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Finances : la rigueur qui risque de tuer une croissance fragile

Finances : la rigueur qui risque de tuer une croissance fragile

Du fait de désengagement de Bruxelles, le gouvernement se voit contraint d’annoncer 10 milliards d’économies sur le budget. Des économies très virtuelles car cette rigueur pourrait peser sur une croissance déjà fragile. Le gouvernement avait en effet construit son projet de budget sur une perspective de croissance de 1,4%. Il ne compte plus désormais que sur une croissance d’à peine 1 %. Ensuite mécaniquement, il y aura baisse des rentrées fiscales avec moins de croissance. En outre avec la reprise du volume du chômage les aides sociales pesaient encore davantage sur le budget. Le problème central, c’est que le gouvernement ne veut pas s’attaquer au train de vie de l’État, aux innombrables institutions et organisations et à l’armée de fonctionnaires dont beaucoup sont inutiles et même nuisibles car ils sont largement responsables de la complexité administrative. On objectera que dans tel ou tel secteur il y a des manques d’effectifs. C’est oublier que dans les superstructures et les secteurs amont et aval de l’activité principale, on compte nombre d’improductifs sans parler de la productivité.

La croissance française devrait avoisiner les 1%, selon les nouvelles prévisions de Bercy. C’est 0,4 points de moins par rapport à ce que tablait le gouvernement. Mais qui dit baisse des prévisions de croissance, signifie réduction des dépenses. Le gouvernement compte ainsi rogner 10 milliards d’euros, une issue désormais nécessaire si l’exécutif souhaite juguler son déficit.

L’OCDE prévoit pour la France une croissance de 0,6%, selon son dernier rapport intermédiaire datant de février. Le gouvernement s’inquiète notamment du « nouveau contexte géopolitique », pointe Bruno Le Maire, avec le ralentissement économique de la Chine, qui a notamment un impact sur le commerce extérieur mondial. Le moteur de l’Europe, l’Allemagne, a également subi une déconfiture en 2023 avec une activité en repli, touchée de plein fouet par la crise de l’énergie er l’inflation.

Une inflation qui est d’ailleurs responsable de ces chiffres de croissance. « Le ralentissement économique, c’est le prix à payer de la victoire contre l’inflation », estime Bruno Le Maire. Mais ce qui hypothèque surtout de plus en plus le budget en France c’est le poids de la dette. La charge sur la dette, qui représente toutes les dépenses de l’Etat destinées au paiement des intérêts de sa dette, est passée de 35 milliards d’euros il y a peu à désormais plus de 50 milliards.

Finances-Dividendes CAC 40 : 100 milliards d’euros aux actionnaires en 2023

Finances-Dividendes CAC 40 : 100 milliards d’euros aux actionnaires en 2023


Selon les données compilées par la « Lettre Vernimmen.net », les entreprises du CAC 40 ont versé 97,1 milliards d’euros aux actionnaires en 2023, dont 67,1 milliards sous la forme de dividendes en numéraire et 30,1 milliards sous la forme de rachats d’actions. C’est 17 milliards d’euros de plus que l’an dernier (80,1 milliards), qui était déjà le niveau le plus haut jamais enregistré depuis 2003, date à laquelle débuta cette étude annuelle.

Au total, le taux de distribution des entreprises du CAC 40 (calculé par rapport aux profits) est de 40 % pour les dividendes, un niveau stable par rapport à l’an dernier. Cette fourchette basse s’explique par la rapide progression des profits. En revanche, en prenant en compte les rachats d’actions, le taux de distribution grimpe à 72% contre 55 % en 2022. Ce bond s’explique cependant par deux évènements non récurrents, la forte hausse du prix du pétrole en 2022 et la cession d’une filiale américaine par BNP Paribas. Cerise sur le gâteau, les entreprises du CAC 40 (2.362 milliards de capitalisation) ont mieux performé leurs concurrents britanniques (1.780 milliards d’euros), et allemands (1.560 milliards d’euros).

De quoi alimenter à nouveau la controverse sur un traitement de faveur des actionnaires au détriment de l’investissement productif, de l’emploi et des salariés.

Une controverse que tentent de déminer chaque année les auteurs de l’étude, le professeur de finance Pascal Quiry et le banquier Yann Le Fur, en rappelant que « l’argent est fait pour circuler et qu’il n’y a rien de pire que l’immobilisme en ce domaine qui fige des situations acquises. Et de souligner qu’en théorie financière, « dividendes et rachat d’actions n’ont jamais enrichi les actionnaires » puisque la valeur de leurs actions baisse mécaniquement lors du versement tandis que le rachat d’actions fait baisser la valeur des capitaux propres. Malgré la hausse des dividendes, le CAC 40 a progressé de 16,5% en 2023 et atteint de nouveaux records historiques, alors que l’indice CAC 40 dividendes réinvestis gagne plus de 20 %.

