Archive pour la Catégorie 'social'

La CFDT veut des conditions aux aides aux entreprises

La CFDT veut des conditions aux aides aux entreprises

Juridiquement les exonérations de cotisations sont très discutables mais politiquement elles sont encore davantage condamnables quand il n’y a pas de contrepartie pour les salariés. Ce que dénonce la CFDT qui veut aussi la suppression du comité dit « d’experts sur le SMIC » pour lui substituer une commission bas salaires. Lors de sa conférence de presse de rentrée, ce vendredi, la nouvelle secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a une nouvelle fois réclamé l’instauration d’une conditionnalité des aides pour sanctionner les mauvais élèves, un point qui fait consensus chez les syndicats. La centrale « veut discuter de la suspension des exonérations de cotisation » à la conférence sociale, a-t-elle insisté.

la CFDT a aussi jugé « extrêmement utile de mettre à plat des aides qui n’ont pas fait la preuve de leur efficacité », en l’occurrence les allégements de cotisation au-delà de 2,5 SMIC épinglés par le rapport Guedj Ferracci publié cette semaine.

La CFDT réclame aussi de substituer au comité d’experts sur le SMIC dont on sait « à l’avance » qu’il va préconiser une absence de coup de pouce par une commission sur les bas salaires à laquelle participeraient les partenaires sociaux et qui traiterait y compris de questions comme le temps partiel subi.

Marylise Léon est par ailleurs revenue sur les négociations sociales en cours et à venir : retraites complémentaires et assurance-chômage, sur laquelle s’est déroulée une deuxième séance de négociation le vendredi après-midi, alors que le gouvernement veut ponctionner les deux régimes. « Il n’y a juste pas de cagnotte », a insisté Yvan Ricordeau, en charge du dossier des retraites.

Dans les deux cas, « le gouvernement a construit le bénéfice de la réforme des retraites sur une trajectoire de taux de chômage à 5 % […] c’est de sa responsabilité de se fixer cet objectif mais en tant que négociateur sur les deux régimes, on regarde la situation de l’emploi aujourd’hui et à court terme [on est sur] une stabilisation à 7 % », a expliqué le numéro 2 de la CFDT.

La prochaine bataille sociale et politique sera celle du pouvoir d’achat en France

La prochaine bataille sociale et politique sera celle du pouvoir d’achat en France

Les médias et les experts en général sous-estiment largement le mécontentement des salariés et des ménages vis-à-vis de la chute de leur pouvoir d’achat. Pour l’instant, on se focalise sur des orientations illusoires ( écologie, sécurité, immigration etc.) faute évidemment de moyens à la hauteur des enjeux.

Dernièrement, la question du carburant a montré l’immobilisme total d’un gouvernement minoritaire non seulement à l’Assemblée nationale mais de plus en plus discrédité dans l’opinion. La première ministre et le ministre de l’économie en fait preuve à cet égard d’une grande hypocrisie concernant l’envolée du prix de l’essence. D’une grande irresponsabilité aussi par exemple en supprimant l’aide aux carburants du secteur déjà sinistré de la pêche.( Du coup, on importe de plus en plus).

Sans entrer dans une bataille de chiffres plus ou moins pertinents( on peut démontrer ce qu’on veut en fonction des méthodologies), on constate tout simplement et surtout la hausse de l’alimentaire de 20 % sur deux ans et envol du prix du carburant. Au total le pouvoir d’achat sur deux ans a diminué de 10 % pour les ménages.

Tout augmente pas seulement l’alimentaire ou le carburant mais toutes les dépenses contraintes (chauffage, assurances, électricité, taxe foncière, abonnements, les services en général etc.)

Ce sont les bas salaires et les couches moyennes qui font les frais de cette inflation galopante qui a permis aux grands groupes de spéculer et de réaliser des résultats financiers exceptionnels.

En réalité, l’inflation est un phénomène particulièrement pervers qui permet une redistribution à l’envers des ménages vers les profits des grandes sociétés. Comme une sorte d’impôt sur les achats mais sans passer par la case fiscalité officielle.

Certes, le pouvoir politique ne peut pas tout dans ce domaine mais il pourrait au moins d’une part inciter à la négociation pour faire baisser les prix, d’autre part inciter aussi à la discussion dans les branches et les entreprises pour augmenter les salaires. Pourtant le gouvernement actuel n’agit ni sur l’un ni sur l’autre se limitant à des discours creux voire mensongers.

Loi de partage de la valeur au sein de l’entreprise :une vraie avancée à améliorer

Loi de partage de la valeur au sein de l’entreprise : une vraie avancée à améliorer

Le 29 juin 2023, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture, avec modifications, le projet de loi relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise. Ce dernier prévoit, entre autres mesures, d’étendre des dispositifs tels que l’intéressement, la participation ou les primes de partage de la valeur (PPV ou « prime Macron ») à toutes les entreprises de plus de 11 employés. Ce projet de loi transpose l’accord national interprofessionnel (ANI) sur le partage de la valeur en entreprise, conclu en février 2023 entre les syndicats et le patronat. En bref, cet accord vise à mieux associer les salariés aux performances des entreprises, notamment dans les TPE/PME. Dans quelle mesure ce projet de loi relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise est-il une proposition prometteuse ? Est-ce une réelle avancée pour transformer la façon dont les entreprises fonctionnent et distribuent leurs bénéfices ? Comment prévoit-il de faire en sorte que les collaborateurs bénéficient directement des performances financières de l’entreprise ? Quelles sont les limites de ce projet de loi ? Quelles sont les autres pistes à explorer pour créer un modèle de gouvernance équitable et responsable ?

