acteurs sociaux à s’engager dans le processus démocratique, alors même que les assemblées du Peuple se caractérisent par une absence, voire une désertion de plus en plus flagrante de leurs représentants ? Même si le Parlement ne représente qu’une strate de l’espace public, il n’en est pas pour autant le lieu le moins important du point de vue de l’effet des décisions qui y sont prises.

La mondialisation de l’ensemble des différents sous-systèmes et, plus particulièrement, le système économique (l’impuissance à contrôler le marché en tant qu’instrument de régulation), le système politique (« mutations d’échelle de la souveraineté ») 

J.-L. Génard, “La justice en contexte”, in Le rapport des… et celui des moyens de télécommunications (le développement impressionnant du réseau Internet par exemple) constitue également un des défis majeurs de gestion auquel le système social dans son ensemble est et sera confronté. Ainsi, pour une question de terminologie, André-Jean Arnaud préfère le terme de globalisation à celui d’“internationalisation” utilisée par les juristes pour décrire les échanges transcendant les frontières des États nations puisque « le recours (…) à la notion de “globalisation des échanges” réside précisément dans le fait qu’on veut faire comprendre (…) que les nations sont (…) exclues des échanges dont on parle » 

Pour une justification plus explicite de la terminologie….

La mondialisation de l’économie, la limitation de la politique gouvernementale par le carcan juridico-économique européen, les “Affaires” de “dysfonctionnements” institutionnels et de corruption d’hommes politiques, la lenteur et la pesanteur d’un appareil d’État bureaucratique symbolisent aux yeux des citoyens l’impuissance du politique à faire face à ces mutations sociétales. Au niveau théorique, l’approche autopoïétique de Luhmann rend compte de ce phénomène.

On peut illustrer les limites de l’action étatique dans la prégnance de la question sociale 

J. Commaille, Les nouveaux enjeux de la question sociale,… au cœur des débats socio-politiques. En contrecarrant la libre concurrence, les aides de l’État aux entreprises économiquement défaillantes sont jugées illégales au regard du droit européen. L’État-nation, en se fondant dans un système juridique et économique supranational, trouve son interventionnisme largement déterminé par les directives européennes.

Cependant, le facteur qui reflète le mieux le danger de l’arbitraire au niveau de l’exécutif réside dans le développement du phénomène technocratique. Symbole de la fracture du contrat social, la technocratie risque d’occulter la distanciation communicationnelle croissante entre le citoyen et le politique. L’hypertrophie de la sphère technocratique issue des divers pouvoirs exécutifs existant au sein du même État, associée à l’eurocratie au niveau supranational constitue un réel danger démocratique dans la mesure où le citoyen n’est plus impliqué (ou ne s’implique plus) au sein des processus décisionnels de la cité. En ce qui concerne le pouvoir judiciaire, le danger se situe tant au niveau d’un formalisme exacerbé que d’une marge d’interprétation et d’un pouvoir discrétionnaire trop large. Dans le dernier cas, c’est au niveau de la clarté de la prise de décision du juge que se situe le danger. Dès lors, il importe de rechercher un “droit flexible” sans tomber dans le travers d’un “droit trop flou”.

A un niveau plus microsociologique, l’expression des revendications qui ont suivi l’Affaire Dutroux en Belgique et qui se sont notamment manifestées lors la marche blanche du 20 octobre 1996 [13]

B. Rihoux, S. Walgrave, L’année blanche : un million de… mérite aussi le statut de mutation sociétale.

La méfiance des citoyens à l’égard des institutions se traduisit par des attaques répétées à l’encontre d’une justice dite “à deux vitesses”, “bureaucratique” et par la mise en avant de droits à une justice plus “rapide”, plus “efficace”, plus “humaine”, plus “transparente”. S’il est clair que ces slogans ne sont pas dénués de toute vérité, il nous faut bien mettre en exergue quelques-unes des confusions qu’ils véhiculent. Qu’est-ce qu’une justice plus “transparente”, plus “efficace” ?

Une justice plus humaine implique a priori une prise en considération par le juge des particularités de l’interaction sociale qu’il a à réguler. Or, certains puristes du droit regrettent que le législateur accorde au juge cette possibilité d’interpréter l’esprit de la loi. Certes, le juge ne raisonne, fort heureusement, pas comme une “machine à subsomptions” mais, avec l’intrusion de valeurs éthiques, morales, religieuses voire politiques, ne risque-t-on pas d’assister à une justice “individualisée” qui, si elle peut faire le bonheur des justiciables à court terme, ne pourra, à moyen et long terme, garantir aucune sécurité juridique. Cet élément demeure pourtant un des piliers de notre État de droit. On se trouve ici en présence du débat qui oppose, d’une part, des normativistes comme Hans Kelsen ou, dans une moindre mesure, Max Weber et, d’autre part, les représentants du Mouvement du droit libre dont un des représentants les plus connus se nomme Eugen Ehrlich. Quant à la revendication à une justice plus rapide, le danger est grand de chercher à résoudre les litiges de manière fordiste (à la chaîne) au risque de rejeter au second plan les droits de la défense…..

A première vue, le problème sociétal majeur renvoie au manque de cohérence que revêt le système juridique et qui recouvre l’idée d’integrity de Dworkin. Face à la complexité croissante du droit et de la réalité sociale et de leur inadéquation, le juge herculéen s’improvise peu à peu “législateur de second rang”. A la loi générale, abstraite, reproductible et répétitive se substitue la décision particulière fondée sur l’examen du dossier dans toute sa singularité. Cependant, comme le souligne François Ost, le dieu Hermès, figure emblématique de la réconciliation de la “vérité révélée” et de la “réalité négociée” par l’intermédiaire de la communication en réseau, « paraît le mieux rendre compte de la complexité des phénomènes juridiques contemporains » Bref, le droit contemporain est polycentrique et complexe. Le réseau complexe dont il est issu tend à alourdir la tâche du juge chargé de reconstruire le droit, de lui redonner cohérence afin de pouvoir l’appliquer. Même s’il n’appartient pas au juge, sur un plan strictement constitutionnel de légitimité démocratique, de repenser “l’accumulation anarchique des règles de droit” 

A.-J. Arnaud, M.-J. Farinas Dulce, op. cit., p. 233., il est compréhensible qu’il tente néanmoins de redonner sens à ce désordre juridique. En effet, c’est à lui que revient le rôle de juger, c’est-à-dire de rechercher la solution qui satisfasse les parties en présence tout en respectant les lois qui régissent la vie en société. Si l’on passe du stade de la stricte séparation des pouvoirs à celui, purement pragmatique, de la pratique judiciaire au quotidien, il paraît indéniable que « la tâche des juges pourrait bien se révéler totalement insurmontable dans nos sociétés complexes » 

.
Le droit est polycentrique ; il est de plus en plus souvent négocié plutôt qu’imposé. Les modes de transaction, de concertation ou encore de médiation rendent compte de ce phénomène. Ces initiatives placent les acteurs du procès sur une nouvelle scène, avec de nouveaux rôles. Le développement de cet espace public privilégiant la discussion fondée sur la recherche du meilleur argument n’est susceptible de porter ses fruits que si les divers acteurs de ce jeu en connaissent les règles. Dans le cadre de la conception procédurale du droit, ces acteurs doivent être conscients des principes qui guident l’éthique de la discussion. Sans nul doute, c’est au juge qu’incombera ce rôle d’arbitre et de garant du respect de ces principes. Sans nul doute, cette participation des justiciables au processus d’application des règles de droit ne peut que renforcer le sentiment de citoyenneté responsable. Si les citoyens s’engagent dans un processus similaire au niveau de la formulation de ces règles, le législateur devra-t-il aussi s’effacer pour s’accommoder du rôle d’arbitre ?

