Archive pour le Tag 'Bruno'

Politique-Bruno Le Maire : réduit à acheter des pâtes à cause de l’inflation !

Politique-Bruno Le Maire : réduit à acheter des pâtes à cause de l’inflation !


À quand une souscription nationale pour aider Bruno Lemaire, le ministre de l’économie, à acheter des pattes afin de nourrir sa famille.

« J’essaye de faire attention à ce que les prix baissent pour le consommateur. Parce que j’ai moi-même une famille nombreuse, j’ai quatre enfants à nourrir et je paye beaucoup de paquets de pâtes », avait assuré le ministre samedi sur France 2, interpellé sur la hausse des prix.

Il n’en fallait pas moins pour que les internautes sous-titrent ses déclarations avec quelques éléments. Nombre d’entre eux ont rappelé son salaire et son patrimoine, quand d’autres ont préféré opter pour l’ironie : « Bruno le Maire, 11.000 euros de salaire et 500.000 euros de patrimoine […] hors sol », « Donnez-lui une pièce, il me fait de la peine », « Quand ma fille refusera de terminer son assiette, je lui dirai de penser un peu à la famille nombreuse de Bruno Le Maire », pouvait-on lire sur Twitter quelques heures après son passage dans l’émission.
Bruno Le Maire, 10.000€ nets par mois, souffre du prix de pâtes.

Alors que devrait dire l’immense majorité des Français – dont 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté.

Quelle déconnexion.

Bruno Le Maire : réduit à acheter des pâtes premier prix à cause de l’inflation !

Bruno Le Maire : réduit à acheter des pâtes à cause de l’inflation !


À quand une souscription nationale pour aider Bruno Lemaire, le ministre de l’économie, à acheter des pattes afin de nourrir sa famille.

« J’essaye de faire attention à ce que les prix baissent pour le consommateur. Parce que j’ai moi-même une famille nombreuse, j’ai quatre enfants à nourrir et je paye beaucoup de paquets de pâtes », avait assuré le ministre samedi sur France 2, interpellé sur la hausse des prix.

Il n’en fallait pas moins pour que les internautes sous-titrent ses déclarations avec quelques éléments. Nombre d’entre eux ont rappelé son salaire et son patrimoine, quand d’autres ont préféré opter pour l’ironie : « Bruno le Maire, 11.000 euros de salaire et 500.000 euros de patrimoine […] hors sol », « Donnez-lui une pièce, il me fait de la peine », « Quand ma fille refusera de terminer son assiette, je lui dirai de penser un peu à la famille nombreuse de Bruno Le Maire », pouvait-on lire sur Twitter quelques heures après son passage dans l’émission.
Bruno Le Maire, 10.000€ nets par mois, souffre du prix de pâtes.

Alors que devrait dire l’immense majorité des Français – dont 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté.

Quelle déconnexion.

Alimentation : le Pseudo panier anti inflation sera « prolongé » pour Bruno Le Maire

Alimentation : le Pseudo panier anti inflation sera « prolongé » pour Bruno Le Maire

Une mesure qui pourrait être prolongée ad vitam aeternam à savoir le pseudo trimestre anti inflation du ministre de l’économie.il : il n’a jamais existé comme le démontre l’association de consommateurs UFC–que choisir. En effet le panier type anti inflation du gouvernement n’est pas représentatif des dépenses d’après cette association.

Depuis le 15 mars et pour trois mois, la plupart des supermarchés se sont engagés à vendre une sélection de produits au «prix le plus bas possible», formule leur laissant une grande liberté de manœuvre. L’objectif pour Bercy: tenter d’endiguer l’inflation galopante dans les rayons des supermarchés, encore mesurée à près de 16% sur un an en mars. Dès le 11 mai, Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), avait assuré que les distributeurs avaient «globalement donné leur accord à la prolongation des opérations anti-inflation». Le PDG de Système U Dominique Schelcher a ainsi annoncé qu’il prolongeait le trimestre anti-inflation «jusqu’à la fin de l’année».

Selon le gouvernement, «en moyenne depuis sept semaines, les prix des produits du trimestre anti-inflation ont baissé de 13% dans le panier», une analyse qualifiée de «fausse» par l’influente association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui dit avoir relevé de faibles hausses des prix dans plusieurs enseignes.

Alimentation : le » Pseudo trimestre anti-inflation » sera prolongé pour Bruno Le Maire !

Alimentation : le Pseudo trimestre anti-inflation sera prolongé pour Bruno Le Maire

Une mesure qui pourrait être prolongée ad vitam aeternam à savoir le pseudo trimestre anti inflation du ministre de l’économie.il : il n’a jamais existé comme le démontre l’association de consommateurs UFC–que choisir. En effet le panier type anti inflation du gouvernement n’est pas représentatif des dépenses d’après cette association.

Depuis le 15 mars et pour trois mois, la plupart des supermarchés se sont engagés à vendre une sélection de produits au «prix le plus bas possible», formule leur laissant une grande liberté de manœuvre. L’objectif pour Bercy: tenter d’endiguer l’inflation galopante dans les rayons des supermarchés, encore mesurée à près de 16% sur un an en mars. Dès le 11 mai, Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), avait assuré que les distributeurs avaient «globalement donné leur accord à la prolongation des opérations anti-inflation». Le PDG de Système U Dominique Schelcher a ainsi annoncé qu’il prolongeait le trimestre anti-inflation «jusqu’à la fin de l’année».

Selon le gouvernement, «en moyenne depuis sept semaines, les prix des produits du trimestre anti-inflation ont baissé de 13% dans le panier», une analyse qualifiée de «fausse» par l’influente association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui dit avoir relevé de faibles hausses des prix dans plusieurs enseignes.

Paris Match, Bolloré vire Bruno Jeudy !

Paris Match, Bolloré vire Bruno Jeudy !


Nouveau nettoyage dans les médias que possède Bolloré avec le licenciement de l’ancien rédacteur en chef politique Bruno Jeudy. Ancien rédacteur en chef politique et économie de Paris Match, Bruno Jeudy en avait été écarté durant l’été 2022, sur fond de désaccords avec la direction de l’hebdomadaire du groupe Lagardère, en passe d’être avalé par Vivendi, le groupe de Vincent Bolloré, aux opinions réputées conservatrices. Son renvoi avait été dénoncé par la Société des journalistes de Paris Match et entraîné le vote d’une motion de censure contre la direction.

Sa décision de rejoindre La Tribune «traduit la volonté d’excellence et l’ambition» du titre qui «fêtera ses 40 ans en 2025», assure son directeur délégué de la rédaction, Fabrice Gliszczynski. La Tribune revendique 3 millions de visiteurs uniques mensuels sur son site et se décline en revue mensuelle dans les kiosques depuis 2020.

Créée en 1985, La Tribune avait arrêté son édition papier quotidienne en 2012, après son rachat par Jean-Christophe Tortora. Le journal appartient aujourd’hui à 72% au groupe Hima, lui-même détenu à 20% par Jean-Christophe Tortora et 80% par Franck Julien, patron du géant du service aux entreprises Atalian. Le reste appartient à l’entrepreneur Laurent Alexandre (fondateur de Doctissimo).

Bruno Le Maire: « Booba a raison » de dénoncer les « influenceurs « 

Bruno Le Maire: « Booba a raison » de dénoncer les « influenceurs  »

Comme Macron, le ministre de l’économie sollicite le milieu du rap pour dénoncer les influenceurs et sans doute servir son image de marque jusque-là un peu guindée.

Bruno Le Maire estime que Booba a « raison » de « rappeler qu’il y a des dérives » : le rappeur Booba avait accusé l’an dernier Magali Berdah, papesse des influenceurs, de promouvoir des arnaques.

Bercy a lancé une concertation en ligne pour mieux encadrer le travail des influenceurs, visés par plusieurs polémiques ces derniers mois et qualifiés pour certains « d’influvoleurs ». « Nous souhaitons leur donner un statut et renforcer les contrôles », assure Bruno Le Maire. Par exemple, « lorsque vous avez un placement de produits d’alcool, ou d’autres placements de produits, il faut que les mentions légales apparaissent sur les sites des influenceurs, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », a illustré le ministre.

