Archive pour le Tag 'française'

Croissance française : vers la stagnation

Croissance française : vers la stagnation

L’instabilité politique vis-à-vis du budget, les incertitudes économiques notamment découlant des droits de douane mais aussi les risques géopolitiques pèsent sur la croissance en France et en particulier la consommation. Conséquence le chômage a tendance à reprendre et l’activité de belles se dirige vers la stagnation.

D’après l’INSEE la croissance économique devrait marquer le pas à 0,6 % cette année contre 1,1 % en 2024. Il s’agit de la première estimation de l’institut pour l’ensemble de l’année 2025. Hors pandémie, c’est l’accélération la plus faible depuis 2012 (0,2 %).

Comme la banque de France et le consensus des économistes sur l’activité, l’organisme public table sur une inflation plus faible à 1 % en 2025. L’indice des prix a nettement ralenti depuis la guerre en Ukraine. L’inflation devrait par contre être limité à 1 % en 2025.

Ce qui devrait mécaniquement profiter au pouvoir d’achat des Français. Du côté de l’emploi, le chômage devrait grimper à 7,7 % de la population active à fin 2025 contre 7,3 % fin 2024.

Croissance française : vers la quasi stagnation

Croissance française : vers la quasi stagnation

L’économie française se dirige vers une quasi stagnation avec une croissance insignifiante.

Prévue initialement à 0,7 %, la croissance du PIB tricolore devrait accélérer de seulement 0,6 % en 2025, anticipe la Banque de France. Il s’agirait du niveau le plus faible depuis 2012, à l’exception de la crise sanitaire. Pour 2026, la croissance serait de 1 %, au lieu de 1,2 %.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait ralentir plus que prévu à 0,6 % en 2025 au lieu de 0,7 %, prévoit la Banque de France. Il s’agirait du niveau le plus bas enregistré par l’économie française depuis 2012 (+0,2 %), à l’exception de la crise sanitaire. Pour 2026, la banque anticipe 1 % de croissance au lieu de 1,2 %.

Après un modeste 0,1 % de croissance au premier trimestre, l’activité devrait progresser au même niveau (0,1 %) au deuxième trimestre. De son côté, le gouvernement table sur une croissance de 0,7 % en 2025, après 1,1 % en 2024. Sur le déficit, l’institution prévoit un solde de 5,4 % en 2024, conformément à la prévision de Bercy, et inférieur à 5 % en 2026. Ce qui n’empêcherait pas une hausse de la dette autour de 120 % vers 2027.

Roland-Garros : une française enfin en demi-finale

Roland-Garros : une française enfin en demi-finale

Loïs Boisson a battu la n°6 mondiale, mercredi 4 juin, et devient la première Française à se qualifier en demi-finales de Roland-Garros depuis quatorze ans.

Loïs Boisson, 22 ans, 361e mondiale, s’est qualifiée pour les demi-finales de Roland-Garros, mercredi 4 juin. Elle est la première Française à y parvenir depuis quatorze ans. « . « Elle a battu la 3e mondiale, la 6e mondiale, donc on y croit ».

Les taxes Trump sont mauvaises pour l’économie française

Les taxes Trump sont mauvaises pour l’économie française

Quel sera l’impact de la salve douanière de Donald Trump sur l’économie française ? Cyprien Batut, économiste à l’Institut de l’Avant-garde et ex-conseiller à la Direction générale du Trésor,assure qu’il y en aura dans La Tribune.

LA TRIBUNE. La France doit-elle craindre une récession économique à cause des droits de douane de Trump ?

CYPRIEN BATUT. Difficile de répondre à cette question directement par « oui » ou par « non ». À court terme, les droits de douane sont destructeurs. Ils créent beaucoup d’incertitudes pour les acteurs économiques du pays, qui réduisent, en quelque sorte, leurs estimations du futur. Par exemple, si je suis une entreprise exportatrice, je vais attendre que les choses se calment. Donc, potentiellement, je vais dire à tous mes clients que j’attends avant d’acheter. Ou que je dois changer de fournisseur car les produits américains sont devenus trop chers.

