Archive mensuelle de mai 2012

Economie politique: derniers articles

 

 

mercredi 31 mai 2012

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Retraites : la France dit non à Bruxelles

Retraites : la France dit non à Bruxelles

 

 La Commission européenne a critiqué en particulier la retaite à 60 ans  qu’elle voit comme préjudiciable pour le retour à l’équilibre des finances publiques et la stabilisation de la zone euro.  « Ce sera fait et ce sera fait dans les prochaines semaines. La retraite à 60 ans, à taux plein pour ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui ont travaillé longtemps, oui, ce sera fait dans les prochaines semaines », a insisté Pierre Moscovici sur France Inter.  « Bien que l’objectif de 4,4% du PIB de cette année paraisse atteignable, l’écart avec le seuil de 3% du PIB reste considérable », mettait en garde la Commission européenne mercredi, estimant que des « efforts supplémentaires pourraient être nécessaires ». Bruxelles demande à Paris de « préciser les mesures nécessaires pour s’assurer que le déficit excessif soit résorbé d’ici à 2013″. La France doit « réagir rapidement » si elle veut atteindre ses objectifs budgétaires en 2013, mais c’est « tout à fait faisable », a affirmé le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn. Elle s’inquiètait de la « viabilité à long terme du système des retraites » et estimait que son retour à l’équilibre envisagé par les autorités françaises d’ici à 2018 « ne peut être assuré ». Ce à quoi le ministre avait répondu dès mercredi soir : « nous tiendrons les objectifs pour 2013, 3% ».  La gauche présente cette mesure comme une correction de la réforme de Nicolas Sarkozy ayant porté l’âge minimal de départ à la retraite à 62 ans, puisque dans le cas où on a commencé à travailler à 18 ou 19 ans, cette règle oblige ces salariés à cotiser plus longtemps que les autres pour partir. Prié de dire si le rétablissement du départ à 60 ans pourrait s’étendre aux personnes ayant commencé à travailler à 20 ans, Pierre Moscovici ne s’est pas prononcé. « J’ai vu qu’il y avait des collègues qui l’avait évoqué, on parlera et il faudra chiffrer tout ça », a-t-il dit. Une discussion est prévue durant l’été avec les syndicats de salariés et le patronat. La discussion devra aussi dire si les périodes de chômage et de congé maternité seront ou non prises en compte dans le calcul des trimestres comptant pour la pension.  La mesure, promesse de campagne de François Hollande, était censée au départ coûter cinq milliards d’euros par an en fin de quinquennat, mais on ignore l’évolution de ce chiffre si la réforme est élargie. Le gouvernement prévoit de la financer par une hausse de cotisations.

Stabilité des prix à la production en avril : le signe du tassement économique

Stabilité des prix à la production en avril : le signe du tassement économique

 

Les prix à la production de l’industrie française sont restés stables en avril après trois mois consécutifs de hausse, selon les données publiées jeudi par l’Insee. Les huit économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une hausse de +0,2%, leurs estimations allant de -0,1% à +0,3%. Les prix avaient progressé de +0,5% en mars et +0,7% en janvier et février. Selon l’Insee, la stabilité en avril « recouvre une baisse légère des prix des produits du raffinage, un très léger fléchissement des prix des ‘autres produits industriels’ (-0,1%) et une progression, également modérée, du prix des industries extractives et de l’énergie (+0,5%) du fait du prix du gaz (+1,6%) ». Les prix des produits du raffinage baissent (-1,4%), après des hausses sensibles depuis janvier, poursuit l’institut, ajoutant que le repli du prix du pétrole de la mer du Nord (Brent) (-3,1% en dollars et -2,7% en euros) fait baisser sensiblement les prix des produits raffinés, notamment pour le gazole (-1,3%) et le fioul domestique (-2,3%). Les prix des produits industriels destinés aux marchés extérieurs sont quasi stables en avril (-0,1% après +0,1% en mars). Pour l’ensemble des marchés, les prix sont stables en avril et augmentent de seulement 2,2% sur un an, ajoute l’Insee.

