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Archive mensuelle de décembre 2017

Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

Bourse de Paris : 10% en 2017

Bourse de Paris : 10% en 2017

Le meilleur score depuis 2013 annonce Les Échos. En novembre, elle a même atteint ses plus hauts niveaux depuis janvier 2008, la barre symbolique des 5.500 points a été dépassée. Dans une année marquée par l’actualité politique, les valeurs du CAC 40 ont dégagé plus de 50 milliards de profits en six mois, relève le quotidien. Le début de l’année 2017 a été marqué par l’incertitude autour de la politique française. La Bourse de Paris elle aussi a attendu fébrilement les résultats de l’élection présidentielle et a commencé l’année un peu en dessous des autres places européennes. La montée dans les sondages de deux candidats antieuropéens : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, et la possibilité d’une victoire de l’extrême droite ont inquiété les investisseurs notamment anglo-saxons. Résultat : une baisse de 2,33 % pour le CAC 40 en janvier. Mais la perspective puis l’annonce d’un second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen redonne des couleurs aux valeurs et l’indice phare de la Bourse de Paris atteint son pic du premier semestre à 5.432 points au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, le 7 mai. Ce n’est qu’en octobre qu’il retrouvera de tels sommets. Du côté des valeurs aussi le bilan est globalement satisfaisant, explique Les Échos. Seules 9 valeurs terminent en baisse, quand les valeurs de croissances profitent de la reprise de l’économie mondiale. Sur la première marche du podium des valeurs du CAC 40 qui ont le plus monté, on trouve Kering (+84,24 %), suivi du fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics (+68,96 %) et de LVMH (+35,28 %).

 

Iran : le mécontentement monte

Iran : le mécontentement monte

La colère en Iran s’alimente de préoccupations économiques et sociales concernant en particulier la hausse des prix et le chômage . ceci étant,  la contestation qui commence à s’exprimer présente  aussi des caractères plus politiques où apparaît la contestation d’un régime totalitaire, inefficace et finalement aussi perverti que d’autres Jeudi et vendredi des manifestations contre la baisse du pouvoir d’achat ont pris, fait rare dans le pays, une tournure politique. Des rassemblements qui interviennent dans un contexte de mécontentement croissant de la population envers la politique économique du gouvernement ou, fait nouveau, l’intervention coûteuse de l’Iran dans les conflits en Syrie ou en Irak.  Vendredi, la police antiémeutes a dispersé des manifestants dans la ville de Kermanshah (ouest), rapporte l’agence de presse semi-officielle Fars, au lendemain d’autres rassemblements hostiles au président Hassan Rohani dans le nord-est du pays. Des manifestations ont également été signalées à Téhéran et dans d’autres grandes villes du pays. À Kermanshah, où plus de 600 personnes ont péri lors d’un séisme le mois dernier, 300 manifestants se sont rassemblés aux cris de « Liberté pour les prisonniers politiques » ou « La liberté ou la mort ». Des bâtiments publics ont été endommagés. À Téhéran, une cinquantaine de personnes se sont réunies sur une place, et la plupart ont accepté de quitter les lieux à la demande de la police, hormis quelques manifestants qui ont été « temporairement arrêtés », a déclaré Mohsen Nasj Hamadani, directeur adjoint de la sécurité pour la province de Téhéran. À Ispahan (centre), un habitant joint par téléphone a déclaré que des manifestants avaient rejoint un rassemblement organisé par des ouvriers d’usine pour réclamer des arriérés de salaires. « Les slogans sont rapidement passés de l’économie à des slogans hostiles au (président Hassan) Rohani et au guide suprême », a déclaré ce témoin. À Qom, fief du clergé chiite, des manifestants ont scandé des slogans hostiles à Khamenei. Jeudi, une manifestation a déjà eu lieu à Mashhad contre la hausse des prix et le gouvernement, au cours de laquelle 52 personnes ont été arrêtées. Les manifestations à caractère politique sont rares en Iran, où les forces de sécurité sont omniprésentes. Les derniers rassemblements antigouvernementaux de grande ampleur, en 2009, visaient à protester contre la réélection du président d’alors, Mahmoud Ahmadinejad. L’ayatollah conservateur Ahmad Alamolhoda, un proche d’Ali Khamenei, a réclamé davantage de fermeté contre les manifestants. « Si les services chargés du maintien de l’ordre laissent les émeutiers livrés à eux-mêmes, les ennemis publieront des vidéos et des photos dans les médias et diront que le système de la République islamique a perdu sa base révolutionnaire à Mashhad », a-t-il dit, selon des propos rapportés par l’agence Irna. Ahmad Alamolhoda a déploré que des manifestants aient selon lui profité d’un rassemblement contre la hausse des prix pour crier leur hostilité à l’engagement de Téhéran dans des causes régionales. De nombreux Iraniens estiment que leur situation économique ne s’améliore pas et dénoncent la corruption et la mauvaise gestion publique. Selon l’institut iranien de la statistique, le taux de chômage s’établit à 12,4 % sur l’année fiscale, en hausse de 1,4 point par rapport à l’année précédente. Environ 3,2 millions d’Iraniens sont sans emploi sur une population de 80 millions d’habitants.

