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Macron : l’impuissance d’un président réfugié dans le verbe

Macron : l’impuissance d’un président réfugié dans le verbe

Mardi 13 mai, le président de la République Emmanuel Macron a répondu, pendant plus de trois heures sur TF1, aux interpellations de Français, de journalistes et de personnalités. Il a, pour l’essentiel, défendu son bilan sans faire de réelles propositions politiques, mais n’écarte pas une nouvelle candidature à la présidentielle de 2032. Quel sens donner à cette prestation ? Que dit-elle de l’état de nos institutions ? Entretien avec le juriste et politiste Benjamin Morel dans The Conversation .

Comment jugez vous la prestation télévisée d’Emmanuel Macron sur TF1 ?

Benjamin Morel : De façon assez surprenante, en trois heures, il n’a à peu près rien dit. Il n’a fait aucune annonce, aucun plan…

Qu’est-ce que cela dit de la situation politique française ? On parle beaucoup d’impuissance d’Emmanuel Macron, d’immobilisme de François Bayrou… Emmanuel Macron a encore deux ans de présidence et il a surtout défendu son bilan.

B. M. : D’un point de vue constitutionnel, le président a des marges de manœuvre très limitées. Hier, il a surtout défendu le bilan de son premier quinquennat. Ce bilan-là n’est pas lié à des pouvoirs inscrits dans la Constitution, il est lié au fait que le président disposait d’une majorité qui lui donnait un vrai pouvoir. Il n’a plus cette majorité ni ce pouvoir. Il est désormais impotent et incapable de se projeter vers l’avenir.

Dans l’esprit de ses interlocuteurs et de beaucoup de Français, et d’une certaine façon dans son esprit, il y a cette idée que le chef de l’État est tout-puissant. Mais cette idée n’est pas une réalité juridique. La puissance du président de la République ne vient que d’une chose, c’est qu’il détient une majorité à l’Assemblée nationale.

Que nous signalent les registres de discours employés par Emmanuel Macron hier soir ?

B. M. : Le premier registre était celui de l’impotence, avec des réponses sous forme de « Je peux pas » ou « C’est le domaine du gouvernement », « Ce n’est pas moi », « Vous me demandez de faire des choses… », etc.

Le second registre était celui de l’échappement vers une forme d’irréalité. Le président a validé des projets dont il sait très bien qu’ils sont impossibles à réaliser. Par exemple, il a accepté la proposition d’Agnès Verdier-Molinié consistant à supprimer le statut de la fonction publique hospitalière et territoriale sur le modèle des agents de la SNCF. Faire ça, c’est déclencher une révolution à la Chambre et bloquer le pays. C’est politiquement impossible. Son « Pourquoi pas ! », ne l’engage à rien. Autre réponse très improvisée à une proposition de Robert Ménard : l’envoi de prisonniers dans des prisons à l’étranger.

Ces questions lui ont été posées comme dans un talk-show et il répond sur le mode « Chiche ! ». Ces idées n’ont pas été étudiées, elles ne sont même pas sur la table du gouvernement. Ces réponses peu réfléchies visent à montrer une capacité d’action, mais elles révèlent surtout une impuissance, car la parole du président est sans conséquence.

Le président a suscité beaucoup d’attentes à propos d’un référendum et finalement ne s’est engagé à rien. Pourquoi une telle timidité ?

B. M. : Notons que le président a déjà fait ce type d’annonce de référendum de très nombreuses fois sans aller au bout. Nous verrons d’ici quelques mois ce qu’il décide. Mais on se demande pourquoi communiquer sur cette idée de référendum avant le débat et, finalement, ne rien dire. Cela laisse dubitatif.

Est-ce qu’Emmanuel Macron a finalement pensé qu’un questionnaire à choix multiples qui n’a de valeur consultative et qui coûte 200 millions d’euros à organiser pourrait apparaître comme un onéreux « gadget » ? A-t-il fait faire des études juridiques et financières par le ministère de l’intérieur pour savoir ce qui était vraiment possible sans loi avant de temporiser ?

Juridiquement, l’idée d’une consultation à choix multiples n’est pas impossible, mais elle est bancale. Il n’existe aucune disposition législative pour l’encadrer. Le président de la République peut annoncer « Je vais organiser une consultation », mais sans loi, les maires n’auront pas obligation de l’organiser. Est-ce que le scrutin pourrait se tenir dans de bonnes conditions ? La réponse est probablement non.

Concernant l’idée d’organiser un « vrai » référendum défini par l’article 11 de la Constitution, d’autres problèmes se posent. Le référendum est limité à la ratification de traités internationaux, à l’organisation des pouvoirs publics, à la politique économique et sociale de la nation et aux services publics. Tout ce qui relève du domaine pénal ou civil en est exclu et, par conséquent, de nombreuses questions.

