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Épargne :La peur fait gonfler le Livret A


Épargne :La peur fait gonfler le Livret A

Les craintes sur le plan géostratégique, les incertitudes sur l’économie et le climat social très agité qui pourrait déboucher sur une crise politique rendent les épargnants très prudents. Ainsi la consommation se tasse au profit de la collecte de l’épargne sur le livret A encore en hausse en février

Avec une collecte nette de 6,27 milliards d’euros, le Livret A atteint un nouveau record en février, selon les derniers chiffres de la Caisse des dépôts. En deux mois, la collecte nette dépasse les 15,5 milliards d’euros

La collecte de février 2023 est plus de cinq fois supérieure à la moyenne des mois de février de ces dix dernières années. « Il faut remonter à 2009 au moment de la banalisation de la distribution du Livret A, pour avoir un tel montant de collecte en janvier et février (20,73 milliards d’euros) », souligne l’expert.
L’encours du Livret A bat un nouveau record en février à 391 milliards d’euros, en hausse de 50% en dix ans, d’après l’institut. Avec le livret de développement durable et solidaire (LDDS), la collecte nette atteint 8,17 milliards en février, 19,39 milliards d’euros en collecte nette cumulée depuis janvier (il a fallu six mois l’an dernier pour atteindre ce montant l’an dernier), et 529 milliards d’euros en encours totaux.

Réforme Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)

Réforme Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.

Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)

Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Autant de ruptures conventionnelles à 59 ans qu’à la trentaine
Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.
Lire aussiAssurance chômage : le gouvernement revient sur la baisse de la durée d’indemnisation de 40% en cas de « plein-emploi »
Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Retraites-Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage

Retraites-Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage (Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Autant de ruptures conventionnelles à 59 ans qu’à la trentaine
Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.
Lire aussiAssurance chômage : le gouvernement revient sur la baisse de la durée d’indemnisation de 40% en cas de « plein-emploi »
Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage

Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage (Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Autant de ruptures conventionnelles à 59 ans qu’à la trentaine
Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.
Lire aussiAssurance chômage : le gouvernement revient sur la baisse de la durée d’indemnisation de 40% en cas de « plein-emploi »
Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Politique-Parlement européen: Énorme corruption du fait du Qatar

Politique-Parlement européen: Énorme corruption du fait du Qatar

Le Parlement européen comme la commission européenne sont travaillés par des milliers d’organisations de lobbying. Des organisations qui apporteraient une aide « technique »pour mettre au point les textes réglementaires européens. Mais beaucoup vont beaucoup plus loin et clairement utilisent les moyens de la corruption pour convaincre fonctionnaires et élus européens. Tout commence souvent par un rendez-vous dans un lieu de luxe, puis la proposition d’un voyage, la fourniture de cadeaux et enfin d’argent.

En outre certains de ces organisations de lobbys sont liés avec les intérêts étrangers ( Notamment états arabes, Russie, Chine). C’est le cas avec les norme scandale qui impliquent actuellement le Qatar coutumier d’acheter les décideurs ( voir le rôle joué par Sarkozy et bien d’autres pour désigner le Qatar à la coupe du monde, voir encore les industriels des nouvelles technologies pour orienter les textes européens à leur faveur.)

Le registre commun à la Commission et au Parlement compte à ce jour environ 11 800 organisations déclarées comme représentantes d’intérêts auprès des décideurs et fonctionnaires de l’Union européenne (UE). Le nombre d’équivalents temps plein déclarés par celles-ci est de 24 894. L’Organisation non gouvernementale Transparency International estime quant à elle à environ 26 500 le nombre de lobbyistes présents de façon régulière à Bruxelles, et à environ 37 300 le nombre de personnes impliquées dans les activités de lobbying dans la capitale belge. Cette dernière concentre ainsi le deuxième plus gros bataillon de lobbyistes du monde, après la capitale fédérale américaine, Washington, DC.

Cinq personnes ont été arrêtées dans la soirée du 9 décembre, d ont une vice-présidente du Parlement, dans le cadre d’une enquête d’un juge financier sur des soupçons de « corruption » et de « blanchiment d’argent » au sein du Parlement européen, a annoncé le parquet fédéral belge. Les arrestations ont été effectuées à l’issue d’au moins 16 perquisitions. « Ces perquisitions (…) visaient essentiellement d’abord à intercepter du matériel informatique et des téléphones portables. On a aussi trouvé 600 000 euros à une des adresses », détaille sur franceinfo Eric van Duyse, porte-parole du parquet fédéral.

Concrètement, depuis plusieurs mois, les enquêteurs belges « soupçonnent un pays du Golfe d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, cela en versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique significative » au sein de cette institution. Le pays du Golfe en question est le Qatar, confirme une source judiciaire à France Télévisions. L’affaire éclate en plein Mondial de football, alors que le pays organisateur doit déployer des efforts pour défendre sa réputation décriée en matière de respect des droits humains, notamment ceux des travailleurs.

Plusieurs élus et ONG ont appellé à débattre en urgence d’une amélioration des règles d’éthique au Parlement européen. « Il ne s’agit pas d’un incident isolé, a réagi l’organisation Transparency International. Depuis plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité (…) et une absence totale de contrôle éthique indépendant. » Ce contrôle dans l’institution est « défectueux », a renchéri sur Twitter Alberto Alemanno, professeur de droit au Collège d’Europe à Bruges.

« Il est temps de mettre au jour les failles de notre Parlement et d’envoyer un signal clair », a ajouté sur Twitter l’eurodéputée Nathalie Loiseau (Renew). « Le scandale des réseaux de corruption du Qatar exposé aujourd’hui est gravissime », a aussi dénoncé dans une série de tweets l’eurodéputé de gauche Raphaël Glucksmann. Manon Aubry a, elle, réclamé sur franceinfo la démission d’Eva Kaili et a exigé un débat sur le sujet la semaine prochaine à Strasbourg, où le Parlement se réunit en session plénière.

Parlement européen: Énorme corruption du fait du Qatar

Parlement européen: Énorme corruption du fait du Qatar

Le Parlement européen comme la commission européenne sont travaillés par des milliers d’organisations de lobbying.Des organisations qui pporteraient une aide « technique »pour mettre au point les textes réglementaires européens. Mais beaucoup vont beaucoup plus loin et clairement utilisent les moyens de la corruption pour convaincre fonctionnaires et élus européens. Tout commence souvent par un rendez-vous dans un lieu de luxe, puis la proposition d’un voyage, la fourniture de cadeaux et enfin d’argent.

En outre certains de ces organisations de lobbys sont liés avec les intérêts étrangers ( Notamment états arabes, Russie, Chine). C’est le cas avec les norme scandale qui impliquent actuellement le Qatar coutumier d’acheter les décideurs ( voir le rôle joué par Sarkozy et bien d’autres pour désigner le Qatar à la coupe du monde, voir encore les industriels des nouvelles technologies pour orienter les textes européens à leur faveur.)

Le registre commun à la Commission et au Parlement compte à ce jour environ 11 800 organisations déclarées comme représentantes d’intérêts auprès des décideurs et fonctionnaires de l’Union européenne (UE). Le nombre d’équivalents temps plein déclarés par celles-ci est de 24 894. L’Organisation non gouvernementale Transparency International estime quant à elle à environ 26 500 le nombre de lobbyistes présents de façon régulière à Bruxelles, et à environ 37 300 le nombre de personnes impliquées dans les activités de lobbying dans la capitale belge. Cette dernière concentre ainsi le deuxième plus gros bataillon de lobbyistes du monde, après la capitale fédérale américaine, Washington, DC.

