Archive mensuelle de août 2019

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A la recherche d’un économiste contemporain (Alain Minc)

A la recherche d’un économiste contemporain (Minc)

 

 

Alain Minc , essayiste et conseiller des princes (‘ il  favorisé l’élection de Macron) cherche un homme (comme Diogène), un économiste moderne pour remplacer les grands anciens comme Friedman ou Keynes. Il n’a peut-être pas tort tellement la situation économique et financière est aujourd’hui complexe. Il n’est pas difficile de rendre hommage à Alain Minc  sur certaines interrogations puisque ce dernier aura tout dit et son contraire. Derrière son interrogation sur la remise en cause des théories économiques appliquées au contexte actuel se dissimule en fait l’idée  que les dérèglements actuels pourraient constituer à l’avenir la normalité. Comme par exemple le pseudo plein-emploi assuré surtout avec la précarité et les petits salaires, l’absence d’inflation avec le plein-emploi en oubliant de préciser que c’est le fruit des disparités des conditions de production sociale, sanitaire, fiscal et environnemental au plan mondial ;, comme le déficit budgétaire financé par les banques centrales en oubliant qu’on reporte à plus tard inflation et poids de la dette. Il est vrai qu’en dépit de la crise les profits n’ont jamais été aussi importants surtout en France ou encore 50 milliards de dividendes ont été distribués au cours d’un seul trimestre. Dès lors  pourquoi changer les tendances et imaginer une régulation plus juste et plus respectueuse socialement et environnementalement.  –«  Nous avons cru en des lois économiques qui se trouvent aujourd’hui invalidées par les faits. » Une affirmation de Minc  un peu rapide car la validation scientifique des faits doit prendre une période suffisamment longue et notamment la perspective d’une croissance zéro voire d’une récession en 2021. Aussi avons-nous besoin de grands penseurs à la hauteur de ces bouleversements, alerte l’essayiste.

Nous avons depuis cinquante ans été formés à respecter des tables de la loi économiques peu nombreuses mais très strictes: le plein-emploi crée l’inflation et celle-ci pousse les taux d’intérêt à la hausse. Le financement de l’État par une banque centrale est un anathème car facteur d’inflation. La création monétaire doit demeurer dans des limites raisonnables sous peine, là aussi, de nourrir l’inflation. Et enfin, plus globalement, une révolution technologique engendre des progrès de productivité qui constituent le meilleur adjuvant de la croissance. Les dix dernières années viennent de nous démontrer que ces principes fondateurs n’ont plus lieu d’être et nous sommes, dès lors, désemparés car privés de boussole macroéconomique. Nombre de pays occidentaux vivent, depuis quatre ou cinq ans, en plein-emploi – États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne en particulier.  L’avantage de Minc  que c’est que dans un an ou deux, il pourra dire exactement le contraire avec la même conviction pour  que la réalité soit conforme à ses propos.

 

Climat: Une montée catastrophique des océans d’ici 2100

Climat: Une montée catastrophique des océans d’ici 2100

 

Conséquence des émissions des gaz à effet de serre provenant notamment de l’activité humaine, la montée des eaux va engloutir nombre de territoires est perturber encore un peu plus le climat. La fonte des calottes polaires et des glaciers conjuguée à la dilatation thermique de l’eau fait monter le niveau des océans. Une hausse de plus de 40 cm environ est attendue d’ici à 2100 dans le scénario optimiste où le réchauffement global ne dépasserait pas 2 °C (nous sommes plutôt sur une trajectoire de 3 °C à 4 °C qui provoquerait une hausse deux fois plus importante). Et ce ne sera qu’un début. L’élévation du niveau des mers se poursuivra au rythme de «plusieurs centimètres» chaque année (contre quelques millimètres à l’heure actuelle). Cela conduirait au déplacement de 280 millions de personnes dans le monde, anticipent les experts.

 

«Quand vous observez l’instabilité politique déclenchée par des migrations de faible ampleur, je tremble en pensant à un monde où des dizaines de millions de personnes devraient quitter leurs terres avalées par l’océan», s’inquiète Ben Strauss, président-directeur de Climate Central, un institut de recherches basé aux États-Unis.

Comme le niveau des mers sera plus haut, les cyclones risquent par ailleurs de provoquer des inondations plus facilement, potentiellement tous les ans à partir de 2050 dans de nombreuses mégalopoles proches des côtes et de petites nations insulaires, préviennent les chercheurs. Rappelons par ailleurs que les cyclones sont d’autant plus puissants que les eaux de surface qui les alimentent sont chaudes, ce qui n’incite guère à l’optimisme…

Autre source d’inquiétude: la fonte attendue d’une grande partie (entre 30 % et 99 % d’ici à 2100!) du permafrost, des sols qui restent en principe gelés toute l’année. Comme ces terres piègent de grandes quantités de CO2 et de méthane, leur «décongélation» va libérer une «bombe carbone» qui promet d’accentuer très nettement le réchauffement, craignent les spécialistes.