C’est donc au niveau de la cohérence de l’ordre juridique, d’une part, et des rôles et des attentes qui y correspondent, d’autre part, que se situe notre discours. Discours qui trouvera dans la théorie luhmanienne un écho positif, puisque la notion d’attente y occupe une place considérable.

De l’observation de cette crise du droit moderne, fondée principalement sur la simplicité, la raison naturelle, et l’universalité, ne peut-on émettre l’hypothèse suivante ? Face à un désordre juridique pesant, le juge ne serait-il pas tenté de rechercher la bonne réponse du droit au cas qui lui est soumis dans des considérations davantage morales que juridiques 

Concernant ce processus de “remoralisation du monde” par le…. Dès lors, en atténuant la séparation droit-morale et en favorisant l’inflation de décisions propres à la situation particulière que le magistrat a été amené à juger, ne risque-t-on pas de renforcer l’incohérence régnant au niveau de l’ordonnancement des sources du droit ? On se rend compte ici des dangers de l’émergence d’un cercle vicieux au sein du système juridique.

Notes
[1]
Cet article est également disponible depuis le 16/11/1999 sur le site Internet du Réseau Européen Droit et Société hébergé par la Maison des Sciences de l’Homme de Paris (http://www.msh-paris.fr/red&s/index.htm).
[2]
E. Le Roy, “Crises, mondialisation, complexité sociale. Spécificités des situations et généralités des pratiques”, in S. Tessier (sous dir. de), A la recherche des enfants des rues, Paris, Karthala, 1998.
[3]
A.-J. Arnaud, Crise contemporaine de nos sociétés, crise du droit et réflexion juridique, Conférence prononcée le 23 novembre 1981 au Centre de philosophie du droit de l’Université del Zulia, Maracaïbo, Venezuela, Internet Réseau Européen Droit et Société.
[4]
Ces concepts sont particulièrement mis en évidence dans le domaine de la sociologie des organisations. Même si nous ne pensons pas directement à l’idée d’une transposition efficace des instruments de régulation organisationnelle à une méta-organisation, l’État, il nous faut bien constater, notamment dans l’organisation de colloques et dans la rédaction d’ouvrages collectifs, “l’intrusion” de sociologues de l’organisation dans le domaine de la régulation étatique et de la sociologie politique.
[5]
B. Frydman, G. Haarscher, Philosophie du droit, Paris, Dalloz, 1998, p. 117.
[6]
B. Frydman, G. Haarscher, op. cit.
[7]
En démographie, une génération équivaut à 25 années.
[8]
A.-J. Arnaud, M.-J. Farinas Dulce, Introduction à l’analyse sociologique des systèmes juridiques, Bruxelles, Bruylant, 1998, p. 202.
[9]
J. Habermas, Droit et démocratie. Paris, Gallimard, 1997, p. 459.
[10]
J.-L. Génard, “La justice en contexte”, in Le rapport des citoyens à la justice : composantes de la problématique, Bruxelles, Centre d’études sociologiques (FUSL) – Centre interdisciplinaire d’études juridiques (FUSL) – Département de sociologie (UCL), 1999, p. 15.
[11]
Pour une justification plus explicite de la terminologie utilisée cf. A.-J. Arnaud, M.-J. Farinas Dulce, op. cit., p. 286
[12]
J. Commaille, Les nouveaux enjeux de la question sociale, Paris, Hachette, 1997.
[13]
B. Rihoux, S. Walgrave, L’année blanche : un million de citoyens blancs : qui sont-ils ? Que veulent-ils ?, Bruxelles, EVO, 1997.
[14]
F. Ost, “Le rôle du droit : de la vérité révélée à la réalité négociée”, in G. Timsit, A. Claisse, N. Belloubet-Frier (sous dir. de), Les Administrations qui changent. Innovations techniques ou nouvelles logiques ?, Paris, PUF, 1996, p. 73. Pour plus de détails, le lecteur peut aussi se rapporter à la contribution de François Ost intitulée “Jupiter, Hercule, Hermès : trois modèles de juge”, in P. Bouretz, La force du droit (sous dir. de), Paris, Esprit, 1991, p. 241-272.
[15]
F. Ost, op. cit., p. 73.
[16]
A.-J. Arnaud, M.-J. Farinas Dulce, op. cit., p. 233.
[17]
B. Frydman, G. Haarscher, op. cit., p. 61.
[18]
Concernant ce processus de “remoralisation du monde” par le droit, le lecteur peut se référer à J.-L. Génard, “La justice en contexte”, op. cit., p. 38-40.
[19]
J. Habermas, op. cit., p. 460.
[20]
Weber définit le droit comme un ordre légitime dont “la validité est garantie extérieurement par l’éventualité d’une contrainte (physique ou psychique) exercée par une instance humaine, spécialement instituée à cet effet, qui force au respect de l’ordre et châtie la violation”, in A.-J. Arnaud, M.-J. Farinas Dulce, op. cit., p. 75.
[21]
Durkheim caractérise le droit comme “l’organisation sociale dans son aspect le plus stable et le plus durable”, in A.-J. Arnaud, M.-J. Farinas Dulce, op. cit., p. 48.
[22]
E. Durkheim, De la division du travail social, Paris, PUF, 1973 (1893), p. 29-30.
[23]
E. Durkheim, op. cit., p. 29.
[24]
J. Chevallier, “De quelques usages du concept de régulation”, in M. Miaille (sous dir. de), La régulation entre droit et politique, Paris, L’Harmattan, 1995, p. 71.
[25]
Séminaire “Obéir et désobéir. Le citoyen face à la loi” organisé par le Centre de Philosophie du Droit de l’Université Libre de Bruxelles, année académique 1998/1999.
[26]
A.-J. Arnaud, M.-J. Farinas Dulce, op. cit., p. 133.
[27]
Sur le caractère autoréférentiel du droit chez Luhmann et chez Kelsen, le lecteur peut se référer à A. Carrino, “Max Weber et Hans Kelsen”, in C.-M. Herrera (sous dir. de), Le droit, le politique autour de Max Weber, Hans Kelsen, Carl Schmitt, Paris, L’Harmattan, 1995, p. 197.
[28]
Cette distinction entre Law in Books et Law in Action s’inscrit dans le mouvement du “réalisme juridique nord-américain”. Proposée par Roscoe Pound et reprise notamment par Oliver W. Holmes, cette double conception du droit rend parfaitement compte de l’écart qui peut exister entre les règles juridiques telles qu’elles sont écrites dans les livres et les règles juridiques telles qu’elles sont appliquées par les juges (ce que l’on appelle aussi les règles réelles ou real rule).
[29]
Ph. Gérard, Droit et démocratie. Réflexions sur la légitimité du droit dans la société démocratique, Bruxelles, FUSL, 1995, p. 58.
[30]
J. Habermas, op. cit., p. 80.
[31]
J. Habermas, op. cit., p. 253.
[32]
J. Commaille, op. cit., p. 131.
[33]
J. Habermas, op. cit., p. 66.
[34]
H. Willke, “Diriger la société par le droit”, in Archives de philosophie du droit, Tome 31, 1986, p. 193.
[35]
H. Willke, ibidem, p. 191.
[36]
J. Lenoble, Droit et communication, Paris, Éd. du Cerf, 1994, p. 16.
Mis en ligne sur Cairn.info le 08/09/2019

