Archive pour la Catégorie 'immobilier'

Prêt à taux zéro pour le logement ?

Prêt à taux zéro pour le logement ?

 

Le prêt à taux zéro pour la maison individuelle, une proposition de la ministre du logement. De quoi peut-être relancer un secteur en pleine crise. Reste à savoir comment financer la différence avec l’argent au taux réel alors que la France va déjà emprunter  globalement autour de 300 milliards cette année. Face à l’ampleur de la crise du logement, la ministre du logement plaide pour des mesures en faveur de la maison individuelle. Elle défend par ailleurs les obligations pesant sur les passoires énergétiques.

Certes les taux d’intérêt pour les crédits immobiliers ont diminué mais on est évidemment loin des taux zéro. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a annoncé mercredi 8 janvier que le taux d’intérêt moyen des crédits immobiliers s’est établi « en dessous de 3,4 % en novembre, contre 4 % en janvier » 2024. Invité du « 20 heures » de France 2, il a expliqué que cette « baisse forte » découle de la diminution de l’inflation. « L’inflation, qui était la maladie aiguë de l’économie française, est en voie de guérison », a-t-il estimé, prévoyant qu’elle s’établira  »autour de 1,5 % » en 2025.

« Cela entraîne deux conséquences positives, la première, c’est du pouvoir d’achat et la seconde, c’est la baisse des taux d’intérêts », a poursuivi François Villeroy de Galhau. « D’ailleurs les Français recommencent à emprunter. C’est une bonne nouvelle pour un redémarrage progressif de l’immobilier », a ajouté le gouverneur.

 

 

Immobilier- logements anciens: Forte baisse des transactions

Immobilier- logements anciens: Forte baisse des transactions

 

 780.000 transactions sur un an. Soit une baisse de 17% au regard de l’année dernière. Un chiffre en deçà des attentes alors que 935.000 logements anciens avaient déjà trouvé preneur fin septembre 2023 et 1,13 million en 2022 sur la même période.

Certaines zones géographiques sont particulièrement affectées par le phénomène. C’est notamment le cas en Gironde et dans les Pyrénées-Orientales (-23%) ainsi qu’en Charente-Maritime et en Seine-Saint-Denis (-22%). A l’inverse, les ventes de logements anciens ont connu un ralentissement moindre dans certains départements tels que l’l’Yonne et l’Oise (-11%) ou l’Orne (-8%).

Cette baisse du marché immobilier, qui date de 2022, a pour principale cause la hausse des taux d’intérêt. Même l’espoir né du desserrement de la politique monétaire en juin a pu être altéré par la dissolution de l’Assemblée nationale, estime Priscille Caignault, en charge de l’immobilier au Conseil supérieur du notariat.

 

Immobilier : nouveau coup dur après la censure

Immobilier- Nouveau coup dur après la censure pour un secteur immobilier déjà englué dans une grave crise. Les mesures de soutien à l’immobilier contenues  dans le projet de budget disparaissent avec la censure du gouvernement. Parallèlement la dégradation de la situation financière publique va encore accentuer la hausse des taux d’intérêt dont on attendait pourtant une baisse significative après le net tassement de l’inflation; enfin,  il y a surtout les incertitudes c’est-à-dire le report des projets des entreprises et des particuliers qui vont attendre un éclaircissement de la crise politique avant de se lancer dans des investissements

La motion de censure Pour un secteur immobilier déjà englué dans une grave crise. Les mesures de soutien à l’immobilier contenu dans le projet de budget disparaissent avec la censure du gouvernement. Parallèlement la dégradation de la situation financière publique va encore accentuer la hausse des taux d’intérêt dont on attendait pourtant une baisse significative après le net tassement de l’inflation enfin il y a surtout les incertitudes c’est-à-dire le report des projets des entreprises et des particuliers qui vont attendre un éclaircissement de la crise politique avant de se lancer dans des investissements.

Un scénario du pire pour les acteurs de l’immobilier. « Nous devrons certainement alors nous référer au budget de 2024. Or, celui-ci n’avait aucune mesure de soutien au neuf, ni à l’ancien », explique à La Tribune, le président de la fédération de l’immobilier (Fnaim), Loïc Cantin. Ce carambolage politique intervient alors que les professionnels du bâtiment alertent sur une crise sectorielle de la construction et de l’immobilier. Au total, 150.000 emplois directs et 20.000 entreprises sont menacés.

