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Economie: Pourquoi La mort des ports français

Economie: Pourquoi La mort des ports français ?

Par Emmanuelle Ducros dans l’Opinion

Une analyse très partielle et très orientée de la dégénérescence des ports français. On oublie par exemple le contexte économique et la situation du commerce extérieur de la France. Le pays se caractérise par un déficit chronique des ces échanges. Il y a bien davantage de biens qui proviennent de l’étranger que l’inverse. Or ce sont les chargeurs(expéditeurs) qui imposent le choix du port. La seconde observation, c’est que la France n’a jamais été capable de choisir clairement les ports prioritaires en France. Il y a sans doute la place pour deux seulement grands port internationaux indiscutables alors qu’on a saupoudré les investissements sur 7 ports. Il y a aussi un problème de qualité et de compétitivité insuffisantes dans les ports qui devrait interroger sur leur gestion et leur administration. Du coup par exemple, l’interland ( zone dinflence et de desserte) d’Anvers ou de Rotterdam va jusqu’à Lyon. Bien sûr il y a le problème récurrent des dockers mais cela n’explique pas tout NDLR

Cette semaine, dans les principaux ports de marchandises de France, une grève a été déclarée pour 72 heures. Plus d’activité du mardi au jeudi soir, ce sont des actions de protestation contre la réforme des retraites. Ces opérations qui s’appellent « ports morts » sont devenues de la routine depuis le début conflit social, elles s’intensifient.

Et elles portent bien leur nom, pas seulement pour ce qui se passe dans le cadre de ce conflit social… Port mort aussi pour le mal que cela fait aux ports français. La France compte sept grands ports maritimes (Dunkerque, le Havre, Rouen, Nantes, Saint-Nazaire, la Rochelle, Bordeaux, Marseille). Ils ont petit à petit disparu des classements mondiaux et même européens. Dans un monde dominé par les ports asiatiques, Rotterdam, Anvers, Hambourg, Brême, Valence, eux, s’en tirent mieux.

Un seul port français figure dans le top 100 mondial du trafic de containers, c’est celui du Havre, au 68e rang. C’est quand même dommage pour un pays qui compte 1 000 km de littoral, une histoire dense de la marine marchande et qui a le deuxième domaine maritime au monde.

Comment explique-t-on cela ? Un indice : la banque mondiale tient un classement des 370 infrastructures portuaires dans le monde en fonction du temps de chargement et de déchargement des navires.

Les ports français brillent par leur inefficacité. Le port de Bordeaux figure à la 228e place, celui du Havre à la 292e, Marseille à la 315e. Nos ports ont été sous-investis, pendant longtemps, ils sont vieillots et puis il sont bloqués à chaque conflit, les clients maltraités sont allé voir ailleurs. C’est dur à rattraper, une route maritime qui se détourne, les chaînes logistiques ça ne se change pas en un clin d’œil

On avait tenté de redresser la barre. Il y avait eu de gros efforts, notamment un plan d’investissement en 2018. Ça allait mieux, au sortir du Covid, nos ports avaient repris du poil de la bête. En 2021, ils avaient enregistré des fortes croissances. Notamment le port du Havre (HAROPA), 25% d’activité en plus. Il avait beaucoup investi dans ses infrastructures, ça payait. Mais patatras, guerre en Ukraine et maintenant mouvements sociaux, une belle occasion sabotée.

Autant vous dire que, quand le trafic connaît déjà des à-coups à cause de la situation internationale, les grèves, les blocages en plus, c’est dévastateur. Ce sont des clients qui s’en vont et qui ne reviennent pas.

La grève des dockers, une passion française. Surtout dans un monde portuaire où la CGT est en position dominante. La propension française à la grève portuaire explique une bonne part de nos déboires, de la difficulté à moderniser, à décarboner, à la manutention aléatoire. Tout est sujet à conflit. Ce n’est pas simplement une vue de l’esprit ou un dénigrement gratuit de la lutte sociale. Ça fait partie de la réputation mondiale des ports français, ils ont le piquet de grève facile.
Une enquête réalisée il y a deux ans par le très intéressant Journal de la marine marchande qui raconte comment ça se passe ailleurs, dans les ports concurrents. Des grèves, il y en a dans les ports belges. Aux Pays-bas, elles sont circonscrites aux revendications au sein d’une entreprise. En Allemagne, la grève politique dans les ports est interdite, elle n’est autorisée que pour ce qui concerne strictement le travail des dockers. En Espagne, les grèves se font rares depuis 2017 et une réforme des procédures d’embauche des dockers…

Le résultat de tout ça, c’est le gâchis de nos atouts. Un container sur deux destiné à la France transite… par un autre port européen !

RETRAITES-Sondage : 70 % des Français condamnent le discours de Macron

RETRAITES- Sondage : 70 % des Français condamnent le discours de Macron

71% qui ont vu, écouté ou entendu parler de l’interview du président de la République ne l’ont pas trouvé convaincant, selon Elabe et
65% des Français pensent qu’il est un mauvais président.

