Archive mensuelle de août 2018

Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

Sondage Environnement : le gouvernement pas à la hauteur pour 85%

Sondage Environnement : le  gouvernement pas à la hauteur pour 85%

L’action du gouvernement en matière d’environnement n’est pas à la hauteur des enjeux, pour 85% des Français, et le départ de Nicolas Hulot n’y changera rien pour deux tiers d’entre eux, selon un sondage Elabe pour BFMTV diffusé mercredi. Seules 15% des personnes interrogées jugent favorablement l’action de l’exécutif pour l’écologie. large majorité de sondés (65%) considère par ailleurs que la démission de Nicolas Hulot « ne va rien changer » à l’importance de l’environnement dans l’action du gouvernement, contre 30% qui pensent qu’elle en sortira affaiblie. Le pouvoir d’achat (37%) est devant la santé (31%) et les retraites (28%) la principale préoccupation des Français (trois réponses possibles). Plus généralement, les Français doutent de la capacité du chef de l’État à transformer le pays, mais les oppositions n’en profitent pas. Pour un Français sur deux (50%, +2 en deux mois), il n’en aura modifié que « quelques aspects » à la fin de son quinquennat. Pour 35% (+4), il « n’aura pas changé le pays » et ils ne sont que 15% (-5) à penser qu’il l’aura « transformé en profondeur». Pour un sondé sur deux en moyenne, les partis d’opposition ne feraient « ni mieux ni moins bien » s’ils étaient au pouvoir. Seules 20% des personnes interrogées pensent que La France insoumise, 17% le Rassemblement national, 15% Les Républicains et 10% le PS, feraient mieux.

Enquête réalisée en ligne les 28 et 29 août auprès de 1.011 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1,4 à 3,1 points.

 

Affaire Lactalis : Les ordinateurs de l’enquête volés dans les locaux de la répression des fraudes.

Affaire Lactalis : Les ordinateurs de l’enquête volés dans les locaux de la répression des fraudes.

Un vrai mauvais polard, ce vol des ordinateurs qui contenaient les enquêtes relatives au lait infantile  Lactalis infectée. L’enjeu économique est considérable car il porte atteinte à la crédibilité d’une marque internationale. Pour l’avocat des familles victimes il n’y a pas de doute  ce vol est le faite de barbouzes. Pourtant,  la police qui n’en sait pourtant rien affirme le contraire avec une mauvaise foi évidente. « L’hypothèse d’un vol ciblé n’est pas établie à ce stade des investigations » affirme le commissariat du XIIIe arrondissement, « notamment parce que d’autres effets ont été volées dans différents étages et bureaux », a indiqué une source proche du dossier. « Le lieu du vol, le contenu des ordinateurs volés et le mode opératoire permettent de penser que ce cambriolage a été commis par des barbouzes » pour dissimuler des preuves, a estimé pour sa part Me Yassine Bouzrou, l’avocat du couple. À la suite de ce vol, les parents d’un enfant ayant consommé du lait infantile Lactalis contaminé aux salmonelles ont porté plainte le 29 août pour « dissimulation de preuves ». L’un des ordinateurs volés contenait toutefois des informations « relatives à la gestion administrative du retrait » des produits Lactalis. « [...] ils étaient parfaitement informés, ils savaient où aller chercher ces ordinateurs, c’est un vol sans effraction et ce qui est très frustrant pour les victimes et notamment pour celles qui ont porté plainte, c’est que nous ne retrouverons certainement jamais les éléments de l’enquête… », a déclaré l’avocat des familles.  Me Yassine Bouzou a estimé que le parquet de Paris « privilégie naïvement la thèse du hasard » en ne reliant pas les deux enquêtes.  »La position du parquet renforce l’hypothèse que le groupe Lactalis est protégé, d’autant plus que l’usine incriminée a pu réouvrir«  en juin, à Craon (Mayenne), a-t-il dénoncé. Mi-janvier, 37 bébés atteints de salmonellose après avoir consommé un produit d’alimentation infantile Lactalis avaient été recensés en France, ainsi que deux en Espagne et un autre probable en Grèce. Plusieurs centaine de plaintes ont été déposées. L’enquête préliminaire, qui dure depuis neuf mois, était toujours en cours fin août, selon une source judiciaire.