Xavier Roussillon, cofondateur et PDG de la startup FUTURZ se réjouit de la loi de partage de la valeur mais souhaite qu’elle soit améliorée. (Dans la Tribune)

Oui, ce projet de loi est une bonne nouvelle

Pour commencer, notons que cet accord est à l’initiative des syndicats de dirigeants et des syndicats de salariés. Tout le monde semble donc s’accorder autour des bienfaits de ce texte et y voir un intérêt. Et un tel alignement, c’est forcément une bonne nouvelle !

Intéressons-nous ensuite aux fondements de ce projet de loi. Ils reposent sur une vision qui va au-delà de la simple maximisation des profits pour les actionnaires. Ils cherchent à reconnaître le rôle crucial des travailleurs et des autres parties prenantes dans la création de valeur patrimoniale au sein de l’entreprise. L’objectif est de garantir que cette valeur soit distribuée de manière plus équitable, offrant ainsi une meilleure rémunération aux employés, renforçant l’engagement global envers la croissance et le succès de l’entreprise. En renforçant le lien entre la performance de l’entreprise et le bien-être de ses employés, le projet de loi améliore la productivité, stimule l’innovation et crée une plus grande cohésion sociale au sein des entreprises. Autant de promesses dont nous ne pouvons que nous réjouir !

Sans parler du timing, qui est plus que favorable. Avec l’influence marquante du Big Quiet, les préoccupations liées à la marque employeur se sont intensifiées. Les entreprises recherchent des leviers à activer pour recruter et surtout retenir les collaborateurs. En accroissant la valeur du capital humain, le projet de loi adresse directement les défis actuels auxquels les dirigeants font face en termes de recrutement et de fidélisation de leur force de travail.

Bon pour la théorie et les belles valeurs… Mais concrètement, comment cet accord entend-il dynamiser le partage de la valeur en entreprise ? Dans les faits, comment les choses vont-elles se mettre en place ?

Les pierres angulaires du projet de loi

Ce projet de loi compte 15 articles répartis en quatre axes :

Renforcer le dialogue social sur les classifications des emplois ;
Faciliter la généralisation des dispositifs de partage de la valeur ;
Simplifier la mise en place de dispositifs de partage ;
Développer l’actionnariat salarié.
Zoom sur le nouveau « plan de partage de la valorisation de l’entreprise »

Ce dispositif facultatif sera mis en place par accord et devra bénéficier à tous les salariés ayant au moins un an d’ancienneté. En cas de hausse de la valeur de l’entreprise lors des trois années de durée du plan, les salariés pourront bénéficier d’une « prime de partage de la valorisation de l’entreprise ». Cette prime pourra être placée sur un plan d’épargne salariale. Autrement dit, les salariés auront la possibilité d’affecter la prime de partage de la valeur (PPV) sur un plan d’épargne salariale ou un plan d’épargne retraite, avec abondement éventuel de l’employeur au même titre que l’intéressement, la participation ou les versements volontaires.

Les limites du projet de loi relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise

Oui mais voilà. Bien sûr les fondements et les valeurs qui sous tendent ce projet sont louables. Mais en pratique, lorsqu’on creuse, les choses sont plus complexes qu’elles n’y paraissent. Ce projet de loi est encore trop limité car les solutions qu’il propose ne concernent que trop peu d’entreprises et de collaborateurs.

Pour commencer, intéressons-nous au nouveau plan de partage de la valorisation de l’entreprise. Il prévoit une prime de partage de la valeur (PPV) pour les salariés en cas de hausse de la valeur de l’entreprise lors des trois années de durée du plan. Mais qui va payer et verser ces primes aux salariés ? Et bien oui, ce sont les entreprises. Ces dépenses vont donc irrémédiablement peser sur leur trésorerie. Il faut d’ailleurs faire le distingo entre valeur d’entreprise et bénéfices ; une entreprise peut prendre de la valeur sans augmenter ses bénéfices. C’est donc bien une charge additionnelle qui peut empêcher le dirigeant de mener à bien d’autres projets. Les bénéfices d’une entreprise devraient être redistribués aux actionnaires pour qu’ils les investissent dans des projets de croissance seulement et seulement si l’entreprise n’a plus de projets industriels à finaliser.