Sa personnalité est pointée du doigt par les personnes interrogées par notre sondage: 69% des Français sondés le trouvent arrogant, ils sont tout autant à le trouver autoritaire. Enfin Emmanuel Macron inquiète 61% des personnes interrogées.

Ils sont d’ailleurs très nombreux à ne pas lui faire confiance pour mener à bien les grands chantiers du pays, tant sur le partage de la valeur (78%) que sur le pouvoir d’achat (77%), le climat (73%) ou encore le plein-emploi (71%). À cela s’ajoute le regret pour 19% des électeurs d’Emmanuel Macron lors du premier tour de la présidentielle d’avoir voté pour lui.

Un président critiqué, tout comme le texte qu’il juge nécessaire pour la survie du système de retraites. 72% (+3 points par rapport à la dernière enquête Elabe) des Français jugent la réforme du gouvernement injuste, 63% (+5 points) la considère comme étant inefficace pour assurer la pérennité du système de retraites et 56% (+4 points) estiment qu’elle n’est pas nécessaire.

Si une majorité de Français souhaite que la mobilisation continue (65%), voire se durcisse (44%), cette tendance est à la baisse par rapport à la précédente enquête Elabe pour BFMTV.

Voitures électriques : un suicide français et européen

Voitures électriques : un suicide français et européen

La Tribune publie une lettre ouverte de Jean-Louis Chauzy, le président du Ceser en Occitanie, une Lettre ouverte adressée à Thierry Breton, Commissaire européen au Marché intérieur et à Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Il est question de la fin de la vente des véhicules thermiques en Europe à horizon 2035.

Jean-Louis Chauzy, le président du Ceser en Occitanie, met en garde sur la fin de la vente de véhicules thermiques en Europe et ses conséquences économiques.

Sommes-nous obligés de nous suicider ?

L’Union européenne, le Parlement européen et le Gouvernement français ont voté la fin des ventes des véhicules à moteur thermique fin 2035. La France l’ a acceptée. Le groupe Renault a décidé de concentrer la fabrication de ses véhicules et de sa nouvelle gamme réduite avec une motorisation 100 % électrique, avec l’implantation de deux gigafactories dans les Hauts-de-France.

Le Groupe Stellantis a, malgré les regrets de son Président Carlos Tavares, fait le même choix pour le site de Trémery en Moselle : 100 % dédié à la fabrication des moteurs électriques, comme en témoigne aussi la gigafactory lancée à Douvrin, près de Lens, avec TotalEnergies.

L’Allemagne change d’avis sans prévenir « ses amis Français» et organise la résistance avec l’Italie, la Pologne, l’ Autriche, la Tchéquie et d’autres pays, pour qu’il soit fait un recours aux carburants de synthèse tel que l’hydrogène vert pour prolonger l’usage des moteurs thermiques menacés par l’irruption du véhicule 100 % électrique.

L’Union européenne, avec sa population de 446 millions d’habitants sans le Royaume-Uni, et un marché du véhicule neuf de 15 millions de ventes annuelles sur les 90 millions à l’échelle du monde, ne pourra imposer sa position sur l’automobile. C’est la seule région de la planète qui opte pour la seule technologie électrique afin de faire face au défi de l’amélioration de la qualité de l’air.

Les constructeurs devront continuer à fabriquer des véhicules thermiques et décarbonés, pour être présents sur tous les territoires. Exclure le moteur thermique du marché conduira les constructeurs à les fabriquer hors Europe.

Cette position ne peut être considérée comme une surprise. Depuis 2016, Carlos Tavares explique aux élus européens et français, qu’il leur appartient de fixer les normes des objectifs à atteindre pour la réduction des pollutions, mais qu’ils doivent surtout laisser le choix des technologies pour atteindre ces objectifsaux industriels, et donc aux constructeurs, seuls compétents pour y parvenir.

Le 26 janvier 2018, à l’issue de la réunion que le CESER avait organisée à la préfecture de l’Aveyron dans le cadre du comité de suivi des activités du Groupe Bosch, le représentant de la filière diesel de ce même groupe, M. Pauer, ingénieur, a été invité à intervenir en fin de séance pour expliquer les travaux de recherche en cours pour un carburant de synthèse sans émission de C02, qui prendrait le relais du diesel.

Le sabordage de la filière par des groupes politiques notoirement incompétents, qui ont déjà sévi pour tuer la filière nucléaire en France, et qui par contre ont permis de relancer les centrales à charbon en Allemagne et les importations d éoliennes terrestres qui sont des énergies intermittentes, se poursuit avec la campagne pour l’interdiction de vente de véhicules à moteur thermique fin 2035.

Pourquoi la France devrait-elle encore sacrifier ce qui lui reste d’industrie automobile qui comptait en 2010 un million de salariés, mais seulement 440 000 aujourd’hui, et qui pourrait bien voir supprimer les 40.000 emplois qui existent encore dans les fonderies, alors que la nécessité de ne pas tout miser sur le véhicule électrique est en train de l’emporter au plan européen.

Les constructeurs évaluent à 40 % les pertes d’emploi pour la filière en Europe, par la conversion au tout électrique.

