Archive mensuelle de avril 2016

Croissance zone euro : mieux que les États-Unis et la Grande-Bretagne

Croissance zone euro : mieux que les États-Unis et la Grande-Bretagne

 

Au vu des résultats du premier trimestre,  la zone euro semble enfin sortir de la crise même si les risques de déflation demeurent (avec ses conséquences sur le blocage des salaires et des pensions). L’augmentation de l’activité provient en grande partie de la baisse des matières premières et surtout du pétrole d’une part, de la baisse de l’euro et de la faiblesse des taux d’autre part. Le tassement constaté en Grande-Bretagne et surtout aux États-Unis pourrait cependant constituer un motif d’inquiétude d’autant que de façon plus globale l’environnement international est encore relativement déprimé. Des résultats en tout cas qui semblent donner raison à la banque centrale européenne avec sa politique accommodante en dépit des critiques allemandes. La France semble aussi sortir  du trou et peut maintenant espérer atteindre de l’ordre de 1,5 % de progression du PIB,  seuil à partir duquel le solde réel d’emplois  peut redevenir positif (c’est-à-dire sans le secours des radiations et des mises en formation de pôle emploi).  La croissance des 19 pays qui partagent l’euro a été de 0,6% au premier trimestre, en première estimation et par rapport au trimestre précédent, au-delà d’un consensus qui la donnait à 0,4% et mieux que la Grande-Bretagne (0,4%). Les Etats-Unis ont quant à eux dégagé une croissance annualisée de 0,5% au premier trimestre, soit un peu plus de 0,12% seulement en variation trimestrielle. La croissance de la zone euro ressort à 1,6% en rythme annuel. « Il est évident que les entreprises et les ménages ne se sont pas laissés aller à la déprime. La vigueur de l’économie intérieure de la zone euro est la clé de la croissance économique en ce moment et cela s’explique principalement par l’amélioration du marché de l’emploi » observe l’économiste Bert Colijn, d’ING. Le chômage reste élevé dans la zone euro mais son taux a diminué à 10,2% en mars contre 10,4% en février, au plus bas depuis quatre ans, et la situation s’est particulièrement améliorée en particulier en Espagne. Mais pour ce qui concerne l’inflation, les nouvelles sont moins bonnes. La zone euro est retombée en déflation en avril, de quoi préoccuper un peu plus la Banque centrale européenne (BCE). Les prix de détail ont baissé de 0,2% par rapport à avril 2015 après avoir stagné en mars. La BCE a pour un objectif un taux d’inflation d’un petit peu moins de 2% et a pris en décembre et en mars des mesures de stimulation monétaire pour progresser vers ledit objectif. L’inflation considérée hors prix énergétiques et alimentaires a elle aussi fléchi, ce qui est peut-être encore plus préoccupant pour la BCE car cela pourrait impliquer que la tendance déflationniste des prix de l’énergie se diffuse dans les autres catégories de biens et dans les services. La BCE est particulièrement inquiète de ces effets dits de « second tour » parce que, s’ils venaient à se propager aux salaires, il deviendrait extrêmement ardu de rompre le cycle déflationniste. Pourtant, Peter Praet, économiste en chef et membre du directoire de la BCE, a estimé vendredi qu’il faudrait que les perspectives d’inflation se détériorent de manière significative pour que la BCE décide d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt. Malgré ces incertitudes, le deuxième trimestre semble avoir débuté sur une note favorable: le sentiment économique s’est amélioré plus que prévu en avril dans tous les secteurs économiques et chez les ménages. Les données provisoires des enquêtes auprès des directeurs d’achats et l’indice allemand Ifo du climat des affaires laisse penser que les entreprises sont plus optimistes pour l’avenir que pour le présent, tandis que la reprise du crédit se poursuit, bien qu’à un rythme encore modéré. La croissance de la zone euro pourrait également s’appuyer sur les achats par la BCE d’obligations émises par les entreprises et sur de nouvelles opérations de financement à très long terme et à bas coût.

(Avec  Reuters)

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Carlos Ghosn (Renault) sauve son salaire, ouf !

Carlos Ghosn  (Renault) sauve son salaire, ouf !