Cinq personnes ont été arrêtées dans la soirée du 9 décembre, d ont une vice-présidente du Parlement, dans le cadre d’une enquête d’un juge financier sur des soupçons de « corruption » et de « blanchiment d’argent » au sein du Parlement européen, a annoncé le parquet fédéral belge. Les arrestations ont été effectuées à l’issue d’au moins 16 perquisitions. « Ces perquisitions (…) visaient essentiellement d’abord à intercepter du matériel informatique et des téléphones portables. On a aussi trouvé 600 000 euros à une des adresses », détaille sur franceinfo Eric van Duyse, porte-parole du parquet fédéral.

Concrètement, depuis plusieurs mois, les enquêteurs belges « soupçonnent un pays du Golfe d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen, cela en versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique significative » au sein de cette institution. Le pays du Golfe en question est le Qatar, confirme une source judiciaire à France Télévisions. L’affaire éclate en plein Mondial de football, alors que le pays organisateur doit déployer des efforts pour défendre sa réputation décriée en matière de respect des droits humains, notamment ceux des travailleurs.

Plusieurs élus et ONG ont appellé à débattre en urgence d’une amélioration des règles d’éthique au Parlement européen. « Il ne s’agit pas d’un incident isolé, a réagi l’organisation Transparency International. Depuis plusieurs décennies, le Parlement a laissé se développer une culture de l’impunité (…) et une absence totale de contrôle éthique indépendant. » Ce contrôle dans l’institution est « défectueux », a renchéri sur Twitter Alberto Alemanno, professeur de droit au Collège d’Europe à Bruges.

« Il est temps de mettre au jour les failles de notre Parlement et d’envoyer un signal clair », a ajouté sur Twitter l’eurodéputée Nathalie Loiseau (Renew). « Le scandale des réseaux de corruption du Qatar exposé aujourd’hui est gravissime », a aussi dénoncé dans une série de tweets l’eurodéputé de gauche Raphaël Glucksmann. Manon Aubry a, elle, réclamé sur franceinfo la démission d’Eva Kaili et a exigé un débat sur le sujet la semaine prochaine à Strasbourg, où le Parlement se réunit en session plénière.

La radicalité fait reculer la cause de l’écologie (Bertrand Piccard)

La radicalité fait reculer la cause de l’écologie
(Bertrand Piccard)

Dans un entretien exclusif avec La Tribune, au lendemain de la conclusion de la COP 27 de Charm el-Cheikh , Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse, psychiatre et explorateur, auteur du premier tour du monde en ballon (1999) puis en avion solaire (2015-2016), dresse le bilan amer de cette décevante Conférence sur le Climat. Entretien dans la Tribune

Une tribune intéressant mais un peu approximative sur la question du coût de l’électricité et des conditions nécessaires à la production de l’hydrogène NDLR

COP 27 s’est terminée sur une déclaration finale peu ambitieuse et une résolution sur la compensation des dégâts causés par le changement climatique subi par les pays vulnérables. Quel bilan en tirez-vous ?
BERTRAND PICCARD- Le bilan est très contrasté entre, d’un côté, un secteur privé qui prend beaucoup d’initiatives, certains pays qui sont avant-gardistes dans leur lutte contre le changement climatique et, de l’autre, des négociations qui aboutissent à des mesures extrêmement peu ambitieuses. C’est tout juste si l’objectif de contenir la hausse de la température moyenne à 1,5 degré d’ici à la fin du siècle a été conservé. On le doit probablement en partie à l’appui du G20 qui s’est tenu en Indonésie.

À Charm el-Cheikh, des pays voulaient revenir en arrière, passer à 2 degrés, parce qu’ils disaient que l’objectif était impossible à tenir. Il n’y a pas eu de progrès par rapport au charbon, au pétrole et au gaz et, au stade actuel, on voit qu’on n’est pas du tout en ligne pour empêcher la catastrophe. L’accord final stipule que les pays qui ne sont pas en ligne avec cet objectif doivent corriger leurs intentions, leurs engagements, mais il ne s’agit que d’une incitation. Ce n’est pas du tout quelque chose de contraignant. Mais on parle, c’est vrai, d’une avancée historique parce qu’il faut bien mettre de l’historique quelque part pour compenser la catastrophe du reste.

Certains disent que c’est historique qu’on ait enfin pris en compte les revendications des pays les plus vulnérables au changement climatique causés par les pays industrialisés. C’est vrai, c’est une question de pollueur payeur. Il y a un fond qui a été déterminé. Mais on ne dit pas encore comment il sera utilisé, ni combien il y aura dedans, alors qu’autrefois on parlait de 100 milliards de dollars par an. Ce qui a permis d’arracher l’accord des Occidentaux, c’est que ce fond va être ciblé sur les pays vulnérables, en excluant la Chine, qui se considérait comme un pays en développement et voulait recevoir une partie de ces indemnités, alors qu’elle est la deuxième puissance économique mondiale et le gros pollueur de la planète. Bref, un peu de ménage a été fait. Tant mieux, mais on est encore très loin de ce qu’il faut pour éviter la catastrophe.

L’ombre de la crise géopolitique, que ce soit la guerre en Ukraine, l’attitude protectionniste de la Chine, ou le comportement des pays producteurs de pétrole, a-t-elle fait voler en éclat l’esprit de l’Accord de Paris ?
Je pense que les pays européens se sont beaucoup repliés sur eux-mêmes à cause de la crise ukrainienne. C’est indéniable. C’était assez difficile pour eux de pouvoir exiger d’autres pays de réduire leur consommation de pétrole, de charbon et de gaz, alors qu’eux-mêmes rouvrent des mines de charbon. Cela décrédibilise les demandes. Ce qu’on voit, c’est une revendication justifiée des plus démunis face aux nantis. Cela se voit à toutes les échelles de la société.

En France, dans les revendications politiques et sociales, mais aussi à l’échelle mondiale où, indéniablement, les pays les plus démunis veulent se faire aider par les pays les plus riches. On a beaucoup trop de déséquilibres financiers dans ce monde. Il y a des gens qui n’ont plus rien à perdre. Il y a une vraie revendication. Il y a de plus en plus de personnes qui considèrent -à raison – qu’il est inacceptable de vivre en-dessous du minimum vital, en-dessous des seuils de santé, d’éducation… La lutte contre les changements climatiques cristallise aussi cette revendication sociale des pays pauvres vis-à-vis des pays riches.

L’an dernier vous disiez à l’issue de la Cop 26 de Glasgow, qui elle aussi avait été fortement critiquée pour son manque d’ambition que la Cop n’était que la partie émergée de la lutte contre les changements climatiques et qu’il y avait eu des avancées en coulisse. Y a-t-il eu de telles avances en coulisse à Charm el-Cheik ?
Oui, ce qui manque, ce sont les consensus politiques finaux. Car, pour avoir l’unanimité, c’est toujours le pays le moins ambitieux qui gagne. En revanche, au niveau des coalitions, cela avance. À Glasgow, une coalition avait été créée contre le méthane. Cette année j’ai participé à la réunion des 50 ministres qui avaient signé cette coalition. C’était une rencontre destinée à contrôler ce que chacun avait fait dans le cadre de la lutte contre le méthane. Cela avance aussi au niveau de la finance, des entreprises privées, des solutions techniques.

C’est pourquoi je suis très frustré de voir que les négociations politiques sont si peu ambitieuses, alors qu’il y a autant de solutions prêtes et autant d’engagements prêts à être fructifiés au niveau du secteur privé.
Vous avez évoqué la crise en Ukraine. La crise énergétique qu’elle a provoquée et le retour du charbon ou du gaz porte-t-il un coup très dur à la transition écologique ou va-t-il au contraire permettre de l’accélérer ?
Cela porte un coup dur à la transition. La plupart des gens ne comprennent pas que la réponse devrait être la même pour les deux situations. La crise en Ukraine et la transition énergétique nécessitent toutes les deux qu’on diminue la part des énergies fossiles pour la remplacer par des énergies renouvelables et qu’on augmente tous les systèmes qui permettent d’être plus efficient sur le plan de l’énergie, des ressources, de l’alimentation, des déchets… C’est la même réponse, mais dans l’esprit des gens c’est dissocié. Pour eux, la crise ukrainienne va nous donner froid cet hiver ou l’hiver prochain et la lutte contre le réchauffement climatique coûte cher. Les deux problèmes s’ajoutent, alors qu’ils devraient se soustraire.
Vous avez évoqué la finance, le président d’une grande banque française affirmait récemment que la finance jouait le jeu et que le financement du charbon serait fini en 2030. Et qu’il était possible de viser fin 2037 en Europe pour le pétrole en raison de l’électrification du parc automobile. Croyez-vous que le rôle de la finance soit en train de changer sous la pression de la société civile ?

