Archive pour le Tag 'financiére'

Macron à la télé : une diversion pour masquer la crise et l’immobilisme

Politique- Macron à la télé : une diversion pour masquer la crise et l’immobilisme !

« Les annonces d’Emmanuel Macron sur TF1 risquent d’apparaître comme de la diversion si un chemin crédible n’est pas tracé pour réduire les déficits et la dette publique »

par Françoise Fressoz

Editorialiste au « Monde »

Le président de la République marginalise la question des finances publiques pour mettre sous les projecteurs la question démocratique, constate dans sa chronique Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde ».

Le retour du président de la République sur le devant de la scène intérieure est à la fois compréhensible et ambigu. Compréhensible parce que le décalage entre l’accélération des bouleversements dans le monde et la quasi-paralysie de la vie politique française a de quoi rendre perplexe. Si le pays ne muscle pas rapidement sa défense ainsi que son appareil de production, et s’il ne réinterroge pas le concept de citoyenneté à l’heure de l’essor des régimes autoritaires, il se met en grand danger. Fortement impliqué dans la riposte européenne aux foucades de Donald Trump, face au risque de désengagement militaire américain du continent européen et à la menace russe, le président français a toute légitimité pour jouer les éclaireurs.

Mais ce retour, concrétisé par une longue intervention télévisée, mardi 13 mai sur TF1, est en même temps ambigu. Le principal défi auquel est confronté le pays pour regagner en souveraineté est de parvenir à réduire le poids des remboursements de sa dette publique, dont le montant croissant obère ses marges de manœuvre. Or, il n’est pas certain que, sur ce chapitre, le chef de l’Etat soit dans la disposition d’esprit ou capable de voler au secours de son premier ministre.

Le récent différend apparu entre les deux têtes de l’exécutif à propos de l’usage du référendum éclaire l’impasse dans laquelle risque de se trouver François Bayrou lorsqu’il présentera, à l’été, son plan de redressement des finances publiques. A l’Assemblée nationale, son sort dépend étroitement du comportement du groupe socialiste, qui l’a sauvé à deux reprises en refusant de voter la motion de censure déposée par La France insoumise contre les projets de budget pour 2025 et de loi de financement de la Sécurité sociale.

Seule la neutralité durable de ce groupe peut lui garantir, à l’avenir, d’échapper à la coalition des oppositions (gauche, extrême droite) qui avait eu raison du gouvernement Barnier. Celle-ci est loin de lui être acquise pour trois raisons : quel que soit le résultat de son congrès en juin, le Parti socialiste continuera de se situer dans l’opposition ; le montant de l’effort à fournir – soit 40 milliards d’euros à trouver en 2026, près de 100 milliards d’euros d’ici à 2029 – pour simplement stopper la progression de la dette est si important qu’il oblige à réinterroger les politiques publiques et le modèle social alors qu’il n’existe aucun consensus sur le nouveau modèle à construire…

Politique- Macron à la télé : une diversion pour masquer la crise financière et l’immobilisme !

Politique- Macron à la télé : une diversion pour masquer la crise financière et l’immobilisme !

« Les annonces d’Emmanuel Macron sur TF1 risquent d’apparaître comme de la diversion si un chemin crédible n’est pas tracé pour réduire les déficits et la dette publique »

par Françoise Fressoz

Editorialiste au « Monde »

Le président de la République marginalise la question des finances publiques pour mettre sous les projecteurs la question démocratique, constate dans sa chronique Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde ».

Le retour du président de la République sur le devant de la scène intérieure est à la fois compréhensible et ambigu. Compréhensible parce que le décalage entre l’accélération des bouleversements dans le monde et la quasi-paralysie de la vie politique française a de quoi rendre perplexe. Si le pays ne muscle pas rapidement sa défense ainsi que son appareil de production, et s’il ne réinterroge pas le concept de citoyenneté à l’heure de l’essor des régimes autoritaires, il se met en grand danger. Fortement impliqué dans la riposte européenne aux foucades de Donald Trump, face au risque de désengagement militaire américain du continent européen et à la menace russe, le président français a toute légitimité pour jouer les éclaireurs.