 

Le patron de Renault est sans doute un excellent manager mais l’exemplarité et la modestie  ne sont pas ses qualité premières avec sa rémunération qui a dépassé les 7 millions en 2015, coup les actionnaires ont majoritairement voté contre. Heureusement les membres du conseil d’administration qui se tiennent  tous par la barbichette ont rectifié le tir et confirmé la rémunération de Carlos Ghosn. Cette divergence entre les actionnaires et le conseil d’administration n’est pas étonnante dans la mesure où la plupart des membres du conseil d’administration sont eux aussi des patrons attachés à leurs privilèges Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a donc  sauvé vendredi sa rémunération, malgré un vote sanction de l’assemblée générale des actionnaires, dont l’Etat français. Les actionnaires ont voté à 54% contre cette rémunération, qui a atteint 7,2 millions d’euros pour l’exercice 2015. Ce montant intègre un salaire fixe de 1,23 million d’euros, une part variable de 1,78 million et 4,18 millions sous forme de stock-options et de bonus différés. L’Etat actionnaire à 19,74% a voté contre la résolution fixant cette rémunération comme il l’avait fait en conseil d’administration, a fait savoir le ministère de l’Economie. « Depuis 2012, le gouvernement a tenu une position constante, appelant à la modération des rémunérations des dirigeants d’entreprise, à commencer par les entreprises à participation publique », a rappelé Bercy à Reuters. Mais le conseil d’administration, qui s’est réuni après l’assemblée générale en l’absence de Carlos Ghosn, a confirmé les rémunérations du PDG « contre l’avis des représentants de l’Etat », a-t-on ajouté de même source. Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion, le conseil a cependant précisé qu’il avait chargé le comité des rémunérations d’examiner « les évolutions utiles » en la matière pour 2016 et les années suivantes. Lors de l’assemblée générale, Pierre-Henri Leroy, le fondateur de Proxinvest, société de conseil aux actionnaires, a ouvertement critiqué la rémunération de Carlos Ghosn. « C’est inacceptable. Ce manque à l’exemplarité est inacceptable », a-t-il déclaré à l’adresse du PDG. « Vous avez d’immenses qualités mais celle-là vous ne l’avez pas. » Carlos Ghosn a répondu que sa rémunération relevait de la compétence du conseil d’administration de Renault. « Le conseil ne décide pas sur la base d’un caprice, il a délégation de votre part », a dit le PDG. « C’est le conseil qui juge des personnes qu’il souhaite pour diriger l’entreprise, c’est le conseil qui juge si la façon dont le PDG est payé est conforme à ses efforts, ses talents. »

Etats-Unis : croissance et prix se tassent

Etats-Unis : croissance et prix se tassent

 

La surprise c’est sans doute l’ampleur du tassement économique aux États-Unis (comme en Grande-Bretagne) qui fait moins bien que la zone euro au premier trimestre. Le signe sans doute que les économies sont de plus en plus interdépendantes (même quand la consommation intérieure représente la plus grosse part du pipe). Presque mécaniquement les prix plongent aussi. Du coup la  faible augmentation des prix pourrait peser sur les salaires alors que l’emploi enregistre encore de bons résultats. Au-delà des variations conjoncturelles tant aux États-Unis qu’en zone euro, il semble que l’économie mondiale s’engage dans un processus de croissance molle voire négative dans certains pays en développement.  L’inflation a ralenti aux Etats-Unis en mars ralenti et la consommation est restée faible, une situation qui prive la Réserve fédérale d’arguments pour relever ses taux d’intérêt, montrent les statistiques publiées vendredi par le département du Commerce. L’indice des prix à la consommation PCE hors énergie et produits alimentaires a augmenté de 0,1% seulement le mois dernier après une hausse révisée à 0,2% en février. Le chiffre de mars est conforme au consensus des estimations d’économistes recueillies par Reuters. Sur les 12 mois à fin mars, l’indice « core PCE » est en hausse de 1,6%, contre +1,7% fin février. Cet indice est la mesure de l’évolution des prix privilégiée par la Fed et il est toujours inférieur à l’objectif de 2% que s’est fixé la banque centrale. Mercredi, à l’issue de sa réunion de politique monétaire, cette dernière a déclaré entre autres qu’elle continuait de surveiller « étroitement » l’inflation. Les chiffres du département du Commerce montrent aussi que les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,1% seulement en mars après +0,2% en février. La consommation, qui représente plus de deux tiers de l’activité économique aux Etats-Unis, avait initialement été donnée en hausse de 0,1% en février. Ajustée de l’inflation, la consommation a donc stagné en mars après une hausse de 0,3% le mois précédent. Les revenus des ménages, eux, ont augmenté de 0,4% en mars après une hausse de 0,1% en février. De son côté, le département du travail a fait état d’une hausse de 0,6% des coûts salariaux au premier trimestre après +0,5% sur les trois derniers mois de l’an dernier, une progression qui suggère que l’amélioration du marché du travail ne se traduit pas encore par une accélération marquée des salaires.

 

(avec Reuters)

Une croissance française durable ?

Une  croissance française durable ? 

 

 

La croissance est-elle durable ? Réponse avec deux économistes dans une interview du Figaro

 

Comment analysez-vous le chiffre de la croissance française?

