Violences: La conséquence aussi de la désintégration et du déclassement français
Les experts sont nombreux à tenter d’expliquer les raisons de la montée de la violence dans le pays en particulier chez les jeunes. Le sujet n’est pas simple car les facteurs explicatifs sont nombreux : sociétaux, sociaux, économiques, financiers, technologiques etc.
La crise est systémique et ses manifestations s’accélèrent. Bref pour parler très simplement: les sociétés ne sont plus sous contrôle dépassées par des évolutions qui progressent trop vite. Évidemment les techniques de communication constituent un excellent exemple; elles bouleversent les rapports sociaux, les rapports commerciaux ( plus largement l’économie) , l’information, la politique est plus globalement la démocratie. Dernier exemple en date les manipulations de la Russie vis-à-vis des élections en Roumanie.
Bien d’autres évolutions sont en cours comme l’intelligence artificielle dont les conséquences pourraient encore dépasser les transformations déjà opérées. La France se caractérise par un retard dans beaucoup de domaines notamment par un déclassement économique mais aussi sociétal. Le baromètre de la violence chez les jeunes par exemple coïncide avec le baromètre des connaissances. La France est dernière dans les classements internationaux de pays comparables. 30 % des élèves ne maîtrisent pas les fondamentaux à la fin du primaire. Sur le plan culturel, le déclassement est également patent. Voir à cet égard l’indigence du star-system en vogue notamment sur des réseaux sociaux. On touche parfois même la vulgarité.
Cette espèce de sous-culture gagne une grande partie de la société surtout chez les jeunes. Elle est en particulier le fruit d’un échec grave d’intégration des moins favorisés. Lesquels pour faire société se contentent d’une sous-culture (voir à cet égard les paroles de certains chanteurs de rap ! ) . Ce manque d’intégration fait prospérer des repères sociétaux étrangers à des pays évolués et démocratiques comme la France ( bien entendu les phénomènes décrits ne concernent pas seulement la seule France).
Ceux qui ont en charge l’intérêt général sont dépassés par les événements et ont perdu le pilotage de la société. Déconnectés, la plupart se contentent de communication pour masquer le vide politique. Cela d’autant plus que les évolutions structurelles exigent de s’inscrire dans le temps et sont donc incompatibles avec le calendrier politique.
L’exemple plus caricatural est sans doute celui du président de la république complètement hors sol qui en fait ne dispose plus d’aucun soutien, ni dans un parti, ni au gouvernement, ni à l’Assemblée nationale encore moins dans l’opinion. Alors, il parle, il parle. Comme les autres où la plupart d’entre eux .
Les plus pertinents les plus courageux ne sont pas les plus populaires en France ; ce serait plutôt le contraire ce qui est également cohérent avec le déclassement du pays. On objectera cependant que dans plusieurs domaines notamment culturels ou techniques par exemple la France peut revendiquer un niveau d’excellence mais l’écart ne cesse de grandir entre ses champs d’élitisme qui rétrécissent et les champs d’exclusion où violence et ignorance dominent.