Archive pour le Tag '2025'

Budget 2025 : les retraités épargnés

Budget 2025 :  les retraités épargnés

Contrairement aux annonces de certains responsables, il n’y aura pas de taxe nouvelle sur les retraités et d’une façon générale de nouveaux prélèvements sur les ménages d’après Éric Lombard ministre de l’économie.

Il faut voir dans cette décision la préoccupation de ne pas contrarier des retraités dont le vote constitue un socle important en politique. Par ailleurs cette proposition de taxation des retraités avait été très mal formulé puisque finalement elle aurait touché au départ plus de la moitié des retraités et pas simplement les plus riches.

Interrogé dans Les Échos sur cette suggestion faite mardi par la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, Éric Lombard a répondu que «la position du gouvernement est sans ambiguïté : pas de nouveaux impôts sur les ménages!» Selon lui, «l’adoption du budget 2025 doit, au contraire, permettre que 18 millions de personnes ne voient pas leur impôt sur le revenu augmenter grâce à l’indexation du barème» de l’impôt sur le revenu sur l’inflation.

Il n’y aura «pas de nouveaux impôts sur les ménages» dans le projet de budget examiné au Parlement, assure Éric Lombard, dans un entretien.

Interrogé dans Les Échos sur cette suggestion faite mardi par la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, Éric Lombard a répondu que «la position du gouvernement est sans ambiguïté : pas de nouveaux impôts sur les ménages!» Selon lui, «l’adoption du budget 2025 doit, au contraire, permettre que 18 millions de personnes ne voient pas leur impôt sur le revenu augmenter grâce à l’indexation du barème» de l’impôt sur le revenu sur l’inflation.

 

Finances- L’euro encore en baisse en 2025 ?

Finances- L’euro encore en baisse en 2025 ?

 

Alors que l’euro souffre sur cette année 2024, un rebond peut-il s’opérer l’an prochain? Les bureaux d’études sont partagés. Mais, dans l’ensemble, pas franchement optimistes.( un papier de BFM intéressant mais qui laisse les hypothèses ouvertes notamment concernant les évolutions du commerce international et les secousses géopolitiques)
L’euro n’a pas transformé l’essai en 2024, loin de là. En 2023, la devise de la zone euro avait enregistré une hausse face au dollar, ce pour la première fois depuis 2020.

Sauf très improbable surprise de dernière minute, la monnaie de la zone euro terminera cette fois dans le rouge, cette année. L’euro s’échange actuellement autour de 1,0418 dollar (*), ce qui traduit une baisse de 5,6% sur l’ensemble de 2024. Un recul qui reste important sur le marché des changes, où les variations sont souvent contenues (une devise « chute » face à une autre lorsqu’elle perd plus de 1% sur une journée), en raison de l’immense volume que connait ce marché, avec des échanges qui peuvent dépasser les 6.500 milliards de dollars par jour.

L’euro a été pénalisé par différents facteurs. La Banque centrale européenne (BCE) a débuté son cycle de baisses de taux directeurs en juin, soit trois mois avant la Réserve fédérale américaine (Fed). La dernière réunion de la banque centrale américaine avait d’ailleurs fait mal à l’euro, qui avait chuté de plus de 1% face au dollar dans la foulée de ses annonces. La Fed avait alors signalé qu’elle pourrait mettre la pédale douce sur les baisses de taux, l’an prochain.

Par ailleurs, la conjoncture américaine s’est une nouvelle fois mieux tenue, dans son ensemble, que celle de la zone euro qui a pâti de la faiblesse de sa plus importante économie, à savoir l’Allemagne.

 

La monnaie unique de la zone euro s’est plus particulièrement retrouvée sous pression à compter d’octobre. La devise européenne a alors décroché face au dollar, passant de 1,11 dollar environ à 1,05 dollar à la fin novembre.

Le marché avait commencé à anticiper (à raison) la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine.

Pour de multiples raisons, la politique souhaitée par le président américain élu est perçue comme favorable au dollar et donc défavorable à l’euro. Tout d’abord parce que, bien qu’inflationniste, elle est censée amplifier la croissance des États-Unis, ce qui soutiendrait la devise américaine. Ensuite parce que l’alourdissement des droits de douanes voulu par le républicain, notamment vis-à-vis de la Chine, risque de mettre à mal les autres devises internationales.

Le programme de Donald Trump incorpore « une possibilité réaliste de droits de douane américains de 60% ou plus sur la Chine et de droits de douane généralisés de 10% ou plus, ce qui augmente les chances que les monnaies ex-dollar américain se déprécient par rapport au billet vert pour anticiper la perte de compétitivité sur les marchés américains qu’impliquent les droits de douane », a expliqué UBS.
Qu’attendre pour 2025? Les différents bureaux d’études ont des prévisions un peu divergentes pour l’euro face au billet vert. Mais grosso modo la devise européenne risque de se retrouver encore sous pression l’année prochaine. L’euro « est ‘pricé’ pour le pessimisme (le prix de l’euro sur le marché intègre des mauvaises nouvelles, NDLR) », souligne ainsi Goldman Sachs. La banque américaine voit d’ailleurs l’euro tomber à 1,03 dollar sur un horizon de douze mois.

« À l’horizon 2025, la force actuelle du dollar ne devrait pas s’estomper, selon nous. De toute évidence, le risque sera orienté vers une nouvelle hausse du dollar au cours du premier semestre 2025″, juge pour sa part la banque suisse Safra Sarasin.

Évidemment, beaucoup dépendra de la mise en œuvre des promesses de campagne de Donald Trump, qui a donc évoqué l’instauration de droits de douanes de 60% pour les importations provenant de la Chine, et de 10% à 20% pour les autres pays. La banque Barclays a, dans une note, estimé que – toute chose égale par ailleurs – la mise en place de tarifs douaniers de 10% sur les importations européennes ferait tomber l’euro à 1,01 dollar (à partir d’un cours de référence théorique de 1,10 dollar pour un euro).

Les stratégistes de JPMorgan AM pensent que les droits de douanes à l’encontre de la Chine seront mis en œuvre car il existe un consensus bipartisan aux États-Unis pour considérer ce pays comme « un commerçant déloyal ». Mais ils pensent que les autres pays auront des marges de négociations.

« Il n’est pas certain que le président puisse imposer un droit de douane universel par décret. Il est habilité à appliquer des droits de douane unilatéraux ciblés, mais l’application de droits de douane généralisés semble nécessiter l’intervention du Congrès, ce qui prendra du temps », expliquent-ils.

UBS ne retient la mise en place de tarifs douaniers qu’à l’encontre de la Chine. Mais même dans ce cas de figure « nous entrons dans un environnement de dollar fort », prévient la banque suisse. L’établissement helvétique voit l’eurodollar terminer à 1,04 fin décembre 2025 mais surtout à 1 dollar un an plus tard.

Deutsche Bank pour sa part, table sur un euro pour 1,03 dollar fin 2025. Mais, selon les prévisions de la banque allemande, l’euro devrait auparavant toucher la parité à la fin du deuxième trimestre 2025.