 

Inde : ralentissement économique

Inde : ralentissement économique

 

La  croissance a décéléré à 6,5%, selon les données officielles, là encore un chiffre plus mauvais que prévu par le gouvernement, qui tablait sur une progression annuelle de 6,9%. L’Inde avait enregistré en 2010-2011 une croissance de 8,4%.  Même s’ils paraissent mirobolants au vu de l’anémique croissance dans les pays développés, ces chiffres risquent d’accentuer le sentiment de morosité dans un pays émergent qui jouissait ces dernières années d’une croissance proche de 9% et visait il y a encore peu le seuil de 10% pour aider les millions d’Indiens vivant encore sous le seuil de pauvreté.  Le marché anticipait une croissance de 6,1% au dernier trimestre mais la production du secteur industriel s’est contractée de 0,3%, tandis que celles des secteurs agricole, de la construction et des mines n’ont progressé que modestement.  Avant même la publication des données officielles, Dariusz Kowalczyk, économiste au Crédit Agricole, évoquait « le pessimisme extrême » concernant les perspectives économiques de l’Inde.   »Les fondamentaux sont faibles en raison d’une croissance ralentie, d’une inflation élevée et de la proportion la plus élevée en Asie entre le déficit public et le Produit intérieur brut », a-t-il décrypté.  Au troisième trimestre déjà, l’Inde avait enregistré son plus faible rythme de croissance depuis trois ans, à 6,1% sur un an, reflet de l’impact d’une politique monétaire agressive et de la stagnation de l’économie mondiale.  A l’annonce de ces chiffres, la Bourse de Bombay a dévissé de 1,38% à 16.086,06 points, affectant surtout les valeurs automobiles et bancaires.  Les échanges étaient aussi ralentis jeudi en raison de l’appel à une grève générale lancée par l’opposition pour protester contre la hausse des prix des carburants à la pompe.  La publication de ces indicateurs intervient dans un contexte où le gouvernement de centre-gauche du Premier ministre, Manmohan Singh, est confronté à une inflation toujours élevée (de l’ordre de 7%) et au mécontentement de la population face à la hausse des prix à la pompe.  Lors de la présentation du budget 2012/13 en mars dernier, le ministre des Finances, Pranab Mukherjee, a toutefois dit espérer le retour à une croissance « solide », de l’ordre de 7,6%, pour l’exercice en cours entamé le 1er avril.  Mais le Premier ministre a reconnu la semaine dernière que son administration « doit mieux faire » pour remettre la croissance du pays sur les rails.  Autre géant asiatique et locomotive de l’économie mondiale depuis la crise financière, la Chine voit aussi son modèle de croissance s’essoufler, dans une moindre mesure.  Le rival économique de l’Inde a enregistré une croissance de son produit intérieur brut (PIB) de 9,2% en 2011 après 10,4% en 2010 et au premier trimestre 2012, la croissance a ralenti à 8,1%.

 

Audit des finances publiques fin juin, rien de bon à en attendre

Audit des finances publiques fin juin, rien de bon à en attendre

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Rien de bon à attendre de l’audit de la cour des comptes. Sans doute un maquillage de l’ampleur des déficits (une tradition avant les élections) et une rigueur supplémentaire. L’audit des finances publiques françaises demandé à la Cour des comptes, et qui déterminera un éventuel infléchissement de la politique du président PS François Hollande, sera donc remis entre le 20 juin et le 1er juillet, a dit jeudi le ministre de l’Economie Pierre Moscovici. « La Cour des comptes va donner cet audit entre le 20 juin et le 1er juillet », a-t-il sur France Inter. Il y a aura ensuite une loi de finances rectificative, puis la préparation de la loi de finances pour 2013 puis une programmation de finances publiques pluriannuelle dans le but de tenir l’objectif d’un déficit public de 3% en 2013 et de l’équilibre en 2017.

 

Bernard Kouchner, ancien ministre des Affaires étrangères et européennes de Nicolas Sarkozy : « Je n’ai jamais voté à droite ! » Ah bon ! Pour Mélenchon alors ?

Bernard Kouchner, ancien ministre des Affaires étrangères et européennes de Nicolas Sarkozy : « Je n’ai jamais voté à droite ! » Ah bon  ! Pour Mélenchon alors ?