En soutien aux acteurs de la filière (fédérations syndicales de la métallurgie, équipementiers, concessionnaires automobiles et garagistes), le Ceser demande au gouvernement français de défendre les énergies alternatives que sont les carburants de synthèse et de se prononcer à cet effet lors de la prochaine réunion des États membres.

Nous faisons également appel au soutien du Commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, qui s’est exprimé sur le sujet en faveur de la prolongation du moteur thermique, mais aussi à Bruno Le Maire pour défendre notre industrie et les emplois. La mise en œuvre de la décarbonation de l’industrie automobile doit s’appuyer sur deux technologies pour ne pas supprimer des dizaines de milliers d’emplois dans les territoires ruraux.

En 2050, il y aura encore des véhicules à moteur thermique qui circuleront en Europe et dans le monde. Ne laissons pas les marchés, et donc la vente aux seuls groupes chinois.

Nous ne sommes pas obligés de nous suicider. La partie automobile de la Mecanic Vallée occupait 3.000 emplois de production en 2005, il pourrait n’en rester aucun en 2025 !

RÉFORME DES RETRAITES: Près de 70 % des Français pour un changement de gouvernement


RÉFORME DES RETRAITES: Près de 70 % des Français pour un changement de gouvernement

Une très large majorité des Français souhaite maintenant un changement de gouvernement et espère qu’il sera censuré lundi par les députés.

Près de sept Français sur dix veulent que les députés votent la censure contre le gouvernement d’Elisabeth Borne, y compris une courte majorité (51%) des électeurs d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, selon une nouvelle enquête Elabe.

Une large majorité de la population française (68%) souhaite que le gouvernement tombe par le vote d’une motion de censure ce lundi à l’Assemblée nationale, indique un nouveau sondage Elabe pour BFMTV.

Dans le détail, 73% des ouvriers, 79% des employés et 71% des CSP+ veulent que les députés votent la censure du gouvernement. Toutes les catégories socio-professionnneles et toutes les catégories d’âges (y compris les retraités, à 55%) souhaitent que la motion de censure soit adoptée.

Ce lundi à l’Assemblée nationale, les députés vont débattre de deux motions de censure. D’abord, celle du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (Liot) cosignée par des députés de quatre autres groupes (insoumis, socialistes, écologistes et communistes). Puis celle du Rassemblement national.

Arme de contrôle des parlementaires, cette disposition peut, si elle est adoptée, aboutir à la démission du gouvernement, et dans le cas présent au rejet du projet de loi.

Dans le cas, probable, où la motion de censure ne serait pas adoptée, 68% des Français souhaitent la démission d’Elisabeth Borne, indique ce sondage Elabe pour BFMTV.

Près de sept Français sur dix (68%) restent toujours opposés à sa réforme des retraites, et 65% des sondés disent exprimer du soutien ou de la sympathie à l’égard de la mobilisation sociale. Ils sont autant (67%) à vouloir la poursuite du mouvement.

Réforme des retraites : les syndicats demandent de consulter les Français

Réforme des retraites : les syndicats demandent de consulter les Français

Les responsables syndicaux appellent Emmanuel Macron à consulter le peuple sur la réforme des retraites et dénoncent le refus du Président de les recevoir

C’est évidemment une sorte de bras d’honneur qu’ adresse Macron aux syndicats avec sa lettre particulièrement hypocrite qui détourne la demande d’audience vers la première ministre qui elle-même l’oriente vers le ministre du travail qui, lui, fait la sourde oreille.

« Puisqu’il est si sûr de lui, le président de la République, il n’a qu’à consulter le peuple. On verra la réponse du peuple », a appelé le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. « La détermination est là, on est passé même à un stade de grosse colère, avec ce qu’a fait le président de la République », vendredi, en rejetant la demande des syndicats de le rencontrer, a ajouté Philippe Martinez, qui va jusqu’à parler d’un « bras d’honneur » d’Emmanuel Macron. « Sans doute il faut aller vers une consultation citoyenne », a appuyé son homologue de la CFDT Laurent Berger.

« Le bras d’honneur que nous fait le président de la République avec sa réponse, c’est prendre le risque que le mouvement social dégénère », a renchéri le secrétaire général de FO Frédéric Souillot. « FO va proposer qu’on ait trois journées, les 15-16-17, de grèves et de manifs », a-t-il affirmé.

De son côté, le président de la CFE-CGC, François Hommeril, veut croire à la « raison » revienne à l’exécutif. « On ne peut diriger, on ne peut pas emmener vers l’avant un pays comme la France en misant sur la résignation de sa population. C’est la chose la plus grave de ce moment », a-t-il regretté.

Alors que le recours à l’article 49.3 qui permettrait d’approuver le texte sans vote n’est pas exclu, le secrétaire général de la FSU Benoît Teste dénonce un potentiel « coup de force démocratique » qui redonnerait « du souffle à la mobilisation ».

Le déficit commercial français diminue en raison de la baisse de croissance en France

Le déficit commercial français diminue en raison de la baisse de croissance en France

La légère amélioration de la balance commerciale est toujours bonne à prendre mais elle résulte essentiellement d’une diminution des importations liées à la baisse de la consommation et de la croissance.