Effectivement, je pense que les dates sont justes sur l’arrêt des énergies sales. Maintenant je ne sais pas ce que vont faire les banques chinoises ou émiraties.
Il y a deux poids, deux mesures ?
L’Occident, au niveau secteur privé, va plus vite. À Glasgow il y avait eu un texte disant qu’il fallait viser la diminution progressive du charbon. L’Inde a demandé cette année de rajouter du charbon, du gaz et du pétrole parce qu’ils en utilisent beaucoup, alors que l’Occident utilise plutôt du gaz et du pétrole. Les pays occidentaux ont refusé que le gaz et le pétrole soient placés dans les objectifs de diminution progressive. C’est quand même ahurissant ! Il y aura toujours beaucoup trop de gens qui voudront utiliser le pétrole, le gaz et le charbon, mais ce ne sera probablement plus financés par les banques occidentales qui sont loyales à la cause climatique et ont la volonté de se désengager des énergies polluantes.

Vous étiez jusqu’ici très prudent sur le nucléaire pour réussir la transition écologique. Or, la crise actuelle montre les effets pervers de ce renoncement puisqu’il entraîne aujourd’hui une augmentation de l’électricité issue du charbon ou du gaz. Greta Thunberg a changé d’avis et n’appelle plus à l’arrêt de l’atome. Quelle est votre position aujourd’hui ?
Je dois dire que le nucléaire reprend une place qu’il n’avait plus. Je suis d’accord, il est aberrant aujourd’hui de démonter les centrales nucléaires si elles fonctionnent et si elles sont sûres. Mais il faut voir le prix que cela coûte. Le renouvelable aujourd’hui coûte moins cher que le nucléaire, même en comptant le stockage. Donc il faut être prudent si on veut reconstruire des centrales nucléaires, car on va se retrouver avec un prix d’électricité beaucoup plus élevé qu’avec le renouvelable.

Aujourd’hui, on voit des choses extraordinaires. Quand on parle de l’intermittence du renouvelable et qu’on affirme qu’on ne pourra pas le stocker, on voit que l’on peut construire de très grands réseaux, sur plusieurs fuseaux horaires, avec des renouvelables différents et des câbles qui transportent l’électricité produite en continu, à très haut voltage. On ne perd presque rien. 1% par 1000 km, ce qui est insignifiant. Il y a un projet qui pourra fournir 8% de l’électricité britannique. Elle sera produite au Maroc et sera acheminée en Angleterre en passant par des câbles sous-marins via les côtes espagnoles et portugaises. C’est extraordinaire. Ce courant sera livré en Angleterre pour beaucoup moins cher que le nucléaire. Ou faut-il investir ? Il faut donc être très prudent quand on veut faire davantage de vieilles choses, plutôt que de faire des nouvelles.

Depuis le crise sanitaire, les pays occidentaux cherchent à réindustrialiser leurs pays (ce qui permet d’éviter les émissions liées au transport) et à recréer un secteur minier pour disposer des métaux rares nécessaires à la transition énergétique. Or, de telles initiatives se heurtent parfois à l’hostilité des écologistes. L’écologie radicale peut-elle entraver ce processus de rapprochement de la production des centres de consommation, qui permet de baisser les émissions ?
Vous répondez avec la question. Dès qu’on est radical, on échoue à atteindre un objectif consensuel, un objectif bon pour l’ensemble. Qu’on soit radical de droite, de gauche ou écologique. Ce qu’il faut, ce n’est pas de la radicalité mais du réalisme, atteindre un objectif indépendamment de sa propre idéologie. Il faut prendre ce qu’il y a de bon partout. Il n’y a aucune raison, quand on est écologiste et qu’on veut protéger l’environnement, de rejeter tout ce qui permet sur le plan énergétique ou sur le stockage des minéraux, de bloquer tous les progrès. En fait, en étant trop radical, on arrive à l’opposé de ce que veut l’écologie : on atteint un rejet de la part des autres. On fait peur, on effraye. Aujourd’hui, l’écologie devrait fédérer et réunir, plutôt qu’effrayer ou rejeter.

On voit beaucoup de mouvements de jeunes qui bloquent des autoroutes, s’accrochent à des tableaux. Est-ce que ce mouvement, qui traduit une éco anxiété, peut être efficace pour changer les mentalités de ceux qui ne veulent pas changer et faire accepter une bascule plus rapide des choses. Pensez-vous que ces mouvements aient un rôle à jouer d’éveilleur de conscience, ou qu’ils sont contre-productifs ?
C’est le thème d’une chronique que j’ai écrite sur l’éco-violence et l’éco-résistance. Cela m’interroge beaucoup. En fait, les terroristes et les résistants sont toujours définis en fonction de leur camp et de l’époque. Les résistants les plus valeureux en France durant la Deuxième Guerre étaient considérés comme des terroristes par les Allemands. On va voir comment on jugera les éco-violents. C’est vrai que c’est révoltant de voir qu’il ne se passe rien. Quand on voit que des gens polluent outrageusement par pur égoïsme, il y a de quoi commencer à s’agiter. Et il y a des gens qui s’agitent beaucoup, parfois au point de devenir violents. Je ne peux pas soutenir la violence, mais je peux la comprendre. Tout dépend contre quoi elle est axée.

Si c’est sur des tableaux qui n’ont absolument rien à voir avec les changements climatiques, c’est immature. Si c’est sur des choses hyper polluantes, on peut se demander si ce n’est pas un acte assez héroïque. Autrefois, il y avait des écologistes qui s’opposaient aux transferts des déchets radioactifs, qui bloquaient des trains. Ils attaquaient directement la cause qu’ils voulaient défendre. Si on dégonfle les pneus des SUV en ville, on s’attaque à la cause qu’on veut défendre. C’est différent que de jeter de la soupe sur des tableaux qui n’ont rien à voir avec la cause. Il faut bien regarder. Je ne soutiens pas la violence, mais il y a un moment où, voyant qu’il ne se passe rien, je comprends que certains deviennent violents.

L’Europe a pris une réglementation pour la fin des moteurs thermiques dans l’automobile en 2035, mais ne devrait-elle pas prendre aussi des décisions plus dures concernant le poids des véhicules électriques, mettre des limites de poids ou taxer ceux qui ne veulent rien changer à leurs habitudes ?
Taxer très fortement, ceux qui ont de quoi acheter de grosses voitures, lourdes polluantes et chères ont de quoi payer les taxes. Ce n’est pas vraiment utile. Ce serait de nouveau les gens les plus démunis qui souffriraient le plus. Je crois qu’il faut des limites de poids. C’est aberrant d’avoir des voitures très lourdes, même électriques, ou extrêmement puissantes, alors que la vitesse est limitée à 130 km/h sur autoroute.

À quoi cela sert de pouvoir rouler à 200 km/h. Il faudrait mettre des limites de poids. Mais c’est difficile pour le législateur, parce qu’il faut intervenir sur les gammes de production et je pense que les constructeurs vont s’y opposer fermement. Le courage politique serait de l’imposer massivement. On ne peut plus accepter qu’autant de choses aussi polluantes soient mises sur le marché. Mais il n’y a pas que les grosses voitures, il y des chauffages polluants, des gadgets, des ampoules incandescentes qui continuent à être vendues dans certains pays à la place des LED. Il faut aller beaucoup plus vite. Mais je tiens à souligner que la Commission et le Parlement européen sont beaucoup plus ambitieux que les pays pris individuellement. Il faut vraiment leur tirer notre chapeau.