Deutsche Bank anticipe une divergence au niveau des politiques monétaires, en 2025. La Banque centrale européenne (BCE) devrait, selon ses projections, continuer à abaisser ses taux, le taux de dépôt passant de 3% actuellement à 1,5% à la fin de 2025. A contrario, la Réserve fédérale (Fed) américaine, elle, mettrait fin à son cycle de réduction. Deutsche Bank n’a ainsi retenu aucune baisse de taux additionnelle en 2025.

La banque allemande estime que l’économie américaine continuera d’afficher une croissance solide, avec une progression du produit intérieur brut proche de 2,5%, tandis que les pressions sur le marché du travail s’atténueront, avec un taux de chômage sous les 4% fin 2025. Ce qui créera des pressions inflationnistes et poussera la Fed à rester sur la touche.

Les tarifs douaniers mettraient aussi l’euro sous pression, même si Deutsche Bank a retenu des droits de douanes de 5% seulement, et qui seraient, de plus, susceptibles d’être mis en œuvre fin 2025- début 2026. La banque allemande estime, par ailleurs, que l’euro devrait rebondir sur la deuxième partie de 2025, soutenu par des mesures de relance budgétaire, notamment en Allemagne.

Bank of America, elle, à rebours de ses consoeurs, voit l’euro se reprendre face au dollar, tablant sur un euro à 1,10 dollar à fin décembre 2025.

L’établissement américain pronostique toutefois un début d’année difficiel pour la devise de la zone euro, avec un euro à 1,03 dollar fin mars avant une remontée à 1,05 dollar fin juin.

La banque américaine anticipe un premier semestre « compliqué » en raison des incertitudes sur la politique américaine et d’une politique monétaire plus accommodante de la part de la BCE que de la Fed. La situation politique délicate en France peut également « poser des risques à la baisse » sur l’euro, écrit-elle.

Bank of America table ensuite sur un « effet miroir » au second semestre, avec de moindres risques sur la politique américaine et un écart de croissance entre les États-Unis et la zone euro qui se réduirait, tandis que le marché du travail américain ralentirait. Autant d’éléments qui seraient favorables à l’euro et qui lui permettrait de remonter la pente sur la deuxième partie de 2025.

(*) Le cours a été arrêté vendredi après la clôture européenne.

Perspectives économiques 2025: Pour une autre politique ?

Perspectives économiques  2025:  Pour une autre politique ?

Depuis 2017, le bilan économique et social peut se résumer par des résultats économiques largement surestimés. Il est temps de rompre en 2025 avec la politique imposée par le traité de fonctionnement de l’UE (TFUE) tout en se conformant aux principes de la discipline budgétaire européenne. Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière. ( dans « la Tribune »)

D’après le TFUE, le redressement économique doit être réalisé par une politique de l’offre (compétitivité-prix) et par la levée de certains obstacles structurels à la croissance. Il existe de nombreuses manières de réaliser des réformes structurelles : des réglementations allant dans le sens d’une plus grande flexibilité des marchés du travail, une libération du marché des biens et services, une simplification des régimes fiscaux, une réduction globale du poids des dépenses publiques en particulier sociales, etc. Ces réformes structurelles, de tendance libérale, sont souvent critiquées dans plusieurs pays européens quant à leur efficacité. Les critiques portent surtout sur les efforts d’extrêmes rigueurs demandées à certaines populations et de leurs conséquences dramatiques sur le plan social.

Du fait de son appartenance à la zone euro, la France ne peut pas mener une politique monétaire adaptée. La méthode la plus facile pour rétablir sa compétitivité-prix serait une dévaluation interne qui doit se traduire par une baisse du coût du travail.

Si on ajoute, les réformes des retraites, les réductions des dépenses sociales, etc., les réformes structurelles posent la question des inégalités des revenus qui entrainent des risques politiques et des sentiments d’insécurité. La hausse des niveaux d’inégalités et la crainte du déclassement réduisent l’estime dans les représentants des partis traditionnels et diminuent la confiance dans la classe dirigeante. C’est la principale cause économique de la poussée des partis non démocratiques en Europe.

Une autre politique économique est possible en désaccord avec la politique de l’offre et des restrictions budgétaires. Pour obtenir une situation budgétaire stable et durable en harmonie avec la qualité de vie, nous devons nous concentrer sur une croissance écosociale qui crée un équilibre entre une économie performante, la solidarité sociale et la protection de l’environnement.

Fin 2022, le taux du chômage était à la baisse à 6,9% (inférieur de 0,3 point à son niveau un an auparavant) grâce aux contrats d’apprentissage. Les contrats très subventionnés par l’État comme les contrats d’apprentissage expliquent les deux tiers de cette diminution.

En 2024, la courbe du chômage va au contraire s’inverser : emploi en repli, intérim en recul, pertes d’emplois dans le bâtiment, stabilisation des contrats d’apprentissage, etc. En 2025, les règles d’indemnisation vont changer. Le nombre de défaillances d’entreprise et de plans sociaux va augmenter. Dans ces projections macroéconomiques dévoilées le 17 septembre 2024, la Banque de France confirme cette tendance : le taux du chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) passerait à 7,6% en 2025. Selon l’OFCE, le chômage devrait se rapprocher de 8% fin 2025.

À quelques exceptions, la dette publique a inexorablement progressé en France depuis le milieu des années 1970. Elle passe de 97,0% du PIB en 2017, à 110,6% pour 2023. La dette publique pour 2024 est estimée à 112,3% du PIB. Selon le programme de stabilité, le niveau de dette publique reculerait à partir de 2026 pour atteindre 112% du PIB en 2027 loin des 60% prévus par les dispositions du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Le déficit public français, fixé à 3% du PIB au sens de Maastricht, est ingouvernable depuis 60 ans. Avec la crise des subprimes (2007-2008) il a atteint 7,4% du PIB en 2009 et 7,2% en 2010. Entre 2011 et 2023, la France a respecté le pacte de stabilité et de croissance de l’UE uniquement en 2018 à 2,3% et 2019 à 2,4%. Pendant la crise de la Covid, il s’est accru pour financer le « quoi qu’il en coûte » (8,9% en 2020). Les gouvernements n’arrivent plus à le réduire. En 2023, le déficit public s’est à nouveau creusé à 5,5 %. En 2024 il est prévu à 6,1% dans le budget. Le FMI prévoit un déficit public à 4,5% du PIB en 2027 contre 2,5% pour la prévision du gouvernement.

En 2024, la Présidence est toujours à la recherche de la productivité. La productivité du travail a progressé de manière régulière d’environ 1,3% de 1990 à la crise de 2008-2009 où elle a connu une chute inédite de 2,6 points. Pour la période 2010-2016, la productivité a recommencé à croître, mais à un rythme de 0,9% inférieur à celui d’avant crise. Avant la nouvelle crise sanitaire, de 2016 à 2019, les entreprises françaises accumulent une productivité de +3,8%, 1,7% de cette productivité sera perdue en 2020.

Depuis la crise sanitaire, d’après Dares, le niveau de productivité au travail continue de diminuer. En 2022 elle a baissé de 3% par rapport à 2019. In fine, de 1990 à 2022, la productivité française a gagné en 33 ans en moyenne 0,85% par an. Elle accuse un retard d’environ 5,5 points en 2023. En 2027 la différence entre ce que la France pourrait produire et ce qu’elle produira réellement s’élèverait à - 0,6 point de PIB. En France, la productivité du travail s’est dégradée plus rapidement que dans les autres pays européens. La France recherche encore les causes de la chute de cette productivité.