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Après avoir diminué de 0,3 milliard d’euros sur un mois en décembre dernier, le déficit commercial continue de se résorber « à la suite d’une contraction des importations plus forte que celle des exportations », écrit la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) dans son analyse mensuelle disponible sur Internet. En janvier 2023, les importations ont diminué de 0,8 milliard d’euros, pour atteindre 63,6 milliards d’euros. Les exportations ont de leur côté connu une baisse de 0,3 milliard d’euros, s’établissant à 50 milliards d’euros.

Raisons. « L’évolution des importations est portée par la baisse des approvisionnements en produits énergétiques d’une part et non énergétiques d’autre part, respectivement de 0,3 milliard d’euros et 0,5 milliard d’euros », justifie la DGDDI. En ce qui concerne le recul des exportations, les douanes françaises expliquent que « la baisse est due principalement au recul de 0,3 milliard d’euros des exports de biens hors énergie ».

« En cumul sur 12 mois glissants, le solde commercial poursuit sa dégradation et atteint – 169,2 milliards d’euros », rappelle néanmoins la DGDDI.

Retraites : les Français souhaitent que la mobilisation continue

Retraites : les Français souhaitent que la mobilisation continue

57% des Français aimeraient que la protestation se poursuive, y compris après l’adoption du texte, d’aprèsle sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.

Après déjà six journées d’action en trois mois, 69% des sondés disent encore approuver le mouvement. Soit une légère hausse de +3 points par rapport au premier rendez-vous du 19 janvier.

«Les manifestions deviennent de plus en plus celle d’un fort mécontentement global, un sentiment que la vie est de plus en plus difficile et chère», analyse Véronique Reille-Soult, directrice de Backbone Consulting. Au point que même la menace d’une «mise à l’arrêt» du pays ne parviendrait plus à renverser la tendance. Six Français sur dix se disent toujours prêts à en assumer les conséquences, soit une légère baisse de -3 points seulement par rapport au 31 janvier. «L’opinion est remarquablement constante sur ce sujet. Depuis le 19 janvier, le niveau de soutien se situe entre 56% et 63%», souligne Gaël Sliman. D’autant qu’une nette majorité de sondés (64%) imputerait la responsabilité d’un blocage à l’exécutif, contre seulement 35% aux syndicats.

SONDAGE. Retraites : 32 % des Français encore pour la réforme

SONDAGE. Retraites : 32 % des Français encore pour la réforme

32 % des Français se disent favorables à la réforme des retraites, selon un sondage de l’Ifop pour Le Journal du Dimanche. Quatre points de plus qu’en février mais un chiffre identique à celui de mi-janvier. « Il y a un front du refus et une adhésion à cette réforme extrêmement basse avec une opinion publique figée », synthétise Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’Ifop. Les moins de 35 ans sont les plus opposés (à 74 %) à cette réforme. Les plus favorables sont les plus de 65 ans, avec 50 % d’opinions favorables, soit le double de presque toutes les autres catégories d’âge. Autre point saillant : les salariés du secteur public sont les plus hostiles (85 %), près de 10 points de plus que les salariés du privé, les dirigeants d’entreprise et les chômeurs.

Malgré ce rejet global et bien ancré, seulement 34 % des Français pensent que sous l’effet du ­mouvement social cette réforme sera ­retirée. « Depuis 2006 et le retrait du contrat ­première embauche, il y a une mémoire de ­l’opinion publique qui a intégré que le gouvernement ne recule plus face à la rue », rappelle Frédéric Dabi.

Avec respectivement 45 % et 48 %, les plus pauvres (moins de 900 euros de revenu par personne) et les plus jeunes (18-24 ans) sont ceux qui croient le plus en un retrait du texte.

Vie chère : de plus en plus de français dans les banques alimentaires

Vie chère : de plus en plus de français dans les banques alimentaires

Du fait de l’inflation, Véronique Devise, présidente du Secours catholique, explique que son association est également marquée par la hausse du nombre de bénéficiaires.( dans le JDD)

Une nouvelle étude des Banques alimentaires a récemment révélé que le nombre de personnes bénéficiant de l’aide alimentaire a triplé en dix ans, avec une hausse de 10 % en 2022. De son côté, le président des Restos du cœur a expliqué n’avoir jamais observé « une aggravation aussi rapide de la précarité ». Véronique Devise, à la tête du Secours catholique, fait un constat similaire : « Entre le premier semestre 2021 et le premier semestre 2022, nous avons noté une augmentation de 6,7 % des demandes pour payer des factures d’énergie ou pour aider à se nourrir ».

Il y a une multiplication par trois des personnes qui bénéficient de l’aide alimentaire en 10 ans, selon une étude des Banques alimentaires. Constatez-vous une augmentation semblable ?
Nous n’avons pas de chiffres sur dix ans. Mais entre le premier semestre 2021 et le premier semestre 2022, nous avons noté une augmentation de 6,7 % des demandes pour payer des factures d’énergie ou pour aider à se nourrir. En France, il n’y a pas d’extension de la pauvreté : 14 % des personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Mais les plus pauvres se sont appauvris. Certes, le RSA a été augmenté de 4 % pendant l’été 2022, mais cela ne couvre absolument pas l’inflation qui touche les produits essentiels.

