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Vers une fuite des actifs aux Etats-Unis

Vers une fuite des actifs aux Etats-Unis


Pour Adam Crisafulli de Vital Knowledge « Cette chute suggère que la guerre commerciale de Trump a déclenché un exode des actifs financiers américains qu’aucune négociation ne peut inverser. »

Côté valeurs, certaines des capitalisations géantes dévissent. Les « Sept Magnifiques », le surnom donné aux grands noms du secteur technologique, évoluent tous dans le rouge, à l’image d’Alphabet (-2,37%), Amazon (-3,31%), Meta (-3,26%), Apple (-2,82%) ou Microsoft (-2,13%).

Le constructeur de voiture électrique Tesla, dont les résultats trimestriels sont attendus mardi, dévisse de 6,80% lundi, les investisseurs anticipant des performances en deçà des attentes. Autre capitalisation géante, Nvidia recule aussi fortement, de 5,18%.

Malgré le rebond des deux dernières semaines le marché reste très fragile et les observateurs pour le moins pessimistes.

« Nous envisageons vraiment cette situation comme un environnement sans fin en termes d’orientation, a déclaré Robert Haworth, stratège en investissement senior chez US Bank, lors d’une interview accordée à CNBC, d’autant plus que nous ignorons l’impact final des droits de douane. »

Il faudrait ajouter le recul du dollar et des obligations américaines

Une désescalade possible des droits de douane d’après les États-Unis ?

Une désescalade possible des droits de douane d’après les États-Unis ?

C’est le secrétaire au trésor américain, M. Bessent, qui le dit qui le dit les surtaxes douanières agissent comme un embargo commercial bloquant les échanges de biens entre la Chine et les États-Unis.

e secrétaire au Trésor a considéré que ces surtaxes agissaient comme un embargo commercial bloquant les échanges de biens de part et d’autre, a-t-on indiqué de même source. Dans ce contexte aux airs d’impasse, M. Bessent a estimé qu’il devrait prochainement y avoir une désescalade.

Quelques heures plus tard, la porte-parole de l’exécutif américain Karoline Leavitt a affirmé que les discussions pour trouver un accord commercial avec Pékin avançaient «très bien». «Toutes les parties souhaitent qu’un accord commercial soit conclu, et les choses vont dans le bon sens», a-t-elle déclaré. Le président américain avait déjà déclaré la semaine dernière que des pourparlers étaient en cours avec la Chine. Le seul problème c’est que la Chine ne fait pas preuve du même optimisme et a même décidé d’engager un rapport de force pour lutter contre ces taxes douanières invraisemblables qui tuent les échanges et la croissance.

SNCF : encore une grève des syndicats gauchistes le 8 mai

SNCF : encore une grève des syndicats gauchistes le 8 mai

La course aux actions les plus irresponsables est engagée entre d’une part Sud rail et la CGT. Ainsi des grève ont été décidées pour le pont du 8 mai sur le thème des salaires et des conditions de travail. De quoi les considérer encore un peu plus une entreprise qui se ratatine sous les coups de boutoir des syndicats gauchistes de plus en plus irresponsables. Des actions qui finalement finiront par tuer la SNCF, sans parler de la mort du statut et de la montée de la concurrence. Curieux bilan pour des syndicats supposés défendre des intérêts des salariés et de l’entreprise publique. La CGT-Cheminots emboîte ainsi le pas à Sud-Rail, qui appelait déjà les contrôleurs à faire grève le mercredi 7 mai et les vendredi 9, samedi 10 et dimanche 11 mai.

Guerre Ukraine : une trêve virtuelle

Guerre Ukraine : une trêve virtuelle

Finalement la trêve de Pâques annoncée par Poutine a relevé davantage de la communication que de la réalité. En effet ce très court cessez-le-feu a été violé à de très nombreuses reprises. En outre Poutine se refuse à prolonger la trêve quand l’Ukraine souhaiterait un arrêt des combats pendant 30 jours .

L’Ukraine et la Russie se sont réciproquement accusées d’avoir mené des milliers d’attaques en violation de la trêve pour Pâques déclarée unilatéralement par le président russe Vladimir Poutine, dans un contexte d’efforts réclamés par les Etats-Unis auprès des deux camps pour avancer vers une fin du conflit.

Moscou a laissé entendre que la pause d’une journée annoncée par Vladimir Poutine ne serait pas reconduite, tandis que Kyiv a répété sa volonté d’instaurer une trêve de 30 jours.

Le président américain Donald Trump, qui a répété par le passé qu’il serait en mesure de mettre fin au conflit en seulement vingt-quatre heures, a toutefois adopté un ton optimiste de façade , faisant part dimanche de son espoir que Kyiv et Moscou concluent un accord de paix « cette semaine ».