Grande disparité au sein du CAC 40
Le tableau n’est toutefois pas homogène au sein du CAC 40. En 2023, les trois premiers groupes dans le classement des plus gros distributeurs aux actionnaires -TotalEnergies (18,4 milliards d’euros), BNP Paribas (9,7 milliards) et LVMH (7,5 milliards)- concentrent 37% du volume total au sein du CAC 40. En ajoutant trois autres groupes (Stellantis, AXA et Sanofi), la barre des 50% des capitaux distribués est franchie. En 2022, le trio de tête (TotalEnergies, LVMH, Sanofi) représentait 31 % du total, et le trio de 2021 (L’Oréal, TotalEnergies, Sanofi) près de 34%.

« La quasi-totalité de ces redistributions sont le fait d’entreprises à maturité, ce qui est logique puisqu’elles génèrent par leurs résultats de nouveaux capitaux propres important que leur faible croissance rend inutiles », soulignent les auteurs.

L’étude montre surtout que la moitié du CAC 40 ne réalise que 14 % du total des dividendes et des rachats d’actions. Ce qui renvoie à des situations contrastées selon les secteurs d’activité mais aussi au grand écart au sein du CAC 40 de la taille des entreprises. L’indice regroupe en effet six groupes de plus de 100 milliards d’euros de capitalisations et huit groupes de moins de 12 milliards de capitalisation.

Les rachats d’actions sont toujours à la mode. Ils augmentent de près de 30 %, soulignant en creux la vacuité du débat lancé sur une éventuelle taxation des rachats d’action, un temps évoqué, au printemps dernier par le président de la République, Emmanuel Macron. Au final, le gouvernement s’est contenté de retenir l’idée assez vague d’obliger les entreprises rachetant leurs actions à réouvrir des accords d’intéressement avec les salariés, au nom du partage de la valeur.

Des records de versements de dividendes mais aussi, pointent l’étude, des records en matière d’investissement, soit 94,2 milliards d’euros, en hausse de 20 %, soit un montant équivalent à ce qui a été distribué aux actionnaires.

Ces investissements sont même supérieurs à 2019, l’année avant Covid. Et la hausse des investissements est même de 44 % pour les trois premiers distributeurs de capitaux, pointent les auteurs pour souligner l’idée que distribution aux actionnaires et investissements n’est pas antinomique.

FINANCES- CAC 40 : à 40,3% détenus par des non-résidents, la dette par 50%

FINANCES CAC 40 : à 40,3% détenus par des non-résidents, la dette par 50%


Les personnes et investisseurs non-résidents en France détenaient 40,3% du capital des entreprises françaises du CAC 40 en 2022, un chiffre stable sur un an, a indiqué vendredi la Banque de France. Le taux de détention en 2021 était de 40,4%.Pour la dette publique, les non-résidents possèdent plus de 50 %.

Les pays membres de la zone euro et les États-Unis constituent la majorité de ces détenteurs étrangers (78,2% à eux deux en 2022).

La Banque de France a compté 35 entreprises françaises du CAC 40 résidentes en France à fin 2022, excluant Airbus, ArcelorMittal, Eurofins Scientific, Stellantis et STMicroelectronics de l’étude car leur siège social est à l’étranger. Edenred, entré dans le CAC 40 en 2023, n’y figure pas non plus. Parmi ces 35 sociétés, 12 étaient détenues en majorité par des non-résidents.

Dans le détail, les investisseurs étrangers ont surtout vendu dans «des activités en lien avec la finance et l’immobilier» ainsi que dans les biens et services de consommation, selon le bulletin. Ces retraits ont été compensés par des achats dans l’industrie et l’énergie.

Sur l’ensemble de la Bourse de Paris, les non-résidents détiennent 36,7% du capital des entreprises françaises, soit «le niveau le plus bas parmi les principaux pays européens». Ce taux est de plus de 50% en Espagne et en Allemagne, et même de 85% aux Pays-Bas, cite la Banque de France.

Pour la dette publique, un peu plus de la moitié est détenue par des investisseurs étrangers.

Répartie entre l’Etat (80% du total), les « organismes divers d’administration centrale » (2,4%), les « administrations publiques locales » (8,1%) et les « administrations de Sécurité sociale » (9,5%), la dette publique française a franchi pour la première fois début 2023 le cap symbolique des 3000 milliards d’euros, représentant ainsi 112,5% du PIB.