Mais ce retour, concrétisé par une longue intervention télévisée, mardi 13 mai sur TF1, est en même temps ambigu. Le principal défi auquel est confronté le pays pour regagner en souveraineté est de parvenir à réduire le poids des remboursements de sa dette publique, dont le montant croissant obère ses marges de manœuvre. Or, il n’est pas certain que, sur ce chapitre, le chef de l’Etat soit dans la disposition d’esprit ou capable de voler au secours de son premier ministre.

Le récent différend apparu entre les deux têtes de l’exécutif à propos de l’usage du référendum éclaire l’impasse dans laquelle risque de se trouver François Bayrou lorsqu’il présentera, à l’été, son plan de redressement des finances publiques. A l’Assemblée nationale, son sort dépend étroitement du comportement du groupe socialiste, qui l’a sauvé à deux reprises en refusant de voter la motion de censure déposée par La France insoumise contre les projets de budget pour 2025 et de loi de financement de la Sécurité sociale.

Seule la neutralité durable de ce groupe peut lui garantir, à l’avenir, d’échapper à la coalition des oppositions (gauche, extrême droite) qui avait eu raison du gouvernement Barnier. Celle-ci est loin de lui être acquise pour trois raisons : quel que soit le résultat de son congrès en juin, le Parti socialiste continuera de se situer dans l’opposition ; le montant de l’effort à fournir – soit 40 milliards d’euros à trouver en 2026, près de 100 milliards d’euros d’ici à 2029 – pour simplement stopper la progression de la dette est si important qu’il oblige à réinterroger les politiques publiques et le modèle social alors qu’il n’existe aucun consensus sur le nouveau modèle à construire…

Macron à la télé : une diversion pour masquer la crise financière et l’immobilisme !

Macron à la télé : une diversion pour masquer la crise financière et l’immobilisme !

« Les annonces d’Emmanuel Macron sur TF1 risquent d’apparaître comme de la diversion si un chemin crédible n’est pas tracé pour réduire les déficits et la dette publique »

par Françoise Fressoz

Editorialiste au « Monde »

Le président de la République marginalise la question des finances publiques pour mettre sous les projecteurs la question démocratique, constate dans sa chronique Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde ».

Le retour du président de la République sur le devant de la scène intérieure est à la fois compréhensible et ambigu. Compréhensible parce que le décalage entre l’accélération des bouleversements dans le monde et la quasi-paralysie de la vie politique française a de quoi rendre perplexe. Si le pays ne muscle pas rapidement sa défense ainsi que son appareil de production, et s’il ne réinterroge pas le concept de citoyenneté à l’heure de l’essor des régimes autoritaires, il se met en grand danger. Fortement impliqué dans la riposte européenne aux foucades de Donald Trump, face au risque de désengagement militaire américain du continent européen et à la menace russe, le président français a toute légitimité pour jouer les éclaireurs.

Mais ce retour, concrétisé par une longue intervention télévisée, mardi 13 mai sur TF1, est en même temps ambigu. Le principal défi auquel est confronté le pays pour regagner en souveraineté est de parvenir à réduire le poids des remboursements de sa dette publique, dont le montant croissant obère ses marges de manœuvre. Or, il n’est pas certain que, sur ce chapitre, le chef de l’Etat soit dans la disposition d’esprit ou capable de voler au secours de son premier ministre.

Le récent différend apparu entre les deux têtes de l’exécutif à propos de l’usage du référendum éclaire l’impasse dans laquelle risque de se trouver François Bayrou lorsqu’il présentera, à l’été, son plan de redressement des finances publiques. A l’Assemblée nationale, son sort dépend étroitement du comportement du groupe socialiste, qui l’a sauvé à deux reprises en refusant de voter la motion de censure déposée par La France insoumise contre les projets de budget pour 2025 et de loi de financement de la Sécurité sociale.