Deuxièmement, inciter les salariés à placer leur PPV sur un plan d’épargne salariale en entreprise (PEE) et penser que cela va les motiver à s’impliquer davantage dans la réussite de LEUR propre entreprise est un leurre. Pour la simple et bonne raison, qu’il est rare qu’un PEE flêche vers la performance de sa propre entreprise. Pourquoi ? Car cela coûte trop cher à maintenir. Une société de gestion prend classiquement 1% de frais sur l’encours et n’est pas intéressée à moins de 40 000 euros par an pour la gestion du fonds d’épargne salariale. Il faut donc 4 millions d’euros d’encours sur le fonds fléché sur une entreprise pour pouvoir le proposer dans un PEE. Vous en connaissez beaucoup vous des entreprises qui font cet investissement ? Nous non plus. Pratiquement aucune PME et moins de la moitié des ETI françaises mettent ce type d’investissement en place ; ce qui est bien dommage. En d’autres termes, 40% des salariés français ne peuvent pas investir dans leur propre société et être véritablement acteurs de la croissance de leur patrimoine placé sur dans leur PEE. Et si les salariés des PME ne peuvent pas investir dans leur entreprise (comme le font ceux des grands groupes qui ont des PEE fléchés sur leur entreprise), ils ne vont pas percevoir les fruits de leur travail. En d’autres termes, le dispositif de partage de la valeur ne tient pas ses promesses et prive un grand nombre d’entrepreneurs de la substance même de ce bel outil de motivation et de rétention.

Quelle option reste-il alors aux entreprises qui ne peuvent pas faire de PEE fléché sur leur entreprise ? Réponse : le quatrième axe du projet de loi, à savoir l’actionnariat salarié avec l’attribution gratuite d’actions (AGA) pour les entreprises éligibles. Mais ce dispositif pose problème pour d’autres raisons. L’actionnariat salarié implique en effet que le partage de la valeur soit associé à un partage de la gouvernance de l’entreprise (souvent avec des droits de vote) et un droit d’accès à des informations confidentielles, car les salariés deviennent actionnaires. Certes, la mise en place d’un plan d’actionnariat salarié n’impacte pas négativement la trésorerie de l’entreprise mais le partage de la gouvernance avec les salariés n’est pas nécessairement souhaité par les dirigeants. Ceci est d’autant plus vrai au sein des PME / ETI non cotées où chaque actionnaire joue un rôle bien précis.

Il serait donc souhaitable de pouvoir dissocier la gouvernance du partage de valeur comme le fait le projet de loi en adressant la partie gouvernance dans les paragraphes décrivant les dispositions de gouvernance participative.

Dernier point et pas des moindre, le temps de l’entreprise ne coïncide pas toujours avec le temps des collaborateurs. Les plans d’actionnariat salarié se dénouent souvent lors de la vente de l’entreprise. C’est à ce moment que les salariés encaissent leurs investissements, comme on l’a récemment vu avec La Redoute. Évidemment, ces belles histoires rassurent et tout salarié se réjouit à l’idée de toucher 100 000€ lors d’une vente. Malheureusement, la réalité est autre et les collaborateurs ont plus souvent besoin de coups de pouce réguliers pour être soutenu lors des étapes clés de leur vie (achat d’un appartement, financement des études des enfants, etc.). Or, l’actionnariat salarié tel qu’il est proposé aujourd’hui ne répond à ces enjeux. En effet, le placement en action de son entreprise est illiquide notamment du fait de la gouvernance attachée à cette détention d’actions.

Actionnariat salarié : heureusement d’autres solutions existent

Face à ces limites, il est rassurant de savoir qu’il existe des dispositifs d’actionnariat salariés alternatifs qui permettent de partager la valeur sans partager la gouvernance et qu’ils sont peu coûteux, à l’instar des Futurz. Il est également essentiel de lutter contre les idées reçues : non il n’est pas nécessaire de générer des bénéfices pour partager la valeur patrimoniale de son entreprise. Certains dirigeants le font déjà avec beaucoup de succès. La loi doit faire une place de choix à ces plans d’incentive hybrides, plus modernes et plus souples.

Proposer ces nouveaux dispositifs, c’est également faire davantage confiance aux dirigeants français. Ces derniers sont tout à fait capables de faire les meilleurs choix pour leur entreprise et pour leurs salariés car ils ont bien conscience que leurs destins sont liés. Afin de permettre le meilleur arbitrage possible, ils doivent pouvoir choisir parmi plusieurs dispositifs d’intéressement à la prise de valeur de l’entreprise et ne pas se limiter à deux options (PEE ou AGA). Or, le projet de loi ne met en lumière que certaines solutions qui ont chacune leurs avantages mais aussi leurs contraintes. D’autres options existent.

Enfin, arrêtons de prendre les Français pour des assistés où le tout gratuit prime. Pour rendre performant un salarié, il ne faut pas lui donner des actions ou tout autre dispositif de partage de la valeur mais lui permettre d’en acheter. Toute la nuance est là. C’est à ce prix que le collaborateur intensifie ses efforts dans le but de faire fructifier son investissement alignant ainsi ses intérêts à ceux de l’entreprise. C’est d’ailleurs ce que font systématiquement les fonds d’investissement du Private Equity : les collaborateurs clés doivent acheter des actions puis ils travaillent efficacement pour faire fructifier leur investissement par la réussite du projet de l’entreprise.