Si dans certains pays comme le Japon, la dette publique est principalement détenue par des investisseurs résidents, ce n’est pas le cas de la France.

D’après les données de la Banque de France, plus de la moitié (51,4%) des titres de dette négociable émis par l’Etat sont dans les mains de prêteurs étrangers, européens pour plus des deux tiers d’entre eux. Une proportion en nette baisse par rapport aux niveaux atteints au début des années 2010 (jusqu’à 70%), mais largement supérieure à ceux du début des années 2000 (28,7%).

Economie et finances: un monde de casino ?

Economie et finances: un monde de casino ?

« Nous vivons mondialement une économie de casino avec des montages financiers toujours plus complexes »

Partant de la myopie des agences de notation qui n’ont pas vu les faillites bancaires, les professeurs de finance Eric André et d’économie Bernard Laurent jugent, dans une tribune au « Monde », que l’endettement privé est plus inquiétant que les déficits publics.

L’actualité économique française est névrotiquement subordonnée aux évaluations données par les agences de notation sur la dette française. Après une semaine d’anxiété à guetter la décision de l’agence Standard and Poor’s, celle-ci a, vendredi 1er décembre, maintenu son évaluation précédente, assortie toutefois d’une perspective négative.

par Eric André

Professeur de finance, EMLyon Business School

Bernard Laurent

Professeur d’économie,EMLyon Business School dans the conversation.

Les commentateurs n’ont pas cessé de rappeler les décisions précédentes des autres agences, la dégradation opérée par Fitch en avril et la moindre sévérité de Moody’s quelques mois plus tard. Le gouvernement, de son côté, n’a pas ménagé sa peine pour convaincre les acteurs des marchés financiers de sa farouche détermination à réduire les déficits publics.

Cette obsession à traquer l’endettement public nous laisse perplexes. Ces agences, qui évaluent la gestion des Etats en les encourageant à respecter l’équilibre budgétaire censé incarner la vertu, sont celles qui n’ont en rien anticipé la chute de la banque Lehman Brothers, en 2008. Par ailleurs, les acteurs des marchés financiers, qui attendent avec impatience le verdict de ces mêmes agences pour mieux faire régner l’orthodoxie libérale, sont ceux-là mêmes qui ont été sauvés par de l’argent public en 2008, puis en 2020.

En 2008, pour éviter l’effondrement des économies sur le modèle de ce que l’on connut dans les années 1930, les Etats et les banques centrales n’ont pas ménagé leurs efforts pour soutenir les banques, les marchés financiers et les entreprises, à telle enseigne que le déficit public américain plongera à 11,2 % du PIB en 2009 tandis que les banques centrales déploieront des trésors d’ingénuité pour multiplier les injections de monnaie en direction des acteurs privés.

Pudiquement on nomma « non conventionnelles » ces politiques que l’on aurait dû qualifier de totalement hétérodoxes, au point que Jens Weidman, l’ancien président de la banque centrale allemande les qualifiera de diaboliques. Au total, vingt-cinq ans plus tard, les bilans des banques centrales sont toujours quatre, six, voire huit fois plus élevés qu’en 2008.

Cet argent magiquement distribué a certes évité l’effondrement des économies, mais il a surtout favorisé la spéculation et, partant, l’envolée des cours de Bourse sans lien avec la santé des économies

Finances-Cryptomonnaie : enfin une régulation en France ?

Finances-Cryptomonnaie : enfin une régulation en France ?

Il serait temps que la France -et plus généralement l’Europe- mette en place une régulation pour empêcher toutes les arnaques qui tournent autour du mirage des superprofits des cryptomonnaies. Aujourd’hui encore n’importe qui peut en effet jouer un rôle d’intermédiaire financier pour encourager les différents monnaies numériques et promettre aussi de mirifiques profits. Notons d’ailleurs que certains de ses promoteurs sont partis avec la caisse. On comprendrait mal qu’il y ait une réglementation très drastique pour obtenir le statut d’établissement bancaire et que des acteurs financiers sans compétence et sans honorabilité puisse intervenir sans contrainte sur les marchés financiers.

La Cour des comptes appelle à renforcer la réglementation autour des cryptoactifs et notamment le système d’octroi des agréments autorisant les acteurs du marché à se lancer en France, selon un rapport publié mardi 19 décembre. En l’état actuel de la réglementation, le lancement des activités des « prestataires de services sur actifs numériques » (PSAN) est conditionné à un enregistrement auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

L’enregistrement permet « d’établir un socle de contrôle minimal relatif à l’honorabilité des acteurs, à leur compétence et à leur capacité à respecter les dispositions concernant la lutte contre le blanchiment et le financement des activités illicites », explique le rapport. Un second niveau existe, mais il n’est qu’optionnel. Il permet aux PSAN d’obtenir de l’AMF « un agrément optionnel, à condition qu’ils disposent de procédures de gestion interne plus exigeantes, attestant leur maîtrise des risques financiers et offrant aux investisseurs un niveau de transparence plus satisfaisant », détaille la Cour des comptes.