Plus important encore pour les représentants du secteur : une série d’amendements des sénateurs ouvrant le prêt à taux zéro (PTZ) à l’ensemble du territoire et aux maisons individuelles neuves. Le dispositif est jusqu’à présent réservé aux appartements neufs dans des zones tendues.Des mesures « très utiles pour les jeunes ménages qui ne parviennent actuellement pas à devenir propriétaire » et qui pourrait bien aider à la relance des achats immobiliers, note Olivier Salleron de la FFB.

 

Logement: Des prix inaccessibles dans les villes

Logement: Des prix inaccessibles dans les villes 

Face à la flambée des prix de la pierre, un collectif d’élus de métropoles françaises et européennes préconise, dans une tribune au « Monde », l’accès à des prêts garantis pour financer des programmes immobiliers. 

 L’importance de la crise du logement dans tous les Etats membres de l’Union européenne (UE), ses effets sur l’emploi et sur la grande exclusion en font une question majeure de la prochaine Commission. Si bien que pour la première fois le logement a expressément été retenu dans les délégations du commissaire danois désigné, Dan Jorgensen. Reste encore à s’entendre sur ce que pourrait constituer une politique européenne du logement.
C’est un fait : la crise du logement met les villes et les métropoles européennes dans une situation de tension économique et sociale sans précédent. En pratique, faute de pouvoir accéder à la propriété en raison de l’augmentation du prix de l’immobilier et du ralentissement des projets de construction pour des raisons tant réglementaires que de consommation des surfaces, un nombre croissant de personnes reste dans le logement social. Par conséquent, celles et ceux qui pourraient y accéder n’y parviennent pas et s’inscrivent durablement dans la précarité immobilière, autrement dit dans le mal-logement, le sans-abrisme ou la rue.

Mais c’est en réalité tout un système qui déraille, faisant de nos villes, devenues trop chères, des lieux inaccessibles aux travailleurs et étudiants qui ne peuvent s’y loger ou, pire, des espaces de précarité pour les travailleurs pauvres et les migrants relégués aux marges de la société et forcés de trouver dans l’informel des solutions souvent indignes. Ce mouvement doit être regardé avec attention, car nos villes, jusqu’alors laboratoires d’inclusion et de brassage, risqueraient de devenir des espaces d’exclusion et de précarisation.

Cette situation est régulièrement partagée et discutée par les élus des collectivités locales dans les différents réseaux européens. Cela a notamment été le cas les 21 et 22 octobre, lors du sommet des maires européens organisé par le réseau Eurocities, à Strasbourg. A cette occasion, des élus de villes et de métropoles européennes ont présenté des propositions aux nouveaux députés européens, réunis en séance plénière.

 

Immobilier : une augmentation douteuse des permis de construire

Immobilier : une augmentation douteuse des permis de construire

 À défaut de relancer l’immobilier qui connaît une crise d’une ampleur presque sans précédent, le gouvernement tente de faire croire à une reprise de l’activité avec des permis de construire qui seraien t en hausse sur un mois mais en recul de plus de 10 % sur un an ! Par ailleurs le nombre de permis de construire serait en retrait de près de 30 % par rapport à la période avant Covid. 

 

En réalité, les mises en chantier sont « au plus bas » en 2024 avec 245.000 logements commencés en 2024, contre 360.000 sur la moyenne long-terme de 1986 à 2023. Aussi espère-t-on le vote dans le budget 2025 de l’amendement gouvernemental réintroduisant le prêt à taux zéro (PTZ) pour le logement individuel neuf. 

 

Le taux d’emprunt de la France au dessus de celui de la Grèce

Le taux d’emprunt de la France au dessus de celui de la Grèce

Le taux français a atteint  3,05%, marquant un écart à la faveur de la Grèce, minime, mais symbolique plus de dix ans après la crise de la zone euro. Cela signifie que les marchés considèrent que la France connaît une crise comme celle qu’a connue la Grèce.U ne crise cependant différente car la France ne connaîtra pas de risque  de défaut, en effet les emprunts français sont toujours appréciés par les investisseurs du fait des grandes capacités du pays à rembourser ses dettes. La conséquence la plus importante se traduira en termes d’inflation et d’incertitude sur l’avenir.

Mardi, l’écart entre les taux d’emprunt français et allemand avait quant à lui atteint son plus haut niveau depuis 2012. Vendredi, la France passera de nouveau sur le gril d’une agence de notation, S&P Global Ratings, après avoir déjà reçu des avertissements de Moody’s et Fitch en octobre.

Après d’autres, l’agence de notation Standard and Poor procédera à une nouvelle évaluation de la note de la France dès  vendredi.

