Archive pour le Tag 'Une'

Une part croissante de la dépense publique pour soutenir l’activité marchande

Une part croissante de la dépense publique pour soutenir l’activité marchande ?


« Une part croissante de la dépense publique soutient l’activité marchande plutôt que l’éducation, la santé, le logement ou l’environnement »; par Anne-Laure Delatte,Directrice de recherche au CNRS dans Le Monde

En France, les aides publiques aux entreprises ont triplé depuis 1979. A l’heure où le gouvernement cherche désespérément 40 milliards d’euros, elles sont l’angle mort du débat budgétaire, affirme l’économiste Anne-Laure Delatte, dans une tribune au « Monde ».

Alors que la commission d’enquête sénatoriale sur les aides publiques aux grandes entreprises a rendu ses conclusions mardi 8 juillet, la question de leur ampleur, de leur efficacité et de leur pilotage est loin d’occuper la place qu’elle devrait dans le débat budgétaire. Et pourtant, les auditions menées ces derniers mois ont confirmé un constat largement partagé par les chercheurs comme par les administrations : ces aides sont nombreuses, peu lisibles et rarement évaluées. Leur poids dans les finances publiques, comme leur rôle dans les orientations économiques du pays justifieraient un examen bien plus soutenu.

L’une des raisons tient à leur nature. Une grande partie des aides publiques aux grandes entreprises ne prend pas la forme de subventions directes, mais passe par des avantages fiscaux (comme les allègements d’impôt) ou des exonérations de cotisations sociales. Ces dispositifs ne donnent pas lieu à des versements : ce sont des recettes que l’Etat ou la Sécurité sociale choisissent de ne pas percevoir. Résultat : ils n’apparaissent pas comme des dépenses dans les documents budgétaires, et échappent en grande partie au débat public – alors même qu’ils représentent une forme de dépense à part entière.

Notre étude, publiée cette semaine dans la Revue d’économie politique (Abdelsalam, Delatte, Guillaume, 2025), propose pour la première fois une estimation globale et historique de ces aides indirectes. Elles n’avaient jusqu’ici jamais été rassemblées en un seul endroit, dans une perspective historique permettant d’en suivre l’évolution et d’en apprécier les tendances de long terme. En exploitant quarante-cinq ans d’archives économiques et financières, nous mettons en lumière trois faits marquants.

D’abord, leur ampleur : en moyenne, plus de 90 milliards d’euros d’avantages fiscaux et d’exonérations sociales sont accordés chaque année aux entreprises. En 2022, cela représentait plus de 110 milliards d’euros de recettes non perçues. Pour 100 euros d’impôt sur les sociétés théoriquement dus, seuls 70 sont effectivement collectés. Pour 100 euros de cotisations sociales dues, la Sécurité sociale n’en reçoit que 84. Ces soutiens indirects représentent désormais près de 60 % de l’ensemble des aides.

Financement politique : Bayrou pour une “banque de la démocratie”

Financement politique : Bayrou pour une “banque de la démocratie”

Interrogé à propos de l’enquête concernant le financement du rassemblement national, François Bayrou a réitéré sa proposition de création d’une banque pour financer les partis politiques.

Sur LCI, François Bayrou s’est dit jeudi «déterminé à proposer la banque de la démocratie», qui pourrait selon lui être «adossée à la Caisse des dépôts et consignations». Une initiative qui doit permettre aux partis politiques de se financer. Cette banque, l’un des chevaux de bataille du premier ministre depuis longtemps, devra «prendre en charge le prêt que vous auriez obtenu autrement auprès de banques privées», a-t-il affirmé.

Mer Rouge- Houthis : une nouvelle attaque de bateaux

Mer Rouge-Houthis : une nouvelle attaque de bateaux

Nouvelle attaque de guerre de la part des Houthis contre des navires de guerre ; l’occasion d’une vaste propagande à usage du Moyen-Orient et de l’Occident. Avec derrière évidemment l’Iran qui veut saboter un éventuel accord à Gaza.

« La force navale des forces armées yéménites a visé le navire », a déclaré Yahya Saree, porte-parole militaire de l’organisation armée soutenue par l’Iran. Il invoque un acte de solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, affirmant que le navire se dirigeait vers Eilat, dans le sud d’Israël.