https://doi.org/10.3917/riej.045.0027

Birmanie: Aung San Suu Kyi, 77 ans, condamnée à sept ans de prison supplémentaires

Birmanie: Aung San Suu Kyi, 77 ans, condamnée à sept ans de prison supplémentaires

Les dictatures ont ceci en commun qu’elles trahissent leur absence de légitimité en emprisonnant tous les leaders susceptibles d’incarner un espoir de démocratie. C’est vrai évidemment en Russie où là on entretient en outre la spécialité de l’empoisonnement, c’est vrai en Chine avec le travail forcé, en Corée du Nord, en Iran, en Afghanistan et autres pays de dictateurs mafieux comme en Birmanie où l’ancienne dirigeante actuellement déjà en prison vient d’écoper de sept ans de prison supplémentaire alors qu’elle a 77 ans.

. Vendredi 30 décembre, un tribunal birman a condamné l’ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi à sept ans de prison supplémentaires pour cinq chefs d’accusation de corruption, a déclaré une source au fait de la procédure.

Lors d’une audience à huis clos, le tribunal a reconnu Aung San Suu Kyi, arrêtée lors du coup d’Etat de la junte militaire en février 2021, coupable d’infractions liées à la location et à l’utilisation d’un hélicoptère alors qu’elle était la dirigeante de facto de la Birmanie, a indiqué la source.

Aung San Suu Kyi a déjà été condamnée à au moins 26 ans de prison dans d’autres affaires, principalement liées à des accusations de corruption. Elle nie toutes les accusations portées contre elle.
Répression. Fondatrice et présidente de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), le principal parti d’opposition, la lauréate du prix Nobel de la paix avait su manœuvrer pour gouverner. Mais la victoire de la NLD lors des législatives de 2020 avait exaspéré l’armée qui avait évoqué de prétendues fraudes pour justifier son coup d’Etat. L’auteur du putsch, Min Aung Hlaing, commandant en chef de l’armée, est devenu l’homme fort du pays.
Depuis le retour de l’armée au pouvoir, une importante répression s’est abattue sur la Birmanie. Plus de 2 000 civils auraient été tués et 15 000 personnes arrêtées, selon le chiffrage d’une ONG locale citée par Ouest-France.

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La revente des cadeaux de Noël : un non-sens économique et culturel
Sociologie, France, : des bac+3 ,+ 5 ,à la pelle, mais ,pas, de ,soudeurs, pour, les ,centrales ,nucléaires
Projet de réforme des retraites : seulement pour le privé ?
Réforme assurance chômage : Un cadeau de Noël empoisonné
Indemnisation ,chômage:, durée ,réduite, jusqu’à 40 %
Covid France 26 décembre 2022 : 158 morts supplémentaires et 43.766 nouveaux cas confirmés en 24h
Grève à Noel à la SNCF : une erreur stratégique ?
Croissance -, »Une ,éventuelle, récession ,faible ,et ,courte » ,( BDF)..,…. comme, l’inflation !
Grève SNCF à Noel : illégale et illégitime et mortifère
Enseignement scolaire: la catastrophe française
Grève à la SNCF et affaiblissement des syndicats

Energie: 100% de carburant durable pour le transport aérien ? Du pipeau
Niveau scolaire: la catastrophe française
Nouvelle réforme :Indemnisation chômage: durée réduite jusqu’à 40 %
Société France : des bac+3 et + 5 à la pelle mais pas de soudeurs pour les centrales nucléaires !
Réforme des retraites : seulement pour le privé ?
Bourses: Des actions encore trop chères
Santé-Crise Covid: une catastrophe sanitaire possible en Chine avec des risques mondiaux
Grève SNCF: illégale , illégitime et mortifère
Biodiversité : un massacre de masse qui s’accélère
Énergie du futur : la Fusion nucléaire pour après 2050 ?

Politique et corruption institutions européennes: Faire le ménage
France : des bac+3 et 5 à la pelle mais pas de soudeurs pour les centrales nucléaires
Environnement : Sortir de l’emphase et du mensonge
Ecole- Niveau scolaire: la catastrophe
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Société-SNCF: Une grève illégale et illégitime pour tuer le service public
Crise Covid: la catastrophe sanitaire possible en Chine… et ailleurs
Société- Les Ukrainiens meurent pour notre liberté
SONDAGE Ukraine : l’opinion partagée
Sondage Gouvernement : des ministres pour la plupart inconnus
Conjoncture- »Une éventuelle récession faible et courte » ( BDF)…… comme l’inflation
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Indemnisation chômage: durée réduite de 25 à 40 %
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Conflit Ukraine : les dictatures s’unissent pour fournir des armes à la Russie
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Conflit en Ukraine : le planqué Poutine face au courageux Zelinsky
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100% de carburant durable pour le transport aérien ? Du pipeau
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Page 1 sur 2609« Préc.
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Convention citoyenne, Conseil national de la Refondation : où la démocratie de Macron à la sauce Poutine
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Covid France 10 décembre 2022 : toujours la hausse avec 65.509 nouveaux cas confirmés en 24h
Réforme des retraites : de très fortes mobilisations en janvier
Justice-Crash Rio Paris : Airbus et Air France innocents… dans quatre mois
Travail-Semaine de quatre jours : Mais même productivité voire davantage ?
Réforme des retraites : le réveil de Bayrou !
Traduire Poutine en justice

Crash Rio Paris : Airbus et Air France innocents… dans quatre mois ?
Social et syndicats: Le mépris de Macron pour les syndicats y compris la CFDT
Chèque carburant : une aumône ridicule
Croissance : la France va frôler la stagnation au quatrième trimestre
Emplois-jeunes: trop faibles en France
Nucléaire : Encore 18 réacteurs à l’arrêt sur 56
Electricité- Macron et Hollande ont tué le nucléaire
Politique-Macron, champion de la théorie des paradoxes
Crise démographique en France : des préservatifs gratuits pour les jeunes !
Covid France 9 décembre 2022 :71 597 cas supplémentaires en 24 heures
Biodiversité : l’extinction des espèces
Réforme des retraites : opposition totale des syndicats au report à 65 ans
Semaine de quatre jours : Mais même productivité voire davantage ?
Urgence écologique oui, dictature verte non

