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Archive mensuelle de janvier 2021

Economie, social, société : les plus lus

Environnement–Ecocide : transformé en délit…. et demain en contravention ?

Environnement–Ecocide : transformé en délit…. et demain  en contravention ?

 

Le concept d’Ecocide est en train de ce ratatiner et pourrait même ce transformer en simple délit. Au départ l’écocide  devait être considéré comme une sorte de crime. Le problème c’est que toute activité humaine nécessairement porte atteinte à l’environnement. D’où les reculs successifs du pouvoir sur le champ d’application de cet Ecocide, son contrôle et ses sanctions.

 

 

L’Ecocide devient donc un délit général de pollution, aggravé car commis de manière intentionnelle et donc assorti de sanctions plus lourdes (10 ans d’emprisonnement et 4,5 millions d’euros d’amende).

 

Le délit de pollution figure donc aussi dans le texte et se définit par la « violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité » et entrainant des « effets nuisibles graves et durables sur la santé, la flore, la faune ». 

 

Il est clair que cela limite la dimension de l’Ecocide car il faudra trouver le caractère de la violation délibérée. L’Ecocide  est ramené un délit de simple pollution

La plupart des membres de la Convention dite citoyenne sont donc furieux de la transformation du concept de crime en simple délit.

 

D’où vient ce peu d’ambition ? Pour certains parlementaires, le responsable est vite trouvé. « On nous a fait des annonces en grandes pompes pour finalement, sur l’une des mesures les plus importantes du texte, réduire notre ambition. Ça donne l’impression qu’on cède au patronat – et à un peu plus d’un an de la présidentielle, ce n’est pas forcément le bon message à envoyer », souligne un député de l’aile gauche de la majorité. « Ce n’est pas le premier recul, on voit bien le lobby que peut faire le patronat et le Medef  là-dessus, et relayé par Bercy. Mais ils se plantent complètement.

 

Avec ces réactions conservatrices, ils font fausse route », avance encore Guillaume Gontard, président du groupe écologiste au Sénat.  Selon le Journal du Dimanche, les organisations patronales ont réussi à peser dans les négociations, durant lesquelles « un bras de fer s’est mené ». Dans une note du 16 décembre remise au gouvernement, le Medef s’inquiète : « Surajouter un tel dispositif répressif serait une source d’insécurité juridique majeure et constituerait un signal contraire à la volonté de relance de l’économie. » Ainsi, le secteur industriel craint que ne s’accumulent les procédures judiciaires à son encontre. « Il existe aujourd’hui toutes les mesures qui permettent aux autorités de s’assurer que les industriels travaillent dans la bonne direction », assurait même mardi 12 janvier Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, lui aussi réfractaire.

 

« Il n’y a pas de délit sans responsabilité personnelle, sans intention », avait aussi réagi le sénateur LR Gérard Longuet, ancien ministre de l’Industrie, auprès de Public Sénat« Dans le cadre d’une entreprise, qui va être responsable ? L’entreprise ? Je ne savais pas qu’elle pouvait commettre des crimes. Dans le droit pénal, c’est la responsabilité de quelqu’un qui, en toute conscience et de façon volontaire, veut commettre un délit. C’est possible. Mais on ouvre un système qui est paralysant pour la société. »

Environnement–Ecocide : transformé en délit…. et demain en contravention ?

Environnement–Ecocide : transformé en délit…. et demain  en contravention ?

 

Le concept d’Ecocide est en train de ce ratatiner et pourrait même ce transformer en simple délit. Au départ l’écocide  devait être considéré comme une sorte de crime. Le problème c’est que toute activité humaine nécessairement porte atteinte à l’environnement. D’où les reculs successifs du pouvoir sur le champ d’application de cet Ecocide, son contrôle et ses sanctions.

 

 

L’Ecocide devient donc un délit général de pollution, aggravé car commis de manière intentionnelle et donc assorti de sanctions plus lourdes (10 ans d’emprisonnement et 4,5 millions d’euros d’amende).

 

Le délit de pollution figure donc aussi dans le texte et se définit par la « violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité » et entrainant des « effets nuisibles graves et durables sur la santé, la flore, la faune ». 

 

Il est clair que cela limite la dimension de l’Ecocide car il faudra trouver le caractère de la violation délibérée. L’Ecocide  est ramené un délit de simple pollution

La plupart des membres de la Convention dite citoyenne sont donc furieux de la transformation du concept de crime en simple délit.

 

D’où vient ce peu d’ambition ? Pour certains parlementaires, le responsable est vite trouvé. « On nous a fait des annonces en grandes pompes pour finalement, sur l’une des mesures les plus importantes du texte, réduire notre ambition. Ça donne l’impression qu’on cède au patronat – et à un peu plus d’un an de la présidentielle, ce n’est pas forcément le bon message à envoyer », souligne un député de l’aile gauche de la majorité. « Ce n’est pas le premier recul, on voit bien le lobby que peut faire le patronat et le Medef  là-dessus, et relayé par Bercy. Mais ils se plantent complètement.