Le discours hypnotisant de Bruno Lemaire

Le discours hypnotisant de Bruno Lemaire

 

Si de toute évidence Bruno Lemaire ne dispose pas d’un charisme mobilisateur par contre il possède d’énormes qualités d’hypnotiseur qui permettent d’endormir ses interlocuteurs. Ainsi nombre de ses prévisions sont très approximatives sur fond d’optimisme un peu béat. La révolution « anthropologique » qu’il observe n’a sans doute pas encore pénétré le milieu politique qu’il représente. Bref beaucoup de langue de bois, lardée de vérités et d’évidences dans un emballage de promesses douteuses . Bref une interview « somnifèrique ». NDLR

 

Dans un entretien avec le ministre de l’Economie, des Finances et de la souveraineté industrielle et numérique, réalisé à Bercy mardi 13 septembre lors du T-Day organisé par EY et La Tribune, Bruno Le Maire décrypte les enjeux de la crise actuelle de la mondialisation. Il reste optimiste sur la croissance française en 2023 malgré les risques de récession. Pour passer l’hiver, il veut réunir à Bercy les dirigeants des plus grandes entreprises françaises pour parler de l’adaptation de la consommation d’énergie. Fermement opposé à une taxe sur les superprofits, il est en revanche favorable à ce que les rentes des énergéticiens qui profitent de la hausse des prix de l’électricité soient redonnés à l’Etat.

A partir du 23 septembre, la Tour Eiffel va s’éteindre plus tôt pour faire des économies. Et à Bercy aussi, on va chasser le gaspi ?

Nous faisons très attention à notre consommation énergétique et nous la diminuons.

La mondialisation est en plein bouleversement. Dans quel monde sommes-nous en train d’entrer ? Est-ce le retour des blocs et de la fermeture ?

Je ne crois pas. Nous sommes effectivement face à un moment de transformation que je qualifierai d’anthropologique. Pas seulement économique, ni financier. Nous avons un nouveau rapport à la mondialisation. Chacun a compris qu’il valait mieux produire les choses chez soi. Tout simplement parce que c’est trop risqué de les produire ailleurs. Ce qui est en train de se passer entre l’Ukraine et la Russie amène chacun à se dire que si demain il se produit la même chose entre la Chine et Taiwan, nous allons nous retrouver coupés de chaînes d’approvisionnement complètes. Il vaut mieux produire nos batteries électriques et nos semi-conducteurs chez nous. Nous le faisons. Il vaut mieux produire tout ce qui est essentiel et stratégique à la vie de la nation sur le territoire, au moins à l’échelle européenne. C’est le premier changement, qui est un changement de rapport au monde.

 

Et il y a aussi un changement de rapport à la nature. La nature, nous l’avons exploitée durant des décennies. Quand on regarde sur le temps long, c’est spectaculaire de voir que l’humanité, jusqu’au début du 19e siècle, a assez peu usé, abusé, utilisé la nature. Puis, comment avec la révolution industrielle, qui se termine maintenant, on a exploité de manière démesurée, irresponsable les ressources de la planète. Et comment la révolution nouvelle qui nous attend, la révolution technologique, doit nous amener à préserver cette ressource et à changer ce rapport au monde. Le monde n’est pas à notre disposition. La nature n’est pas à la disposition de l’Homme. Nous devons la respecter pour vivre, ou survivre. Car si nous nous affranchissons des barrières entre l’humain et l’animal, cela donne le Covid et les épidémies que nous avons connues récemment. C’est un deuxième changement de nature anthropologique. Et nous changeons aussi de rapport à nous-mêmes et aux autres avec la révolution digitale. Vous le voyez avec vos enfants. Nous pensions que le numérique était un facteur d’ouverture, de connexion entre les uns et les autres, c’est aussi un facteur de repli.

Ce sont ces trois révolutions qu’il faut appréhender ensemble. Ce sont des révolutions anthropologiques. Un nouveau rapport au monde, un nouveau rapport à la nature et un nouveau rapport à nous-mêmes. Cela fait beaucoup pour des responsables politiques qui n’arriveront pas à gérer ces révolutions sans l’aide des citoyens.


L’écran fait écran. Les grands patrons de la Silicon Valley ont affirmé ne pas donner d’écrans à leurs enfants. Les nôtres, cela les dérange moins…

Il y a derrière un enjeu social absolument majeur. Il est évident que ce sont ceux qui ont le niveau d’éducation le plus élevé qui sont ceux qui s’affranchissent le plus des écrans, qui savent maîtriser une culture, des liens différents. Moi je pense qu’il y a un enjeu culturel et d’égalité sociale absolument fondamental dans le nouveau rapport que nous entretenons avec nous-mêmes, à travers les écrans et le digital. Et du point de vue de la démocratie, cela pose un problème majeur. Il n’y a pas de démocratie sans vérité, sans diagnostic commun, pas de démocratie possible sans échanges de faits, de réalité.

Mais à partir du moment où tout se vaut, où le mensonge vaut la vérité, où l’approximation vaut la précision, il n’y a plus de démocratie possible. Et on court le risque de voir s’affirmer petit à petit des régimes totalitaires. C’est un des gros enjeux que nous avons devant nous. Les démocraties ne sont plus majoritaires dans le monde. Il faut réaffirmer la valeur, la force des démocraties libérales.

Pour en revenir à la situation économique et aux conséquences que nous allons vivre à court ou moyen terme, vous avez annoncé pour 2023 une prévision de croissance de 1%. C’est un sacré ralentissement, mais pas une récession. Pensez-vous que l’on puisse conjuguer la désinflation et maintenir la croissance ?

Je reste, et je le dis avec beaucoup de force, très confiant et très volontariste pour l’économie française. Je ne crois pas au scénario catastrophe. Peut-être que les faits me donneront tort. Mais je crois, chiffres et statistiques à l’appui, en regardant ce que me disent les chefs d’entreprises, que le pire n’est pas certain et que nous pouvons passer ce cap difficile. Il faut juste prendre un peu de recul.

D’abord, pour l’année 2022, j’avais fait des prévisions de croissance pour la France à 2,5%. Un institut très célèbre m’avait dit : « Ce n’est pas possible. Ce sera 2,3% au mieux ».

Pour d’autres, c’était 2%. Nous ferons mieux que 2,5% en 2022. Il y a eu de la demande, de la consommation, il y a des entrepreneurs qui se sont retroussés les manches. Je constate simplement que la croissance est là, que l’investissement est là et que les créations d’emplois sont là. Il y a un ralentissement, oui, bien sûr. Quand on a la guerre en Ukraine, l’Allemagne qui risque de rentrer en récession, les Etats-Unis qui, techniquement, ont été en récession et un marché chinois fermé, il est normal que cela soit un choc économique sur notre économie qui est intégrée à ces autres grandes économies.

Mais 1% de croissance, cela reste une croissance positive pour 2023. Et j’ai la conviction qu’au-delà, l’économie française va retrouver progressivement des couleurs, car nos fondamentaux ont été assainis par la politique de la majorité et du président de la République. Oui, aujourd’hui c’est intéressant d’investir en France et nous sommes la première destination pour les investissements étrangers en Europe. Oui, il y a des créations d’emplois et des besoins de main-d’œuvre partout sur les territoires français. Oui, nous investissons, nous innovons et nous sommes devenus attractifs du point de vue fiscal. Je crois véritablement que la politique que nous avons mise en œuvre commence à porter ses fruits et nous permettra, dans les années qui viennent, d’atteindre notre objectif : la prospérité pour tous les Français et le plein emploi en 2027. Une situation inédite depuis un demi-siècle.

On n’a jamais vu un ministre de l’Economie annoncer la récession dans son projet de Budget, vous êtes dans votre rôle. Mais il y a de l’inquiétude. On a un problème avec les prix de l’énergie. On avait l’avantage d’avoir une énergie pas chère. On l’a perdu pour des tas de raisons. Est-ce que cela ne remet pas en cause toute la stratégie de réindustrialisation que vous essayez de mettre en œuvre ? Quel est votre diagnostic face à la gravité de la situation et qu’allez-vous faire pour aider les entreprises ?