Faire de l’Europe une grande puissance

Faire de l’Europe une grande puissance


Hubert Védrine l’a dit clairement : il n’y a plus d’Occident. Il y a des nations. Des coalitions éphémères. Des affrontements. Des puissances. Et il y a l’Europe, qui a trop longtemps cru qu’elle pourrait abolir la conflictualité par décret, que l’histoire était derrière elle, que l’avenir serait un long fleuve d’intégration, de régulation, d’élargissement, de valeurs. Il faut en sortir. Il faut redevenir adulte. Donald Trump n’est pas une parenthèse. Il est la cristallisation d’un tournant profond dans la société américaine. L’électorat qui l’a porté – et qui le portera peut-être encore – rejette l’idée même d’un empire généreux. Il ne veut plus protéger l’Europe, ni financer la sécurité d’alliés vus désormais comme des parasites commerciaux. Il ne croit plus aux valeurs universelles. Il croit au rapport de force, au mercantilisme, au bilatéralisme brutal.
. Donald Trump n’est pas une parenthèse. Il est la cristallisation d’un tournant profond dans la société américaine.

par Florent Bachelier dans avocat et ancien questeur à l’Assemblée nationale dans La Tribune (extrait)

Ce basculement n’est pas conjoncturel. Il est structurel. Il exprime la fin d’une ère transatlantique, dont nous avons longtemps été les bénéficiaires. Il nous oblige à regarder la réalité : nous ne sommes plus protégés, nous ne sommes plus prioritaires, nous ne sommes plus crédibles si nous ne sommes pas capables de prendre notre destin en main.

La Russie de Vladimir Poutine mène une guerre d’effacement. Ce qu’elle veut, ce n’est pas seulement des territoires, c’est l’anéantissement de la nation ukrainienne. Ce n’est pas une guerre défensive. Ce n’est pas une guerre de réaction. C’est une guerre de domination. Mais ce serait une erreur de la regarder uniquement à travers le prisme moral.

Les erreurs stratégiques occidentales ont contribué à transformer la Russie en acteur furieux et dangereux. L’humiliation, réelle ou perçue, née du traitement post-soviétique, de l’élargissement de l’OTAN, du refus d’un espace de sécurité partagé, a nourri un ressentiment profond. Ce n’est pas excuser. C’est comprendre. Et comprendre, c’est commencer à se défendre intelligemment.

L’Europe a cru trop longtemps que sa vocation était normative. Elle a régulé. Elle a intégré. Elle a construit des mécanismes. Elle a créé des agences. Mais elle n’a jamais construit une volonté politique commune. Elle a voulu être post-nationale sans être pré-stratégique. Elle est devenue vulnérable. Et désormais, elle est sommée de choisir : rester dans la soumission ou redevenir puissance.

L’Europe ne pourra plus se réfugier dans la technocratie
La défense de l’Europe n’est plus un luxe intellectuel, c’est une nécessité vitale. Et cette défense ne se fera pas par des déclarations creuses à Strasbourg ou à Bruxelles. Elle se fera par les États, ceux qui veulent, ceux qui peuvent, ceux qui assument. Elle se fera par la France, par le Royaume-Uni, par la Pologne, par l’Allemagne si elle surmonte ses hésitations, par l’Italie si elle sort de ses contradictions.

Le chaos mondial n’est pas seulement aux frontières. Il s’est aussi insinué dans nos sociétés. Par les fractures migratoires mal maîtrisées. Par la montée de l’islamisme dans les écoles, les entreprises, les quartiers. Par l’individualisme radical qui a dissous le sens du collectif, de l’histoire, de la nation.

Il ne s’agit pas de sombrer dans la panique identitaire. Il ne s’agit pas non plus de nier les réalités. Il faut une politique migratoire claire, souveraine, sans hypocrisie. Il faut un réarmement moral des institutions républicaines. Il faut une alliance avec les forces démocratiques du monde musulman pour contenir et marginaliser l’islamisme politique. Et il faut rappeler une évidence : la France a le droit de décider qui peut devenir français.

Retrouver une fierté, une civilisation, une orientation
Le plus grave, dans cette période, n’est pas la multiplicité des menaces. C’est l’effondrement du sens commun. Les Européens ne savent plus qui ils sont, ce qu’ils défendent, ce qu’ils veulent transmettre. Ils ne parlent que de valeurs, mais n’ont plus le vocabulaire des vertus. Ils célèbrent la diversité, mais oublient leur propre héritage. Ils vivent dans un confort post-historique, alors que le monde est de retour, avec ses passions, ses volontés, ses férocités.

Il faut retrouver le fil d’une civilisation européenne consciente d’elle-même. Pas une Europe abstraite. Une Europe incarnée. Faite de nations fières et solidaires. De peuples enracinés et ouverts. De cultures diverses mais liées par une même mémoire, un même style, une même exigence.

C’est cela que nous devons défendre. Non contre le monde, mais dans le monde. Non en restaurant les empires, mais en assumant nos responsabilités. Non pour donner des leçons, mais pour ne plus en recevoir.

Car si nous ne redevenons pas stratégiques, d’autres décideront pour nous. Et nous vivrons dans un monde de soumission.

Par Florian Bachelier

Ukraine: une très fragile trêve pendant les fêtes de Pâques

Ukraine: une très fragile trêve pendant les fêtes de Pâques

Le cessez-le-feu pour Pâques a été accepté par le président ukrainien mais avec le plus grand doute sur son effectivité. Il est clair que Poutine fait là une opération de communication sans doute pour faire oublier l’accentuation des bombardements et aussi ses obstructions permanentes à l’idée d’un arrêt des combats. Le président ukrainien propose d’étendre la trêve au-delà de dimanche. Il précise en revanche que des «assauts russes» et des «tirs d’artillerie» se poursuivent sur le front. Une alerte aérienne a été émise à Kiev.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné samedi à ses troupes d’observer un cessez-le-feu en Ukraine à l’occasion de Pâques, à partir de 17h00 (15H00 GMT ) et jusqu’à la nuit de dimanche à lundi, appelant Kiev à faire de même. «Guidée par des considérations humanitaires, la partie russe déclare une trêve de Pâques aujourd’hui, de 17 heures (15h00 GMT, NDLR) à minuit entre dimanche et lundi (21h00 GMT dimanche). Je donne l’ordre de cesser toutes les hostilités pendant cette période», a déclaré le chef du Kremlin lors d’une réunion retransmise à la télévision russe. a averti d’une «menace de missiles».