Dans un deuxième temps, d’autres conséquences peuvent s’enchaîner pour les entreprises. Cela peut créer un problème de trésorerie, puis potentiellement un gel des salaires, des embauches, voire des licenciements. Enfin, dans un troisième temps, le pouvoir d’achat des consommateurs peut être impacté, et in fine, la consommation globale et la croissance du pays. Sur le long terme, les choses sont plus incertaines. Les droits de douane seuls ne peuvent pas entraîner une récession, cela ne s’est jamais vu. Il faut donc observer les effets à court terme, et voir si ceux-ci se pérennisent.

Est-ce que la salve des taxes douanières américaines peut impacter l’inflation ?

Encore une fois, il faudra attendre pour mesurer l’effet. Il y a plusieurs scénarios possibles. Si en réponse aux droits de douane américains, l’Union européenne prend des mesures de rétorsions fortes et diversifiés sur de nombreuses marchandises, on peut s’attendre à une accélération de l’inflation. Mais celle-ci restera modérée, car l’UE exporte beaucoup plus qu’elle importe de biens des États-Unis. Si ce scénario se produit, a minima, nous le verrons se matérialiser dans six mois. Mais, en général, on voit plutôt cet effet à horizon de trois ou quatre ans.

Autre scénario possible, étant donné que les droits de douane américains sur la Chine sont importants : le géant asiatique va peut-être rediriger ses flux de marchandises vers l’Europe, son deuxième marché d’exportation derrière les États-Unis. Si c’est le cas, cela pourrait faire baisser les prix du Vieux Continent, et donc en France. Car la Chine va vouloir écouler ses stocks de biens manufacturés. Une autre option, moins probable, est que l’UE se retrouve en récession. Un scénario qui fera également baisser les prix.

Enfin, dernière possibilité : que la Chine redirige ses flux vers sa consommation intérieure. Ce qui est peu probable, car elle n’a jamais fait ce choix dans le cadre de sa guerre commerciale avec les États-Unis. Dans ce cas, l’impact sur l’inflation dans l’Union européenne, donc en France, sera très très modéré.

Samedi dernier, le Premier ministre François Bayrou a estimé que la politique de Trump pourrait coûter 0,5 point de PIB à la France. Qu’en pensez-vous ?

Oui, c’est une prévision plausible, mais encore une fois, si cela arrive, ce sera plutôt à long terme, d’ici cinq ans environ. Ceci étant dit, la politique commerciale de Trump pourrait coûter à la France un dixième de points de croissance.

Cet effet pourrait pénaliser nos dirigeants, afin notamment de rester dans le cadre budgétaire fixé par Bruxelles. Notamment pour respecter la règle consistant à ne pas avoir un déficit public au-delà de 3 % PIB [la France est 5,8 % en 2024, NDLR]. Avec un taux de croissance moindre, la France devra sûrement renégocier un délai avec la Commission.

Justement, au vu de sa situation budgétaire compliquée, la France est-elle plus fragile face à Trump ?

La France n’a pas un modèle économique fondé sur l’export. C’est un problème pour son déficit commercial, mais dans cette séquence, cela la protège mieux. Et ce, comparativement à l’Allemagne par exemple, très puissante dans les exportations.

La société française du vieillissement

La société française du vieillissement

La France fait face à un vieillissement démographique qui bouleverse son économie. Marc Fiorentino dans La Tribune explore les conséquences de cette transition, entre croissance stagnante et défis financiers.

Les chiffres publiés par l’Institut national d’études démographiques sont édifiants. Et ils ont un impact sur l’économie française et sur votre argent. Le constat est sans appel : la transition démographique est en marche. Un changement majeur de plus après les transitions écologique et militaire.