En conclusion, peut-être serait-il pertinent d’inclure dans le texte de loi une proposition permettant aux salariés de PME d’investir dans des produits structurés pointant vers la performance de leur propre entreprise, sans pour autant devenir actionnaire et entrer dans sa gouvernance. C’est ainsi que le collaborateur prendra ses responsabilités et travaillera pour faire croître son investissement. De plus, il bénéficiera d’un investissement beaucoup plus liquide dont il pourra disposer selon ses besoins personnels sans lien direct avec le calendrier de l’entreprise.

En conclusion, le projet de loi relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise représente une avancée vers un modèle économique plus équitable, responsable, inclusif et durable. La volonté de rééquilibrage des rapports entre les différentes parties prenantes et la reconnaissance de la contribution essentielle des travailleurs à la création de valeur patrimoniale de l’entreprise est essentielle à l’émergence de nos PME comme des champions de l’économie. Ce projet de loi a le mérite d’ouvrir la voie à des discussions intéressantes. Encore faut-il prendre le temps d’explorer toutes les voies possibles en matière d’incentive collaborateurs pour ne qu’il ne soit pas, au contraire de son objet premier, un nouveau fil à la patte des entreprises.

La pauvreté progresse

La pauvreté progresse

En raison de l’inflation et des pertes de pouvoir d’achat des ménages, la pauvreté augmente encore en France. En moyenne on affiche officiellement une inflation de l’ordre de 5 %. Le problème c’est que les principales dépensent des moins favorisés auront augmenté, elle, de l’ordre de 10 %. Du coup des couches moyennes tombe dans la pauvreté et rejoignent ceux qui galèrent.

D’après des indicateurs objectifs qu’évoque France Info la pauvreté augmente encore en France


personnes mal-logées

Dans un contexte de hausse des prix de l’immobilier et de pénurie de logements, le mal-logement progresse en France. C’est le constat dressé par la Fondation Abbé-Pierre dans son 28e rapport annuel, publié début février. Elle estime à 4,15 millions le nombre de personnes mal ou non logées en 2022.

revenus de misère

Le taux correspond au nombre de ménages qui possèdent un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian de la population, soit 1 102 euros par mois pour une personne vivant seule et 2 314 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans. En 2019, 9,2 millions de personnes, soit près de 15% de la population française, étaient dans cette situation, selon les chiffres de l’Insee.
Par ailleurs, le baromètre annuel du Secours populaire, publié début septembre, va dans le sens d’une aggravation de la situation des Français sur le plan monétaire. Selon ce sondage, 60% des personnes interrogées estiment qu’au cours des trois dernières années, leur pouvoir d’achat a diminué. Cette année, 18% déclarent vivre à découvert, soit trois points de plus qu’en 2022.


taux de privation

Il a atteint 14% de la population de l’Hexagone début 2022, soit son plus haut niveau depuis la création de cet indicateur en 2013, avait annoncé l’Insee en juillet. Ce taux atteignait 13,4% en 2020 et 12,4% en 2013.

Cette étude atteste que « les privations qui ont le plus augmenté sont en lien avec le contexte conjoncturel », relève Anne Jaubertie. Ainsi, 10,2% des ménages déclarent ne pas pouvoir chauffer suffisamment leur logement, contre 6,1% en 2021 et 5% en 2018. L’Insee y voit en particulier l’impact de la hausse du prix fioul domestique, « combustible de chauffage que les ménages vulnérables utilisent davantage que les autres ».

bénéficiaires des Restos du cœur
Face à la hausse des prix à la consommation, les Restos du cœur déplorent une hausse des nouveaux inscrits à l’aide alimentaire. En 2023, près de 1,3 million de personnes ont bénéficié des repas distribués par l’association contre 1,1 million en 2022.

Le nombre de repas distribués augmentera jusqu’à la fin de l’année, selon l’association, qui assure 35% de l’aide alimentaire en France. Elle s’attend à distribuer près de 170 millions de repas en 2023, soit une hausse de 30 millions par rapport à 2022.

Pauvreté : Un plan très insuffisant

Pauvreté : Un plan très insuffisant

Le plan dit « pactes de solidarités » présentée par la Première ministre fait l’unanimité contre . Ce plan ne comprend que des mesures anecdotiques; Pour la plupart déjà prises et où annoncées, qui ne correspondent pas à l’ampleur de la pauvreté qui affecte aujourd’hui autour de 15 % de la population et près de 10 millions de personnes.

Parmi les mesures la création Lointaine de 200 000 places de crèches d’ici 2030 ou la mise en place d’un « pass colo » pour les élèves de CM2. Il prévoit par ailleurs le renforcement du dispositif « cantine à 1 euro », instauré depuis 2019, et l’extension des petits déjeuners gratuits à l’école.

Le gouvernement entend également lutter contre le non-recours aux prestations sociales. Dès l’été 2024, les demandes RSA commenceront à être pré-remplies dans des départements pilotes.

Bref des mesures souvent connues et finalement assez anecdotiques qui ne correspondent pas à l’enjeu du niveau de pauvreté et à la chute de populations moyennes vers la misère. En cause une inflation qui a surtout affecté les ressources des plus modestes. En effet les prix ont surtout augmenté dans le logement qui représente autour de 23 % du budget des ménages dans l’alimentation 25 %, le transport 15 %, les biens et services 15 %. 60 à 80 % des coûts pour ces catégories ont augmenté de l’ordre 10 % alors que l’inflation moyenne est d’environ 5 %.