«Si la Russie est prête à vraiment s’engager, l’Ukraine fera de même – ses actions reflétant celle de la Russie», a écrit le président ukrainien sur X, ajoutant qu’il proposait «d’étendre le cessez-le-feu au-delà du 20 avril». Il a toutefois souligné que «des assauts russes se poursuivaient dans plusieurs secteurs du front».

Turquie: Une dictature fréquentable au plan international !

Turquie: Une dictature fréquentable au plan international

Plus de mille personnes ont déjà été arrêtées pour avoir participé aux manifestations de protestation contre l’arrestation du maire d’Istanbul. Les derniers médias indépendants sont harcelés en Turquie, et le caractère répressif du régime ne cesse de se renforcer. Pour autant, les contestataires ne peuvent guère s’attendre à un soutien ferme en provenance de l’étranger et spécialement d’Europe et des États-Unis : l’UE et l’administration Trump ont toutes deux besoin d’Erdogan pour des raisons géopolitiques. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait emprisonner le 19 mars dernier. Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et candidat de l’opposition en vue de la prochaine élection présidentielle. On peut sans doute inscrire ce geste dans le spectre de « l’effet Trump ». On l’imagine en effet se demandant, à l’instar du président des États-Unis, pourquoi il devrait s’embarrasser du droit et des libertés. Il a donc envoyé derrière les barreaux le maire élu d’une ville de près de vingt millions d’habitants. Il ne s’attendait peut-être pas à ce que cette mesure provoque immédiatement un vaste mouvement de protestation qui, près d’un mois plus tard, ne faiblit pas.


par Nora Seni
Professeure à l’Institut français de géopolitique (Université Paris 8), ancienne directrice de l’Institut français d’études anatoliennes (Istanbul), rédactrice en chef du site observatoireturquie.fr, chercheuse associée à l’EHESS, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
dans The Conversation

Aux manifestations massives, tenues dans de nombreuses villes du pays, s’est ajoutée une nouvelle forme d’action : le boycott des entreprises liées aux chaînes de télévision proches du pouvoir (c’est le cas de la quasi-totalité des chaînes autorisées dans le pays), qui ne diffusent aucune image de ce mouvement. Le mot d’ordre semble être suivi, malgré les arrestations et les licenciements parmi ceux qui relaient l’appel au boycott. La presse a pu diffuser les images de commerces fermés ou vides, et de rues populeuses d’Istanbul désertées.

On peut se demander si la participation des commerçants et des usagers de la ville n’est pas en train de changer la nature de ce mouvement, le faisant passer de protestation spontanée vouée à un pourrissement rapide à un soulèvement d’une partie conséquente de la population. Une situation qui peut faire penser, toutes choses égales par ailleurs, à la grève en Iran des commerçants du bazar, les bazari, qui a donné le coup de grâce au régime du chah lors de la révolution des mollahs en 1979. Mais la comparaison s’arrête là. Aujourd’hui, la géopolitique vient à la rescousse du régime d’Erdogan : les puissances internationales ne feront sans doute rien de concret pour soutenir le mouvement de contestation.

La Turquie et la nouvelle politique de défense européenne
L’urgence d’élaborer une nouvelle doctrine de la sécurité européenne a renouvelé l’intérêt de l’UE pour la Turquie et pour sa puissance militaire.

On le sait, la Turquie est réputée posséder la deuxième armée la plus puissante au sein de l’OTAN (800 000 hommes). Selon le site Globalfirepower elle est classée neuvième au monde en 2025, après l’armée japonaise et devant l’armée italienne. Elle doit en partie son succès à ses drones militaires, le TB2 Bayraktar, du nom du gendre du président turc. Elle produit et exporte ces drones dont elle a pu exhiber l’efficacité lors de ses interventions en Libye, contre le général Haftar en 2020, au Haut-Karabakh, la même année, contre les Arméniens et auprès des forces azerbaïdjanaises, et en Ukraine contre l’invasion russe en 2022.

Cette armée s’est professionnalisée et reconfigurée après le coup d’État manqué de juillet 2016. L’industrie turque de l’armement a connu un essor considérable ces vingt dernières années. Quelque 2 000 entreprises sont engagées dans ce secteur qui exporte ses produits dans 170 pays et dont la dépendance à des fournisseurs étrangers n’est plus que de 30 %.

En termes de puissance militaire, l’intérêt pour l’UE de pouvoir compter sur la Turquie pour l’élaboration d’une stratégie de défense est difficilement contestable. Cependant, cette élaboration vise in fine à défendre le modèle de démocratie européenne. Un paradoxe saute aux yeux : il est question de défendre les institutions et usages démocratiques européens en s’associant avec un régime qui n’en a cure. Depuis l’incarcération du maire d’Istanbul, la presse emploie à juste titre le vocable « autocratie » pour qualifier le régime turc, dont le président a achevé de détricoter l’État de droit et les contre-pouvoirs dans son pays.

