En quête de respectabilité, en tout cas en recherche d’irresponsabilité, la mafia de la drogue du clan des DZ Mafia a sorti une vidéo pour expliquer sa stratégie de la violence tout en chargeant ses concurrents notamment responsables de tueries à Marseille. Encore un peu et cette mafia de narcotrafiquants revendiquera un statut d’utilité publique ! Pour l’instant la réponse des pouvoirs publics ne semblent pas tout à fait à la hauteur des enjeux puisque le ministre de l’intérieur va se contenter d’une lettre aux préfets !
Les membres du clan marseillais DZ Mafia ont assuré dans la vidéo ce mercredi 9 octobre n’avoir « aucun lien » avec deux meurtres survenus récents dans la cité phocéenne.
Après cette vidéo, le parquet de Marseille a indiqué ce mercredi 9 octobre au soir avoir ouvert une enquête des chefs d’association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits relevant de la criminalité organisée.
Dans son communiqué, le procureur de la République, Nicolas Bessone, a indiqué que l’enquête a pour objectif d’ »authentifier cette vidéo et identifier les personnes qui en sont à l’origine. »
Publiée sur les réseaux sociaux, la vidéo dure environ 1min30 et a été authentifiée par BFMTV comme provenant bien de la DZ Mafia par plusieurs sources policières et de terrain. Dans cette dernière, un homme masqué prend la parole avec une voix déformée, entouré par plusieurs autres personnes. Il évoque en grande partie le commanditaire présumé de 23 ans.
Depuis sa cellule de la prison d’Aix-Luynes, l’homme est accusé d’avoir recruté le tueur à gages de 14 ans pour se venger de l’assassinat d’un jeune homme de 15 ans le 2 octobre, dont le corps a été retrouvé lardé de coups de couteau et en partie carbonisé, et qui a également conduit à la mort de Nessim Ramdane, le chauffeur de VTC de 36 ans abattu le 4 octobre.
Selon les membres de la DZ Mafia, « cet homme, malade et mythomane, (…) n’a strictement aucun lien avec nous », affirme l’homme masqué. « Nous ne le connaissons pas, nous n’avons jamais eu de telle personne dans notre cercle », ajoute-t-il.
« Le mode opératoire ne correspond en rien »
Par la suite, le porte-parole évoque la question des jeunes adolescents mêlés. Il assure « espérer que plus jamais un enfant de 14 ou 15 ans soit mêlé dans de telles histoires, en tant que victime ou que coupable ».
Selon ce dernier, le « mode opératoire » utilisé lors de l’assassinat avorté d’un homme, qui a mené au meurtre de Nessim Ramdane, « ne correspond en rien ».
« L’enfant de 14 ans ainsi que l’utilisation de VTC pour commettre un crime n’a rien à voir avec nos méthodes. Nous avons assez d’hommes, de véhicules et de moyens pour agir si nous en étions obligés », précise l’homme.