Concernant l’hydrogène, il existe un débat en Europe entre ceux qui prônent une production locale et ceux qui préfèrent miser sur le commerce international pour l’importer. Quel est votre point de vue ?
On a commencé à faire le projet Desertech pour produire de l’hydrogène au Maghreb et le transporter en Europe. Mais on voit une autre tendance qui est en train de se dessiner. Les pays du sud demandent aux pays du Nord, au lieu de faire monter l’hydrogène, de faire descendre l’industrie chez eux. De mettre l’industrie plus près de la production de l’hydrogène. Comme on voit qu’il faut de l’hydrogène pour décarboner les aciéries et les productions d’engrais, les pays du sud demandent que les industries d’engrais et d’industrie soient délocalisées chez eux. Ce n’est pas aussi facile que ce qu’on croit. Mais moi je pense que ce qui est intéressant pour l’hydrogène, c’est quand même d’en produire chez soi, plutôt que de le transporter.

La prochaine Cop se tiendra à Dubaï. Que pensez-vous du choix de ce pays du Golfe, symbole de la démesure ?
Dubaï ne produit ni pétrole, ni de gaz. Ce n’est donc pas Dubaï qui va pousser le pétrole. D’autres émirats en produisent, comme Abu Dhabi, et c’est vrai que cette Cop va être essentiellement une Cop des Émirats arabes unis. Je connais bien les gens des Émirats. Ils ont absolument besoin d’un succès à cette Cop. Ils ne peuvent pas se contenter d’avoir le même type de résultat qu’à Glasgow ou Charm el-Cheik. Et les Occidentaux ne vont pas accepter davantage de pétrole dans le futur parce que la Cop est à Dubaï. Il est possible que les négociations soient assez dures, mais qu’on avance quand même. Il ne faut pas oublier qu’Abu Dhabi est un pays qui gagne plus avec ses placements financiers qu’avec son pétrole. C’est pour cela qu’on avait décollé avec Solar Impulse depuis Abu Dhabi Ils ont des sociétés qui investissent beaucoup dans les énergies renouvelables, ce n’est pas un bloc monolithique en faveur du pétrole Abu Dhabi, ni Dubaï.
La question n’était pas tant sur le pétrole que sur l’exubérance de Dubaï…

L’exubérance, c’est quelque chose de choquant, mais Dubaï se veut tolérant sur le plan religieux, ethnique, en disant que c’est une terre d’accueil pour toutes les religions. Dubaï présente des excès, mais aussi un certain nombre d’avantages. C’est pour cela que tellement de gens ont choisi Dubaï pour la prochaine Cop. Mais c’est vrai que quand on vit avec des bâtiments qui sortent de terre comme des champignons, mal isolés ou refroidis, des grosses voitures juste pour rouler en ville, c’est clair que c’est aberrant. Mais je ne sais pas si c’est la Cop qui va changer cela, car cela existe aussi aux Etats-Unis et dans d’autres pays.

La biodiversité est menacée par le réchauffement climatique, mais elle est plus difficile à appréhender pour les entreprises, car elle est moins quantifiable. Qu’attendez-vous de la Cop 15 de la biodiversité ?
La chute de la biodiversité est un des résultats du changement climatique. En luttant contre le changement climatique, en mettant en place des solutions, des énergies renouvelables, de l’efficience énergétique, de l’efficience de l’agriculture, de la production industrielle, on va protéger la biodiversité, mais cela ne suffira pas. Ce qu’il faut beaucoup plus de législation, de règlementation. Cela ne sert à rien d’interdire la pêche illégale et la déforestation tant que l’on continue à importer des produits de manière légale. On a le droit d’acheter du poisson pêché illégalement ou du soja ou de l’huile de palme qui contribue à la déforestation. Il faut légiférer pour que ces aberrations ne soient plus permises. Il y a une hypocrisie totale de notre côté. Il faut légiférer pour que cela ne soit plus permis. À ce moment-là, vous verrez la biodiversité s’améliorer.

L’inflation fait grimper l’extrême pauvreté

L’inflation fait grimper l’extrême pauvreté </strong>

D’après un rapport du Secours catholique qui se fonde sur les ménages aidés, le nombres de personnes en extrême pauvreté ne cessent de progresser. D’après d’autres rapports, le nombre de personnes en extrême difficulté atteindrait maintenant autour de 20 % en France. ( France Info)

D’après l’association, 69% des ménages rencontrés vivaient sous le seuil d’extrême pauvreté en France en 2021, contre deux ménages sur trois en 2020, environ 66%, soit une légère hausse. Concernant le seuil de pauvreté, en 2021, 93% des ménages rencontrés par le Secours catholique vivaient sous ce seuil contre 92% en 2020. A noter que pour mesurer l’évolution de la pauvreté, la statistique publique étudie les ressources des ménages. On considère comme pauvres, les personnes ayant un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian, 1132 euros en 2020, et comme extrêmement pauvres, celles dont le niveau de vie n’atteint pas 40% du niveau de vie médian, soit 755 euros en 2020.

Le rapport 2022 confirme enfin certaines caractéristiques récurrentes de la pauvreté dans le pays mais pointe tout de même des évolutions. Parmi elles, le Secours catholique souligne tout d’abord le fait qu’il y a plus d’enfants vivant au sein de ménages extrêmement pauvres. L’association parle de 30% d’enfants de moins de 5 ans vivant dans des familles sans ressources. C’est deux points de plus en un an. Le Secours catholique note également une hausse de la précarisation des étrangers : 50% des personnes rencontrées par l’association en 2021 sont étrangères, un chiffre en hausse depuis 10 ans. Autre point marquant, le vieillissement des personnes rencontrées. Même si la majorité des adultes à qui elle a affaire restent jeunes, avec un âge médian de 41 ans, l’association précise que la part d’adultes français de plus de 60 ans est passée de 7% en 2011 à 12% en 2021.

Chaque année, à partir de son enquête statistique annuelle et de ses milliers d’informations collectées, le Secours catholique propose une photographie de l’état de la pauvreté en France, à travers le prisme des personnes qu’il accueille : près d’un million en 2021, contre 770 000 en 2020, une année particulière à cause du Covid qui a contraint l’association à fermer ses locaux pendant un temps. Pour 2022, le Secours catholique se base donc sur ses statistiques d’accueil 2021 pour faire un nouveau bilan et met l’accent cette fois sur le budget des ménages face à l’inflation.
Pour faire face à la situation, l’association rappelle qu’elle « n’a pas pour projet de contribuer à gérer la pauvreté », elle vise « à ce que les personnes en sortent » et appelle donc « à une action publique déterminée pour combattre la pauvreté et ses causes. »

La radicalité fait reculer l’écologie

La radicalité fait reculer l’écologie
(Bertrand Piccard)

Dans un entretien exclusif avec La Tribune, au lendemain de la conclusion de la COP 27 de Charm el-Cheikh , Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse, psychiatre et explorateur, auteur du premier tour du monde en ballon (1999) puis en avion solaire (2015-2016), dresse le bilan amer de cette décevante Conférence sur le Climat. Entretien dans la Tribune

Une tribune intéressant mais un peu approximative sur la question du coût de l’électricité et des conditions nécessaires à la production de l’hydrogène NDLR

COP 27 s’est terminée sur une déclaration finale peu ambitieuse et une résolution sur la compensation des dégâts causés par le changement climatique subi par les pays vulnérables. Quel bilan en tirez-vous ?
BERTRAND PICCARD- Le bilan est très contrasté entre, d’un côté, un secteur privé qui prend beaucoup d’initiatives, certains pays qui sont avant-gardistes dans leur lutte contre le changement climatique et, de l’autre, des négociations qui aboutissent à des mesures extrêmement peu ambitieuses. C’est tout juste si l’objectif de contenir la hausse de la température moyenne à 1,5 degré d’ici à la fin du siècle a été conservé. On le doit probablement en partie à l’appui du G20 qui s’est tenu en Indonésie.