« 45% des Français estiment que leur pouvoir d’achat permet seulement de répondre à leurs besoins essentiels [...] 58% des Français éprouvent des difficultés d’accès au logement ; ce chiffre s’élève à 84% pour les DROM [...] 76% estiment que les femmes et les hommes politiques sont déconnectés des réalités vécues par les citoyens et les citoyennes ».

D’après le quatrième rapport sur la pauvreté en France.,le modèle social laisse encore trop de monde sur le bord de la route, « en 20 ans, le taux de pauvreté a augmenté de 7 à 8%, le nombre de pauvres de quatre à cinq millions ».

 Le Président promet une croissance meilleure et veut continuer à réformer (!). En 2017, le PIB de la France était de 2 291,7 milliards d’euros. En 2022, le PIB croît de 2,5% en euros constants, après le fort rebond de 2021 (+6,4%), qui faisait suite à la chute de l’année 2020 (-7,5%). La croissance économique a donc été moins forte qu’attendue. La France chute et arrive à la 28e place des pays au plus gros PIB par habitant. Fin 2023, avec un bon taux au deuxième trimestre et les trois autres nuls, le PIB français a finalement augmenté de 0,9% (2 639,01 milliards d’euros). La conjoncture actuelle n’est plus très optimiste. Le consensus des économistes est une augmentation en cumulé de 5% pour 2024-2027. Avec une croissance acquise de 1,1% en 2024 et si aucun investissement n’est fait au service de la croissance, en 2027 cette croissance tomberait à moins de 1%.

L’épargne financière des ménages est estimée à 4 427,7 milliards d’euros en 2023, dont 935,5 milliards d’euros déposés sur les produits d’épargne réglementée. Une partie de cette manne peut être utilisée pour créer de nouveaux livrets réglementés au lieu d’augmenter la dette extérieure nette de la France qui a atteint 1 102 milliards d’euros en 2023 soit 39,1% du PIB. Avec des plafonds de versement, les nouveaux produits d’épargne seraient garantis et rémunérés. Les nouveaux contrats devraient présenter plusieurs atouts pour les consommateurs : flexibilité, frais de gestion nuls, pas de frais de transfert, avantages fiscaux, etc. En plus tous les livrets réglementés doivent être gérés uniquement par des caisses de crédit publiques paritaires pour financer des prêts d’investissements ou des prêts participatifs et non par des banques commerciales. Conformément au traité de Rome, les caisses de crédit publiques peuvent en plus emprunter directement à la Banque centrale européenne à des taux très compétitifs.

Au lieu de développer des champions nationaux cotés en Bourse, la France pourrait, comme l’Allemagne l’a déjà fait, créer plusieurs milliers de PME locales, pionnières et financées en totalité et à long terme par les établissements de crédit publics. L’Allemagne a adopté le « Mittelstand » qui est la principale force de son économie avec 3,5 millions d’entreprises familiales innovantes. Les PME du Mittelstand se financent en majorité via les 500 caisses d’épargne publiques (2 492,8 milliards d’euros).

Les investissements retenus doivent être de haute qualité, nécessaires et utiles tels que la transition écologique, la santé et la dépendance, la ruralité et les infrastructures, etc. La France ne devrait pas opérer de dépenses publiques de fonctionnement pour des raisons électorales ni pratiquer avec acharnement une politique pro-européenne et pro-business.

Pour obtenir une croissance forte dans les domaines de la fin de vie, du zéro chômeur, du « zéro émission nette », etc. il n’est plus nécessaire de parler de « réformes structurelles ». La dette publique sera réduite, ainsi que la pauvreté et les inégalités.

Les indicateurs macro-économiques parlent d’eux-mêmes, la politique de l’offre ne fut pas une réussite. Avec 82,52 milliards d’euros en 2008, 156,88 milliards d’euros versés en 2019 et  près de 175 milliards d’euros en 2022, les subventions aux entreprises sont devenues le premier poste de dépenses de l’État français. Il est nécessaire de réduire doucement les aides et augmenter rapidement leurs fonds propres par des emprunts participatifs ou avances conditionnées par l’État, avec des taux zéro gérés par des caisses de crédits publiques. Le renforcement des fonds propres sert à consolider la structure financière, à augmenter la trésorerie, à financer une nouvelle activité, à créer des emplois et à rassurer les créanciers. Cette mesure sert à réduire les dépenses de l’État sans nuire à l’emploi ni aux entreprises.

Il faut rompre avec l’austérité souhaitée depuis plusieurs décennies, relancer la demande par des mesures de soutien et par la correction de certaines réformes structurelles incomprises par les Français. Toutes les mesures doivent induire des hausses mécaniques d’aide à la consommation des ménages qui n’ont pas la possibilité d’épargner faute de moyens insuffisants et qui de ce fait affecteront toute hausse de leur revenu disponible à la consommation. En même temps il faut réduire la pression fiscale sur les classes moyennes.

Avec une faible inflation, cette mesure sert à relancer la croissance. Toutefois pour éviter un dérapage budgétaire (hausse des dépenses supérieures aux recettes de la croissance) le gouvernement doit mettre en place des dispositions fiscales transitoires pour réduire les dépenses. Exemples : augmenter le taux sur l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) à partir de 2,5 millions d’euros de patrimoine net taxable, réduire les niches fiscales les plus couteuses pour les contribuables riches, comme le crédit d’impôt emploi salarié à domicile… Pour les entreprises : taxer les rachats d’actions à la hauteur du prélèvement forfaitaire unique (flat tax), limiter les subventions pour la recherche et le développement à la proportion du chiffre d’affaires réalisé en France par des sociétés ayant leurs sièges sociaux en France…

Dans une période de hausse des prix modérée, l’accélération de l’investissement public par le multiplicateur d’investissement permet d’amplifier directement l’effet-demande sur le niveau d’activité, tout en amorçant les investissements privés dans les secteurs engagés par l’État. Ils sont nécessaires pour corriger les faiblesses structurelles : santé, éducation, formation, etc.

Dès que les premiers résultats positifs de la relance par la demande soutenue par les investissements publics productifs apparaissent, il est nécessaire de reprendre graduellement des dispositions susceptibles de favoriser à nouveau l’offre par une baisse de cotisations (et non pas par des aides) accordée aux entreprises pour favoriser les salaires et augmenter la productivité.

« Tous les hommes politiques appliquent sans le savoir les recommandations d’économistes souvent morts depuis longtemps et dont ils ignorent le nom » John Maynard Keynes.

Par Gabriel Gaspard

Sondage : 86 % prévoient un nouveau gouvernement en 2025

Sondage : 86 % prévoient un nouveau gouvernement en 2025

 

 

Dans l’esprit des Français le gouvernement Bayrou est déjà condamné, en effet 86 % à penser que le président de la République devra nommer un nouveau premier ministre en 2025, selon un sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro. Une prévision qui transcende les clivages politiques, une majorité des sympathisants de Renaissance (72 %) étant également de cet avis.

Il est clair pour la plupart des Français très informés de la situation politique qui occupe chaque jour les médias que le nouveau gouvernement de Bayrou ne tiendra pas longtemps en raison tout simplement de l’absence de soutien de la moindre majorité même très relative à l’Assemblée nationale. Ce qui reste de la majorité est par ailleurs très divisé entre les partisans data le, ceux d’Édouard Philippe, ce de Darmanin, voire de Retailleau et d’autres.