Lutte contre la pauvreté : Un plan très insuffisant

Lutte contre la pauvreté : Un plan très insuffisant

Le plan dit « pactes de solidarités » présentée par la Première ministre fait l’unanimité contre . Ce plan ne comprend que des mesures anecdotiques; Pour la plupart déjà prises et où annoncées, qui ne correspondent pas à l’ampleur de la pauvreté qui affecte aujourd’hui autour de 15 % de la population et près de 10 millions de personnes.

Parmi les mesures la création Lointaine de 200 000 places de crèches d’ici 2030 ou la mise en place d’un « pass colo » pour les élèves de CM2. Il prévoit par ailleurs le renforcement du dispositif « cantine à 1 euro », instauré depuis 2019, et l’extension des petits déjeuners gratuits à l’école.

Le gouvernement entend également lutter contre le non-recours aux prestations sociales. Dès l’été 2024, les demandes RSA commenceront à être pré-remplies dans des départements pilotes.

Bref des mesures souvent connues et finalement assez anecdotiques qui ne correspondent pas à l’enjeu du niveau de pauvreté et à la chute de populations moyennes vers la misère. En cause une inflation qui a surtout affecté les ressources des plus modestes. En effet les prix ont surtout augmenté dans le logement qui représente autour de 23 % du budget des ménages dans l’alimentation 25 %, le transport 15 %, les biens et services 15 %. 60 à 80 % des coûts pour ces catégories ont augmenté de l’ordrde 10 % alors que l’inflation moyenne est d’environ 5 %.

Social-La pauvreté augmente encore en France

Social-La pauvreté augmente encore en France

D’après des indicateurs objectifs qu’évoque France Info la pauvreté augmente encore en France

personnes mal-logées

Dans un contexte de hausse des prix de l’immobilier et de pénurie de logements, le mal-logement progresse en France. C’est le constat dressé par la Fondation Abbé-Pierre dans son 28e rapport annuel, publié début février. Elle estime à 4,15 millions le nombre de personnes mal ou non logées en 2022.

revenus de misère

Le taux correspond au nombre de ménages qui possèdent un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian de la population, soit 1 102 euros par mois pour une personne vivant seule et 2 314 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans. En 2019, 9,2 millions de personnes, soit près de 15% de la population française, étaient dans cette situation, selon les chiffres de l’Insee.
Par ailleurs, le baromètre annuel du Secours populaire, publié début septembre, va dans le sens d’une aggravation de la situation des Français sur le plan monétaire. Selon ce sondage, 60% des personnes interrogées estiment qu’au cours des trois dernières années, leur pouvoir d’achat a diminué. Cette année, 18% déclarent vivre à découvert, soit trois points de plus qu’en 2022.


taux de privation

Il a atteint 14% de la population de l’Hexagone début 2022, soit son plus haut niveau depuis la création de cet indicateur en 2013, avait annoncé l’Insee en juillet. Ce taux atteignait 13,4% en 2020 et 12,4% en 2013.

Cette étude atteste que « les privations qui ont le plus augmenté sont en lien avec le contexte conjoncturel », relève Anne Jaubertie. Ainsi, 10,2% des ménages déclarent ne pas pouvoir chauffer suffisamment leur logement, contre 6,1% en 2021 et 5% en 2018. L’Insee y voit en particulier l’impact de la hausse du prix fioul domestique, « combustible de chauffage que les ménages vulnérables utilisent davantage que les autres ».

bénéficiaires des Restos du cœur
Face à la hausse des prix à la consommation, les Restos du cœur déplorent une hausse des nouveaux inscrits à l’aide alimentaire. En 2023, près de 1,3 million de personnes ont bénéficié des repas distribués par l’association contre 1,1 million en 2022.

Le nombre de repas distribués augmentera jusqu’à la fin de l’année, selon l’association, qui assure 35% de l’aide alimentaire en France. Elle s’attend à distribuer près de 170 millions de repas en 2023, soit une hausse de 30 millions par rapport à 2022.

Salaire : Stellantis propose 21 % d’augmentation sur quatre ans aux États-Unis

Salaire : Stellantis propose 21 % d’augmentation sur quatre ans aux États-Unis

Stellantis propose désormais une hausse des salaire de « près de 21% » sur la durée de la nouvelle convention collective, soit quatre ans, contre 14,5% il y a encore une semaine. C’est encore loin cependant des 40% réclamés par l’UAW. General Motors et Ford proposent de leur côté de relever les salaires de 20% sur la période.

Le mouvement pourrait même prendre de l’ampleur, a prévenu dimanche le syndicat , si « de meilleures propositions ne sont pas faites ». «Cela fait des décennies qu’on est laissé à la traîne», a ajouté Shawn Fain,le président de l’UAW.

Stellantis par ailleurs pourraient être affecté par de fortes restructurations se traduisant des ventes ou des fermetures de 18 sites, dont des usines et des dépôts de stockage, sur un total de 35 usines et centres de dépôts ou de distribution de pièces aux Etats-Unis.