Les Etats-Unis accusent les houthis d’avoir enlevé des membres d’équipage

Les houthis avaient revendiqué lundi l’attaque survenue la veille contre un autre cargo, le Magic Seas, qui a coulé. L’équipage a pu être secouru.

Menace ou intox concernant une intervention américaine en Iran

Menace ou intox concernant une intervention américaine en Iran

Trump évoque la perspective d’une intervention des États-Unis en Iran alors qu’il espérait un accord sur le nucléaire iranien il y a encore une semaine; le président américain réclame désormais une « capitulation sans condition » de la part de Téhéran.

« Personne – Et peut-être y compris lui-même NDLR – ne sait ce que je vais faire », a déclaré le président américain devant la Maison Blanche, affirmant que l’Iran était entré en contact avec ses services pour négocier. Dans une série de messages postés la veille sur son réseau Truth Social, il avait appelé Téhéran à une « capitulation sans conditions ».

Quelques heures plus tard, lors d’une conférence de presse, il a redit qu’il n’avait « pas encore pris de décision définitive ». Interrogé sur la possibilité que le régime iranien tombe, il a répondu « ça pourrait arriver ». Ces déclarations interviennent alors que les spéculations se multiplient sur une possible intervention des Etats-Unis dans le conflit entre Israël et l’Iran, qui fait rage depuis six jours.

Il semble aussi que Trump influencé par le fait que ce soit désormais Nétanyahou qui mène la danse et qu’il souhaite récupérer le leadership de cette affaire.

En fait il se pourrait bien que le président américain n’ait pas pris encore la décision d’intervenir ou non.

La perspective d’une implication directe des Etats-Unis dans le conflit inquiète, jusque dans le camp du président. Une large partie de la base Maga (« Make America great again ») souhaite ainsi voir Donald Trump honorer sa promesse « d’achever des guerres » et de « ne jamais s’engager » dans d’autres, relate Le Monde.

Guerre en Iran : Trump écarte une médiation russe

Guerre en Iran : Trump écarte une médiation russe

De façon assez surréaliste Poutine a présenté ses services comme médiateur entre l’Iran et Israël; Cependant Donald Trump a estimé mercredi que le président russe Vladimir Poutine devrait se concentrer sur le conflit en Ukraine avant de jouer, comme il le propose, les médiateurs dans le conflit entre Israël et l’Iran.

«Je lui ai parlé hier et il a proposé de faire le médiateur, j’ai dit “Fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d’abord, ok? Tu peux t’occuper de ça (le conflit au Moyen-Orient, NDLR) plus tard”», a dit le président américain pendant un échange avec des journalistes à la Maison-Blanche.

Le Kremlin a toutefois remis en question la date donnée par Donald Trump pour la conversation, à savoir mardi.

LFI et islamisme : Une commission d’enquête décidée par l’Assemblée nationale

LFI et islamisme : Une commission d’enquête décidée par l’Assemblée nationale

À l’assemblée nationale la commission d’enquête sur les liens entre La France insoumise et l’islamisme a finalement été validée de justesse par la Commission des lois de l’Assemblée nationale, par 29 voix contre 27.

Iran : Trump veut une «capitulation sans conditions»

Iran : Trump veut une «capitulation sans conditions»


Cette fois les États-Unis s’engagent nettement et officiellement dans la guerre entre l’Iran et Israël. Le président américain veut en effet une capitulation sans condition de l’Iran et de son régime ( Avec menace d’élimination du guide suprême).

Un grand nombre de forces navales américaines sont désormais concentrées autour de l’Iran; ce qui préfigure sans doute une bataille d’artillerie de très haute intensité jusqu’à la reddition de l’Iran.

Le président américain a ajouté que les États-Unis «savent exactement où se cache» l’ayatollah Khamenei, tout en indiquant qu’ils ne comptent pas le tuer «pour le moment».

États-Unis : une vraie crise institutionnelle

États-Unis : une vraie crise institutionnelle


Les affrontements à Los Angeles et le déploiement militaire ordonné par Donald Trump dans la ville mettent une fois de plus à l’épreuve les institutions américaines, sinon l’unité même du pays. Une séquence « sans précédent depuis la guerre de Sécession », estime le juriste américain Eugene R. Fidell dans une tribune au « Monde ».