Sur le budget par exemple l’Assemblée nationale ne pourra pas trouver la synthèse nécessaire et Bayrou sera condamné à utiliser le passage en force avec application de l’article 49–3. Et on voit mal sur quels sujets l’assemblée nationale pourrait dégager une majorité. Il y a sans doute la loi concernant Mayotte mais une loi tellement théorique qu’elle n’engagera pas grand monde.

 

 

Économie 2025: Pour une autre politique ?

Économie 2025: Pour une autre politique ?

Depuis 2017, le bilan économique et social peut se résumer par des résultats économiques largement surestimés. Il est temps de rompre en 2025 avec la politique imposée par le traité de fonctionnement de l’UE (TFUE) tout en se conformant aux principes de la discipline budgétaire européenne. Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière. ( dans « la Tribune »)

D’après le TFUE, le redressement économique doit être réalisé par une politique de l’offre (compétitivité-prix) et par la levée de certains obstacles structurels à la croissance. Il existe de nombreuses manières de réaliser des réformes structurelles : des réglementations allant dans le sens d’une plus grande flexibilité des marchés du travail, une libération du marché des biens et services, une simplification des régimes fiscaux, une réduction globale du poids des dépenses publiques en particulier sociales, etc. Ces réformes structurelles, de tendance libérale, sont souvent critiquées dans plusieurs pays européens quant à leur efficacité. Les critiques portent surtout sur les efforts d’extrêmes rigueurs demandées à certaines populations et de leurs conséquences dramatiques sur le plan social.

Du fait de son appartenance à la zone euro, la France ne peut pas mener une politique monétaire adaptée. La méthode la plus facile pour rétablir sa compétitivité-prix serait une dévaluation interne qui doit se traduire par une baisse du coût du travail.

Si on ajoute, les réformes des retraites, les réductions des dépenses sociales, etc., les réformes structurelles posent la question des inégalités des revenus qui entrainent des risques politiques et des sentiments d’insécurité. La hausse des niveaux d’inégalités et la crainte du déclassement réduisent l’estime dans les représentants des partis traditionnels et diminuent la confiance dans la classe dirigeante. C’est la principale cause économique de la poussée des partis non démocratiques en Europe.

Une autre politique économique est possible en désaccord avec la politique de l’offre et des restrictions budgétaires. Pour obtenir une situation budgétaire stable et durable en harmonie avec la qualité de vie, nous devons nous concentrer sur une croissance écosociale qui crée un équilibre entre une économie performante, la solidarité sociale et la protection de l’environnement.

Fin 2022, le taux du chômage était à la baisse à 6,9% (inférieur de 0,3 point à son niveau un an auparavant) grâce aux contrats d’apprentissage. Les contrats très subventionnés par l’État comme les contrats d’apprentissage expliquent les deux tiers de cette diminution.

En 2024, la courbe du chômage va au contraire s’inverser : emploi en repli, intérim en recul, pertes d’emplois dans le bâtiment, stabilisation des contrats d’apprentissage, etc. En 2025, les règles d’indemnisation vont changer. Le nombre de défaillances d’entreprise et de plans sociaux va augmenter. Dans ces projections macroéconomiques dévoilées le 17 septembre 2024, la Banque de France confirme cette tendance : le taux du chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) passerait à 7,6% en 2025. Selon l’OFCE, le chômage devrait se rapprocher de 8% fin 2025.

À quelques exceptions, la dette publique a inexorablement progressé en France depuis le milieu des années 1970. Elle passe de 97,0% du PIB en 2017, à 110,6% pour 2023. La dette publique pour 2024 est estimée à 112,3% du PIB. Selon le programme de stabilité, le niveau de dette publique reculerait à partir de 2026 pour atteindre 112% du PIB en 2027 loin des 60% prévus par les dispositions du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Le déficit public français, fixé à 3% du PIB au sens de Maastricht, est ingouvernable depuis 60 ans. Avec la crise des subprimes (2007-2008) il a atteint 7,4% du PIB en 2009 et 7,2% en 2010. Entre 2011 et 2023, la France a respecté le pacte de stabilité et de croissance de l’UE uniquement en 2018 à 2,3% et 2019 à 2,4%. Pendant la crise de la Covid, il s’est accru pour financer le « quoi qu’il en coûte » (8,9% en 2020). Les gouvernements n’arrivent plus à le réduire. En 2023, le déficit public s’est à nouveau creusé à 5,5 %. En 2024 il est prévu à 6,1% dans le budget. Le FMI prévoit un déficit public à 4,5% du PIB en 2027 contre 2,5% pour la prévision du gouvernement.

En 2024, la Présidence est toujours à la recherche de la productivité. La productivité du travail a progressé de manière régulière d’environ 1,3% de 1990 à la crise de 2008-2009 où elle a connu une chute inédite de 2,6 points. Pour la période 2010-2016, la productivité a recommencé à croître, mais à un rythme de 0,9% inférieur à celui d’avant crise. Avant la nouvelle crise sanitaire, de 2016 à 2019, les entreprises françaises accumulent une productivité de +3,8%, 1,7% de cette productivité sera perdue en 2020.

Depuis la crise sanitaire, d’après Dares, le niveau de productivité au travail continue de diminuer. En 2022 elle a baissé de 3% par rapport à 2019. In fine, de 1990 à 2022, la productivité française a gagné en 33 ans en moyenne 0,85% par an. Elle accuse un retard d’environ 5,5 points en 2023. En 2027 la différence entre ce que la France pourrait produire et ce qu’elle produira réellement s’élèverait à - 0,6 point de PIB. En France, la productivité du travail s’est dégradée plus rapidement que dans les autres pays européens. La France recherche encore les causes de la chute de cette productivité.

« 45% des Français estiment que leur pouvoir d’achat permet seulement de répondre à leurs besoins essentiels [...] 58% des Français éprouvent des difficultés d’accès au logement ; ce chiffre s’élève à 84% pour les DROM [...] 76% estiment que les femmes et les hommes politiques sont déconnectés des réalités vécues par les citoyens et les citoyennes ».

D’après le quatrième rapport sur la pauvreté en France.,le modèle social laisse encore trop de monde sur le bord de la route, « en 20 ans, le taux de pauvreté a augmenté de 7 à 8%, le nombre de pauvres de quatre à cinq millions ».

 Le Président promet une croissance meilleure et veut continuer à réformer (!). En 2017, le PIB de la France était de 2 291,7 milliards d’euros. En 2022, le PIB croît de 2,5% en euros constants, après le fort rebond de 2021 (+6,4%), qui faisait suite à la chute de l’année 2020 (-7,5%). La croissance économique a donc été moins forte qu’attendue. La France chute et arrive à la 28e place des pays au plus gros PIB par habitant. Fin 2023, avec un bon taux au deuxième trimestre et les trois autres nuls, le PIB français a finalement augmenté de 0,9% (2 639,01 milliards d’euros). La conjoncture actuelle n’est plus très optimiste. Le consensus des économistes est une augmentation en cumulé de 5% pour 2024-2027. Avec une croissance acquise de 1,1% en 2024 et si aucun investissement n’est fait au service de la croissance, en 2027 cette croissance tomberait à moins de 1%.