 

Philippe Waechter, chef économiste de Natixis Asset Management

- Je m’attendais à un chiffre plus faible, plutôt proche des 0,3% car je pensais que les entreprises allaient beaucoup déstocker. C’est ce que les enquêtes publiées au premier trimestre laissent suggérer. Finalement, non. Et c’est une très bonne nouvelle. On sent que les entreprises sont très enthousiastes. Elles ont en tête que l’activité économique redémarre. Les rapports de force entre le gouvernement et les partenaires sociaux vont changer. Avec ces niveaux de croissance plus élevés, le «gâteau» à partager sera plus gros. Les employés vont demander des hausses de salaires et les entreprises vont réclamer de nouvelles baisses de charges. Car ils savent que le gouvernement est prêt à lâcher du lest face aux lobbys. Les rythmes de croissance ne sont pas spectaculaires mais le processus est plus normalisé.

 

 

Christopher Dembik , Christopher Dembik, économiste de Saxo Bank

- La bonne nouvelle c’est que l’économie française est passée d’une phase de stabilisation en 2015 à une dynamique de redémarrage en 2016. Le chiffre de la consommation (+1,2%) n’est pas surprenant. Je serais quand même prudent car nous ne constatons pas de hausse des revenus. Il pourrait s’agir d’un épiphénomène. Ce chiffre doit être confirmé. En revanche, le chiffre de l’investissement (+0,9%) constitue une bonne surprise et vient illustrer le regain des taux de marges des entreprises – l’un des rares succès du gouvernement- qui retrouvent leur niveau d’avant la crise.

 

Cette bonne dynamique va-t-elle durer?

P.W. – La dynamique est plus robuste qu’imaginé. La probabilité qu’elle puisse générer une croissance européenne autonome, moins indépendante du contexte international et notamment des ralentissements économiques en Chine et aux États-Unis, n’est pas nulle. Après tout, il existe d’autres opportunités d’investissement. Néanmoins, cela suppose que la consommation se tienne pour l’ensemble de la zone euro et que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne. Le contraire pourrait provoquer de fortes secousses pour le continent.

C.D. – Je crains malheureusement que cette dynamique soit pénalisée, à partir du deuxième trimestre, par le ralentissemenet aux EtatsUnis  dont l’impact est plus facilement chiffrable que celui en Chine.

La France peut-elle retrouver à court terme des niveaux proches ou supérieurs à 2%?

 

P.W. – À court terme, cela me paraît difficile. Pour la simple et bonne raison que depuis 2008, l’investissement est faiblard. Du coup, la croissance potentielle est ralentie. Le regain durable de la croissance passe par l’investissement et donc la confiance des entrepreneurs mais également celle des consommateurs. Dans ce cas-là, une croissance à 2% est envisageable d’ici cinq à dix ans. Pour 2016, j’avais prévu 1,3%. Je vais réviser à la hausse ma prévision. L’objectif que s’est fixé le gouvernement, à 1,5%, est facilement atteignable voire plus.

C.D. – D’ici deux à trois ans, c’est très improbable. D’une part parce que l’impact des trois éléments extérieurs – baisses de l’euro et du pétrole, taux d’intérêt bas – sera de plus en plus faible et d’autre part parce que celui des ralentissements économiques aux États-Unis et en Chine va s’accentuer. Les réformes structurelles ne vont pas assez loin. Le vrai problème de la France, ce n’est pas sa compétitivité, comme le pense le gouvernement, mais sa productivité. Tant que nos dirigeants politiques n’auront pas compris cela, la croissance ne repartira pas durablement.

Taxe sur les échanges entre particuliers

Taxe sur les échanges entre particuliers

 

 

Les sénateurs dans le cadre de la loi numérique veulent  encadrer plus durement les nouvelles pratiques, qui suscitent parfois la polémique. Ainsi, ces élus viennent de valider un amendement qui vise à obliger toutes les plateformes en ligne (quelles que soient leurs activités) à communiquer auprès de l’administration fiscale l’identité et les coordonnées de leurs clients, ainsi que le montant des sommes qu’ils ont pu percevoir.   Les parlementaires ont également accepté une autre proposition présentée par leur collègue de Charente-Maritime, le socialiste Bernard Lalande. Selon son amendement, les revenus des particuliers, tirés de leurs activités sur des plateformes comme Airbnb, Leboncoin ou Blablacar, dépassant un plafond fixé à 5.000 euros par an « seront considérés comme imposables à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux ».   Comme le rapporte le site Numerama, la secrétaire d’État chargée du Numérique a salué une « démarche louable » mais « irréaliste et dangereuse ». En réponse aux sénateurs, Axelle Lemaire a mis l’accent sur les difficultés qu’engendre une telle mesure, notamment en matière de protection de la vie privée. Lors de l’examen du projet de loi numérique, un autre amendement a été adopté. Celui-ci autorise les communes de plus de 200.000 habitants à rendre obligatoire l’enregistrement des locations ponctuelles, de courte durée, dédiées à une clientèle de passage. Cette mesure permettant « d’assurer la traçabilité et la transparence des activités de location » vise à empêcher les sous-locations illégales.