 

Sondage Politique économique : Macron aussi inefficace que Hollande

Sondage Politique économique : Macron  aussi inefficace que Hollande

 

 

On ne se serait sans doute pas douté il y a un an que Macron connaîtrait une telle descente aux enfers. Il en est même rendu à un point que ça politique est considérée comme aussi peu efficace que celle de François Hollande à la même époque. Un véritable affront pour ce jeune président qui considérait François Hollande comme un has-been de la politique. Selon BVA-La Tribune-Orange, le chef de l’Etat perd 6 points d’opinions. Seuls 28% des Français considèrent que la politique menée par Emmanuel Macron et le gouvernement est juste et 27% qu’elle est efficace. En septembre 2013, 28% des Français considéraient que la politique menée par François Hollande et le gouvernement était juste et ils n’étaient que 21% à la juger efficace. En croisant les opinions sur la justice et l’efficacité perçues de la politique menée par l’exécutif, il se dégage que seuls 24% des Français jugent cette politique juste et efficace contre 68% qui l’estiment injuste et inefficace. Les Français se montrent tout aussi sévères vis-à-vis des orientations budgétaires pour 2019. Ils sont notamment 71% à être favorables à la dégressivité des allocations chômage des hauts cadres proposée par Aurélien Taché (LREM) et 62% à la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires. Ils sont plus partagés en ce qui concerne le quasi-gel de prestations sociales comme les allocations familiales (45% y sont favorables) et les APL (44%) et se montrent également divisés sur la suppression de 4.500 postes de fonctionnaires en 2019 : 44% y sont favorables et 55% y sont opposés. Cette dernière mesure fait moins débat auprès des salariés du public : 70% y sont opposés. En revanche, ils sont plus hostiles sur la réduction du nombre d’emplois aidés (38%) ou la hausse limitée des pensions de retraite (34% de favorables, 75% des retraités y sont opposés), signe d’une opinion probablement rigidifiée sur le sort des retraités.

 

Popularité : Macron plonge

Popularité : Macron plonge

Sondage après sondage la chute de popularité de Macron se confirme. Selon le dernier baromètre exclusif BVA-La Tribune-Orange (*), le chef de l’Etat perd 6 points d’opinions favorables après avoir connu une relative stabilité autour de 40% depuis le mois de mars. Les répondants ayant une mauvaise opinion de l’ancien ministre de l’Economie sont également en progression en août pour atteindre 66% contre 59% en juillet. La part des mauvaises opinions a quasiment doublé depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron passant de 35% à 66%. Ce résultat marque un record d’impopularité pour le locataire de l’Elysée. Dans le détail, c’est notamment auprès des Français les plus jeunes et les plus précaires que les baisses sont marquées. Ainsi, les bonnes opinions à l’égard du chef de l’Etat baissent de 10 points chez les moins de 35 ans (34%), de 6 points chez les ouvriers (-6 points, 17%), de 6 points chez les personnes ayant un niveau d’études inférieur au bac (-7 points, 22%) et de 9 points chez les membres de foyers dont les revenus mensuels sont inférieurs à 1.500 euros (-9 points, 27%).

Sur le plan politique, Emmanuel Macron semble pâtir d’un discrédit lié à la démission de Nicolas Hulot autant que d’une remobilisation de l’opposition sur fond d’affaire Benalla. Il perd en effet 18 points de bonnes opinions chez les sympathisants Europe-Ecologie-les-Verts (21%) de même que 6 points chez les sympathisants Les Républicains (37%) et 11 points chez les sympathisants du Rassemblement national (9%).

Prélèvement à la source : un renoncement technique ou politique ?

Prélèvement à la source : un renoncement technique ou politique ?