À Charm el-Cheikh, des pays voulaient revenir en arrière, passer à 2 degrés, parce qu’ils disaient que l’objectif était impossible à tenir. Il n’y a pas eu de progrès par rapport au charbon, au pétrole et au gaz et, au stade actuel, on voit qu’on n’est pas du tout en ligne pour empêcher la catastrophe. L’accord final stipule que les pays qui ne sont pas en ligne avec cet objectif doivent corriger leurs intentions, leurs engagements, mais il ne s’agit que d’une incitation. Ce n’est pas du tout quelque chose de contraignant. Mais on parle, c’est vrai, d’une avancée historique parce qu’il faut bien mettre de l’historique quelque part pour compenser la catastrophe du reste.

Certains disent que c’est historique qu’on ait enfin pris en compte les revendications des pays les plus vulnérables au changement climatique causés par les pays industrialisés. C’est vrai, c’est une question de pollueur payeur. Il y a un fond qui a été déterminé. Mais on ne dit pas encore comment il sera utilisé, ni combien il y aura dedans, alors qu’autrefois on parlait de 100 milliards de dollars par an. Ce qui a permis d’arracher l’accord des Occidentaux, c’est que ce fond va être ciblé sur les pays vulnérables, en excluant la Chine, qui se considérait comme un pays en développement et voulait recevoir une partie de ces indemnités, alors qu’elle est la deuxième puissance économique mondiale et le gros pollueur de la planète. Bref, un peu de ménage a été fait. Tant mieux, mais on est encore très loin de ce qu’il faut pour éviter la catastrophe.

L’ombre de la crise géopolitique, que ce soit la guerre en Ukraine, l’attitude protectionniste de la Chine, ou le comportement des pays producteurs de pétrole, a-t-elle fait voler en éclat l’esprit de l’Accord de Paris ?
Je pense que les pays européens se sont beaucoup repliés sur eux-mêmes à cause de la crise ukrainienne. C’est indéniable. C’était assez difficile pour eux de pouvoir exiger d’autres pays de réduire leur consommation de pétrole, de charbon et de gaz, alors qu’eux-mêmes rouvrent des mines de charbon. Cela décrédibilise les demandes. Ce qu’on voit, c’est une revendication justifiée des plus démunis face aux nantis. Cela se voit à toutes les échelles de la société.

En France, dans les revendications politiques et sociales, mais aussi à l’échelle mondiale où, indéniablement, les pays les plus démunis veulent se faire aider par les pays les plus riches. On a beaucoup trop de déséquilibres financiers dans ce monde. Il y a des gens qui n’ont plus rien à perdre. Il y a une vraie revendication. Il y a de plus en plus de personnes qui considèrent -à raison – qu’il est inacceptable de vivre en-dessous du minimum vital, en-dessous des seuils de santé, d’éducation… La lutte contre les changements climatiques cristallise aussi cette revendication sociale des pays pauvres vis-à-vis des pays riches.

L’an dernier vous disiez à l’issue de la Cop 26 de Glasgow, qui elle aussi avait été fortement critiquée pour son manque d’ambition que la Cop n’était que la partie émergée de la lutte contre les changements climatiques et qu’il y avait eu des avancées en coulisse. Y a-t-il eu de telles avances en coulisse à Charm el-Cheik ?
Oui, ce qui manque, ce sont les consensus politiques finaux. Car, pour avoir l’unanimité, c’est toujours le pays le moins ambitieux qui gagne. En revanche, au niveau des coalitions, cela avance. À Glasgow, une coalition avait été créée contre le méthane. Cette année j’ai participé à la réunion des 50 ministres qui avaient signé cette coalition. C’était une rencontre destinée à contrôler ce que chacun avait fait dans le cadre de la lutte contre le méthane. Cela avance aussi au niveau de la finance, des entreprises privées, des solutions techniques.

C’est pourquoi je suis très frustré de voir que les négociations politiques sont si peu ambitieuses, alors qu’il y a autant de solutions prêtes et autant d’engagements prêts à être fructifiés au niveau du secteur privé.
Vous avez évoqué la crise en Ukraine. La crise énergétique qu’elle a provoquée et le retour du charbon ou du gaz porte-t-il un coup très dur à la transition écologique ou va-t-il au contraire permettre de l’accélérer ?
Cela porte un coup dur à la transition. La plupart des gens ne comprennent pas que la réponse devrait être la même pour les deux situations. La crise en Ukraine et la transition énergétique nécessitent toutes les deux qu’on diminue la part des énergies fossiles pour la remplacer par des énergies renouvelables et qu’on augmente tous les systèmes qui permettent d’être plus efficient sur le plan de l’énergie, des ressources, de l’alimentation, des déchets… C’est la même réponse, mais dans l’esprit des gens c’est dissocié. Pour eux, la crise ukrainienne va nous donner froid cet hiver ou l’hiver prochain et la lutte contre le réchauffement climatique coûte cher. Les deux problèmes s’ajoutent, alors qu’ils devraient se soustraire.
Vous avez évoqué la finance, le président d’une grande banque française affirmait récemment que la finance jouait le jeu et que le financement du charbon serait fini en 2030. Et qu’il était possible de viser fin 2037 en Europe pour le pétrole en raison de l’électrification du parc automobile. Croyez-vous que le rôle de la finance soit en train de changer sous la pression de la société civile ?

Effectivement, je pense que les dates sont justes sur l’arrêt des énergies sales. Maintenant je ne sais pas ce que vont faire les banques chinoises ou émiraties.
Il y a deux poids, deux mesures ?

L’Occident, au niveau secteur privé, va plus vite. À Glasgow il y avait eu un texte disant qu’il fallait viser la diminution progressive du charbon. L’Inde a demandé cette année de rajouter du charbon, du gaz et du pétrole parce qu’ils en utilisent beaucoup, alors que l’Occident utilise plutôt du gaz et du pétrole. Les pays occidentaux ont refusé que le gaz et le pétrole soient placés dans les objectifs de diminution progressive. C’est quand même ahurissant ! Il y aura toujours beaucoup trop de gens qui voudront utiliser le pétrole, le gaz et le charbon, mais ce ne sera probablement plus financés par les banques occidentales qui sont loyales à la cause climatique et ont la volonté de se désengager des énergies polluantes.

Vous étiez jusqu’ici très prudent sur le nucléaire pour réussir la transition écologique. Or, la crise actuelle montre les effets pervers de ce renoncement puisqu’il entraîne aujourd’hui une augmentation de l’électricité issue du charbon ou du gaz. Greta Thunberg a changé d’avis et n’appelle plus à l’arrêt de l’atome. Quelle est votre position aujourd’hui ?
Je dois dire que le nucléaire reprend une place qu’il n’avait plus. Je suis d’accord, il est aberrant aujourd’hui de démonter les centrales nucléaires si elles fonctionnent et si elles sont sûres. Mais il faut voir le prix que cela coûte. Le renouvelable aujourd’hui coûte moins cher que le nucléaire, même en comptant le stockage. Donc il faut être prudent si on veut reconstruire des centrales nucléaires, car on va se retrouver avec un prix d’électricité beaucoup plus élevé qu’avec le renouvelable.