Seule la neutralité durable de ce groupe peut lui garantir, à l’avenir, d’échapper à la coalition des oppositions (gauche, extrême droite) qui avait eu raison du gouvernement Barnier. Celle-ci est loin de lui être acquise pour trois raisons : quel que soit le résultat de son congrès en juin, le Parti socialiste continuera de se situer dans l’opposition ; le montant de l’effort à fournir – soit 40 milliards d’euros à trouver en 2026, près de 100 milliards d’euros d’ici à 2029 – pour simplement stopper la progression de la dette est si important qu’il oblige à réinterroger les politiques publiques et le modèle social alors qu’il n’existe aucun consensus sur le nouveau modèle à construire…

Sport– Risque de crise financière grave dans le foot professionnel

Sport- Risque de crise financière grave dans le foot professionnel

Nombre de clubs pourraient bien se retrouver en faillite si aucun accord n’intervient dans le différend financier entre le diffuseur télé et la ligue de football professionnel. L’enjeu est considérable autour de 400 millions qui étaient attendus de l’accord entre DAZN et la ligue de football. Le diffuseur considère qu’il y a eu tromperie sur la marchandise ( pas assez de connexions). DAZN refuse d’honorer ses engagements. La rupture devrait intervenir avec la ligue de football à la fin de l’année. Cela d’autant plus que des DAZN propose seulement de payer 100 millions sur les 400 promis. Beaucoup de petits clubs professionnels pourraient courir le risque de disparaître faute de recettes des diffuseurs.

Si DAZN ne versait pas le montant dû, la Ligue devrait alors puiser, à nouveau, dans son fond de réserve pour assurer le versement aux clubs à très court terme. Et dans un deuxième temps, elle serait contrainte d’activer la garantie de l’actionnaire, sans aucune visibilité sur les délais de résultat d’une telle procédure. Dans ce scénario sombre, les trésoreries de beaucoup de clubs seraient alors en grand danger dans les toutes prochaines semaines.

Sport- Foot et DAZN – Risque de crise financière grave dans le foot professionnel

Sport- Foot et DAZN – Risque de crise financière grave dans le foot professionnel

Nombre de clubs pourraient bien se retrouver en faillite si aucun accord n’intervient dans le différend financier entre le diffuseur télé et la ligue de football professionnel. L’enjeu est considérable autour de 400 millions qui étaient attendus de l’accord entre DAZN et la ligue de football. Le diffuseur considère qu’il y a eu tromperie sur la marchandise ( pas assez de connexions). DAZN refuse d’honorer ses engagements. La rupture devrait intervenir avec la ligue de football à la fin de l’année. Cela d’autant plus que des DAZN propose seulement de payer 100 millions sur les 400 promis. Beaucoup de petits clubs professionnels pourraient courir le risque de disparaître faute de recettes des diffuseurs.

Si DAZN ne versait pas le montant dû, la Ligue devrait alors puiser, à nouveau, dans son fond de réserve pour assurer le versement aux clubs à très court terme. Et dans un deuxième temps, elle serait contrainte d’activer la garantie de l’actionnaire, sans aucune visibilité sur les délais de résultat d’une telle procédure. Dans ce scénario sombre, les trésoreries de beaucoup de clubs seraient alors en grand danger dans les toutes prochaines semaines.

Foot et DAZN – Risque de crise financière grave dans le foot professionnel

Foot et DAZN – Risque de crise financière grave dans le foot professionnel

Nombre de clubs pourraient bien se retrouver en faillite si aucun accord n’intervient dans le différend financier entre le diffuseur télé et la ligue de football professionnel. L’enjeu est considérable autour de 400 millions qui étaient attendus de l’accord entre DAZN et la ligue de football. Le diffuseur considère qu’il y a eu tromperie sur la marchandise ( pas assez de connexions). DAZN refuse d’honorer ses engagements. La rupture devrait intervenir avec la ligue de football à la fin de l’année. Cela d’autant plus que des DAZN propose seulement de payer 100 millions sur les 400 promis. Beaucoup de petits clubs professionnels pourraient courir le risque de disparaître faute de recettes des diffuseurs.

Si DAZN ne versait pas le montant dû, la Ligue devrait alors puiser, à nouveau, dans son fond de réserve pour assurer le versement aux clubs à très court terme. Et dans un deuxième temps, elle serait contrainte d’activer la garantie de l’actionnaire, sans aucune visibilité sur les délais de résultat d’une telle procédure. Dans ce scénario sombre, les trésoreries de beaucoup de clubs seraient alors en grand danger dans les toutes prochaines semaines.