L’épargne financière des ménages est estimée à 4 427,7 milliards d’euros en 2023, dont 935,5 milliards d’euros déposés sur les produits d’épargne réglementée. Une partie de cette manne peut être utilisée pour créer de nouveaux livrets réglementés au lieu d’augmenter la dette extérieure nette de la France qui a atteint 1 102 milliards d’euros en 2023 soit 39,1% du PIB. Avec des plafonds de versement, les nouveaux produits d’épargne seraient garantis et rémunérés. Les nouveaux contrats devraient présenter plusieurs atouts pour les consommateurs : flexibilité, frais de gestion nuls, pas de frais de transfert, avantages fiscaux, etc. En plus tous les livrets réglementés doivent être gérés uniquement par des caisses de crédit publiques paritaires pour financer des prêts d’investissements ou des prêts participatifs et non par des banques commerciales. Conformément au traité de Rome, les caisses de crédit publiques peuvent en plus emprunter directement à la Banque centrale européenne à des taux très compétitifs.

Au lieu de développer des champions nationaux cotés en Bourse, la France pourrait, comme l’Allemagne l’a déjà fait, créer plusieurs milliers de PME locales, pionnières et financées en totalité et à long terme par les établissements de crédit publics. L’Allemagne a adopté le « Mittelstand » qui est la principale force de son économie avec 3,5 millions d’entreprises familiales innovantes. Les PME du Mittelstand se financent en majorité via les 500 caisses d’épargne publiques (2 492,8 milliards d’euros).

Les investissements retenus doivent être de haute qualité, nécessaires et utiles tels que la transition écologique, la santé et la dépendance, la ruralité et les infrastructures, etc. La France ne devrait pas opérer de dépenses publiques de fonctionnement pour des raisons électorales ni pratiquer avec acharnement une politique pro-européenne et pro-business.

Pour obtenir une croissance forte dans les domaines de la fin de vie, du zéro chômeur, du « zéro émission nette », etc. il n’est plus nécessaire de parler de « réformes structurelles ». La dette publique sera réduite, ainsi que la pauvreté et les inégalités.

Les indicateurs macro-économiques parlent d’eux-mêmes, la politique de l’offre ne fut pas une réussite. Avec 82,52 milliards d’euros en 2008, 156,88 milliards d’euros versés en 2019 et  près de 175 milliards d’euros en 2022, les subventions aux entreprises sont devenues le premier poste de dépenses de l’État français. Il est nécessaire de réduire doucement les aides et augmenter rapidement leurs fonds propres par des emprunts participatifs ou avances conditionnées par l’État, avec des taux zéro gérés par des caisses de crédits publiques. Le renforcement des fonds propres sert à consolider la structure financière, à augmenter la trésorerie, à financer une nouvelle activité, à créer des emplois et à rassurer les créanciers. Cette mesure sert à réduire les dépenses de l’État sans nuire à l’emploi ni aux entreprises.

Il faut rompre avec l’austérité souhaitée depuis plusieurs décennies, relancer la demande par des mesures de soutien et par la correction de certaines réformes structurelles incomprises par les Français. Toutes les mesures doivent induire des hausses mécaniques d’aide à la consommation des ménages qui n’ont pas la possibilité d’épargner faute de moyens insuffisants et qui de ce fait affecteront toute hausse de leur revenu disponible à la consommation. En même temps il faut réduire la pression fiscale sur les classes moyennes.

Avec une faible inflation, cette mesure sert à relancer la croissance. Toutefois pour éviter un dérapage budgétaire (hausse des dépenses supérieures aux recettes de la croissance) le gouvernement doit mettre en place des dispositions fiscales transitoires pour réduire les dépenses. Exemples : augmenter le taux sur l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) à partir de 2,5 millions d’euros de patrimoine net taxable, réduire les niches fiscales les plus couteuses pour les contribuables riches, comme le crédit d’impôt emploi salarié à domicile… Pour les entreprises : taxer les rachats d’actions à la hauteur du prélèvement forfaitaire unique (flat tax), limiter les subventions pour la recherche et le développement à la proportion du chiffre d’affaires réalisé en France par des sociétés ayant leurs sièges sociaux en France…

Dans une période de hausse des prix modérée, l’accélération de l’investissement public par le multiplicateur d’investissement permet d’amplifier directement l’effet-demande sur le niveau d’activité, tout en amorçant les investissements privés dans les secteurs engagés par l’État. Ils sont nécessaires pour corriger les faiblesses structurelles : santé, éducation, formation, etc.

Dès que les premiers résultats positifs de la relance par la demande soutenue par les investissements publics productifs apparaissent, il est nécessaire de reprendre graduellement des dispositions susceptibles de favoriser à nouveau l’offre par une baisse de cotisations (et non pas par des aides) accordée aux entreprises pour favoriser les salaires et augmenter la productivité.

« Tous les hommes politiques appliquent sans le savoir les recommandations d’économistes souvent morts depuis longtemps et dont ils ignorent le nom » John Maynard Keynes.

Par Gabriel Gaspard

Economie, politique, société: les plus lus 2 janvier 2025

L’euro encore en baisse en 2025 ?

L’euro encore en baisse en 2025 ?

 

Alors que l’euro souffre sur cette année 2024, un rebond peut-il s’opérer l’an prochain? Les bureaux d’études sont partagés. Mais, dans l’ensemble, pas franchement optimistes.( un papier de BFM intéressant mais qui laisse les hypothèses ouvertes notamment concernant les évolutions du commerce international et les secousses géopolitiques)

 
L’euro n’a pas transformé l’essai en 2024, loin de là. En 2023, la devise de la zone euro avait enregistré une hausse face au dollar, ce pour la première fois depuis 2020.

Sauf très improbable surprise de dernière minute, la monnaie de la zone euro terminera cette fois dans le rouge, cette année. L’euro s’échange actuellement autour de 1,0418 dollar (*), ce qui traduit une baisse de 5,6% sur l’ensemble de 2024. Un recul qui reste important sur le marché des changes, où les variations sont souvent contenues (une devise « chute » face à une autre lorsqu’elle perd plus de 1% sur une journée), en raison de l’immense volume que connait ce marché, avec des échanges qui peuvent dépasser les 6.500 milliards de dollars par jour.

L’euro a été pénalisé par différents facteurs. La Banque centrale européenne (BCE) a débuté son cycle de baisses de taux directeurs en juin, soit trois mois avant la Réserve fédérale américaine (Fed). La dernière réunion de la banque centrale américaine avait d’ailleurs fait mal à l’euro, qui avait chuté de plus de 1% face au dollar dans la foulée de ses annonces. La Fed avait alors signalé qu’elle pourrait mettre la pédale douce sur les baisses de taux, l’an prochain.

Par ailleurs, la conjoncture américaine s’est une nouvelle fois mieux tenue, dans son ensemble, que celle de la zone euro qui a pâti de la faiblesse de sa plus importante économie, à savoir l’Allemagne.

 

La monnaie unique de la zone euro s’est plus particulièrement retrouvée sous pression à compter d’octobre. La devise européenne a alors décroché face au dollar, passant de 1,11 dollar environ à 1,05 dollar à la fin novembre.

Le marché avait commencé à anticiper (à raison) la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine.