Même en gardant en mémoire l’expérience du premier mandat de Donald Trump, la rapidité des bouleversements que les Etats-Unis vivent depuis le début de son second mandat reste sidérante. Les derniers événements à Los Angeles peuvent être examinés sous plusieurs angles. Premièrement, ce qui se passe est véritablement sans précédent, à moins de remonter à la guerre de Sécession. Depuis la reddition du général sudiste Robert Lee à Appomattox, il y a un peu plus de cent soixante ans, les Américains n’ont jamais vraiment eu à affronter la question fondamentale de la préservation de l’Union. Bien que des troupes aient été déployées occasionnellement sur le territoire national, un tel recours demeure extrêmement controversé et ne doit intervenir qu’en l’absence totale de toute autre solution. La légalité du déploiement par l’administration Trump du corps des marines à Los Angeles et de la réquisition de la garde nationale de Californie, pour intervenir sur place, est à juste titre contestée devant la justice fédérale.

Cela nous amène à la deuxième perspective : le rôle des tribunaux. Avec leur mandat à vie, les juges fédéraux sont censés être indépendants. Cela n’a pas empêché le président Trump de nommer pour des raisons manifestement idéologiques plusieurs juges, dont trois siègent à la Cour suprême. A plusieurs reprises, cette cour est allée dans son sens. Est-ce qu’un juge de la Cour suprême nommé par lui ou par d’autres présidents républicains – ils sont une majorité de six sur neuf – saura résister à son appétit de pouvoir et à sa propension irrésistible à dépasser les limites ? Cela dépendra évidemment des questions juridiques précises qui seront soulevées. Malgré le travail remarquable accompli par de nombreux magistrats infatigables dans diverses juridictions inférieures, la Cour suprême reste notre dernier rempart.

La troisième question que soulèvent ces événements concerne le Sénat des Etats-Unis. C’est lui qui confirme la nomination des juges fédéraux. Par son attitude actuelle, il risque de neutraliser son propre pouvoir constitutionnel, voire de l’abandonner complètement. De se suicider. Bien que nombreux soient les sièges au Sénat et à la Chambre des représentants qui sont acquis d’avance – ce qui met les élus actuels à l’abri d’une défaite électorale –, une majorité de sénateurs a entériné la nomination de juges aux qualifications douteuses et de ministres de M. Trump dépourvus des compétences requises. L’effondrement du Sénat comme contre-pouvoir à la Maison Blanche est un coup dévastateur porté à la

Patrimoine du gouvernement : une moyenne de 2 620 000 €

Patrimoine du gouvernement : une moyenne de 2 620 000 €

Éric Lombard figure en tête les plus gros patrimoines du gouvernement avec près de 21.000.000 d’euros nets. La moyenne du patrimoine net de l’ensemble des membres du gouvernement s’élève à environ 2.620.000 euros. Manuel Valls, ministre d’État des Outre-mer, a déclaré l’actif le plus faible : environ 130.000 euros. Mais, après déduction du passif, c’est le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui présente le plus petit patrimoine net (77.821 euros), derrière Charlotte Parmentier-Lecoq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées (113.477 euros).

Présidentielle 2027 : Olivier Faure pour une primaire

Présidentielle 2027 : Olivier Faure pour une primaire


En dépit de toutes les contradictions, de toutes les oppositions, Olivier Faure renouvelé comme patron du PS veut relancer l’union de la gauche avec une primaire ouvrant le spectre politique de Glucksmann à Ruffin ( donc sans LFI).

Le patron du PS, Olivier Faure, a assuré samedi qu’«il y aura un candidat commun de la gauche et des écologistes» pour la présidentielle de 2027, en affirmant que sa désignation par une primaire était l’«une des possibilités», dans un entretien à La Tribune dimanche .

«Nous devons parvenir à un processus de désignation commun», ajoute le député de Seine-et-Marne, selon qui «cela doit passer préalablement par une plateforme programmatique commune».

Une sorte de programme commun sans doute vite enterré après les élections comme ce fut le cas un an après la victoire de Mitterrand. La gauche n’aura pas cependant l’exclusivité de l’incompétence et du manque de courage face au risque de déclassement dans tous les domaines du pays

Société-Une majorité de la population britannique issue de l’immigration d’ici 2063

Société-Une majorité de la population britannique issue de l’immigration d’ici 2063

D’ici 2100, six personnes sur dix au Royaume-Uni pourraient n’être pas nées dans le pays. C’est le résultat d’une étude menée par Matt Godwin, professeur honoraire à l’Université du Kent (Angleterre) et politologue britannique, dont les résultats ont été détaillés dans le journal The Telegraph ce mardi 3 juin.