 

Avec ces réactions conservatrices, ils font fausse route », avance encore Guillaume Gontard, président du groupe écologiste au Sénat.  Selon le Journal du Dimanche, les organisations patronales ont réussi à peser dans les négociations, durant lesquelles « un bras de fer s’est mené ». Dans une note du 16 décembre remise au gouvernement, le Medef s’inquiète : « Surajouter un tel dispositif répressif serait une source d’insécurité juridique majeure et constituerait un signal contraire à la volonté de relance de l’économie. » Ainsi, le secteur industriel craint que ne s’accumulent les procédures judiciaires à son encontre. « Il existe aujourd’hui toutes les mesures qui permettent aux autorités de s’assurer que les industriels travaillent dans la bonne direction », assurait même mardi 12 janvier Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, lui aussi réfractaire.

 

« Il n’y a pas de délit sans responsabilité personnelle, sans intention », avait aussi réagi le sénateur LR Gérard Longuet, ancien ministre de l’Industrie, auprès de Public Sénat« Dans le cadre d’une entreprise, qui va être responsable ? L’entreprise ? Je ne savais pas qu’elle pouvait commettre des crimes. Dans le droit pénal, c’est la responsabilité de quelqu’un qui, en toute conscience et de façon volontaire, veut commettre un délit. C’est possible. Mais on ouvre un système qui est paralysant pour la société. »

Politique-Le grand shuntage démocratique

 

Le grand  shuntage démocratique

Le politiste Antoine Vauchez  pointe, dans une tribune au « Monde », le paradoxe de la multiplication des strates et des acteurs de la décision publique.( Avec quand même une pointe de corporatisme NDLR) 

Tribune. Le défi auquel fait face le gouvernement depuis un an est sans précédent en période de paix. Affectant l’ensemble des domaines de l’action publique et la totalité des administrations, la crise due à l’épidémie de Covid-19 met à l’épreuve la capacité de l’Etat à être le lieu où se construit une réponse unitaire, légitime et efficace au croisement d’enjeux sanitaires, économiques, scientifiques, logistiques, sociaux, culturels, éducatifs, etc. Et elle apparaît aujourd’hui comme un test grandeur nature de sa capacité à agir in fine au service du public par la fourniture de soins, de masques, de tests et de vaccins.

 

La tâche, difficile en soi, l’est plus encore dans un contexte où les services publics (santé, éducation, recherche) sont fortement affaiblis par des années de politiques de réduction des coûts. Mais elle est rendue plus ardue encore par le fait que l’Etat s’est considérablement complexifié sous l’effet d’un mouvement d’« agencification » de l’action publique, qui a conduit à multiplier les ilôts bureaucratiques autonomes (Santé publique France, Haute Autorité de santé, Anses, ANSM…), augmentant d’autant les coûts de coordination de l’action publique.

Dans un contexte où les gouvernements peinent à trouver une prise sur des Etats dont ils sont censés être les animateurs, la formule politique macroniste est assurément originale et… disruptive : elle appuie sa marge de manœuvre sur le court-circuitage (ou la mise sous pression) des espaces de coordination, d’évaluation et de contrôle de l’Etat. Elle trouve sa source dans l’éthos antibureaucratique aujourd’hui propre aux fractions les plus néolibérales des grands corps de hauts fonctionnaires, qui voient dans les administrations elles-mêmes un frein et un problème potentiels pour la conduite de l’action publique.

Le risque du tête-à-queue

Et elle se développe dans une politique législative placée sous le sceau de l’efficacité « quoi qu’il en coûte » : le développement massif des ordonnances, le recours de plus en plus fréquent aux cabinets de conseil privés pour échafauder les projets gouvernementaux, l’usage quasi systématique de la procédure accélérée au Parlement et des réformes qui, au nom des « lenteurs » et des « immobilismes » de l’Etat, multiplient les procédures dérogatoires ou accélérées.

Le pilotage gouvernemental de la crise du Covid-19 s’inscrit, au risque du tête-à-queue, dans ce sillage, qui voit toutes les agences et comités précisément créés au nom de l’efficacité de l’action publique aujourd’hui court-circuités par de nouvelles structures au service d’un gouvernement de crise : le conseil scientifique, créé le 11 mars 2020, le comité analyse, recherche et expertise (CARE), formé le 24 mars 2020, ou encore le conseil vaccinal des 35 citoyens tirés au sort, et le conseil de défense, désormais érigé en conseil des ministres bis.