Taxe d’habitation : supprimée pour tous en 2020

Taxe d’habitation : supprimée pour tous en 2020

Une bonne nouvelle avec la confirmation de la suppression totale de la taxe d’habitation. La mauvaise nouvelle , elle sera annoncée plus tard car il faudra bien d’une manière ou d’une autre compenser cette perte de recettes des collectivités locales dans le cadre  d’une refonte globale de la fiscalité des collectivités locales. Emmanuel Macron a donc confirmé sa volonté de supprimer la taxe d’habitation pour tous les Français, dans le cadre d’une refonte en profondeur de la fiscalité locale annoncée pour 2020. Le budget 2018 amorce la fin de la taxe d’habitation pour 80% des ménages, par tiers, dont « un premier tiers l’année prochaine », « avec la perspective en 2020 d’une réforme en profondeur qui permettra de supprimer cet impôt pour la totalité de nos concitoyens », a déclaré le chef de l’Etat depuis son bureau de l’Elysée lors d’une cérémonie de signature en direct de la première loi de finances de son quinquennat. Il concrétise ainsi ses déclarations de principe faites devant les maires de France fin novembre. Il avait alors lancé : si cet impôt « ‘n’est pas bon pour 80% des ménages, il y a peu de chances qu’il soit bon pour les 20% restants ». Avant d’ajouter que cette suppression pour 80% des Français n’était que « le premier acte d’une réforme ambitieuse des finances locales ».

La Corée du Nord ravitaillée par la mafia russe ?

La Corée du Nord ravitaillée par la mafia russe ?

Il se pourrait bien que la mafia russe ait décidé de rompre l’embargo de l’ONU en ravitaillant en pétrole la Corée du Nord. Il ne semble pas que le gouvernement russe soit directement impliqué dans cette violation des sanctions prises contre la Corée-du-Nord après les menaces nucléaires. La Russie dispose   suffisamment de sociétés sulfureuses susceptibles de tirer profit d’un embargo très paralysant pour la Corée. Il se pourrait que Poutine ne soit pas impliqué dans cette affaire mais qu’il laisse faire, pas mécontent de contrarier les États-Unis en conflit avec la Corée-du-Nord .  “Des bateaux russes ont effectué les t armesransferts de produits pétrochimiques de navire à navire en violation des sanctions”, a dit la première des deux sources qui s‘exprimait sous le sceau de l‘anonymat.Une seconde source, également haut placée dans les services de sécurité européens, a confirmé ces transferts tout en précisant qu‘il n‘existait aucune preuve de l‘implication du gouvernement russe. “Rien ne prouve que le gouvernement russe appuie ces transferts, mais ces vaisseaux russes sont une bouée de secours pour les Nord-Coréens”, a dit cette source. L‘une et l‘autre de ces sources appuient leurs propos sur des informations issues du renseignement militaire et sur des images satellites qui montrent des bateaux russes opérant au large des côtes de l‘extrême-orient russe. Cité samedi par l‘agence de presse RIA Novosti, le ministère russe des Affaires étrangères a assuré que la Russie respectait les sanctions internationales contre Pyongyang. L‘entreprise propriétaire d‘un des pétroliers basé près de Vladivostok, le “Vityaz”, et qui aurait été utilisé pour cette contrebande a réfuté ces informations. Leur divulgation intervient alors que les Etats-Unis ont accusé cette semaine la Chine de continuer de fournir du pétrole russe, ce dont Pékin se défend.