Social : Le mensonge du rattrapage des salaires

Social :Le mensonge du rattrapage des salaires


De quoi surprendre; pour la première fois en deux ans, les hausses de salaires (même sans les primes) observées entre fin juin 2022 et fin juin 2023, auraient été supérieures à celles des prix, selon la Dares. Sur cette période d’un an, le « salaire mensuel de base » des salariés a grimpé, en moyenne, de 4,6 % quand les étiquettes n’ont évolué que de 4,4 % (hors tabac). La différence reste très maigre, puisque l’écart n’est que de 0,2 %. La vérité est plus dramatique. En effet le pouvoir d’achat des ménages a diminué de l’ordre de 25 % en deux ans du fait de l’envolée des prix d’une part de l’alimentaire et de l’énergie. Évidemment l’augmentation des salaires est loin de compenser l’inflation contrairement à ce qu’affirment les services du gouvernement.

Plusieurs objections, la première est d’ordre méthodologique: le ministère du travail parle en effet de salaires de base. Il s’agit sans doute des salaires théoriques des conventions collectives mais sans doute par des salaires réels qui exigeraient le recueil de données beaucoup plus conséquentes et plus conformes à la réalité.

La seconde objection est celle relative à la mesure de l’inflation. On sait que cette inflation est largement sous-estimée du fait du glissement régulier des dépenses contraintes vers le haut. En clair, le pouvoir de consommation des ménages et de plus en plus contraints par les dépenses incontournables. On assiste notamment depuis la guerre en Ukraine à une importante évolution de la structure des dépenses des ménages. Ainsi l’inflation réelle est plus proche de 10 % que de 4,6 % et par exemple les dépenses alimentaires ont enregistré une hausse plus proche de 20 % que de 10 %. De toute manière le salaire réel en 2023 est encore plus faible qu’en 2022.

Cela en effet en raison de l’envolée des prix de l’alimentaire et de l’énergie. Deux postes qui ne cessent de prendre une part plus importante dans la structure des dépenses des ménages. Une modification qui rend par ailleurs obsolète la mesure officielle de l’évolution des prix à la consommation. Dans la réalité, le retard des salaires tourne autour de 4 à 5 %. Soit 10 % sur deux ans.

Les gains très théoriques de pouvoir d’achat diffèrent selon les secteurs de l’économie. Ils auraient atteint 0,3 % dans l’industrie et 0,2 % dans le secteur tertiaire. En revanche, les salariés du secteur de la construction ont continué à perdre de l’argent avec une diminution de leur rémunération réelle de 0,3 %.

Face à un choc sur les prix, les entreprises ajustent en général les salaires avec retard. Mais la dynamique est bel et bien enclenchée, alors que la valse des étiquettes s’avère un peu moins vive qu’auparavant. Dans sa dernière note de conjoncture de juin, l’Insee anticipait que le salaire moyen progresse de 5,1 % sur toute l’année 2023 dans le secteur privé, alors que l’inflation annuelle moyenne ne serait que de 5 %. Ce chiffre comprend toutefois les primes exceptionnelles et non pas uniquement le salaire de base.

Le fait que les salaires évoluent désormais plus vite que les prix ne veut toutefois pas dire que les pertes de pouvoir d’achat encaissées depuis le retour de l’inflation ont été effacées. Loin de là. En juin, l’Insee avait calculé que, en moyenne sur l’année 2023, le salaire réel resterait 1,3 % plus faible qu’en 2022.

Prix de l’essence : Bruno Lemaire ment !

Prix de l’essence : Bruno Lemaire ment !

Hausse des prix des carburants : «il n’y a aucun pactole» pour l’État, a affirmé le ministre de l’économie à destination notamment Xavier Bertrand. Un mensonge grossier bien sûr quand on sait que les taxes représentent de l’ordre de 60 % du prix et que plus le prix de l’essence et du carburant général augmente et que plus les recettes fiscales progressent grâce en particulier à la TVA proportionnelle au prix.Pire, il y a même une TVA qui s’applique sur la taxe sur les produits intérieurs (TICPE). Une taxe anti constitutionnelle que n’a même pas relevé le conseil d’État où le conseil ad hoc. La vérité c’est que dans la hausse des prix du carburant tout le monde se gave. D’abord il y a les producteurs ensuite les pétroliers qui n’ont jamais dégagé autant de marges enfin l’État avec la fiscalité.

La question a provoqué une controverse ce jeudi, opposant Bercy au président de la région des Hauts-de-France. Après avoir exigé début septembre une ristourne de 10 à 20 centimes sur les prix à la pompe, qui tutoient deux euros le litre, Xavier Bertrand est revenu à la charge, jeudi matin. Invité de Cnews, l’ancien ministre a accusé l’État de «s’enrichir sur le dos des Français». Et de s’adresser directement au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire : «Vous récoltez un pactole en ce moment !».Mais le ministre de l’économie parle-lui du passé et du coût aides accordées surtout en 2022.