 

La fonte des glaciers de montagne va par ailleurs donner trop d’eau douce, puis trop peu, à deux milliards de personnes qui en dépendent, pointe le rapport. Les glaciers situés à basse altitude, comme en Europe centrale, dans le Caucase, l’Asie du Nord et la Scandinavie, devraient perdre plus de 80 % de leur volume d’ici à 2100. Les glaciers et le permafrost contiendraient par ailleurs près de 800.000 tonnes de mercure qui seront libérées dans les eaux potables.

 

Le CO2, qui se dissout dans l’eau en grandes quantités, provoque par ailleurs une acidification des océans. Celle-ci est catastrophique pour les organismes calcificateurs, notamment les mollusques et les coraux. Ces derniers pourraient bien ne pas survivre à un réchauffement de 2 °C. Ce qui constituerait une catastrophe écologique majeure et mettrait en grand danger le demi-milliard de personnes qui dépendent de ces écosystèmes extrêmement riches pour leur nourriture et leur protection.

Réforme de la Constitution : une urgence surtout électorale

Réforme de la Constitution : une urgence surtout électorale

Le projet de réforme de la constitution a surtout une visée électorale. D’abord, il s’agit de satisfaire les revendications populistes en diminuant d’un quart  le nombre de parlementaires. Ensuite, on  en profitera pour donner un bon coup de peinture verte à cette constitution en affirmant l’importance de l’environnement et de la biodiversité. Autant de mesures qui ne mangent pas de pain mais qui seront sans grands effets sur la démocratie et sur les orientations de la politique écologique. En fait, face  aux doutes et à la contestation de 65 à 70 % des citoyens vis-à-vis de la politique de Macron, on a surtout cherché des révolutions constitutionnelles susceptibles d’être largement approuvées. Pour la forme, on a aussi introduit une évolution concernant le référendum. Son champ sera étendu mais il sera encore davantage cadenassé, de sorte qu’il  sera pratiquement impossible à utiliser. Évidemment il y a bien d’autres urgences que celle de la réforme de la constitution mais la seule préoccupation du gouvernement et de Macron est d’obtenir coûte que coûte un fort  pourcentage d’adhésion quelque soit en la question posée.

L’écologie devrait intégrer le premier article. « (La République française) agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre les changements climatiques», devrait mentionner la loi fondamentale.

Le champ du référendum devrait être élargi aux «réformes relatives aux questions de société»,

le nouveau RIP sera toutefois plus encadré: il ne pourra pas viser l’abrogation d’une disposition promulguée «depuis moins de trois ans», ni d’«une disposition en cours de discussion au Parlement». Sur la forme, le RIP doit intégrer un titre à part entière de la Constitution, consacré à la «participation citoyenne».

Le CESE devrait devenir le Conseil de la participation citoyenne (CPC).

Hong Kong : la dictature communiste en route

 

 

Pour le régime communiste chinois, de plus en plus dictatorial, il y a deux méthodes pour  éteindre la contestation. Soit la violence brutale en tuant des milliers de responsables et de manifestants comme à Tienanmen, soit la terreur consistant notamment à emprisonner sans raison les leaders de la  révolte. Pour l’instant, le  gouvernement chinois emploie la seconde manière en arrêtant les leaders et les députés qui s’opposent à Pékin. La situation paraît de plus en plus inquiétante du fait durcissement du régime ; par exemple on a fait  sauter le verrou de la durée du mandat préside Xi. Lequel en profite pour d’ailleurs resiniser les symboles culturels ou les religions. Plusieurs figures du mouvement pro-démocratie à Hong Kong ont ainsi été arrêtées vendredi, parmi lesquelles le militant Joshua Wong, qui avait été libéré de prison en juin. Ces arrestations interviennent après l’interdiction par la police d’une nouvelle grande manifestation qui était prévue samedi, mais qui a été annulée par ses organisateurs. Elle devait marquer le cinquième anniversaire du refus par Pékin d’organiser des élections au suffrage universel dans la ville, décision qui fut le déclencheur du « Mouvement des parapluies ». Ce mouvement de contestation avait été marqué par 79 jours d’occupation du coeur financier et politique de Hong Kong.