Fusion acquisitions (M&A): forte hausse de la France

Fusion acquisitions (M&A): forte hausse de la France

D‘après les données de Thomson Reuters, les transactions de M&A ont bondi de 50% en 2017 pour atteindre 245,8 milliards de dollars (205 milliards d‘euros) et signent ainsi le meilleur millésime des dix dernières années. Les entreprises françaises se sont montrées offensives avec une hausse de 180% des acquisitions à l’étranger, comme l‘illustre le rachat par Unibail-Rodamco de son concurrent australien Westfield. “Les grands groupes français sont de retour sur les opérations de M&A. Les entreprises veulent relever les défis des grandes mutations sectorielles, géographiques et digitales”, analyse Guillaume Molinier, associé gérant chez Lazard. “Les réflexions stratégiques s‘accélèrent. Avec des bilans assainis, les entreprises sont prêtes à passer à l‘offensive.” “En plus des grandes transactions, on a assisté à une recrudescence d‘opérations de taille intermédiaire souvent initiées par des entreprises qui avaient jusqu’à présent plutôt privilégié des stratégies plus traditionnelles de croissance organique”, souligne Jérémie Marrache. “C‘est un des faits marquants de l‘année 2017.” De nombreuses transactions au sein même de l‘Union européenne ont animé le marché, à l‘image du rachat par l‘allemand Siemens du français Alstom ou de l‘acquisition du constructeur automobile allemand Opel par PSA. En 2017, la France a d‘ailleurs été le moteur de l‘activité de M&A en Europe en totalisant près de 29% des transactions européennes, contre environ 15% habituellement. D‘après les données de Thomson Reuters, le volume de transactions a crû de 16% en Europe tandis qu‘il s‘est contracté de 16% aux Etats-Unis. “On sent une vraie dynamique paneuropéenne derrière l’émergence de champions européens et la mise en oeuvre de transactions transfrontalières en Europe”, note Alexandre Courbon, responsable du M&A pour la France chez Société générale CIB. “L’élection d‘Emmanuel Macron en mai 2017 a clairement agi comme un catalyseur à cet égard.” “Avec les échéances politiques derrière nous, l’Europe devrait encourager la constitution de grands groupes par des rapprochements transfrontaliers”, souligne pour sa part Emmanuel Regniez, codirecteur de la banque d‘investissement de Citi en France. Déjà favorisé par un contexte de taux d‘intérêt historiquement bas qui permet des financements à moindres coûts, le marché du M&A profite aussi désormais d‘un environnement économique plus porteur en Europe, et en particulier en France. L‘Insee a relevé en décembre sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2017 à 1,9% alors que l’économie française se traînait depuis trois ans autour de 1% de croissance.L‘optimisme des chefs d‘entreprise français tout comme les investissements des ménages sont orientés à la hausse. “Avec des conditions de financement qui restent favorables, une stabilisation des environnements macroéconomique et politique, tous les facteurs sont réunis pour inciter les entreprises à franchir le pas et acquérir des actifs pour compléter leur portefeuille”, fait remarquer Jérémie Marrache (Goldman Sachs). Dans ce contexte, les banquiers d‘affaires s‘attendent à ce que l‘activité reste soutenue en 2018 en dépit de zones d‘incertitudes, notamment géopolitiques avec les ambitions nucléaires et balistiques de la Corée du Nord.“La tendance devrait se poursuivre même si certains facteurs appellent toutefois à la vigilance”, déclare ainsi Guillaume Molinier (Lazard), citant notamment les réformes en cours aux Etats-Unis sur la fiscalité et la politique de santé, les négociations sur le Brexit ou encore la normalisation de la croissance économique en Chine. Dans le palmarès établi par Thomson Reuters, Rothschild se maintient en tête des banques d‘affaires en France, suivi de BNP Paribas et de Goldman Sachs.