Foot- Risque de crise financière grave dans le foot professionnel

Foot- Risque de crise financière grave dans le foot professionnel

Nombre de clubs pourraient bien se retrouver en faillite si aucun accord n’intervient dans le différend financier entre le diffuseur télé et la ligue de football professionnel. L’enjeu est considérable autour de 500 millions qui étaient attendus de l’accord entre DAZN et la ligue de football. Le diffuseur considère qu’il y a eu tromperie sur la marchandise ( pas assez de connexions). La rupture pourrait être totale avec le diffuseur des matchs télévisés. Dans ce cas beaucoup de petits clubs professionnels pourraient courir le risque de disparaître faute de recettes des diffuseurs.

Si DAZN ne versait pas le montant dû, la Ligue devrait alors puiser, à nouveau, dans son fond de réserve pour assurer le versement aux clubs à très court terme. Et dans un deuxième temps, elle serait contrainte d’activer la garantie de l’actionnaire, sans aucune visibilité sur les délais de résultat d’une telle procédure. Dans ce scénario sombre, la trésorerie de beaucoup de clubs seraient alors en grand danger dans les toutes prochaines semaines.

Notation financière de la France :un sursis, Fitch maintient sa note

Notation financière de la France :un sursis, Fitch maintient sa note

Si Fitch a maintenu, vendredi soir, sa perspective négative, l’agence a jugé que la France conserve une économie «vaste et diversifiée», avec des «institutions fortes et efficaces». Reste à venir l’évaluation de la principale agence de notation Standard Standard & Poor’s.

Le gouvernement est parvenu à faire adopter son projet de loi de finances, redonnant un semblant de stabilité, malgré une trajectoire des comptes publics encore incertaine. Le déficit, espéré à 5,4% du PIB par l’exécutif, reste exposé à de nombreux aléas.

Les regards se tournent désormais vers Standard & Poor’s, qui en février a fait passer son propre «AA-» en perspective négative. Si la situation de la France ne s’arrange pas, l’agence américaine, beaucoup plus suivie, pourrait se monter plus sévère que Fitch lors de sa prochaine notation. La troisième agence, Moody’s, classe la France Aa3, l’équivalent de AA-, mais avec perspective stable.

Première sanction financière de Washington contre Poutine

Première sanction financière de Washington contre Poutine

Cette décision n’a pas fait là Une desgrands médias car sans doute trop complexe mais c’est un élément majeur qui prive Poutine de moyens financiers importants.

En effet le gouvernement américain n’a pas renouvelé une autorisation permettant aux banques russes de continuer à utiliser les systèmes de paiement américains pour des opérations liées à des contrats déjà en cours dans l’industrie pétrolière russe, a confirmé jeudi le ministère de l’Economie à l’AFP.

Cette licence permettait aux banques russes, même visées par des sanctions, de continuer à passer par le système de paiement américain pour certaines catégories de transactions liées à l’énergie. Elle avait été accordée par le gouvernement de l’ancien président Joe Biden dans les derniers jours de sa présidence.

La banque centrale russe et l’ancienne filiale de la Société générale dans le pays, RosBank, sont parmi les établissements qui disposaient d’une exemption en la matière sous ce régime.

Hier

La crise financière du football qui se prépare

La crise financière du football qui se prépare

Comme c’était prévisible, il se prépare une grave crise structurelle pour le football professionnel en France. En effet des DAZN  qui dispose d’une partie des droits télés français refuse d’honorer sa facture. Une action juridique vient d’être engagée de la part de la ligne professionnelle française. De toute manière il n’y a pas photo entre les droits français et ceux  des meilleurs championnats. La France comptait  au départ sur 1 milliard de recettes, elle a dû se contenter de 500 millions qui ne seront pas tous honorés.