Je vous rejoins sur le fait que le point de bascule est autour de l’énergie, de sa disponibilité et de son prix. C’est le point de bascule entre une croissance qui va résister, ce que je crois, et une croissance qui pourrait s’effondrer, parce qu’il n’y aurait plus d’énergie ou de l’énergie à des prix stratosphériques pour les entreprises. Pourquoi je crois plus à la première option ? Parce que je crois que nous allons tous être responsables. La meilleure façon de passer l’hiver dans les meilleures conditions, c’est de faire preuve de sobriété énergétique, c’est-à-dire de réduire tout, tout de suite notre consommation d’énergie.

Je réunirai dans les prochaines semaines, à Bercy, tous les dirigeants des plus grandes entreprises françaises, avec les responsables de la production énergétique française. Dès qu’il y aura un signal d’alerte sur un pic de consommation, nous devrons faire en sorte de ralentir notre consommation pour passer collectivement ce moment dans les meilleures conditions. C’est quelque chose de radicalement nouveau, auquel nous ne sommes pas habitués, qui va nous aider l’hiver prochain. Je ne sais pas s’il sera rigoureux ou doux, mais je sais que la première des réponses, rappelée par le Président de la République et la Première ministre, c’est la sobriété. Cela veut dire concrètement que lorsqu’il fera très froid et que la production électrique sera moindre, on saura anticiper la réduction de notre consommation.

La deuxième chose, c’est d’éviter que les prix n’explosent. On a pris des décisions fortes, dont celle prise par le Conseil européen de l’énergie de plafonner les prix pour le lendemain. Aujourd’hui, les marchés peuvent faire exploser la demande pour le lendemain. Le petit kilowattheure dont vous avez besoin peut atteindre un coût exorbitant, des milliers d’euros le mégawattheure. Nous l’avons plafonné. C’est un signal prix très puissant. De même, quand nous disons que nous allons faire des achats en commun sur le gaz, quand nous disons que sommes prêts à plafonner le prix du gaz, c’est un signal prix très puissant. J’ai la conviction qu’avec toutes ces décisions européennes, nous allons avoir des prix énergétiques qui vont être moins délirants, moins spéculatifs, que ce que nous avons connu précédemment.

La troisième condition pour passer cet hiver correctement, c’est évidemment de produire plus. Cela nécessite que nos réacteurs nucléaires, à l’arrêt pour maintenance ou pour des questions de corrosion, redémarrent le plus vite possible. Cela nécessite que la production d’énergie nucléaire retrouve le niveau que, de vous à moi, elle n’aurait jamais dû quitter. Nous y veillons. Avec tout cela, parce que nous ne restons pas les bras croisés et que nous sommes collectivement mobilisés comme nation, comme peuple, je pense que nous pouvons passer l’hiver prochain sans que cela ne se solde par une catastrophe énergétique.

A plus long terme, n’y a-t-il pas matière à s’inquiéter ? On va payer l’énergie beaucoup plus chère que nos concurrents, notamment aux Etats-Unis. Ne risque-t-on pas d’avoir un choc de compétitivité majeur, négatif, avec un euro faible. Ne sommes-nous pas en train de nous appauvrir ? Certains groupes envisagent de délocaliser à cause du prix de l’énergie. Que fait le ministre de la Souveraineté pour affronter cette situation ?

Il y a d’abord les aides immédiates. Nous prenons le problème à bras-le-corps. Pour toutes les PME qui ne peuvent plus payer leurs factures d’électricité ou de gaz, nous avons simplifié le mécanisme de soutien, l’accès aux 2 millions d’euros de subvention. Je leur dis : « vous pouvez utiliser ce mécanisme. Cela va vous aider à passer les semaines qui viennent ». Même chose pour les énergo-intensifs, tous ceux qui ont des consommations importantes. Je le dis devant les chefs d’entreprise : les critères sont trop compliqués. La Commission européenne a mis sur pied un dispositif qui ne fonctionne pas. Je le dis aussi librement que je l’ai dit à la Commission européenne. Cette manie de faire toujours compliqué, toujours trop subtil, toujours trop complexe, en se disant « ça ne marchera pas et ça ne nous coûtera rien », ce n’est pas la bonne réponse à la crise énergétique actuelle. Nous obtiendrons la simplification des aides financières pour les énergo-intensifs dans les semaines ou les mois qui viennent.
Sur le plus long terme, la réponse tient en un seul mot : investir. Et investir plus vite. Investir dans le nucléaire. On va construire 6 nouveaux EPR dans les années qui viennent. Investir dans les énergies renouvelables, en accélérant drastiquement les procédures. On ne peut pas continuer à mettre 11 ans pour mettre sur pied un champ éolien offshore. Ce n’est pas possible. Regardez la manière dont les Allemands ont accéléré les procédures pour réaliser, par exemple, un terminal de GNL en Allemagne. Nous devons être plus rapides dans la réalisation d’infrastructures industrielles et d’infrastructures énergétiques, notamment sur le renouvelable.

Enfin, il y a une promesse particulièrement porteuse d’avenir : c’est l’hydrogène. Nous avons investi plusieurs milliards d’euros là-dessus. Nous y travaillons avec l’Allemagne et je considère que tous les industriels français doivent s’engager dans cette perspective de l’hydrogène. Ce n’est pas la recette miracle, mais c’est un des éléments qui doivent nous permettre de décarboner notre industrie et d’offrir d’autres perspectives du point de vue énergétique. Nous ne sommes pas désarmés. Je considère que tous ceux qui font confiance uniquement aux énergies fossiles pour les années à venir seront pris de court à leur tour dans 5 ans, dans 10 ans, lorsque nous aurons basculé dans un autre mix énergétique. C’est là que la France et l’Europe peuvent jouer leur carte.

Vous avez annoncé 55 milliards de recettes fiscales sur l’impôt sur les sociétés en 2023. Cela n’est-il pas trop optimiste ?

Cela prouve que lorsqu’on baisse le taux de l’impôt sur les sociétés, les recettes augmentent. Nous avons baissé l’impôt sur les sociétés à 25%, moyennant quoi les recettes ont augmenté. Au passage, je veux dire aux chefs d’entreprises inquiets au sujet de la suppression des impôts de production, de la CVAE, qu’ils peuvent s’inquiéter de beaucoup de choses, mais pas des promesses du ministre des Finances. Nous avions promis que nous baisserions les impôts sur les sociétés de 33,3 à 25%, nous avons tenu parole. Nous avions promis que nous baisserions de 10 milliards d’euros les impôts de production, nous avons tenu parole. Quand je dis que nous supprimerons les 8 milliards d’euros de la CVAE, on le fera. Pas en une seule fois, mais en deux ans pour tenir compte des difficultés de finances publiques. Vous pouvez me croire sur parole.

Taxer les superprofits lors du vote du projet de budget 2023, ce serait une ligne rouge pour le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté ?

Je ne suis pas prix Nobel d’économie, mais je les lis. J’ai lu une interview remarquable de Jean Tirole dans Le Point. Il dit que c’est très difficile de savoir ce que sont les superprofits. Il dit la même chose que moi. Je ne sais pas ce que c’est ou, en réalité, je sais que cela veut dire taxer tous les profits de toutes les entreprises. C’est une ligne rouge. En revanche, aller récupérer l’argent des rentes des énergéticiens qui font du renouvelable, à qui on avait dit « Investissez dans le renouvelable, dans les panneaux solaires », à qui l’Etat a garanti un prix d’achat pendant des années car les prix étaient bas, je serai le premier à le faire. Je ne veux pas de rente. Ni rente, ni taxe, mais un mécanisme de marché pour que, dès que le prix dépasse ce qui était garanti pendant des années, les électriciens reversent l’intégralité des recettes supplémentaires à l’Etat, qui en a bien besoin.