Chine : léger tassement de la croissance du secteur manufacturier

Chine : léger tassement de la croissance du secteur manufacturier

La croissance du secteur manufacturier chinois a légèrement ralenti ce mois-ci, conformément aux attentes, en raison notamment des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la pollution atmosphérique et du tassement du marché de l‘immobilier. L‘indice PMI des directeurs d‘achat du secteur manufacturier s‘est établi à 51,6 en décembre après 51,8 en novembre, revenant à son niveau d‘octobre. Ce chiffre est conforme aux prévisions des économistes interrogés par Reuters, qui s‘attendaient à un tel tassement après l‘accélération surprise d‘octobre. La croissance a en revanche continué à se raffermir dans le secteur tertiaire en décembre. L‘indice PMI des services s‘est établi à 55,0, contre 54,8 en novembre.

La fin des hydrocarbures en France : une belle hypocrisie

La fin des hydrocarbures en France : une belle hypocrisie

 

Les écolos se réjouissent évidemment que Macron ait signé la loi décidant la fin de l’exploitation des hydrocarbures en France d’ici 2040. Et le ministre de l’écologie, Nicolas Hulot de se réjouir : «La fin des énergies fossiles est en train de s’écrire ». Mais  une position pleine de contradictions car peu importe que l’exploitation  du pétrole soit réalisée en France ou ailleurs. Le vrai combat est celui qui consiste à diminuer progressivement l’utilisation du pétrole afin de réduire la pollution et le réchauffement climatique. Or de ce point de vue même si le gouvernement a manifesté des intentions comme  interdire les moteurs thermiques des automobiles vers 2030 2040, pour l’instant il n’a encore pris aucune décision. Ce type d’orientation prise par la France témoigne de son ambiguïté voire de ses contradictions vis-à-vis de l’environnement. Un peu comme les grandes déclarations de Macron concernant le climat ;  des déclarations certes utiles mais qui relèvent davantage des intentions que de l’action. Par exemple concernant  le caractère déjà obsolète de l’accord de Paris sur le climat. Faut-il rappeler que la France est dépendante à 99 % de ses importations d’hydrocarbures. Comment faire croire que l’action exemplaire sur 1 % de la consommation pourra influencer les autres pays ? La production d’hydrocarbures en France est complètement marginale,  le quasi totalité du pétrole est importée. D’une certaine manière, c’est un moyen d’externaliser la pollution et de se donner bonne conscience à bon compte. Heureusement,  Nicolas Hulot reconnaît aussi que la décision de l’Assemblée nationale n’a pas beaucoup de sens si en même temps et surtout on ne se préoccupe pas de la réduction de consommation des énergies fossiles.la contagion vertueuse que souhaite la socialiste Delphine Batho  parait un peu désuète/ . La socialiste Delphine Batho s’est en effet  réjouie d’une «loi très importante», espérant qu’elle soit «contagieuse» au niveau mondial, mais regrettant «que la droite ait définitivement oublié qu’elle avait été à l’origine du Grenelle de l’Environnement».

Macron : Napoléon IV ou Giscard II

Macron : Napoléon IV ou Giscard II

 