Pour de multiples raisons, la politique souhaitée par le président américain élu est perçue comme favorable au dollar et donc défavorable à l’euro. Tout d’abord parce que, bien qu’inflationniste, elle est censée amplifier la croissance des États-Unis, ce qui soutiendrait la devise américaine. Ensuite parce que l’alourdissement des droits de douanes voulu par le républicain, notamment vis-à-vis de la Chine, risque de mettre à mal les autres devises internationales.

Le programme de Donald Trump incorpore « une possibilité réaliste de droits de douane américains de 60% ou plus sur la Chine et de droits de douane généralisés de 10% ou plus, ce qui augmente les chances que les monnaies ex-dollar américain se déprécient par rapport au billet vert pour anticiper la perte de compétitivité sur les marchés américains qu’impliquent les droits de douane », a expliqué UBS.
Qu’attendre pour 2025? Les différents bureaux d’études ont des prévisions un peu divergentes pour l’euro face au billet vert. Mais grosso modo la devise européenne risque de se retrouver encore sous pression l’année prochaine. L’euro « est ‘pricé’ pour le pessimisme (le prix de l’euro sur le marché intègre des mauvaises nouvelles, NDLR) », souligne ainsi Goldman Sachs. La banque américaine voit d’ailleurs l’euro tomber à 1,03 dollar sur un horizon de douze mois.

« À l’horizon 2025, la force actuelle du dollar ne devrait pas s’estomper, selon nous. De toute évidence, le risque sera orienté vers une nouvelle hausse du dollar au cours du premier semestre 2025″, juge pour sa part la banque suisse Safra Sarasin.

Évidemment, beaucoup dépendra de la mise en œuvre des promesses de campagne de Donald Trump, qui a donc évoqué l’instauration de droits de douanes de 60% pour les importations provenant de la Chine, et de 10% à 20% pour les autres pays. La banque Barclays a, dans une note, estimé que – toute chose égale par ailleurs – la mise en place de tarifs douaniers de 10% sur les importations européennes ferait tomber l’euro à 1,01 dollar (à partir d’un cours de référence théorique de 1,10 dollar pour un euro).

Les stratégistes de JPMorgan AM pensent que les droits de douanes à l’encontre de la Chine seront mis en œuvre car il existe un consensus bipartisan aux États-Unis pour considérer ce pays comme « un commerçant déloyal ». Mais ils pensent que les autres pays auront des marges de négociations.

« Il n’est pas certain que le président puisse imposer un droit de douane universel par décret. Il est habilité à appliquer des droits de douane unilatéraux ciblés, mais l’application de droits de douane généralisés semble nécessiter l’intervention du Congrès, ce qui prendra du temps », expliquent-ils.

UBS ne retient la mise en place de tarifs douaniers qu’à l’encontre de la Chine. Mais même dans ce cas de figure « nous entrons dans un environnement de dollar fort », prévient la banque suisse. L’établissement helvétique voit l’eurodollar terminer à 1,04 fin décembre 2025 mais surtout à 1 dollar un an plus tard.

Deutsche Bank pour sa part, table sur un euro pour 1,03 dollar fin 2025. Mais, selon les prévisions de la banque allemande, l’euro devrait auparavant toucher la parité à la fin du deuxième trimestre 2025.

Deutsche Bank anticipe une divergence au niveau des politiques monétaires, en 2025. La Banque centrale européenne (BCE) devrait, selon ses projections, continuer à abaisser ses taux, le taux de dépôt passant de 3% actuellement à 1,5% à la fin de 2025. A contrario, la Réserve fédérale (Fed) américaine, elle, mettrait fin à son cycle de réduction. Deutsche Bank n’a ainsi retenu aucune baisse de taux additionnelle en 2025.

La banque allemande estime que l’économie américaine continuera d’afficher une croissance solide, avec une progression du produit intérieur brut proche de 2,5%, tandis que les pressions sur le marché du travail s’atténueront, avec un taux de chômage sous les 4% fin 2025. Ce qui créera des pressions inflationnistes et poussera la Fed à rester sur la touche.

Les tarifs douaniers mettraient aussi l’euro sous pression, même si Deutsche Bank a retenu des droits de douanes de 5% seulement, et qui seraient, de plus, susceptibles d’être mis en œuvre fin 2025- début 2026. La banque allemande estime, par ailleurs, que l’euro devrait rebondir sur la deuxième partie de 2025, soutenu par des mesures de relance budgétaire, notamment en Allemagne.

Bank of America, elle, à rebours de ses consoeurs, voit l’euro se reprendre face au dollar, tablant sur un euro à 1,10 dollar à fin décembre 2025.

L’établissement américain pronostique toutefois un début d’année difficiel pour la devise de la zone euro, avec un euro à 1,03 dollar fin mars avant une remontée à 1,05 dollar fin juin.

La banque américaine anticipe un premier semestre « compliqué » en raison des incertitudes sur la politique américaine et d’une politique monétaire plus accommodante de la part de la BCE que de la Fed. La situation politique délicate en France peut également « poser des risques à la baisse » sur l’euro, écrit-elle.

Bank of America table ensuite sur un « effet miroir » au second semestre, avec de moindres risques sur la politique américaine et un écart de croissance entre les États-Unis et la zone euro qui se réduirait, tandis que le marché du travail américain ralentirait. Autant d’éléments qui seraient favorables à l’euro et qui lui permettrait de remonter la pente sur la deuxième partie de 2025.

(*) Le cours a été arrêté vendredi après la clôture européenne.

 

En France, vers une vague de chômage en 2025

En France, vers une vague de chômage en 2025

Après la Banque de France qui a nettement réduit ses prévisions de croissance pour 2025. En gros la croissance déjà faible en 2024 devrait être divisée par deux en 2025. En gros on va tutoyer la récession. De façon mécanique si la croissance des activités diminue cela affectera le chômage qui pourrait enregistrer une vague supplémentaire l’année prochaine. C’est en tout cas ce que prévoit aussi l’INSEE. Un résultat dû en partie à la crise politique qui contamine l’économie surtout dans une conjoncture internationale qui n’est pas particulièrement dynamique sauf aux États-Unis. Dans sa note de conjoncture dévoilée ce mardi 17 décembre, l’Insee table sur une progression du chômage, passant de 7,4% de la population active à 7,6%, entre fin 2024 et juin 2025.

 

Refroidies par une conjoncture morose et une forte incertitude politique, les entreprises ont levé le pied sur les créations d’emplois en 2024. La plupart des enquêtes de conjoncture menées auprès des dirigeants font état de l’attentisme chez les dirigeants. Inquiets pour la stabilité politique et la capacité du gouvernement à préparer un budget et à le faire adopter en 2025, beaucoup s’interrogent sur la future politique économique de l’exécutif en cours de composition.

Autre facteur d’explication de ce climat morose : une croissance économique en panne avec 0% au quatrième trimestre 2024, puis 0,2% par trimestre jusqu’à la mi-2025, prévoit l’Insee.

Sur le front de l’emploi, le tableau dressé par l’Insee est particulièrement sombre. La croissance de l’emploi salarié serait nulle entre le dernier trimestre 2024 et la fin du premier semestre 2025.