La valorisation du football français est en fête cohérente avec un championnat globalement assez insipide et qui ne soutient pas la comparaison avec l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne ou encore l’Italie

Le montant des droits TV des championnats européens pour la saison 2024-2025 (en euros)
Angleterre (Premier League): 4,05 milliards (1,95 milliard pour les droits domestiques / 2,1 milliards pour les droits internationaux)
Espagne (Liga): 2,04 milliards (1,19 milliard / 830 millions)
Allemagne (Bundesliga): 1,25 milliard (1,08 milliard / 170 millions)
Italie (Serie A): 900 million (droits domestiques)
France (Ligue 1): 660 millions (500 millions / 160 millions)
Portugal (Primeira Liga): 190 millions (droits domestiques)
Pays-Bas (Eredivisie): 120 millions (100 millions / 20 millions)

Politique: Crise financière : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal , élus locaux etc)

Politique:  Crise financière   : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal , élus locaux etc)

Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources pour décider des dépenses. La vérité sans doute c’est que plus personne ne contrôle vraiment la dérive suicidaire des déficits et de la dette. En cause un nombre incalculable de superstructures qui s’auto-développent  d’autant plus facilement que les élus n’y comprennent pas grand-chose. Et le plus souvent, c’est la technostructure- (et les cabinets de conseil) qui décide de tout aussi bien au plan national qu’  au plan local.  Résultat alors qu’on affirme partout être à l’euro près ( dixit Bruno Le Maire et autres élus y compris locaux), on a perdu de l’ordre de 50 milliards de recettes fiscales !En clair on a dépensé 50 milliards supplémentaires sans les ressources correspondantes.

« Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.

Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.

S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».

Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».

Crise financière : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Crise financière   : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources pour décider des dépenses. La vérité sans doute c’est que plus personne ne contrôle vraiment la dérive suicidaire des déficits et de la dette. En cause un nombre incalculable de superstructures qui s’auto-développent  d’autant plus facilement que les élus n’y comprennent pas grand-chose.Et le plus souvent c’est la technostructure qui décide de tout aussi bien au plan national au plan local .

« . Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.

Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.

S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».

Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».

Les Français découvrent la crise financière

Les Français découvrent la crise financière

 

Alors que les débats sur la loi de finance, suspendus, doivent reprendre le 5 novembre à l’Assemblée nationale, les enquêtes d’opinion montrent des Français désorientés et inquiets face à une crise budgétaire inédite. À la veille des élections législatives de juin 2024, l’enquête l’enquête Ipsos pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès, le CEVIPOF et l’Institut Montaigne demandait à un large échantillon de la population électorale quels avaient été les trois sujets qui avaient compté lors des élections européennes qui venaient d’avoir lieu. Le pouvoir d’achat, l’immigration et la sécurité des biens et des personnes arrivaient en tête, alors que le montant des déficits publics n’arrivait qu’en neuvième position. Ce classement reflétait la stabilité des préoccupations de ces dernières années. Deux mois plus tard, Bruno Le Maire, alors ministre de l’économie démissionnaire, catapultait dans l’espace public une annonce aux effets comparables à ceux d’une bombe à fragmentation : « l’augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités territoriales pourrait à elle seule dégrader les comptes 2024 de 16 milliards d’euros ». Avec la nomination de Michel Barnier, les déficits publics et l’urgence budgétaire ont exercé un puissant effet de cadrage sur la communication et l’action du gouvernement (le premier ministre s’est engagé à « dire la vérité&nbsp sur la situation financière ;» devant les députés).

 

par Bruno Cautrès
Chercheur en sciences politiques, Sciences Po dans The Conversation

Ces dernières semaines, plusieurs enquêtes d’opinion attestent d’une forte augmentation des préoccupations vis-à-vis de la dette et des déficits publics : le Baromètre politique Ipsos-La Tribune Dimanche de septembre et d’octobre 2024 montre que si le pouvoir d’achat demeure la première préoccupation des Français (50 %), suivi de l’avenir du système social (44 %), du niveau de la délinquance (32 %) et de l’immigration (31 %), la préoccupation à l’égard du niveau de la dette et des déficits progresse nettement (29 %, + 4 points par rapport à septembre), se plaçant désormais devant la protection de l’environnement (27 %).