Sondage Covid: le non confinement désapprouvé par 52 %

Sondage Covid: le non  confinement désapprouvé par 52 %

 

 

Selon un  sondage Harris Interactive pour LCI, 52 % de la population désapprouvent la décision de non confinement. Par ailleurs, près de 4 Français sur 10 seulement estiment que les dernières mesures annoncées vendredi 29 janvier par Jean Castex seront efficaces sur le plan sanitaire.

 

 

Seulemenet 39% des personnes interrogées estiment que ces nouvelles mesures seront efficaces sur le plan sanitaire. Par comparaison, ils étaient encore 67% à approuver cette stratégie sanitaire à la fin du mois d’octobre, lorsqu’Emmanuel Macron avait annoncé le reconfinement du pays.

Bangladesh : exil forcé des Rohingyas sur une île isolée

Bangladesh : exil forcé des Rohingyas sur une île isolée

DACCA – Les Rohingyas, un groupe musulman minoritaire qui a fui la violence de la Birmanie voisine, à majorité bouddhiste, ne sont pas autorisés à quitter l’île île isolée du Golfe du Bengale ou la plupart ont été exilés de force

Le gouvernement de Dacca veut déplacer 10% du million de réfugiés vivant dans des camps frontaliers délabrés.

Le conflit en cours depuis 2016 a conduit à un exode massif et sans précédent de la majorité des Rohingyas vers le Bangladesh où la plupart se retrouvent dans des camps de réfugiés, installés à proximité de la frontière dans la région de Cox’s Bazar comme Kutupalong. Près d’un million de Rohingyas ont fui au Bangladesh depuis 2016.

Le gouvernement a rejeté les préoccupations en matière de sécurité sur l’île, citant la construction de défenses contre les inondations ainsi que des logements pour 100.000 personnes, des hôpitaux et des centres anti-cyclones.

Le Bangladesh a été critiqué pour sa réticence à consulter l’agence des Nations Unies, ainsi que d’autres organismes d’aide, au sujet des réfugiés et de leur transfert.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés affirme que l’agence n’a pas été autorisée à évaluer la sécurité et la durabilité de la vie sur l’île.

Manif d’opposants à Amazon

  • Manif d’opposants à Amazon
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  • Plusieurs centaines de militants associatifs et citoyens se sont rassemblés samedi matin dans plusieurs villes de France pour protester contre Amazon, notamment près du Pont-du-Gard, où le géant américain de vente par correspondance projette d’installer un entrepôt de 38.000 m².
  • À l’appel d’associations locales qui luttent contre ce projet situé sur la commune de Fournès (Gard), à proximité du joyau du patrimoine mondial, mais aussi de plusieurs autres associations écologistes et anticapitalistes, quelque 800 à 1000 personnes sont venues planter samedi matin des arbustes devant deux grandes banderoles proclamant «Stop Amazon» «Ni ici ni ailleurs».

Covid-19 :un nombre de décès discutable

Covid-19 :un  nombre de décès discutable

Afin d’améliorer le consentement de la population aux mesures privatives de liberté prises pour lutter contre la pandémie, le gouvernement devrait expliquer comment il compte le nombre de décès. Il s’agit d’un enjeu résolument démocratique, estime dans une tribune au « Monde », l’économiste Adam Baïz, enseignant à Sciences Po Paris et à l’école polytechnique.

 

Tribune.

 

 Derrière moi dans le métro, une discussion s’anime. L’un des passagers est exaspéré. « On dézingue nos vies pour 200 ou 300 morts par jour. Sauf que les gars qui meurent, ils ont 80 ans en moyenne, et de l’hypertension. C’est triste pour eux, mais nous, alors ? » C’est que, dans les médias, on parle déjà d’un troisième confinement à venir…

Sur le coup, j’ai envie de dire au passager qu’il a raison sur deux points. L’âge moyen de décès avoisine effectivement les 81 ans, et près de 90 % des personnes en réanimation présentent une comorbidité. Mais j’ai aussi envie de lui rappeler que le virus est nouveau, que ses effets à long terme restent inconnus (sur les jeunes et les moins jeunes) et que les dégâts sanitaires auraient sans doute été bien plus dramatiques sans les restrictions que nous connaissons aujourd’hui. Mais cela suffira-t-il à le convaincre ?

Combien de temps encore ces arguments suffiront-ils pour conserver le consentement à l’effort des millions de personnes dont les métiers, les études, les déplacements, les vies sont chamboulés depuis bientôt un an ? Et si la pandémie venait à durer plusieurs années encore, sans qu’il ne soit possible d’entrevoir la moindre issue ?

Une évaluation des morts selon différents critères

A mon sens, ce consentement-là ne peut tenir qu’à une seule condition : l’effort doit être incessamment perçu comme démocratiquement souhaitable. En d’autres termes, une majorité d’entre nous doivent rester convaincus que nous avons collectivement plus à gagner (et en tout cas moins à perdre) dans le renoncement à la vie normale que dans le renoncement à l’effort.