 

Macon a choisi le jour même de la déclaration de Darmanin pour dire de l’étranger le contraire à propos du prélèvement à la source. Le ministre du budget a en effet confirmé hier que le prélèvement à la source serait bien opérationnel dé le 1er janvier 2019. Mais Macron en voyage en Finlande a déclaré à peu près le contraire en indiquant qu’il procéderait à une évaluation du dispositif avant décision définitive. Autant dire que Macon prépare un renoncement. La question est de savoir si le renoncement est technique ou politique. Sans doute un peu les deux. Les chefs d’entreprise sont en effet très mécontent surtout les entreprises petites et moyennes d’avoir à jouer le rôle des services fiscaux. En effet la gestion de ce prélèvement par les entreprises n’est pas sans complexité et surtout sans cout. Les chefs d’entreprise sont aussi inquiets des réactions de leurs salariés lorsque le salaire net sera amputé du prélèvement fiscal. La responsabilité  pourrait en être reportée au moins en partie sur l’employeur. Mais la vraie raison pourrait être politique. Actuellement Emmanuel Macron d’une très mauvaise passe. Déjà sa popularité a été atteinte l’affaire Benalla.  dans ce contexte, ont surtout été révélés les très mauvais résultats économiques. La croissance a enregistré un très net tassement, elle se situera autour de 1,5 % au lieu de 2.3% en  2018 de ce fait, le  gouvernement a été contraint de jouer à l’équilibriste pour tenter de limiter l’ampleur des déficits non pas en réalisant des réformes structurelles qui auraient pu être mal ressenties comme la réforme de l’État mais en procédant classiquement à la méthode des coups de rabot.  Macron connaît une grosse déprime en matière de popularité pour stopper l’hémorragie on pourrait décaler le prélèvement à la source  complexe compte tenu de la nature de la fiscalité française. La Mensualisation aurait constitué une solution plus simple en évitant de faire émerger un mécontentement supplémentaire de l’opinion publique.

Emmanuel Macron a donc annoncé qu’il réservait sa décision. «J’ai besoin d’une série de réponses très précises, a-t-il déclaré, et d’être sûr de ce que nos concitoyens vivront le jour où on le mettra en place si on le met en place». Et d’ajouter: «J’ai plutôt l’intention de conduire cette réforme à son terme, mais j’ai demandé aux ministres compétents de répondre à toutes les questions qui se posent encore, avant de donner une directive finale».

Droits de douane : sur 200 milliards avec la Chine (Trump)

Droits de douane : sur 200 milliards avec la Chine (Trump)

Un sérieux coup de froid sur les marchés après la déclaration de d’augmenter les tarifs douaniers sur 200 milliards d’importations chinoises supplémentaires. On sait que respectivement la Chine et les États-Unis ont déjà augmenté ces tarifs sur un volume de 50 milliards de dollars. La nouvelle déclaration du président des États-Unis toucherait donc à peu près la moitié des importations chinoises. De quoi évidemment renchérir les produits importés ester atteinte à la compétitivité américaine cela d’autant plus que les Chinois ne resteront pas sans réponse face à cette entorse  aux échanges commerciaux. Les menaces respectives font craindre une intensification de la guerre commerciale avec des conséquences non seulement sur les échanges mais sur la croissance mondiale à partir de 2019  Les nouveaux droits de douane viseraient des produits de consommation comme les matériaux de construction, les produits technologiques, les vélos et le textile. Wall Street a accentué ses pertes jeudi en réaction à cette information, tous comme les rendements des obligations du Trésor américain. L’indice S&P-500 perdait 0,51% une demi-heure avant la clôture et le Dow Jones cédait 0,56%.

Macron -Besson : les copains d’abord !

Macron -Besson : les copains d’abord !

 

Curieux cette nomination de l’écrivain Philippe Besson au consulat de France à Los Angeles. La récompense sans doute d’un certain copinage mais surtout d’un courtisan car l’écrivain s’est surtout signalé ses derniers temps comme le biographe laudateur du président de la république transformé en un personnage de roman. Plus lèche-botte évidemment tu meurs ! Les explications de Macron sur cette nomination paraissent douteuses. Il affirme en effet qu’il continuera de choisir lors de ce type de nomination des personnalités hors de la haute fonction publique, des gens de talent et de mérite venant d’autres horizons et encore davantage qu’on ne l’a fait jusqu’à lors”. La promotion de Philippe Besson s’inscrit dans une “tradition”, a-t-il dit, reprenant là un argument déjà invoqué par plusieurs figures de la majorité.