La fin de vie, juridiquement, va impliquer de dépénaliser certains actes consistant à donner une substance létale – donc c’est aussi du pénal : cela ne peut entrer dans le cadre de l’article 11 que dans une vision très extensive.

L’immigration n’est pas un domaine du droit français, c’est simplement un « sujet ». L’aspect économique de l’immigration pourrait être l’objet d’un référendum – par exemple le droit à l’aide médicale d’État, mais c’est très restreint. Si vous parlez de pénalisation de l’entrée illégale sur le territoire, c’est du pénal. Si vous parlez du droit du sol, ou de regroupement familial, c’est du civil. Donc pas de référendum possible.

La loi de finances ne peut pas vraiment être soumise à référendum, car la jurisprudence du Conseil constitutionnel de 2022 exclut la question de la fiscalité du champ référendaire.

La question des retraites pourrait être un sujet de référendum, mais Emmanuel Macron n’en veut pas.

Supprimer un échelon territorial comme le département ? Impossible, parce que les départements et les régions sont dans la Constitution : on ne peut les supprimer sans changer la Constitution.

Limiter le temps d’écran pour les jeunes ? Ce serait possible. Mais les Français vont-ils aller voter pour cela ?

Les sujets qui restent ne sont pas vraiment mobilisateurs ou suffisamment structurants dans l’opinion.

Le domaine international a été largement abordé par Emmanuel Macron. Il a rappelé son engagement diplomatique et militaire pour soutenir l’Ukraine, promettant de nouvelles sanctions, confirmé le projet d’une dissuasion nucléaire française étendue à l’Europe. Il a également dénoncé avec force la politique du premier ministre Benyamin Nétanyahou à Gaza. L’international est-il le seul domaine où Emmanuel Macron a le pouvoir d’agir ?

B. M. : Emmanuel Macron a beaucoup commenté son action diplomatique et militaire, domaine où il est très mobilisé. En matière diplomatique, parler c’est déjà faire, on peut donc dire, d’une certaine manière, qu’il agit.

Pour autant, le domaine réservé du président de la République, cela n’existe pas. François Bayrou laisse la main au président sur ces sujets, mais ce n’est en aucun cas un pouvoir défini par la Constitution. Quand le président de la République s’exprime dans le cadre d’un Conseil européen, il ne peut s’engager pour le pays si cela implique une modification de traité ou une directive.

Aujourd’hui, le gouvernement lui laisse le champ libre et les dossiers à traiter sont des dossiers purement diplomatiques et militaires qui n’impliquent pas de ratification du Parlement – ainsi le déploiement de l’arme atomique en Europe évoqué par Emmanuel Macron.

Finalement, on se demande pourquoi Emmanuel Macron a choisi cette mise en scène sur TF1 ? S’apprêterait-il à « débrancher » François Bayrou empêtré dans l’affaire Bétharram et à convoquer des législatives ? Quels sont les scénarios pour les deux ans de présidence à venir ?

B. M. : Je doute que l’objectif soit de « débrancher » François Bayrou. Si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée demain, il aurait probablement un socle commun encore plus réduit. Même si une majorité absolue émergeait, elle ne sera pas macroniste, mais à la main d’Édouard Philippe ou de Gabriel Attal. Eux peuvent se présenter en 2027 alors qu’Emmanuel Macron ne le peut pas – ce qui l’empêche définitivement de reprendre la main. La seule chose qui reste aujourd’hui à Emmanuel Macron, c’est l’espoir de sauver son image et son bilan, de maintenir un lien avec les Français.

Mais tous les commentateurs soulignent l’échec de cet exercice – difficilement compréhensible en termes de stratégie…

B. M. : Lors du « grand débat national », contre toute attente, Macron a réussi, par la seule force de son verbe, à calmer la crise et à stabiliser son mandat. Il faut lui reconnaître ce talent. Depuis, il tente de rééditer l’exercice mais échoue. Je crois qu’il est persuadé qu’il peut convaincre parce qu’au fond, il est certain d’avoir raison, qu’il pense avoir bien fait, qu’il connaît sa force de conviction.

La différence, c’est qu’à l’époque du grand débat, Emmanuel Macron pouvait se projeter dans l’avenir, faire des promesses, il n’était pas aussi impuissant. Désormais, convaincre devient très compliqué, voire impossible.