La récente enquête réalisée par Elabe par l’Institut Montaigne et Les Échos montre qu’une large majorité des personnes interrogées jugent urgent de réduire la dette publique (82 %) et 41 % déclarent que cela est « très urgent ». De même, 74 % des personnes interrogées pensent « qu’en utilisant différemment l’argent public, on peut maintenir, voire améliorer la qualité des services publics tout en réduisant les dépenses ». Les manières de réduire la dette qui sont prioritairement mises en avant par les enquêtes d’opinion se concentrent sur la réduction des aides aux entreprises et la réduction de certaines dépenses sociales (famille et chômage).

L’effet de sidération-déflagration produit par la révélation de la situation budgétaire du pays prolonge donc ses effets depuis des semaines. Plusieurs signaux montrent une opinion désorientée, dans le doute et l’inquiétude : les cotes de popularité de Michel Barnier sont assez moyennes avec une tendance à la baisse ; si le premier ministre disposait d’un crédit de confiance dans l’opinion au lendemain de sa nomination, celui-ci a clairement reculé. Les Français étaient dès le début assez dubitatifs sur sa capacité à apporter des réponses pour améliorer leur quotidien et même à agir efficacement pour rétablir les comptes publics.

Quant au chef de l’État, tous les signaux sont passés au rouge : popularité basse, voire très basse, revenue à ses niveaux de soutien les plus faibles de la crise des « gilets jaunes » et net effritement du soutien à son action dans le socle de son électorat de 2022. Ajoutons que, pour près d’un Français sur deux, la situation économique de la France est « extrêmement grave » et fait craindre le scénario d’une faillite de l’État.

Loin de la « clarification » voulue par Emmanuel Macron lorsqu’il annonça la dissolution, c’est donc la confusion, l’anxiété et le pessimisme qui sortent renforcés de cette séquence. Les annonces du gouvernement et les débats parlementaires sur le budget n’ont rien arrangé. La valse des annonces, les chiffres astronomiques des déficits, les contestations des chiffrages créent une situation profondément anxiogène pour les acteurs économiques et pour les ménages. Les quasi-dégradations de la France par les agences de notation complètent un sentiment diffus de perte de puissance, de perte de souveraineté et de perte de contrôle. Le président de la Cour des comptes a lui-même parlé de déficits « hors de contrôle ».
Pour celles et ceux qui suivent l’actualité, il est devenu presque impossible de se repérer dans le dédale des débats parlementaires et des chiffres incommensurables : on ne sait plus qui rejette quoi, qui soutient qui, quel est le calendrier de ces débats, qui est dans la majorité, à qui la faute. Rarement, et peut-être jamais dans l’histoire parlementaire de la Ve République, un tel chaos n’a obscurci l’horizon politique. Pris dans un épais brouillard, les Français s’interrogent. Comment en sommes-nous arrivés là ? Est-ce vraiment grave ? A-t-on caché la vérité par omission ou pire ? Faut-il épargner pour faire face aux futurs impôts et taxes ?

Le plus inquiétant est le pouvoir négatif de toutes ces questions sans réponses dans un pays marqué par une profonde défiance politique et un pessimisme social affirmé : dans le Baromètre de la confiance politique du Cevipof de février, on constatait un état d’esprit des Français profondément marqués par les sentiments pessimistes et négatifs, à des niveaux parmi les plus hauts de la série de cette enquête depuis 2009. Si d’autres démocraties européennes (Allemagne, Italie et Pologne) connaissent également une crise de confiance politique, c’est en France qu’elle s’exprime le plus fortement.

Autant de signaux qui indiquent toute la complexité de la situation française d’aujourd’hui et l’équilibre très fragile sur lequel repose l’exécutif. Comme dans un jeu de dominos, tout se tient : telle réduction des dépenses, telle taxation, induit de nombreuses questions : est-ce vraiment « juste », « équitable », « égalitaire » ? Cela doit-il s’accompagner d’une réflexion sur les salaires, les conditions de travail et de vie, les barèmes d’imposition ? Encore un nouveau jeu de questions complexes que le politique est bien embarrassé de trouver sur son chemin de réductions des dépenses et d’augmentations d’impôts.