 

(BFM)

Sondage : Un Français sur trois d’accord avec le Front national ?

Sondage : Un Français sur trois d’accord avec le  Front national ?

 

D’après un sondage Odoxa,  environ un tiers des Français seraient en accord avec le Front National. Un résultat qui montre la droitisation de l’opinion dans le pays en raison surtout de la crise et du terrorisme. Des chiffres d’adhésion supérieure aux perspectives de voix de Marine Le Pen pour le premier tour des présidentielles (entre 25 et 28 pour cent). Normalement avec une telle adhésion les chances de triompher pour Marine Le Pen devraient être réelles. Cependant il faut faire une distinction entre l’adhésion aux idées d’un parti dans une posture essentiellement protestataire et le soutien qu’on peut lui apporter en tant que futur parti de gouvernement. De ce point de vue le Front National n’apparaît pas très majoritairement comme un parti suffisamment crédible pour gérer le pays pour environ 75 % de l’opinion. Le Front National est le plus souvent ressenti davantage comme syndicat politique que comme un parti de gouvernement.  Un Français sur trois se dit aujourd’hui « souvent d’accord » avec les prises de position du Front national, une proportion en forte progression au cours des dernières années, selon un sondage Odoxa diffusé dans la soirée du 26 avril. Si 33% des personnes interrogées sont « souvent d’accord » avec le FN, une forte majorité des deux tiers, 67%, est d’un avis contraire. En avril 2002, les Français n’étaient que 19% à se dire d’accord avec les positions du FN, après la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de l’élection présidentielle. Si les sympathisants de gauche ne sont que 11% (contre 89%) a être « souvent d’accord » avec le Front national, c’est le cas de 29% des proches de la droite (contre 71%), selon cette enquête réalisée pour iTélé et Paris Match. Près de quatre Français sur dix (38%) estiment par ailleurs que si Marine Le Pen était élue présidente de la République, elle ferait « ni mieux ni moins bien » que François Hollande. Ils sont 40% à penser qu’elle ferait « plutôt moins bien » et 22% qu’elle ferait « plutôt mieux ». 

Le traité transatlantique : l’enjeu des valeurs (Pascal Lamy)

Le traité transatlantique : l’enjeu des valeurs (Pascal Lamy)

Pascal Lamy, ancien directeur de l’OMC (organisation mondiale du commerce) livre sa vision dans une interview au JDD des enjeux du traité transatlantique (Tafta ou Ttip) ; pour lui, il s’agit moins d’un enjeu  économique que d’un enjeu sur les valeurs. Il est sans doute vrai que les conséquences économiques ne seront pas aussi considérables que certains le prétendent toutefois Pascal Lamy oublie que cette  négociation a surtout un caractère normatif qui risque de peser sur l’ensemble de l’économie mondiale. De toute manière en l’Etat des divergences sur le sujet l’accord net pas pour demain.

 

Sur quoi porte le projet d’accord transatlantique (Tafta) entre l’Union européenne et les États-Unis?
P-L : C’est une discussion pour créer un traité d’un nouveau type difficile à comprendre parce que les négociateurs européens et américains n’ont pas été capables d’expliquer ce qu’ils font. Il n’y a presque plus de donnant-donnant, comme quand on se mettait d’accord sur un pourcentage de droits de douane. Cet objectif fait partie de la négociation en cours mais demeure très marginal. L’essentiel des discussions porte sur les standards qui protègent les consommateurs. Avant, par exemple, un cultivateur de roses rwandais se heurtait à des droits de douane plus ou moins élevés sur ses exportations aux États-Unis ou en Europe. Aujourd’hui, on s’intéresse au niveau admissible de résidus de pesticides dans les fleurs. Si cet accord voit le jour, ce niveau sera équivalent pour un marché de plus de 800 millions d’Américains et Européens. Cela met en jeu nos valeurs, nos interprétations du principe de précaution, des préférences collectives encore très hétérogènes des deux côtés de l’Atlantique.

 

La France figure parmi les pays européens les plus opposés à cet accord, c’est classique?
La France est traditionnellement plus protectionniste que d’autres pays européens et je présume que François Hollande cherche à se protéger sur sa gauche.

Cet accord créera-t-il plus de richesses que de chômage?
L’économie des États-Unis va croître deux fois plus vite que l’économie européenne au cours des dix prochaines années, autour de 3% contre 1,5% en moyenne chez nous. Y exporter davantage nous procurerait de la croissance et de l’emploi. Se pose évidemment la question du partage des richesses ainsi créées. Car ce type d’accord a toujours un impact douloureux socialement et économiquement pour les producteurs les moins efficients. Aux pouvoirs publics de mettre en place les politiques nécessaires.