La France n’est plus une exception démographique. Le taux de fécondité, qui a longuement résisté, chute de façon spectaculaire. Le renouvellement de la population n’est plus assuré. Avec un taux de 1,62 en 2024, nous restons en tête du peloton des pays développés alors que la Corée du Sud est à 0,60, le Japon et l’Allemagne respectivement à 1,38 et à 1,35 et l’Italie et l’Espagne autour de 1,20. Mais la situation se dégrade rapidement.

Notre solde naturel, différence entre le nombre de naissances et de décès, n’est plus que de 17 000. Il était encore de 140 000 en 2019. Mais il sera négatif d’ici à 2030. Et la population française baissera d’ici une vingtaine d’années alors que celle d’à peu près tous les pays développés a déjà commencé à chuter : l’immigration, sujet ô combien sensible, explique notre relative résilience.

L’exemple japonais nous offre la chance de pouvoir nous projeter pour analyser les conséquences de cette transition démographique. Le Japon est confronté depuis près de trente ans au vieillissement de sa population et à l’effondrement des naissances. Trois décennies durant lesquelles le Japon n’a cessé de se battre contre la déflation et une croissance économique proche de zéro.

Pour compenser les effets de la démographie, le pays a multiplié des plans de relance qui ont propulsé sa dette au-dessus de 200 % du PIB. Heureusement pour le Japon, la dette est détenue par ses habitants, ce qui a permis de maintenir des taux de financement à des niveaux anormalement bas.

Ce ne sera pas notre cas. Un pays sans enfants et peuplé de seniors est un pays à croissance molle ou nulle ; où la charge des retraites et le poids des dépenses sociales explosent ; où le déficit et la dette ne peuvent que déraper.

Un pays sans enfants et peuplé de seniors est un pays à croissance molle ou nulle.
Et contrairement à ceux des autres « transitions », les effets de ce changement sont prévisibles. Et inéluctables. Les incitations au « réarmement démographique », une expression chère à notre président, ont échoué partout dans le monde. Il faut donc agir au plus vite.

Mais revenons à votre argent. Ce contexte favorisera les entreprises de services aux personnes âgées, secteur en pleine mutation après la tourmente qui a touché celui des maisons de retraite. Il favorisera aussi les placements de taux d’intérêt du fait du poids de la déflation et de la baisse des taux, malgré la hausse de la dette. Mais il pèsera sur la croissance et donc sur les résultats des entreprises.

Nous avons toutes les données en main pour nous adapter à cette nouvelle révolution. L’ère du baby-boom est terminée. Voici venue l’heure du vieillissement. Vieillissement de la population, vieillissement de l’économie et… vieillissement de vos placements. Après le vert de l’écologie, le kaki du militaire, l’heure du gris a sonné.

Économie–Effet Trump : la croissance française se tasse déjà

Économie–Effet Trump : la croissance française se tasse déjà

Dans sa dernière note de conjoncture intitulée « Désordre mondial, croissance en berne », l’Insee a révisé légèrement à la baisse sa prévision de croissance du PIB pour le premier semestre 2025.

L’offensive commerciale de Donald Trump a amené l’Insee à réviser légèrement à la baisse (-0,1 point) ses prévisions de croissance française jusqu’en juin (0,1 % au T1 et 0,2 % au T2).

La politique commerciale de Trump plonge en effet l’économie européenne et française dans l’incertitude. La crise probable aux États-Unis va nécessairement se transmettre en Europe compte tenu de l’ampleur des échanges

L’institut table désormais sur une lente accélération de l’activité à 0,1 % au 1er trimestre et 0,2 % au deuxième contre 0,2 % en moyenne pour les deux premiers trimestres pronostiqués en décembre.

Effet Trump : la croissance française se tasse déjà

Effet Trump : la croissance française se tasse déjà

Dans sa dernière note de conjoncture intitulée « Désordre mondial, croissance en berne », l’Insee a révisé légèrement à la baisse sa prévision de croissance du PIB pour le premier semestre 2025.