S&P Global Ratings intervient alors que l’exécutif peine à convaincre de la pertinence de son projet de budget pour 2025, qui vise à redresser des finances publiques très dégradées. Le gouvernement envisage de recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote les budgets de la Sécurité sociale et de l’État, risquant à chaque fois d’être renversé par une motion de censure de la gauche, que le RN menace de soutenir.

Immobilier : les frais de notaire vont encore augmenter

Immobilier : les frais de notaire vont encore augmenter

Alors que le secteur immobilier est en pleine crise, Michel Barnier a décidé de faire un cadeau financier aux départements qui se disent exsangues financièrement. La dégringolade des ventes a causé des dégâts dans leurs comptes: le manque à gagner dépasse les trois milliards d’euros ces trois dernières années. Et à environ deux milliards ces 12 derniers mois, selon les prévisions de l’association Départements de France .

Une nouvelle taxe concernerait  les droits de mutation, plus connus à tort sous l’appellation «frais de notaire». Ils sont généralement payés par les acheteurs lors d’une vente immobilière. Ces frais pèsent entre 7% et 8% du prix d’un logement ancien (entre 2 et 3% pour l’achat d’un logement neuf), soit environ 19.000 euros pour un bien à 250.000 euros. Les départements réclament, à cor et à cri, que leur part, fixée à 4,5% maximum, augmente pour améliorer leur situation financière.

Michel Barnier vient d’exaucer le vœu des départements, lors des assises de l’association Départements de France. Le premier ministre a certes annoncé une hausse de «seulement» 0,5 point des droits de mutation, et non pas d’un point comme le souhaitaient les départements. Mais cette augmentation sera valable durant trois ans. Elle équivaut à 1250 euros pour un ménage qui achète un logement à 250.000 euros. «

Taxe d’habitation: la renaissance ?

Taxe d’habitation: la renaissance  ?

 

Plusieurs députés notamment à gauche mais aussi Copé à droite  veulent réinventer une sorte de taxe d’habitation. En cause évidemment le plan d’austérité pour les collectivités locales. Notons cependant que le transfert de l’ancienne taxe dans l’impôt foncier est déjà largement entamé. Rétablir la taxe d’habitation avec un haut niveau d’impôts fonciers constituerait une sorte de double peine. Même si le nouvel impôt s’intitule « taxe territoriale ».

 

En matière d’ingénierie fiscale les députés ne manquent pas d’imagination en évoquant la piste d’une contribution territoriale universelle pour « tenter de retisser le lien entre les citoyens et leurs communes. » Comme si ces liens n’existaient pas déjà à travers les innombrables impositions et taxes de toute nature. Le problème évidemment est que les collectivités locales ne veulent surtout pas qu’on touche à leur fromage qui ne cesse de s’agrandir en même temps que les étagères administratives et politiques inutiles avec leur cortège de fonctions politiques, de budget et de sureffectifs.

 

Le PTZ aussi pour logements anciens ?

Le PTZ aussi pour  logements anciens ? 

 Lors de la présentation du texte à la presse jeudi dernier, le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a confirmé une extension du prêt à taux zéro sur tout le territoire et pour les primo-accédants.

Invitée de Public Sénat ce mardi matin, la ministre du Logement et de la Rénovation urbaine, a, elle, fait savoir que le gouvernement allait déposer, en séance publique, un amendement en ce sens, même si ce dernier « reste à calibrer et à construire ».

Toujours est-il que de l’extrême gauche à l’extrême droite, le sujet du PTZ est sur toutes les lèvres à l’Assemblée nationale. « Alors que les besoins [en logement] sont énormes, le secteur en crise ne demande qu’à construire et à rénover dans le respect de l’environnement. Nous souffrons d’une absence totale de planification de la production en lien avec les besoins des gens »tance ainsi l’insoumise Aurélie Trouvé, nouvelle présidente de la commission des Affaires économiques.

Du côté des communistes, le député Stéphane Peu, pousse au dézonage généralisé du prêt à taux zéro à l’ensemble du territoire national, dans le neuf comme dans l’ancien. Alors que la dernière loi de finances ciblait l’achat d’appartements neufs en zone tendue – là où la demande est supérieure à l’offre – le parlementaire considère qu’il « faut rendre le PTZ de nouveau pleinement lisible et attractif, afin de mettre un terme aux modifications de périmètre », y compris pour acquérir une maison neuve.

Une décision qui permettrait de redonner du souffle aux constructeurs de maisons individuelles, en grande difficulté depuis un an. D’autant que les socialistes défendent, eux aussi, le renforcement du prêt à taux zéro en le dézonant dans l’ancien et dans le neuf, en collectif et en individuel, pour les primo-accédants.

Mieux, ils proposent d’élargir le PTZ à tous les ménages sans condition de ressources pour le neuf et sous conditions de ressources pour l’ancien.