Automobile : des grèves américaines qui pourraient faire telle huile

Automobile : des grèves américaines qui pourraient faire telle huile

Le mouvement de grève entamé vendredi chez les trois principaux constructeurs automobiles américains pourrait Faire tache d’huile et s’étendre à d’autres secteurs au États-Unis. Une épidémie sociale qui pourrait peut-être gagner aussi d’autres pays où les salaires certes ont progressé mais pas suffisamment pour combler l’inflation depuis deux ans. Contrairement aux affirmations des gouvernements ou des experts il manque en moyenne autour de 10 % sur deux ans dans les pays développés.

Le puissant syndicat du secteur automobile américain, United Auto Workers (UAW), met la pression sur les Big three, General Motors, Ford, Stellantis. Ce dimanche, au troisième jour d’une grève historique pour des hausses de salaire, le syndicat a menacé d’amplifier le mouvement, qui touche pour l’heure trois sites industriels, si les constructeurs n’amélioraient pas leurs propositions. De tels mouvements pour améliorer les conventions collectives d’un secteur peuvent durer très longtemps aux Etats-Unis.

Ce samedi, Stellantis a proposé une hausse de 21% au cours des quatre prochaines années, contre 14,5% jusqu’ici. Un niveau quasi-identique à ceux de GM et Ford qui proposent tous deux une augmentation de 20%. Des propositions très éloignées de celles de UAW qui demande une augmentation de 40%, dont la moitié immédiatement.

Le mensonge du rattrapage des salaires

Le mensonge du rattrapage des salaires

L’escroquerie du soit disant rattrapage des salaires


De quoi surprendre; pour la première fois en deux ans, les hausses de salaires (même sans les primes) observées entre fin juin 2022 et fin juin 2023, auraient été supérieures à celles des prix, selon la Dares. Sur cette période d’un an, le « salaire mensuel de base » des salariés a grimpé, en moyenne, de 4,6 % quand les étiquettes n’ont évolué que de 4,4 % (hors tabac). La différence reste très maigre, puisque l’écart n’est que de 0,2 %. La vérité est plus dramatique. En effet le pouvoir d’achat des ménages a diminué de l’ordre de 25 % en deux ans du fait de l’envolée des prix d’une part de l’alimentaire et de l’énergie. Évidemment l’augmentation des salaires est loin de compenser l’inflation contrairement à ce qu’affirment les services du gouvernement.

Plusieurs objections, la première est d’ordre méthodologique: le ministère du travail parle en effet de salaires de base. Il s’agit sans doute des salaires théoriques des conventions collectives mais sans doute par des salaires réels qui exigeraient le recueil de données beaucoup plus conséquentes et plus conformes à la réalité.

La seconde objection est celle relative à la mesure de l’inflation. On sait que cette inflation est largement sous-estimée du fait du glissement régulier des dépenses contraintes vers le haut. En clair, le pouvoir de consommation des ménages et de plus en plus contraints par les dépenses incontournables. On assiste notamment depuis la guerre en Ukraine à une importante évolution de la structure des dépenses des ménages. Ainsi l’inflation réelle est plus proche de 10 % que de 4,6 % et par exemple les dépenses alimentaires ont enregistré une hausse plus proche de 20 % que de 10 %. De toute manière le salaire réel en 2023 est encore plus faible qu’en 2022.

Cela en effet en raison de l’envolée des prix de l’alimentaire et de l’énergie. Deux postes qui ne cessent de prendre une part plus importante dans la structure des dépenses des ménages. Une modification qui rend par ailleurs obsolète la mesure officielle de l’évolution des prix à la consommation. Dans la réalité, le retard des salaires tourne autour de 4 à 5 %. Soit 10 % sur deux ans ( même chose pour les pensions).

Les gains très théoriques de pouvoir d’achat diffèrent selon les secteurs de l’économie. Ils auraient atteint 0,3 % dans l’industrie et 0,2 % dans le secteur tertiaire. En revanche, les salariés du secteur de la construction ont continué à perdre de l’argent avec une diminution de leur rémunération réelle de 0,3 %.

Face à un choc sur les prix, les entreprises ajustent en général les salaires avec retard. Mais la dynamique est bel et bien enclenchée, alors que la valse des étiquettes s’avère un peu moins vive qu’auparavant. Dans sa dernière note de conjoncture de juin, l’Insee anticipait que le salaire moyen progresse de 5,1 % sur toute l’année 2023 dans le secteur privé, alors que l’inflation annuelle moyenne ne serait que de 5 %. Ce chiffre comprend toutefois les primes exceptionnelles et non pas uniquement le salaire de base.

Le fait que les salaires évoluent désormais plus vite que les prix ne veut toutefois pas dire que les pertes de pouvoir d’achat encaissées depuis le retour de l’inflation ont été effacées. Loin de là. En juin, l’Insee avait calculé que, en moyenne sur l’année 2023, le salaire réel resterait 1,3 % plus faible qu’en 2022.

INTERDICTION DE LA » SHRINKFLATION » ?

INTERDICTION DE LA » SHRINKFLATION » ?

C’est la promesse de la première ministre à partir de novembre. La « SHRINKFLATION », ne combine qui consiste pour les industriels à modifier en douce le volume et même la nature des produits.