L’analyse suggère que les Britanniques blancs, représentant aujourd’hui 73% de la population de Grande-Bretagne, ne seront plus que 57% d’ici 2050, avant de devenir une minorité d’ici 2063, et de constituer 39% de la population totale en 2100. La part de la population composée de personnes nées à l’étranger augmentera, elle, d’un peu plus de 18 % à près de 26 % au cours de la même période. «En d’autres termes, d’ici la fin du siècle actuel, d’ici 2100, selon les tendances actuelles, environ six personnes sur dix au Royaume-Uni ne seront pas nées au Royaume-Uni ou ne seront pas nées de parents nés au Royaume-Uni», explique le chercheur dans son étude.

Roland-Garros : une française enfin en demi-finale

Roland-Garros : une française enfin en demi-finale

Loïs Boisson a battu la n°6 mondiale, mercredi 4 juin, et devient la première Française à se qualifier en demi-finales de Roland-Garros depuis quatorze ans.

Loïs Boisson, 22 ans, 361e mondiale, s’est qualifiée pour les demi-finales de Roland-Garros, mercredi 4 juin. Elle est la première Française à y parvenir depuis quatorze ans. « . « Elle a battu la 3e mondiale, la 6e mondiale, donc on y croit ».

Une majorité de la population britannique issue de l’immigration d’ici 2063

Une majorité de la population britannique issue de l’immigration d’ici 2063

D’ici 2100, six personnes sur dix au Royaume-Uni pourraient n’être pas nées dans le pays. C’est le résultat d’une étude menée par Matt Godwin, professeur honoraire à l’Université du Kent (Angleterre) et politologue britannique, dont les résultats ont été détaillés dans le journal The Telegraph ce mardi 3 juin.

L’analyse suggère que les Britanniques blancs, représentant aujourd’hui 73% de la population de Grande-Bretagne, ne seront plus que 57% d’ici 2050, avant de devenir une minorité d’ici 2063, et de constituer 39% de la population totale en 2100. La part de la population composée de personnes nées à l’étranger augmentera, elle, d’un peu plus de 18 % à près de 26 % au cours de la même période. «En d’autres termes, d’ici la fin du siècle actuel, d’ici 2100, selon les tendances actuelles, environ six personnes sur dix au Royaume-Uni ne seront pas nées au Royaume-Uni ou ne seront pas nées de parents nés au Royaume-Uni», explique le chercheur dans son étude.

Pologne: Karol Nawrocki, président, : une mauvaise nouvelle !

Pologne: Karol Nawrocki, président, : une mauvaise nouvelle !


Quelques jours avant le second tour qu’il allait remporter, Karol Nawrocki près de l’aéroport de Rzeszow-Jasionka, en Pologne, le 27 mai 2025. La CPAC vise à réunir les conservateurs du monde entier et se décrit comme un forum mondial qui rassemble « des dirigeants publics, des élus, des journalistes, des intellectuels et des citoyens attachés à la liberté, à la souveraineté nationale, à la responsabilité individuelle et à la tradition ».


par Adam Simpson
Senior Lecturer, International Studies, University of South Australia dans The Conversation

Le nouveau président, un historien ouvertement nationaliste largement aligné sur Donald Trump, refuse l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN, critique Bruxelles sur de nombreux dossiers et est opposé au droit à l’avortement.

C’est peu dire que le résultat du second tour de l’élection présidentielle polonaise a contrarié, en Pologne et partout ailleurs sur le Vieux continent, les tenants du camp pro-européen.

Historien de formation, Karol Nawrocki, connu pour son nationalisme intransigeant et pour son alignement sur Donald Trump, a battu de justesse le maire libéral et pro-UE de Varsovie, Rafal Trzaskowski, avec 50,89 % des suffrages contre 49,11 %.

Le président polonais a peu de pouvoirs exécutifs, mais il peut opposer son veto à l’adoption de nouvelles lois. Cela signifie que les conséquences de la victoire de Nawrocki seront ressenties avec acuité, tant en Pologne que dans le reste de l’Europe.