La conclusion de son intervention était particulièrement inattendue. À la question : « Serez-vous candidat à l’élection présidentielle de 2032 ? » Emmanuel Macron répond : « Quand j’aurai fini, je réfléchirai à la suite. À ce moment-là, je pourrai vous répondre. Mais aujourd’hui, je n’ai pas réfléchi. »

B. M. : Effectivement, dans une séquence assez surprenante, il n’a pas fermé la porte à un troisième mandat. Il n’a pas le droit de faire plus de deux mandats successifs, et devra donc s’effacer en 2027, mais 2032 est bien une possibilité.

Syrie : les États-Unis lèvent les sanctions et reconnaît le nouveau pouvoir

Syrie : les États-Unis lèvent les sanctions et reconnaît le nouveau pouvoir

Lors de son voyage au Moyen-Orient, le président américain en a profité pour rencontrer le nouveau dirigeant de la Syrie, ancien djihadiste, de lever les sanctions à l’égard de la Syrie et de reconnaître les nouvelles conditions politiques du pays. Notons que la France de son côté avait reçu le nouveau dirigeant de la Syrie.

La rencontre mercredi matin entre Donald Trump et Ahmed al-Charaa et cette levée des sanctions marquent un spectaculaire tournant dans la politique américaine vis-à-vis du nouveau pouvoir syrien, issu de la mouvance djihadiste, face auquel la nouvelle Administration…

Référendum sur le budget : un contournement de notre démocratie parlementaire

Référendum sur le budget : un contournement de notre démocratie parlementaire

Les assemblées parlementaires sont nées du droit des représentants à voter l’impôt. En proposant de contourner l’Assemblée nationale et le Sénat, François Bayrou envoie un message « fleurant le poujadisme dans une version modernisée », estime l’économiste Isabelle This Saint-Jean dans une tribune au « Monde ».

Faire face aux défis écologiques, économiques, technologiques et géopolitiques de notre époque, sans remettre en cause notre modèle social (et venir ainsi aggraver la poussée de l’extrême droite), est une tâche d’autant plus complexe que l’état des finances publiques de la France est aujourd’hui fortement dégradé. Faut-il rappeler sa dette à 3 305 milliards d’euros, soit 113 % du produit intérieur brut (PIB), les intérêts versés, qui s’élèvent à 58 milliards d’euros, et son déficit à 5,8 % du PIB ? Placée, depuis juillet 2024, en procédure de déficit excessif, la France, budget après budget, décret d’annulation après décret d’annulation, « surgels » après gels, court désormais après des dizaines de milliards d’euros d’économies. Pour le budget 2026, ce sera 40 milliards.

Le débat budgétaire, qui détermine le cadre financier de l’ensemble des politiques publiques, souvent terriblement technique et difficilement compréhensible par les non-spécialistes, est donc plus que jamais essentiel. Ne faut-il pas alors saluer la proposition de François Bayrou de faire adopter par le biais d’un référendum un « plan d’ensemble » sur la réduction des déficits et de la dette et de redonner ainsi à tous la possibilité de se prononcer sur un choix aussi fondamental ? Certes, on comprend l’intérêt pour un gouvernement qui n’a pas de majorité de limiter au maximum l’épreuve du débat parlementaire et de pouvoir se prévaloir du « soutien » du peuple français. Toutefois, cette idée est dangereuse et va à l’encontre des principes qui sont au fondement de la démocratie parlementaire.

Comme on peut le lire sur le site de la direction de l’information légale et administrative rattachée aux services mêmes du premier ministre, « les assemblées parlementaires jouent un rôle primordial dans l’organisation des finances publiques, car elles sont nées du droit des représentants à voter l’impôt ». Ce rôle des assemblées dans le vote et le contrôle du budget s’est en effet construit dans l’opposition à la royauté, et ce dès le Moyen Age. Mais c’est avec la Révolution française et la convocation des Etats généraux de 1789 que les pouvoirs financiers du Parlement sont clairement établis et qu’ils ne cesseront dès lors de croître. Ils sont clairement réaffirmés dans l’article 47 de la Constitution de 1958, qui acte que le Parlement « vote les projets de loi de finances dans les conditions prévues par une loi organique ». Le gouvernement devra donc l’intégrer même si avec la dissolution nous avions déjà assisté à la remise en cause de tous les usages qui règlent la discussion budgétaire .

Sondage trop de fonctionnaires:50% de français approuvent. Autant pensent le contraire

Sondage trop de fonctionnaires:50% de français approuvent. Autant pensent le contraire

D’après un sondage CSA, L’opinion publique reste partagée sur la question du nombre de fonctionnaires. En cause sans doute la faiblesse de la culture économique française qui fait abstraction pour une part de la situation dramatique des finances publiques.