Pas de Goncourt pour Pierre Gattaz !

Pas de Goncourt pour Pierre Gattaz !

Il semble bien que Pierre Gattaz n’aura pas le Goncourt avec son livre la France de tous les possibles. En tout cas il n’a pas reçu un accueil enthousiaste auprès du lectorat puisque le canard enchaîné affirme que seulement 25 exemplaires ont été vendus alors que son éditeur chiffre à 200 les ventes, ce qui ne constitue pas en soi un vrai succès de librairie.  Il faut dire que d’après la critique cet ouvrage n’apporte pas vraiment de nouveau quant à la vision du patron du Medef qui ressort sans surprise les facteurs explicatifs du manque de performance de l’économie, s’en prend surtout à l’Etat et encense les entrepreneurs. Un livre écrit comme souvent à plusieurs mains avec des analyses pertinentes mais aussi des poncifs et des excès. On y retrouve le cahier revendicatif du Medef et la patte du patron de l’organisation patronale sorte de Krasucki de droite aussi charismatique qu’un notaire de province en colère.  il faudra bien d’autres  livres pour redorer la crédibilité d’une organisation patronale elle aussi comme beaucoup de syndicats de salariés engluée dans une culture protestataire, montrer aussi un peu plus d’exemplarité en matière de revenus.   »Selon les remontées des libraires via [l'institut de statistiques] GFK, entre 100 et 150 exemplaires de l’ouvrage ont déjà été vendus sur les 1.602 mis en vente. » Et la responsable éditoriale, Alizé Rivière, de poursuivre : « De plus, Pierre Gattaz en a vendu au moins 25 lors du Salon du livre à Paris et près de 80 lors d’une séance de dédicaces au Vesinet début avril. »  Au total, le patron du Medef aurait donc vendu au moins… 200 exemplaires, selon son éditeur. Un chiffre qui reste faible malgré le nombre de plateaux de télévision et de studio radio que parcourt Pierre Gattaz pour faire la promotion de son livre. C’est la quatrième livre du patron des patrons, il y dénonce  »les marchands de malheur », comprendre la CGT et FO, accusés d’immobilisme et déroule son raisonnement sur les atouts de l’Hexagone. Selon lui, la France peut devenir « la terre de tous les possibles » et « un pays attractif aux yeux de la planète ». A condition qu’elle se réconcilie avec l’entreprise, le gout du travail et le capital. Visiblement, les lecteurs ne semblent, eux, pas réconciliés avec Pierre Gattaz.

La lutte des classes d’actualité ?

La lutte des classes  d’actualité ?

Un résultat qui pourrait paraître curieux voir un peu daté pourtant   sept Français sur dix considèrent que « la lutte des classes est une réalité en France » aujourd’hui, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien, France Info et MCI, publié vendredi. Il faut sans doute voir là  le renforcement des inégalités avec une partie de la population réellement appauvrie depuis la crise est en état de survie économique. Mais il faut sans doute y ajouter une très grande partie des couches moyennes qui ont eu à subir de nombreuses conséquences notamment en matière de fiscalité. Dans le même temps,  les riches n’ont jamais été aussi riches en France comme ailleurs. Faut-il rappeler qu’un pour cent des plus riches possède 50 % de la richesse mondiale et que les inégalités n’ont jamais été aussi grandes. À cet égard les écarts de conduite de certaines grandes fortunes en matière de fiscalité, les salaires excessifs de certains très grands patrons, la collusion entre systèmes financiers et systèmes politiques nourrissent  certainement le sentiment d’une sociologie éclatée et conflictuelle. Sept Français sur dix considèrent que «la lutte des classes est une réalité en France» aujourd’hui, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien, France Info et MCI, publié vendredi. A deux jours du 1er mai, 69% des personnes interrogées estiment que «la lutte des classes est une réalité en France à l’heure actuelle», un avis partagé dans les mêmes proportions quelle que soit leur sympathie politique. Invités à dire si eux-mêmes se sentent «concernés par la lutte des classes», 59% des Français répondent oui (69% chez les sympathisants de gauche, 68% chez les sympathisants du FN et 42% chez les sympathisants de droite). Mais les intérêts des salariés leur semblent mal défendus. 72% des personnes interrogées jugent que l’action des syndicats n’est «pas efficace». Les entreprises leur paraissent mieux loties, puisque 50% estiment «efficace» l’action des organisations patronales pour les défendre. Enfin pour 63% des sondés, ni Nuit debout, ni les syndicats, ni les partis ne sont «en phase avec les salariés».