Nawrocki, qui s’est fait élire en tant qu’indépendant mais qui sera soutenu par le parti conservateur Droit et Justice (PiS), fera sans aucun doute tout son possible pour empêcher le premier ministre libéral Donald Tusk et la coalition formée autour du parti de celui-ci, la Plate-forme civique, de mettre son programme en œuvre.

Le blocage législatif promis à la Pologne pour les prochaines années pourrait bien voir Droit et Justice revenir au gouvernement lors des élections législatives de 2027, et remettre le pays sur la voie anti-démocratiques que le parti avait empruntée lors de son dernier passage au pouvoir, de 2015 à 2023. Durant ces huit années, le PiS avait notamment affaibli l’indépendance du pouvoir judiciaire polonais en prenant le contrôle des nominations aux plus hautes fonctions judiciaires et à la Cour suprême.

Au-delà de la Pologne elle-même, la victoire de Nawrocki a donné un coup de fouet aux forces pro-Donald Trump, antilibérales et anti-UE à travers le continent. C’est une mauvaise nouvelle pour l’UE et pour l’Ukraine.

Pendant la majeure partie de la période qui a suivi la Seconde Guerre mondiale, la Pologne n’a eu qu’une influence limitée au niveau européen. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’économie polonaise est en plein essor depuis l’adhésion à l’UE en 2004. Elle consacre près de 5 % de son produit intérieur brut à la défense, soit près du double de ce qu’elle dépensait en 2022, au moment de l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie.

La Pologne possède aujourd’hui une plus grande armée que le Royaume-Uni, que la France ou encore que l’Allemagne. Et son PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat vient de dépasser celui du Japon.

Ajoutée au Brexit, cette progression a entraîné un déplacement du centre de gravité de l’UE vers l’est, en direction de la Pologne. Puissance militaire et économique montante de 37 millions d’habitants, la Pologne contribuera à façonner l’avenir de l’Europe.

Quel impact sur l’Ukraine ?
L’influence dont la Pologne bénéficie aujourd’hui en Europe est illustrée de façon éclatante par le rôle central qui est le sien dans l’appui de l’UE à l’Ukraine contre la Russie. On l’a encore constaté lors du récent sommet de la « Coalition des volontaires » à Kiev, où Donald Tusk, aux côtés des dirigeants des principales puissances européennes – la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni —, s’est engagé à rehausser le niveau de soutien de l’Union à l’Ukraine et à son président Volodymyr Zelensky.

Ce soutien inconditionnel de la Pologne à l’Ukraine est désormais menacé, car Nawrocki a eu des propos très durs à l’encontre des réfugiés ukrainiens arrivés dans son pays et s’oppose à l’intégration de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN.

Pendant sa campagne, Nawrocki a reçu le soutien de l’administration Trump. Lors de la récente Conservative Political Action Conference, tenue en Pologne, Kristi Noem, la secrétaire à la sécurité intérieure des États-Unis, a déclaré :

 « Nous avons chez nous un leader fort, Donald Trump. Mais vous avez la possibilité d’avoir un leader tout aussi fort si vous faites de Karol le leader de votre pays. »

Trump a d’ailleurs accueilli Nawrocki dans le Bureau ovale alors que celui-ci n’était qu’un simple candidat à la présidence. Il s’agit là d’un écart important par rapport au protocole diplomatique standard des États-Unis, qui consiste à ne pas se mêler des élections à l’étranger.

Nawrocki n’est pas aussi favorable à la Russie que la plupart des autres dirigeants internationaux estampillés « MAGA », mais cela est dû en grande partie à la géographie de la Pologne et à l’histoire de ses relations avec la Russie. La Pologne a été envahie à plusieurs reprises par les troupes russes ou soviétiques dans ses plaines orientales. Elle a des frontières communes avec l’Ukraine ainsi qu’avec le Bélarus, État client de la Russie, et avec la Russie elle-même à travers l’enclave fortement militarisée de Kaliningrad, située sur la mer Baltique.

J’ai fait l’expérience de l’impact que peut avoir sur la Pologne la proximité de ces frontières lors d’un terrain en 2023, quand j’ai effectué un voyage en voiture de Varsovie à Vilnius, la capitale lituanienne, en passant par le corridor de Suwalki.

Cette frontière stratégiquement importante entre la Pologne et la Lituanie, longue de 100 kilomètres, relie les États baltes au reste de l’OTAN et de l’UE au sud. Elle est considérée comme un point d’ignition potentiel si la Russie venait à occuper ce corridor afin d’isoler les États baltes.