Finances publiques : un accord bidon entre la France et l’Allemagne

Finances publiques : un accord bidon entre la France et l’Allemagne

Officiellement un accord est intervenu concernant les critères de gestion des finances publiques dans l’union européenne. Un accord plus ou moins bidon tellement les situations et les perspectives sont différentes selon les pays. Pour résumer l’union européenne admet désormais de grande souplesse, « des flexibilités supplémentaires » pour tenir compte de la transition budgétaire verte et des dépenses d’investissement notamment militaire. De quoi justifier tous les dépassements des pays dépensiers notamment de la France. Mais un accord qui n’a été possible qu’après une concertation entre la France et l’Allemagne.
L’accord a été rendu possible par un rapprochement scellé mardi soir entre la France et l’Allemagne, longtemps aux antipodes sur le sujet. Les pays endettés du sud de l’Europe, à l’instar de la France, insistaient sur des flexibilités supplémentaires afin de protéger l’investissement nécessaire pour la transition verte et les dépenses militaires engendrées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Officiellement Paris et Berlin étaient tombés d’accord sur les nouvelles conditions de finances publiques plus saines. La vérité, c’est que l’Allemagne comme la France au plan politique ont été contraints de trouver un habillage pour leurs déficits croissants. Celui de la France clairement connue mais aussi celui de l’Allemagne relativement dissimulé jusque-là et dénoncé par la cour de Karlsruhe.

On va donc réaffirmer le principe d’une limite à 3 % du PIB pour le déficit budgétaire mais avec des assouplissements tout ce qui concerne les investissements notamment énergétiques et écologiques. Autant dire la porte ouverte à n’importe quoi tellement la peinture verte peut servir à justifier toutes les dépenses aussi bien de fonctionnement que d’investissement. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a salué une «excellente nouvelle pour l’Europe, qui permettra de garantir des finances publiques saines et l’investissement dans le futur».

Paris et Berlin ont trouvé un accord «à 100%» sur les nouvelles règles du Pacte de stabilité et de croissance, a annoncé mardi soir le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, à l’issue d’une rencontre avec son homologue allemand Christian Lindner.Un accord qui a ensuite été étendu à l’ensemble de l’Europe

C’est une «excellente nouvelle pour l’Europe, qui permettra de garantir des finances publiques saines et l’investissement dans le futur», s’est réjoui le ministre français sur le réseau social X (ex-Twitter), dans un message accompagné des drapeaux français et allemand. «Ecofin demain!», a ajouté Bruno Le Maire en évoquant une réunion virtuelle des ministres des Finances de l’UE mercredi, à l’issue de laquelle cet accord été entériné par les 27.

Finances publiques : un accord bidon entre la France et l’Allemagne

Finances publiques : un accord bidon entre la France et l’Allemagne

Officiellement Paris et Berlin sont tombés d’accord sur les nouvelles conditions de finances publiques plus saines. La vérité c’est que l’Allemagne comme la France au plan politique ont été contraints de trouver un habillage pour leur déficit de croissants. Celui de la France clairement connue mais aussi celui de l’Allemagne relativement dissimulé jusque-là.

On va donc réaffirmer le principe d’une limite à 3 % du pipe pour le déficit budgétaire mais avec des assouplissements tout ce qui concerne les investissements notamment énergétiques et écologiques. Autant dire la porte ouverte à n’importe quoi tellement la peinture verte peut servir à justifier toutes les dépenses aussi bien de fonctionnement que d’investissement.Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a salué une «excellente nouvelle pour l’Europe, qui permettra de garantir des finances publiques saines et l’investissement dans le futur».

Paris et Berlin ont trouvé un accord «à 100%» sur les nouvelles règles du Pacte de stabilité et de croissance, a annoncé mardi soir le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, à l’issue d’une rencontre avec son homologue allemand Christian Lindner.

C’est une «excellente nouvelle pour l’Europe, qui permettra de garantir des finances publiques saines et l’investissement dans le futur», s’est réjoui le ministre français sur le réseau social X (ex-Twitter), dans un message accompagné des drapeaux français et allemand. «Ecofin demain!», a ajouté Bruno Le Maire en évoquant une réunion virtuelle des ministres des Finances de l’UE mercredi, à l’issue de laquelle cet accord pourrait être entériné par les 27.