D’après un sondage CSA réalisé pour CNews, Europe 1 et le JDD des 15 et 16 avril derniers, 50 % des Français considèrent que les effectifs de fonctionnaires sont effets excessifs sur les effectifs de la fonction publique. Contre 49 % qui jugent ce nombre approprié. Un quasi-équilibre, qui tranche avec les résultats d’octobre 2021 : à l’époque, 53 % des sondés estimaient que les effectifs étaient trop importants. Pour rappel, en 2024, la France comptait 3,75 millions de fonctionnaires, un chiffre en baisse par rapport à l’année précédente.

50% des CSP+ et 49% des CSP- estiment que les fonctionnaires sont trop nombreux, contre 51% des inactifs. La différence est un peu plus marquée entre hommes et femmes : 52% des hommes estiment qu’il y a trop de fonctionnaires, contre 48% des femmes.

Selon un rapport publié en 2023 par l’OCDE, la France est l’un des seuls pays développés, avec la Pologne, où l’emploi public a progressé moins vite que l’emploi privé entre 2019 et 2021.

France Stratégie a comparé en 2020 les niveaux d’administration de 19 pays développés. Il en ressort que la France se situe en septième position en matière de dépenses de fonctionnement (en part de PIB). Avec 90 emplois publics pour 1000 habitants, elle figure dans la moyenne haute, mais loin derrière les pays scandinaves. Depuis 15 ans, la part de l’emploi public dans l’emploi total reste relativement stable en France, avec une légère baisse depuis 2007. En parallèle, les effectifs de la fonction publique ont même reculé de 22.000 postes entre 2023 et 2024, selon le ministère.

Mais le problème posé est celui de savoir si la France compte tenu de la dérive de ses comptes financiers peut aujourd’hui financer autant de dépenses dans la fonction publique. La réponse est clairement non avec un endettement de l’ordre de 3200 milliards soit environ autour de 100 000 € par ménage !

Rencontre Russie–Ukraine: zelinsky dénonce l’hypocrisie et le manque de courage de Poutine

Rencontre Russie–Ukraine: zelinsky dénonce l’hypocrisie et le manque de courage de Poutine

À juste titre le président ukrainien dénonce l’hypocrisie de Poutine. Alors que ce dernier a proposé une rencontre en Turquie jeudi 15 mai, il se dérobe désormais. Il refuse en effet de dire s’il envisage ou non de s’y rendre.

Au-delà de la forme, les intentions de Poutine sont de reprendre les propositions de 2022 qui en réalité visent à rayer l’Ukraine de la carte. Une double hypocrisie qui va ternir un peu plus l’image du dictateur russe. Reste à savoir si Trump va ou non user de son potentiel de pression pour contraindre Poutine à se rendre en Turquie pour rencontrer Zelinsky. Volodymyr Zelensky dénonce donc«le très étrange silence» de Moscou propos de sa propre proposition de rencontre en Turquie

Dans son allocution quotidienne, Volodymyr Zelensky a dénoncé lundi soir «le très étrange silence» de Moscou concernant les pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine, qui devraient avoir lieu le 15 mai à Istanbul.

«La Russie devra arrêter la guerre et il vaut mieux le faire le plus tôt possible. Il ne sert à rien de continuer les massacres», a-t-il lancé.

Le palmarès des Trophées UNFP 2025 :

Foot -Le palmarès des Trophées UNFP 2025 :

- Meilleur joueur de Ligue 1 : Ousmane Dembélé (PSG)
- Meilleur gardien de Ligue 1 : Lucas Chevalier (Lille)
- Meilleur entraîneur de Ligue 1 : Luis Enrique (PSG)
- Plus beau but de Ligue 1(Nouvelle fenêtre) : Amine Gouiri (Marseille)
- Meilleur arbitre de Ligue 1 : Jérôme Brisard
- Meilleur joueur de Ligue 2 : Eli Junior Kroupi (Lorient)
- Meilleur gardien de Ligue 2 : Yvon Mvogo (Lorient)
- Meilleur entraîneur de Ligue 2 : Olivier Pantaloni (Lorient)
- Plus beau but de Ligue 2(Nouvelle fenêtre) : Rafiki Saïd (Troyes)
- Joueur citoyen : Pierrick Capelle (Angers) pour son engagement auprès d’enfants à Madagascar

Les lauréats sont désignés à la suite d’un vote des personnalités du football français (joueurs, entraîneurs, présidents), à l’exception du prix du but de l’année, élu par le public.