Il est clair que Macron peine à trouver la posture équilibrée visant à restaurer l’autorité du chef de l’État tout en maintenant une relation sociale et citoyenne simple avec l’ensemble du pays. Il faut bien convenir que Macron a surtout privilégié la restauration de la monarchie républicaine et le volontarisme bonapartiste.  Mais À force de vouloir sacraliser  la fonction de président de la république, on peut se demander si Macron n’en fait pas un peu trop. La petite fête familiale organisée à Chambord témoigne d’un coup d’un goût parfois  douteux. Certes,  cette fonction présidentielle avait été notoirement affaiblie par Hollande et Sarkozy. Pour autant, le recours à certains symboles monarchiques ne concourt pas à une réelle modernisation de la démocratie. Il est clair que Macron avec sa jeunesse, sa détermination et son réformisme a apporté un vent nouveau dans le paysage politique. Toutefois sa posture parfois jupitérienne témoigne d’une  vision quasi monarchique du pouvoir. À sa défense, tout dans les institutions révèle que la France a choisi un régime de monarchie républicaine. Tout procède président de la république, le Parlement et le gouvernement sont aux ordres de l’Élysée. Il est vrai que cette stabilité politique à évité  à la France les soubresauts politiciens de la IVe République. Mais Macron serait bien avisé de ne pas en faire des tonnes pour imposer son autorité car l’autorité de la politique vaut  toujours mieux que la politique d’autorité et les formes de sa représentation. Encore jeune, Macon se laisse parfois griser par les parfums pouvoir. On objectera qu’il tente parfois de rééquilibrer sa posture jupitérienne avec une politique de communication de type giscardien. Ainsi sa dernière interview hier sur France 2 qui voulait témoigner de la modernité et du mouvement. Ce qu’avait tenté aussi Giscard d’Estaing jusqu’à ce qu’on se  lasse de la surdose de communication. Le choix pour Macron n’est sans doute pas entre Napoléon IV ou Giscard ii  mais dans une posture plus sobre qui s’impose seulement par la cohérence et l’efficacité d’une politique davantage que par des symboles désuets et critiquables.

Voeux de Macron : Moins jupitériens ?

Voeux de Macron : Moins jupitériens ?

 

Ce que semble en tout cas penser Philippe Moreau-Chevrolet, communicant, directeur de MCBG Conseil et professeur à Sciences-Po qui  a  analysé sur Franceinfo la portée symbolique d’une telle cérémonie : « C’est un moment où il y a une communion entre le président et le peuple français. » Il a résumé l’enjeu principal pour Emmanuel Macron : « Il faut qu’il aille dans la proximité parce que ce qu’il a beaucoup payé, notamment par un spectaculaire décrochage de popularité cet été, c’était cette attitude de Jupiter. »

 

 

Y’a-t-il eu des vœux marquants ?  

Philippe Moreau-Chevrolet : Les vœux ont été des moments très importants dans l’histoire française, notamment pour les derniers vœux de Georges Pompidou (mort trois mois après) qui prennent une autre dimension. Les derniers vœux de François Mitterrand quand il dit ‘Je crois aux forces de l’esprit’, est une phrase qui a marqué des générations de Français. Ce sont des moments importants parce qu’il y a une communion entre le président et le peuple français. Il n’y a pas vraiment d’enjeu, on n’est pas en campagne. On est suspendu entre deux années. Dix millions de Français regardent les vœux. (…) C’est le général de Gaulle qui a créé ça comme un moment de rencontre entre le chef de l’État et le peuple. Avec le 14 juillet, ce type de rituels permettent d’accrocher (…) les deux wagons ensemble. (…) Il y a eu des annonces faites [lors de vœux]. Jacques Chirac utilisait notamment beaucoup ça comme un (…) stratagème pour essayer de se relancer politiquement. En général, c’est plutôt un moment où on va dire, ‘Il y a eu beaucoup d’efforts de faits’ ou, dans le cas d’Emmanuel Macron, ‘Il y a eu beaucoup de travail de fait, il va y en avoir encore plus, mais l’avenir est positif’. Traditionnellement, quand on souhaite la bonne année, on ne souhaite pas une année moyenne ou une année mauvaise. Le président fait la même chose : il souhaite la bonne année : ‘Vous avez fait des efforts, mais vous allez voir, bientôt, ça va payer’. La ritournelle depuis 30 ans, c’est la sortie de crise. (…) Le problème, c’est qu’il y a un peu une surenchère et François Hollande est tombé dans un piège en allant carrément annoncer la fin du chômage pour la fin de l’année. Maintenant, ce type d’erreurs se paye cash, on ne les pardonne plus, on s’en souvient, on passe les vidéos en boucle sur les réseaux sociaux. La mémoire, aujourd’hui, est permanente, on se souvient de tout, on ne peut plus faire ce type de déclarations.