Or, si elle est à ce jour minoritaire, la contestation de l’effort existe déjà et pourrait en se renforçant saper toute chance de sortir effectivement de la crise actuelle. Alors, que faire ? S’il est tentant de contester la contestation, nous gagnerions à lui donner au contraire une visibilité au plus haut niveau de l’Etat, en débattant des indicateurs sur lesquels elle s’appuie (taux de contamination, taux de létalité, taux de défaillance des entreprises, etc.).

Intéressons-nous à l’indicateur-clé du nombre de décès dus au coronavirus. Ce n’est pas une simple affaire. On peut, comme aujourd’hui en France, comptabiliser à égalité toutes les personnes décédées qui ont été testées positives au coronavirus. Mais on pourrait aussi

 

 

Le confinement partiel non contradictoire avec l’égalité

Le confinement partiel non contradictoire avec l’égalité

Alors que la perspective d’un troisième confinement se rapproche, les juristes Xavier Magnon et Ariane Vidal-Naquet considèrent, dans une tribune au « Monde », que la proposition d’un confinement partiel non obligatoire ne devrait pas entraîner de difficulté d’ordre constitutionnel.( Le problème se pose cependant quand ce confinement partiel devient obligatoire NDLR)

Tribune. Alors que le ministre de la santé vient d’annoncer qu’un nouveau confinement pourrait devenir une « nécessité absolue » et que la vaccination de l’ensemble de la population française n’est espérée que pour fin août, la question d’un confinement sélectif se pose à nouveau. Par « confinement sélectif », il faut entendre un confinement réservé à la population la plus exposée au risque, et non un confinement partiel, qui serait, par exemple, géographiquement limité à certaines parties du territoire.

Cette possibilité a été écartée par le président de la République dans son allocution télévisée du 28 octobre, ainsi que par le comité scientifique dans son avis du 30 octobre 2020, qui ont avancé de nombreux arguments : de nature pragmatique, insistant sur l’efficacité relative de la mesure et sur la difficulté à la mettre en place ; de nature sociale, soulignant le risque d’une rupture générationnelle ; de nature éthique, valorisant le sacrifice total de l’ensemble de la population, au nom de la cohésion sociale ; de nature juridique, enfin, faisant valoir le risque d’une inconstitutionnalité, arguments qui méritent, ici, d’être discutés.

Sans discussion

D’un point de vue juridique, rappelons que le Conseil constitutionnel a validé, au mois de mai 2020, sans discussion aucune et en dehors de toute habilitation constitutionnelle expresse, l’état d’urgence sanitaire, qui permet de confiner l’ensemble de la population. Il devrait donc, logiquement, valider un régime juridique moins sévère car moins général dans son champ d’application. Reste que le confinement sélectif serait discriminatoire et contraire au principe d’égalité.

En France, les discriminations ne sont interdites que si elles reposent sur des critères suspects qui sont énoncés par l’article premier de la Constitution du 4 octobre 1958 : l’origine, la race ou la religion. Ici, il n’est aucunement question de critères suspects de différenciation au sein de la population puisqu’il s’agirait de confiner les plus fragiles. La distinction serait donc fondée sur la vulnérabilité, critère qui semble objectif et cohérent au regard de l’objectif de santé publique poursuivi.

A cela s’ajoute que, de façon implicite, la Constitution prévoit elle-même la possibilité d’une protection renforcée des plus vulnérables. Ainsi, pour reprendre les mots de l’alinéa 11 du préambule de la Constitution de 1946, il appartient à la nation de garantir « à l’enfant, à la mère, aux vieux travailleurs » « la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs ».

La liberté en danger ? (François de Closets)

La liberté en danger ? (François de Closets)

 

Une tribune de l’opinion François de Closet  s’inquiète des atteintes à la liberté.

 

La France subit une politique liberticide qui, demain, la transformera en dictature. Seuls peuvent l’ignorer ceux qui ne lisent aucun journal, n’écoutent aucune radio, ne regardent aucune télévision. Car nous sommes soumis à une déferlante de protestations, de réquisitions, de pétitions et de répétitions qui, toutes, dénoncent ces intolérables atteintes à notre liberté.

Si nous prenions au sérieux ces sombres prédictions, il nous faudrait lancer sans attendre la désobéissance civile et préparer la révolte insurrectionnelle. Mais on peut aussi tenter de s’interroger, ce qui est toujours difficile car, au pays des droits de l’homme, la liberté est plus affaire d’émotion que de raison. Les dangers qui la menacent s’exercent à la verticale, ils viennent alors de l’autorité réglementaire, ou à l’horizontale en utilisant la voix d’un conformisme plus ou moins obligatoire. Les premières agressions sont les plus visibles, les secondes, moins spectaculaires, peuvent être les plus nuisibles. Surtout par les temps qui courent.