 

La loi travail « est une loi CFDT » !!! (Medef)

La loi travail « est une loi CFDT » !!! (Medef)

 

Quand même un peu gonflé le vice-président du Medef qui affirme que la loi travail est une loi CFDT ;  faut-il rappeler que le gouvernement s’est inspiré directement d’une proposition du Medef. Proposition transformée en projet de loi qui n’avait fait l’objet d’aucune concertation préalable avec les syndicats. Face à la contestation le gouvernement a été contraint de rééquilibrer les garanties accordées aux salariés faces à celle données aux entreprises. En dépit de ses modifications importantes la loi travail constitue une évolution assez fondamentale du droit du travail notamment à travers la version de la hiérarchie des normes,  sans doute la modification la plus fondamentale du code du travail. De là à dire que la loi travail est une loi CFDT il y a un pas que le vice-président du Medef franchit un peu vite ;  une prise de position qui alimente les paradoxes de la France vis-à-vis de cette loi maintenant rejetée par le Medef tout autant que par les syndicats gauchisants. À l’évidence cette prise de position témoigne bien de la caricature des relations sociales en France. Invité de BFMTV, le vice-président du Medef est revenu sur la loi Travail. Il a déploré que le texte ait été dépourvu de ses ambitions initiales pour satisfaire les revendications des syndicats. Invité à réagir sur le plateau de BFMTV, le vice-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a affirmé faire « la différence entre les gens qui manifestent contre la loi, qui ne sont pas très nombreux mais qui ont le droit de manifester; et les quelques casseurs qui sont là pour en découdre et avec qui le droit républicain doit s’appliquer ». « Je ne suis pas sûr que cela traduise quoi que ce soit », a-t-il ajouté. Très vite, le vice-président du Medef a abordé l’objet de ces manifestations à savoir la loi El Khomri. »Le fond (du problème) est qu’on a un code du travail qui est le produit du XXe siècle alors qu’aujourd’hui l’économie est fondamentalement différente, elle est plus changeante, moins prévisible », a-t-il d’abord estimé. « On a besoin de revoir de code du travail et il y avait une ambition assez forte dans la loi Travail. Et puis, malheureusement, amendement après amendement, on est arrivé à quelque chose qui ne ressemble plus à rien et qui ne créera plus d’emploi », a-t-il développé. Geoffroy Roux de Bézieux considère que « cette loi est une loi CFDT ». « Il y a un certaines nombres de vieilles demande de la CFDT qui trouvent place et qui sont pour les patrons un vrai obstacle ». Il a donné l’exemple du mandatement syndical qui constitue « le fait que pour négocier un accord dans une TPE il faille faire appel à un syndicaliste extérieur non élu dans l’entreprise. On est presque dans le déni de démocratie ». « On nous a rajouté cela dans cette loi or c’est clair que pour un patron de TPE c’est un obstacle vraiment fort au dialogue social », a-t-il insisté.

 

(Avec BFM)

En 2017, 1000 milliards d’impôts !

En 2017, 1000 milliards d’impôts !

 

Ce n’est pas tout à fait la moitié de la richesse produite (PIB) mais 44 % qui seront prélevés par les impôts ce que les économistes appellent pudiquement le taux de prélèvement obligatoire. Une facture qui aura augmenté d’environ 100 milliards depuis l’arrivée de Hollande. L’un des taux d’impôts les plus élevés au monde qui plombe évidemment la compétitivité ; Selon un rapport de l’OCDE, cette pression fiscale est en moyenne de 35% dans les 29 autres pays de l’OCDE. Selon une  étude concernant 2014, dans la majorité des pays, la fiscalité s’alourdit pour les particuliers. «Les recettes tirées de l’imposition des bénéfices des sociétés sont en baisse dans la majorité des pays de l’OCDE depuis le début de la crise économique mondiale, d’où un accroissement de la pression sur les particuliers pour permettre aux États de satisfaire leurs besoins de financement», explique l’OCDE.  L’étude ajoute qu’«en moyenne, les recettes perçues au titre de l’impôt sur les sociétés ont reculé de 3,6 % à 2,8 % du produit intérieur brut (PIB) entre 2007 et 2014. Les recettes tirées de l’imposition du revenu des personnes physiques ont en revanche augmenté de 8,8 % à 8,9 % et les recettes de TVA ont progressé de 6,5 % à 6,8 % du PIB pendant la même période.» Dans le détail, l’OCDE constate que la pression fiscale en 2014 s’est alourdie dans 16 des 30 pays et recule dans les 14 autres. Les plus fortes hausses des recettes fiscales rapportées au PIB entre 2013 et 2014 ont été observées au Danemark (+3,3 %) et en Islande (+ 2,8%). En revanche, des allègements ont été enregistrés en Norvège (-1,4%) ou en République tchèque (-0,8%). Dans ce contexte, même si en France en le niveau des impôts sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés sont inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE, ce sont, en revanche, les cotisations sociales qui pèsent fortement sur les ménages. Elles couvrent 40 % des recettes fiscales, alors qu’elles sont de 26,1% dans le reste de l’OCDE.  Les écarts se creusent entre la France et l’Allemagne ou d’autres pays en Europe. En 2014, les recettes fiscales en Allemagne ont baissé à 36,1% du PIB. Outre-Rhin, la pression fiscale concerne davantage l’impôt sur le revenu et la consommation. C’est l’inverse sur les profits des entreprises où la France se distingue. Les profits des entreprises ne rapportent à l’État que 5,7 % de ses recettes alors que l’impôt sur les sociétés (IS) draine 33,3 % des bénéfices en France.