De l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump a plusieurs fois signifié publiquement son admiration pour le président turc et pour la poigne avec laquelle il dirige les affaires de son pays. Recep Tayyip Erdogan n’aurait peut-être pas eu l’audace d’incarcérer Ekrem Imamoglu sous une autre présidence que celle de Trump. Cela dit, au-delà des inclinaisons des hommes qui gouvernent, les intérêts stratégiques de Washington et d’Ankara sont fortement imbriqués, autant dans des relations transactionnelles complexes que dans ce qui subsiste de leur alliance pendant la guerre froide, au Proche-Orient comme en Europe.

Leurs actions ont été complémentaires en Ukraine où c’est avec les drones turcs que l’armée ukrainienne a arrêté la première attaque des chars russes. En Syrie, en revanche, les États-Unis maintiennent quelque 2 000 hommes déployés en soutien aux Forces démocratiques syriennes (FDS). Celles-ci, dominées par les Kurdes, sont combattues par la Turquie, qui bombarde régulièrement leurs positions dans le nord de la Syrie. Les troupes dont dispose Ankara dans le nord syrien ont soutenu les forces rebelles syriennes depuis le début de la guerre civile en 2011, et l’administration actuelle de Damas dépend énormément du soutien turc. Alors que Washington commence seulement à tenter de définir une position claire au sujet de la nouvelle administration syrienne, Ankara fait désormais pression sur l’administration Trump pour obtenir la levée des sanctions imposées à la Syrie sous Bachar Al-Assad.

Une rivalité militaire se joue entre Israël et la Turquie sur le territoire et dans les airs syriens. La protection d’Israël constituait jusqu’au 7 avril la priorité absolue à partir de laquelle Donald Trump allait choisir – pensait-on – une ligne stratégique dans cette région. Mais le 7 avril, le président américain a une fois de plus renversé la table en annonçant depuis la Maison Blanche et en présence de Benyamin Nétanyahou que les États-Unis entamaient des pourparlers directs avec l’Iran ! Or pour établir et maintenir un dialogue avec Téhéran, les États-Unis n’auront pas trop du concours de la Turquie.

Le flou de la politique américaine concernant la Syrie a vraisemblablement favorisé les forces turques qui ont commencé à construire une base militaire à l’intérieur de la base aérienne de Menagh, dans le nord d’Alep. Israël est déterminé à empêcher la Turquie d’accroître sa présence militaire, aérienne et terrestre en Syrie. Dans la nuit du 2 au 3 avril, son aviation a détruit plusieurs bases aériennes près de Homs et de Hama. L’État hébreu compte sur le couloir syrien pour que, le jour venu, ses avions puissent frapper l’Iran, et il craint que des connivences entre la Turquie et l’Iran n’autorisent les survols de la Syrie par des appareils iraniens apportant des équipements destinés au Hezbollah.

Dans ce face-à-face entre Turquie et Israël, sur les airs et le territoire syrien, Trump a assuré Nétanyahou de son soutien tandis qu’Erdogan a appelé, dans son prêche de fin de Ramadan, à la destruction totale de « l’État sioniste d’Israël ». Pour préserver l’État hébreu, les États-Unis devront contenir, sans la froisser, la Turquie où ils possèdent plusieurs bases militaires, dont une à Incirlik qui héberge 50 missiles nucléaires B-61.

Washington a néanmoins d’autres cartes dans son jeu. Ankara souhaite instamment réintégrer le programme de construction des avions furtifs F-35 et aussi, acquérir des avions F16. C’est pour cela que le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a récemment rencontré son homologue Marco Rubio à Washington. Il en est revenu bredouille. La visite, sur le point d’être programmée, d’Erdogan à la Maison Blanche a été renvoyée à une date indéterminée. Le temps sans doute de voir jusqu’où iront les retombées de l’emprisonnement d’Ekrem Imamoglu.

Hakan Fidan a poursuivi sa tournée à Paris le 2 avril. Il y a rencontré des hauts responsables militaires et du renseignement. La visite a été très peu ébruitée dans l’Hexagone. Cela n’a pas empêché Fidan de déclarer que l’Europe devait reconsidérer sa politique de défense et que cela ne pouvait se faire sans la participation de la Turquie. Faut-il se résigner à penser que les exactions du président turc ont encore de beaux jours devant eux ?

Social-SNCF : Encore une grève des syndicats gauchistes le 8 mai

Social-SNCF : Encore une grève des syndicats gauchistes le 8 mai

La course aux actions les plus irresponsables est engagée entre d’une part Sud rail et la CGT. Ainsi des grève ont été décidées pour le pont du 8 mai sur le thème des salaires et des conditions de travail. De quoi les considérer encore un peu plus une entreprise qui se ratatine sous les coups de boutoir des syndicats gauchistes de plus en plus irresponsables. Des actions qui finalement finiront par tuer la SNCF, sans parler de la mort du statut et de la montée de la concurrence. Curieux bilan pour des syndicats supposés défendre des intérêts des salariés et de l’entreprise publique. La CGT-Cheminots emboîte ainsi le pas à Sud-Rail, qui appelait déjà les contrôleurs à faire grève le mercredi 7 mai et les vendredi 9, samedi 10 et dimanche 11 mai.