 

Que peut-on attendre de l’allocution d’Emmanuel Macron ?  

On ne peut pas attendre d’annonce, car ce n’est pas le genre de la maison. Par contre, on peut attendre le fait de dire ‘Nous avons beaucoup travaillé et la reprise économique est là’ parce que, de fait, la reprise économique est là. Il tient son discours à un moment important [où il bénéficie d'une] hausse de popularité. Il faut qu’il garde l’énergie et pas qu’il en perde, on ne le voit pas prendre de risque à ce moment-là. (…) Il faut qu’il aille dans la proximité parce que ce qu’il a beaucoup payé, notamment par un spectaculaire décrochage de popularité cet été, c’était cette attitude de Jupiter, ‘Je suis loin de vous, je ne vous parle pas’. Il faut qu’il soit dans la proximité, l’empathie, ce que De Gaulle, Mitterrand avaient fait : dire aux gens ‘Je veux penser ce soir à tous les Français qui sont exclus, qui souffrent, qui sont au bord de la route’. Il ne faut pas qu’il oublie la dimension presque sociale de son discours. (…) Il sort d’une séquence où il a fait du grand public chez Delahousse, et du très grand public chez Hanouna. Il faut qu’il innove, mais il faut surtout qu’il soit dans la continuité de De Gaulle, de Mitterrand, qu’il incarne une forme de temps républicain. (…) Les innovations sur les vœux n’ont pas toujours été très positives : quand Giscard fait ses vœux au coin du feu, on entend plus le feu qui crépite que le discours ; quand il vient avec son épouse, c’est surréaliste, c’est un grand moment de paternalisme, (…) il donne la parole à sa femme qui est très embarrassée, (…) c’est un grand moment de malaise TV. L’innovation n’est donc pas toujours payée de retour.

 

Y a-t’il un risque de rater ses vœux ?  

Oui, les vœux de Hollande étaient ratés parce que décalés. Il avait essayé de rééditer une image de Mitterrand qui avait fait des vœux assis avec une table vide devant lui. Mais c’était Mitterrand ! On n’en avait pas déduit que Mitterrand ne travaillait pas. Alors que pour Hollande, on en a déduit immédiatement que si la table est vide, c’est qu’il ne travaille pas, qu’il ne fait rien. Il ne faut pas essayer de se prendre pour quelqu’un d’autre, il faut assumer ce qu’on est et c’est le plus dur. C’est un moment d’authenticité où les gens sont plutôt en famille, entre amis, donc on n’a pas envie qu’on nous vende quelque chose. Il faut être un peu subtil et en même temps introduire un peu de nouveauté : (…) ça n’est qu’un exercice de communication, il n’y a pas d’autre enjeu que ça.

Macron face au vide sidéral de l’opposition

Macron face au vide sidéral de l’opposition

 

 