Un argumentaire qui rejoint celui du groupe… Droite républicaine présidé par Laurent Wauquiez. Ce dernier défend en effet le rétablissement du prêt à taux zéro comme « un dispositif indispensable pour beaucoup de Français modestes et de classes moyennes afin d’accéder à la propriété dans un contexte de crise du logement et avec des taux de crédits immobiliers à plus de 3% ».

Du côté du bloc central, le rapporteur général du budget, Charles de Courson, député (Liot) de la Marne, affirme que « le PTZ sans zonage dans le neuf comme dans l’ancien, ça nous va bien ». Idem chez Horizons qui défend l’extension du prêt à taux zéro « à toutes les opérations neuves et anciennes sur l’ensemble du territoire, pour l’habitat collectif comme pour l’habitat individuel ».

« Il est urgent de créer un choc de confiance », martèle le député de l’Indre François Jolivet.

Chez les macronistes, désormais réunis sous la bannière Ensemble pour la République, les amendements sont portés par Lionel Causse, député des Landes et président du Conseil national de l’habitat. Ce dernier recommande d’augmenter les plafonds du PTZ pour tenir compte de l’inflation et relancer l’accession à la propriété, de rehausser la quote-part du PTZ en zone tendue de 40% à 50% ou encore de supprimer le délai de 3 ans pour l’achèvement des travaux conditionnant le bénéfice du PTZ.

Plus surprenant, l’ancien maire (PS) maire de Saint-Martin-de-Seignanx de 2014 à 2017 suggère de rendre éligible le bail emphytéotique [bail immobilier de 99 ans conférant au locataire une quasi-propriété du logement] au prêt à taux zéro pour faciliter l’accès à la propriété. En cohérence avec la politique de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, le même Lionel Causse pousse à la révision des critères d’attribution en limitant les constructions sur des terrains déjà artificialisés. Un inventaire à la Prévert qui risque néanmoins de passer à la trappe au cas où le budget serait adopté par 49-3…

Crise du logement : Il faut des mesures urgentes

Crise du logement : Il faut des mesures urgentes

La France est confrontée à une crise du logement sans précédent. Au deuxième trimestre 2024, les ventes de logements neufs ont chuté, tandis que les mises en vente sont tombées à un niveau historiquement bas, un record depuis plus de quinze ans. Ce déséquilibre alarmant entre l’offre et la demande, exacerbé par la fin du dispositif Pinel et l’absence d’une politique publique adaptée, met en péril l’accès au logement pour des millions de citoyens. La CPME Sud, en soutien de la Fédération Française du Bâtiment de la Région Sud, appelle les pouvoirs publics à agir sans délai pour enrayer cette crise.
Par Alain Gargani, président de la CPME Sud, candidat à la présidence nationale de la CPME et Isabelle Lonchampt, présidente de la Fédération régionale du bâtiment. ( dans la Tribune)

Le logement n’est pas un enjeu secondaire : il conditionne le bien-être des Français, leur pouvoir d’achat, leur mobilité et la vitalité de nos territoires. Cette crise, si elle n’est pas résolue rapidement, menace de déstabiliser durablement notre tissu économique et social.

La chute de la production de logements est une véritable catastrophe économique. Avec 1,6 million d’emplois non délocalisables en jeu, chaque logement non construit met directement en danger deux emplois dans les secteurs du bâtiment et de la construction. L’impact se fait déjà sentir : entreprises en défaillance, projets annulés, élus locaux inquiets face à la paralysie des chantiers. Nos territoires sont en danger. Il est impératif de lancer un plan pluriannuel ambitieux pour dynamiser la production de logements, soutenir l’emploi et relancer l’économie locale.

La situation en Provence-Alpes Côte d’Azur illustre l’ampleur de la crise à l’échelle nationale. En juillet 2024, seuls 26.200 logements ont été autorisés sur une période de 12 mois, le pire chiffre enregistré depuis de nombreuses années. Cette baisse dramatique est le reflet d’un blocage généralisé qui touche l’ensemble du pays. L’heure est grave : nous assistons à un effondrement de la production immobilière qui menace l’équilibre économique et social de la France. Il est urgent de lever les blocages pour redonner souffle à la construction de logements.

Cette crise aggrave les inégalités sociales. Des jeunes actifs et étudiants peinent à trouver un logement décent, les familles surpeuplées s’entassent dans des logements sociaux saturés, et des salariés sont contraints de vivre loin de leur lieu de travail. Le droit au logement ne peut plus être un luxe pour une partie de la population. Nous refusons de voir cette situation devenir une fatalité.