(Avec le Parisien)

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Vers un nouveau pacte de stabilité : Jeroen Dijsselbloem (Président de l’Eurogroupe)

Vers un nouveau pacte de stabilité :  Jeroen Dijsselbloem  (Président de l’Eurogroupe)

 

Dans une interview aux Échos le président de l’Eurogroupe fait le point des avancées des négociations avec la Grèce et évoque la possibilité d’un nouveau concept de pacte de stabilité pour l’ensemble des Etats de l’union européenne. Pour schématiser, il serait imposé d’ajuster le niveau des dépenses à celui des rentrées dans les budgets. Interview les Echos :

L’ajournement, cette semaine, de l’Eurogroupe consacré à la Grèce est-il inquiétant ?

Il faut se rappeler que beaucoup de progrès ont été faits ces derniers jours. Par exemple, il y a un accord entre les institutions (BCE, FMI, Commission européenne) et le gouvernement grec sur le plan d’économies et de réformes (notamment celle des retraites) qui doit permettre à la Grèce de dégager un excédent budgétaire primaire de 3,5% en 2018. Mais il y a encore un accord à trouver sur un second paquet de mesures dites « de secours » qui ne s’appliqueront que si la performance budgétaire du pays est moins bonne qu’attendu. Cela s’est révélé plus difficile à élaborer que ce que l’on avait cru. Juridiquement, c’est très compliqué puisque le système grec empêche de légiférer sur des mesures que vous pourriez ne pas appliquer. Si vous légiférer, c’est pour appliquer des mesures ! C’est donc avant tout une question de temps : nous avons besoin de plus de temps pour trouver une approche alternative.

 

Ces nouvelles exigences traduisent-elles un problème de confiance vis-à-vis d’Athènes ?

Non. Nous avons besoin de ce plan de secours car le FMI a des prévisions économiques différentes que celles de la Commission et de la Grèce. Il n’y a donc pas de problème de confiance entre Européens. C’est un problème de prévisions, rien de plus. Sur la confiance, nous avons fait beaucoup de chemin. Après le point bas atteint l’été dernier, l’atmosphère a changé et il faut souligner le travail très sérieux et constructif du gouvernement grec.

 

Imposer un nouveau plan d’austérité « de secours » alors que le précédent n’est même pas encore appliqué, n’est ce pas saper l’autorité politique d’Alexis Tsipras ?

On peut aussi voir les choses autrement. Si les Grecs sont certains de leur trajectoire budgétaire, ils peuvent légitimement se dire qu’ils n’auront pas à appliquer ces nouvelles mesures. Pour eux, ce n’est pas un problème si grave. D’ailleurs, lors du dernier Eurogroupe à Amsterdam, j’ai compris que le ministre grec des Finances avait donné son accord de principe sur ce paquet de mesures additionnelles. Le seul débat est de savoir comment appliquer cette idée.

 

N’y a-t-il pas un risque de relancer les spéculations sur le « Grexit » ?

Les négociations avec la Grèce sont toujours très sensibles et agitées. Une fois que l’on aura trouvé un moyen de mettre en place ce paquet de mesures « de secours », on pourra débuter les discussions sur la dette. Beaucoup de gens disaient que discuter de la dette était impossible, trop sensible politiquement, mais on va le faire ! Tous les ministres de l’Eurogroupe ont dit leur accord pour négocier sur ce sujet.

Vous poussez pour une réforme du Pacte de stabilité et de croissance. Pour quelles raisons ?

Une réforme du Pacte est nécessaire car nous avons tous des problèmes avec les indicateurs actuels qui jugent la performance d’un pays, et notamment avec le déficit structurel. C’est un indicateur difficile à prédire, difficile à gérer et difficile à expliquer. Récemment, nous avions une discussion budgétaire aux Pays-Bas et je devais expliquer à mon Premier ministre et à des chefs de partis comment cet indicateur de déficit structurel marchait. Cela m’a pris beaucoup de temps. Une de mes frustrations, c’est que cet indicateur monte et descend sans que je sache réellement pourquoi. J’ai proposé que nous nous concentrions plus à l’avenir sur un indicateur de dépenses de référence (« expenditure benchmark »). Il s’agit de lier l’évolution du niveau de dépense des Etats à leur activité économique. C’est une règle simple à expliquer et à appliquer. Beaucoup de pays soutiennent cette idée, et la Commission doit faire des propositions. Par ailleurs, il faudrait que la Commission revoie la façon dont elle calcule l’écart de production entre le niveau du PIB réel et celui du PIB potentiel, en se basant sur une période de quatre ans et non de deux ans comme actuellement.