Social-SNCF : Encore une grève des syndicats gauchistes le 8 mai

Social-SNCF : Encore une grève des syndicats gauchistes le 8 mai

La course aux actions les plus irresponsables est engagée entre d’une part Sud rail et la CGT. Ainsi des grève ont été décidées pour le pont du 8 mai sur le thème des salaires et des conditions de travail. De quoi les considérer encore un peu plus une entreprise qui se ratatine sous les coups de boutoir des syndicats gauchistes de plus en plus irresponsables. Des actions qui finalement finiront par tuer la SNCF, sans parler de la mort du statut et de la montée de la concurrence. Curieux bilan pour des syndicats supposés défendre des intérêts des salariés et de l’entreprise publique. La CGT-Cheminots emboîte ainsi le pas à Sud-Rail, qui appelait déjà les contrôleurs à faire grève le mercredi 7 mai et les vendredi 9, samedi 10 et dimanche 11 mai.

SNCF : Encore une grève des syndicats gauchistes le 8 mai

SNCF : Encore une grève des syndicats gauchistes le 8 mai

La course aux actions les plus irresponsables est engagée entre d’une part Sud rail et la CGT. Ainsi des grève ont été décidées pour le pont du 8 mai sur le thème des salaires et des conditions de travail. De quoi les considérer encore un peu plus une entreprise qui se ratatine sous les coups de boutoir des syndicats gauchistes de plus en plus irresponsables. Des actions qui finalement finiront par tuer la SNCF, sans parler de la mort du statut et de la montée de la concurrence. Curieux bilan pour des syndicats supposés défendre des intérêts des salariés et de l’entreprise publique. La CGT-Cheminots emboîte ainsi le pas à Sud-Rail, qui appelait déjà les contrôleurs à faire grève le mercredi 7 mai et les vendredi 9, samedi 10 et dimanche 11 mai.

Trump: une vision impériale et autoritaire

Trump: une vision impériale et autoritaire

La proclamation tonitruante par Donald Trump, le 2 avril dernier, d’une hausse brutale des tarifs douaniers à l’encontre de très nombreux pays du monde ne répond pas uniquement à une (très discutable, par ailleurs) logique économique. Elle s’inscrit pleinement de la vision du monde éminemment conflictuelle chère au locataire de la Maison Blanche.

par Jérôme Viala-Gaudefroy
Spécialiste de la politique américaine, Sciences Po dans The Conversation

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a lancé une nouvelle salve de droits de douane sans précédent aussi bien par leur ampleur que par leurs cibles. Alliés traditionnels et rivaux stratégiques sont désormais logés à la même enseigne, dans ce qui constitue un tournant radical de la politique commerciale états-unienne. Ce durcissement n’est cependant pas une rupture totale : il prolonge les orientations de son premier mandat en les amplifiant et en affichant une volonté de toute-puissance sans limites.

Comme en 2017, quand il parlait du « carnage américain », Trump brosse un portrait apocalyptique des États-Unis, réduits selon lui à une nation « pillée, saccagée, violée et spoliée ». À ce récit dramatique s’oppose une double promesse : celle d’une « libération » et d’un « âge d’or » restauré.

Les droits de douane deviennent ainsi les armes d’une croisade nationaliste où chaque importation est une atteinte à la souveraineté, et chaque exportation un acte de reconquête.

Cette doctrine commerciale de Trump s’inscrit dans une stratégie plus large caractérisée par la confrontation, la centralisation du pouvoir exécutif et une conception néo-impériale de l’économie mondiale. Loin de viser uniquement la protection de l’industrie nationale, ses mesures tarifaires cherchent à refaçonner l’ordre global selon sa propre grille de lecture des intérêts de son pays. Ce deuxième acte de la révolution trumpiste est moins une répétition qu’une accélération : celle d’un projet autoritaire fondé sur le rejet du multilatéralisme – comme en témoigne le mépris total de l’administration actuelle à l’égard de l’Organisation mondiale du commerce – et la glorification d’une souveraineté brute.

Les justifications chiffrées de ces politiques semblent à la fois fantaisistes et révélatrices. Les méthodes de calcul avancées – la division du déficit commercial bilatéral par le volume des importations – servent d’abord à frapper les pays avec lesquels les États-Unis ont un déficit commercial. Officiellement, trois objectifs sont visés : réduire ces déficits, relocaliser la production et accroître les recettes fédérales.

Mais cette trilogie économique masque une visée politique plus profonde : renforcer l’autorité présidentielle et imposer un ordre international fondé sur la domination plutôt que sur la coopération.

L’expérience du premier mandat de Trump a montré les limites de cette stratégie. La guerre commerciale contre la Chine, en particulier, a provoqué une hausse des prix pour les consommateurs, désorganisé les chaînes d’approvisionnement et lourdement pénalisé les exportateurs agricoles. Une étude a estimé que ce sont les consommateurs états-uniens qui ont absorbé la majorité de ces coûts, avec une augmentation moyenne de 1 % des prix des biens manufacturés.

Trump n’est pas un chef d’État dont l’action s’inscrit dans le cadre du multilatéralisme. Il agit en seigneur solitaire, distribuant récompenses et sanctions au gré de ses intérêts politiques, voire personnels. Les droits de douane deviennent alors autant des messages médiatiques que des outils économiques. Présentés comme des « tarifs réciproques », ils construisent une narration simplifiée et percutante : celle d’un justicier qui redresse les torts infligés à des citoyens trahis par le libre-échange.