Quelles en sont les conséquences ?
Nous savons que toucher les minima sociaux, c’est aussi voir sa santé être impactée : on se nourrit mal et de façon moins diversifiée. Les maladies chroniques sont donc plus nombreuses. Et tout cela a un coût pour la société : selon une étude de l’association Famille rurale, chaque année, 20 milliards d’euros sont dépensés pour traiter les pathologies liées à une mauvaise alimentation. Donc faut-il rester uniquement dans le curatif ? Nous prônons une politique préventive, en augmentant le RSA notamment.

Une fois payées les dépenses pré-engagées comme le loyer et les factures énergétiques, nos bénéficiaires n’ont plus que 5 euros par personne pour vivre


Quels sont les changements que vous avez observés chez les personnes que vous aidez ?

En 2022, le revenu moyen de nos bénéficiaires était de 548 euros par mois. Et dans notre dernier rapport, basé sur l’accompagnement de 50 000 familles, nous alertons : l’alimentation est la variable d’ajustement du budget des familles, et encore, c’était avant la guerre en Ukraine et l’inflation. Une fois payées les dépenses pré-engagées comme le loyer et les factures énergétiques, nos bénéficiaires n’ont plus que 5 euros par personne pour vivre. Cela comprend se nourrir, se déplacer, se soigner et s’habiller. Or des études ont montré que pour se nourrir correctement, il faut 7 euros par jour et par personne…

Comment fonctionne l’aide alimentaire du Secours catholique ?

Nous ne faisons quasiment plus de distributions alimentaires depuis une petite dizaine d’années. Nous ouvrons des épiceries sociales et solidaires ouvertes à tous, avec des tarifs dégressifs en fonction des revenus. Certains peuvent n’avoir qu’à payer 20 % du prix normal. Nous distribuons aussi des chèques-services utilisables dans les supermarchés. C’est une autre façon d’aider les familles sans les stigmatiser. Nous pensons que, pour leur dignité, il est préférable qu’elles puissent faire le choix de ce qu’elles souhaitent manger.

Les associations qui font des distributions alimentaires (Restos du cœur, Secours populaire, par exemple) fonctionnent avec des dons de la grande distribution, issus notamment de la lutte contre le gaspillage. D’où viennent vos produits dans les épiceries ?
Nous achetons nos produits en essayant au maximum de rapprocher les familles et les producteurs locaux, en favorisant les petits paysans. C’est un budget conséquent. Même si je ne peux certifier que, localement, nos équipes ne prendront pas des pâtes ou de riz si on leur offre.

Vous êtes donc touché aussi par l’inflation des prix de l’alimentation…
Oui, mais je ne peux pas vous donner ce que cela représente. Nous achetons en gros et nous pouvons avoir des prix préférentiels. Nous sommes touchés de la même manière que nos bénéficiaires : avec un chèque-service de dix ou vingt euros, ils peuvent acheter moins de choses qu’il y a un an.

Que pensez-vous de l’idée d’une Sécurité sociale de l’alimentation, qui permettrait aux Français de se faire rembourser l’achat de nourriture, sur le principe de ce qui se fait pour les médicaments ?
Nous pensons que cela va dans le bon sens, notamment pour ceux qui subissent la pauvreté et qui ont besoin d’être aidés. Ces dépenses doivent être prises comme un investissement : la mise en place d’une Sécurité sociale de l’alimentation pourrait diminuer les problèmes de santé et permettre des économies sur le long terme.

Les personnes qui militent pour cette idée ont un discours assez critique de l’aide alimentaire. Pour elles, le fait que de plus en plus de personnes aient recours à l’aide alimentaire est la preuve que le système alimentaire fonctionne mal. Qu’en pensez-vous ?

Aujourd’hui, certains ont besoin de ces distributions alimentaires pour se nourrir, c’est une nécessité et donc un moindre mal. Mais, dans l’absolu, il n’est effectivement pas digne que les pauvres n’aient accès qu’à un rebut, à ce que les autres ne veulent pas.

Crise alimentaire : les Français veulent un pays plus autonome

Crise alimentaire : les Français veulent un pays plus autonome

Autour de 50 % des fruits et légumes sont importés. Les Français souhaitent donc une plus grande autonomie du pays pour des raisons de sécurité alimentaire et sanitaire

Selon un sondage réalisé par le cabinet d’études pour « Les Echos », Radio Classique et l’Institut Montaigne publié ce jeudi, ils sont même plus d’un tiers à considérer que l’Hexagone « importe beaucoup » et n’est dès lors « pas du tout autonome pour couvrir les besoins de sa population ».