Finances publiques : l’attente pathétique de la décision de Standard & Poor’s

Finances publiques : l’attente pathétique de la décision de Standard & Poor’s

Il y a quelque chose de pathétique dans cette attente du gouvernement et du ministre de l’économie en particulier vis-à-vis de la note qui va tomber aujourd’hui en provenance de Standard & Poor’s. Une note qui sera très commentée politiquement et qui montre à quel point la France et dépendante désormais du verdict d’institutions internationales. En cause évidemment la dégradation catastrophique des finances notamment de la croissance du déficit et l’envolée de la dette. Actuellement la dette dépasse les 3000 milliards et génère près de 60 milliards de charges financières. Et d’ici une dizaine d’années sur la tendance on prévoit un endettement à 5000 milliards avec une charge de 100 milliards par an, soit nettement le premier budget de l’État

Actuellement, la note de la dette publique française, AA, est assortie d’une perspective négative. Sur le fond, une dégradation de la part de S&P pourrait provoquer une hausse du coût de l’argent pour la France sur les marchés, dans un contexte où l’augmentation globale des taux d’intérêt gonfle la charge de la dette.

Le problème, c’est que le budget 2024 et à peine voté par le Parlement apparaît déjà complètement obsolète non seulement à la Cour des Comptes mais aussi par Bruxelles. Le problème de la fiabilité du budget est classique en France. D’un côté on sous-estime les dépenses- voire à cet égard la dérive générale- mais aussi toute une série de chèques attribués à telle ou telle catégorie ou champs d’activité), d’un autre on surestime la croissance.

Les experts considèrent aujourd’hui qu’il sera bien difficile d’atteindre 1 % de croissance et le consensus tourne autour de 0,8 %. Le gouvernement ,lui, retient la perspective de 1,4 %. Une manipulation comptable qui permet de cacher un peu mieux l’ampleur du déficit;

Or les nuages s’accumulent sur les prévisions macroéconomiques du gouvernement. Déjà, entre le printemps et la présentation du projet de loi de finances (PLF), en septembre, Bercy avait de lui-même abaissé sa prévision de croissance pour l’an prochain de 1,6 % à 1,4 %. Malgré cet ajustement, le Haut Conseil des finances publiques de la Cour des comptes l’a jugée « élevée », notamment par rapport au consensus des économistes, qui tourne autour de 0,8 %.

Finances publiques France: la fausse rigueur

Finances publiques France: la fausse rigueur

D’un côté le gouvernement et le président de la république ne cessent d’augmenter les dépenses pour telle ou telle catégorie ou tel ou tel objectif. De son côté, le ministre de l’économie qui veut rassurer les agences de notation internationale déclare que le « quoi qu’il en coûte « est terminé et que la France est un à un euro près! La vérité, c’est qu’on continue de dépenser sans bien identifier les cibles et les résultats. Ainsi le budget 2024 sera encore largement déficitaire et la dette va augmenter. Pour 2023 on va encore creuser le déficit budgétaire, la dette va atteindre 113 % du PIB soit plus de 3000 milliards et une charge financière de 57 milliards sur une année. Les résultats seront aussi catastrophiques en 2024 compte tenu du ralentissement de la croissance et des rentrées fiscales. Le directeur du journal la Tribune, Bruno Jeudy , alerte sur la situation.


Emmanuel Macron restera-t-il comme le président le plus dépensier de la Ve République ? Gérard Larcher fut le premier à poser la question. Cette fois, ce sont deux ministres – et pas n’importe lesquels, ceux de Bercy, Bruno Le Maire et Thomas Cazenave – qui sonnent l’alarme. Bien sûr, ils y mettent les formes. Mais leur inquiétude est à la hauteur de la montagne des déficits accumulés par la France depuis un demi-siècle. Et cet endettement s’est emballé ces dernières années. Voilà pourquoi les ministres de l’Économie et des Comptes publics prennent la parole ensemble pour s’inquiéter d’un « quoi qu’il en coûte » toujours ancré dans les têtes, y compris dans celles des ministres, voire celle du chef de l’État… « Le moment de vérité du quinquennat est arrivé », avertissent les deux argentiers, conscients que la France court vers une possible dégradation de sa note par les agences de notation et donc d’une perte de contrôle de sa dette. Avec en perspective un scénario à l’italienne avant la fin du mandat. À vrai dire, c’est le cauchemar de Bruno Le Maire, seul ou presque à réclamer à cor et à cri des économies qui ne viennent pas ou si peu.