Inflation : Bruno Le Maire Change encore son discours

Inflation : Bruno Lemaire Change encore son discours

 

Bruno Lemaire, le ministre de l’économie, ne cesse de changer son discours concernant les perspectives de l’inflation. Il y a quelques mois et même quelques semaines il affirmait encore que l’inflation était très conjoncturelle et qu’elle pourrait s’affaiblir à partir de la seconde partie de l’année 2022. Ensuite, très récemment, il a reconnu que cette inflation pourrait se maintenir jusqu’en fin 2022. Et maintenant il repousse l’échéance à la mi 2023.
La vérité évidemment c’est qu’il n’en sait strictement rien car tout dépendra de l’environnement mondial en matière de croissance, d’énergie et de géopolitique. Pour parler clair le ministre des finances navigue à vue. Mais il devrait au moins s’abstenir de faire des pronostics particulièrement hasardeux qui ne font qu’ajouter de l’incertitude au climat actuel

 » N ous sommes aujourd’hui à des niveaux d’inflation élevés. Ça va durer encore plusieurs mois, et je n’anticipe pas de décrue avant les premiers mois de 2023, peut-être la mi-2023»indique Bruno Le Maire.

«L’économie française résiste. Nous ferons mieux en 2022 (…). Nous ferons les 2,5% que nous avons prévus. Peut-être un peu mieux»considère également le patron de Bercy. Avant de prévenir : «Pour 2023, ce sera un plus difficile parce que notre croissance dépend du gaz russe, que le gaz russe risque fortement d’être coupé dans les semaines ou dans les mois qui viennent, et que cela aura un impact sur notre croissance, sur la croissance allemande.» «L’année 2023, du point de vue de la croissance, sera un peu plus difficile mais c’est conjoncturel. Structurellement, l’économie française se porte bien», se réjouit-il. Dans une interview aux Échos publiée ce jeudi, Bruno Le Maire avait expliqué que «si demain la Russie devait couper totalement ses exportations de gaz vers l’Europe, cela se traduirait par un choc de 0,5 point au minimum sur la croissance française.» Jeudi soir, le ministre détermine qu’une telle coupure pourrait coûter «jusqu’à un point de PIB».

Pour mieux préparer les esprits des Français ( aux futures hausses)  et à des mois compliqués sur le plan financier, le membre du gouvernement le martèle sur LCI: «La période difficile, c’est entre maintenant et le printemps prochain. C’est celle où il faut accompagner. C’est bien pour ça qu’on a pris toutes les mesures de protection maintenant. Et ensuite j’espère qu’au printemps 2023, l’inflation aura commencé à reculer et que l’économie française aura bien résisté.» Pour ce faire, le ministre avait annoncé dans Les Échos son ambition de présenter de nouvelles mesures : «Je ferai dans les prochaines semaines des propositions au président de la République et à la première ministre pour réduire les délais d’implantation des usines en France. Ils sont de 17 mois chez nous contre 8 mois en Allemagne. Nous devons nous attaquer à tous les freins qui ralentissent inutilement les procédures.»

Législatives: L’abstention encore gagnante (Bruno Cautrès, CNRS)

Législatives: L’abstention encore gagnante (Bruno Cautrès, CNRS)

  Le chercheur au CNRS et spécialiste de la vie politique française, Bruno Cautrès estime dans la Tribune que, dans un contexte de campagne électorale atone, la Nupes va qualifier au second tour beaucoup de candidats issus de la gauche. Ce qui pourrait amplement compliquer la tâche du gouvernement. Toutefois, le profil des abstentionnistes pourrait profiter à l’actuelle majorité.

À la veille du premier tour des élections législatives, quel est l’état des rapports de force politiques ?

BRUNO CAUTRÈS - La Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) et la coalition de la majorité présidentielle Ensemble sont au coude-à-coude. Cela fait plusieurs semaines qu’il y a presque match nul entre ces deux mouvements. Ces deux formations tournent respectivement autour de 27%-28% des intentions de vote. Du côté du Rassemblement national (RN), les intentions de vote se situent autour de 20%. Il y a un décrochage entre les deux coalitions et le RN.

Pour l’instant, le scénario est très différent de 2017. Très tôt après le second tour de la présidentielle, la République en Marche avait dominé les intentions de votes et les projections en sièges. Il faut néanmoins rappeler que les rapports de force en intentions de vote ne se traduisent pas forcément de la même manière en projections de sièges à l’Assemblée nationale. Les projections de sièges continuent de donner davantage de députés à la coalition Ensemble qu’à la coalition Nupes. Cet avantage est en train de se réduire. Quand on regarde les projections de la plupart des sondeurs aujourd’hui, la situation est moins favorable qu’il y a deux ou trois semaines.

Les Français ont boudé les urnes à la dernière présidentielle alors que c’est un scrutin traditionnellement mobilisateur. Doit-on s’attendre à une forte abstention dimanche prochain au premier tour des élections législatives ?

Oui, la plupart des indicateurs annoncent une forte abstention, même s’il est difficile de bien estimer son niveau avec des sondages préélectoraux. Même si la campagne est aujourd’hui davantage polarisée sur les tirs de barrage de la majorité contre Jean-Luc Mélenchon, et inversement, le désintérêt des Français pour cette campagne est visible dans les enquêtes, même s’ils la suivent. L’abstention devrait être nettement plus importante qu’à la présidentielle.

À qui pourrait profiter cette abstention ?

La sociologie des abstentionnistes donnerait un avantage à la majorité. Son électorat est composé de seniors, de catégories sociales favorisées. Ces deux caractéristiques sociologiques favorisent la participation. Ce qui est plus difficile à mesurer, c’est le degré de mobilisation dans certaines catégories de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

La part des Français indécis est-elle encore importante à deux jours du scrutin ?

Elle reste importante. Plus que l’indécision, c’est la difficulté pour les électeurs à bien comprendre le thème principal de cette campagne électorale qui se réduit aujourd’hui à un combat entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.

Le président a accéléré le tempo sur le thème « il me faut une majorité absolue ». Jean-Luc Mélenchon a insisté sur le thème « qu’il ne fallait pas laisser les coudées franches à Emmanuel Macron ». Les Français voient surtout cette campagne comme une simple déclinaison de la campagne présidentielle.

Quel bilan tirez-vous de cette campagne électorale ?

C’est une non-campagne. Il n’y a pas vraiment eu de campagne au sens traditionnel. Nous n’avons pas été submergés d’images de candidats en train de faire campagne. Les candidats n’ont pas vraiment mis en avant des axes de politique publique. La Première ministre, Élisabeth Borne, fait campagne dans une circonscription du Calvados. Le pilote de cette campagne a bien été Emmanuel Macron.

Du côté de la Nupes, il y a eu une vraie dynamique. La mise en œuvre de cette coalition a créé un événement politique de très grande importance. Cette coalition va être un vrai marqueur de ces élections législatives. Cette coalition va qualifier au second tour beaucoup de candidats issus de la gauche. Ce sera sans doute un des résultats spectaculaire de dimanche soir.

Dans un récent billet, vous affirmez que, « si Jean-Luc Mélenchon a incontestablement réussi à transformer une élection de confirmation de la présidentielle en élection à enjeu (imposer une cohabitation à Emmanuel Macron), il lui reste à faire la démonstration que le soufflé n’est pas retombé et que les effets mobilisateurs escomptés auront bien lieu à gauche ». Faut-il s’attendre à une forte mobilisation des électeurs de gauche au premier tour des élections législatives ?

Les sympathisants de la France insoumise (LFI) et ceux de Jean-Luc Mélenchon sont très mobilisés. Dans les électorats de centre gauche du Parti socialiste ou des Verts, c’est un peu moins le cas.

Le Rassemblement national peut-il faire une percée à l’Assemblée nationale ?

Oui, le Rassemblement national aura sans doute plus de députés en 2022 qu’en 2017. Il y a 5 ans, le RN avait fait élire 8 députés au Palais Bourbon. Les députés RN ne devraient pas avoir de mal à former un groupe à l’Assemblée nationale [pour former un groupe à l'Assemblée, il faut au minimum 15 députés élus, Ndlr]. Cela pourrait être un événement très important – ce serait une première depuis les élections législatives de 1986.