Cette envie d’une autonomie plus importante ne rend pas pour autant les Français très optimistes sur la façon dont le pays peut y arriver. Il y a même un vrai doute. Ils ne sont que 60 % à juger qu’on sera capable de produire des aliments en quantité suffisante en 2050, ils ne sont plus que 53 % à envisager que cette production puisse être en même temps de bonne qualité, et moins de la moitié à imaginer qu’elle puisse être tout à la fois respectueuse de la planète.

Il est certain que la situation réelle de l’agriculture française et les discours d’alerte entendus récemment, comme sur la sécheresse, pèsent sur l’opinion.

Face à la flambée des prix alimentaires depuis un an, les Français jugent par ailleurs que les torts sont partagés. Ils sont à peu près autant à pointer du doigt l’industrie alimentaire « qui augmente trop fortement ses tarifs », la grande distribution « qui ne réduit pas assez ses marges » ou le contexte international de guerre en Ukraine.

Sondage- Institutions :La réforme n’est pas d’actualité pour les Français

Sondag- Institutions :La réforme n’est pas d’actualité pour les Français

Certes d’après 61% des français le système politique du pays n’est pas le plus efficace d’Europe pour autant une grande partie estime qu’une réforme actuellement n’est pas pertinente et qu’il y a des sujets plus importants.

Pourtant, le président de la république aurait bien voulu apporter lui aussi son empreinte notamment sur la constitution qui en France contrairement à d’autres pays ne cesse de changer en permanence. Notons aussi que les Français con sidèrent que les parlementaires sont beaucoup trop nombreux. Rien d’étonnant à cela il y a 577 députés et 348 sénateurs là où 200 suffiraient !
78% des Français approuvent la réduction d’un tiers du nombre de parlementaires.

Réformer les institutions est néanmoins une «bonne idée» pour 74% des Français, selon un sondage réalisé par Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro.
Petit à petit, le projet fait son nid. Emmanuel Macron a relancé à bas bruit sa vaste réforme des institutions, consultant à tour de rôle François Hollande, Nicolas Sarkozy ou encore Gérard Larcher. Manière pour le chef de l’État de préparer l’après-retraites. Mais pour les Français, il n’y a pas d’urgence à réformer les institutions.

C’est ce que révèle un sondage Odoxa Backbone Consulting, réalisé pour Le Figaro. Bien qu’une large majorité (74%) y voit «une bonne idée», 45% des sondés jugent que le moment n’est pas opportun. «Ces sujets leur semblent loin de leur quotidien et des réponses à leurs difficultés, en particulier celles liées au pouvoir d’achat et à l’insécurité», décrypte Véronique Reille-Soult, dirigeante de Backbone Consulting. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait déjà échoué, à deux reprises, à mener à bien son ambition institutionnelle. Seule une minorité (29%) plaide, à l’inverse, pour une «réforme rapide».
Les Français se montrent pourtant critiques à l’égard du système français : 61% d’entre eux trouvent le régime «moins efficace» que ceux – plus parlementaires – de nos voisins européens.

Bien que critiqué, le quinquennat reste approuvé par 56% des personnes interrogées. Ils ne souhaitent pas non plus de retour en arrière sur l’interdiction du cumul des mandats, puisque 73% s’y opposent. Huit ans après la réforme territoriale de François Hollande, Emmanuel Macron pourrait perdre quelques plumes s’il souhaitait s’attaquer aux échelons locaux. Pas question pour les Français de supprimer la région (68%), le département (76%) et encore moins la commune (79%), auxquels ils restent attachés.

Sondage réforme retraite : toujours 68 % des Français opposés

Sondage réforme retraite : toujours 68 % des Français opposés

Selon la dernière vague de l’étude Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, 68% des sondés affichent leur solidarité avec les opposants au texte. Malgré des cortèges de plus en plus clairsemés, un citoyen sur deux (52%) considère d’ailleurs que la contestation, loin de s’essouffler, «se maintient à un haut niveau».

De quoi sans doute rassurer les adversaires du gouvernement, qui se sont donné rendez-vous le 7 mars prochain pour «mettre la France à l’arrêt». Si un tel durcissement devait se produire, comme le souhaite l’intersyndicale afin d’engager le bras de fer avec l’exécutif, quelque 59% des Français approuveraient ces blocages. Et pour cause, il s’agit selon eux du «seul moyen de faire reculer» Emmanuel Macron et Élisabeth Borne, qui ont décidé d’imposer un temps législatif programmé à l’examen de leur projet de loi.

Plus de la moitié du pays (55%) impute la responsabilité à l’exécutif à propos de l’échec du débat à l’Assemblée nationale.

Sondage RETRAITES: PRÈS DE 6 FRANÇAIS SUR 10 pour un blocage total le 7 MARS

Sondage RETRAITES: PRÈS DE 6 FRANÇAIS SUR 10 pour un blocage total le 7 MARS

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D’après le sondeur Elabe pour BFM , 67% des Français approuvent toujours le mouvement de protestation et 58% des Français soutiennent ainsi la volonté affichée par l’intersyndicale de « mettre la France à l’arrêt » pour protester contre le maintien de ses plans par le gouvernement.