Deux des grandes figures de ce mouvement, Joshua Wong et Agnes Chow, tous deux âgés de 22 ans et très populaires au sein de la contestation actuelle, ont été arrêtées vendredi, a annoncé leur parti.  »

Le site Hong Kong Free Press a fait état de son côté de l’arrestation jeudi soir du militant indépendantiste Andy Chan. Le fondateur du Parti national (HKNP), minuscule formation indépendantiste interdite par les autorités en 2018, a été interpellé alors qu’il était sur le point d’embarquer dans un vol à destination du Japon, selon Hong Kong Free Press qui cite un porte-parole de la police.

Vendredi, les organisateurs d’une grande manifestation prévue à Hong Kong ont annulé ce rassemblement après l’échec de leur appel devant une commission, comme l’indiquent plusieurs journalistes locaux. 

Réforme des retraites : reporteé aux calendes ?

Réforme des retraites : reportée aux calendes

 

 

Certains se demandaient pourquoi le Medef avait piqué une petite colère vis-à-vis de Macron à propos du rythme des réformes. Sans doute l’organisation patronale avait-elle été prévenue que le pouvoir avait décidé de décaler dans le temps la principale réforme que constitue celle des retraites. À écouter les uns et les autres, on note un certain nombre de contradictions entre Macron, Darmanin une part et Édouard Philippe d’autre part. Macron -comme Darmanin- semble bien envisager un report d’environ un an c’est-à-dire largement après les municipales.  Édouard Philippe Porte une ligne plus brutale et souhaite un délai plus rapide. Le risque en effet c’est que les perspectives de l’évolution du système des retraites s’enlisent dans le sable des campagnes électorales. Avec les délais avancés par Darmanin,  la réforme pourrait à l’ordre du jour qu’en  septembre 2020 au motif de la nécessité d’une large concertation. Le problème c’est que dès la fins 2020 la campagne électorale pour les présidentielles va s’intensifier et que l’heure ne sera plus à des orientations susceptibles de contrarier certains électeurs. De là à penser que la réforme des retraites pourrait n’être effectuée qu’après 2022 il n’y a qu’un pas. La raison principale de ce report tient dans le fait que la réforme fera peu de bénéficiaires mais énormément de mécontents. Pour l’essentiel,  il s’agira de reporter l’âge de la retraite et en même temps de diminuer le montant des pensions. Tout le reste est littérature. Chacun presque s’accorde à penser que cette réforme est incontournable. En réalité, ce n’est pas si sûr car l’équilibre des retraites, principal enjeu de la réforme, dépend  du rapport actif retraité, de la croissance et de la productivité. De ce point de vue, il serait sans doute plus urgent de supprimer les 35 heures qui ont été fatales à l’économie française. Les Français ne travaillent  peut-être pas assez longtemps quand ils prennent leur retraite mais surtout ils ne travaillent pas assez longtemps toute leur carrière, enfin certains ne travaillent pas du tout ; voir à cet égard le  déplorable rapport entre ce qui travaillent  et les actifs potentiels. Le dernier argument qui plaide en faveur d’un report voir un enterrement de la réforme, c’est sa complexité qu’avait complètement sous-estimé le gouvernement. Jusque-là on se contentait de slogans comme » régime universel, un euro de cotisation égal un euro, cotisation retraite par points etc. ». Autant d’éléments de langage – Edouard Philippe a promis vendredi de prochaines annonces sur le calendrier de la délicate réforme des retraites, potentiellement chamboulé par la future “concertation citoyenne” aux contours encore inconnus à laquelle s’attellera bientôt le gouvernement.

Attention aux bébés génétiquement modifiés

Attention aux bébés génétiquement modifiés

 

 

Un article intéressant rend compte d’une interview Sur Europe 1, du généticien Axel Kahn qui s’inquiète du bricolage génétique des bébés. Notons que des pays à dictature comme la Chine et la Russie paraissent en pointe dans ce domaine, peut-être pour  favorisé la naissance d’enfants conditionnés par avance par une pensée unique au service du régime. D’autres pays malheureusement se livrent aussi à ces expériences scientifiquement aventureuses et éthiquement condamnables.

Il y a presque dix mois naissaient en Chine les premiers bébés génétiquement modifiés. C’est He Jiankui, un scientifique chinois, qui avait annoncé la nouvelle dans une vidéo Youtube : il affirmait avoir fait naître des jumelles dont l’ADN avait été modifié pour les rendre résistantes au virus du Sida. L’expérience inédite avait suscité un tollé mondial. Il a cependant fallu attendre la fin du mois de juillet pour que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) effectue une première mise en garde. Jeudi, l’organisation a annoncé la mise en place d’un registre central afin de suivre les recherches sur les modifications apportées aux génomes humains.