Ce récit est particulièrement populaire chez les ouvriers du secteur industriel, comme l’automobile. Il permet de désigner des coupables comme la Chine, l’Europe, ainsi que les élites nationales qui ont soutenu le libre-échange. Il transforme de fait le commerce en affrontement moral. Il ne s’agit plus de négocier mais de punir. Dans cette logique, la hausse spectaculaire des tarifs douaniers ne relève plus de l’économie, mais devient une question de souveraineté voire de puissance symbolique.

Ce protectionnisme n’a rien d’improvisé : il s’inscrit dans une obsession de longue date chez Donald Trump. En 1987, il dénonçait déjà les excédents commerciaux avec le Japon et appelait à imposer des droits de douane significatifs à Tokyo. Il parlait d’escroquerie et exprimait une forme de paranoïa face à l’idée que les États-Unis puissent être humiliés ou lésés. Cette attitude révèle sa volonté tenace de reprendre l’avantage, de « gagner » dans un monde qu’il perçoit comme fondamentalement conflictuel et hostile. C’est l’une des rares constantes chez Trump, qui n’est pas un idéologue, et qui, sur bien d’autres sujets, n’hésite pas à opérer des revirements spectaculaires.

Désormais, tout devient enjeu de souveraineté : terres rares, minerais stratégiques, données, routes maritimes. Cette vision rappelle le tournant impérialiste de la fin du XIXe siècle, notamment la présidence McKinley (1897-1901), que Trump a d’ailleurs célébrée lors de son discours d’investiture.

C’est dans cette logique qu’il faut comprendre certaines initiatives provocatrices : volonté d’acheter le Groenland, pressions sur le Canada pour accéder à ses ressources, ou encore intérêts miniers en Ukraine. Une idée implicite s’impose : les ressources sont limitées, et il faut s’assurer une part maximale du gâteau avant qu’il ne disparaisse. Dans cet univers concurrentiel perçu comme un jeu à somme nulle — quand il y a un gagnant, c’est qu’il y a forcément un perdant —, la domination remplace la coopération.

Dans cette logique, la concurrence devient une menace à neutraliser plutôt qu’un moteur de progrès. L’objectif n’est pas d’élever la compétitivité des États-Unis, mais d’étouffer celle des rivaux. La vision qui préside à cette politique n’est plus celle d’un État démocratique jouant plus ou moins selon les règles du marché mondial, du moins dans le discours, mais celle d’une entreprise cherchant ostensiblement à imposer son monopole.

Ce virage autoritaire trouve un écho dans l’univers intellectuel trumpiste. Peter Thiel, mentor du vice-président J. D. Vance, affirme par exemple que « le capitalisme et la concurrence sont opposés », plaidant pour la suprématie des monopoles. Ainsi, les coupes drastiques dans l’appareil d’État fédéral et les dérégulations ne sont pas justifiées par une foi dans le libre marché, mais par un désir de contrôle et d’hégémonie.

L’objectif n’est plus d’intégrer les flux mondiaux, mais de les contourner. Il s’agit de construire une forme d’autarcie impériale, où l’Amérique dominerait une sphère d’influence fermée, protégée de la concurrence. Ce mercantilisme contemporain ne parle plus d’or ou d’argent, mais de données, d’infrastructures, de dollars et de cryptomonnaie. Il troque la coopération contre la coercition.

Vers un ordre international autoritaire ou un désastre politique ?

L’annonce du 2 avril 2025 ne peut être réduite à une mesure économique. Elle constitue un acte politique majeur, un jalon dans l’édification d’un nouvel ordre mondial fondé sur la force et la loyauté, au détriment du droit et de la coopération.

La continuité avec le premier mandat est claire. Mais l’ampleur, la radicalité et la centralisation du pouvoir marquent une rupture nette. D’ailleurs, Trump considère plus que jamais l’État comme sa propriété (ou son entreprise) personnelle, une forme de patrimonialisme. Le président impose un modèle autoritaire, où le commerce est une arme dans une guerre froide mondiale, nourrie par la peur du déclin et l’obsession du contrôle. Dans ce contexte, la prospérité cesse d’être un horizon collectif pour devenir un privilège réservé aux puissants.

Une telle dynamique pourrait se révéler politiquement explosive selon la résistance de Donald Trump à la chute des marchés financiers et à une probable inflation qui risquent de fragiliser le pouvoir exécutif.

S’il persiste dans son intransigeance malgré une baisse déjà sensible de sa popularité, les élus républicains au Congrès pourraient, sous la pression de leur base et de leurs donateurs, reprendre leur rôle de contre-pouvoir. Déjà, les premières critiques internes émergent, tandis que monte une colère populaire encore diffuse, mais palpable, contre le pouvoir.

Délires de Trump: une chance pour l’Europe ?

Délires de Trump: une chance pour l’Europe ?