Aujourd’hui, on voit des choses extraordinaires. Quand on parle de l’intermittence du renouvelable et qu’on affirme qu’on ne pourra pas le stocker, on voit que l’on peut construire de très grands réseaux, sur plusieurs fuseaux horaires, avec des renouvelables différents et des câbles qui transportent l’électricité produite en continu, à très haut voltage. On ne perd presque rien. 1% par 1000 km, ce qui est insignifiant. Il y a un projet qui pourra fournir 8% de l’électricité britannique. Elle sera produite au Maroc et sera acheminée en Angleterre en passant par des câbles sous-marins via les côtes espagnoles et portugaises. C’est extraordinaire. Ce courant sera livré en Angleterre pour beaucoup moins cher que le nucléaire. Ou faut-il investir ? Il faut donc être très prudent quand on veut faire davantage de vieilles choses, plutôt que de faire des nouvelles.

Depuis le crise sanitaire, les pays occidentaux cherchent à réindustrialiser leurs pays (ce qui permet d’éviter les émissions liées au transport) et à recréer un secteur minier pour disposer des métaux rares nécessaires à la transition énergétique. Or, de telles initiatives se heurtent parfois à l’hostilité des écologistes. L’écologie radicale peut-elle entraver ce processus de rapprochement de la production des centres de consommation, qui permet de baisser les émissions ?
Vous répondez avec la question. Dès qu’on est radical, on échoue à atteindre un objectif consensuel, un objectif bon pour l’ensemble. Qu’on soit radical de droite, de gauche ou écologique. Ce qu’il faut, ce n’est pas de la radicalité mais du réalisme, atteindre un objectif indépendamment de sa propre idéologie. Il faut prendre ce qu’il y a de bon partout. Il n’y a aucune raison, quand on est écologiste et qu’on veut protéger l’environnement, de rejeter tout ce qui permet sur le plan énergétique ou sur le stockage des minéraux, de bloquer tous les progrès. En fait, en étant trop radical, on arrive à l’opposé de ce que veut l’écologie : on atteint un rejet de la part des autres. On fait peur, on effraye. Aujourd’hui, l’écologie devrait fédérer et réunir, plutôt qu’effrayer ou rejeter.

On voit beaucoup de mouvements de jeunes qui bloquent des autoroutes, s’accrochent à des tableaux. Est-ce que ce mouvement, qui traduit une éco anxiété, peut être efficace pour changer les mentalités de ceux qui ne veulent pas changer et faire accepter une bascule plus rapide des choses. Pensez-vous que ces mouvements aient un rôle à jouer d’éveilleur de conscience, ou qu’ils sont contre-productifs ?
C’est le thème d’une chronique que j’ai écrite sur l’éco-violence et l’éco-résistance. Cela m’interroge beaucoup. En fait, les terroristes et les résistants sont toujours définis en fonction de leur camp et de l’époque. Les résistants les plus valeureux en France durant la Deuxième Guerre étaient considérés comme des terroristes par les Allemands. On va voir comment on jugera les éco-violents. C’est vrai que c’est révoltant de voir qu’il ne se passe rien. Quand on voit que des gens polluent outrageusement par pur égoïsme, il y a de quoi commencer à s’agiter. Et il y a des gens qui s’agitent beaucoup, parfois au point de devenir violents. Je ne peux pas soutenir la violence, mais je peux la comprendre. Tout dépend contre quoi elle est axée.

Si c’est sur des tableaux qui n’ont absolument rien à voir avec les changements climatiques, c’est immature. Si c’est sur des choses hyper polluantes, on peut se demander si ce n’est pas un acte assez héroïque. Autrefois, il y avait des écologistes qui s’opposaient aux transferts des déchets radioactifs, qui bloquaient des trains. Ils attaquaient directement la cause qu’ils voulaient défendre. Si on dégonfle les pneus des SUV en ville, on s’attaque à la cause qu’on veut défendre. C’est différent que de jeter de la soupe sur des tableaux qui n’ont rien à voir avec la cause. Il faut bien regarder. Je ne soutiens pas la violence, mais il y a un moment où, voyant qu’il ne se passe rien, je comprends que certains deviennent violents.

L’Europe a pris une réglementation pour la fin des moteurs thermiques dans l’automobile en 2035, mais ne devrait-elle pas prendre aussi des décisions plus dures concernant le poids des véhicules électriques, mettre des limites de poids ou taxer ceux qui ne veulent rien changer à leurs habitudes ?
Taxer très fortement, ceux qui ont de quoi acheter de grosses voitures, lourdes polluantes et chères ont de quoi payer les taxes. Ce n’est pas vraiment utile. Ce serait de nouveau les gens les plus démunis qui souffriraient le plus. Je crois qu’il faut des limites de poids. C’est aberrant d’avoir des voitures très lourdes, même électriques, ou extrêmement puissantes, alors que la vitesse est limitée à 130 km/h sur autoroute.

À quoi cela sert de pouvoir rouler à 200 km/h. Il faudrait mettre des limites de poids. Mais c’est difficile pour le législateur, parce qu’il faut intervenir sur les gammes de production et je pense que les constructeurs vont s’y opposer fermement. Le courage politique serait de l’imposer massivement. On ne peut plus accepter qu’autant de choses aussi polluantes soient mises sur le marché. Mais il n’y a pas que les grosses voitures, il y des chauffages polluants, des gadgets, des ampoules incandescentes qui continuent à être vendues dans certains pays à la place des LED. Il faut aller beaucoup plus vite. Mais je tiens à souligner que la Commission et le Parlement européen sont beaucoup plus ambitieux que les pays pris individuellement. Il faut vraiment leur tirer notre chapeau.

Concernant l’hydrogène, il existe un débat en Europe entre ceux qui prônent une production locale et ceux qui préfèrent miser sur le commerce international pour l’importer. Quel est votre point de vue ?
On a commencé à faire le projet Desertech pour produire de l’hydrogène au Maghreb et le transporter en Europe. Mais on voit une autre tendance qui est en train de se dessiner. Les pays du sud demandent aux pays du Nord, au lieu de faire monter l’hydrogène, de faire descendre l’industrie chez eux. De mettre l’industrie plus près de la production de l’hydrogène. Comme on voit qu’il faut de l’hydrogène pour décarboner les aciéries et les productions d’engrais, les pays du sud demandent que les industries d’engrais et d’industrie soient délocalisées chez eux. Ce n’est pas aussi facile que ce qu’on croit. Mais moi je pense que ce qui est intéressant pour l’hydrogène, c’est quand même d’en produire chez soi, plutôt que de le transporter.

La prochaine Cop se tiendra à Dubaï. Que pensez-vous du choix de ce pays du Golfe, symbole de la démesure ?
Dubaï ne produit ni pétrole, ni de gaz. Ce n’est donc pas Dubaï qui va pousser le pétrole. D’autres émirats en produisent, comme Abu Dhabi, et c’est vrai que cette Cop va être essentiellement une Cop des Émirats arabes unis. Je connais bien les gens des Émirats. Ils ont absolument besoin d’un succès à cette Cop. Ils ne peuvent pas se contenter d’avoir le même type de résultat qu’à Glasgow ou Charm el-Cheik. Et les Occidentaux ne vont pas accepter davantage de pétrole dans le futur parce que la Cop est à Dubaï. Il est possible que les négociations soient assez dures, mais qu’on avance quand même. Il ne faut pas oublier qu’Abu Dhabi est un pays qui gagne plus avec ses placements financiers qu’avec son pétrole. C’est pour cela qu’on avait décollé avec Solar Impulse depuis Abu Dhabi Ils ont des sociétés qui investissent beaucoup dans les énergies renouvelables, ce n’est pas un bloc monolithique en faveur du pétrole Abu Dhabi, ni Dubaï.
La question n’était pas tant sur le pétrole que sur l’exubérance de Dubaï…

L’exubérance, c’est quelque chose de choquant, mais Dubaï se veut tolérant sur le plan religieux, ethnique, en disant que c’est une terre d’accueil pour toutes les religions. Dubaï présente des excès, mais aussi un certain nombre d’avantages. C’est pour cela que tellement de gens ont choisi Dubaï pour la prochaine Cop. Mais c’est vrai que quand on vit avec des bâtiments qui sortent de terre comme des champignons, mal isolés ou refroidis, des grosses voitures juste pour rouler en ville, c’est clair que c’est aberrant. Mais je ne sais pas si c’est la Cop qui va changer cela, car cela existe aussi aux Etats-Unis et dans d’autres pays.