Ces 58% se nourrissent d’abord de 65% des actifs, un taux atteignant même 72% chez les ouvriers et les employés. Le pourcentage de partisans d’une « journée morte » est le même chez les 25-34 ans. Politiquement, l’idée syndicale est populaire parmi la plupart des électorats, à commencer par ceux de Jean-Luc Mélenchon (80%) et Marine Le Pen (74%).

Les 41% de personnes opposées à ce coup d’arrêt hexagonal doivent beaucoup aux retraités – ces derniers étant 60% à ne pas désirer un blocage le 7 mars – et aux partisans d’Emmanuel Macron. Ceux-ci sont 80% à rejeter cette option.

67% des Français approuvent le mouvement
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Malgré un glissement minime d’un point en une semaine, le soutien à la mobilisation – en ses diverses formes – contre la réforme des retraites perdure lui aussi. Ainsi 67% des Français approuvent le mouvement. Plus exactement, 45% d’entre eux déclarent nettement le « soutenir » et 22% lui porter de la « sympathie ».

Si le fait que l’essentiel des actifs (72%) et des ouvriers et employés (76%) sont les plus fervents autour des manifestations et rassemblements n’a rien pour surprendre, on note une percée inédite de ce sentiment à l’égard du mouvement parmi les sympathisants d’Emmanuel Macron. Ils sont 44% à lui accorder leur satisfecit – en même nombre désormais que les détracteurs de la mobilisation en leur sein – , une tendance en hausse de sept points en autant de jours. 60% des retraités adoptent également cette ligne.
19% des Français désapprouvent la mobilisation, en revanche, tandis que 14% de nos compatriotes se disent « indifférents ».

On note donc qu’après un ressac la semaine dernière, l’opposition à la réforme se renforce et repart de l’avant. Ce retour de flamme s’explique peut-être par un dernier trait souligné par les sondeurs de l’institut Elabe. Celui-ci a en effet jaugé la perception qu’ont les Français de l’attitude et des discours tenus par le gouvernement au cours des dernières semaines.
Or l’opinion est rude quant à la sincérité attribuée à l’exécutif. 73% des Français jugent que « depuis le début du débat sur la réforme des retraites, le gouvernement n’a pas été clair et transparent sur le contenu de la réforme ». La base de la majorité elle-même semble prise d’un doute: 46% des électeurs d’Emmanuel Macron tancent en effet ce manque supposé de clarté et de transparence du gouvernement.

Revoir totalement la gouvernance du football français

Revoir totalement la gouvernance du football français

La tribune de Thierry Granturco dans l’Opinion

«Il est plus que temps de revoir en profondeur la gouvernance du football français. Remplacer Noël Le Graët à la tête de la FFF ne servira à rien si les règles de gouvernance restent les mêmes»

Une contribution intéressante mais qui passe sous silence le fait que le football professionnel français est régulièrement éliminé des compétitions européennes. Pour résumer le niveau n’est pas la hauteur en France. NDLR

On croyait Noël Le Graët intouchable. Il est pourtant tombé, mis en retrait de la présidence de la Fédération Française de Football (FFF) depuis le 11 janvier. Pour un homme habitué à jouer les premiers rôles dans les instances dirigeantes du football français — tant amateur que professionnel —, cette relégation sur le banc de touche doit être particulièrement cruelle. La chute s’est passée en deux temps.

D’abord, le Guingampais a osé s’en prendre à l’iconique Zinedine Zidane. Lors de l’émission de Marion Bartoli sur la radio RMC, le président de la FFF a sèchement répondu à l’ancienne tenniswoman qui le questionnait sur la prolongation du contrat d’entraîneur des Bleus, légitimement accordée à Didier Deschamps pour services rendus lors des deux dernières Coupes du monde.

A propos de Zizou, Noël Le Graët s’est totalement lâché : « Je ne l’aurais même pas pris au téléphone. Pour lui dire quoi ? “Bonjour Monsieur, ne vous inquiétez pas, cherchez un autre club, je viens de me mettre d’accord avec Didier” ? Il fait ce qu’il veut, cela ne me regarde pas. Je ne l’ai jamais rencontré et on n’a jamais envisagé de se séparer de Didier Deschamps. J’en ai rien à secouer, il peut aller où il veut, dans un club, il en aurait autant qu’il veut en Europe, un grand club. Une sélection, j’y crois à peine en ce qui me concerne. »

Bornes. Ces propos ont scellé le sort de l’ancien président de Guingamp. La France entière s’est levée pour signifier à Noël Le Graët qu’il avait dépassé les bornes, tant les professionnels du sport que les politiques. Kylian Mbappé, dont l’aura excède la seule dimension sportive, a lui-même pris position contre le président de sa fédération, rejoint en cela par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra qui a alors immédiatement demandé des excuses pour ce « mot de trop ». Peu aimé par l’exécutif, moins encore par le président de la Ligue professionnelle Vincent Labrune ou l’influent journaliste sportif Daniel Riolo, Noël Le Graët s’est de lui-même mis sur le billot. En parallèle, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour harcèlement moral et sexuel à son encontre.
L’hallali est désormais sonné. Mais Le Graët ne serait-il pas le coupable idéal ? L’arbre permettant de cacher une forêt de petits et de grands chefs du football français dirigeant une fédération en perdition ? Les exploits de l’équipe nationale ne peuvent à eux seuls cacher les errements de la direction, dans le secteur de la formation comme dans le monde amateur ou dans les tribunes. Le fait que le président de la FFF puisse être accusé de harcèlement sexuel ou mis en retrait pour ses propos sur un joueur star, ne devrait pas masquer un problème de gouvernance plus profond.