Axel Kahn, généticien et ancien membre du Comité national d’éthique, s’était immédiatement indigné, qualifiant cette expérimentation de pure « folie ». Sur Europe 1, il fait part vendredi de ses réserves concernant la mise en place tardive de ce registre central voulu par l’OMS.

« Je pense que [l'OMS] a été un peu sidérée par cet essai », suppose-t-il pour justifier la longue période de silence de l’organisation internationale.  »Elle s’est rendu compte que, certainement, le collègue chinois était à l’avant-garde d’un mouvement qui peut être beaucoup plus important. Et donc face à cette menace, cette possibilité, l’OMS en effet s’est réveillée », estime-t-il. Le chercheur chinois avait par ailleurs annoncé en novembre dernier qu’il faisait une « pause » dans ses essais.

« Il n’y a pas de garde fou d’une efficacité absolue », regrette-t-il en admettant que « la mobilisation, l’attention, le suivi, la mise en garde, c’est mieux que rien ». Une mesure à l’impact trop faible, estime le chercheur, à une époque où des mouvements idéologiques « très forts » gagnent du terrain. « Vous savez le mouvement idéologique en faveur du transhumanisme est presque devenu dominant aux États-Unis et il est très fort dans d’autres pays. Il est devenu même très fort dans notre pays », souligne-t-il. Et pour Axel Kahn, la modification génétique des embryons est liée, de près ou de loin, à ce mouvement. « Les gens qui mettent en avant la modification génétique de l’embryon ne peuvent pas ne pas avoir en tête le transhumanisme, c’est-à-dire la naissance de lignage avec des traits supposément améliorateurs », affirme-t-il.

La mise en place d’un tel registre semble alors nécessaire, puisque la Chine n’est pas le seul pays à travailler sur la modification génétique des génomes humains : la Russie travaille elle aussi sur ce type de procédures, et elle n’est peut-être pas la seule.  »Faire un registre, c’est prendre en compte et, d’une certaine manière, reconnaître qu’on est dans une phase de notre société où l’on crée des bébés transgéniques », redoute le généticien de 74 ans.

Le problème, pour le chercheur, c’est aussi que ces expérimentations visant à « traficoter génétiquement » des embryons ne sont pas essentielles à la médecine.  »Guérir une maladie chez l’embryon, pourquoi pas », conçoit-il en ajoutant tout de même que « si on sait qu’un embryon va se développer en étant malade, la meilleure manière [d'éviter cela] c’est de faire un tri d’embryon ». Cette procédure, qui consiste à placer dans l’utérus de la mère « les embryons seins », est selon lui « la méthode la plus sure et la plus simple » d’éviter la naissance d’un enfant malade.

Affaire politico- financières : recyclage des impliqués comme Sylvie Goulard ? (Anticor)

Affaire politico- financières : recyclage des impliqués comme Sylvie Goulard ? (Anticor)

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Jean-Christophe Picard, président d’Anticor réagit jeudi sur franceinfo à la proposition – contestée – par l’Elysée de la candidature à la Commission européenne de Sylvie Goulard, impliquée dans une affaire d’emplois présumés fictifs

« Je suis un peu étonné qu’on cherche à recycler des gens qui sont visés par des affaires ou qui sont sur la sellette alors qu’on a des gens formidables à mettre et qui ne poseraient aucun problème », estime sur franceinfo jeudi 29 août Jean-Christophe Picard, président d’Anticor, suite à la proposition par l’Élysée de la candidature de Sylvie Goulard, ancienne ministre des Armées et ex-députée européenne, à la Commission européenne. Sa désignation fait débat, Sylvie Goulard étant impliquée dans une affaire d’emplois présumés fictifs du MoDem au Parlement européen.

Est-ce que selon vous une affaire qui n’est pas encore jugée, dans laquelle Sylvie Goulard n’a pas été entendue, aurait dû l’empêcher d’être commissaire européenne ?

Christophe Picard : Sans doute. Je pense que c’est une affaire quand même assez grave, qui vise d’ailleurs plusieurs partis politiques, pas seulement le MoDem. Peut-être qu’il aurait été pertinent d’attendre l’épilogue de cette affaire pour voir si Mme Goulard est lavée de tout soupçon. Après en France qu’on soit condamné ou pas ça ne change rien, vous voyez très bien qu’Alain Juppé ou Christine Lagarde, qui ont été condamnés, font une belle carrière donc de toute façon ce clivage de condamné/pas condamné n’a pas grande incidence sur la carrière politique des hommes et femmes politiques français.

 

En France, il y a le principe de précaution mais aussi le principe de la présomption d’innocence. Peut-on refuser de nommer quelqu’un qui n’est pas mis en examen dans une affaire qui dure depuis plus de deux ans déjà ?