Ce qui caractérise le contexte politique actuellement c’est le vide sidéral de l’opposition.  Avec Wauquiez, Mélenchon ou Le Pen,  Macron n’a en face de lui que des postures caricaturales tellement ridicules qu’elles ne peuvent qu’apporter du crédit au chef de l’État.  Notons d’ailleurs que les positions des intéressés  ne sont pas aussi éloignées que cela en matière de nationalisme, de populisme et d’étatisme. Un des hauts faits médiatique  aura sans doute été en début de législature la provocation Mélenchon voulant expliquer au brillant mathématicien Villani,  membre du gouvernemenet, ce qu’était un contrat de travail ! De quoi sourire si ce n’était pas pitoyable puisque Mélenchon n’a pratiquement jamais travaillé et a vécu essentiellement de la politique ignorant sans doute ce qu’est un contrat de travail ou une actualisation à Pôle emploi. Du coup, faute d’opposition Macron  confirme sa remontée dans l’opinion. Plusieurs facteurs explicatifs à cette remontée. Il y a d’abord une certaine amélioration de l’environnement économique avec une croissance qui pourrait tutoyer les 2 % en 2017. Du coup,  le moral des ménages s’améliore aussi comme celui des investisseurs mêmes si cette progression de l’activité est encore insuffisante pour diminuer le  nombre de chômeurs, en  tout cas de manière significative. Second élément, le faite que Macron soigne son image à l’international en profitant pour l’instant de la grande discrétion de Merkel engluée dans le problème de la constitution de son gouvernement. En outre,  Macron se sert largement de la question environnementale même si concrètement les différentes réunions sur le sujet ne débouchent pas sur des décisions à la hauteur des enjeux. Dernier élément surtout, le fait que l’opposition à Macron se caractérise par une grande nullité voire une quasi absence. Les socialistes ont quasiment disparu du paysage, ils ont vendu leur siège, ils vont sans doute aussi vendre leur marque puisqu’à l’assemblée ils  sont inscrits sous l’étiquette nouvelle gauche. À droite,  la prise de pouvoir de Wauquiez chez les républicains constitue du pain béni pour Macron car le nouveau président ne rassemble, comme Fillon d’ailleurs, que la frange la plus ratatinée, la plus réac au surplus anti européenne voire antilibérale. Les extrêmes sont également en crise. Mélenchon a totalement échoué dans sa tentative d’instrumentaliser le mouvement social, il est grandement responsable de son échec. Certes les shows du grand tribun sont appréciés mais sans  aucun impact réellement populaire. En outre, Mélenchon est aussi accusé d’avoir profité du système à titre personnel, finalement il a fait comme les autres en dépit de son discours  révolutionnaire. Au Front National, Marine Le Pen ne se remet pas de sa lamentable prestation face à Macron. Il se confirme qu’elle a atteint les limites de ses compétences et sa légitimité à représenter le Front National est  posée. Cela d’autant plus que le départ de Philippot la prive de capacités d’analyse et de propositions. Face à un tel vide sidéral l’opinion reconnaît une certaine stature à Macron et une certaine cohérence dans ses propositions même si sa politique présente aussi certaines incohérences (importance de la fiscalité par exemple et poids de la dépense publique)) et se positionne plutôt au centre- droit. La cote de confiance d’Emmanuel Macron est encore en  hausse en décembre (+6), tandis que celle du Premier Ministre, Édouard Philippe, augmente très légèrement (+1), selon un sondage Harris Interactive publié vendredi. Désormais, une majorité des Français interrogés (52%) fait confiance à Emmanuel Macron en tant que chef de l’État. 47 % sont d’un avis contraire.

Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

Etats-Unis: production pétrolière au plus haut

Etats-Unis:  production pétrolière au plus haut

La production de pétrole brut aux Etats-Unis a augmenté de 167.000 barils par jour (bpj) en octobre, à 9,64 millions de bpj, selon les données de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) publiées vendredi, son plus haut niveau de production mensuelle en plus de 46 ans. Les chiffres de production de septembre ont été révisés en baisse de 11.000 bpj à 9,47 millions de bpj, a précisé l’EIA dans son rapport mensuel sur le production. S’il n’est pas révisé le mois prochain, le chiffre d’octobre serait un record mensuel depuis le mois de mai 1971. La hausse de la production est motivée par le rebond des cours du pétrole, qui se poursuit en cette fin d’année avec le brut léger américain qui se traite au niveau de 60 dollars le baril, au plus haut depuis la mi-2015. La production américaine est en hausse de près de 16% depuis la mi-2016 mais elle reste en-deçà du niveau de 10 millions de bpj que beaucoup d’analystes prédisaient pour la fin d’année et qui n’est dépassé que par l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial, et la Russie, premier producteur. Ce seuil pourrait toutefois être atteint dans les prochaines semaines, limitant les efforts des autres producteurs pour réduire l’offre mondiale.  »L’impact du pétrole de schiste américain commence à frayer en terrain inconnu », ont écrit ce mois-ci les analystes de RBC Capital Markets dans une note, en ajoutant que cela avait « redessiné la carte mondiale des flux de pétrole. »