La biodiversité est menacée par le réchauffement climatique, mais elle est plus difficile à appréhender pour les entreprises, car elle est moins quantifiable. Qu’attendez-vous de la Cop 15 de la biodiversité ?
La chute de la biodiversité est un des résultats du changement climatique. En luttant contre le changement climatique, en mettant en place des solutions, des énergies renouvelables, de l’efficience énergétique, de l’efficience de l’agriculture, de la production industrielle, on va protéger la biodiversité, mais cela ne suffira pas. Ce qu’il faut beaucoup plus de législation, de règlementation. Cela ne sert à rien d’interdire la pêche illégale et la déforestation tant que l’on continue à importer des produits de manière légale. On a le droit d’acheter du poisson pêché illégalement ou du soja ou de l’huile de palme qui contribue à la déforestation. Il faut légiférer pour que ces aberrations ne soient plus permises. Il y a une hypocrisie totale de notre côté. Il faut légiférer pour que cela ne soit plus permis. À ce moment-là, vous verrez la biodiversité s’améliorer.

Tweeter: La brutalité d’Elon Musk a fait partir 80 % du personnel

Tweeter: La brutalité d’Elon Musk a fait partir 80 % du personnel

Elon Musk qui se veut libertarien – surtout pour lui-même- s’assoie sans état d’âme sur la liberté des autres. Ainsi sa brutalité a entraîné le départ de 80 % du personnel. Du coup l’avenir du réseau se trouve largement hypothéqué d’autant que les annonceurs se retirent progressivement de Twitter, or ce sont eux qui financent le réseau.

Pour réduire la masse salariale, Elon Musk s’y est pris en trois temps. D’abord, un immense plan social à la hache concernant 50% des effectifs de l’entreprise, doit 3.700 personnes, la première semaine de novembre. La semaine suivante, le nouveau patron s’est attaqué aux contractuels, en annonçant le licenciement de 80% d’entre eux, essentiellement dans la modération des contenus, alors même que Twitter était considéré avant le rachat comme l’un des réseaux sociaux les moins efficaces sur le sujet. Enfin, lors de la troisième semaine de novembre, Elon Musk s’est attaqué aux survivants du premier plan social en lançant aux quelques 3.700 employés restants un ultimatum : travailler « à fond, inconditionnellement » ou prendre la porte.
D’après le magazine Fortune, 75% des restants ont choisi à ce moment-là de partir. Ajoutons à ces vagues de départ quelques centaines de licenciements éparpillés dans le mois -surtout des employés et managers qui critiquaient ouvertement ou dans les messageries internes la gestion d’Elon Musk-, et Twitter ne compterait aujourd’hui que 1.000 employés et 1.100 contractuels, soit 2.200 en tout, contre 12.900 vingt-trois jours plus tôt !

De fait, on retiendra du premier mois d’Elon Musk quatre « accomplissements », tous plus inquiétants les uns que les autres : la boucherie sur la masse salariale ; le flop spectaculaire de l’abonnement Twitter Blue à 8 dollars par mois, lancé puis rangé indéfiniment au placard à cause de nombreuses dérives ; la rupture de neutralité assumée lorsqu’Elon Musk a appelé ses 118 millions de followers à voter Républicain aux élections de mi-mandat début novembre, confirmant les craintes sur son agenda politique ; et la réintégration de Donald Trump suite à un simple sondage, alors même que l’ancien président avait été banni de tous les grands réseaux sociaux l’an dernier en raison de son rôle actif pour encourager les émeutes du Capitole du 6 janvier 2021, qui ont provoqué six morts.

Ces premières semaines donnent un aperçu assez clair de la méthode et du style de management d’Elon Musk : faire table rase de l’ancien Twitter -dont il exécrait la culture d’entreprise- pour reconstruire à partir de ce qu’il en reste. Ainsi, après avoir viré sans ménagement la moitié des effectifs et congédié tous ceux qui osaient le critiquer, l’ultimatum donné aux restants sonne comme une nouvelle épuration, par la qualité cette fois, en se débarrassant de tous ceux qui avaient survécu jusque-là mais qui ne partagent pas ses valeurs.

Problème : la purge est si violente qu’il ne reste plus grand-chose. Si Twitter avait certainement un peu de « gras » à couper dans ses effectifs avant Musk, il paraît peu probable que l’entreprise employait 10.800 personnes de trop. Ce qui ne manque pas d’interroger sur la capacité de Twitter à fonctionner normalement pour ses utilisateurs, de manière sécurisée, et à répondre à ses obligations légales de modération des contenus.

Mais peu importe la violence et le danger que la méthode Musk créé pour la survie à court terme de l’entreprise. Elon Musk est dans une croisade culturelle contre l’ancien Twitter. « Je peux vous dire ce qui marche chez Tesla : être présent physiquement au bureau et se donner à fond »; a déclaré l’entrepreneur lors d’un Spaces, un salon de discussion sur le réseau social. La purge passe donc aussi par la destruction de la culture d’entreprise de Twitter.

Le nouveau patron la juge trop libérale avec son télétravail généralisé, son progressisme typique de la Silicon Valley, et sa politique de ressources humaines axée sur la bienveillance et les avantages pour les salariés comme la cantine gratuite et à volonté. Dès son arrivée, Elon Musk a donc appliqué à Twitter ce qui fonctionne déjà dans ses autres entreprises : le présentiel tous les jours de la semaine sauf exceptions. Le milliardaire a également mis fin aux repas gratuits dans un souci d’optimisation des coûts.

Société-L’inflation fait monter l’extrême pauvreté

Société-L’inflation fait monter l’extrême pauvreté

D’après un rapport du Secours catholique qui se fonde sur les ménages aidés, le nombres de personnes en extrême pauvreté ne cessent de progresser. D’après d’autres rapports, le nombre de personnes en extrême difficulté atteindrait maintenant autour de 20 % en France. ( France Info)

D’après l’association, 69% des ménages rencontrés vivaient sous le seuil d’extrême pauvreté en France en 2021, contre deux ménages sur trois en 2020, environ 66%, soit une légère hausse. Concernant le seuil de pauvreté, en 2021, 93% des ménages rencontrés par le Secours catholique vivaient sous ce seuil contre 92% en 2020. A noter que pour mesurer l’évolution de la pauvreté, la statistique publique étudie les ressources des ménages. On considère comme pauvres, les personnes ayant un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian, 1132 euros en 2020, et comme extrêmement pauvres, celles dont le niveau de vie n’atteint pas 40% du niveau de vie médian, soit 755 euros en 2020.

Le rapport 2022 confirme enfin certaines caractéristiques récurrentes de la pauvreté dans le pays mais pointe tout de même des évolutions. Parmi elles, le Secours catholique souligne tout d’abord le fait qu’il y a plus d’enfants vivant au sein de ménages extrêmement pauvres. L’association parle de 30% d’enfants de moins de 5 ans vivant dans des familles sans ressources. C’est deux points de plus en un an. Le Secours catholique note également une hausse de la précarisation des étrangers : 50% des personnes rencontrées par l’association en 2021 sont étrangères, un chiffre en hausse depuis 10 ans. Autre point marquant, le vieillissement des personnes rencontrées. Même si la majorité des adultes à qui elle a affaire restent jeunes, avec un âge médian de 41 ans, l’association précise que la part d’adultes français de plus de 60 ans est passée de 7% en 2011 à 12% en 2021.