Emmanuel Macron a-t-il sous-estimé ses adversaires après les résultats de l’élection présidentielle ?

Emmanuel Macron a voulu faire la même campagne qu’à la présidentielle, c’est-à-dire une non-campagne. Il a tout misé sur le fait que les Français voulait lui donner une majorité. Le chef de l’État s’est sans doute impliqué un peu tard dans cette campagne. La nomination de la Première ministre et la mise en place du gouvernement ont pris beaucoup de temps. Il y a eu une forme d’inertie post-présidentielle.

L’inversion du calendrier entre la présidentielle et les législatives il y a 20 ans a toujours donné une majorité confortable au chef de l’État. Que pourrait-il se passer si Emmanuel Macron n’obtenait pas la majorité absolue ?

Tout dépendra du nombre de sièges qu’il lui manquerait à ce moment-là pour obtenir la majorité absolue, fixée à 289 sièges. S’il ne lui manque que quelques sièges, il pourra sans doute compter sur des rapprochements individuels de députés de centre-droit. Du côté du centre-gauche, ces rapprochements me semblent plus compliqués.

Les députés socialistes qui seront élus seront issus en grande majorité de la coalition de la Nupes. S’il lui manque beaucoup plus de sièges pour former cette majorité, le chef de l’État sera sans doute obligé de faire un accord électoral avec une autre formation politique.

Cette annonce peut signifier la volonté de donner un nouveau souffle à cette campagne et de donner de la perspective en rappelant que le chef de l’État réformateur est toujours là. Ce n’est plus la « start-up nation » de 2017 mais un « changement profond de modèle » basé sur les fondamentaux de l’action publique (santé, école, écologie, production et emploi), nous explique le chef de l’État. Je pense que cette annonce est passée inaperçue chez beaucoup d’électeurs.

Propos recueillis par Grégoire Normand

Covid: ce n’est pas encore la fin de l’épidémie ( Bruno Lina, virologue)

Covid:  ce n’est pas encore la fin de l’épidémie ( Bruno Lina, virologue)

Bruno Lina est virologue et membre du conseil scientifique. Alors que les cas de Covid-19 remontent en France, il explique que la hausse actuelle est le prolongement de la cinquième vague et que la variant Omicron bien que moins virulent n’est pas un virus banal. (JDD)

Le rebond épidémique actuel est-il suffisamment pris au sérieux ?
Depuis le début de la pandémie, pour estimer l’impact des vagues épidémiques, on utilise comme indicateur le nombre de patients hospitalisés. C’est l’indicateur le plus stable et le plus robuste. Cela reste vrai aujourd’hui malgré la baisse du recours aux tests PCR. Au Danemark et au Royaume-Unis, dans les deux pays européens actuellement en avance de phase par rapport à la France, la propagation du sous-variant d’Omicron BA.2 a favorisé une reprise de l’incidence. Pourtant, alors que la transition entre BA.1 et BA.2 a coïncidé là-bas avec le relâchement des mesures barrière et la réouverture de la société, il n’y a pas eu d’augmentation significative du taux d’hospitalisation. Sauf depuis quelques jours dans certaines régions du Royaume-Uni. Cette absence de signal de gravité chez nos voisins a conduit les autorités françaises à lever l’obligation du port du masque à l’intérieur et celle du passe vaccinal le 14 mars dernier.

Bruno Le Maire : la France aura un « SpaceX en 2026 »

Bruno Le Maire : la France aura un « SpaceX en 2026 »

Le ministre de l’économie a indiqué qu’ArianeGroup allait développer, à son tour, un mini lanceur réutilisable concurrent de l’engin américain. « Nous aurons un SpaceX en 2026 » a assuré le ministre tout en reconnaissant que « le délai (était) court ». Une confirmation de ce qu’avait annoncé Emmanuel Macron lors de la présentation de son plan 2030. Le seul problème qui se pose c’est la question de l’existence même d’Ariane group dont l’avenir n’est nullement assuré !

Ariane Group a clairement des problèmes de compétitivité. Pour preuve, cela se traduit désormais dans les chiffres, avec l’annonce de la suppression de 600 postes au sein du groupe européen d’aérospatial d’ici la fin 2022. Si ces 600 départs vont concerner la France et l’Allemagne, le groupe va aussi opérer le transfert de la production du moteur Vinci d’Ariane 6 de l’usine de Vernon (Eure) vers le voisin allemand, a appris jeudi l’AFP de sources syndicales.

« Tous les postes de travail sont concernés, sauf les personnels en atelier », a précisé une source syndicale. Les départs, volontaires, s’étaleront tout au long de l’année 2022. Dévoilé par Challenges, ce plan vise à redonner de la compétitivité et réduire les coûts du fabricant des fusées Ariane.

« Sachant qu’en France, on a 350 départs naturels chaque année, si on y ajoute le flux d’embauches que l’entreprise va maintenir, il faudra faire partir 150 à 200 personnes », a estimé Philippe Gery, délégué syndical central CFE-CGC.

ArianeGroup fait face à la féroce concurrence de l’américain SpaceX et ses lanceurs réutilisables. Avec sa constellation Starlink, elle possède déjà une avance sur son rival européen. Sur plus de 9.000 satellites placés en orbite depuis 1957, « Space X a déjà déployé 1.677 satellites pour Starlink, ça veut dire qu’aujourd’hui, sur tous les satellites en opération, 35% appartiennent à un homme, Elon Musk, et si vous prenez les satellites de plus de 50 kg, c’est plus de 50% », pointait le PDG d’Arianespace.

Le danger Omicron: surtout en février-mars (Bruno Lina, virologue)

Le danger  Omicron: surtout en février-mars (Bruno Lina, virologue)

 

. Le chercheur Bruno Lina, virologue, membre du conseil scientifique explique le variant Omicron pourrait être une menace en février-mars mais que l’ennemi numéro un de Noël, c’est Delta  contre lequel nous pouvons agir. (Interview JDD)

 

Omicron circule-t-il déjà en France?
Il est partout, oui. Vendredi, 12 cas avaient été confirmés en France et 109 sur le continent européen. Pour l’instant, tous les cas détectés dans notre pays sont des cas d’importation mais ça va probablement changer. Les résultats de l’avant-dernière enquête flash sur les variants, une opération que nous réalisons chaque semaine pour surveiller les variants sur une part importante des tests positifs d’une journée donnée, seront publiés en début de semaine. Ils devraient montrer que, la semaine du 14 au 20 novembre, c’est-à-dire celle précédant l’alerte sur Omicron du 25 novembre, ce virus n’était pas encore présent. Ce week-end, nous allons analyser les les 12.000 séquences effectuées du 23 au 30 novembre

12.000 séquençages sur 50.000 nouveaux cas environ chaque jour et donc 100.000 possibles, est-ce suffisant?
C’est une proportion suffisante et significative! Je ne veux pas rentrer dans un débat sans fin. Oui, les Anglais séquencent plus que nous mais leur système a été mis en place il y a dix ans. Nous pouvons nous réjouir d’avoir considérablement accru nos capacités de séquençage depuis le début de la pandémie. Tout séquencer ne sert à rien. Le système de surveillance est aujourd’hui bien calibré. Ce qui importe, c’est de suivre l’évolution des différentes souches. En France, Delta est toujours ultra-dominant avec environ 99% des séquences mais nous surveillons également, depuis trois à quatre semaines, un autre variant, le B.1.640, détecté pour la première fois au Congo et en France. Il porte beaucoup de mutations, sans atteindre le nombre record d’Omicron, et il a lui aussi un potentiel de transmission important. Nos collègues européens nous demandent régulièrement des informations à son sujet. L’Institut Pasteur, qui effectue des tests en laboratoire sur ce virus, va rendre publics ses résultats dans de brefs délais. On espère qu’ils seront rassurants.