Depuis la proclamation par Donald Trump du « jour de la libération » (« liberation day ») et ses déclarations, les regards se sont concentrés sur les tarifs douaniers. Mais une deuxième offensive se profile : une dépréciation massive du dollar qui pourrait provoquer une crise mondiale. Dans cette reconfiguration brutale des équilibres, des opportunités inédites pourraient s’ouvrir pour l’Europe à travers une nouvelle diplomatie commerciale ouverte. Si l’on pense en avoir fini avec les offensives mercantilistes de Trump depuis le « liberation day », on se trompe certainement. La deuxième offensive arrive. Elle pourrait être plus sévère encore. Elle tient en une dépréciation massive du dollar américain. L’onde de ces chocs va en outre créer un effet récessif mondial qui viendra parachever l’œuvre de Trump. À quoi faut-il s’attendre ? Comment réagir à ces offensives ?


par Jean-Marie Cardebat
Professeur d’économie à l’Université de Bordeaux et Professeur affilié à l’INSEEC Grande Ecole, Université de Bordeaux dans The Conversation

Depuis le début de la décennie, la parité entre l’ euro et le dollar s’établit autour de 1,05 à 1,10 dollar par euro. Au regard des fondamentaux de l’économie américaine, de ses déficits budgétaires et commerciaux abyssaux, cette valeur est surévaluée. Si l’on se réfère au taux de change d’équilibre de parité des pouvoirs d’achat, le taux de change euro-dollar devrait s’établir autour de 1,50 dollar par euro. Ce taux de PPA représente une force de rappel de long terme pour les taux de marché. Si le dollar reste surévalué, c’est parce qu’il est LA monnaie mondiale pour les échanges internationaux et les réserves, donc la monnaie que souhaitent détenir les non américains. Un dollar surévalué, c’est déjà arrivé dans l’histoire, notamment dans les années 1980.

Mais ça, c’était avant. L’administration Trump est fermement décidée à s’attaquer à ce qu’elle considère comme la deuxième cause de son déficit commercial : la surévaluation du dollar. Les droits de douane et la dépréciation du dollar font partie du même plan stratégique de réindustrialisation du pays. Il n’est dès lors pas impensable que la parité Euro-Dollar d’ici à la fin de l’année flirte avec les 1,40 à 1,50 dollar par euro. Cela représenterait une dépréciation de la devise américaine d’environ 30 %.

Mécaniquement, cette dépréciation renchérirait le prix des biens exportés par les Européens, une fois exprimé en dollar sur le marché états-unien, du même montant. En d’autres termes, une dépréciation de 30 % du dollar renchérit les biens exportés vers les États-Unis de 30 %, ce qui dépasse encore les 20 % de droits de douane. Les deux effets de hausse des prix en dollar des biens exportés se cumulant, autant dire que l’accès au marché américain se compliquerait très sévèrement pour les entreprises européennes.

Mais ce n’est pas tout, un effet indirect viendrait s’additionner à ce double choc de prix : c’est l’effet revenu. Les exportations vers le marché états-unien dépendent de deux élasticités : l’élasticité-prix et l’élasticité-revenu. L’élasticité-prix donne le montant de la baisse de la demande locale lorsque les prix augmentent (à cause des droits de douane et de la dépréciation du dollar), l’élasticité-revenu renseigne sur la baisse de la demande locale liée à une baisse de revenu des résidents, les États-Uniens.

Or, la politique de Trump est clairement récessive selon les premiers indicateurs économiques publiés et les prévisions des économistes. Logique, puisqu’une partie de la croissance mondiale vient des gains à l’échange selon le principe de spécialisation des économies hérité d’Adam Smith et David Ricardo. Pire, ce n’est pas seulement la croissance américaine qui va ralentir, mais bien la croissance mondiale par effet de domino, affectant encore un peu plus les exportateurs européens.

Quels sont les signes d’espoir dans ce scénario ? Il y a en plusieurs en fait. D’abord, le dollar, puisqu’il est la monnaie internationale, est largement détenu par les étrangers. Trump voudrait les forcer à vendre leurs dollars pour en faire baisser le cours, mais ce n’est pas si simple. Déjà, il a du mal à tordre le bras du gouverneur de la Fed (banque centrale américaine) pour lui faire changer de politique monétaire afin de faire baisser le dollar. Rappelons que la Fed est en théorie indépendante du gouvernement. Sans entrer dans les détails techniques, si Trump décide des droits de douane des États-Unis, il ne maîtrise pas la valeur du dollar aussi facilement. La dépréciation de 30 % n’aura peut-être pas lieu.

D’autant que l’effet inflationniste de cette dépréciation et de ces droits de douane sur l’économie domestique va user l’opinion américaine autant que leur porte-monnaie. Trump pourrait se heurter à une forme d’épuisement social dès 2025 l’obligeant à infléchir ses positions. Le pire n’est donc pas certain.

Il faut aussi voir le positif dans cette histoire. La Chine est mal en point, affectée par la fermeture du marché états-unien et par des problématiques économiques internes. Ne serait-ce pas le moment pour l’Europe d’essayer de négocier des accords commerciaux de réciprocité plus avantageux pour les Européens ? La Chine a besoin de l’Europe, dont la position de force se renforce finalement avec Trump.

Se tourner vers la Chine pour redéfinir un ordre commercial plus ouvert et équilibré serait sans doute plus utile économiquement que de vouloir affronter Trump dans une guerre commerciale. Si Trump isole et ralentit les États-Unis, laissons-le faire et n’engageons pas des représailles qui ne feraient qu’aggraver notre situation. Ouvrons-nous aux autres en revanche et profitons du fait qu’ils aient besoin de nous.

