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Dette grecque : Fitch considère la décote comme un défaut Les agences avaient déjà menacé d’apprécier la décote de 21% comme un défaut ; cette fois la nouvelle décote sera bien considéré comme tel. Les autres agences devaient suivre cette évaluation de la situation grecque. Selon l’agence Fitch, après l’opération d’échange avec les investisseurs, la note de la Grèce restera sans doute en catégorie « hautement spéculative » ou pire, étant donné que l’endettement sera toujours excessif. Plusieurs interrogations majeures concernent le règlement de la crise grecque ; En premier lieu, les agences n’admettent pas le caractère dit volontaire de l’échange de titres décotés de 50%. Pour elles, cet échange est bien contraint. Ce que personne ne peut constater quand on sait que ce n’est que tard dans la nuit de mercredi à jeudi que finalement les banquiers ont finalement cédé sous la pression des autorités européennes afin d’accepter une perte de l’ordre de 100 milliards sur les obligations grecques. Deuxième sujet de questionnement le montant exact et les conditions de l’échange. On se souvient que lors de la décote de 21%, les délais n’avaient pas été tenus ; L’Union européenne prédit que 90% procéderont finalement à cet échange, rien ne dit que ce chiffre sera atteint et surtout que l’opération sera terminée pour début 2012. L’échange de dette pose aussi la question du niveau de pertes réelles pour les investisseurs. Car la décote de 50 % sur le nominal n’équivaut pas au montant de perte sur la valeur actuelle nette. D’après les hypothèses de banquiers, celle-ci pourrait être de 65-70 %. « Je pense qu’il est trop tôt pour l’énoncer et nous n’avons pas déterminé exactement les termes de l’échange, mais, je suis certain que la contribution sera élevée », a par ailleurs indiqué Charles Dallara, le représentant des banques, à un journal grec. Ce qui inquiète encore davantage c’est la situation future des finances helléniques. La dette devrait théoriquement atteindre 142 % du PIB en 2013 avant de glisser à 120 %, à condition que 85 % des créanciers privés participent à l’échange. Cependant Les perspectives de croissance et de réformes en Grèce devraient aussi peser sur la qualité de crédit. La situation politique grecque ne va pas permettre de réaliser les reformes souhaitées par l’Europe notamment dans le domaine de a fiscalité et des privatisations. Surtout, l’écroulement de la croissance ne permet pas d’espérer un redressement avant longtemps. Avec une croissance réduite en Europe mais encore réelle, la Grèce enregistre un recul du PIB de 5%. Comment peut-on imaginer une reprise de la croissance en Grèce alors que l’Europe toute entière va se trouver en situation de quasi récession pour les mois à venir ? La mise en défaut de la Grèce sera sans doute décrétée par d’autres agences de notation, ce qui mettra la Banque centrale européenne (BCE) dans une situation délicate car elle a déjà acheté entre 40 et 50 milliards d’euros d’obligations helléniques ; on espère qu’elle continuera intervenir mais si le nouveau président de la BCE a affirmé vouloir continuer d’aller dans ce sens, rien ne dit qu’il aura une majorité pour le faire. L’Allemagne a en effet prévenu, la BCE doit cesser se achat et laisser au FESF cette seule mission. Or les marchés s’interrogent précisément sur le Fonds européen de stabilité financière (FESF) dont la force de frappe est théoriquement augmentée. Les investisseurs espèrent que le sommet du G20 cette semaine apportera des éléments de réponse supplémentaires, en particulier sur l’engagement du FMI et de certaines puissances émergentes : qui participera et qui voudra acheter les titres émis par le véhicule de financement spécial (SPV ; mais L’attrait de ce SPV dépendra notamment de sa note de crédit. Le FESF version 3 pose aussi la question du risque encouru par les garants du Fonds (Allemagne, France…), en première ligne si un Etat aidé fait défaut. Goldman Sachs assure que, avec le système de levier qui est prévu, « le profil de risques des Etats garants est modifié, car la valeur de recouvrement (en cas de défaut) est plus faible ». Moody’s reconnaît un risque et se demande en outre si le dispositif calmera les tensions sur les taux italiens et espagnols. Face à ces nombreuse interrogations La séance de vendredi a montré que la confiance n’était pas rétablie, après l’euphorie qui a suivi l’accord, c’est maintenant le temps des questionnements et des doutes sur un plan finalement relativement flou.