En privé, il faut l’entendre soupirer : « Je me sens bien seul dans ce combat. Tout le monde s’en fiche. » Il ne cache plus son exaspération quand la Première ministre concède au PS et aux députés du groupe Liot deux énièmes dépenses sociales pour un total de quelque 300 millions. Rasons gratis, une fois encore, avec des chèques en bois… Car l’addition est lourde depuis 2017. Pour acheter la paix sociale, décrocher un deal politique ou faire face à l’inattendue crise du Covid ou au retour de l’inflation, les gouvernements successifs ont fait exploser les comptes : 18 milliards pour financer en 2018 la prime Macron après la crise des Gilets jaunes ; 142 milliards pour payer entre 2020 et 2022 le confinement pendant le Covid et, enfin 36 milliards pour régler les boucliers anti-inflation.

Résultat : une dette publique qui atteint les 111,9 % du PIB ! Sous pression des marchés, notre pays ne va plus pouvoir vivre bien longtemps à crédit. Les seuls intérêts annuels de notre dette vont passer, d’ici à 2027, de 40 à plus de 74 milliards, c’est-à-dire plus que les dépenses pour nos écoles, jusqu’à présent premier budget du pays. En clair, des temps nouveaux et rigoureux pour les dépenses des ministères s’imposent. Pas sûr que vendre les bijoux de famille (25 % de l’immobilier de l’État) et réduire le chômage des seniors suffisent. Mais le temps des sacrifices est venu. Il n’attendra pas la fin du quinquennat.

Finances et Immobilier : des risques de baisse de prix pour les banques (BCE)

Finances et Immobilier : des risques de baisse de prix pour les banques (BCE)

Avec la baisse des prix qui sans doute ne fait que débuter, la Banque centrale européenne attire l’attention des établissements financiers pour surveiller l’impact sur d’éventuels actifs pourris. Les banques de la zone euro doivent donc tenir compte du risque d’une nouvelle baisse des prix de l’immobilier lorsqu’elles font des provisions et des plans concernant leur capital, a déclaré mardi le président du conseil de surveillance prudentielle de la Banque centrale européenne

Le président du conseil de surveillance prudentielle de la BCE a déclaré, mardi 7 novembre, aux banques de la zone euro qu’elles devaient s’attendre à d’éventuelles nouvelles difficultés alors que les prix de l’immobilier ont déjà chuté dans plusieurs pays, notamment en Allemagne.

Accentuation. « L’environnement actuel de taux d’intérêt élevés pourrait accentuer la pression à la baisse sur les prix des bureaux et des logements, ce qui rendrait plus difficile le service de la dette pour les propriétaires de biens commerciaux et les ménages », a résumé Andrea Enria au Parlement européen. « Les banques devraient tenir compte de ces risques dans leurs pratiques de provisionnement et de planification des capitaux », a-t-il demandé. La BCE, principal superviseur bancaire de la zone euro, fixe les exigences en matière de fonds propres pour les banques et s’oppose régulièrement à leurs projets de versement de dividendes ou de rachat d’actions.

Finances-Cryptomonnaies : le miroir aux pigeons

Cryptomonnaies : le miroir aux pigeons

Les épargnants semblent désormais s’éloigner un peu des cryptos véritables miroirs aux pigeons. En cause, le manque de transparence de sociétés de placement des Cryptomonnaie et évidemment le détournement de fonds de la société FTX. Un détournement qui porterait sur 14 milliards. L’autre élément qui plombe les numériques en cause c’est l’extrême volatilité des cours ainsi par exemple le Bitcoin qui varie de 16 000 € un jour à 70 000€ un autre jour.

Surtout, le fait que ces monnaies virtuelles ne reposent en réalité sur aucun actif tant que les établissements officiels monétaires n’auront pas reconnu ce support d’échange.

Pendant six semaines, le procès du jeune patron de FTX a donné lieu à un grand déballage qui repose la question de la fiabilité des cryptos. Ce dernier a déjà largement commencé depuis l’effondrement brutal de la plateforme FTX, en novembre 2022. Car l’ancien «petit génie des cryptos» a été rapidement lâché par les membres de son premier cercle. À l’unisson pour partager de luxueuses résidences aux Bahamas, des relations amoureuses ou des substances récréatives, le quatuor d’initiés qui gérait l’empire FTX aux côtés de SBF s’est fracassé aux premiers sons des sirènes judiciaires.

Le «un pour tous» s’est transformé en chacun pour soi. Première à se mettre à table, Caroline Ellison. Cette ancienne petite amie de «SBF», nommée directrice générale d’Alameda Research en octobre 2021, a reconnu un abus sur les fonds des clients. Alameda Research a été le premier pilier du petit empire crypto édifié par SBF en moins de cinq ans.