En réponse à l’ultimatum des alliés Poutine propose des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai

En réponse à l’ultimatum des alliés Poutine propose des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai

Le président russe Vladimir Poutine a proposé dimanche des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai à Istanbul. «Ce n’est pas la Russie qui a rompu les négociations en 2022. C’est Kiev. Néanmoins, nous proposons à Kiev de reprendre les négociations directes sans aucune condition préalable», a-t-il déclaré. Vladimir Poutine estime que les négociations avec l’Ukraine doivent porter sur «les racines du conflit». Autant dire sur la question même de l’existence ou non de l’Ukraine.

Visiblement le président russe a été sensible à l’ultimatum des les alliés qui exigent un cessez-le-feu de 30 jours dés lundi 12 mai.

On peut cependant s’attendre à ce que Poutine rende ces négociations à la fois longues et complexes. Il n’est pas certain non plus qu’il accepte un cessez-le-feu complet et immédiat même de 30 jours. Même les cessez-le-feu très partiel décidés par Poutine unilatéralement n’ont pas été respectés.

Le dumping logistique qui favorise les importations chinoises

Le dumping logistique qui favorise les importations chinoises

Les plateformes chinoises comme Shein et Temu prospèrent non pas grâce à une stratégie commerciale brillante, mais par une distorsion des règles économiques, exploitant des tarifs postaux dérisoires et une logistique optimisée. Ce système a un impact profond sur le commerce local et l’environnement, menaçant ainsi l’économie européenne. Il est temps de réagir. Par Rémi Lantieri-Jullien CMO Upela (*) dans La Tribune

Le succès de plateformes comme Shein ou Temu repose moins sur leur génie commercial que sur une distorsion massive des règles du jeu. Grâce à une logistique ultra-optimisée et des tarifs postaux dérisoires, ces géants chinois inondent l’Europe de produits à bas coût, parfois vendus à perte, sans qu’aucune régulation ne vienne véritablement équilibrer la concurrence. Ce dumping logistique est un poison lent pour nos commerçants, pour notre tissu économique local, et pour l’environnement.

Derrière les prix défiant toute concurrence se cache une stratégie bien rodée. Les produits vendus sur Temu ou Shein sont proches du prix usine. Leurs frais annexes – marketing, structure, logistique – sont réduits à l’extrême. Ils bénéficient d’accords de mutualisation logistique très avantageux, du type de ceux que seules des plateformes massivement fréquentées peuvent négocier. Résultat : des prix de livraison à l’international si faibles qu’ils défient toute logique économique.

Le cœur de cette absurdité : les tarifs ultra préférentiels accordés par l’Union Postale Universelle aux pays en développement. Ironie de l’histoire, la Chine en bénéficie encore largement. Résultat : faire venir une brosse à dents ou une coque de téléphone de l’autre bout du monde coûte parfois moins cher qu’un timbre local. À cela s’ajoutent les stratégies de micro-entreposage et la fragmentation volontaire des colis pour rester sous le seuil des 150 euros, seuil en dessous duquel les droits de douane sont inexistants ou très limités.

La France ne peut plus rester passive. Les effets sont connus : nos commerçants ne peuvent plus rivaliser, les recettes fiscales échappent à l’État, et l’impact écologique de ces envois fragmentés, souvent aériens, est désastreux. À titre d’exemple, la livraison d’un même produit depuis la Chine génère un coût carbone au moins 16 fois supérieur à celui d’un produit transporté par voie maritime – un chiffre qui atteint même jusqu’à 200 fois plus lorsqu’on privilégie le transport aérien. D’un point de vue environnemental, chaque colis « à 1 euro » représente ainsi un désastre écologique considérable.

Il est temps d’imposer la vérité des prix, notamment en matière de transport. Cela passe par la fin des exemptions douanières sur les petits colis, mais surtout par une refonte des tarifs postaux internationaux. Il ne s’agit pas de fermer les frontières, mais d’exiger une équité élémentaire : à produit égal, conditions équitables. Et si cela pousse les plateformes à ouvrir des entrepôts en Europe, tant mieux : cela créera de l’emploi et permettra un meilleur contrôle.

Offrir un coût de transport loyal, c’est donner une chance aux acteurs locaux. C’est favoriser l’émergence de modèles durables. Et surtout, c’est une source de richesse et de développement pour nos économies locales, en France comme en Europe.

(*) Rémi Lantieri est diplômé de l’ISEG et de la Dublin Business School, et enseigne aujourd’hui la data intelligence à l’ISEG Paris.

Un tribunal européen spécial pour juger le crime de la Russie

Un tribunal européen spécial pour juger le crime de la Russie

Pendant le défilé russe de l’armée de Poutine ce vendredi 9 mai, les ministres des Affaires étrangères d’une quarantaine de pays et des représentants de l’Union européenne étaient à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, afin d’engager le processus de création d’un tribunal spécial pour juger le crime d’agression de la Russie contre le pays.