Du fait de ce contexte géopolitique, les conservateurs nationalistes polonais sont nettement moins pro-russes que ceux de Hongrie ou de Slovaquie. Nawrocki, par exemple, n’est pas favorable à l’arrêt de l’approvisionnement en armes de l’Ukraine.

Il n’en demeure pas moins que son accession à la présidence Nawrocki ne constitue pas une bonne nouvelle pour Kiev. Pendant la campagne, Nawrocki a déclaré que Zelensky « traite mal la Pologne », reprenant ainsi le type de formules que Trump lui-même aime à employer.

L’importance de l’élection s’est traduite par un taux de participation record de près de 73 %.

L’alternative qui se présentait aux électeurs polonais entre Nawrocki et Trzaskowski était extrêmement tranchée.

Trzaskowski souhaitait une libéralisation des lois polonaises sur l’avortement – l’IVG avait de facto été interdite en Pologne sous le gouvernement du PiS – et l’introduction de partenariats civils pour les couples LGBTQ+. Nawrocki s’oppose à de telles mesures et à ces changements et mettra très probablement son veto à toute tentative de loi allant dans ce sens.

Un sondage Ipsos effectué à la sortie des urnes a mis en évidence les divisions sociales qui traversent aujourd’hui le pays.

Comme lors d’autres élections récentes dans le monde, les femmes et les personnes ayant un niveau d’éducation élevé ont majoritairement voté pour le candidat progressiste (Trzaskowski), tandis que la plupart des hommes et des personnes ayant un niveau d’éducation moins élevé ont voté pour le candidat conservateur (Nawrocki).

Après le succès surprise du candidat à la présidence libéral et pro-UE aux élections roumaines il y a quinze jours, les forces pro-UE espéraient un résultat similaire en Pologne. Ces espoirs ont été déçus : les libéraux du continent devront désormais s’engager dans une relation difficile avec ce dirigeant trumpiste de droite qui jouera un rôle majeur au sein d’un pays devenu, à bien des égards, le nouveau cœur battant de l’Europe.

SNCF :Une taxe supplémentaire sur des prix déjà trop chers !

Une taxe supplémentaire sur des prix déjà trop chers


En matière d’ingénierie fiscale la France sans doute championne du monde du fait qu’elle occupe en moyenne la tête des prélèvements obligatoires. C’est pourtant la piste de la fiscalité qu’utilise le plus souvent les technocrates pour tenter de sortir certaines activités de la crise. Ainsi en est-il aussi du ferroviaire et plus particulièrement de la SNCF. On envisage en effet d’ajouter une taxe supplémentaire sur des prix déjà excessifs.

Si des moyens financiers doivent être dégagés pour moderniser le réseau et en particulier les infrastructures ce n’est certainement pas en plombant le coût d’accès au train déjà beaucoup trop cher mais en recherchant des gisements de productivité.

« On a besoin de 4,5 milliards d’euros par an, sous peine de voir le réseau se dégrader et la régularité des trains plonger ». Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, a encore tiré la sonnette d’alarme récemment sur les besoins de financement du réseau ferroviaire français.

Alors que les investissements annuels dans le réseau atteignent désormais 3 milliards d’euros, il manque donc 1,5 milliard pour permettre au rail hexagonal de se maintenir à flot.

Où les trouver? Du côté de la SNCF, on a relancé l’idée d’une écotaxe sur les camions étrangers en transit sur le territoire comme le fait l’Allemagne. Ce qui a entraîné une levée de bouclier de la part de la Fédération nationale du transport routier qui craint que ce soient les entreprises françaises qui soient mises à contribution.

Selon Les Echos, l’idée serait de mettre en place une taxe « provisoire » pour la « contribution à la rénovation des voies ». Une taxe provisoire qui évidemment deviendrait définitive !

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Une proposition qui est évidemment très loin de faire l’unanimité. La Fédération des usagers de transport juge que le train et en particulier le TGV sont déjà suffisamment taxés en France.

Le prix des péages, payés à SNCF Réseau pour avoir le droit de circuler, sont déjà parmi les plus chers d’Europe, et ont encore augmenté encore cette année. Ils peuvent représenter jusqu’à 40% du prix d’un billet pour certaines destinations comme Lyon.

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