Quand Mme Lagarde a été nommée au FMI, quand elle a été condamnée, immédiatement le gouvernement français a dit que c’était des faits antérieurs à sa nomination donc ce n’est pas grave. Si quelqu’un un jour est condamné il n’y aura aucune incidence et la personne sera maintenue. Donc oui principe de précaution parce qu’on sait très bien que si une condamnation intervient, on ne retirera pas la personne. C’est l’image de la France. Et la France est quand même un pays avec 60 millions d’habitants, il y a des gens formidables en France, des gens qui ont été exemplaires. Pourquoi ce n’est pas ces gens-là qu’on met en avant, qu’on met en lumière ? Je suis un peu étonné qu’on cherche à recycler des gens qui sont visés par des affaires ou qui sont sur la sellette alors qu’on a des gens formidables à mettre et qui ne poseraient aucun problème. C’est un peu l’exemplarité, l’image de la France en jeu.

Si ce n’est pas la condamnation ou la mise en examen, est-ce que le soupçon suffit d’entrée pour écarter une candidature ?

Je crois que Mme Goulard a répondu à la question puisqu’elle-même a voulu démissionner du gouvernement en estimant qu’elle devait pouvoir se défendre. J’ai un peu du mal à comprendre comment des ministres qui démissionnent parce que visiblement on considère qu’ils ne sont pas assez bien pour être ministres, se retrouvent soit président de l’Assemblée nationale, soit commissaire européen. Pourquoi pour être ministre il y aurait une exigence assez haute mais pour être commissaire européen on peut être moins exigeant ? C’est très important la Commission européenne. Le grand public quand il entend le mot Commission il pense que c’est un lieu de réflexion mais c’est l’équivalent du gouvernement européen donc ce n’est vraiment pas là qu’il faut mettre des gens qui pourraient poser problème ou qui pourraient porter atteinte à l’image de la France.

En plus Madame Goulard, quand elle était députée européenne, a eu une rémunération annexe d’un think tank de 10 000 euros par mois, ce qui pose question quand même. Parce que quand on est député européen, c’est légal d’avoir des revenus annexes mais à cette hauteur-là on peut se poser des questions. Député européen c’est vraiment un temps plein, donc quand on gagne 10 000 euros soit on était à temps plein sur un autre poste et on a délaissé ses fonctions de député européen, soit c’est un emploi fictif. Moi ça me pose question, ces 10 000 euros qu’elle a touchés pendant des années.

L’ouverture le dimanche, une aubaine pour les uns, catastrophe pour les autres

L’ouverture le dimanche, une aubaine pour les uns, catastrophe pour les autres

 

 

 

 

On se félicite de l’ouverture de la grande distribution parfois le dimanche, ce serait un facteur de développement non négligeable. De fait c’est une aubaine pour  les supermarchés qui effectivement doivent presque la moitié de la croissance à cette ouverture dominicale. Une véritable aubaine. On oublie cependant de prendre en compte les conséquences néfastes pour les commerces qui demeurent fermés. À consommation égale, il y a forcément des transferts entre les différentes formes de vente. Cela d’autant plus que la consommation globale des ménages tend à stagner voire à régresser pour les produits en cause. C’est le commerce traditionnel qui est la principale victime.  Globalement encore une fois, il n’y a pas d’augmentation du potentiel global de consommation de toute manière il est illusoire de penser que ce potentiel pourrait augmenter selon que l’on fait les courses le dimanche ou en semaine.  Pour certains consommateurs, cette ouverture constitue indiscutablement une facilité mais il est faux d’affirmer que ce changement de calendrier participe à l’augmentation de la croissance. Certes, le dimanche ne pèse que 4,5% des ventes mais il représente 41% de sa croissance en 2019 selon cette étude d’une  panéliste. « Le chiffre d’affaires réalisé par la grande distribution le dimanche progresse d’année en année, avec une croissance significative de 8,6% depuis le début 2019, soit 41% des gains totaux de la grande distribution cette année » observe l’étude, rendue publique juste après la première ouverture un dimanche après-midi d’un hypermarché Casino équipé de caisses automatiques à Angers.

Et les grandes surfaces ouvertes cet été le dimanche sont de plus en plus nombreuses. « Plus de 78% des hypermarchés et supermarchés » précise Nielsen. La loi interdit aux grandes surfaces alimentaires d’employer les salariés après 13 heures le dimanche, sauf dans les « ZTI », ou zones touristiques internationales. Mais de nombreux magasins contournent déjà la loi en ouvrant le dimanche avec des caisses automatiques et du personnel de sociétés extérieures.