 

Kouchner, sets exprimé ce matin sur la Syrie et en a profité pour se replacer politiquement ; Il a affirmé qu’il n’a jamais voté à droite ; curieux pour un ancien ministre qui était dans gouvernement de droite (ce qui était sans doute son droit d’ingérence). Encore un peu et Eric Besson va aussi nous annoncer qu’il a toujours voté pour le PS tout en adhérents à la nouvelle association des «amis de Sarkozy », au cas où !

Lamy contre la tentation du protectionnisme en Asie

Lamy contre la tentation du protectionnisme en Asie

 

« Ces six derniers mois, les pressions protectionnistes se sont intensifiées mais, plus inquiétant, les actions protectionnistes se sont intensifiées. De plus en plus de gouvernements cèdent à cette pression », a-t-il regretté lors de l’ouverture du Forum économique mondial sur l’Asie de l’est à Bangkok.  Jusqu’à présent, « cette région a fait mieux que le reste du monde. Dans l’ensemble, la croissance n’a pas été affectée de manière importante jusqu’ici », a-t-il ajouté.  Mais la zone « est de plus en plus connectée au reste de la planète et je ne pense pas que cette relative immunité sera éternelle. Je m’attends (…) à ce que cette région soit plus affectée qu’elle ne l’a été jusqu’ici ».  Dans ce contexte, « le risque le plus important » et « grandissant » est le protectionnisme, a martelé le patron de l’OMC, critiquant notamment une « accumulation de petites mesures (…) qui ne disparaissent pas, comme le mauvais cholestérol » et qui finiront par peser sur les échanges commerciaux.  Face à la crise économique, Lamy a en particulier plaidé pour plus d’intégration régionale dans le cadre de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (Asean), qui tente de mettre en place une communauté économique d’ici 2015.  Plus il y aura d’intégration, plus les pays de la zone « seront résistants aux chocs extérieurs », a-t-il estimé.  Selon un rapport de la Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie-Pacifique (Escap) publié en mai, les pays d’Asie-Pacifique doivent s’attendre à une croissance affaiblie dans l’année à venir, sous l’effet de l’instabilité des marchés d’exportations et de la hausse des cours des matières premières.  La croissance dans la région devrait tomber à 6,5% cette année contre 7% en 2011, avec des exportations entraînées à la baisse par la crise de la dette européenne et le contexte économique américain, selon ce rapport.

Législatives : trop de candidats (Bayrou)

Législatives : trop de candidats (Bayrou)

François Bayrou a dénoncé jeudi sur i-Télé une « loi mystérieuse » qui permet le financement de « pseudo-partis » et qui explique, a-t-il ajouté, la « multiplication » des candidats dans les circonscriptions. Le président du MoDem a également souhaité qu’à l’avenir, les législatives « à la proportionnelle ou avec une part de proportionnelle importante » puissent se tenir « en même temps que la présidentielle », pour éviter « six semaines perdues » entre les deux scrutins. « Il y a une loi mystérieuse … qui fait qu’une voix aux élections législatives entraîne un financement pendant cinq ans d’à peu près 1,60 euro par an », a déploré François Bayrou selon lequel cela conduit à des « situations aberrantes », avec « 11, 12, 14, 15, 16 candidats » dans les circonscriptions. « Il faut que les Français sachent que ce n’est pas du tout pour des raisons politiques. Ce n’est pas du tout pour défendre des idées », a-t-il souligné.

 

La consommation des ménages en hausse à cause des dépenses dénergie

La consommation des ménages en  hausse à cause des dépenses dénergie

La consommation des ménages français en biens a progressé de 0,6% en avril, un rebond lié aux dépenses en énergie, a annoncé l’Insee jeudi. Le chiffre de mars a été révisé à -2,6% contre -2,9% annoncé dans un premier temps. Les 17 économistes interrogés attendaient en moyenne une hausse de +0,3% en avril, leurs estimations allant de -1,5% à +2,6%. La consommation des ménages en énergie rebondit nettement en avril (+10,2%), après -11,8% en mars et +11,5% en février, les températures inférieures aux normales saisonnières soutenant les dépenses de chauffage (gaz, électricité, fioul), note l’Insee.