« L’emploi a déjà nettement ralenti : dans le secteur privé, en sortie de crise sanitaire, les besoins en main-d’œuvre et les difficultés de recrutement étaient très élevés et se normalisent depuis. L’économie française a créé 797.000 emplois salariés privés en 2022, 312.000 en 2023, 108.000 en 2023, environ 50.000 en 2024 et commencerait à détruire des emplois salariés privés au premier semestre 2025 », indique à La Tribune Dorian Roucher.

 

Budget 2025: Santé baisse du remboursement des médicaments

 Budget 2025: Santé  baisse du remboursement des médicaments

Le  remboursement des médicaments par la Sécurité sociale baissera de 5% l’an prochain, tout comme la prise en charge des consultations médicales, a annoncé la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq ce lundi au Sénat.

Le «dérapage» des dépenses de médicaments cette année est  «évalué à 1,2 milliard d’euros», que le gouvernement entend limiter après un «dialogue avec les industriels afin de trouver des mécanismes de compensation». La mise à contribution financière des laboratoires pharmaceutiques, via la «clause de sauvegarde» du secteur, ne serait «activée qu’en cas d’échec de la démarche», a-t-elle assuré. Son collègue des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a ensuite précisé que les «différents leviers» à l’étude doivent permettre de «ramener à 200 millions d’euros le dépassement par rapport à la trajectoire présentée» dans le budget de la Sécu pour 2025.

 

 

Projet Budget 2025 : le débat de l’assemblée n’a servi à rien

Projet Budget 2025 : le débat de l’assemblée n’a servi à rien

 

Finalement le débat à l’assemblée nationale n’aura servi à rien sinon qu’à ajouter incohérences, impôts et dépenses. Faute de temps, le projet de loi revient donc dans sa version initiale devant le Sénat qui doit reprendre le travail à zéro tellement la copie modifiée par l’assemblée est invraisemblable. Schématiquement elle se caractérise par des impôts et des dépenses supplémentaires.

 

La copie du gouvernement n’était déjà pas fameuse mais la copie modifiée- mais non votée- est un modèle d’incompétence. Résultat : le texte initialement proposé par le gouvernement sera envoyé tel quel au Sénat, composé en majorité de Républicains. Une aubaine pour le gouvernement, qui n’a pas eu à dégainer plusieurs 49.3 et a plutôt misé sur le dépôt d’un grand nombre d’amendements afin de faire traîner les débats à l’Assemblée. Le PLFSS initial sera transmis au Sénat ce vendredi et ce dernier aura 20 jours à compter de samedi pour l’examiner. Il aura notamment à traiter de la question de la fiscalité des entreprises et de l’évolution des retraites mais aussi du reste qui témoigne de l’irresponsabilité de l’Assemblée nationale.

 

Devant ces mesures incohérentes, la Cour des comptes a publié mercredi un document alarmant sur la dégradation du déficit de la sécu dans les années à venir. « D’ici à 2028, la trajectoire financière de la Sécurité sociale continuerait de se dégrader, le déficit annuel atteindrait 19,9 milliards d’euros. L’accumulation de tels déficits, sans solution de financement, conduit à la reconstitution d’une nouvelle dette sociale qui atteindrait, d’ici à 2028, près de 100 milliards d’euros », anticipe-t-elle.

En cause, un effet de ciseau entre un niveau de recettes mal anticipées et une dynamique des dépenses de santé insuffisamment maîtrisée. Le vieillissement de la population ainsi que la baisse du nombre d’actifs qui se profilent vont également rajouter du poids dans les dépenses de l’Assurance maladie. Pour la Cour des comptes, la seule solution est « une stratégie pluriannuelle de redressement des comptes sociaux ».Des observations qui valent aussi pour le budget général.

 

Budget 2025 : le débat de l’assemblée n’a servi à rien

Budget 2025 : le débat de l’assemblée n’a servi à rien

 

Finalement le débat à l’assemblée nationale n’aura servi à rien sinon qu’à ajouter incohérences, impôts et dépenses. Faute de temps, le projet de loi revient donc dans sa version initiale devant le Sénat qui doit reprendre le travail à zéro tellement la copie modifiée par l’assemblée est invraisemblable. Schématiquement elle se caractérise par des impôts et des dépenses supplémentaires.

 

La copie du gouvernement n’était déjà pas fameuse mais la copie modifiée- mais non votée- est un modèle d’incompétence. Résultat : le texte initialement proposé par le gouvernement sera envoyé tel quel au Sénat, composé en majorité de Républicains. Une aubaine pour le gouvernement, qui n’a pas eu à dégainer plusieurs 49.3 et a plutôt misé sur le dépôt d’un grand nombre d’amendements afin de faire traîner les débats à l’Assemblée. Le PLFSS initial sera transmis au Sénat ce vendredi et ce dernier aura 20 jours à compter de samedi pour l’examiner. Il aura notamment à traiter de la question de la fiscalité des entreprises et de l’évolution des retraites mais aussi du reste qui témoigne de l’irresponsabilité de l’Assemblée nationale.

 

Devant ces mesures incohérentes, la Cour des comptes a publié mercredi un document alarmant sur la dégradation du déficit de la sécu dans les années à venir. « D’ici à 2028, la trajectoire financière de la Sécurité sociale continuerait de se dégrader, le déficit annuel atteindrait 19,9 milliards d’euros. L’accumulation de tels déficits, sans solution de financement, conduit à la reconstitution d’une nouvelle dette sociale qui atteindrait, d’ici à 2028, près de 100 milliards d’euros », anticipe-t-elle.

En cause, un effet de ciseau entre un niveau de recettes mal anticipées et une dynamique des dépenses de santé insuffisamment maîtrisée. Le vieillissement de la population ainsi que la baisse du nombre d’actifs qui se profilent vont également rajouter du poids dans les dépenses de l’Assurance maladie. Pour la Cour des comptes, la seule solution est « une stratégie pluriannuelle de redressement des comptes sociaux ».Des observations qui valent aussi pour le budget général.

 

Le retour du chômage en 2025 ?

Le retour du chômage en 2025 ? 

Jusque-là la France s’en était assez bien sortie sur le plan de l’emploi, cela en dépit d’une croissance assez faiblarde de l’ordre de 1 % en 2024. Mais on pourrait assister à une nette inversion de la tendance des 2025 si l’on s’en tient aux indicateurs de conjoncture.Il y a d’abord et toujours la situation dramatique dans le bâtiment mais aussi de mauvaises tendances dans le transport et la logistique indicateur avancée de la conjoncture. Sans parler de fermeture en tout cas de réduction des effectifs dans des grandes sociétés comme Michelin ou encore Auchan. Des PME de plus en plus nombreuses souffrent aussi . Au cours du troisième trimestre, la France a détruit 25.000 postes. Les derniers chiffres de l’Insee confirment un retournement de conjoncture inédit depuis le Covid. Le chômage pourrait remonter à 8% en l’an prochain.

Le  phénomène du chomage  à l’œuvre depuis de longs mois. Les entreprises françaises font face à un nombre croissant de difficultés qui allaient tôt ou tard se matérialiser sur les chiffres de l’emploi. C’est dorénavant chose faite. Selon les nouvelles données de l’Insee publiées ce jeudi, 25 000 postes auraient été supprimés au cours des trois derniers mois.