La République macronienne contrôlerait donc la population d’une main de plus en plus lourde. L’exemple le plus frappant, au propre comme au figuré, est celui des « violences policières ». Cette expression est censée traduire l’extrême brutalité dont font preuve les forces de l’ordre. Les Français vivraient dans la crainte de se faire tabasser, emmener et condamner. Le chœur médiatique, par effet de répétition, a fait de cette violence policière une évidence.

Nos libertés doivent être protégées mais ne sont en rien menacées, la preuve en est que leurs défenseurs autoproclamés peuvent parader sans prendre le moindre risque

Autoritarisme. Deuxième point : l’épidémie. Face à l’offensive de la Codiv-19, les autorités ont dû compenser par l’ordre sanitaire l’absence de remèdes et de vaccins. Par décision souveraine du chef de l’Etat, les Français se sont retrouvés emprisonnés chez eux, contraints au port du masque, interdits d’embrassades, privés de restaurant et de théâtre, etc. Cette agression sans précédent a provoqué en un premier temps un effet de sidération, mais elle soulève aujourd’hui un vent de contestation. Le pouvoir ne prendrait-il pas prétexte de cette urgence sanitaire pour imposer son autoritarisme politique ? Dans une commune protestation les plus hauts gradés de France en matière de droit public ont dénoncé dans l’état d’urgence : « Un état vide de droit où s’exercerait seule la violence pure du souverain » (L’urgence des libertés dans Libération du 17 avril 2020). Diable !

Les réformes en cours ne valent pas mieux, elles visent toujours à renforcer le pouvoir de l’Etat au détriment de nos libertés, à accentuer les contrôles sur les individus. Un collectif de 4 600 chercheurs considère la loi de programmation sur l’enseignement supérieur et la recherche comme « une grave atteinte aux principes républicains » et même « une menace sur l’exercice des libertés fondamentales d’expression et de manifestation dans le cadre universitaire » (La loi de programmation de la recherche dégrade l’université française, par un collectif de 4 600 chercheurs dans Le Monde du 26 novembre 2020).

Et comment ne pas voir une atteinte à la liberté d’expression dans le redoutable article 24 de la loi de Sécurité globale sur la diffusion des images de policiers. Au reste, il suffit de lire la presse étrangère pour découvrir que la France se sert de sa bizarre « laïcité » pour retirer aux musulmans le droit au libre exercice de leur religion. Voilà les dernières pages du réquisitoire qui court depuis des années. Nul doute : la République de Monsieur Macron est liberticide. Mais il n’est de réquisitoire qui vaille sans plaidoirie. Ces preuves sont-elles convaincantes ?

Pour preuve de la violence policière, les procureurs présentent les 5 mains arrachées et les 25 personnes éborgnées lors des 60 manifestations de Gilets jaunes. C’est assurément inacceptable mais quelle est la cause première de ces violences ? Faut-il la chercher dans la brutalité des forces de l’ordre se ruant sur des paisibles manifestants ou dans le refus de respecter le droit républicain en défilant paisiblement pour faire entendre ses revendications ?

Dès lors que la colère en Gilets jaunes passait de la manifestation bien encadrée au rassemblement incontrôlé, que les émeutiers pouvaient se mêler aux manifestants pacifiques, elle s’engageait dans une violence dont les téléspectateurs ont été les témoins. Les forces de l’ordre ont dû faire face à une situation inédite qui les a constamment placées en limite de leurs capacités. Les « mauvais gestes » étaient inévitables dans ces mêlées confuses. De part et d’autre. Donner à croire que nos fonctionnaires syndiqués se sont transformés en une milice sans foi ni loi relève de la plaisanterie. Les Français ne s’y laissent pas prendre et voient toujours dans les forces de l’ordre une protection et pas une menace

Ordre sanitaire. Il en va de même pour l’ordre sanitaire qu’il a fallu improviser face à un coronavirus inconnu et, qui plus est, imprévisible. Une honnête comparaison internationale des mesures prises et des erreurs commises, ne laisse aucune place à une dérive autoritaire propre à notre pays. La question se pose même de savoir si le pouvoir n’a pas manqué de fermeté et de détermination pour mobiliser la population contre le virus.

Dans le monde universitaire, la dénonciation des réformes par des syndicats ou collectifs relève du folklore. Il n’en est pas un projet depuis cinquante ans qui n’ait fait l’objet de telles attaques. Notons que la menace sur les libertés fait référence à une interdiction « de faire intrusion dans l’université pour troubler la tranquillité et le bon ordre de l’établissement ». Or la vie universitaire est de plus en plus perturbée par des minorités activistes qui s’opposent à l’expression d’opinions contraires aux leurs. C’est donc l’intrusion et l’action de tels groupes qui nuit à la liberté universitaire. Quant à la dénonciation de l’islamophobie, elle sert de paravent pour faciliter la mainmise des islamistes sur la liberté religieuse de leurs coreligionnaires.