Chez Casino, 82 supermarchés ouvraient déjà le dimanche avant le premier hypermarché de l’enseigne, le 25 août à Angers. Selon Nielsen, ce sont les magasins de proximité (supérettes et supermarchés des centres urbains) qui font les meilleures ventes le dimanche, avec 10% de leur chiffre d’affaires ce jour là. La clientèle est « plutôt jeune et aisée » et les produits sont surtout des produits de « dépannage » (comme les déboucheurs) et les produits festifs (saumon fumé…)

Avec 30,5% de progression le dimanche, les hypermarchés sont au premier rang des progressions observées en 2019. La grande distribution tente inlassablement d’élargir ses horaires et jours d’ouverture, arguant de la concurrence du commerce en ligne. « Les consommateurs, notamment les plus jeunes, sont désormais habitués à pouvoir acheter tout, à toute heure, via internet », indique la Fédération du commerce et de la distribution.

Dès leur quoi aussi ne pas imaginer des ouvertures de supermarchés la nuit. Il y aurait  sûrement une clientèle pour cela ; mais encore une fois ; cela n’augmenterait pas d’un iota le potentiel de consommation. À ce rythme pourquoi ne pas aussi laisser les supermarchés ouverts toute l’année, tous les jours,  toutes les nuits !

L’héritage : un concept obsolète

L’héritage : un concept obsolète

 

On sait que les Français sont relativement attachés au principe de transmission des biens familiaux. Le problème c’est que ce concept n’a plus beaucoup de sens au plan social et économique. En effet il, y a une centaine d’années, l’âge  moyen des héritiers tournait autour de 30 ans, c’est-à-dire à un âge où les charges de famille sont les plus importantes et les besoins financiers les plus criants.  Maintenant les héritiers ont en moyenne  60 ans. C’est-à-dire évidemment un âge  où les charges  diminuent, ou le patrimoine a été constitué et les besoins financièrement bien moindres qu’à 30 ans. Pour tout dire, socialement et économiquement les héritages à cet âge sont inutiles ; pire ils sont sources d’inégalités. Certes dans la plupart des cas la transmission concerne essentiellement l’immobilier avec un peu de liquidités.

 

Près d’un ménage sur deux a déjà été bénéficiaire d’une succession ou d’une donation. Selon l’Insee, la proportion est exactement de 45%. Ce chiffre place donc les Français loin devant leurs voisins allemands (27%), italiens (32%) ou espagnols (33%). Si les transmissions sont fréquentes en France, leur montant est en revanche plus limité qu’ailleurs. Le transfert moyen est de 135.400 euros alors qu’il est de 186.300 euros en Allemagne et approche même des 300.000 euros en Allemagne.

Dans le détail, un héritage moyen s’élève à 120.800 euros dans l’Hexagone et une donation moyenne à 118.600 euros.

L’Insee ne donne pas la ventilation de ces transmissions. Néanmoins, un élément permet d’affirmer qu’il y a en la matière de fortes disparités. Alors que la transmission moyenne (héritage et/ou donation) est de 135.400 euros, la médiane n’est que de 41.100 euros. Concrètement, cela signifie que parmi les bénéficiaires, un ménage sur deux a reçu moins de 41.100 euros. La moyenne est quant à elle tirée vers le haut par les grosses transmissions.

 

Recevoir comme un Français sur deux de leurs deux 10 000 à 20 000 € n’a pas beaucoup de sens social à 60 ans. Il en a encore moins lorsqu’il s’agit de grosses fortunes qui sont alors thésaurisées pour préparer l’héritage des enfants lorsqu’ils auront eux-mêmes 60 ou 70 ans. L’héritage constitue une des principales inégalités totalement injustifiées.

On peut comprendre qu’économiquement des héritiers de 25 à 30 ans puissent utiliser à bon escient le patrimoine même si cela constitue un facteur d’inégalité sociale mais à 60 -70 ans, le principe de l’héritage est à la fois obsolète et ridicule.

 

Taxe d’habitation: reportée d’un an

Taxe d’habitation: reportée d’un an

Annoncée à grand renfort de trompettes lors de la campagne électorale des présidentielles, la suppression de la taxe d’habitation tarde à  se mettre en place. Certes la suppression semble se réaliser mais très progressivement. Ainsi près de 80 % de la population devraient constater la fin de cette fiscalité en 2020. Pour le reste le  ministre de l’Action et des Comptes public avait promis cette de suppression dés  2022. Il vient de se  contredire en décalant d’un an la mesure. Ce n’est donc qu’en 2023 que la fiscalité en cause devrait normalement être totalement supprimée.  » Visiblement le ministre du budget s’est aligné sur la position du premier ministre. Reste à savoir si on respectera bien ce calendrier et s’il n’y aura pas certaines exceptions à cet allégement fiscal. On a parlé notamment des résidences secondaires. En outre et surtout, de plus en plus nombreux sont ceux qui craignent un transfert de fiscalité vers l’impôt foncier. La non maîtrise des dépenses publiques au plan local devrait en effet entraîner un certain nombre de maires à augmenter l’impôt pour compenser l’insuffisance de recettes découlant de cette affaire de taxe d’habitation