 

Combien de temps faut-il pour séquencer un prélèvement suspect?
Certains chercheurs vendent du rêve en disant que cette opération peut être effectuée en douze heures! C’est possible en cas d’extrême urgence mais pas en routine. Aujourd’hui, il existe deux technologies de séquençage. La première, à haut débit, permet d’étudier en même temps 1.500 échantillons mais il faut ensuite interpréter les résultats obtenus. Bref, cinq à huit jours sont nécessaires avant d’obtenir la totalité des résultats. La deuxième, beaucoup plus rapide, peut les fournir en vingt-quatre à trente-six heures mais on ne peut pas étudier plus de 10 à 15 prélèvements par jour.

Une étude sud-africaine prépubliée sur Internet et relayée par le New York Times suggère qu’Omicron serait deux fois plus contagieux que Delta. Qu’en pensez-vous?
Il est impossible de générer aussi rapidement des données robustes d’épidémiologie descriptive, des modélisations. Les études prépubliées et non revues par d’autres scientifiques sont parfois très bonnes ; d’autres fois, sont biaisées. On peut rarement faire vite et bien pour calculer le R0, c’est-à-dire le nombre moyen de personnes contaminées par un cas. Il faut en général analyser plusieurs épisodes de transmission pour parvenir à un résultat solide. Pour déterminer la transmissibilité d’Omicron et savoir s’il peut se répandre à travers le monde, il faut scruter l’évolution de l’épidémie en Afrique du Sud, mais ça ne suffit pas. Car ce pays était, avant l’arrivée du variant, dans un creux épidémique avec une incidence très basse, de l’ordre de 5 nouveaux cas par jour pour 100.000 habitants. Un élément important sera d’observer comment il va se comporter par rapport à Delta, notamment en Europe où ce virus flambe. Le cluster d’Omicron identifié en Norvège après un dîner d’entreprise où plus de la moitié des 120 convives ont été testés positifs va nous aider à évaluer son potentiel de diffusion. Mais tout ça va prendre du temps.

Lire aussi - Covid-19 : à Marseille, des soignants épuisés au chevet des patients non-vaccinés

Anthony Fauci, le conseiller médical en chef du président américain, a pourtant promis de premières données solides pour la fin de cette semaine. Les aura-t-on?
On devrait avoir très vite de premières données de laboratoire venues du monde entier. Chez nous, une équipe de l’Institut Pasteur à Paris et une autre de l’université d’Aix-Marseille se chargent de faire ces tests dits de séroneutralisation. Il s’agit de cultiver du virus puis de voir, dans le tube à essai, comment il se comporte avec les anticorps monoclonaux. Ces médicaments prescrits dans les hôpitaux pour prévenir les formes sévères marchent-ils encore ou pas avec Omicron? Les chercheurs mettent aussi Omicron en présence de sérums de personnes vaccinées, avec deux ou trois doses. Leur but est de voir si cela empêche le virus de pousser ou pas, c’est-à-dire s’il y a une bonne protection ou si la protection diminue. Ces analyses de laboratoire sont ce qu’il y a de plus simple à faire ; c’est pourquoi elles vont donner rapidement des résultats.

Le variant Omicron remet-il en question l’efficacité des vaccins?
Des données préliminaires communiquées par des collègues israéliens suggèrent que non mais je reste très prudent. Pour le moment, on l’ignore.

Les experts britanniques appellent leur gouvernement à durcir les restrictions sans attendre de savoir si Omicron est plus transmissible que Delta. Avons-nous pris la pleine mesure de la menace constituée par ce variant?
Les échanges informels que nous avons avec les scientifiques européens en général et britanniques en particulier me laissent penser qu’ils cherchent d’abord à convaincre le gouvernement de Boris Johnson de réduire drastiquement le niveau de circulation du virus. Là-bas, Delta court depuis plusieurs semaines et même plusieurs mois. Un taux d’incidence très élevé est devenu acceptable. Ce n’est pas le choix qu’a fait la France.

Comment freiner la cinquième vague et retarder l’arrivée d’Omicron?
On peut minimiser l’impact de cette vague. Une somme de petites actions simples, comme un effort sur le port du masque, sur l’aération, l’utilisation de gel hydroalcoolique, la pratique du télétravail dans les semaines précédant les fêtes peuvent nous permettre d’y parvenir. Les modélisations de l’Institut Pasteur montrent que nos efforts n’ont pas besoin d’être démesurés. Car, contrairement à l’an dernier, nous sommes massivement vaccinés. Et les gestes barrière et les mesures de distanciation sont très efficaces dans une population ainsi immunisée. De récentes études scientifiques montrent que le schéma à trois doses offre de très bons niveaux de protection et peut freiner la diffusion du virus. Les personnes qui ont reçu un rappel le transmettent nettement moins que celles qui n’ont eu que deux injections. Cet atout incroyable s’ajoute au reste de l’arsenal disponible. Il n’y a pas de fatalité à ce que nous soyons soumis à un couvre-feu ou confinés. Si nous ne faisons pas un effort collectif, il se pourrait que les hôpitaux ne tiennent pas le choc. Les personnels des services qui prennent en charge les malades du Covid-19 sont épuisés par quatre vagues successives et désespérés de voir que la majorité de ces patients ne sont pas vaccinés.

Ce nouveau variant peut-il gâcher Noël?
Omicron sera peut-être une menace en février, mars ou pour Pâques! Lorsque j’ai vu sa séquence génétique la semaine dernière, j’ai pensé : « Ce n’est pas du tout une bonne nouvelle. » Mais ce n’est pas pour autant une catastrophe annoncée. Notre problème, pour les fêtes, c’est Delta. Le pic est attendu pour début janvier car il y a une inertie dans l’évolution de l’épidémie.

Omicron remet-il en cause l’intérêt d’un rappel vaccinal?
Attendre d’hypothétiques vaccins adaptés à un variant dont on n’a pas la certitude qu’il va devenir dominant n’a aucun sens. Quand un incendie démarre, on jette de l’eau sur le feu au plus vite. Ce genre de discours attentiste relève de l’hésitation vaccinale. Les vaccins actuels sont très efficaces contre Delta. L’immunité stérilisante, au niveau du nez et de la bouche, celle qui permet de limiter la transmission du virus, remonte à 90% après la troisième dose.

Les tests antigéniques gardent-ils leur efficacité avec Omicron?
Une étude réalisée par des scientifiques autrichiens et une autre effectuée par un groupe de recherche européen suggèrent qu’ils continuent de très bien fonctionner avec ce variant. Ce n’est pas surprenant car ces kits ciblent la protéine N du virus et pas la protéine de surface Spike sur laquelle les mutations sont plus nombreuses. Du côté des tests PCR, tout va très bien aussi. La méthode de criblage permettant de détecter Omicron est déployée dans tout le pays.

 

Les écoliers sont-ils le moteur de cette cinquième vague?
Les enfants, dans les tranches d’âge non vaccinées, sont désormais le principal moteur de la reprise épidémique. Faut-il pour autant fermer les écoles ou rallonger les vacances? Je ne le crois pas. Les élèves ont beaucoup souffert des fermetures, même si la France peut s’enorgueillir d’être le pays de l’OCDE qui les a gardées ouvertes le plus longtemps. Une des solutions, c’est le développement du dépistage. Dans ma région Auvergne-Rhône-Alpes, nous testons, depuis la rentrée de la Toussaint, le dépistage systématique hebdomadaire des enfants dans une trentaine d’écoles. L’équipe de Vittoria Colizza, à l’Inserm, a montré que ça pouvait en théorie réduire la circulation du virus car les écoliers asymptomatiques sont repérés. Dans l’attente de nos résultats ainsi que de ceux d’expériences menées en Ile-de-France et en Nouvelle-Aquitaine, il semble que les parents adhèrent plutôt bien à cette expérience. Le dépistage réactif mis en place récemment par le ministère de l’Éducation nationale, c’est-à-dire le fait de tester toute une classe en cas de découverte d’un enfant positif, est utile mais moins efficace car il ne permet de détecter que le sommet de l’iceberg. Beaucoup d’enfants sans symptômes diffusent le virus. Ce n’est sans doute pas l’option la plus protectrice, surtout quand l’incidence dépasse 800 nouveaux cas quotidiens pour 100.000 enfants.