Banques : « Les déposants inquiets »

Banques : « Les déposants inquiets »

Président de l’Association française des usagers des banques (Afub), qui compte 53.000 adhérents, et membre du Comité consultatif du secteur financier auprès du ministre de l’Économie, Serge Maître juge dans une interview au JDD qu’une contagion de la crise grecque aux pays les plus en difficulté de la zone euro pourrait bien précipiter les déposants vers les guichets.

Après les retraits de dépôts des Grecs et des Espagnols, la panique pourrait-elle gagner les déposants français?
On sent que les gens sont inquiets. À écouter nos banquiers, tout va bien. Mais les banques françaises ont encore 50 milliards d’euros d’engagements en Grèce et elles ont risqué beaucoup d’argent sur les marchés étrangers. Les Français voient aussi ce qui se passe à leur porte, en Espagne, où Bankia, quatrième banque du pays, vacille. Mais nous ne sommes pas en 2008 : les déposants savent qu’ils sont couverts à hauteur de 100.000 euros par le fonds de garantie et ils ne se sont pas encore précipités à la Banque postale pour ouvrir un compte.

Ont-ils retiré de l’argent de leur banque?
Sur un an, de mars 2011 à mars 2012, la masse des dépôts a augmenté de 7%, mais au moindre choc, les gens décaissent. De septembre à décembre 2011, période de forte tension autour de la Grèce et des pays fragiles de la zone euro, il y a eu une contraction des dépôts : les encours avaient alors baissé certains mois de 0,2%. Il y a donc une plus grande sensibilité de la clientèle usée par cinq années de soubresauts.

Leur inquiétude se manifeste-t-elle autrement?
Elle se traduit dans les arbitrages sur l’épargne. Au cours des six derniers mois, 200 milliards d’euros ont déserté l’assurance-vie. Les particuliers les ont en partie utilisés pour couvrir leurs besoins, mais avec l’excédent ils ont rempli leurs Livrets A et d’autres livrets à court terme. C’est le signe qu’ils veulent rester très liquides. Ils n’ont pas peur du présent mais de l’avenir. D’un effet de contagion qui pourrait atteindre la France et aussi de l’incapacité des politiques à apporter des réponses efficaces à la crise.

Un bank run, une panique, demain en France vous paraissent-ils possibles?
Tout est possible. C’est moins la sortie éventuelle de la Grèce de la zone euro qui pourrait précipiter les déposants vers les guichets que son contrecoup. Tous redoutent un effet domino qui toucherait l’Espagne, le Portugal et l’Italie pour finir jusqu’en France. Ils commencent d’ailleurs à se préoccuper de la solidité à terme de l’euro. Certains se demandent s’ils vont placer une partie de leurs économies en francs suisses ou en dollars.

Cet état de crise permanent a-t-il entamé la confiance dans les banques?
Nous recevons des interrogations. Nos interlocuteurs veulent savoir quelles sont les banques les plus sûres. Ils commencent à se méfier de celles qui ont beaucoup investi sur des marchés étrangers ou qui ont des activités de financement et d’investissement fortes capables de générer des pertes. Ils s’interrogent aussi sur la solidité des banques en ligne. Il y a derrière tout cela le sentiment que les banquiers ne sont plus fiables. Ils ont pris des risques loin de leurs bases au lieu de d’investir en France, au détriment notamment des PME. Il apparaît un ressentiment, encore diffus, à l’égard des établissements qui ont consacré plus de ressources en placements à l’étranger qu’en investissements dans l’économie nationale.