Le blocage des permis de construire dans de nombreuses communes, des réglementations trop complexes et la flambée des prix du foncier rendent la construction de logements impossible pour une majorité des acteurs du bâtiment. Sans actions rapides, la crise va continuer de s’aggraver. La répercussion sera massive : destruction d’emplois, aggravation des tensions sociales et un frein durable à la croissance économique.

Il est urgent de débloquer les permis de construire, de simplifier les démarches administratives ainsi que les normes qui sont aujourd’hui un frein à l’innovation dans le monde de la construction, pourtant source d’économies.

La réponse doit être à la hauteur de la crise. Nous réclamons la réintroduction du prêt à taux zéro pour stimuler la construction et la rénovation durable, ainsi que l’élargissement et la simplification des critères de la loi Pinel. Ma Prime Rénov’ doit être stabilisée et les critères du dispositif maintenus dans les conditions fixées au 15 mai 2024. Des incitations fiscales fortes doivent encourager l’investissement dans des logements de qualité, accessibles à tous.

L’enjeu ne se limite pas à la production de logements : le secteur du bâtiment souffre d’une grave pénurie de main- d’œuvre qualifiée. Une politique de formation ambitieuse est indispensable pour répondre à ces besoins et renforcer l’attractivité des métiers du bâtiment, en particulier pour les PME. Promouvoir l’apprentissage et encourager l’intégration de nouveaux talents sont des priorités notamment pour la rénovation énergétique des bâtiments.

La CPME Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur est prête à travailler avec les pouvoirs publics pour trouver des solutions concrètes. Mais sans une politique nationale forte, claire et ambitieuse, ces efforts seront vains. Nous demandons que le logement redevienne une priorité nationale, pour garantir justice sociale, cohésion territoriale et relance économique.

Immobilier : la crise continue

Immobilier : la crise continue

 

En dépit de la très légère baisse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne, la crise continue dans l’immobilier notamment du fait en particulier du manque de solvabilité de nombre de candidats à l’accès à la propriété. Ainsi les permis de construire qui constituent l’indicateur de la future activité ont encore reculé de 6,4 % entre mai et juillet.
Les permis de construire accordés entre mai et juillet ont reculé de 6,4% par rapport à la même période l’année dernière, et les mises en chantier ont été réduites de 4,3% sur un an, selon la Fédération française du bâtiment (FFB).

Les permis de construire, « qui reculent encore de 9,9% » sur les sept premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente, « ne laissent pas espérer de rebond prochain », souligne l’organisation.
Du côté de l’emploi, les suppressions se sont poursuivies cet été : 30.500 postes salariés et intérimaires ont été supprimés entre la période d’avril à juin 2023 et le deuxième trimestre 2024.

Début septembre, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a également alerté sur la situation critique du secteur de la construction et réclamé au nouveau Premier ministre « des actions immédiates ».

« Ça fait trois ans qu’on râle, qu’on alerte… Il est plus que temps que la France se réveille et que nous ayons un Premier ministre conscient de ce qu’il se passe », a martelé son président, Pascal Boulanger, organisé avant l’annonce de la nomination de Michel Barnier à Matignon. « Trimestre après trimestre, on s’enfonce inexorablement dans la crise », a-t-il ajouté.

 

Crédits immobiliers : en baisse de 36 %

Crédits immobiliers : en baisse de 36 %La crise de l’immobilier ne fait que s’approfondir mois après mois ainsi devant le manque de solvabilité des candidats à la propriété et compte tenu des prix complètement fous du logement; les crédits immobiliers enregistrent une baisse de 36 % sur un an.

Les nouveaux crédits immobiliers sont tombés au plus bas depuis 10 ans au premier semestre, selon les données publiées ce lundi par la Banque de France. Le montant total des nouveaux crédits à l’habitat hors renégociations s’est élevé, en effet, à 47,3 milliards d’euros entre janvier et juin, en baisse de 36% sur un an et au plus bas depuis 2014.

Le taux d’intérêt moyen de ces nouveaux prêts est pourtant un peu plus favorable aux emprunteurs, selon la même source, passant de 4,17% en janvier à 3,70% en juin. Ces taux s’entendent hors frais et assurance. Tous frais compris, ils sont passés de 4,79% à 4,62% du premier au deuxième trimestre pour une durée de vingt ans et plus, selon la Banque de France. Mais cela reste un véritable choc sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages : ce taux était encore deux fois et demi inférieur au premier trimestre 2022, à 1,80%.