Economie et finances: L’orthodoxie financière des banques centrales en cause

Economie et finances: L’orthodoxie financière des banques centrales en cause


Pour les partisans de l’orthodoxie financière, il n’y a pas de doute: seul le relèvement des taux d’intérêt peut contribuer à lutter contre l’inflation. C’est souvent la position de la Banque de France. Le problème est que la science économique est une science molle et approximative et que les lois d’hier sont souvent remises en question par la complexité des problématiques et leur évolution rapide.

Il faut dire que les différents responsables de la Banque de France sont souvent plus près des intérêts de l’Allemagne que de ceux de la France. Relever en effet à nouveau les taux d’intérêt, c’est prendre le risque de tuer définitivement la petite perspective très hypothétique de croissance notamment en 2024.

Et ce n’est sans doute pas par hasard si la banque centrale européenne et la banque centrale américaine vienne de décider du statu quo en matière de taux d’intérêt justement pour tenir compte du très net tassement de la croissance internationale qui se dirige tout droit vers la stagnation voire la régression.

Pour l’instant, on prévoit en effet uniquement une augmentation de l’activité de l’ordre de 1 %. Un pronostic par ailleurs fragile avec l’évolution de la guerre en Ukraine et des événements au Proche-Orient. En outre et surtout, il se pourrait bien que l’outil magique des taux d’intérêt ne serve pas la lutte contre l’inflation mais au contraire l’alimente. Voire à cet égard toutes les perspectives d’augmentation des tarifs de produits et services en 2024. En effet par anticipation, nombre de produits et services voient leurs tarifs progresser dans la perspective du renchérissement du coût de l’argent.

En septembre, les gardiens de l’euro ont décidé à une « solide majorité » de relever les taux d’intérêt à 4,5%, son plus haut niveau depuis 1999.

« Une décision difficile » face à un contexte économique incertain. Telles sont les conditions dans lesquelles la Banque centrale européenne a décidé de relever son taux directeur le 14 septembre dernier. Des coulisses décrites dans un compte-rendu de réunion de la BCE publié ce jeudi, et consulté par l’AFP. D’après celui-ci, le choix d’augmenter les taux ou faire une pause était assujetti à « des considérations tactiques » aux impacts multiples.

Lors de cette réunion, les gardiens de l’euro ont décidé à une « solide majorité » de relever les taux d’intérêt à 4,5%, son plus haut niveau depuis 1999. Depuis juillet 2022, c’est la dixième fois d’affilée que l’institution de Francfort effectue ce geste. Ce, dans un contexte d’inflation en baisse en zone euro mais encore appelée à durer.

D’après le document, les partisans d’une pause ont, durant cette réunion, donné de la voix, arguant notamment qu’une nouvelle hausse des taux « risquait de répéter la situation qui s’était produite en 2011 », lorsque des hausses avaient dû être « rapidement inversées », au début de la crise de la dette souveraine.

Finances et Bourses: coups de semonce ?

Finances et Bourses: coups de semonce ?

Il se pourrait bien que les bourses internationales enregistrent quelques secousses au cours de la semaine à l’occasion de la diffusion des résultats des plus grandes entreprises. Des résultats qui pour certaines pourraient être en retrait et surtout à l’avenir affectés par une conjoncture moins favorable en raison d’une part de l’inflation, d’autre part des risques géopolitiques. Sans parler des politiques contradictoires des Banques centrales qui refroidissent l’économie à coups de hausse des taux et qui pourrait bien finir par tuer la croissance

L’inflation pèse évidemment sur le cout des entreprises mais elle favorise aussi le glissement des capitaux vers les obligations particulièrement bien rémunérées.
Quant aux risques géopolitiques, ils se traduisent par un affaiblissement du commerce international.

Pas moins de 17 des composantes du Cac 40 se livreront à cet exercice, mais ce ne sera qu’à compter de mardi, avec Hermès International, Kering et Michelin. Mercredi, ce sera au tour d’Orange, Air Liquide, Carrefour, Dassault Systèmes et Worldline. Viendront ensuite BNP Paribas, Danone, Saint-Gobain, Schneider Electric, STMicroelectronics, TotalEnergies et Unibail-Rodamco-Westfield jeudi, avant Safran et Sanofi vendredi. Aux Etats-Unis, les Gafam sont également à la manœuvre, avec Alphabet, Microsoft, Meta Platforms et Amazon.