 

Laurence Ferrari quitte TF1, en cause la révolution médiatique

Laurence Ferrari quitte TF1, en cause la révolution médiatique

TF1 dont l’audience est en berne pour l’info se sépare de Laurence Ferrari. Echec de la présentatrice, de la chaine ou révolution médiatique, sans doute les trois Laurence Ferrari quitte le journal de 20 heures de TF1, qu’elle avait rejoint il y a quatre ans pour tenter, sans grand succès, de le relancer, et présentera désormais un talk-show sur la petite chaîne de la TNT Direct 8.  La journaliste présentera son dernier JT jeudi, a annoncé la chaîne. Elle sera remplacée à partir de lundi par Gilles Bouleau, son joker depuis juillet 2011.   »J’ai envie d’une émission plus libre, moins codifiée, où l’on ne me demandera pas de rentrer dans un moule », ajoute Laurence Ferrari qui devrait présenter « un talk-show d’info qui pourrait être quotidien et qui mixera de l’actu, des faits de société, de la politique, de la mode, de la culture… le projet trouvera sa place sur Direct 8″, chaîne de la TNT bientôt dans le giron du groupe Canal+.  Laurence Ferrari, 45 ans, avait déjà fait un passage au sein du groupe Canal+, animant de 2006 à 2008 l’émission politique « Dimanche + ».  TF1, régulièrement battue par France 2 lors de la campagne présidentielle sur le terrain des émissions politiques, doit également affronter un recul de l’audience de son journal de 20h00, passée de près de huit millions de téléspectateurs à six millions en quatre ans.  Certes Laurence Ferrari n’avait pas sans doute beaucoup de charisme mais TF1 perd de l’audience partout ; En cause la révolution médiatique qui se traduit notamment par la disparition de journaux, par le désintérêt des infos trop standardisées, copie conforme des dépêches des agences de presse et surtout par la montée d’internet où l’info est disponible et commentée en temps réel 24heures sur 24. A cela s’ajoute aussi sans doute l’engagement un peu trop visible de TFI pour la droite. Du coup ce sont surtout les émissions de distractions de M6 et France 3 qui progressent (« plus belle la vie », « scène de ménages ».) Mécaniquement Antenne 2  monte en audience mais TF1 est surtout victime de la lassitude de ces journaux «  surgelés », semblables à topus les autres et débités comme on lirait l’annuaire téléphonique.

La réduction des déficits, principal défi pour la France, selon Bruxelles : d’abord c’est pas un scoop et on fait comment ?

La réduction des déficits, principal défi pour la France, selon Bruxelles : d’abord c’est pas un scoop et on fait comment ?