D’autant que ce sont les primo-accédants et les ménages modestes qui ont le plus de mal à bénéficier du récent reflux des taux du crédit immobilier, contrairement aux ménages plus aisés, notait mi-juillet l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

Face à la crise du logement , Christophe Béchu se réveille !

Face à la crise du logement , Christophe Béchu se réveille !

 

Curieusement c’est souvent après la fin de leur mandat que les ministres trouvent les solutions aux grands problèmes économiques et politiques qui se posent. C’est vrai par exemple le ministre des finances qui juste avant la démission du gouvernement à trouver la clef pour l’endettement français. C’est vrai aussi pour Christophe Béchu ancien ministre de l’écologie qui découvre l’importance de la crise du logement. Notons qu’il n’avait guère montré d’intérêt sur cette question quand il était ministre. L’ ex-ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires s’est, longuement, confié ce mercredi sur ses états d’âme moins d’une semaine après la démission du gouvernement Attal. Interrogé par La Tribune sur la crise du logement, Christophe Béchu a lâché ses coups. 

 
 

 Le logement fait-il l’objet d’un mauvais calcul de la part de Bercy ?

C’est dans cette dernière catégorie que le ministre range la crise du logement. Interrogé par La Tribune, il a témoigné d’une lettre - a priori restée sans réponse – envoyée à la Première ministre Elisabeth Borne « le 8 février 2023 ». « Je l’alertai sur la situation et j’y suggérai un certain nombre de pistes sur lequel il était souhaitable d’avancer », commence Christophe Béchu, qui a compté trois ministres sous sa tutelle : Olivier Klein de juillet 2022 à juillet 2023, Patrice Vergriete de juillet 2023 à janvier 2024 et Guillaume Kasbarian depuis janvier.

Avant d’asséner que « le logement fait l’objet d’un mauvais calcul de la part de Bercy ». « Il n’y a rien de personnel – nous avons de bonnes relations avec Bruno Le Maire – même si je pense qu’il a peu apprécié que j’obtienne le  »Fonds vert » [qui finance la transition écologique dans les collectivités] et si j’aurais préféré que le coup de rabot [de 10 milliards d'euros] se présente de manière différente », poursuit-il.

« On se concentre sur ce que le logement coûte sans voir ce que ça rapporte », enchaîne le ministre. En 2022, rappelle-t-il, le secteur a rapporté 91 milliards d’euros de recettes budgétaires et coûté 41 milliards d’euros de dépenses publiques. Soit un solde positif de 50 milliards d’euros. « Pourtant, on était tétanisés par le fait de dire qu’il faut qu’on évite de mettre trop d’argent », lâche Christophe Béchu.

Ou est-ce un problème local ?

Dans le même temps, il se déclare « à l’aise » avec la fin au 31 décembre 2024 du dispositif Pinel. Ce dernier permet aux particuliers qui investissent dans un logement neuf en immobilier collectif destiné à la location de bénéficier d’une réduction de leur impôt sur leur revenu. « Ce n’est pas ce qui vous assure que les gens se logent », assure le ministre.

La crise du logement est « européenne », embraye Christophe Béchu, du fait de l’augmentation des taux d’intérêt et des coûts de construction, tout en récusant tous les causes dites écologiques comme la hausse des prix de l’énergie ou la politique de zéro artificialisation nette des sols (ZAN) qui vise la sobriété foncière à horizon 2050 avec un palier en 2031. « C’est factuellement faux », martèle-t-il. « C’est d’abord un problème local », tranche le premier adjoint de la ville d’Angers.

« Si on est honnête, les gens ne veulent plus de voisins depuis le Covid. À chaque programme, vous avez des pétitions et quand vous êtes maire, il vous arrive d’y être sensible », concède Christophe Béchu qui érige en « vrai problème » l’enclenchement des permis de construire.

Y-a-t-il un problème avec les prix de sortie ?

« Nous avons également un problème des prix de sortie [prix de vente], mais il se pose à tous les étages. Cela commence avec le prix du foncier [du terrain] et ça se termine avec les prix de construction, tant est si bien qu’on a un problème de pouvoir d’achat immobilier », ajoute-t-il.

Et de remettre sur la table le crédit in fine qui dissocie le paiement des intérêts – tout au long de la vie du prêt – et le remboursement du capital – à la fin de ce dernier -. « Je suis convaincu qu’on ne fera pas l’économie de ce débat. Les prix de l’immobilier progressent plus vite que les salaires qui ne suivent pas. L’héritage a de même disparu [du fait du vieillissement de la population, Ndlr] et n’est plus un déclencheur d’achat », relève-t-il.« Je pense que ça participe à un sentiment de déclassement et que cela conduit à une rigidité qui va beaucoup trop loin sur les conditions de prêt et qui finit par bloquer une partie [du marché] », dit encore Christophe Béchu.