Finances de la France : s’attendre à une punition par les agences de notation

Finances de la France : s’attendre à une punition par les agences de notation

Au printemps dernier la France avait reçu un avertissement des agences de notation en raison de la dégradation des comptes de l’État. Prochainement les agences de notation devraient faire valoir leur nouvelle évaluation est la note attribuée à la France. Une note qui pourrait bien être en baisse dans certaines agences car les promesses de rigueur budgétaire n’ont pas été tenues en 2023 et ne le seront toujours pas en 2024. Le déficit va à nouveau s’accroître en raison en particulier de la surestimation des recettes et inversement de la sous-estimation des dépenses. Bilan : avec le déficit qui progresse, la dette va encore enfler pour atteindre plus de 3000 milliards ce qui représente 50 milliards de charges annuelles soit presque le premier budget du pays.
Lors de la présentation du projet de loi de finances de 2024 (PLF 2024), les ministres de Bercy Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ont prévu 16 milliards d’euros destiné à réduire le solde public de l’Etat, des collectivités et de la sécurité sociale. Mais les perspectives qui ne seront sans doute pas tenues faute de réformes nécessaires

En cause « l’immobilisme politique ». En l’absence de majorité absolue, le gouvernement a déjà dégainé l’article 49-3 de la Constitution sur le volet recettes du budget 2024. Et d’autres devraient suivre. Les agences de notation pourraient considérer qu’il faut des réformes mais que le gouvernement n’y arrive pas .

La France pourrait cependant bénéficier d’une réforme du pacte de stabilité en Europe avec des règles plus souples tenant compte des réalités particulières et donc des trajectoires budgétaires plus réalistes.

Le problème, c’est que le pays est maintenant celui de la zone euro dont les dérives financières sont les plus importantes. On reproche surtout aux pays non seulement l’ampleur de ses déficits et de sa dette mais surtout de ne jamais tenir ses promesses et ses propres projections.

La réforme du pacte de stabilité en Europe devrait changer les règles budgétaires inscrites dans le traité de Maastricht. L’objectif est que les Etats s’entendent sur des règles plus adaptées à la situation particulière de chaque pays, de fixer des trajectoires budgétaires à la fois plus réalistes et mieux respectées.

C’est le sens de la proposition mise sur la table en avril par la Commission européenne. Jusqu’à maintenant, les pays ne sont pas parvenus à un compromis. Mais l’objectif est de parvenir à un accord d’ici fin décembre. Dans cette perspective, le verdict des agences de notation sur la France devrait être particulièrement attendu.

Finances-Une souscription nationale pour sauver l’Élysée

Finances-Une souscription nationale pour sauver l’Élysée ?


D’après le Figaro, l’Élysée souffrirait aussi de la crise. Pour preuve un trou de plus de 12 millions sur un budget de 127 millions. Pas vraiment une démonstration de rigueur, il s’agit plutôt du signe d’une mauvaise gouvernance de Macron lui-même. De là à organiser une quête nationale ou de faire voter un chèque spécial par le Parlement, il n’y a qu’un pas ! Notons que le président ne se soucie guère de ses dépenses notamment de ses multiples déplacements en avion ou du petit divertissement offert à Charles III à Versailles.

En 2023, le budget s’élevait initialement à 115 millions d’euros, rappelle le document. Or, in fine, les «prévisions d’atterrissage budgétaire à fin 2023» s’établissent plutôt à 127,4 millions d’euros. Un trou de 12,4 millions d’euros, donc, et un bond de 12% par rapport à l’année précédente.

Parallèlement, les voyages d’Emmanuel Macron, en particulier en avion, ont représenté une dépense importante, a précisé l’entourage du chef de l’État à Politico, alors que les frais associés – dont le carburant des appareils – ont augmenté. «L’agenda présidentiel pouvant difficilement être connu avec certitude au moment de l’élaboration des prévisions budgétaires, les dépenses de déplacement font nécessairement l’objet d’une coordination et d’une actualisation constante par l’ensemble des acteurs», ajoute le document.

Reste que le Château requiert une «augmentation de la dotation de la présidence», pour 2024, une décision justifiée par «la reprise intense de l’activité depuis 2022, ainsi que le contexte inflationniste». L’enveloppe déplacements passerait ainsi à 21 millions d’euros, et les dépenses de personnel comme celles d’investissement augmenteraient. La dotation globale s’établirait alors à 122,6 millions d’euros, en hausse de 11%, soit 12 millions d’euros, par rapport au budget 2023.

Curieux ce chiffre de 11 % car il correspond à peu près à la perte pouvoir d’achat des salariés. Dans un cas on utilise l’inflation pour l’Élysée et dans l’autre on la récuse pour le pouvoir d’achat.

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