L’offensive commerciale de Donald Trump a amené l’Insee à réviser légèrement à la baisse (-0,1 point) ses prévisions de croissance française jusqu’en juin (0,1 % au T1 et 0,2 % au T2).

La politique commerciale de Trump plonge en effet l’économie européenne et française dans l’incertitude.

L’institut table désormais sur une lente accélération de l’activité à 0,1 % au 1er trimestre et 0,2 % au deuxième contre 0,2 % en moyenne pour les deux premiers trimestres pronostiqués en décembre.

La croissance française remise en cause en 2025 par la Banque de France

La croissance française remise en cause en 2025 par la Banque de France

La Banque de France abaisse déjà sa prévision de croissance pour 2025 à 0,7 %; Une première révision qui pourrait être suivie d’autres. En réalité la perspective de nombre d’institutions est celle d’une quasi stagnation de la croissance. Tout dépendra aussi de l’évolution géostratégique tant de la part des États-Unis que de Poutine

Après l’avoir envisagée à 1,2 %, puis à 0,9 % du PIB, l’institution révise une nouvelle fois à la baisse sa prévision de croissance pour 2025.

Le gouvernement dans sa loi de finances 2025, table sur une croissance de 0,9 % du PIB. Comme à l’accoutumée depuis neuf mois, le « mot-clé » pour expliquer cette détérioration est « l’incertitude », commente Olivier Garnier, directeur général des statistiques, des études et de l’international de la Banque de France. À ceci près que celle-ci a changé de nature : après s’être cristallisée sur la difficile adoption du budget, elle s’est reportée sur la menace américaine de droits de douane – mise à exécution ce mardi 12 mars.

Politique-La honteuse attaque de la loyauté française vis-à-vis des États-Unis

Politique-La honteuse attaque de la loyauté française vis-à-vis des États-Unis

Une attaque honteuse de Trump vis-à-vis de la loyauté française à l’égard des États-Unis. Trump a osé mettre en doute l’engagement de la France dans l’OTAN et en particulier vis-à-vis de l’Amérique. L’oubli sans doute que sans la France il n’y aurait d’États-Unis et que la France a toujours honoré ses engagements y compris en Afghanistan. Après le doute comme chez Poutine c’est l’utilisation de larmes de l’insulte par Trump. L’arme des faibles dépourvus de la moindre éthique.

Donald Trump a mis en doute à la fois l’engagement des États-Unis dans l’Otan et la solidarité des pays alliés au sein de l’Alliance de défense transatlantique.
« Vous pensez qu’ils viendraient nous aider? » Donald Trump a mis en doute jeudi 6 mars à la fois l’engagement des États-Unis dans l’Otan et la solidarité des pays alliés au sein de l’Alliance de défense transatlantique, s’attirant une riposte d’Emmanuel Macron, lequel a demandé du « respect ».

Le président de la république a clairement répliqué. Le président français a souligné que la France éprouvait « respect et amitié » pour les États-Unis et leurs dirigeants et était elle-même « en droit de réclamer la même chose » des Américains.

Il a rappelé notamment la contribution du marquis de Lafayette à l’indépendance des États-Unis. « Nous avons toujours été là l’un pour l’autre », a dit Emmanuel Macron, en évoquant aussi le débarquement des forces américaines en Normandie en 1944.

 

Notons que le président américain en a profité aussi pour mettre en doute la loyauté du Japon !

Les États-Unis, qui ont consacré près de 3,3% de leur PIB à la défense en 2024, critiquent – à juste titre-depuis plusieurs années la faiblesse des dépenses militaires européennes. Donald Trump a déclaré en janvier qu’il estimait que les pays membres de l’Otan devraient dépenser 5% de leur PIB dans leur défense.

Accord avec le Japon
Jeudi, il a aussi évoqué, sur un ton critique, l’accord de défense liant les États-Unis et le Japon. « Nous avons un accord intéressant avec le Japon, nous devons les protéger, mais ils n’ont pas à nous protéger » a-t-il dit. « Qui fait des accords pareils? » a-t-il poursuivi.