Macron et les gaulois : de l’humour scabreux

Macron et les gaulois : de l’humour scabreux  

 

Macron a profité de son voyage à l’étranger pour critiquer l’attitude des Français, ce qui ne constitue pas une grande preuve d’élégance voire de courage. L’usage veut qu’en effet on évite des parlers des questions intérieures lors  des visites dans d’autres pays. Utiliser le prétexte de l’humour pour justifier la critique de l’immobilisme des Français paraît peu convaincant. En effet Macron auquel on ne peut retirer ses qualités d’intelligence et de dynamique est tout sauf un praticien de l’humour. Disons le clairement il est plutôt psycho rigide et manque cruellement de modestie et de recul par rapport à sa fonction et à ses orientations. L’humour de Macron est plutôt pédant, méprisant et grinçant. C’est celui d’un gosse trop gâté par la vie et relativement mal élevé. Du coup, quand il tente de s’expliquer, l’argumentation devient aussi confuse et approximatif que l’humour lui-même.  “Il faut prendre un peu de distance avec les polémiques”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais, Sauli Niinistö. “Ce n’est pas du mépris que de dire les choses et la vérité.”“Je pense que nous sommes un pays, moi le premier, qui n’aime pas les changements et les ajustements permanents mais on est un pays qui dans les moments graves de l’histoire sait se transformer en profondeur”, a ajouté le président français, en déplacement à Helsinki après un passage par le Danemark.“Nous ne sommes pas un pays dont la culture est le consensus, les ajustements pas à pas” mais, a-t-il encore dit, “si je pensais que nous n’étions que réfractaires, je ne serais pas devant vous et d’ailleurs je n’aurais sans doute pas été élu.”Selon le chef de l’Etat, le “peuple français” se distingue avant tout par “son goût de l’intelligence, de l’humour, de l’ironie, de l’humour sur soi-même, et sans doute de la complexité”. A Copenhague, Emmanuel Macron avait opposé mercredi la culture danoise, issue d’après lui d’un “peuple luthérien, qui a vécu les transformations des dernières décennies”, au réflexe du “Gaulois réfractaire au changement”. Jeudi, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a lui aussi présenté cette sortie comme un trait d’humour. “Si on ne peut plus manier un peu l’ironie et la plaisanterie et si à chaque fois qu’un mot est employé, il est décortiqué, instrumentalisé, on va vous faire de la langue de bois en chêne massif, on va tous s’ennuyer ferme”, a-t-il dit. Parole d’un spécialiste de la langue de bois «  en chaîne »

Macron : la descente aux enfers pourquoi ?

Macron : la descente aux enfers pourquoi ?

 

 