Certains se méfient du vaccin de Moderna. Comprenez-vous ces réticences?
Pour les plus de 30 ans, il n’y a aucun risque, que des bénéfices. Durant une période de reprise épidémique comme celle que nous vivons, la vaccination offre non seulement une protection individuelle mais une protection collective. N’oublions pas qu’au cœur de notre devise républicaine, il y a la notion de liberté mais aussi, et au même niveau, celle de fraternité.

Variant Omicron: le danger sera surtout en février-mars (Bruno Lina, virologue)

Variant Omicron: le danger sera surtout en février-mars (Bruno Lina, virologue)

 

. Le chercheur Bruno Lina, virologue, membre du conseil scientifique explique le variant Omicron pourrait être une menace en février-mars mais que l’ennemi numéro un de Noël, c’est Delta, contre lequel nous pouvons agir. (Interview JDD)

 

Omicron circule-t-il déjà en France?
Il est partout, oui. Vendredi, 12 cas avaient été confirmés en France et 109 sur le continent européen. Pour l’instant, tous les cas détectés dans notre pays sont des cas d’importation mais ça va probablement changer. Les résultats de l’avant-dernière enquête flash sur les variants, une opération que nous réalisons chaque semaine pour surveiller les variants sur une part importante des tests positifs d’une journée donnée, seront publiés en début de semaine. Ils devraient montrer que, la semaine du 14 au 20 novembre, c’est-à-dire celle précédant l’alerte sur Omicron du 25 novembre, ce virus n’était pas encore présent. Ce week-end, nous allons analyser les les 12.000 séquences effectuées du 23 au 30 novembre

12.000 séquençages sur 50.000 nouveaux cas environ chaque jour et donc 100.000 possibles, est-ce suffisant?
C’est une proportion suffisante et significative! Je ne veux pas rentrer dans un débat sans fin. Oui, les Anglais séquencent plus que nous mais leur système a été mis en place il y a dix ans. Nous pouvons nous réjouir d’avoir considérablement accru nos capacités de séquençage depuis le début de la pandémie. Tout séquencer ne sert à rien. Le système de surveillance est aujourd’hui bien calibré. Ce qui importe, c’est de suivre l’évolution des différentes souches. En France, Delta est toujours ultra-dominant avec environ 99% des séquences mais nous surveillons également, depuis trois à quatre semaines, un autre variant, le B.1.640, détecté pour la première fois au Congo et en France. Il porte beaucoup de mutations, sans atteindre le nombre record d’Omicron, et il a lui aussi un potentiel de transmission important. Nos collègues européens nous demandent régulièrement des informations à son sujet. L’Institut Pasteur, qui effectue des tests en laboratoire sur ce virus, va rendre publics ses résultats dans de brefs délais. On espère qu’ils seront rassurants.

 

Combien de temps faut-il pour séquencer un prélèvement suspect?
Certains chercheurs vendent du rêve en disant que cette opération peut être effectuée en douze heures! C’est possible en cas d’extrême urgence mais pas en routine. Aujourd’hui, il existe deux technologies de séquençage. La première, à haut débit, permet d’étudier en même temps 1.500 échantillons mais il faut ensuite interpréter les résultats obtenus. Bref, cinq à huit jours sont nécessaires avant d’obtenir la totalité des résultats. La deuxième, beaucoup plus rapide, peut les fournir en vingt-quatre à trente-six heures mais on ne peut pas étudier plus de 10 à 15 prélèvements par jour.

Une étude sud-africaine prépubliée sur Internet et relayée par le New York Times suggère qu’Omicron serait deux fois plus contagieux que Delta. Qu’en pensez-vous?
Il est impossible de générer aussi rapidement des données robustes d’épidémiologie descriptive, des modélisations. Les études prépubliées et non revues par d’autres scientifiques sont parfois très bonnes ; d’autres fois, sont biaisées. On peut rarement faire vite et bien pour calculer le R0, c’est-à-dire le nombre moyen de personnes contaminées par un cas. Il faut en général analyser plusieurs épisodes de transmission pour parvenir à un résultat solide. Pour déterminer la transmissibilité d’Omicron et savoir s’il peut se répandre à travers le monde, il faut scruter l’évolution de l’épidémie en Afrique du Sud, mais ça ne suffit pas. Car ce pays était, avant l’arrivée du variant, dans un creux épidémique avec une incidence très basse, de l’ordre de 5 nouveaux cas par jour pour 100.000 habitants. Un élément important sera d’observer comment il va se comporter par rapport à Delta, notamment en Europe où ce virus flambe. Le cluster d’Omicron identifié en Norvège après un dîner d’entreprise où plus de la moitié des 120 convives ont été testés positifs va nous aider à évaluer son potentiel de diffusion. Mais tout ça va prendre du temps.

Lire aussi - Covid-19 : à Marseille, des soignants épuisés au chevet des patients non-vaccinés

Anthony Fauci, le conseiller médical en chef du président américain, a pourtant promis de premières données solides pour la fin de cette semaine. Les aura-t-on?
On devrait avoir très vite de premières données de laboratoire venues du monde entier. Chez nous, une équipe de l’Institut Pasteur à Paris et une autre de l’université d’Aix-Marseille se chargent de faire ces tests dits de séroneutralisation. Il s’agit de cultiver du virus puis de voir, dans le tube à essai, comment il se comporte avec les anticorps monoclonaux. Ces médicaments prescrits dans les hôpitaux pour prévenir les formes sévères marchent-ils encore ou pas avec Omicron? Les chercheurs mettent aussi Omicron en présence de sérums de personnes vaccinées, avec deux ou trois doses. Leur but est de voir si cela empêche le virus de pousser ou pas, c’est-à-dire s’il y a une bonne protection ou si la protection diminue. Ces analyses de laboratoire sont ce qu’il y a de plus simple à faire ; c’est pourquoi elles vont donner rapidement des résultats.

Le variant Omicron remet-il en question l’efficacité des vaccins?
Des données préliminaires communiquées par des collègues israéliens suggèrent que non mais je reste très prudent. Pour le moment, on l’ignore.

Les experts britanniques appellent leur gouvernement à durcir les restrictions sans attendre de savoir si Omicron est plus transmissible que Delta. Avons-nous pris la pleine mesure de la menace constituée par ce variant?
Les échanges informels que nous avons avec les scientifiques européens en général et britanniques en particulier me laissent penser qu’ils cherchent d’abord à convaincre le gouvernement de Boris Johnson de réduire drastiquement le niveau de circulation du virus. Là-bas, Delta court depuis plusieurs semaines et même plusieurs mois. Un taux d’incidence très élevé est devenu acceptable. Ce n’est pas le choix qu’a fait la France.

Comment freiner la cinquième vague et retarder l’arrivée d’Omicron?
On peut minimiser l’impact de cette vague. Une somme de petites actions simples, comme un effort sur le port du masque, sur l’aération, l’utilisation de gel hydroalcoolique, la pratique du télétravail dans les semaines précédant les fêtes peuvent nous permettre d’y parvenir. Les modélisations de l’Institut Pasteur montrent que nos efforts n’ont pas besoin d’être démesurés. Car, contrairement à l’an dernier, nous sommes massivement vaccinés. Et les gestes barrière et les mesures de distanciation sont très efficaces dans une population ainsi immunisée. De récentes études scientifiques montrent que le schéma à trois doses offre de très bons niveaux de protection et peut freiner la diffusion du virus. Les personnes qui ont reçu un rappel le transmettent nettement moins que celles qui n’ont eu que deux injections. Cet atout incroyable s’ajoute au reste de l’arsenal disponible. Il n’y a pas de fatalité à ce que nous soyons soumis à un couvre-feu ou confinés. Si nous ne faisons pas un effort collectif, il se pourrait que les hôpitaux ne tiennent pas le choc. Les personnels des services qui prennent en charge les malades du Covid-19 sont épuisés par quatre vagues successives et désespérés de voir que la majorité de ces patients ne sont pas vaccinés.