« Il n’y aura pas d’impunité. Ce tribunal veillera à ce que les principaux responsables de l’agression contre l’Ukraine soient traduits en justice », a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, aux côtés du premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal.

Des meurtres de masse, exécutions sommaires, viols et actes de tortures contre des civils ukrainiens sont qualifiés de crimes de guerre.

Finances publiques « Un référendum pour éviter le désastre ? »

Finances publiques « Un référendum pour éviter le désastre ? »

La France, souvent perçue comme réfractaire aux réformes, fait face à une crise financière grandissante. Entre la crainte de perdre des acquis sociaux et des difficultés politiques internes, les gouvernements successifs peinent à trouver un consensus pour redresser la situation économique. Face à une Assemblée nationale divisée, la proposition de François Bayrou d’un référendum populaire pourrait offrir une issue à cette impasse. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC dans La Tribune

La France est réputée irréformable, ou du moins cette crainte hante nos courageux dirigeants. Certes, les Français tiennent à leurs acquis sociaux, qu’il s’agisse des RTT, des 35 heures ou des jours fériés. Par ailleurs, tout droit obtenu dans un contexte difficile est considéré comme acquis, et ce, bien longtemps après la disparition des conditions défavorables qui ont justifié l’aide publique. En 2021, le rapport de la commission Blanchard-Tirole, à l’initiative du chef de l’État, avait souligné la difficulté de faire passer des réformes en France, indépendamment de leur caractère urgent ou simplement nécessaire. Selon ce rapport, le blocage des réformes venait d’un manque d’explication compréhensible, couplé avec un certain déficit de connaissances économiques, et accentué par une redistribution mal gérée, incapable de compenser les éventuels perdants de manière équitable.

Depuis 2021, la situation budgétaire française s’est encore dégradée. Déficit public abyssal, croissance en berne et taux d’intérêt élevé constituent un cocktail destructeur. Sans effort majeur de rééquilibrage par une politique d’austérité assumée, combinant hausse d’impôts et réduction des dépenses publiques, une crise financière peut se déclencher à tout moment, à l’image de la crise qui a touché la Grèce en 2012 et a conduit ce pays au défaut souverain. Une crise d’illiquidité ne s’installe pas progressivement. Elle débute par une fuite brutale des investisseurs. Une fois le processus enclenché, chacun cherche à se débarrasser des obligations de l’État en difficulté avant les autres, ce qui entraîne une chute du prix de ces titres. Les banques doivent alors réévaluer leurs actifs à la baisse, le crédit se contracte, et un cercle vicieux s’enclenche. Comme pour la Grèce, une crise financière de grande ampleur va imposer d’elle-même des décisions d’urgence, dictées par les garants de la stabilité financière en Europe : Commission Européenne, BCE, FMI et indirectement, l’Allemagne.

Malheureusement, depuis la désastreuse dissolution de l’Assemblée nationale, les deux gouvernements successifs n’ont plus de ligne claire d’action. Tant l’éphémère gouvernement Barnier que le gouvernement Bayrou se confrontent à la difficulté de mettre en place un ensemble de mesures cohérentes conjuguant baisse des dépenses publiques et hausse des recettes fiscales. Cette difficulté résulte de l’absence de majorité à la chambre. Le gouvernement — exposé en permanence à la censure — est incapable de réunir une majorité sur des sujets politiquement sensibles dans un contexte de compte à rebours avant la prochaine élection législative. Outre ce contexte électoral, la France n’a pas l’expérience de la négociation parlementaire capable de produire une combinaison de hausses d’impôts et de réductions des dépenses susceptible de recueillir le soutien à la fois du centre gauche et du centre droit. Chacun, par ailleurs, fait un point d’honneur à refuser les initiatives de l’autre. À ce jour, toutes les tentatives d’accord sur le budget 2026 semblent vouées à l’échec.

Pour sortir de l’ornière, François Bayrou semble vouloir faire appel aux Français : exposer la gravité de la situation aux électeurs, puis leur proposer un programme de réformes global et synchronisé, assorti d’un calendrier clair et d’objectifs précis, soumis à l’approbation des Français par référendum. Il y a longtemps, J. M. Keynes remarquait que les individus sont essentiellement préoccupés par la comparaison avec les autres ; un programme de réformes imposant des coûts à tous, sans exception, et permettant de contenir le risque de crise, pourrait ainsi être accepté. Cette stratégie politique permettrait en effet de contourner le blocage d’une Assemblée nationale divisée. En termes de théorie des jeux, la solution non coopérative serait remplacée par une solution coopérative, dans le cadre d’une négociation directe entre le gouvernement et les Français.