France insoumise : contre tout…et inversement

France insoumise : contre tout…et inversement  

 

 

Pendant la trêve des confiseurs, les responsables des insoumis notamment les députés n’ont pas dû partir au ski comme Macron. En effet, on a pu les voir sur à peu près tous les plateaux de télévision pour condamner tout, encore et encore. Faire du Mélenchon, c’est-à-dire utiliser la grogne hargneuse en guise d’argumentaire. Bref avec de tels opposants, Macon est tranquille. Pire, l’argumentation est tellement nulle qu’elle donne ou renforce une légitimité à l’orientation du président de la république. Certes la critique est parfois fondée mais l’outrance et le manque de pertinence des solutions discréditent la critique elle-même. Pas question de lâcher du terrain pour les insoumis, même en cette période de fête. Alors que la plupart des responsables politiques s’accordent quelques jours de repos, les lieutenants de la France insoumise en ont profité pour squatter les plateaux et les émissions pour vouer aux gémonies la politique du gouvernement. Les députés Insoumis Alexis Corbière, Adrien Quatennens et Éric Coquerel se sont ainsi relayés toute la semaine aux micros de France inter, RTL, France Info, LCI BFM ou RMC pour garder leur statut de premier opposant. «N’y voyez aucune stratégie. C’est juste qu’on est là et que les autres n’y sont pas. On est d’astreinte en quelque sorte», s’amuse Eric Coquerel. «C’est la faute du gouvernement et du Canard enchaîné qui annoncent des choses sur les réformes à venir, qui méritent une réaction. Ce sont des batailles idéologiques. Il faut y répondre et marquer le point», confirme Alexis Corbière. Reste que le discours est difficilement audible de la part d’un parti adopte davantage une posture de syndicats gauchistes que celle d’une organisation aspire un jour à assurer le pouvoir

Obsolescence programmée : pourquoi ?

Obsolescence programmée : pourquoi ?

 

 

 

L’obsolescence programmée constitue un des moteurs du développement économique. L’objectif est d’inciter le consommateur à remplacer un produit avant qu’il ne soit usé en justifiant de progrès techniques, de la mode tout simplement de l’impossibilité de réparer. Ainsi des équipements qui duraient précédemment 10 ou 15 ans sont considérés hors d’usage après  deux à trois ans pour certains ; d’une certaine façon ; le consommateur est aussi largement complice  puisqu’il ne résiste guère à l’effet de mode. Pour ceux qui ignorent cet effet de mode, de toute façon, il est pratiquement impossible de réparer un équipement en panne. Pour deux raisons la première c’est que tout a été fait dans le processus de production pour que ces biens ne soit pas réparables ensuite parce que le coût de la main-d’œuvre en France est tellement élevé que le prix de la réparation dépasse assez souvent l’achat d’un équipement neuf. Observons par exemple qu’en Afrique que la plupart des équipements que nous jetons ici, sont là-bas systématiquement réparés. Pour en rajouter sur le phénomène on impose de prendre en compte des aspects écologiques (par exemple consommation d’énergie) ou encore l’empreinte carbone en oubliant volontairement qu’un équipement réparé  réduit forcément les gaspillages et même l’empreinte carbone. Selon l’UFC-Que Choisir, la durée de vie moyenne des appareils électroménagers courants oscillerait aujourd’hui entre 6 à 8 ou 9 ans contre 10 à 12 ans auparavant. Par exemple :

  • un ordinateur portable aurait une durée de vie comprise entre 5 et 8 ans,
  • une télévision de 8 ans,
  • un téléphone portable de 4 ans,
  • un réfrigérateur de 10 ans.

D’autres produits sont connus pour faire l’objet d’une conception prévoyant leur obsolescence programmée : les imprimantes, et les smartphone sans parler des voitures qui ne sont plus réparables par le mécanicien du coin.

 

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