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Crise de l »électricité : Macron responsable pour l’opposition
Crash Rio-Paris : Comme souvent exemption de responsabilité pour Airbus et Air Franc
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Le mépris de Macron pour les syndicats Y compris la CFDT
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Signe du retournement économique, le fret maritime chute
Assemblée nationale: vents contraires pour les éoliennes
Biodiversité , enjeu de vie sur terre
L’inflation temporaire va durer
Société- Le projet fou d’Elon Musk de connecter les cerveaux
Coupures d’électricité: des conséquences graves et sous-estimées sur l’économie
Covid France 7 décembre 2022 : 105 516 cas supplémentaires en 24 heures

La hausse temporaire des prix va durer !
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« Garanties de sécurité pour la Russie »: Marcon dérape encore
Eglise orthodoxe et Russie : l’alliance de la Kalashnikov et du goupillon
Emplois : Des seniors sous utilisés en France
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Ecoutes téléphoniques: M. Bismuth est innocent (Sarkozy)
Trafic d’influence : Des Médicis à Sarkozy
Réforme des retraites : Mobilisation des syndicats en janvier
Covid France 6 décembre 2022 :10 591 cas supplémentaires en 24 heures
Finances France : S&P abaisse à «négative» la perspective financière du pays
Chine : Recul de la croissance des services
Loi d’accélération des Enr : 72% des français disent NON
e projet fou d’Elon Musk de connecter les cerveaux

Russie : l’alliance de la Kalashnikov et du goupillon
Notation France : S&P abaisse à «négative» la perspective du pays
Réforme des retraites: Réunion de tous les syndicats aujourd’hui
Iran- Abolition de la police des mœurs : Trop tard pour arrêter la colère
Coupure d’électricité : une catastrophe dans certains élevages d’animaux
Vers triple crise sanitaire ?
Environnement et Biathlon- Haute-Savoie : de la neige transportée par camion !
Perspectives Croissance reportées par Macron en 2024 !
Pétrole : L’Opep + maintient ses quotas
Ecologie: Prolonger la durée de vie des véhicule

RER DANS 10 MÉTROPOLES : Une promesse démago de Macron
Afrique: Le danger du terrorisme …….et de la Russie
Optimisation » fiscale : une fraude d’« environ » 50 milliards par an ?
Fraude fiscale des multinationales : alerte de l’OCDE
Ecole: 55,6 % des collégiens seulement lisent correctement
Coût de l’Énergie : difficultés financières pour 40 % des Français
Biathlon- Haute-Savoie : de la neige transportée par camion !
Croissance reportée par Macron en 2024
Délestages d’électricité : le risque d’une grande pagaille « organisée »
Menaces :Coupures d’électricité : les conséquences d’une politique de gribouille

Durée de la Retraite : Une moyenne de 25 ans supérieure à celle de l’OCDE
Alstom et Valérie Pécresse : enquête judiciaire pour prise illégale d’intérêts
Une triple crise sanitaire ?
Pouvoir d’achat : les salariés payent la note de l’inflation
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Inflation et Pouvoir d’achat : le mensonge des experts
Coupure d’électricité : le risque d’une grande pagaille organisée
Énergie- Coupures d’électricité : les conséquences d’une politique de gribouille
Covid France 3 décembre 2022 : hausse avec +59.008 supplémentaires en 24h
Coupures d’électricité : les conséquences d’une politique de gribouille
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Pouvoir d’achat : le mensonge des experts
Politique: colère contre les dictatures en Chine, en Iran et en Russie
Covid Chine : la crainte de plus de 1 million de morts ?
Pouvoir d’achat: Les salariés payent la facture de l’inflation
Covid France 2 décembre 2022 : hausse avec 69 253 supplémentaires en 24h
Coupures d’électricité : les conséquences d’une politique de gribouille
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Politique-La Russie pourrait perdre la moitié de ses revenus gaz-pétrole

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Mécaniquement les sanctions occidentales vis-à-vis de la Russie vont peser sur les revenus du pays. La Russie tire surtout ses revenus de l’énergie exportée qui représente presque 50 % de ses recettes. Dernièrement, l’Europe a décidé de limiter le prix du pétrole russe à 60 $ le baril quand le cours est autour de 84 Dollars le baril.

Les fournitures russes de gaz et de pétrole ont considérablement fondu en direction de l’Occident et en particulier de l’Europe.La Russie parvient cependant à fournir davantage de produits pétroliers et de gaz à la Chine, à l’Inde et à d’autres pays dans certains réexpédient ces importations vers l’Occident. L’occasion d’encaisser un petit profit car les nouveaux contrats passés par la Russie ne sont pas aussi juteux qu’avec ceux conclu avec l’Occident. À terme,les revenus tirés du gaz et du pétrole pourrait diminuer de 50 % alors que ces revenus représentent à peu près la moitié du budget russe. Cette réduction de ressources pourrait hypothéquer le financement de la nouvelle politique de défense que souhaite Poutine

Avec 90 milliards de roubles (1,3 milliard d’euros au cours actuel) récoltés grâce à la vente du pétrole et du gaz en novembre, les chiffres sont quasi stables pour le budget de l’État russe. Mais ce sont des résultats en trompe-l’œil. Selon deux médias économiques russes, The Bell et MMI, la moitié de cette somme est issue d’un paiement en retard que Gazprom devait depuis l’année dernière.

Sans cet afflux exceptionnel, les revenus auraient chuté de 48,9% sur un an. Conclusion : une dynamique négative serait enclenchée, d’après les deux titres spécialisés. La production elle-même est en recul : – 3,4% par rapport à l’année dernière. En cause, la baisse de la production de gaz : – 20%.

Cela alors que les sanctions contre le pétrole russe entrent à peine en vigueur : le plafonnement des prix du pétrole russe par l’Union européenne, le G7 et l’Australie ce lundi 5 décembre, ainsi que l’embargo de l’UE sur le pétrole russe acheminé par voie maritime, plusieurs mois après l’embargo déjà décidé par les États-Unis et le Canada.

Pour ces deux médias économiques, les objectifs de revenus pour le budget russe en 2023 pourraient donc ne pas être atteints. Reste que la Russie avait déjà anticipé un fort recul de ses recettes pétrolières et gazières. Pour The Bell, la situation budgétaire générale « ne peut pas être encore qualifiée de catastrophique ».

Voeux Macron: Le bla-bla habituel

Voeux Macron: Le bla-bla habituel

Il ne faut évidemment pas s’attendre à grand chose de nouveau des propos de Macron qui aura l’occasion de faire comme d’habitude un balayage superficiel et ésotérique des grandes problématiques économiques, sociales et sociétales. Il parlera évidemment longuement de l’Ukraine et du rôle fade fondamental qu’il joue. Cela pour dire qu’un jour, il faudra la paix. Bref une évidence de bistrot. Il évoquera mezza voce la question de l’inflation qui détruit le pouvoir d’achat, plombe la consommation des ménages et la croissance. Là aussi, il va solliciter des boucliers et autres chèques adressés aux différentes catégories. Il évitera évidemment de parler de la dette qui en découle avec un record de 115 % du PIB, soit plus de 3000 milliards et 50 milliards de charges financières annuelles.