Ou avec le budget 2024 de Ma Prime Rénov’ ?

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le même défend la coupe de 1 milliard d’euros dans le budget 2024 de Ma Prime Rénov’ décidée en janvier dernier par Bercy. « On a un retard considérable dans les copropriétés, mais tant que vous ne résolvez pas ce problème d’un point de vue juridique, vous ne pouvez pas déclencher les travaux », estime-t-il. En cause, selon lui, l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sur la propriété qui érige la propriété en « droit inviolable et sacré ».

 

Christophe Béchu défend également le retour à la rénovation par gestes après avoir vendu la rénovation globale. « Dans la vraie vie, lorsque votre chaudière tombe en panne le 15 février, pas une personne ne va attendre des devis globaux. Je suis pour une écologie du réel et préfère accompagner des changements de vecteur plutôt que d’attendre une perfection qui n’existe pas », conclut-il.

Crise du logement : Christophe Béchu se réveille !

Crise du logement : Christophe Béchu se réveille !

Curieusement c’est souvent après la fin de leur mandat que les ministres trouvent les solutions aux grands problèmes économiques et politiques qui se posent. C’est vrai par exemple le ministre des finances qui juste avant la démission du gouvernement à trouver la clef pour l’endettement français. C’est vrai aussi pour Christophe Béchu ancien ministre de l’écologie qui découvre l’importance de la crise du logement. Notons qu’il n’avait guère montré d’intérêt sur cette question quand il était ministre. L’ ex-ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires s’est, longuement, confié ce mercredi sur ses états d’âme moins d’une semaine après la démission du gouvernement Attal. Interrogé par La Tribune sur la crise du logement, Christophe Béchu a lâché ses coups. 

 

 Le logement fait-il l’objet d’un mauvais calcul de la part de Bercy ?

C’est dans cette dernière catégorie que le ministre range la crise du logement. Interrogé par La Tribune, il a témoigné d’une lettre - a priori restée sans réponse – envoyée à la Première ministre Elisabeth Borne « le 8 février 2023 ». « Je l’alertai sur la situation et j’y suggérai un certain nombre de pistes sur lequel il était souhaitable d’avancer », commence Christophe Béchu, qui a compté trois ministres sous sa tutelle : Olivier Klein de juillet 2022 à juillet 2023, Patrice Vergriete de juillet 2023 à janvier 2024 et Guillaume Kasbarian depuis janvier.

Avant d’asséner que « le logement fait l’objet d’un mauvais calcul de la part de Bercy ». « Il n’y a rien de personnel – nous avons de bonnes relations avec Bruno Le Maire – même si je pense qu’il a peu apprécié que j’obtienne le  »Fonds vert » [qui finance la transition écologique dans les collectivités] et si j’aurais préféré que le coup de rabot [de 10 milliards d'euros] se présente de manière différente », poursuit-il.

« On se concentre sur ce que le logement coûte sans voir ce que ça rapporte », enchaîne le ministre. En 2022, rappelle-t-il, le secteur a rapporté 91 milliards d’euros de recettes budgétaires et coûté 41 milliards d’euros de dépenses publiques. Soit un solde positif de 50 milliards d’euros. « Pourtant, on était tétanisés par le fait de dire qu’il faut qu’on évite de mettre trop d’argent », lâche Christophe Béchu.

Ou est-ce un problème local ?

Dans le même temps, il se déclare « à l’aise » avec la fin au 31 décembre 2024 du dispositif Pinel. Ce dernier permet aux particuliers qui investissent dans un logement neuf en immobilier collectif destiné à la location de bénéficier d’une réduction de leur impôt sur leur revenu. « Ce n’est pas ce qui vous assure que les gens se logent », assure le ministre.

La crise du logement est « européenne », embraye Christophe Béchu, du fait de l’augmentation des taux d’intérêt et des coûts de construction, tout en récusant tous les causes dites écologiques comme la hausse des prix de l’énergie ou la politique de zéro artificialisation nette des sols (ZAN) qui vise la sobriété foncière à horizon 2050 avec un palier en 2031. « C’est factuellement faux », martèle-t-il. « C’est d’abord un problème local », tranche le premier adjoint de la ville d’Angers.

« Si on est honnête, les gens ne veulent plus de voisins depuis le Covid. À chaque programme, vous avez des pétitions et quand vous êtes maire, il vous arrive d’y être sensible », concède Christophe Béchu qui érige en « vrai problème » l’enclenchement des permis de construire.