Ce qui est vrai pour la Chine l’est pour les autres zones du monde. On a beaucoup parlé ces derniers mois du Mercosur et de l’accord avec le Canada (CETA). Faut-il encore s’opposer à des accords de libre-échange entre l’Europe et ces zones ? On peut gager que l’opinion publique européenne va évoluer sur cette question. En d’autres termes, l’isolationnisme de Trump fait naître des opportunités de libre-échange ailleurs. L’Europe pourrait les saisir avec une grande offensive diplomatique. Un judoka se sert de l’élan de son adversaire, Trump s’isole, l’Europe peut accentuer encore cette tendance en négociant des accords avec les autres zones du monde. Et si l’Europe sortait par le haut de cette crise ?

Défense-Ukraine : une force de résistance européenne ?

Défense-Ukraine : une force de résistance européenne ?

Lors de la réunion des alliés qui défendent l’Ukraine l’idée d’une force européenne de résistance a été évoquée mais son concept et ses conditions de mise en œuvre laissent encore place à beaucoup de flou. Du flou sur sa localisation et sur les conditions de son caractère opératoire.

Macron a parlé d’envoyer en Ukraine des troupes militaires de plusieurs États européens qui auront « un caractère de dissuasion à l’égard d’une potentielle agression russe ». Si les contours de cette force d’intervention restent flou, elle vise à répondre au président ukrainien qui demande à l’UE de « prouver » qu’elle « peut se défendre ».

« Ce serait des forces de quelques États » européens qui seraient « présentes dans des endroits stratégiques pré-identifiés avec les Ukrainiens », a expliqué le chef de l’État lors d’une conférence de presse à l’Élysée.

« Elles signeraient un soutien dans la durée et auront un caractère de dissuasion à l’égard d’une potentielle agression russe », a encore précisé le président. Cette proposition « franco-britannique » avait déjà été évoquée par le chef de l’État début mars après un rendez-vous avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.

« Ces forces de réassurance n’ont pas vocation à être des forces de maintien de la paix, elles n’ont pas vocation à être des forces présentes sur la ligne de contact, elles n’ont pas vocation à être un substitut aux armées ukrainiennes », a insisté Emmanuel Macron.

Restent plusieurs questions clefs. Combien de militaires faudrait-il envoyer alors que la plupart des pays européens peinent à recruter pour leurs armées? Quels matériels utiliser? Qui pour commander et avec quel mandat?

Et surtout si les troupes sur place évoquées par Emmanuel Macron ne viennent pas dans un but de « maintien de la paix », seraient-elles prêtes à se battre contre les forces russes si besoin? Vladimir Poutine a jusqu’ici toujours fait savoir de son côté qu’il était opposé à ce type d’intervention.

Cette proposition du chef de l’État, même si elle reste pour l’instant peu précise, a notamment pour but de lui mettre la pression.

Automobile : droits de douane 25 % pour toutes importations aux USA, une folie

Automobile : droits de douane 25 % pour toutes importations aux USA, une folie


Une vraie folie de Trump qui va taxer par exemple jusqu’à 127 % les importations de voitures électriques et appliquer un droit de douane supplémentaire de 25 % aux autres. De quoi déstabiliser l’industrie automobile mondiale y comprise aux États-Unis. Les conséquences pourraient être dramatiques.Trump s’appuie sur le déficit commercial des États-Unis mais en oubliant que la balance des services est largement en faveur des Américains.

Du coup, il faut s’attendre à une vague mondiale d’augmentation des droits de douane qui risque de faire plonger la croissance partout. Après l’acier et l’aluminium, en attendant le bois de construction ou le cuivre, le président américain Donald Trump a ajouté mercredi un nouveau secteur d’activité à sa liste, en annonçant des droits de douane sur le secteur automobile à hauteur de 25% sur «toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux États-Unis».

Si elles sont fabriquées aux États-Unis, il n’y aura absolument pas de droits de douane», a déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche. «Ceci vient s’ajouter aux droits de douane déjà existants sur ces biens», a précisé un conseiller.

Le taux jusqu’ici appliqué était de 2,5%. Cela signifie que les voitures importées seront désormais taxées à 27,5% de leur valeur. Dans le cas des voitures électriques chinoises, déjà taxées à 100% depuis août 2024, cela amènera les droits de douane à 125%. Il s’agit d’un nouveau coup dur pour le secteur de l’automobile, qui a déjà été secoué par les précédentes annonces en la matière.

Justice. Une lourde réquisition contre Sarkozy accusé de corruption

Justice. Une lourde réquisition contre Sarkozy accusé de corruption

Une terrible réquisition contre Sarkozy accusé être l’organisateur d’un pacte de corruption. Nicolas Sarkozy est jugé pour corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs dans le cadre de l’affaire dite du financement libyen.

Ce réquisitoire du parquet financier doit durer trois jours et s’achever jeudi soir avec le montant des peines réclamées.
Nicolas Sarkozy est le « véritable décisionnaire, le véritable commanditaire » d’un pacte de corruption « inconcevable, inouï, indécent », noué avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour qu’il finance sa campagne présidentielle 2007, a martelé mardi le parquet financier dans ses réquisitions contre l’ancien président et ses onze coprévenus.

« Derrière l’image de l’homme public se dessine au gré des enquêtes judiciaires la silhouette d’un homme porté par une ambition personnelle dévorante, prêt à sacrifier sur l’autel du pouvoir les valeurs essentielles telles que la probité, l’honnêteté et la droiture », déclare le procureur Quentin Dandoy avant que l’audience ne soit suspendue pour la journée.

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