Pas un mot sur l’insécurité et le traditionnel feu sacrificiel des voitures dans les banlieues.

Pas un mot sur le délitement de l’État et des services publics, de sa paralysie et de ses contradictions ( la réforme es retraites par exemple dont fonctionnaires et bénéficiaires seraient exemptés) . Mais avec l’autorisation désormais de commercialiser les fleurs de CBD, le Conseil d’État permet aux Français d’avoir une vision plus psychotropique de la situation.

Bref le bla-bla habituel d’un président davantage taillé pour faire un représentant de commerce qu’un chef d’État et dont la nullité crasse tant du point de vue politique qu’intellectuel aura largement contribué à favoriser le naufrage général du pays.

On peut au moins espérer que Macron n’aura pas l’audace de faire référence à l’inutile Conseil de Refondation dont la principale recommandation a été d’accorder la gratuité des préservatifs aux jeunes. Ou le degré zéro de la politique.

Pandémie Covid Chine : des millions de morts en perspective ?

Pandémie Covid Chine : des millions de morts en perspective ?


Plusieurs experts pronostiquent l’hypothèse possible de millions de morts en Chine suite au développement exponentiel du Covid.

En cause surtout le fait qu’on passe brutalement d’une politique zéro Covid immobilisant les Chinois à leur domicile ou dans des lieux spécialisés à une politique de libre circulation à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Le parti communiste chinois et le président ont jusqu’alors soutenu cette politique de zéro Covid pour se distinguer de l’Occident. Un véritable crime sanitaire qui refusait la vaccination qui provenait essentiellement de l’extérieur.

Faute de vaccination aussi d’auto immunisation, le virus trouve un terrain privilégié chez des individus dans l’organisme est dépourvu de défenses. À la différence notamment des pays développés qui ont pratiqué la vaccination de masse et l’immunisation du fait que beaucoup étaient asymptomatiques et transmettaient cependant virus et capacités de résistance.

C’est évidemment un énorme échec sanitaire mais aussi politique pour la Chine qui parallèlement est en train de tuer son économie. Hier les Chinois étaient interdits de déplacement, aujourd’hui ils deviennent brusquement libres mais beaucoup se refusent à aller travailler pour ne pas risquer la contamination. Le grand risque pour le monde entier, c’est sait que la Chine développe de nouveaux variants (le virus ne cesse en effet d’évoluer), des variants encore plus dangereux que ceux qui sont identifiés et qui pourraient contaminer une grande partie du monde.

Cette gestion calamiteuse et dramatique du virus pourrait à terme remettre en cause la dictature communiste en Chine

Le régime de Xi Jinping est un «régime finissant, comme l’était l’URSS dans les années 1980», analyse dans le Figaro la sinologue et spécialiste de la dissidence chinoise.
Xi Jinping a prétendu que la gestion du Covid par la Chine était la preuve de sa supériorité par rapport au système occidental. À quel point la situation actuelle est-elle menaçante pour lui politiquement?

• Marie HOLZMAN. – Manifestement ce n’est pas le cas. Il a fait subir aux Chinois la torture de trois ans de quasi-emprisonnement. Les conséquences du confinement ont été tragiques. Par ailleurs, il n’y a pas eu de « zéro Covid », malgré le nom trompeur de cette politique. La preuve, c’est ce que ça revenait tout le temps. Combien y a-t-il eu de morts pendant la période « zéro Covid » ? On n’en sait rien, puisque les Chinois ne communiquent pas les chiffres ou donnent des chiffres faux. Quand ils parlent de 4000 morts, c’est totalement risible. On voit bien que les crématoriums débordent, que la population panique. Xi Jinping s’est entouré d’une clique d’obligés et a écarté tous les gens compétents. Il a même fini par mettre sur la touche le premier ministre…

CBD : légalisé par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

CBD : légalisé par le conseil d’État pour faire oublier aux Français le naufrage du pays

Il y a évidemment quelque chose d’assez surréaliste dans la décision du Conseil d’État qui autorise définitivement la vente de fleurs de CBD

Au motif que le CBD ne provoque pas de dépendance. Il permet cependant de transformer la vie en rose comme un psychotrope. Or le pays est dans une situation dramatique qu’il s’agisse notamment de l’école, de l’inflation, de la politique énergétique, de la sécurité, des incivilités, de l’industrie voire même de la démocratie.

Première observation, on se demande à partir de quelles compétences, le conseil d’État peut se prononcer sur la légalisation d’une sorte de drogue. Il y a suffisamment d’institutions médicales pour traiter de la question. Pour un peu, on saisirait aussi le conseil constitutionnel. Il faut dire qu’avec le temps, le conseil d’État s’estt érigé en sorte d’organismes para politique qui permet au pouvoir en place de se défausser de problématiques susceptibles de froisser certains électeurs.

On peut légitimement se demander si le Conseil d’État n’a pas lui-même fait usage du CBD pour prendre nombre de décisions aussi surréalistes qu’incohérentes. Par exemple quand il vient à décider qu’une éolienne ici est interdite mais qu’elle est ailleurs autorisée.

Dans de nombreux cas il s’agit de questions techniques mais aussi d’éthiques qui demande un arbitrage politique et non la décision d’un conseil de fonctionnaire fussent-ils très diplômés

Dans une décision rendue jeudi 29 décembre, l’institution annule l’arrêté du 30 décembre 2021, qui était venu interdire la vente de fleurs et feuilles de cannabis présentant un taux de THC inférieur à 0,3%. Un revers pour le gouvernement, fondé sur l’analyse selon laquelle «le CBD n’a pas d’effet psychotrope et ne provoque pas de dépendance», et qu’il ne représente donc pas un «risque pour la santé publique justifiant une interdiction générale et absolue».

Fonctionnaire et … chauffeur de bus au noir !

Fonctionnaire et … chauffeur de bus au noir !

Pour pallier au déficit de conducteur de bus scolaire, le gouvernement vient d’autoriser les fonctionnaires à cumuler emploi et conduite des cars de ramassage scolaire.

Une décision pour le moins surprenante dans la mesure où le besoin de transport se situe en général dans la plage 8-9 heures le matin et entre 16 heures et 17 heures le soir

Cela suppose donc que les fonctionnaires intéressés pourront faire sans doute comme d’habitude, c’est-à-dire embaucher avec une heure de retard mais par contre débaucher une heure avant l’heure normale au moins mais en plus avec une rémunération de conducteur.Une rémunération au noir ?

Certes on ne peut nier la crise de vocation des chauffeurs de bus scolaire activité très partielle qui doit forcément être complétée par un autre emploi ; à moins d’être retraité.