 

La honteuse attaque de la loyauté française vis-à-vis des États-Unis

La honteuse attaque de la loyauté française vis-à-vis des États-Unis

Une attaque honteuse de Trump vis-à-vis de la loyauté française à l’égard des États-Unis. Trump a osé mettre en doute l’engagement de la France dans l’OTAN et en particulier vis-à-vis de l’Amérique. L’oubli sans doute que sans la France il n’y aurait d’États-Unis et que la France a toujours honoré ses engagements. Après le doute comme chez Poutine c’est l’utilisation de larmes de l’insulte. L’arme des faibles dépourvus de la moindre éthique.

Donald Trump a mis en doute à la fois l’engagement des États-Unis dans l’Otan et la solidarité des pays alliés au sein de l’Alliance de défense transatlantique.
« Vous pensez qu’ils viendraient nous aider? » Donald Trump a mis en doute jeudi 6 mars à la fois l’engagement des États-Unis dans l’Otan et la solidarité des pays alliés au sein de l’Alliance de défense transatlantique, s’attirant une riposte d’Emmanuel Macron, lequel a demandé du « respect ».

Le président de la république a clairement répliqué. Le président français a souligné que la France éprouvait « respect et amitié » pour les États-Unis et leurs dirigeants et était elle-même « en droit de réclamer la même chose » des Américains.

Il a rappelé notamment la contribution du marquis de Lafayette à l’indépendance des États-Unis. « Nous avons toujours été là l’un pour l’autre », a dit Emmanuel Macron, en évoquant aussi le débarquement des forces américaines en Normandie en 1944.

 

Notons que le président américain n’a profité aussi pour mettre en doute la loyauté du Japon !

Les États-Unis, qui ont consacré près de 3,3% de leur PIB à la défense en 2024, critiquent – à juste titre-depuis plusieurs années la faiblesse des dépenses militaires européennes. Donald Trump a déclaré en janvier qu’il estimait que les pays membres de l’Otan devraient dépenser 5% de leur PIB dans leur défense.

Accord avec le Japon
Jeudi, il a aussi évoqué, sur un ton critique, l’accord de défense liant les États-Unis et le Japon. « Nous avons un accord intéressant avec le Japon, nous devons les protéger, mais ils n’ont pas à nous protéger » a-t-il dit. « Qui fait des accords pareils? » a-t-il poursuivi.

 

La dissuasion nucléaire française face à la Russie

La dissuasion nucléaire française face à la Russie

 

L’arsenal nucléaire français (290 têtes déployées) est sous-dimensionné pour répondre à la menace russe (1 600 têtes déployées). À quelles conditions la France pourrait-elle assurer une dissuasion à l’échelle européenne, alors que la protection des États-Unis ne semble plus garantie ?

 

par Benoît Grémare
Chercheur associé à l’Institut d’Etudes de Stratégie et de Défense, Université Jean Moulin Lyon 3 dans The Conversation  

Dès 2020, Emmanuel Macron a proposé une réflexion sur la dimension européenne de la dissuasion nucléaire française. En ce sens, il a proposé un dialogue stratégique ainsi que des exercices nucléaires conjoints entre les partenaires européens. Cinq ans plus tard, en février 2025, Friedrich Merz, futur chancelier fédéral, a répondu à cet appel, préconisant une extension du parapluie nucléaire français à l’Allemagne alors que les États-Unis de Donald Trump n’apparaissent plus comme un partenaire fiable pour protéger l’Europe.

Mais la France a-t-elle les capacités de défendre l’Europe ? L’hypothétique déploiement du parapluie nucléaire français en Europe de l’Est permettrait-il de concrétiser l’autonomie stratégique de l’Europe, lui donnant les moyens de se défendre en toute indépendance ?