En égrenant les annonces qui tantôt ciblent les fonctionnaires, tantôt les « riches », une autre fois les assurés sociaux, en faisant emprunter aux acteurs économiques et aux ménages l’ascenseur fiscal émotionnel (j’augmente, je n’augmente pas, je monte et je descends), la situation actuelle ne favorise pas la réflexion et l’analyse. En utilisant les termes de Daniel Kahneman, l’avalanche d’annonces dans un temps court, mobilise sans doute davantage notre « système 1 » (intuitif, rapide mais s’en remet aux émotions) que notre « système 2 » (qui a besoin de temps, requiert de la concentration et un esprit analytique).

La qualité d’un vrai débat démocratique sur nos choix publics et budgétaires s’en trouve affectée alors que ce débat serait plus que jamais nécessaire. Les Français sont donc écartelés par des injonctions et des affirmations contradictoires portées par des chiffres sur lesquels personne ne s’accorde.

La seule voie raisonnable serait qu’à travers les choix budgétaires, s’affirme un projet de société, donnant du sens afin de sortir de la situation anxiogène que les citoyens subissent depuis des mois. Mais l’affirmation d’un choix public dominant doit normalement s’exprimer par les élections ou d’autres formes de consultation populaire. On revient alors à la seule question fondamentale : quel est le mandat populaire sur lequel reposent les choix publics ?

Le cœur du problème est peut-être notre déficit démocratique, sans nier la réalité de nos déficits tout court.

Budget: une crise financière qui masque une crise sociétale

Budget: une crise financière qui masque une crise démocratique
En quelques semaines et de façon brutale , la France a découvert l’ampleur d’une crise qu’on va tenter de traiter de manière comptable en bouchant ici un trou avec les ressources d’un nouveau trou. Cette crise financière est certaine et même beaucoup plus grave encore qu’on ne le dit. La vérité c’est que les finances publiques évoluent selon la propre logique des structures qui les utilisent. En clair, plus personne ne gère les dépenses publiques concernant le budget de l’État, la sécurité sociale ou encore les collectivités locales. Un problème qui découle directement des contradictions mêmes de la classe dirigeante mais aussi de l’opinion.

S’ajoutent à cela depuis les lois de décentralisation l’ajout de multiples étagères inutiles au plan administratif et politique qui génèrent fonctions,  budgets et effectif inutiles ( communes, groupement de communes, communauté de communes, départements régions et nombre d’institutions et d’administration devenue ingérables). Parallèlement le champ des tâches régaliennes ne cesse de s’étendre du fait de l’empilement des structures dont les dépenses sont existentielles mais aussi en raison de la demande sociale.

Malheureusement, la puissance publique ne peut prendre en charge la totalité des taches qu’on lui impose et finalement l’État s’occupe de tout mais mal,  en tout cas dans nombre de secteurs y compris dans des secteurs aussi stratégiques que celui de l’éducation, la sécurité ou encore la santé.

Sur le plan strictement comptable et plus globalement économique,  le pays souffre d’une insuffisance de production de richesses. Pour parler simplement le volume et la qualité de travail sont insuffisants pour équilibrer les dépenses communes. Il convient donc d’emprunter, d’emprunter toujours pour boucher tous les trous. Un sujet largement tabou car il met aussi en cause le rapport au travail, le nombre d’actifs rapportés aux inactifs, la productivité, la durée du travail, l’entrée dans la production, le départ à la retraite etc.

Derrière cette crise comptable qui ne fait que révéler les insuffisances notamment économiques se dissimule une question plus grave relative à l’absence de vision et de projet pour le pays. La France encore moins que d’autres ne s’est préparée aux grandes évolutions technologiques, environnementales et sociétales. Pour parler simplement, c’est le grand vide politique et idéologique suite logique de la gestion complètement contradictoire, inefficace et condescendante d’un macronisme qui s’est surtout nourri de discussions de salon autour du septième arrondissement de Paris .

L’échec de Macron est total au plan intérieur et il continue d’ailleurs de sévir au plan international avec cette pathologie chronique qui consiste à parler de tout à tort et à travers et finalement à croire au  moins pendant un temps à ce qu’il dit.