Un problème presque insoluble. Pourtant il aurait été plus simple de contraindre un certain nombre de fonctionnaires à conduire ses bus scolaires sachant que sans doute la productivité globale du service public n’aurait guère été affectée.Par exemple les armées de fonctionnaires chargé de l’entretien des rues et autres jardins Sans doute pas tous les fonctionnaires mais au moins ceux nombreux qui ont bien des difficultés à effectuer effectivement les 35 heures réglementaires !
Le gouvernement a publié un nouveau décret paru ce jeudi au journal officiel. Ce texte autorise à présent les fonctionnaires français à cumuler leur emploi actuel avec un poste de chauffeur de bus pour le transport scolaire.

.
La mesure a été prise pour pallier les « difficultés de recrutement de conducteurs (qui perturbent) le bon fonctionnement (des services de transport scolaire) ainsi que des transports à la demande organisés en faveur des élèves et étudiants handicapés », précise le décret.

De son côté, la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), plus sérieuse, avait proposé en octobre une réforme du diplôme CAP dédié, et un abaissement à 18 ans de l’âge pour l’accès au permis de conduire un autocar (au lieu de 24 ans). L’association veut aussi créer des vocations, via par exemple des « campagnes thématiques » de communication, ainsi que des immersions en entreprise.

Selon une enquête menée par l’institut Xerfi auprès de patrons du secteur, 97% d’entre eux observent une pénurie de conducteurs routiers. Parmi les raisons principales évoquées : des salaires insuffisants (75%), des conditions de travail difficiles (69%) et des emplois qui ne sont qu’à temps partiel (53%).

Le 16 octobre, le député (LR) des Vosges Stéphane Viry avait appelé les collectivités et l’Etat à se tourner vers un public local « d’auto-entrepreneurs, d’agriculteurs notamment. Encore un député qui doit ignorer la réalité car c’est précisément ce public local qui assure en grande partie la fonction de chauffeur de bus scolaire

Social- énergie-Encore un chèque bois énergie …. À quand un chèque bistrot

Social- énergie-Encore un chèque bois énergie …. À quand un chèque bistrot ?

Faute d’une politique énergétique efficace et cohérente, le pouvoir multiplie les petits cadeaux via des chèques. Ou la politique de régulation remplacée par le secours populaire , le secours catholique ou les restos du cœur. .

Il est clair que la régulation par les prix incluant notamment une modulation de la fiscalité et un meilleur fonctionnement des conditions de concurrence serait plus efficiente que la distribution de chèques au caractère très temporaire et en plus très peu réclamés par les bénéficiaires potentiels.

On peut se demander si les producteurs d’alcool forcément eux aussi touchés par la crise énergétique ne vont pas recommander au pouvoir de distribuer également des chèques alcool énergie tant il est vrai que la consommation de cet élixir contribue à l’élévation de la température intérieure autant qu’à celle du moral.

Comme nous sommes dans une période caractérisée par l’émergence du corporatisme auquel ne résiste pas le pouvoir; les habitués du bistrot seraient légitimes , via Internet évidemment, à solliciter un chèque de boissons alcoolisées pour contribuer à remonter la santé de la filière et leur propre température.

Le plus drôle dans cette distribution de cadeaux de Noël ,c’est que ce chèque bois énergie est également un « chèque en bois » puisque financé par l’emprunt qui atteint désormais près de 115 % du PIB et représente presque 50 milliards de charges financières. Un chèque pinard énergie ne serait sans doute pas susceptible d’alourdir de façon excessive un endettement qui comme l’alcool provoque une addiction durable.

Avenir de la CGT : le choix entre le déclin et l’action responsable

Avenir de la CGT : le choix entre le déclin et l’action responsable

Traditionnellement du fait de ses liens avec le parti communiste, la CGT a toujours fait le choix du radicalisme. Comme le parti communiste, il s’agissait pour la CGT de se maintenir dans une situation systématique ou presque d’opposition pour ne pas cautionner le système en place.

Progressivement la CGT s’est un peu détachée du parti communiste mais elle a gardé la posture d’opposition et de contestation systématique. Cela d’autant plus qu’elle est confrontée sur sa gauche à l’émergence des gauchistes de Sud qui encourage toutes les révoltes y compris les plus corporatistes et à droite à la CFDT au contraire qui privilégie le réformisme, la négociation et les résultats.

La succession de Martinez rencontrent des difficultés car elle n’a pas été suffisamment préparée. Du coup, émerge des intentions de candidature qui réalimente ainsi le vieux clivage entre révolutionnaires et contestataires réformistes.

Olivier Mateu, le secrétaire général de l’Union de Marseille, a ainsi annoncé sa candidature à la tête de la CGT.

Olivier Mateu, qui dirige l’union locale des Bouches-du-Rhône, fait part de son intention de s’opposer au sortant, Philippe Martinez. L’actuel chef de file de la CGT a prévu de ne pas se représenter en mars prochain. Et, surtout, il souhaiterait passer le flambeau à Marie Buisson. Ce qui serait une première pour ce vieux syndicat – la CGT a 127 ans – qui a toujours été dirigé par des hommes… Ce serait un symbole de modernité, a souvent expliqué Philippe Martinez.

Olivier Matheu, qui ne s’en cache pas, monte clairement au créneau contre la volonté du sortant. Au journal la Marseillaise, il explique vouloir « lutter contre un syndicalisme d’accompagnement du capitalisme ».

Ce n’est pas la première fois que la CGT est traversée par des divisions sur des questions de fond. Le premier syndicat de France peine à trouver une ligne claire sur le nucléaire, les éventuelles alliances avec les autres syndicats, notamment la CFDT, la nécessité ou non de négocier… Il est régulièrement écartelé entre, d’un côté, un pôle de « durs de durs », et, de l’autre, une frange moins radicale, plus ouverte au compromis.

Le problème c’est que sur le terrain du gauchisme, la CGT trouve un sérieux concurrent avec les extrémistes de Sud . Et du côté du réalisme, elle a été largement dépassées par les syndicats réformistes comme la CFDT, devenu premier syndicat de France.

On assiste d’ailleurs à une sorte de clivage sociologique ou plutôt culturel avec d’un côté une organisation qui fait de la compétence et de l’efficacité son credo et de l’autre , la CGT, dont la particularité est de privilégier le drapeau de la radicalité et de la contestation par principe. À ce petit jeu là, l’audience de la CGT ne cesse de s’affaiblir même si elle conserve encore des forces non négligeables en particulier dans des bastions du secteur public. Sur la tendance, et avec l’évolution sociologique du pays la CGT pourrait devenir très marginale comme force syndicale dans le pays d’ici une vingtaine d’années

Poutine : un entourage de brutes incultes

Poutine : un entourage de brutes incultes

De nettoyage politique en nettoyage politique, Poutine a éliminé progressivement les plus compétents et les plus raisonnables.
Aujourd’hui, il est essentiellement entouré par d’anciens du KGB recrutés moins pour leurs compétences et leurs diplômes que par leur cruauté et leur fidélité au régime. L’exemple plus significatif étant sans doute le patron de Wagner ancien détenu et maintenant milliardaire.

En 1979, Prigojine est condamné à du sursis pour vol, puis en 1981 à douze ans de prison pour « brigandage, escroquerie et incitation de mineurs à la prostitution ». Il est libéré en 1990.