«Outre le fait que les présidents élus à la tête des fédérations partagent très peu leurs pouvoirs, pour ne pas dire pas du tout, la manière dont ils exercent ce pouvoir pose également question»
Voici, en effet, un homme qui est membre du conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP, anciennement Ligue nationale de football) depuis… 1984, ligue qu’il a présidée de 1991 à 2000, avant de devenir vice-président de la FFF en 2005, puis président de cette même fédération de 2011 jusqu’à aujourd’hui. Comment Noël Le Graët, qui est à la tête du football français depuis près de trente ans, peut-il encore être en fonction aujourd’hui ? Au point d’avoir été réélu président de la FFF pour quatre ans, en 2021, à l’âge de 80 ans ?

Il faut dire que lors de la dernière élection à la présidence de la FFF, son principal opposant n’était autre que Frédéric Thiriez, lui-même âgé de 71 ans, qui a été membre du comité exécutif de la FFF sans discontinuité pendant… 29 ans tout en étant membre du conseil d’administration puis président de la LFP pendant 21 ans.

Accaparement. Tout ceci est-il bien sérieux ? La loi du 2 mars 2022 sur la démocratie dans le sport français, adoptée sous l’impulsion de Roxana Maracineanu, l’ancienne ministre déléguée aux Sports de l’époque, devrait limiter à l’avenir ce genre d’accaparement du pouvoir par quelques-uns au sein de nos fédérations sportives, et plus particulièrement au sein de la FFF. Mais tout ne sera pas réglé pour autant.

Outre le fait que les présidents élus à la tête des fédérations partagent très peu leurs pouvoirs, pour ne pas dire pas du tout, la manière dont ils exercent ce pouvoir pose également question. Que dire de ces compétitions sportives dont les règlements ne sont publiés qu’après qu’elles ont débuté ? Des règlements qui changent d’une saison sur l’autre, créant une insécurité juridique majeure pour les acteurs du football français ? Des commissions juridiques d’appel au sein desquelles siègent des membres de la commission juridique de première instance, qu’on n’imagine pas vraiment se déjuger, bafouant ouvertement le principe du double degré de juridiction ? Des modes d’élection totalement verrouillés, ne permettant ni la pluralité dans la gouvernance ni la pluralité des idées ? Des présidents qu’il est quasi impossible de démettre de leurs fonctions ?

Il est plus que temps de revoir en profondeur la gouvernance du football français. Remplacer Noël Le Graët à la tête de la FFF ne servira à rien si les règles de gouvernance restent les mêmes. « Mais c’est une révolte ? » Non, Sire, c’est d’une révolution dont nous avons besoin.

Thierry Granturco est avocat spécialisé en droit du sport et agent de footballeurs. Depuis 2020, il est maire sans étiquette de Villers-sur-Mer (Calvados).

Inflation : Les fruits et légumes trop chers délaissés par les Français

Inflation : Les fruits et légumes trop chers délaissés par les Français


Les Français réduisent partout leurs achats alimentaires et particulièrement les fruits et légumes trop chers; il mangent aujourd’hui trois à quatre fois moins de fruits et légumes que dans les années 60. Produits frais, congelés ou en conserve, tous les secteurs sont impactés.

Les fruits et légumes sont boudés par les Français avec des prix qui ont flambé. En un an, les légumes ont augmenté de 9,8%, et les fruits de 4,6%. Mais l’ensemble des denrée alimentaire ont les prix augmenter de leur de 12 % officiellement. En raison de la perte de pouvoir d’achat, les Français ont réduit de 10 % en euros constants la valeur du panier.

En outre l’avenir ne suscite guère l’optimisme.

Les prix ont déjà augmenté très fortement depuis un an mais ils devraient exploser à partir de mars du fait des nouveaux contrats entre la grande distribution et les fournisseurs. En effet les hausses des fournisseurs peuvent aller jusqu’à des 50 %, en général elle dépasse les 20 % en moyenne.<
En janvier 2023, les prix des produits alimentaires ont accusé une hausse de 13,85%, selon la société d'analyse IRI. Et surtout cela va continuer. Il faudra encore ajouter 10 % d'augmentation en moyenne à partir de mars. En clair les achats alimentaires auront augmenté de 25 % sur deux ans.

En moyenne les dépenses alimentaires des Français ont diminué de 10 % sur un an en euros constants.

Avec une inflation moyenne de 5,2% en 2022, dont des pics à 6,2% sur un an en novembre et octobre, l'année de la reprise de l'économie a aussi été celle de la baisse du pouvoir d'achat pour les Français.

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