C’est l’échec de ces élites politiques sorties des plus grandes écoles sans aucune expérience démocratique et politique qui ambitionnent de diriger le pays quand il mettrait une épicerie de quartier ou une association locale en faillite en moins d’un mois.

Les produits de l’ENA et autre instituts politique ont infecté  tous les partis politiques et ils ont surtout sécrété une sorte de pensée politique et de dialectique de représentant de commerce pseudo technocratique.

Macron ou encore Bruno Lemaire par exemple, considérés hier comme de grands intellectuels par les médias complaisants ont plombé durablement les comptes du pays mais au-delà surtout son avenir économique et sociétal.

Car au-delà de la dimension économique c’est aussi une crise de société avec ses valeurs, ses objectifs et sa démocratie qui sont en cause.

France : une crise financière qui masque une crise de civilisation

France : une crise financière qui masque une crise de civilisation
En quelques semaines et de façon brutale , la France a découvert l’ampleur d’une crise qu’on va tenter de traiter de manière comptable en bouchant ici un trou avec les ressources d’un nouveau trou. Cette crise financière est certaine et même beaucoup plus grave encore qu’on ne le dit. La vérité c’est que les finances publiques évoluent selon la propre logique des structures qui les utilisent. En clair, plus personne ne gère les dépenses publiques concernant le budget de l’État, la sécurité sociale ou encore les collectivités locales. Un problème qui découle directement des contradictions mêmes de la classe dirigeante mais aussi de l’opinion.

S’ajoutent à cela depuis les lois de décentralisation l’ajout de multiples étagères inutiles au plan administratif et politique qui génèrent fonctions,  budgets et effectif inutiles ( communes, groupement de communes, communauté de communes, départements régions et nombre d’institutions et d’administration devenue ingérables). Parallèlement le champ des tâches régaliennes ne cesse de s’étendre du fait de l’empilement des structures dont les dépenses sont existentielles mais aussi en raison de la demande sociale.

Malheureusement, la puissance publique ne peut prendre en charge la totalité des taches qu’on lui impose et finalement l’État s’occupe de tout mais mal,  en tout cas dans nombre de secteurs y compris dans des secteurs aussi stratégiques que celui de l’éducation, la sécurité ou encore la santé.

Sur le plan strictement comptable et plus globalement économique,  le pays souffre d’une insuffisance de production de richesses. Pour parler simplement le volume et la qualité de travail sont insuffisants pour équilibrer les dépenses communes. Il convient donc d’emprunter, d’emprunter toujours pour boucher tous les trous. Un sujet largement tabou car il met aussi en cause le rapport au travail, le nombre d’actifs rapportés aux inactifs, la productivité, la durée du travail, l’entrée dans la production, le départ à la retraite etc.

Derrière cette crise comptable qui ne fait que révéler les insuffisances notamment économiques se dissimule une question plus grave relative à l’absence de vision et de projet pour le pays. La France encore moins que d’autres ne s’est préparée aux grandes évolutions technologiques, environnementales et sociétales. Pour parler simplement, c’est le grand vide politique et idéologique suite logique de la gestion complètement contradictoire, inefficace et condescendante d’un macronisme qui s’est surtout nourri de discussions de salon autour du septième arrondissement de Paris .

L’échec de Macron est total au plan intérieur et il continue d’ailleurs de sévir au plan international avec cette pathologie chronique qui consiste à parler de tout à tort et à travers et finalement à croire au  moins pendant un temps à ce qu’il dit.

C’est l’échec de ces élites politiques sorties des plus grandes écoles sans aucune expérience démocratique et politique qui ambitionnent de diriger le pays quand il mettrait une épicerie de quartier ou une association locale en faillite en moins d’un mois.

Les produits de l’ENA et autre instituts politique ont infecté  tous les partis politiques et ils ont surtout sécrété une sorte de pensée politique et de dialectique de représentant de commerce pseudo technocratique.

Macron ou encore Bruno Lemaire par exemple, considérés hier comme de grands intellectuels par les médias complaisants ont plombé durablement les comptes du pays mais au-delà surtout son avenir économique et sociétal.

Car au-delà de la dimension économique c’est aussi une crise de société avec ses valeurs, ses objectifs et sa démocratie qui sont en cause.

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