Ainsi les généraux les plus hauts placés de l’armée sont responsables directement des milliers et des milliers de morts pour rien. La situation s’est encore aggravée quand Poutine qui ne connaît rien de la stratégie militaire a voulu se transformer en commandant en chef.

En Russie, comme dans la plupart des pays autocratiques, tout s’achète car tout est corrompu. On sait que Poutine n’est pas un grand stratège militaire. Son grade de colonel a été attribué dans le cadre de ses activités d’espionnage du KGB. C’est grâce à des manœuvres dilatoires et criminelles qu’il est parvenu dans le cercle d’Elsine pour finalement lui succéder. Sa culture politique, sa stratégie et tout son entourage s’inspire du KGB (FSB aujourd’hui).

Pour lui les morts n’ont guère d’importance, les assassinats y compris de masse font partie des outils de régulation pour le pouvoir en place. Tout l’entourage proche de Poutine est issu du KGB et partage cette culture.

Outre la culture , ils partagent aussi la richesse du pays en se remplissant les poches de manière outrancière. Bref une sorte de mafia politique qui doit étouffer la liberté à l’intérieur comme à l’extérieur et maintenir pouvoir et argent.

Poutine est conscient que sa place est menacée sans doute de l’intérieur et en particulier dans les milieux militaires très mécontents de la manière catastrophique dont la guerre est menée en particulier par le groupe Wagner.

Poutine ignore tout concept de liberté et de démocratie. Pour sauver sa peau ils pourraient utiliser les pires moyens d’autant qu’il n’est guère courageux. Il craint en effet beaucoup la maladie et surtout de finir comme Kadhafi.

Le seul rempart contre cette folie se situe sans doute du côté de la Chine qui ne laisserait pas Poutine provoquer sans réponse une catastrophe mondiale. Le problème est que Poutine et son entourage ne brille pas par l’intelligence. Et qu’ils sont sans doute bien incapable d’évaluer les risques géostratégiques voir même le danger pour eux-mêmes

Russie: Risque de conflit mondial ?

Russie: Risque de conflit mondial ?

par Didier Le Bret, diplomate, membre de Synopia (dans l’Opinion).

Au moment où le conflit semble marquer une « pause opérationnelle », quel premier bilan peut-on faire de cette guerre en Europe et avec quels scénarios de sortie de crise ? Exercice périlleux tantla guerre de Poutine compte de paramètres.

Dans l’absolu, tout devrait inciter le locataire du Kremlin à revoir ses ambitions à la baisse. L’échec militaire est patent. Le changement de régime a échoué. Les armées russes se replient sur leurs bases arrière dans la région du Donbass.

Sur la scène internationale, après une décennie d’efforts gagnants, dans son précarré d’abord, puis au Levant et en Afrique, la Russie semblait de retour. En intervenant militairement en Ukraine, Poutine abîme un leadership chèrement acquis auprès du « sud global ». Ses alliés lui tournent désormais le dos. Au sommet du G20, la Russie a été désavouée, sa guerre en Ukraine fermement condamnée. Pire, l’usage ou la menace d’utiliser des armes nucléaires y a été qualifiée d’inadmissible. La Chine prend également ses distances.

A l’intérieur, le tour de vis sécuritaire achève de vider le pays de ses élites. L’effondrement économique est certes amorti par l’épais matelas de devises accumulées par la Banque centrale russe, le renchérissement du prix des matières premières énergétiques et le contournement de l’embargo pétrolier. Mais la pluie de sanctions et le départ en bon ordre du monde du business privent à terme le pays de ses leviers de croissance.

Et pourtant, aucun de ces paramètres n’est de nature à infléchir la posture belliqueuse de Poutine. Car de son point de vue, il conserve deux cartes majeures : le temps et la fragilité des Européens.
Guerre d’usure. Le temps, Poutine va l’occuper dans une guerre d’usure qui, fidèle à la stratégie déployée à Grozny et à Alep, consiste à rendre la vie impossible en faisant des civils et des infrastructures critiques ses cibles privilégiées, en laissant derrière soi un champ de ruines pour retarder le retour à la normale.
L’Europe, maillon faible, toujours selon la logique de Poutine, finira par céder. Et là encore, il fait le pari que la résilience du peuple russe l’emportera sur les démocraties capricieuses et fragiles.

Vis-à-vis du reste du monde, le maître du Kremlin se sent sans doute là encore relativement assuré. Il tient d’une main ferme la menace de la légitime défense nucléaire en cas d’extension du conflit. Et tout aussi fermement, dans son autre main,le risque de famines, et partant d’embrasements politiques des pays les plus vulnérables. Deux armes de destruction massive !
Lire aussi

Pour Poutine, la guerre d’Ukraine est une guerre existentielle. Non pas que l’Ukraine menace en quoi que ce soit l’existence de la Russie. Dénucléarisée depuis 1994 et le traité de Budapest, délestée de la Crimée, partiellement occupée, l’Ukraine gère une guerre hybride dont elle est la première victime. Mais pour avoir théorisé la non-existence de l’identité ukrainienne, Poutine est désormais dos au mur. Il ne peut ni avancer ni reculer. Un échec militaire le contraignant à négocier équivaudrait à reconnaître un Etat dont il nie la souveraineté. Il devra donc continuer quoi qu’il en coûte. L’Ukraine doit être « prise » à tout prix.

Cette approche purement idéologique pourrait hélas prévaloir et constituer ainsi le plus sombre des cygnes noirs de l’histoire contemporaine, contraignant l’Occident à devoir s’engager de plus en plus, au risque de précipiter le chaos.

Didier Le Bret, diplomate, membre de Synopia.

Covid France 31 décembre 2022 : Baisse avec 23.808 nouveaux cas en 24h

Covid France 31 décembre 2022 : Baisse avec 115 morts supplémentaires en 24h, soit 161.962 morts au total et 23.808 nouveaux cas 24h soit 1.515.764 cas confirmés au total

On recense ce vendredi 30 décembre 2022 : une baisse avec 115 morts supplémentaires en 24h, soit 161.962 morts au total et 23.808 nouveaux cas 24h soit 1.515.764 cas confirmés au total
161.962 morts au total, +115 morts supplémentaires. Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 29.487 (+13) décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 132.475 (+102 en 24h).

Le taux de reproductivité R est de 0,79 le taux d’incidence à 318,90 et la tension hospitalière à 29,2 %. Le taux de positivité est à 0,0 %.

La France compte actuellement 24.389 (-264) personnes hospitalisées et 1.477 (-7) malades en réanimation.