La dissuasion nucléaire française face à la menace russe
À l’origine, la France a développé son armement atomique pour répondre à la menace de l’invasion soviétique et pour éviter toute dépendance vis-à-vis des États-Unis. Selon une doctrine stable et régulièrement réaffirmée par le pouvoir politique, Paris utiliserait son arsenal stratégique par voie aérienne et sous-marine en cas d’attaque contre ses intérêts vitaux.

Reste que, sans le soutien états-unien, le rapport de force apparaît largement défavorable à la France, laquelle dispose de 290 têtes nucléaires contre 1 600 têtes déployées (4 380 têtes avec les stocks) côté russe.

Certes, la puissance explosive des ogives thermonucléaires, alliée à la portée balistique du missile mer-sol balistique stratégique français M51, permettrait de vitrifier les principales villes russes, dont Moscou.

Mais à l’inverse, il suffirait aux Russes de « 200 secondes pour atomiser Paris », selon une estimation donnée à la télévision russe au sujet des missiles thermonucléaires Satan.

Cette opération classique de communication renvoie à la perspective dite du « goutte à goutte » consistant à détruire les villes ennemies dans un échange atomique au coup par coup, dans lequel la Russie peut compter sur son immensité pour gagner à l’usure. C’est cette potentielle vitrification réciproque qu’il faut garder à l’esprit dans le pari mutuel de la dissuasion nucléaire.

Afin de doper l’impact de la dissuasion nucléaire français, un partenariat pourrait être envisagé avec le Royaume-Uni. Puissance nucléaire depuis 1952, Londres ne possède plus que des missiles balistiques lancés par sous-marin et a décidé, depuis le Brexit, de renforcer son arsenal à 260 têtes nucléaires. Mais, bien que partageant des intérêts communs, ces deux puissances nucléaires européennes ne sont pas équivalentes.

Contrairement au Royaume-Uni, qui est membre du groupe des plans nucléaires de l’Otan et dont les ogives sont conçues aux États-Unis, la France produit ses armes sur son propre territoire et n’est soumise à aucune obligation de l’Otan, ce qui donne à Paris une grande marge de manœuvre pour définir sa doctrine. Enfin, la France reste légitime pour parler au nom de l’Union européenne, dont elle fait politiquement partie depuis sa création.

La France est devenue officiellement une puissance atomique dès 1960 en s’appuyant sur ses propres ressources, le soutien extérieur des États-Unis oscillant au gré des événements. Car l’apparition d’une force stratégique française indépendante a longuement contrarié Washington qui a cherché à la restreindre par des traités internationaux – comme le traité de 1963 limitant les essais nucléaires atmosphériques ou encore le Traité de non-prolifération (TNP) en 1968. Depuis 1974, officiellement, la force nucléaire française a un rôle dissuasif propre au sein de l’Otan, contribuant à la sécurité globale de l’Alliance en compliquant les calculs des adversaires potentiels.

Il y a près de soixante ans, la mise en place de la riposte graduée par le président Lyndon Johnson avait renforcé les doutes sur la détermination de la Maison Blanche à s’engager pleinement dans la défense de l’Europe. Aujourd’hui, la volonté du président Trump de mettre fin au soutien de son pays à l’Ukraine confirme ces soupçons. Dès lors, des voix de plus en plus manifestes et insistantes plaident pour l’acceptation d’une force nucléaire française qui ne serait plus chimiquement pure, mais qui s’étendrait à l’échelle européenne.

Le pré-positionnement du parapluie nucléaire français en Europe de l’Est
La demande du futur chancelier allemand Friedrich Merz rejoint la proposition française d’établir un dialogue engageant les Européens dans une démarche commune. Comme l’a rappelé le ministre des armées, la définition précise de l’intérêt vital relève de la seule responsabilité du président de la République française en fonction des circonstances. Pour autant, l’emploi de l’arme nucléaire pour protéger l’Europe implique une discussion stratégique pour définir la puissance à acquérir, les intérêts à défendre et le mode de commandement du feu nucléaire.