Si Macron était Poutine, il ne se trouverait pas beaucoup de Navalny parmi nos matamores pour le défier. Mais l’absence de toute menace autoritaire ne signifie nullement que notre liberté se porte bien…

Bref, nos libertés doivent être protégées mais ne sont en rien menacées, la preuve en est que leurs défenseurs autoproclamés peuvent parader sans prendre le moindre risque. Si Macron était Poutine, il ne se trouverait pas beaucoup de Navalny parmi nos matamores pour le défier. Mais l’absence de toute menace autoritaire ne signifie nullement que notre liberté se porte bien. Pour s’en rendre compte, il faut passer du regard vertical au regard horizontal.

Notre liberté n’est pas mise à mal par un pouvoir armé de lois scélérates, de censeurs impitoyables, en revanche, elle risque d’être asphyxiée par le conformisme obligatoire qu’imposent les minorités agissantes dans le monde universitaire et, plus généralement, culturel. Il suffit pour être terrifié de voir ce qui se passe en Amérique aujourd’hui et qui arrive déjà en France.

Comme toute idéologie, celle-ci part des plus nobles intentions. En l’occurrence la volonté de corriger les injustices dont souffrent les minorités. Qu’elle se fonde sur un critère ethnique, sexuel, social, linguistique, géographique ou autre, la domination est, dans tous les cas, détestable et la volonté de la réduire toujours bienvenue. Nulle ambiguïté sur ce point. Il est bon que les discriminations soit au cœur des débats, que des mesures soient prises pour les combattre.

Mais nous n’en sommes plus là. Les groupes identitaires qui font la loi sur les campus américains n’entendent plus débattre mais imposer leur ordre. A la base, chaque groupe s’approprie la vérité sur ce qui le concerne et se déclare offensé par tout ce qui ne lui convient pas. Une « offense » qui ne débouche pas sur une discussion mais sur une interdiction. Celui qui ne pense pas comme vous n’a pas le droit de s’exprimer. C’est la « cancel culture ». Dans le meilleur des cas, c’est le propos qui est censuré, dans le pire, c’est le fautif qui est exclu.

Repentance. Etant entendu qu’il suffit d’appartenir à un groupe victimisé et de se déclarer « offensé » pour que l’on fasse l’économie du procès et passe tout de suite à la sentence. A ce jeu, le mâle blanc hétérosexuel devient l’universel accusé et doit en permanence faire acte de repentance faute de quoi il sera éliminé. On voit même réapparaître sur les campus américains l’équivalent de l’autocritique, une horreur que l’on croyait disparue avec le communisme.

Cette culture des minorités a commencé dans les universités, puis a diffusé dans le monde des médias et s’étend désormais dans les entreprises et les administrations. L’immense majorité des Américains, par paresse ou lâcheté, se soumet désormais au rituel du politiquement correct. On voit donc se mettre en place un système totalement oppressif, qui retire toute possibilité de penser par soi-même – chacun est renvoyé à son groupe particulier – mais qui ne s’appuie sur aucun des appareils policiers que mettent en place les régimes totalitaires. Une auto-organisation relayée par les réseaux sociaux n’admet plus la libre-pensée.

Or ce système trouve dans la société française un terrain particulièrement favorable. L’enseignement supérieur est d’ores et déjà bien gangréné. De petits groupes activistes interviennent pour interdire une représentation, empêcher une conférence, chahuter un cours, bref éliminer ce qui déplaît dans le plus pur style de la cancel culture. La grande majorité des professeurs et des étudiants qui est loin d’adhérer à cette déconstruction de la société française, à cette négation de notre démocratie laisse faire sans approuver et sans résister. Il en va de même dans l’enseignement secondaire où de nombreux professeurs s’autocensurent et proposent une culture châtrée par crainte des élèves radicalisés.

Ce courant liberticide est poussé par l’air du temps mais aussi par l’avancée technologique. La censure de Donald Trump par Twitter a choqué. Elle a révélé le contrôle que pourraient exercer les maîtres d’Internet. Or la nouvelle culture pénétrera toujours davantage dans les GAFAM. Amplifiée par l’intelligence artificielle, elle pourra demain éliminer automatiquement tout ce qui paraîtrait non conforme. Dans ce nouvel ordre de la pensée, les gouvernements ne seront plus aux commandes, ils seront au balcon pour regarder dépérir notre liberté.