L’idée du Premier ministre a du sens et mérite d’être expérimentée. Les députés LFI sont bien sûr outrés, dans la mesure où ils n’existent que par leur force de blocage. Il n’est pas sûr que les autres partis approuvent l’idée pour des raisons évidentes de perte de visibilité.

En revanche, rien ne garantit que le gouvernement soit en mesure de proposer des réformes véritablement équitables. Traditionnellement, les gouvernements précédents ont ménagé les catégories de la population disposant d’un fort pouvoir de blocage, tout en faisant les poches des catégories sans défense. Un programme cohérent devrait proposer des mesures à large spectre, garantissant une répartition équitable des coûts sur l’ensemble de la société. Mais une forte incertitude subsiste quant à la définition même de l’équité fiscale, et des débats persistent sur les moyens de l’atteindre. Les propositions du chapitre sur la fiscalité du rapport Blanchard-Tirole pourraient constituer une bonne base de départ. On y apprend, par exemple, « qu’un impôt proportionnel, voire légèrement régressif comme la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pourrait accroître la progressivité générale du système d’imposition et de transfert s’il sert à financer des dépenses ciblant précisément les personnes à faible revenu. Un impôt donné, considéré isolément, ne dit pas grand-chose de la progressivité et de la régressivité du système ou de l’impact économique. »

Nous souhaitons bonne chance au gouvernement pour réussir à convaincre nos concitoyens que cette fois-ci l’effort qu’il propose sera partagé par tout le monde, et que cet effort permettra de remettre l’économie française sur un chemin de croissance. C’est notre dernière chance.

Le président slovaque au défilé du Kremlin !

Le président slovaque au défilé du Kremlin !

Après des atermoiements, le premier ministre slovaque présent à Moscou pour célébrer le «Jour de la victoire » contre l’Allemagne nazie, aux côtés de Vladimir Poutine.

Il ne sera pas le seul dirigeant européen à regarder défiler les chars sur la place Rouge, en la présence du président serbe, Aleksandar Vucic, mais le seul d’un pays membre de l’Union européenne.

Le patron de la Fed est un imbécile d’après Trump

Le patron de la Fed est un imbécile d’après Trump

Une nouvelle fois le président américain ne fait pas dans la dentelle pour critiquer le président de la banque fédérale des États-Unis ; il a déclaré: «Jerome Powell est un IMBÉCILE, qui n’a pas la moindre idée de ce qu’il se passe.»

Contrairement aux injonctions du président américain, la Réserve fédérale américaine (Fed)-Qui est indépendante– a décidé de prolonger le statu quo sur ses taux, se disant dans l’incapacité de prévoir où va l’économie américaine, face aux droits de douane imposés par Donald Trump. Il y a «tellement d’incertitudes» autour des répercussions de ces nouvelles taxes sur les importations que la Fed préfère ne pas bouger ses taux pour l’instant, a déclaré Jerome Powell en conférence de presse mercredi.

Les déclarations présidentielles «n’affectent pas du tout notre travail», a de son côté assuré Jerome Powell mercredi. «Nous considérons, a-t-il ajouté, toujours uniquement les données économiques, les perspectives, la balance des risques et c’est tout. Une manière aussi de renvoyer le président américain à ses contradictions et à son inconsistance.

Référendum sur le budget : un contournement de notre démocratie parlementaire »

Référendum sur le budget : un contournement de notre démocratie parlementaire »

Les assemblées parlementaires sont nées du droit des représentants à voter l’impôt. En proposant de contourner l’Assemblée nationale et le Sénat, François Bayrou envoie un message « fleurant le poujadisme dans une version modernisée », estime l’économiste Isabelle This Saint-Jean dans une tribune au « Monde ».

Faire face aux défis écologiques, économiques, technologiques et géopolitiques de notre époque, sans remettre en cause notre modèle social (et venir ainsi aggraver la poussée de l’extrême droite), est une tâche d’autant plus complexe que l’état des finances publiques de la France est aujourd’hui fortement dégradé. Faut-il rappeler sa dette à 3 305 milliards d’euros, soit 113 % du produit intérieur brut (PIB), les intérêts versés, qui s’élèvent à 58 milliards d’euros, et son déficit à 5,8 % du PIB ? Placée, depuis juillet 2024, en procédure de déficit excessif, la France, budget après budget, décret d’annulation après décret d’annulation, « surgels » après gels, court désormais après des dizaines de milliards d’euros d’économies. Pour le budget 2026, ce sera 40 milliards.