Sondage après sondage, la popularité de macro s’écroule au point d’ailleurs de se retrouver au même niveau que François Hollande à la même époque de mandat (en septembre 2013) il se pourrait bien que cette  descente aux enfers continue pour de nombreuses raisons. La première sans doute est liée à la personnalité d’Emmanuel macro complètement imperméable à toute critique incompatible avec sa posture jupitérienne. Le monarque républicain s’est d’ailleurs entouré de seconds couteaux relativement sans personnalité aussi bien au gouvernement, au Parlement que dans le parti en marche. L’exemple le plus caricatural est sans doute Griveaux, porte-parole du gouvernement, expert en langue de bois  qui a accepté de s’asseoir sur une chaise dont on avait coupé les pieds pour paraître moins grand que Macron lors de la signature publique d’une loi. La seconde raison est sans doute liée aux origines sociales et à la formation même de Macron. D’abord Macron est clairement un fils de milieux aisés, formé dans uen école de jésuites. Contrairement à l’habillage de son CV, Emmanuel Macron n’a jamais été un spécialiste de politique socio économique. Il a certes été brillant mais dans le domaine littéraire. Ses seules expériences en économie se résument à son poste de co rapporteur d’une commission (ou on cherche surtout des plumes pour faire la synthèse des propos d’experts) et son passage éclair chez Rothschild. Chez le banquier il a réalisé surtout une seule affaire en empochant au passage des millions de façons assez surprenante et curieuse. Mais ce n’est pas ce ne serait pas la première fois qu’un banquier investit dans la carrière d’un futur politique. D’ailleurs Macron a été fortement soutenu par les milieux financiers lors de sa campagne. Emmanuel Macron n’a pas de légitimité sur le terrain économique et social. Il reprend surtout à son compte les discours d’économistes de  salons davantage présents à la télé que dans leurs labos de recherche  et/ou qui font écrire leurs bouquins par des doctorants. Macron reprend l’idéologie anglo-saxonne libérale  sans en connaître réellement les fondements théoriques encore moins les réalités. Cela d’autant plus que dans les faits Macron est très étatiste. Le modernisme président de la république se limite surtout au discours, dans les faits, il se montre plus  circonspect voir peu courageux. Exemple le renvoi aux calendes grecques de cette réforme de l’État ; un état Qui plombe pourtant la compétitivité et l’initiative. Un renoncement pour ne pas déplaire sans doute aux réseaux d’énarques qui le soutiennent. Ce président se revendique ni de gauche ni de droite mais d’ailleurs, en réalité de nulle part car il ne dispose d’aucune assise politique et sociale réellement implantée dans le pays. Le parti en marche est en effet une fiction, une sorte de club de supporters sans structure, sans débat, sans réalité locale. Dès son arrivée au pouvoir, Macron a commis une grosse erreur stratégique en se montrant incapable d’équilibrer politique économique et politique sociale. Du coup avec ses mesures fiscales il a tué le pouvoir d’achat, la consommation des ménages et la croissance. Pire maintenant il est en train d’affecter sérieusement la confiance aussi bien auprès des consommateurs qu’auprès des chefs d’entreprises. Bref,  la descente aux enfers pourrait continuer car le contexte socio économique n’est pas très favorable aux réformes surtout si ce président continue de se montrer aussi distant voire méprisant et insensible à toute critique. En conclusion, Macron pourrait bien être lui-même son pire ennemi.

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Taxe sur le sel : le retour de la gabelle

Taxe sur le sel : le retour de la gabelle

 

La recherche en ingénierie fiscale progresse finalement peu. En effet des députés de la majorité réfléchissent à la mise en place d’une taxation des produits trop salés. Une sorte de retour à la gabelle instituée par les Romains, repris à leur compte par l’autorité royale à partir du XIe siècle. Sous prétexte de santé, on aura ainsi ajouté une taxe aux taxes (il en existe environ 500 et on vient d’en supprimer une trentaine !). Évidemment il serait plus efficace et plus utile sur le plan de la santé de réguler la composition des produits.   »La première chose à faire, la première brique de lutte contre l’excès de sel, c’est d’avoir des mesures qui obligent les professionnels de l’agroalimentaire à revoir leurs recettes », a estimé mercredi 29 août sur franceinfo Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, alors que des députés réfléchissent à taxer les produits les plus salés. Une commission d’enquête parlementaire travaille sur le sujet et doit remettre son rapport fin septembre.

Plus qu’une taxe sur les produits trop salés, il faudrait « un grammage de sel imposé en fonction des produits et des sanctions », selon Alain Bazot, qui prône « des objectifs chiffrés, par catégorie de produits, avec un échéancier ». Il considère qu’une taxe serait « difficile à mettre en œuvre ».Les  Français sont traités pour de l’hypertension » et « un million d’hospitalisations sont  liées à des maladies cardiovasculaires »« Il y a un coût humain, un coût économique tout à fait considérable, il faut prendre des mesures qui sont radicales, puisqu’on tergiverse depuis des années, pour ne pas dire des décennies », souligne Alain Bazot.