François de Closets est journaliste et essayiste. Dernier ouvrage paru : Les guerres d’Albert Einstein, tome II (Robinson Editions).

Cryptomonnaie, bitcoin : le grand plongeon

Cryptomonnaie, bitcoin : le grand plongeon

 

 

La folle envolée du bitcoin et autres cryptomonnaies risque d’être suivie d’un plongeon de même ampleur. En effet , les cryptomonnaies d’une certaine manière vont s’autodétruire du fait de l’ambition démesurée de leurs soutiens. Certes, la technique sur laquelle les cryptomonnaies  s’appuient à savoir  Blockchain  n’est pas en cause- La technique Blockchain permet en effet de traiter sans intermédiaire et de manière très sûre des flux d’information dans tous les domaines d’activité et pas seulement monétaire. Par contre, l’amalgame entre la technique et l’application monétaire a sans doute permis de croire que la valeur des cryptomonnaies pouvait monter jusqu’au ciel.

 

Derrière la valorisation du bitcoin se posent différents problèmes d’abord celui des actifs sur lequel repose cette nouvelle monnaie dans les cours dépendent  essentiellement des humeurs de la bourse et sur aucun élément économique objectif. En outre le bitcoin et ses cousins vont surtout être victimes de cette ambition démesurée qui visait en réalité à se substituer aux monnaies traditionnelles. Une sorte de hold-up sur la souveraineté des Etats.

Une situation évidemment qui n’est pas acceptable dans la mesure où la souveraineté monétaire détermine la souveraineté plus générale dans tous les domaines. Ainsi nombre de pays ont déjà envisagé de créer leur propre cryptomonnaies à côté ou même à la place de la monnaie classique. Ce sera sans doute le cas bientôt de l’Inde qui en plus va interdire les cryptomonnaies privées. L’Inde sera sûrement suivie de la Chine qui a déjà exprimé son intention dans ce domaine. L’Inde prévoit d’introduire une loi pour interdire les cryptomonnaies privées telles que le bitcoin et de mettre en place un cadre pour une monnaie numérique officielle à émettre par la banque centrale, selon un programme législatif répertorié par le gouvernement.

La loi « créera un cadre de facilitation pour la création de la monnaie numérique officielle qui sera émise par la Banque de réserve de l’Inde (RBI) », indique l’ordre du jour, publié vendredi sur le site Web de la chambre basse.

La législation, inscrite pour débat lors de la session parlementaire en cours, vise «à interdire toutes les cryptomonnaies privées en Inde, mais elle permet certaines exceptions pour promouvoir la technologie sous-jacente de la cryptomonnaies et ses utilisations», indique l’ordre du jour.

À la mi-2019, un panel du gouvernement indien a recommandé d’interdire toutes les cryptomonnaies privées, avec une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 10 ans .

On peut encore s’endetter : Nicolas Bouzou, dit Tintin

On peut encore s’endetter : Nicolas Bouzou, dit Tintin

 

Nicolas Bouzou, dit Tintin, multiplie le présentiel sur tous les médias pour raconter des banalités autant que des contrevérités et affirme avec l’autosuffisance qui le caractérise que la France peut encore s’endetter. Et de sortir comme d’habitude son  argumentaire truffé de propos de bistrot « On aura une reprise de l’économie quand on aura une amélioration de la situation sanitaire ».

 

Nicolas Bouzou  ou c’est un peu le Tintin des économistes ;sur le fond, c’est un soutien indéfectible du libéralisme échevelé et pour bien en persuader les patrons , il aime à le rappeler souvent. L’avantage autant que la faiblesse de l’intéressé ,c’est de s’exprimer sur tout y compris sur des sujets sur lesquels il ne connaît pas grand-chose. Ainsi dernièrement il s’est fait ramasser par un grand chef cuisinier à propos de l’insuffisance de soutien au secteur.

 

Bouzou  sans doute n’avait pas assez relu les notes de ses collaborateurs sur le fonds de solidarité. Le problème c’est que ce fonds  ne soutient qu’à hauteur de 20 % du chiffre d’affaire s les activités totalement paralysées et apportent seulement 1500 € aux entreprises non totalement paralysées mais affectées. On voit mal comment le soutien financier de ce fonds de solidarité serait susceptible de couvrir les charges fixes structurellement énormes du fait de la volatilité de la demande dans la restauration..

 

La technique de Nicolas Bouzou ,dit Tintin ,est bien connue,  sur la forme il joue le contestataire éclairé avec des fausse colères surjouées mais sur le fond il soutient toujours le pouvoir politique ou économique qui lui assure son carnet de commandes d’études.