Bilan des régions :

Ile-de-France : 5.801 (-81) hospitalisées, 398 (+2) en réanimation et +14 décès en 24h
Grand Est : 2.147 (-13) hospitalisés, 129 (+5) en réanimation et +9 décès en 24h
Hauts de France : 2.451 (-8) hospitalisés, 143 (-6) en réanimation et +11 décès en 24h
Auvergne Rhône Alpes : 2.662 (-29) hospitalisés, 152 (-7) en réanimation et +9 décès en 24h
Provence-Alpes Côte d’Azur : 2.302 (-40) hospitalisé, 135 (-3) en réanimation et +12 décès en 24h
Bretagne: 900 (-34) hospitalisés, 55 (-2) en réanimation et +5 décès en 24h
Normandie : 1.105 (+19) hospitalisés, 35 (+3) en réanimation et +4 décès en 24h
Nouvelle-Aquitaine : 1.840 (-21) hospitalisés, 130 (-6) en réanimation et +8 décès en 24h
Pays de la Loire : 716 (-13) hospitalisés, 47 (+5) en réanimation et +4 décès en 24h
Occitanie: 1.948 (-11) hospitalisés, , 136 (0) en réanimation et +9 décès en 24h
Centre-Val de Loire : 1.087 (-11) hospitalisés, 43 (0) en réanimation et +8 décès en 24h
Bourgogne-Franche-Comté : 1.065 (-22) hospitalisés, 56 (+1) en réanimation et +7 décès en 24h

Russie: Risque de chaos mondial ?

Russie: Risque de chaos mondial ?

par Didier Le Bret, diplomate, membre de Synopia (dans l’Opinion).

Au moment où le conflit semble marquer une « pause opérationnelle », quel premier bilan peut-on faire de cette guerre en Europe et avec quels scénarios de sortie de crise ? Exercice périlleux tantla guerre de Poutine compte de paramètres.

Dans l’absolu, tout devrait inciter le locataire du Kremlin à revoir ses ambitions à la baisse. L’échec militaire est patent. Le changement de régime a échoué. Les armées russes se replient sur leurs bases arrière dans la région du Donbass.

Sur la scène internationale, après une décennie d’efforts gagnants, dans son précarré d’abord, puis au Levant et en Afrique, la Russie semblait de retour. En intervenant militairement en Ukraine, Poutine abîme un leadership chèrement acquis auprès du « sud global ». Ses alliés lui tournent désormais le dos. Au sommet du G20, la Russie a été désavouée, sa guerre en Ukraine fermement condamnée. Pire, l’usage ou la menace d’utiliser des armes nucléaires y a été qualifiée d’inadmissible. La Chine prend également ses distances.

A l’intérieur, le tour de vis sécuritaire achève de vider le pays de ses élites. L’effondrement économique est certes amorti par l’épais matelas de devises accumulées par la Banque centrale russe, le renchérissement du prix des matières premières énergétiques et le contournement de l’embargo pétrolier. Mais la pluie de sanctions et le départ en bon ordre du monde du business privent à terme le pays de ses leviers de croissance.

Et pourtant, aucun de ces paramètres n’est de nature à infléchir la posture belliqueuse de Poutine. Car de son point de vue, il conserve deux cartes majeures : le temps et la fragilité des Européens.
Guerre d’usure. Le temps, Poutine va l’occuper dans une guerre d’usure qui, fidèle à la stratégie déployée à Grozny et à Alep, consiste à rendre la vie impossible en faisant des civils et des infrastructures critiques ses cibles privilégiées, en laissant derrière soi un champ de ruines pour retarder le retour à la normale.
L’Europe, maillon faible, toujours selon la logique de Poutine, finira par céder. Et là encore, il fait le pari que la résilience du peuple russe l’emportera sur les démocraties capricieuses et fragiles.

Vis-à-vis du reste du monde, le maître du Kremlin se sent sans doute là encore relativement assuré. Il tient d’une main ferme la menace de la légitime défense nucléaire en cas d’extension du conflit. Et tout aussi fermement, dans son autre main,le risque de famines, et partant d’embrasements politiques des pays les plus vulnérables. Deux armes de destruction massive !
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Pour Poutine, la guerre d’Ukraine est une guerre existentielle. Non pas que l’Ukraine menace en quoi que ce soit l’existence de la Russie. Dénucléarisée depuis 1994 et le traité de Budapest, délestée de la Crimée, partiellement occupée, l’Ukraine gère une guerre hybride dont elle est la première victime. Mais pour avoir théorisé la non-existence de l’identité ukrainienne, Poutine est désormais dos au mur. Il ne peut ni avancer ni reculer. Un échec militaire le contraignant à négocier équivaudrait à reconnaître un Etat dont il nie la souveraineté. Il devra donc continuer quoi qu’il en coûte. L’Ukraine doit être « prise » à tout prix.

Cette approche purement idéologique pourrait hélas prévaloir et constituer ainsi le plus sombre des cygnes noirs de l’histoire contemporaine, contraignant l’Occident à devoir s’engager de plus en plus, au risque de précipiter le chaos.

Didier Le Bret, diplomate, membre de Synopia.

Croissance Japon: alerte

Croissance Japon: alerte

Le Japon constitue une sorte d’indicateur avancé de la conjoncture mondiale. Or la production industrielle recule pour la troisième fois de suite annonçant sans doute la récession qui va s’imposer dans au moins la moitié des pays du monde.

la production industrielle du pays qui montre un léger recul en novembre (-0,1% sur un mois). Ces données traduisent notamment le ralentissement des exportations japonaises dans le contexte de la dégradation de la conjoncture mondiale. Un chiffre alarmant puisqu’il s’agit du troisième mois de baisse d’affilée de cet indicateur qui avait déjà accusé de forts replis en septembre et octobre.

Les expéditions de biens manufacturés nippons ont baissé de 0,5% en novembre sur un mois tandis que les stocks ont augmenté de 0,3%. Les secteurs ayant le plus contribué au déclin de la production industrielle japonaise le mois dernier sont ceux des équipements généraux pour l’industrie (tapis roulants, grues, composants pour la fabrication de semi-conducteurs ou d’écrans plats, etc.), des machines-outils et de certains segments de la chimie.

Cette nouvelle statistique n’augure rien de bon pour le Japon qui est déjà en proie à une contraction de son produit intérieur brut de 0,8% sur un an au troisième trimestre, selon les chiffres du Bureau du cabinet publiés le 8 décembre. Une activité en déclin de 0,2% par rapport au deuxième trimestre qui avait quant à lui bondi de 1,1%.

L’institution monétaire japonaise a eependant poursuivi une politique accommodante claire avec un taux négatif de 0,1% sur les dépôts que les banques font auprès d’elle (pour les inciter à prêter davantage) et des achats illimités d’obligations publiques japonaises pour plafonner leurs rendements à dix ans à 0,25%. A l’inverse, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé les taux directeurs de 250 points de base depuis juillet, et la Réserve fédérale américaine (Fed) a aussi porté ses taux de 0% à 4,25 et 4,5% en quelques mois.

La politique ultra accommodante de la BoJ associée à un plan de relance massif d’un montant équivalent à 270 milliards d’euros, annoncé en octobre par le gouvernement de Fumio Kishida sont pourtant destinés à propulser les activités économiques du pays.

Ces politiques de soutien portent cependant leurs fruits sur le marché du travail. Le taux de chômage s’établit à 2,5% en novembre, d’après les données corrigées des variations saisonnières publiées mardi par le ministère des Affaires intérieures.

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