Y-a-t-il un problème avec les prix de sortie ?

« Nous avons également un problème des prix de sortie [prix de vente], mais il se pose à tous les étages. Cela commence avec le prix du foncier [du terrain] et ça se termine avec les prix de construction, tant est si bien qu’on a un problème de pouvoir d’achat immobilier », ajoute-t-il.

Et de remettre sur la table le crédit in fine qui dissocie le paiement des intérêts – tout au long de la vie du prêt – et le remboursement du capital – à la fin de ce dernier -. « Je suis convaincu qu’on ne fera pas l’économie de ce débat. Les prix de l’immobilier progressent plus vite que les salaires qui ne suivent pas. L’héritage a de même disparu [du fait du vieillissement de la population, Ndlr] et n’est plus un déclencheur d’achat », relève-t-il.« Je pense que ça participe à un sentiment de déclassement et que cela conduit à une rigidité qui va beaucoup trop loin sur les conditions de prêt et qui finit par bloquer une partie [du marché] », dit encore Christophe Béchu.

Ou avec le budget 2024 de Ma Prime Rénov’ ?

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le même défend la coupe de 1 milliard d’euros dans le budget 2024 de Ma Prime Rénov’ décidée en janvier dernier par Bercy. « On a un retard considérable dans les copropriétés, mais tant que vous ne résolvez pas ce problème d’un point de vue juridique, vous ne pouvez pas déclencher les travaux », estime-t-il. En cause, selon lui, l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sur la propriété qui érige la propriété en « droit inviolable et sacré ».

 

Christophe Béchu défend également le retour à la rénovation par gestes après avoir vendu la rénovation globale. « Dans la vraie vie, lorsque votre chaudière tombe en panne le 15 février, pas une personne ne va attendre des devis globaux. Je suis pour une écologie du réel et préfère accompagner des changements de vecteur plutôt que d’attendre une perfection qui n’existe pas », conclut-il.

La crise du logement s’approfondit

La crise du logement s’approfondit

 

Selon Altares on constate une chute du secteur de la construction à tous les étages. « L’immobilier est en situation de crise, il n’y a pas de signaux encourageants et cela se répercute en cascade sur tous les acteurs », relève son directeur des études Thierry Millon. « Chaque mois d’inaction coûte plus de 10.000 emplois à la filière construction-immobilier », tempêtent aujourd’hui la Fédération française du bâtiment (FFB), son pôle Habitat, l’Union sociale pour l’habitat (USH), la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), les promoteurs immobiliers (FPI), la fédération Procivis, l’Union des syndicats de l’immobilier (Unis), les notaires employeurs (UNNE), les architectes (UNSFA) et les économistes de la construction (UNTEC).

 

En cela, l’« Alliance pour le Logement », qui avait déjà interpellé fin janvier le président Macron et le Premier ministre Gabriel Attal, réitère son alerte « sur les conséquences liées à la chute de la production de logements sociaux et libres sur l’ensemble des territoires ». Les dix principales fédérations professionnelles exigeant « un sursaut car le logement constitue un secteur stratégique pour la France au regard de son importance pour l’économie, l’emploi, la cohésion sociale et la transition écologique ».

Une situation « catastrophique », tranche pour La Tribune le président du pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment (FFB) Grégory Monod. Et pour cause: depuis juillet 2023, le nombre de défaillances chez les constructeurs de maisons individuelles a bondi de 41,5%. En dix-huit mois, la profession a perdu pas moins de 30% de ses effectifs, soit entre 10 et 15.000 emplois.

« Quelle que soit notre taille, nous sommes tous en-deçà de nos objectifs. Nous vendons nos logements aux bailleurs sociaux soit à prix coûtant, soit à perte. Je n’en connais pas un qui embauche », poursuit le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) qui a dû se séparer de 30% de son équipe chez Sigla Neuf.

Là réside, selon lui, « le vrai danger » : la perte de compétences. « Aujourd’hui, les gens quittent le métier, alors même qu’il faut quatre à cinq ans pour former convenablement un directeur de programmes. Cela ne s’apprend pas ailleurs que sur le terrain. Si cela continue, nous risquons de perdre nos savoir-faire », insiste Pascal Boulanger, qui rappelle que la plupart de ses confrères n’ont plus de fonds propres…

Des difficultés qui n’épargnent pas non plus les agents immobiliers. La Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) fait ainsi état de 1.250 défaillances à date et s’attend à dépasser les 1.400 fin 2024. « Nous orientons de plus en plus nos adhérents vers un administrateur judiciaire ou un expert comptable pour les accompagner », confie à La Tribune son président Loïc Cantin.

 

 

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