« L’assainissement budgétaire reste un des principaux défis de la politique économique de la France », affirme la Commission dans un rapport sur l’application des recommandations qu’elle avait formulées en juin 2011.   »Bien que l’objectif de 4,4% du PIB de cette année paraisse atteignable, l’écart avec le seuil de 3% du PIB reste considérable », met-elle en garde, estimant que des « efforts supplémentaires pourraient être nécessaires ».  Bruxelles demande à Paris de « préciser les mesures nécessaires pour s’assurer que le déficit excessif soit résorbé d’ici à 2013″.  La France doit « réagir rapidement » si elle veut atteindre ses objectifs budgétaires en 2013, mais c’est « tout à fait faisable », a affirmé le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.  La France respectera ses engagements en matière de finances publiques. Elle le fera, complètement », a réagi le ministre français des Finances Pierre Moscovici depuis Luxembourg. « Nous atteindrons les objectifs pour 2013, 3%, et nous le ferons tout en menant notre politique, celle pour laquelle les Français ont élu François Hollande », a-t-il insisté, promettant de prendre de premiers mesures après le résultat, fin juin, d’un audit de la Cour des comptes sur les finances publiques.  La Commission juge « important que la hausse des dépenses publiques reste située sous le taux de croissance potentiel du PIB, avec une attention particulière portée à la tendance de l’évolution des dépenses sociales et des collectivités locales ».  Elle recommande « davantage d’efforts » dans le développement d’un système fiscal « plus favorable à une croissance économique durable ».  La Commission fait remarquer que sa recommandation sur le développement d’une fiscalité en faveur de l’environnement « n’a pas été appliquée ».   »La France est à l’avant dernière place en termes de part de taxes environnementales dans ses recettes fiscales au sein de l’UE », note-t-elle, ajoutant que « des subventions nuisibles à l’environnement continuent d’avoir un coût budgétaire élevé ».  Elle s’inquiète par ailleurs de la « viabilité à long terme du système des retraites » et estime que son retour à l’équilibre envisagé par les autorités françaises d’ici à 2018 « ne peut être assuré ».  Le ralentissement prévu de la croissance, à 0,5% en 2012 après 1,7% en 2011, « exige un effort de volonté supplémentaire pour s’attaquer à la situation du marché du travail », le chômage devant dépasser 10%, selon elle, en 2012 et 2013.  Un des principaux problèmes est « le cloisonnement » du marché français du travail, explique la Commission en soulignant « la chute spectaculaire » de la probabilité de passer d’un contrat à durée déterminée à un contrat à durée indéterminée entre 1995-96 et 2010 (de 45% à 12,8%), contre une moyenne de 25,8% dans l’UE.  Bruxelles redoute que le chômage n’ait en France « un impact durable sur le capital humain » et juge « préoccupante » la situation des jeunes.  Autre « défi majeur », les exportations françaises avec une part du commerce mondial en baisse non seulement pour des raisons de coût mais aussi du fait de la compétitivité hors coûts.   »Le déficit durable depuis 2004 de la balance commerciale française met en lumière la détérioration de la compétitivité de l’économie française, notamment en comparaison avec certains de ses partenaires de l’Union européenne », souligne la Commission. La France a enregistré en 2011 un déficit commercial record de plus de 70 milliards d’euros.   »L’innovation est considérée comme un des moteurs clés de la compétitivité hors prix », souligne la Commission et les dépenses de recherche et développement de la France représentaient 2,26% du PIB en 2010 contre 2,08% en 2007, mais « restent très en deçà de l’objectif de 3% de ce pays ».  La Commission déplore par ailleurs « le poids des réglementations en France » et appelle à « des simplifications ». Finalement rien de très nouveau ; tout ou presque est connu depuis des années : déficits, retraites, commerce extérieur, chômage etc. la question est : on fait comment, quand et avec qui ? La commission fait des constats à la manière d’un observatoire mais ne propose rien ; une espèce de gouvernance virtuelle dont d’ailleurs les Etats ne tiennent pas compte sauf en ce qui concerne la complexification administrative et fiscale.

Espagne : report des objectifs d’équilibre et aide européenne

Espagne : report des objectifs d’équilibre et aide européenne

 

Finalement l’Europe mange son chapeau. D’abord elle va autoriser l’Espagne à reculer ses objectifs de rééquilibrage des comptes publics, ensuite elle va solliciter les fonds européens. La Commission européen a en effet ébauché mercredi deux pistes possibles d’aide à l’Espagne, dernier en date des pays menacés par l’aggravation de la crise de la dette, en évoquant un délai supplémentaire pour réduire ses déficits et une aide directe du fonds européen de soutien financier aux banques en difficulté. Les coûts d’emprunt de l’Etat espagnol poursuivaient leur envolée en cours de journée, se rapprochant du seuil de 7% jugé insoutenable, tandis que la Bourse de Madrid tombait à son plus bas niveau depuis neuf ans et que l’euro s’enfonçait sous 1,24 dollar. Le Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, a déclaré que la CE était disposée à accorder un an de plus à Madrid, donc jusqu’en 2014, pour ramener son déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB), la limitée fixée par Bruxelles, à condition cependant que le gouvernement espagnol se dote d’un plan budgétaire sur deux ans crédible. Cette concession, que Madrid n’avait pas publiquement réclamée, impliquerait aussi que l’Espagne parvienne à contenir les dépenses de ses régions, à poursuivre la réforme de son secteur financier et à recapitaliser ses banques en difficulté. De son côté, la Commission européenne a souligné la nécessité de briser le cercle vicieux formé par des banques en difficulté et des Etats endettés contraints de se prêter les uns aux autres et elle a appelé à créer une véritable union bancaire au sein de la zone euro. Le président de l’exécutif, José Manuel Barroso, a estimé qu’une intégration accrue dans ce secteur pourrait inclure un mécanisme commun de garantie des dépôts bancaires permettant d’empêcher un « bank run » (une vague de retraits massifs des dépôts par les clients des banques) et une supervision financière à l’échelle de la zone euro. Les Etats membres avaient rejeté à l’unanimité l’idée d’un fonds commun de garantie il y a quelques mois mais le président de la Commission a assuré que la donne avait changé depuis.