 

Par exemple quand Nicolas Bouzou n’apprécie pas les attaques européennes vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques après les retards de livraison : « Quand je vois-le je est récurrent chez lui- la présidente de la Commission européenne », Ursula von der Leyen, « accabler les laboratoires pharmaceutiques je trouve cela assez malvenu parce que les laboratoires pharmaceutiques, qu’il s’agisse d’ailleurs de vieux laboratoires ou de start-up, les biotechs, ce sont eux qui en un an nous permettent d’entrevoir la sortie de la crise.  » Ça ne mange pas de pain d’attaquer des cibles lointaines  ! Par contre en France il est plus prudent avec le pouvoir économique et politique par exemple quand il affirme- on se demande pourquoi ce genre de confidences–qu’il aime Sarkozy ! Pas étonnant il a en permanence le même mouvement d’épaule. Quant au sujet proprement dit de l’endettement que peut poursuivre sans dommage la France, Bouzou ou se contente de reprendre simplement les propos–du moment- du gouvernement. Dont il ne peut s’empêcher de répéter sans cesse qu’il est un confident et un conseiller !

Manif sécurité globale : de moins en moins de monde

Manif sécurité globale : de moins en moins de monde

 

 

Cette manifestation devait réunir les opposants à la loi sécurité globale en même temps que les tuffeurs. Une sorte d’ambiguïté qui n’a sans doute pas favoriser la mobilisation. On voit mal ce qu’il y a en effet en commun entre ceux qui se revendiquent de la free party et ceux qui combattent la loi de sécurité globale.

 

La participation aux manifs « sécurité globale » devient de plus en plus marginale au point que les médias n’y consacrent souvent qu’une brève. En outre, la répétition de mouvements ultra minoritaires porte les germes de son extinction progressive. Bref,  la reproduction auto destructrice des stratégies d’extrême-gauche.

 

Il faut dire que la participation n’a pas dépassé sans doute 30 à 40 000 personnes pour toute la France. Une adhésion concrète très marginale qui s’explique sans doute par le contexte général qui révèle d’autres priorités mais aussi le faite que ces manifestations sont surtout soutenues par des mouvements d’extrême-gauche relativement minoritaire dans le pays.  Les rassemblements contre la proposition de loi « sécurité globale », combattue depuis novembre par les défenseurs des libertés publiques et les syndicats de journalistes, ont réuni un nombre de manifestants encore en baisse.

 

 

Coronavirus France : maintien à un haut niveau

Coronavirus France : maintien à un haut niveau

Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés reste à un niveau élevé, autour de 27.000, de même que celui des patients en réanimation (environ 3.000), selon les chiffres diffusés samedi par l’agence sanitaire Santé publique France. Samedi, 27.242 personnes étaient hospitalisées en raison du Covid, dont 3.103 en réanimation (les services réservés aux patients les plus gravement atteints), des niveaux similaires à la veille (27.270 et 3.120). Trois semaines plus tôt, le 9 janvier, on comptait environ 24.000 malades du Covid hospitalisés, dont 2.600 en réanimation .

En moyenne, sur les 7 derniers jours, environ 1.600 nouveaux malades du Covid sont hospitalisés chaque jour en France, dont 250 en réa. En outre, 242 décès ont été enregistrés à l’hôpital en 24 heures, pour un total de plus de 75.000 morts depuis le début de l’épidémie. L’agence sanitaire rapporte 24.392 nouvelles contaminations, et un taux de positivité des tests à 6,9% contre 7% la veille. 

Fonte des glaces : le pire scénario depuis 30 ans

Fonte des glaces : le pire scénario depuis 30 ans

Selon une étude menée par l’université de Leeds, au Royaume-Uni, la fonte des glaces a suivi les « pires scénarios » prévus pour la calotte glaciaire ces trois dernières décennies. La disparition de la glace contribue à la hausse du niveau des océans et menace les régions côtières des quatre coins du monde.

Selon l’étude repérée par Ouest-France et publiée lundi 25 janvier dans la revue The Cryosphère, le taux de fonte des glaces a augmenté de 65% entre 1994 et 2017. Pour mener ses recherches, l’université s’est basée sur des observations satellitaires de la cryosphère, qui comprend les glaciers, les calottes polaires ou encore la banquise.

« Le taux de fonte des glaces sur Terre a sensiblement augmenté au cours des trois dernières décennies, de 800 milliards de tonnes par an dans les années 1990, à 1.300 milliards de tonnes par an en 2017″, a indiqué l’université britannique. Au total, ce sont donc 28.000 milliards de tonnes de glace qui ont disparu sur la période étudiée, « l’équivalent d’une couche de glace de 100 mètres d’épaisseur recouvrant tout le Royaume-Uni« .

Les zones les plus concernées sont l’océan Arctique avec 7.600 milliards de tonnes et l’Antarctique avec 6.500 milliards de tonnes. Le trio de tête est complété par les glaciers de montagne où 6.100 de tonnes de glace ont disparu.

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