Reste à savoir si cette orientation de la première ministre et juridiquement possible ce qui n’est pas certain car les producteurs ont la liberté de présenter comme ils veulent leurs produits. L’éventuelle réglementation risque donc de poser un sérieux problème d’application.

Prix du carburant : Bruno Lemaire, le ministre de l’économie, ment

Prix du carburant : Bruno Lemaire le ministre de l’économie ment

Hausse des prix des carburants : «il n’y a aucun pactole» pour l’État, a affirmé le ministre de l’économie à destination notamment Xavier Bertrand. Un mensonge grossier bien sûr quand on sait que les taxes représentent de l’ordre de 60 % du prix et que plus le prix de l’essence et du carburant général augmente et que plus les recettes fiscales progressent grâce en particulier à la TVA proportionnelle au prix. La vérité c’est que dans la hausse des prix du carburant tout le monde se gave. D’abord il y a les producteurs ensuite les pétroliers qui n’ont jamais dégagé autant de marges enfin l’État avec la fiscalité.

La question a provoqué une controverse ce jeudi, opposant Bercy au président de la région des Hauts-de-France. Après avoir exigé début septembre une ristourne de 10 à 20 centimes sur les prix à la pompe, qui tutoient deux euros le litre, Xavier Bertrand est revenu à la charge, jeudi matin. Invité de Cnews, l’ancien ministre a accusé l’État de «s’enrichir sur le dos des Français». Et de s’adresser directement au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire : «Vous récoltez un pactole en ce moment !».Mais le ministre de l’économie parle-lui du passé et du coût aides accordées surtout en 2022.

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Pouvoir d’achat- L’escroquerie du soit disant rattrapage des salaires

Pouvoir d’achat- L’escroquerie du soit disant rattrapage des salaires


De quoi surprendre; pour la première fois en deux ans, les hausses de salaires (même sans les primes) observées entre fin juin 2022 et fin juin 2023, auraient été supérieures à celles des prix, selon la Dares. Sur cette période d’un an, le « salaire mensuel de base » des salariés a grimpé, en moyenne, de 4,6 % quand les étiquettes n’ont évolué que de 4,4 % (hors tabac). La différence reste très maigre, puisque l’écart n’est que de 0,2 %. La vérité est plus dramatique. En effet le pouvoir d’achat des ménages a diminué de l’ordre de 25 % en deux ans du fait de l’envolée des prix d’une part de l’alimentaire et de l’énergie. Évidemment l’augmentation des salaires est loin de compenser l’inflation contrairement à ce qu’affirment les services du gouvernement.

Plusieurs objections, la première est d’ordre méthodologique: le ministère du travail parle en effet de salaires de base. Il s’agit sans doute des salaires théoriques des conventions collectives mais sans doute par des salaires réels qui exigeraient le recueil de données beaucoup plus conséquentes et plus conformes à la réalité.

La seconde objection est celle relative à la mesure de l’inflation. On sait que cette inflation est largement sous-estimée du fait du glissement régulier des dépenses contraintes vers le haut. En clair, le pouvoir de consommation des ménages et de plus en plus contraints par les dépenses incontournables. On assiste notamment depuis la guerre en Ukraine à une importante évolution de la structure des dépenses des ménages. Ainsi l’inflation réelle est plus proche de 10 % que de 4,6 % et par exemple les dépenses alimentaires ont enregistré une hausse plus proche de 20 % que de 10 %. De toute manière le salaire réel en 2023 est encore plus faible qu’en 2022.

Cela en effet en raison de l’envolée des prix de l’alimentaire et de l’énergie. Deux postes qui ne cessent de prendre une part plus importante dans la structure des dépenses des ménages. Une modification qui rend par ailleurs obsolète la mesure officielle de l’évolution des prix à la consommation. Dans la réalité, le retard des salaires tourne autour de 4 à 5 %. Soit 10 % sur deux ans.

Les gains très théoriques de pouvoir d’achat diffèrent selon les secteurs de l’économie. Ils auraient atteint 0,3 % dans l’industrie et 0,2 % dans le secteur tertiaire. En revanche, les salariés du secteur de la construction ont continué à perdre de l’argent avec une diminution de leur rémunération réelle de 0,3 %.

Face à un choc sur les prix, les entreprises ajustent en général les salaires avec retard. Mais la dynamique est bel et bien enclenchée, alors que la valse des étiquettes s’avère un peu moins vive qu’auparavant. Dans sa dernière note de conjoncture de juin, l’Insee anticipait que le salaire moyen progresse de 5,1 % sur toute l’année 2023 dans le secteur privé, alors que l’inflation annuelle moyenne ne serait que de 5 %. Ce chiffre comprend toutefois les primes exceptionnelles et non pas uniquement le salaire de base.

Le fait que les salaires évoluent désormais plus vite que les prix ne veut toutefois pas dire que les pertes de pouvoir d’achat encaissées depuis le retour de l’inflation ont été effacées. Loin de là. En juin, l’Insee avait calculé que, en moyenne sur l’année 2023, le salaire réel resterait 1,3 % plus faible qu’en 2022.

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