 

Les « amis » de Sarkozy préparent son retour et/ ou sa succession

Les « amis » de Sarkozy préparent  son retour et/ ou sa succession

Les « amis de Nicolas Sarkozy » ont constitué ce mercredi midi leur association pour préparer son retour et à défaut sa succession. Pas un courant de l’UMP, ni un mouvement politique, mais une « démarche affective, amicale, de fidélité à » l’ancien président, a assuré après une heure d’entrevue Brice Hortefeux. Ce n’est pas une initiative « politique ni politicienne », a-t-il encore martelé. Objectif, selon un document transmis à la presse : défendre l’ »excellent bilan de Nicolas Sarkozy », être « attentifs à la manière dont son bilan présidentiel sera présenté dans le débat public » et « faire vivre les idées et les valeurs qu’il a défendues tout au long de son mandat ». Le bureau de l’association a été adopté au cours de cette rencontre et ressemble à un ancien gouvernement : Brice Hortefeux sera président, Christian Estrosi secrétaire général, Nadine Morano trésorière, Nora Berra, Maurice Leroy, Pierre Charon, Claude Guéant et Christine Boutin vice-présidents et Alain Joyandet, secrétaire général adjoint. Tout cela est très cadré, mais n’empêche pas de rêver : Christian Estrosi, député UMP des Alpes-Maritimes, a jugé, « à titre personnel, qu’à un moment ou à un autre » Nicolas Sarkozy avait « vocation à être le meilleur facteur d’unité pour nous rassembler ». D’après l’ancien ministre de l’Industrie, à l’UMP, « il y a un leader naturel moral, il s’appelle Nicolas Sarkozy et il le demeure, car un leader naturel ça ne s’improvise pas ». Autre député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti a déclaré : « Notre pays aura besoin de lui, nous en sommes convaincus », jugeant que « sa force, ses idées, restent intacts pour moderniser notre pays ». L’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, sarkozyste historique, a lui affirmé que le « souvenir » de l’ancien président « pèserait sur l’orientation du mouvement », ajoutant : nous y veillerons ». Est-ce qu’il souhaite son retour ? « A titre personnel je le souhaiterais bien sûr, mais il l’a dit, il prend de la distance et c’est bien normal », a affirmé le candidat aux législatives dans les Hauts-de-Seine.

Alain Juppé à la tête de l’UMP ?

Alain Juppé à la tête de l’UMP ?

Il est clair que Copé ne fait pas le poids pour diriger l’UMP. Un poste qu’il avait pourtant conquis pour se mettre en position de candidat en 2017. Une posture qui a déplu surtout quand il s’est peu impliqué pour soutenir Sarkozy. D’où d’abord la réaction de Fillon, candidat lui aussi à la direction de l’UMP. Maintenant celle de Juppé. L’ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé se dit prêt à briguer la présidence de l’UMP dans un entretien à paraître jeudi dans Paris Match, écrit la rédactrice en chef adjointe du magazine sur son compte Twitter. Une « guerre des chefs » a commencé à l’UMP, dont la direction devrait être disputée à l’automne lors d’un scrutin interne. « Demain, dans (Paris) Match, Alain Juppé se dit prêt pour la présidence UMP », écrit Élisabeth Chavelet sur le site de microblogging. François Fillon avait confirmé implicitement la semaine dernière ses ambitions pour la présidence de l’UMP, prévenant son rival Jean-François Copé, secrétaire général du parti, que la place ne lui revenait pas de droit. Pour l’ancien Premier ministre français, le principal parti de droite n’a plus de leader naturel après le retrait de Nicolas Sarkozy. Invité mercredi sur France 2, François Fillon a jugé « excessifs » les commentaires provoqués par cette déclaration, tout en refusant de se prononcer sur celle d’Alain Juppé. « Je note que, quand c’est moi qui m’exprime, ça fait beaucoup de bruit. Je crois qu’Alain Juppé a dit la même chose que ce que j’ai dit la semaine dernière », a-t-il déclaré.

 

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