Avancer vers le cadre d’une européanisation de la force nucléaire signifie augmenter les capacités de dissuasion et, donc, accroître l’arsenal français pour lui permettre de répondre aux menaces qui concernent l’ensemble des 27 États membres de l’Union européenne. Cela nécessite de constituer des stocks supplémentaires de matières fissiles et donc de réactiver les usines de production de Pierrelatte (Drôme) et Marcoule (Gard) démantelées en 1998, sacrifiées sur l’autel du désarmement unilatéral.

Le dogme de la stricte suffisance doit également être questionné. Si aujourd’hui, 290 têtes nucléaires représentent la valeur que la France accorde à la défendre de son existence, ce prix paraît négliger l’échelle du continent européen, et la logique le confirme : les puissances nucléaires de taille continentale telles que les États-Unis, la Russie et bientôt la Chine déploient un arsenal à hauteur d’un millier de têtes thermonucléaires.

La remontée en puissance prendra du temps et nécessitera un effort budgétaire pour son extension européenne au travers de l’augmentation du nombre de missiles et d’avions porteurs. Outre la construction de nouvelles infrastructures dans les pays européens partenaires, le coût pourrait dépasser 10 milliards d’euros annuels, sans compter les coûts indirects liés à la maintenance et à la logistique. Un temps long à prendre en compte d’autant que l’offre politique et stratégique d’une protection nucléaire élargie évolue au gré des circonstances.

Alors que Berlin préférait jusqu’à présent que la France assume un rôle simplement complémentaire à la dissuasion élargie des États-Unis, l’abandon de l’Ukraine par ces derniers donne une prime à l’agresseur russe. Comme l’indique Emmanuel Macron, la France pourrait en réaction proposer un prépositionnement de ses forces nucléaires dans les pays d’Europe de l’Est avec l’idée de se substituer à terme aux États-Unis.

Ce parapluie nucléaire français concrétiserait l’autonomie stratégique européenne à travers le déploiement d’avions de combat à capacité nucléaire, signe de la solidarité politique européenne et rendant plus difficiles les calculs de Moscou.

La présence visible de ces avions en Europe de l’Est pourrait empêcher la Russie d’attaquer les pays en question avec des moyens conventionnels, une telle attaque risquant de provoquer une riposte nucléaire française au nom de l’Europe.

Economie–Bercy va tuer l’industrie automobile française

Economie-–Bercy va tuer l’industrie automobile française

Le malus automobile en très forte augmentation avec la surtaxe prévue par Bercy. En fait il s’agit d’un changement de mode de régulation. Les incitations à l’achat d’un véhicule électrique vont disparaître et on va taxer lourdement l’achat d’un véhicule thermique à partir de 2025;  une surtaxation qui veut varier selon la puissance des moteurs et pour les véhicules bas de gamme pourra évoluer entre 500 et 2 1000 €. De quoi tuer l’industrie automobile déjà lourdement handicapée par le manque de productivité et de compétitivité des véhicules construits et assemblés en France. On objectera que cette taxe pourrait concerner les véhicules étrangers mais ces derniers bénéficient déjà d’un net avantage de compétitivité.

Concrètement, bon nombre de véhicules grand public seront impactés par ces mesures.

Pour l’achat d’un Renault Captur il faudra ajouter en moyenne 695€ à sa facture dès le 1er mars d’après les calculs de Mobilians, l’organisation qui rassemble les chefs d’entreprise du secteur de la mobilité. Des montants qui évolueront fortement d’ici 2027. À cette date, l’achat d’un Renault Captur équipé de la motorisation TCe 90 (133 g/km pour la finition Evolution) impliquera un malus de 1 901 euros. Si la surtaxe exacte dépend évidemment de la motorisation plus que du modèle, l’organisation patronale cite également le cas du modèle Peugeot 2008, pour lequel «le montant moyen du malus passerait à 653€ en 2025 (+72% par rapport à 2024)».

