Hydrogène « vert » : En attendant Godot !
Concrètement, l’idée était de ramener le prix de l’hydrogène décarboné, produit à partir d’électricité et d’eau, vers celui de l’hydrogène « gris » issu de gaz fossile. Tandis que le premier coûte en moyenne 5 à 12 euros le kilo (en fonction de la taille et de la nature des unités de production), le deuxième ne dépasse pas 1,50 à 2,50 euros. Difficile, dans ces conditions, de dégager un modèle à la fois vertueux et rentable. L’Etat devait ainsi combler l’écart pour certains énergéticiens sélectionnés, en signant des « contrats pour différence » (CfD) sur le modèle de ce qu’il fait déjà pour les exploitants d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques.
La France dispose d’un avantage considérable. Grâce à son parc nucléaire, l’Hexagone peut s’appuyer sur un mix largement décarboné. Et par là même, alimenter les électrolyseurs en continu, en les raccordant à son réseau national d’électricité – c’est-à-dire sans dépendre directement de champs d’éoliennes ou de panneaux solaires à la production trouve intermittente. Et àcondition, bien sûr, que ce mode de production soit considéré comme « vert » par la Commission européenne.