 

Projet de budget 2025 : un débat irresponsable

Projet de budget 2025 : un débat irresponsable

Même si la France échappe fin octobre à la dégradation de sa note de crédit par Moody’s, il ne faut pas relativiser ce qui est à l’œuvre. Les parlementaires devraient faire davantage preuve de sens des responsabilités pour élaborer un budget crédible face à des déséquilibres qui ne sont plus soutenables. ( papier du » Monde »)

Alors que le débat sur le projet de loi de finances 2025 menace de s’enliser sur fond de cacophonie parlementaire, les perspectives économiques de la France s’assombrissent. Les doutes sur le rythme de la croissance se renforcent. Le marché de l’emploi ralentit. Le climat des affaires se dégrade, notamment dans l’industrie. La consommation flanche et la confiance des ménages français recule. A ce tableau déjà sombre, s’est ajoutée, vendredi 25 octobre, une pression supplémentaire de la part de l’agence de notation financière américaine Moody’s. Si celle-ci a maintenu sa note de crédit sur la France à Aa2elle l’a assortie d’une « perspective négative », ouvrant la porte à une prochaine dégradation.Au-delà de ses faiblesses structurelles, l’économie française commence à subir le contrecoup des difficultés de l’Allemagne, son principal partenaire commercial. L’industrie est confrontée à une demande atone, des prix de l’énergie qui restent élevés et une concurrence chinoise exacerbée. Les incertitudes liées aux hausses d’impôts et aux économies dont accouchera le débat budgétaire contribuent à fragiliser la confiance et n’incitent ni à consommer ni à investir.Dans ce contexte peu porteur, Moody’s s’inquiète surtout de l’incroyable dérapage budgétaire, qui a porté le déficit public à 6,1 % de la richesse nationale et la dette à 112 %. Les marchés financiers avaient déjà réagi en propulsant les taux d’intérêt français à dix ans au-delà de ceux du Portugal puis de l’Espagne, pour se rapprocher des taux italiens. L’attitude des investisseurs est désormais suspendue à la tournure du débat budgétaire pour savoir si l’objectif de Michel Barnier de ramener le déficit à 5 % en 2025 reste crédible. Moody’s évoque un « risque grandissant » que le gouvernement ne soit pas en mesure de tenir cette trajectoire. Il y a quelques jours, le Fonds monétaire international avait fait part de ses doutes à ce sujet.

Même si la France échappe cette fois-ci à la dégradation, il ne faut pas relativiser ce qui est à l’œuvre. Désormais, l’Hexagone n’est plus qu’à un cran de la catégorie A chez deux des trois principales agences de notation, Standard & Poor’s (S&P) et Fitch. C’est une zone dangereuse, car une nouvelle dégradation disqualifierait la dette française auprès de nombreux investisseurs. Les règles de gestion des fonds de placement limitent voire interdisent de détenir des obligations qui sont classées sous les catégories AAA ou AA. La dette française aurait beaucoup plus de mal à trouver preneur et ceux qui accepteraient d’en acheter ne le feraient qu’avec une prime de risque substantielle, c’est-à-dire des taux beaucoup plus élevés. S&P se prononcera le 29 novembre.

Le pays est au seuil de ce cercle vicieux, qui entraînerait un alourdissement de la charge de la dette et réduirait d’autant les marges de manœuvre budgétaires. La menace devrait inciter les parlementaires à faire davantage preuve d’esprit constructif et de sens des responsabilités pour élaborer un budget crédible face à des déséquilibres qui ne sont plus soutenables.

Budget 2025 : le Recours au 49-3 de plus en plus probable …et urgent

Budget 2025 : le Recours au 49-3 de plus en plus probable …et urgent

Avec les amendements complètement contradictoires et les alliances mêmes suspectes, le projet de budget 2025 apparaît de plus en plus complètement incohérent. Un budget qui finalement pourrait au final se traduire par une augmentation des déficits et donc de la dette sans parler des perspectives de fiscalité équitable de plus en plus fictive. Il serait temps que le gouvernement arrête ce cirque véritable concours Lépine de l’impôt et de dépenses inutiles. Pas de quoi vraiment rassurer les institutions et autres organismes internationaux !

En l’absence de majorité au Palais Bourbon, le gouvernement de Michel Barnier risque de se retrouver avec une copie largement modifiée sur la fiscalité. En clair un budget encore plus incohérent.

Depuis la présentation du budget il y a 15 jours, les ministres restent sur la ligne des 60 milliards d’euros d’économies (1,4 point de PIB) à réaliser pour faire redescendre le déficit de 6,1% en 2024 à 5% en 2025. Une marche jugée « trop haute » par de nombreux députés et économistes qui redoutent une hausse de la dette à court terme en raison des effets récessifs du coup de boutoir budgétaire.

L’examen du volet recettes du projet de loi de finances a donné lieu à une bataille d’amendements particulièrement âpre. D’abord, les parlementaires ont déposé une avalanche d’amendements sur le bureau de l’Assemblée nationale provoquant un allongement des débats. Au total, quelque 3.650 amendements ont été déposés par les députés sur le projet de loi de finances, dont 754 par la Droite républicaine, 895 par les trois groupes macronistes et 1.197 par la gauche, selon des données brutes des services de l’Assemblée en début de semaine. Vendredi midi, il restait près de 2.300 amendements à examiner.

Un des problèmes notamment est que le projet de budget présenté par les ministres de Bercy est loin de faire l’unanimité au sein de ce « socle commun » composé des députés EPR, Droite républicaine et le MoDem.En clair le projet de budget du gouvernement n’est vraiment soutenu par personne.

Dans le budget 2025, le gouvernement a prévu notamment 40 milliards de coupes budgétaires dans les dépenses de l’État, des collectivités locales et de la Sécurité sociale. Sur ce total, 5 milliards d’euros sont encore à documenter. Là encore, les députés du palais Bourbon risquent de se déchirer sur les tours de vis à administrer.

 

 

 

 

 

 

 

 

Budget 2025: une rigueur budgétaire qui va tuer la croissance

Budget 2025: une  rigueur budgétaire qui va tuer la croissance

Non seulement les prévisions de croissance sont sans doute comme d’habitude nettement surestimées mais la rigueur budgétaire va contribuer à tuer cette croissance insignifiante. Ainsi en 2025 il ne faut guère s’attendre à une croissance supérieure à 1 %. Alors que le gouvernement s’est engagé à réduire le déficit public de 6,1 % du PIB en 2024 à 5 % en 2025, l’OFCE estime que l’effort budgétaire prévu amputera la croissance de 0,8 point de PIB. Autant dire que dans la réalité  la croissance sera pratiquement réduite à zéro

L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dévoile un sombre tableau pour l’économie française en 2025. L’institut prévoit notamment une croissance modeste de 0,8 % en 2025, contre 1,1 % prévu cette année. Cette atonie serait en grande partie due aux efforts de redressement budgétaire inscrits dans le projet de loi de finances (PLF), qui débute cette semaine son parcours au Parlement. Alors que le gouvernement s’est engagé à réduire le déficit public de 6,1 % du PIB – environ 180 milliards d’euros – en 2024 à 5 % en 2025 – entre 140 et 150 milliards -, l’OFCE souligne que ces efforts amputeront la croissance de 0,8 point de PIB. Soit quelque 25 milliards d’euros de richesse produite en moins.

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