Le débat budgétaire, qui détermine le cadre financier de l’ensemble des politiques publiques, souvent terriblement technique et difficilement compréhensible par les non-spécialistes, est donc plus que jamais essentiel. Ne faut-il pas alors saluer la proposition de François Bayrou de faire adopter par le biais d’un référendum un « plan d’ensemble » sur la réduction des déficits et de la dette et de redonner ainsi à tous la possibilité de se prononcer sur un choix aussi fondamental ? Certes, on comprend l’intérêt pour un gouvernement qui n’a pas de majorité de limiter au maximum l’épreuve du débat parlementaire et de pouvoir se prévaloir du « soutien » du peuple français. Toutefois, cette idée est dangereuse et va à l’encontre des principes qui sont au fondement de la démocratie parlementaire.

Comme on peut le lire sur le site de la direction de l’information légale et administrative rattachée aux services mêmes du premier ministre, « les assemblées parlementaires jouent un rôle primordial dans l’organisation des finances publiques, car elles sont nées du droit des représentants à voter l’impôt ». Ce rôle des assemblées dans le vote et le contrôle du budget s’est en effet construit dans l’opposition à la royauté, et ce dès le Moyen Age. Mais c’est avec la Révolution française et la convocation des Etats généraux de 1789 que les pouvoirs financiers du Parlement sont clairement établis et qu’ils ne cesseront dès lors de croître. Ils sont clairement réaffirmés dans l’article 47 de la Constitution de 1958, qui acte que le Parlement « vote les projets de loi de finances dans les conditions prévues par une loi organique ». Le gouvernement devra donc l’intégrer même si avec la dissolution nous avions déjà assisté à la remise en cause de tous les usages qui règlent la discussion budgétaire .

Sondage Présidentielle 2027 : Résultat étroit entre le rassemblement national et Édouard Philippe

Sondage Présidentielle 2027 : Résultat étroit entre le rassemblement national et Édouard Philippe

Au second tour, un sondage émet l’hypothèse d’un équilibre presque parfait (50/50) en cas de face à face entre le maire du Havre et Jordan Bardella, et 52% contre 48% en faveur de Philippe opposé à Marine Le Pen.

Dans un sondage Ifop réalisé en avril pour l’observatoire de statistiques Hexagone, le candidat RN arrive largement en tête au 1er tour, avec de 32 à 35% d’intentions de vote, quelle que soit la configuration testée et sans différence notable entre Marine Le Pen et Jordan Bardella. Loin derrière, Édouard Philippe arrive nettement en deuxième position en tant que candidat unique du bloc central, et fait mieux que Gabriel Attal dans cette hypothèse (22% contre 14%).

À droite, Bruno Retailleau ferait mieux que Laurent Wauquiez mais sans dépasser toutefois les 10% en cas de présence d’Édouard Philippe.

Le sondage teste en outre plusieurs hypothèses, moins probables à ce stade, de second tour pour Jordan Bardella qui gagnerait face à Gabriel Attal (52/48), Bruno Retailleau (53/47) et Jean-Luc Mélenchon (67/33). Là aussi, beaucoup d’électeurs refusent d’envisager de tels scénarios, jusqu’à 41% pour un duel Mélenchon/Bardella.

L’enquête, qui ne constitue pas une prévision mais donne une indication des rapports de force et des dynamiques à l’instant T, a été menée du 11 au 30 avril auprès d’un échantillon de 9128 personnes inscrites sur les listes électorales, extraites d’un échantillon de 10.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Hexagone est un observatoire assez récent qui veut décrire «la France en chiffres».

Un plan de conquête totale de Gaza par le cabinet israélien

Un plan de conquête totale de Gaza par le cabinet israélien

Cette fois c’est la guerre totale entre le Hamas et Israël à Gaza avec la décision du cabinet de guerre israélien de conquérir et de contrôler la totalité du territoire.

Le cabinet politico-sécuritaire a approuvé dans la nuit de dimanche à lundi l’expansion de l’offensive israélienne à Gaza qui comprendra notamment la «conquête de la bande de Gaza» et la promotion du «départ volontaire des Gazaouis» du territoire palestinien, a indiqué ce lundi une source officielle israélienne.

«Le plan comprendra, entre autres, la conquête de la bande de Gaza et le contrôle de territoires» dans la bande de Gaza, a indiqué la source dans un communiqué. Benyamin Netanyahou a par ailleurs affirmé pendant la réunion qu’il «continuait à promouvoir le plan Trump visant à permettre le départ volontaire des habitants de Gaza et que les négociations à ce sujet se poursuivaient», selon la même source. Ce projet avait suscité un tollé à l’international.

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