Ce nouveau variant peut-il gâcher Noël?
Omicron sera peut-être une menace en février, mars ou pour Pâques! Lorsque j’ai vu sa séquence génétique la semaine dernière, j’ai pensé : « Ce n’est pas du tout une bonne nouvelle. » Mais ce n’est pas pour autant une catastrophe annoncée. Notre problème, pour les fêtes, c’est Delta. Le pic est attendu pour début janvier car il y a une inertie dans l’évolution de l’épidémie.

Omicron remet-il en cause l’intérêt d’un rappel vaccinal?
Attendre d’hypothétiques vaccins adaptés à un variant dont on n’a pas la certitude qu’il va devenir dominant n’a aucun sens. Quand un incendie démarre, on jette de l’eau sur le feu au plus vite. Ce genre de discours attentiste relève de l’hésitation vaccinale. Les vaccins actuels sont très efficaces contre Delta. L’immunité stérilisante, au niveau du nez et de la bouche, celle qui permet de limiter la transmission du virus, remonte à 90% après la troisième dose.

Les tests antigéniques gardent-ils leur efficacité avec Omicron?
Une étude réalisée par des scientifiques autrichiens et une autre effectuée par un groupe de recherche européen suggèrent qu’ils continuent de très bien fonctionner avec ce variant. Ce n’est pas surprenant car ces kits ciblent la protéine N du virus et pas la protéine de surface Spike sur laquelle les mutations sont plus nombreuses. Du côté des tests PCR, tout va très bien aussi. La méthode de criblage permettant de détecter Omicron est déployée dans tout le pays.

 

Les écoliers sont-ils le moteur de cette cinquième vague?
Les enfants, dans les tranches d’âge non vaccinées, sont désormais le principal moteur de la reprise épidémique. Faut-il pour autant fermer les écoles ou rallonger les vacances? Je ne le crois pas. Les élèves ont beaucoup souffert des fermetures, même si la France peut s’enorgueillir d’être le pays de l’OCDE qui les a gardées ouvertes le plus longtemps. Une des solutions, c’est le développement du dépistage. Dans ma région Auvergne-Rhône-Alpes, nous testons, depuis la rentrée de la Toussaint, le dépistage systématique hebdomadaire des enfants dans une trentaine d’écoles. L’équipe de Vittoria Colizza, à l’Inserm, a montré que ça pouvait en théorie réduire la circulation du virus car les écoliers asymptomatiques sont repérés. Dans l’attente de nos résultats ainsi que de ceux d’expériences menées en Ile-de-France et en Nouvelle-Aquitaine, il semble que les parents adhèrent plutôt bien à cette expérience. Le dépistage réactif mis en place récemment par le ministère de l’Éducation nationale, c’est-à-dire le fait de tester toute une classe en cas de découverte d’un enfant positif, est utile mais moins efficace car il ne permet de détecter que le sommet de l’iceberg. Beaucoup d’enfants sans symptômes diffusent le virus. Ce n’est sans doute pas l’option la plus protectrice, surtout quand l’incidence dépasse 800 nouveaux cas quotidiens pour 100.000 enfants.

Certains se méfient du vaccin de Moderna. Comprenez-vous ces réticences?
Pour les plus de 30 ans, il n’y a aucun risque, que des bénéfices. Durant une période de reprise épidémique comme celle que nous vivons, la vaccination offre non seulement une protection individuelle mais une protection collective. N’oublions pas qu’au cœur de notre devise républicaine, il y a la notion de liberté mais aussi, et au même niveau, celle de fraternité.

Économie–inflation : du transitoire qui va durer (Bruno Le Maire)

Économie–inflation : du transitoire qui va durer (Bruno Le Maire)

 

 

 

Enfin un responsable politique qui rompt avec la langue de bois en matière d’inflation et reconnaît que la hausse des prix va durer y compris au-delà de 2022. La plupart des responsables d’institutions parlent, eux ,d’inflation provisoire. Une inflation  qui serait due exclusivement à des phénomènes conjoncturels notamment à la reprise économique.

 

Or bien d’autres éléments structurels sont à prendre en compte comme la restructuration de l’appareil de production au plan mondiale, les contraintes environnementales, la crise générale de l’énergie qui elle aussi va durer. Ce discours officiel des institutionnels vise évidemment à contenir les revendications salariales qui montent et les revendications des petits épargnants dans le capital mal rémunéré est rodé par l’inflation.

 

«On n’arrête pas de dire que l’augmentation des prix est transitoire. Tout dépend de ce qu’on entend par transitoire», a expliqué le ministre, ajoutant qu’il ne voyait «pas d’amélioration avant la fin de l’année 2022, au mieux, parce que la reprise est très forte». La hausse des prix est notamment due aux pénuries de bois, d’acier, d’aluminium, de pétrole et de gaz, a détaillé Bruno Le Maire. Face à la hausse du prix des carburants, il a répété qu’il était plus favorable à des aides ciblées pour aider les ménages en difficulté qu’à une baisse généralisée des taxes, dont le coût les finances publiques est selon lui trop élevé.

 

Le ministre des finances en a profité pour régler leur compte aux bobos écologistes qui militent pour sanctionner davantage l’usage du transport.

 

«L’aide doit aller à ceux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture pour chercher une activité ou exercer une activité», a-t-il déclaré, soulignant que «la responsabilité de l’État, c’est de protéger». Cette aide pourrait aller aux indépendants, aux salariés, aux fonctionnaires et à ceux qui cherchent du travail, a précisé Bruno Le Maire, .

Le chèque énergie, destiné à atténuer la flambée du prix du gaz et qui donnera lieu à un versement exceptionnel de 100 euros en décembre pour les ménages modestes qui y sont éligibles, est lui versé en fonction des revenus déclarés au fisc. Mais le gouvernement ne dispose pas d’une base de données pour ceux qui utilisent leur voiture à des fins professionnelles.

Economie-Inflation : du transitoire qui va durer d’après Bruno Le Maire

Economie-Inflation : du transitoire qui va durer d’après Bruno Le Maire

 

 

 

Enfin un responsable politique qui rompt avec la langue de bois en matière d’inflation et reconnaît que la hausse des prix va durer y compris au-delà de 2022. La plupart des responsables d’institutions parlent, eux d’inflation provisoire. Une inflation  qui serait due exclusivement à des phénomènes conjoncturels notamment à la reprise économique.

 

Or bien d’autres éléments structurels sont à prendre en compte comme la restructuration de l’appareil de production au plan mondiale, les contraintes environnementales, la crise générale de l’énergie qui elle aussi va durer. Ce discours officiel des institutionnels vise évidemment à contenir les revendications salariales qui montent et les revendications des petits épargnants dont le capital mal rémunéré est rodé par l’inflation.

 

«On n’arrête pas de dire que l’augmentation des prix est transitoire. Tout dépend de ce qu’on entend par transitoire», a expliqué le ministre, ajoutant qu’il ne voyait «pas d’amélioration avant la fin de l’année 2022, au mieux, parce que la reprise est très forte». La hausse des prix est notamment due aux pénuries de bois, d’acier, d’aluminium, de pétrole et de gaz, a détaillé Bruno Le Maire. Face à la hausse du prix des carburants, il a répété qu’il était plus favorable à des aides ciblées pour aider les ménages en difficulté qu’à une baisse généralisée des taxes, dont le coût les finances publiques est selon lui trop élevé.

 

Le ministre des finances en a profité pour régler leur compte aux bobos écologistes qui militent pour sanctionner davantage l’usage du transport.

 

«L’aide doit aller à ceux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture pour chercher une activité ou exercer une activité», a-t-il déclaré, soulignant que «la responsabilité de l’État, c’est de protéger». Cette aide pourrait aller aux indépendants, aux salariés, aux fonctionnaires et à ceux qui cherchent du travail, a précisé Bruno Le Maire, .

Le chèque énergie, destiné à atténuer la flambée du prix du gaz et qui donnera lieu à un versement exceptionnel de 100 euros en décembre pour les ménages modestes qui y sont éligibles, est lui versé en fonction des revenus déclarés au fisc. Mais le gouvernement ne dispose pas d’une base de données pour ceux qui utilisent leur voiture à des fins professionnelles.

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