Chaque année, à partir de son enquête statistique annuelle et de ses milliers d’informations collectées, le Secours catholique propose une photographie de l’état de la pauvreté en France, à travers le prisme des personnes qu’il accueille : près d’un million en 2021, contre 770 000 en 2020, une année particulière à cause du Covid qui a contraint l’association à fermer ses locaux pendant un temps. Pour 2022, le Secours catholique se base donc sur ses statistiques d’accueil 2021 pour faire un nouveau bilan et met l’accent cette fois sur le budget des ménages face à l’inflation.
Pour faire face à la situation, l’association rappelle qu’elle « n’a pas pour projet de contribuer à gérer la pauvreté », elle vise « à ce que les personnes en sortent » et appelle donc « à une action publique déterminée pour combattre la pauvreté et ses causes. »

Inflation et BCE : Une politique monétaire qui fait baisser l’ Euro

Inflation et BCE : Une politique monétaire qui fait baisser l’ Euro

La Banque centrale européenne est actuellement sur une ligne de crête avec d’un côté un objectif de lutte contre l’inflation et de l’autre un objectif de soutien à la monnaie unique.

Du coup, cette position intermédiaire nuit à l’Euro qui recule en particulier par rapport au dollar. En cause aussi et peut-être surtout les fondamentaux de l’Europe qui ne sont pas bons.

L’euro baisse, car la BCE a tardé d’intervenir et les données macroéconomiques récentes montrent que l’économie de la zone euro ne se porte pas bien. D’après Eurostat, le taux d’inflation est à 10,7%, le taux de chômage à 6,6%, le PIB en hausse uniquement de 0,2% et le déficit public de 5,1% du PIB. Dans une période d’incertitude, les investisseurs recherchent une monnaie refuge plus sûre pour leurs placements. Normalement la baisse de l’euro devrait faciliter les exportations. Or dans ce domaine aussi la tendance est baissière en raison de l’environnement international et des faiblesses internes de l’Europe.

Le principal avantage d’un euro faible est la possibilité d’exportation plus importante. Une exportation plus élevée signifie une augmentation de la production et une plus forte croissance de l’économie. Mais d’après Eurostat : « la zone euro a enregistré un déficit des échanges de biens avec le reste du monde de 50,9 milliards d’euros en août 2022, contre un excédent de 2,8 milliards d’euros en août 2021″. Il semble que pour la zone euro cet avantage soit effacé par des inconvénients plus importants.

Le principal inconvénient d’un euro en baisse par rapport à d’autres monnaies est l’importation d’inflation- via les importations -qui réduit le pouvoir d’achat des ménages. L’inconvénient aussi de la politique monétaire actuelle, c’est que les taux d’intérêt plus faibles qu’aux États-Unis opèrent un transfert de capitaux outre atlantique où ils sont mieux rémunérés. D’où des difficultés supplémentaires en Europe pour le financement des investissements.

Comme déjà indiqué, tout n’est pas lié à la politique monétaire mais aussi des politiques budgétaires trop disparates selon les pays.

La question n’est pas simple d’autant que les philosophies budgétaires sont assez opposées au sein de l’union économique

L’inflation fait monter l’extrême pauvreté

L’inflation fait monter l’extrême pauvreté

D’après un rapport du Secours catholique qui se fonde sur les ménages aidés, le nombres de personnes en extrême pauvreté ne cessent de progresser. D’après d’autres rapports, le nombre de personnes en extrême difficulté atteindrait maintenant autour de 20 % en France. ( France Info)

D’après l’association, 69% des ménages rencontrés vivaient sous le seuil d’extrême pauvreté en France en 2021, contre deux ménages sur trois en 2020, environ 66%, soit une légère hausse. Concernant le seuil de pauvreté, en 2021, 93% des ménages rencontrés par le Secours catholique vivaient sous ce seuil contre 92% en 2020. A noter que pour mesurer l’évolution de la pauvreté, la statistique publique étudie les ressources des ménages. On considère comme pauvres, les personnes ayant un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian, 1132 euros en 2020, et comme extrêmement pauvres, celles dont le niveau de vie n’atteint pas 40% du niveau de vie médian, soit 755 euros en 2020.

Le rapport 2022 confirme enfin certaines caractéristiques récurrentes de la pauvreté dans le pays mais pointe tout de même des évolutions. Parmi elles, le Secours catholique souligne tout d’abord le fait qu’il y a plus d’enfants vivant au sein de ménages extrêmement pauvres. L’association parle de 30% d’enfants de moins de 5 ans vivant dans des familles sans ressources. C’est deux points de plus en un an. Le Secours catholique note également une hausse de la précarisation des étrangers : 50% des personnes rencontrées par l’association en 2021 sont étrangères, un chiffre en hausse depuis 10 ans. Autre point marquant, le vieillissement des personnes rencontrées. Même si la majorité des adultes à qui elle a affaire restent jeunes, avec un âge médian de 41 ans, l’association précise que la part d’adultes français de plus de 60 ans est passée de 7% en 2011 à 12% en 2021.

Chaque année, à partir de son enquête statistique annuelle et de ses milliers d’informations collectées, le Secours catholique propose une photographie de l’état de la pauvreté en France, à travers le prisme des personnes qu’il accueille : près d’un million en 2021, contre 770 000 en 2020, une année particulière à cause du Covid qui a contraint l’association à fermer ses locaux pendant un temps. Pour 2022, le Secours catholique se base donc sur ses statistiques d’accueil 2021 pour faire un nouveau bilan et met l’accent cette fois sur le budget des ménages face à l’inflation.
Pour faire face à la situation, l’association rappelle qu’elle « n’a pas pour projet de contribuer à gérer la pauvreté », elle vise « à ce que les personnes en sortent » et appelle donc « à une action publique déterminée pour combattre la pauvreté et ses causes. »

BCE: une politique monétaire qui fait baisser l(Euro

BCE: une politique monétaire qui fait baisser l’ Euro

La Banque centrale européenne est actuellement sur une ligne de crête avec d’un côté un objectif de lutte contre l’inflation et de l’autre un objectif de soutien à la monnaie unique.

Du coup, cette position intermédiaire nuit à l’E uro qui recule en particulier par rapport au dollar. En cause aussi et peut-être surtout les fondamentaux de l’Europe qui ne sont pas bons.

L’euro baisse, car la BCE a tardé d’intervenir et les données macroéconomiques récentes montrent que l’économie de la zone euro ne se porte pas bien. D’après Eurostat, le taux d’inflation est à 10,7%, le taux de chômage à 6,6%, le PIB en hausse uniquement de 0,2% et le déficit public de 5,1% du PIB. Dans une période d’incertitude, les investisseurs recherchent une monnaie refuge plus sûre pour leurs placements. Normalement la baisse de l’euro devrait faciliter les exportations. Or dans ce domaine aussi la tendance est baissière en raison de l’environnement international et des faiblesses internes de l’Europe.

Le principal avantage d’un euro faible est la possibilité d’exportation plus importante. Une exportation plus élevée signifie une augmentation de la production et une plus forte croissance de l’économie. Mais d’après Eurostat : « la zone euro a enregistré un déficit des échanges de biens avec le reste du monde de 50,9 milliards d’euros en août 2022, contre un excédent de 2,8 milliards d’euros en août 2021″. Il semble que pour la zone euro cet avantage soit effacé par des inconvénients plus importants.

Le principal inconvénient d’un euro en baisse par rapport à d’autres monnaies est l’importation d’inflation via les importations qui réduit le pouvoir d’achat des ménages. L’inconvénient aussi de la politique monétaire actuelle, c’est que les taux d’intérêt plus faibles qu’aux États-Unis opèrent un transfert de capitaux outre atlantique où ils sont mieux rémunérés. D’où des difficultés supplémentaires en Europe pour le financement des investissements.

Comme déjà indiqué, tout n’est pas lié à la politique monétaire mais aussi des politiques budgétaires trop disparates selon les pays.

La question n’est pas simple d’autant que les philosophies budgétaires sont assez opposées au sein de l’union économique

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