 

 

 

Croissance : sérieux coup de frein

Croissance : sérieux coup de frein   

Avec une croissance à peu près atone, seulement une progression de 0,2 % pour chacun des premiers trimestres, mécaniquement le chômage reprend de sa vigueur. Il faut comparer ce 0,2 % par trimestre à 0,7 % pour les  cinq trimestres précédents. Pour l’année 2018 la croissance ce limitera autour de 1,5 % au lieu des 2,3 % espérés et réalisés en 2017. C’est donc une rupture brutale, plus importante encore que celle de la moyenne européenne est très loin de celle de l’Allemagne qui caracole en tête avec une augmentation du PIB de l’ordre de 2,3 % encore cette année. Au-delà des affaires qui n’arrangent pas le climat ambiant, la désillusion est immense chez une très grande majorité des Français. En effet, après l’échec sur la croissance, et forcément sur le chômage,  c’est aussi l’échec sur les équilibres financiers. Du coup le gouvernement se trouve en posture très délicate. Il ne bénéficie plus de la dynamique économique pour justifier des réformes difficiles et doit se réfugier dans une politique traditionnelle des coups de rabot sur les dépenses. Deux éléments pèsent de façon négative sur le tassement de l’activité. D’une part la balance commerciale est toujours déséquilibrée et agit de manière négative sur le PIB,  d’autre part la consommation des ménages est atone. En cause la baisse du pouvoir d’achat d’environ 0, 6 %. L’erreur fondamentale du gouvernement est sans doute d’avoir privilégié une politique de l’offre sans doute nécessaire mais non équilibrée par politique de la demande. La croissance repose essentiellement sur la demande et notamment sur la consommation des ménages. Facteur aggravant l’inflation reprend avec un rythme annuel de 2,3 % en juillet, tout le contraire d’un cercle vertueux. Une seule satisfaction toutefois   l’investissement des entreprises qui a accéléré (+1,3% après +0,1% au premier trimestre), quand celui des ménages s’est tassé (−0,1% après +0,3%).

Des écolos au gouvernement : pour quoi faire ?

Des écolos au gouvernement : pour quoi faire ?

Daniel Boy, chercheur au Cevipof et enseignant à Sciences Po, spécialiste de l’écologie politique explique l’inconfort et les contradictions.des ministres écolo dans les gouvernements

 

 

- Comment expliquez-vous le départ de Nicolas Hulot?

 

Daniel BOY. – Il a jugé qu’il passait du compromis à la compromission, j’imagine. Cette tension tiraille les écologistes. Ils font la différence entre un bon compromis, c’est-à-dire ne pas avoir tout obtenu, mais suffisamment pour rester au gouvernement, et la compromission, qui signifie: “J’ai trahi mon idéal”. C’est exactement ce qu’explique Nicolas Hulot à France Inter. Il est en train d’en admettre trop, de baisser son niveau d’exigence. Il quitte le gouvernement car il tient à garder l’image d’une personnalité qui défend l’écologie librement et qui parle indépendamment avec la gauche et la droite. Car il lui est arrivé de faire des compromis, comme avec Nicolas Sarkozy en 2007, qui avait signé son pacte écologique. Il a également conseillé Chirac, Sarkozy et Hollande. Entrer dans le gouvernement complétait sa carrière, mais il a jugé hier que ça allait trop loin.

 

Est-ce que la démission du ministre vous rappelle d’autres aventures gouvernementales d’écologistes?

En effet, ce n’est pas le premier refus d’écologistes de participer au gouvernement. Cécile Duflot est sortie de celui de François Hollande en 2014, une fois que Manuel Valls a été nommé premier ministre. Après ce départ, son parti, Europe Ecologie Les Verts (EELV), décide de quitter la majorité. Mais les raisons invoquées n’ont pas de rapport avec l’écologie. Elle soupçonne Manuel Valls de vouloir développer une politique libérale. Le cas de Nicolas Hulot rappelle davantage celui de Dominique Voynet, ministre de l’Environnement sous Lionel Jospin. Elle démissionne du gouvernement après quatre ans. Elle considère que les Verts [son parti à l'époque, ndlr] n’ont pas obtenu grand-chose de leur participation au gouvernement.