 

Y-a-t-il d’autres chantiers à mener pour rendre la gouvernance de la zone euro plus lisible ?

Je pousse également – mais cela va demander plus de discussions – sur le fait de connecter beaucoup plus ce qui se fait à Bruxelles de ce qui se décide politiquement dans les capitales. Idéalement, j’aimerais que dès qu’un gouvernement est nouvellement élu, il travaille avec la Commission européenne sur un plan pour sa mandature (4 ou 5 ans selon les pays). Ce serait de la responsabilité du nouveau gouvernement de définir ses objectifs budgétaires et de réformes structurelles. La Commission évaluerait alors ce plan et vérifierait ensuite chaque année son application, avec éventuellement des sanctions si la trajectoire dévie.

 

Vous voulez que l’Union européenne rende obligatoires ses préconisations de politique économique ?

Je ne veux pas que l’Union européenne dise comment il faut mener une réforme des retraites ou du marché du travail. Mais je constate qu’aujourd’hui nous avons deux mondes différents, avec d’un côté le programme de politique économique des gouvernements et de l’autre les recommandations faites chaque année par la Commission européenne. Celles-ci sont très peu reprises par les Etats. Il faut que ces deux mondes se rejoignent et travaillent mieux ensemble. Cela doit permettre de corriger un défaut de l’approche budgétaire de la Commission, qui est trop centrée sur le court terme et qui se traduit par des admonestations tous les trimestres aux Etats pour qu’ils tiennent leurs objectifs.

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Soutenez-vous la politique monétaire de Mario Draghi ?

Je ne peux pas répondre à cette question pour ne pas interférer avec l’indépendance de la BCE. Mais je peux dire que la Banque centrale a pris ses décisions dans une période très difficile, avec un environnement de taux bas. Les taux bas n’ont pas été provoqués par la BCE mais par des facteurs démographiques, économiques et politiques. Arrêtons cette discussion qui n’a pas lieu d’être : la BCE agit dans le cadre de son mandat. Pour certains pays, ce n’est peut-être pas adapté mais la BCE prend des décisions pour l’ensemble de l’eurozone.

Bâtiment : vers l’Uberisation ?

Bâtiment : vers l’Uberisation ?

 

Dans le bâtiment par exemple la profession craint à juste titre le développement de plate-forme de nature à ubériser l’activité avec comme conséquence la substitution d’auto entrepreneur aux salariés des entreprises classiques y compris et peut-être surtout des plus petites. Une sorte d’intermédiation justifiée par le numérique mais qui vise surtout à détourner la valeur ajoutée. En outre le transfert d’emplois de salariés vers des statuts d’auto Entrepreneur pose évidemment fiscale et sociale et met en cause l’équilibre des budgets concernés Comme beaucoup d’autres, les petites entreprises du bâtiment risquent à leur tour de se faire « ubériser ». En effet, l’exercice de certains métiers du bâtiment sans qualification pourrait être favorisé à l’avenir. Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a en effet intégré dans l’article 43 du projet de loi dit Sapin 2relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, des mesures visant à limiter les freins à l’entrepreneuriat individuel. Le projet de loi prévoit aussi de rehausser les plafonds de chiffre d’affaires pour bénéficier du statut de « micro-entrepreneur », auparavant appelé « auto-entrepreneur », et qui n’est pas n’est pas soumis aux même charges, ni au même cadre réglementaire que les petites entreprises du bâtiment ayant un statut classique. Si ces mesures de la loi Sapin 2 était adoptées telle quelle, « il faudrait alors, de fait, oublier les prévisions réjouissantes de création d’emplois dans notre secteur », avertit Patrick Liébus, le président de la confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). En parallèle, un certain nombre de plateformes internet de mise en relation entre des clients et des fournisseurs de services dans le bâtiment (Illico travaux, 1,23 devis etc.) se sont dernièrement développées. Certes, ces plateformes ne sont pour l’instant à l’origine que d’entre 5 % et 10 % des mises en relation avec les clients sur les segments des entreprises du bâtiment, selon la Capeb. Mais couplée aux mesures de la loi Sapin 2 qui facilitent les conditions d’accès à ces métiers et tendent à précariser le secteur, l’émergence des plateformes internet pourrait profondément perturber le modèle économique des petites entreprises du bâtiment, qui viennent à peine de sortir de la crise. « Oui, « l’uberisation » peut très bien venir perturber notre secteur », confirme ainsi Patrick Liébus.

 

(Avec le Tribune)

 

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