Dans son discours de politique générale de juin dernier, le Premier ministre Édouard Philippe avait rappelé que la taxe d’habitation sur les résidences principales serait supprimée pour l’ensemble des Français, mais avec un nouveau calendrier. Pour 80% des « Français les plus modestes (…) leur taxe sera intégralement supprimée en 2020. Pour les 20% restants, la suppression se déploiera sur trois années », a indiqué le Premier ministre. Soit une suppression totale en 2023.

Promesse d’Emmanuel Macron, la suppression de la taxe d’habitation qui ne devait concerner initialement que 80% des Français les plus modestes a finalement été étendue à l’ensemble des contribuables. Le gouvernement, après avoir un temps promis de supprimer la taxe d’habitation pour l’ensemble des Français « au plus tard d’ici 2021″, évoquait depuis plusieurs semaines 2023 comme date butoir. Un report liée notamment des mesures de relance du pouvoir d’achat décidée en réponse au mouvement des gilets jaunes qui ont obligé l’exécutif à revoir sa copie, pour éviter une envolée du déficit public.

 

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Massacre de l’Amazonie: la France complice ?

Massacre de l’Amazonie: la France complice ?

C’est un peu la question sur franceinfo  de Marie-Benoît Magrini, économiste à l’INRA de Toulouse et animatrice du réseau de recherches sur les légumineuses. Lundi, Emmanuel Macron a reconnu dans son allocution télévisée sur France 2 que la France avait une « part de complicité » dans la déforestation de l’Amazonie, notamment via la culture du soja que la France importe pour l’élevage.

 Est-ce que la France contribue effectivement à la déforestation dans le monde et notamment au Brésil en important du soja ?

Marie-Benoît Magrini : Aujourd’hui la France importe trois millions de tonnes de tourteaux de soja. Les tourteaux c’est la partie sèche de la graine qui reste après avoir extrait l’huile. Le tourteau est très riche, très concentré en protéines et donc sert à alimenter les élevages, les animaux qui ont besoin de cette richesse en protéines pour se développer. On a beaucoup d’élevage en France et en Europe, et comme on produit très peu de soja, conséquemment on doit en importer. La France aujourd’hui, même s’il y a une petite progression, ne produit que 400 000 tonnes de soja, donc ça ne suffit pas à satisfaire les besoins.

D’où vient la dépendance de la France pour ces besoins en soja ?

C’est le résultat d’un long processus historique qui démarre après la Seconde Guerre mondiale. Avec les États-Unis, on s’est accordés pour qu’ils poursuivent le développement de leur culture de soja, et qu’ils exportent le soja vers l’Europe pour développer nos élevages. On était dans une situation de pénurie alimentaire et les importations de soja étaient le choix de la facilité à l’époque. Ce n’est que depuis le début des années 2000 que l’Europe cherche à développer ses cultures dont le soja. Mais le problème c’est qu’en l’espace de quelques décennies, on a créé un écart de compétitivité avec l’Amérique qui fait qu’aujourd’hui la culture de soja en Europe n’est pas aussi compétitive que la culture aux États-Unis ou au Brésil. Si on veut développer des cultures européennes et françaises pour nos élevages, il faut aussi que le consommateur soit prêt à payer un supplément de prix pour de la viande nourrie par des protéines locales.

Et si la France s’y met de façon intensive, est-ce qu’on n’aurait pas les mêmes conséquences qu’ailleurs dans le monde ? Faudrait-il couper des arbres ?

Non, aujourd’hui en France on a quand même un assolement (ndlr : l’assolement est un procédé de culture par succession et alternance sur un même terrain, pour conserver la fertilité du sol) important. L’enjeu c’est d’arriver à diversifier ces assolements. Si on ne se met à cultiver que du soja, on va avoir des problèmes de gestion des bioagresseurs et d’autres maladies possible. En France il y a d’autres plantes très riches en protéines, comme le pois, la fève, le lupin et on peut aussi se tourner vers des légumes secs. Toutes ces plantes riches en protéines n’utilisent pas d’engrais azoté donc elles permettent aussi de réduire les gaz à effet de serre, et toute diversification des cultures permet aussi de réduire l’usage des produits phytosanitaires. Il y a un double enjeu écologique d’arriver à redéployer ces cultures riches en France et en Europe, à la fois pour réduire notre dépendance aux importations de soja mais aussi pour diversifier nos assolements et avoir une agriculture plus durable.