 

Dominique Voynet avait fait part à l’époque de sa déception. Comme elle, Nicolas Hulot a regretté au micro de France inter que l’écologie «soit toujours reléguée dans les dernières priorités». L’écologie politique est-elle condamnée à une forme d’isolement?

Il y a toujours la même problématique: les écologistes sont toujours en minorité. Ils arrivent au pouvoir par des alliances. Aux élections locales, ils peuvent atteindre 8%. Aux élections présidentielles, le score est anecdotique. Et aux législatives, elle ne fait de bons scores que là où il y a des accords, notamment avec le Parti socialiste (PS). Dans toute coalition, il y a alliance entre majoritaires et minoritaires. Et le mouvement écologiste a toujours la position de minoritaire. Il n’a donc pas les mains libres pour réaliser ses projets.

 

Les écologistes étaient encore présents lors de la précédente mandature avec un groupe à l’Assemblée et au Sénat. Aujourd’hui ils n’ont plus de députés, et, moins de dix sénateurs. L’écologie politique est-elle en crise?

Après leur échec aux législatives de 2017, il y a forcément une crise. Ils ont perdu leur place politique car ils ont sombré en même temps que leur partenaire, le PS. Ils ont été emportés par le phénomène Macron qui a dynamité le système. D’autre part, ils ont subi une importante perte financière, le financement de la vie politique en France étant lié aux résultats électoraux. Ils ont été obligés de réduire leurs actions et leur matériel de propagande. Mais EELV ne va pas disparaître. Le parti peut se refaire une santé avec les européennes, des élections qui les favorisent. En 2009, ils avaient obtenu plus de 16% des suffrages. Et déjà en 1989, ils rassemblaient 11% des voix. L’écologie est un sujet fondamental pour l’Europe, car beaucoup de règles environnementales sont imposées par l’Union Européenne. Ensuite, il y a généralement une forte abstention. Dans ce cas, les votants sont des personnes un niveau d’études élevé qui sont sensibles à l’écologie politique. De plus, le rétablissement de la circonscription unique est une bonne nouvelle pour eux. Il n’y aura qu’une seule liste. Cela coûtera moins cher.

 

Nucléaire : une programmation très floue

  • Nucléaire : une programmation très floue

 

Avec le départ de Nicolas Hulot, il faut s’attendre à une programmation nucléaire encore plus floue concernant l’électricité. Le gouvernement était déjà revenu sur le principe de réduire à 50 % la part de l’électricité d’origine nucléaire en 2025. Certes on avait maintenu le principe d’une réduction mais sans fixer d’échéance. En clair l’échéance aurait subi un report de 10 à 20 ans au moins en raison notamment de la prolongation de vie d’une vingtaine d’années des réacteurs dont on aura renforcé la sécurité en particulier avec le très coûteux Grand carénage. Des investissements qu’il faudra forcément  amortir. S’y ajoutent maintenant la perspective de création de nouvelles centrales EPR à partir de 2025 et opérationnelle pour la première à partir de 2035 (en plus évidemment de celle de Flamanville qui elle entrera en service vers 2020). D’après un rapport commandé par Bruno Le Maire et Nicolas Hulot., On pourrait envisager la construction d’un premier lot de six nouveaux EPR à partir de la prochaine décennie.  Il est clair que le départ de Nicolas Hulot va encore compliquer la présentation de cette fameuse programmation de l’énergie. Il faudra à la fois confirmer la réduction de la part du nucléaire dans l’électricité à hauteur de 50 100 tout en annonçant un processus de développement de la filière EPR non seulement pour les besoins énergétiques de la France mais aussi et surtout pour l’exportation. Du coup il est vraisemblable que la programmation énergétique fera dans le flou artistique avec notamment le renvoi de responsabilité sur l’autorité de sécurité nucléaire pour la prolongation des réacteurs.

 

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