 

Industrie–Bercy va tuer l’industrie automobile française

Industrie–Bercy va tuer l’industrie automobile française

Le malus automobile en très forte augmentation avec la surtaxe prévue par Bercy. En fait il s’agit d’un changement de mode de régulation. Les incitations à l’achat d’un véhicule électrique vont disparaître et on va taxer lourdement l’achat d’un véhicule thermique à partir de 2025;  une surtaxation qui veut varier selon la puissance des moteurs et pour les véhicules bas de gamme pourra évoluer entre 500 et 2 1000 €. De quoi tuer l’industrie automobile déjà lourdement handicapée par le manque de productivité et de compétitivité des véhicules construits et assemblés en France. On objectera que cette taxe pourrait concerner les véhicules étrangers mais ces derniers bénéficient déjà d’un net avantage de compétitivité.

Concrètement, bon nombre de véhicules grand public seront impactés par ces mesures.

Pour l’achat d’un Renault Captur il faudra ajouter en moyenne 695€ à sa facture dès le 1er mars d’après les calculs de Mobilians, l’organisation qui rassemble les chefs d’entreprise du secteur de la mobilité. Des montants qui évolueront fortement d’ici 2027. À cette date, l’achat d’un Renault Captur équipé de la motorisation TCe 90 (133 g/km pour la finition Evolution) impliquera un malus de 1 901 euros. Si la surtaxe exacte dépend évidemment de la motorisation plus que du modèle, l’organisation patronale cite également le cas du modèle Peugeot 2008, pour lequel «le montant moyen du malus passerait à 653€ en 2025 (+72% par rapport à 2024)».

 

Bercy va tuer l’industrie automobile française

Bercy va tuer l’industrie automobile française

Le malus automobile en très forte augmentation avec la surtaxe prévue par Bercy. En fait il s’agit d’un changement de mode de régulation. Les incitations à l’achat d’un véhicule électrique vont disparaître et on va taxer lourdement l’achat d’un véhicule thermique à partir de 2025;  une surtaxation qui veut varier selon la puissance des moteurs et pour les véhicules bas de gamme pourra évoluer entre 500 et 2 1000 €. De quoi tuer l’industrie automobile déjà lourdement handicapée par le manque de productivité et de compétitivité des véhicules construits et assemblés en France. On objectera que cette taxe pourrait concerner les véhicules étrangers mais ces derniers bénéficient déjà d’un net avantage de compétitivité.

Concrètement, bon nombre de véhicules grand public seront impactés par ces mesures.

Pour l’achat d’un Renault Captur il faudra ajouter en moyenne 695€ à sa facture dès le 1er mars d’après les calculs de Mobilians, l’organisation qui rassemble les chefs d’entreprise du secteur de la mobilité. Des montants qui évolueront fortement d’ici 2027. À cette date, l’achat d’un Renault Captur équipé de la motorisation TCe 90 (133 g/km pour la finition Evolution) impliquera un malus de 1 901 euros. Si la surtaxe exacte dépend évidemment de la motorisation plus que du modèle, l’organisation patronale cite également le cas du modèle Peugeot 2008, pour lequel «le montant moyen du malus passerait à 653€ en 2025 (+72% par rapport à 2024)».

 

Production industrielle française en baisse

Production industrielle française en baisse

Globalement la croissance a stagné au quatrième trimestre en France tirée notamment par le bas par la régression de la production industrielle qui diminue de de 1,2% au quatrième trimestre par rapport à la même période de 2023.

Plusieurs grosses entreprises ont décidé de réduire la voilure. Conséquence la production industrielle s’est repliée de 0,4% en décembre sur un mois et a même reculé de 1,2% au quatrième trimestre par rapport à la même période de 2023, a annoncé l’Insee ce mercredi. Sur toute l’année, elle a baissé de 0,4% par rapport à 2023, après une hausse de 0,8% par rapport à 2022.

 

 

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