Football : homophobie ou connerie ordinaire ?

Football : homophobie ou connerie ordinaire ? 

 

De nouveaux incidents sont intervenus récemment lors de matchs de football ou des abrutis ont manifesté homophobie. Un peu comme précédemment ils avaient manifesté leur racisme. La vérité c’est que de nombreux de supporters du football, sport très populaire, sont de véritables abrutis n’hésitant pas parfois même à utiliser la violence à l’égard des supporters de l’équipe adverse. On voit mal comment on pourrait réguler cette bêtise humaine qui est inhérente à une certaine catégorie de supporters. Certes ces personnages constituent une  minorité dans le public des vrais amateurs de football mais ils sont suffisamment nombreux pour discréditer le sport et ses valeurs. En fait, ces supporters  un peu demeurés viennent  au stade pour exprimer toutes leurs rancœurs, leurs haines voir leur violence verbale voire physique, ils s’abritent  pour cela confortablement derrière l’effet de masse que constitue l’ensemble des spectateurs. Bref pour l’essentiel ce sont des lâches, des incultes et des abrutis. mercredi soir, alors que la commission de discipline de la LFP prononçait des sanctions pour les incidents de rencontres précédentes, les mêmes chants homophobes étaient entonnés à l’Allianz Riviera, où Nice recevait Marseille, entraînant une interruption de la rencontre pendant une dizaine de minutes.

Mercredi soir, les instances disciplinaires de la Ligue de football professionnel se réunissaient pour se prononcer sur les incidents lors de rencontres précédentes. Et la commission de discipline a infligé au club de Nancy (L2) la suspension de sa tribune Piantoni pour un match ferme. Mais pour les autres cas examinés, elle a seulement procédé à des rappels à l’ordre, jugeant qu’ils relevaient de « propos insultants ».

Face aux nouveaux incidents, les autorités doivent-elles taper plus fort ? « La question peut se poser, mais ce n’est pas à la ministre, seule, d’y répondre », indique-t-on au ministère des Sports. En théorie, la commission de discipline de la LFP peut prononcer des sanctions encore plus lourdes, en ordonnant des matches à huis clos, ou en retirant des points à l’équipe concernée.

Mais les incidents de ces dernières semaines et la réunion mercredi soir de la commission de discipline, n’ont pas permis de mettre fin aux provocations. Mercredi soir, c’est donc la rencontre Nice-Marseille qui a dû être interrompue une dizaine de minutes en raison de chants et de banderoles homophobes. Et déjà, en fin d’après-midi, les supporteurs de Lille avaient brièvement chanté « les Stéphanois sont des pédés… », sans provoquer cette fois de réaction sur le terrain.

 

Sarkozy attaque Greta Thunberg et Nicolas Hulot

Sarkozy attaque Greta Thunberg et  Nicolas Hulot

 

 Toujours aussi démagogue, devant le Medef Sarkozy ne s’est pas privé d’entonner le chant des climatosceptiques  et de critiquer en particulier Nicolas Hulot et même la jeune Greta de Bergues « Cette jeune Suédoise si sympathique, et si souriante … », lance-t-il face à son auditoire hilare.  »Et tellement originale dans sa pensée… », conclut-il, avant de se racler la gorge et de lever les yeux au ciel. Sur le fond un discours pour relativiser les préoccupations environnementales qui n’ont jamais été la tasse de thé de Sarkozy. Sur la forme, une sorte de one-man-show mode stand-up comme on peut en voir après un bon repas familial. Bref, pas vraiment quoi rehausser politique le contenu du discours politique. Sarkozy ne peut s’empêcher de revenir à ses vieux démons de marchands de tapis et d’habitué du café du commerce. Une vulgarité qui serait justifiée par une recherche d’humour très contestable.

Avec le même humour douteux,  Sarkozy critique celle qui fût son adversaire au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2007, prétendant avoir omis son nom.  »Et ça me permet de préciser les choses sur l’aimable … comment s’appelle-t-elle? », feinte-t-il, avant de lancer: « Ségolène Royal ».

Nicolas Sarkozy s’en prend ensuite à l’ancien ministre de la Transition Écologique, Nicolas Hulot, dont il raille les ambitions écologiques, sans pour autant le citer directement.

« Il y a un ministre qui dans la même journée a dit, avec autorité ….: ’dans 10 ans, il n’y aura que des voitures électriques’. Très bien…. Et tout le monde d’applaudir… Dans 10 ans, on aura fermé la moitié des centrales nucléaires… Les voitures électriques n’ont pas besoin d’électricité, c’est bien connu », poursuit-il face aux patrons du Medef.

 

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