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Économie–finances: Risque de bulles américaines

Économie–finances: Risque de bulles américaines
Avec la menace d’un éclatement de la bulle de la Tech, les risques cachés des ETF, la menace des cryptos, les États-Unis seront en surchauffe. Si la finance s’effondre outre-Atlantique comme en 1929 ou 2008, les bulles vont-elles ébranler l’Europe ? Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière. ( dans La Tribune)

Le nouveau Président des États-Unis va peut-être réussir l’exploit de générer trois bulles économiques en moins de deux ans après 3 bulles américaines en 96 ans.

C’est quoi une bulle économique ou financière?
Le terme « bulle » est utilisé pour décrire une accélération rapide de la valeur de marché puis généralement suivie d’une baisse de valeur tout aussi rapide …. Nous distinguons : la bulle boursière comme la bulle internet ou la bulle des actions de 1929 ou les ETF, etc. ; la bulle du marché des actifs observée sur les marchés immobiliers comme la crise de 2008 ou sur les devises comme le dollar américain, le Bitcoin, etc. ; la bulle du marché du crédit comme les obligations des États, des entreprises, de prêts hypothécaires, etc. ; enfin la bulle des matières premières comme l’or, le pétrole, etc.
De janvier 1921 à septembre 1929, les cours des actions, cotées à Wall Street, flambent de 300%. Ce boom s’est terminé par un Krach cataclysmique. Le Dow Jones n’a retrouvé ses sommets d’avant la crise qu’en novembre 1954. Il y a eu une dépression mondiale suivie de la Seconde Guerre mondiale.

Il faut rappeler la bulle internet. Dans les années 90, la croissance rapide de la technologie numérique a entraîné une forte augmentation des investissements dans les start-ups technologiques. Les investisseurs ont investi des milliards dans ces start-ups, propulsant leurs cours boursiers à des niveaux insoutenables, souvent basés davantage sur l’euphorie que sur les fondamentaux financiers.

La crise financière américaine des subprimes de 2008 a entraîné une augmentation de la dette publique d’environ 4,8% du PIB dans la zone euro. La Banque centrale européenne BCE avait instauré des politiques monétaires non conventionnelles pour racheter les dettes des pays membres afin de maintenir les taux d’intérêt bas et relancer les économies. Elle a injecté 4 000 milliards de 2011 à 2017. En 10 ans, la crise financière a coûté approximativement 1 541 milliards d’euros à la France en termes de produit intérieur brut (PIB) selon les calculs d’Eric Dor, directeur des études économiques à IESEG School of Management.

Alors Trump 2.0 a-t-il raison d’affirmer ? « Je connais très bien l’Union européenne. Comme vous le savez, ils profitent beaucoup des États-Unis dans le domaine du commerce et nous les protégeons par le biais d’un autre forum, l’OTAN… ».

Les trois phases d’une bulle financière ?
La facilité d’échange des titres, l’environnement monétaire expansionniste ou la facilité d’accès au crédit, et la spéculation sont trois conditions qui conjointement permettent le déclenchement d’une bulle. Dans la première phase, les prix augmentent et il y a accumulation. Dans la deuxième phase, il y a de plus en plus d’investisseurs et les prix augmentent, c’est la période d’euphorie. Les évaluations des entreprises et des actifs peuvent être plusieurs fois supérieures à leur valeur réelle. La bulle atteint son sommet, les investisseurs institutionnels vont sécuriser leurs profits en vendant, la demande diminue. Dans la troisième phase, s’il y a panique due à un facteur externe, les prix des actifs tombent brutalement et ceux qui avaient acheté au sommet souhaiteront s’en défaire avant que les prix ne chutent trop bas.

Sommes-nous au début d’une bulle financière ?
Les stocks américains étaient déjà très chers en décembre 2024. Les grandes capitalisations des États-Unis se négociaient à 26,6 fois leur bénéfice. Dès la victoire de Trump, les actions ont fortement rebondi. La suppression de l’incertitude électorale, associée à l’espoir d’un environnement favorable aux entreprises sous la nouvelle administration, a stimulé le sentiment des investisseurs et contribué aux gains du marché. Pour la Bourse l’économie va bien et les bénéfices devraient encore croître en 2025. L’intelligence artificielle IA continue de soutenir l’enthousiasme du marché. Les spéculations autour de la création d’une réserve de bitcoins aux États-Unis pourraient donner des perspectives haussières pour la cryptomonnaie. Les actifs des ETF ont bondi de 28% en 2024, et 41 milliards de dollars de nouveaux actifs nets ont afflué vers les ETF Bitcoin et crypto.

Mais voilà, le ciel s’obscurcit, l’horizon se rétrécit, les premières gouttes arrivent. Un dollar fort ; une inflation, des taux d’intérêt et des tarifs douaniers plus élevés freineraient la hausse des marchés boursiers. Si l’économie américaine bascule dans une récession avec des tensions géopolitiques persistantes, ces aléas pourraient mener à un krach boursier.

Les marchés financiers sont exposés au « wake up call » : quelque chose qui sert à alerter une personne d’un problème, d’un danger ou d’un besoin. Ils doivent faire face à des bouleversements et à réagir rapidement sans mesurer les impacts de leurs décisions. « Si Trump tient ses promesses, il poussera l’économie américaine vers la récession ». Mais le plus grand risque économique de la présidence de Donald Trump est une perte de confiance dans la gouvernance américaine.

Les 3 bulles en 2 ans : l’IA, les ETF et les cryptos
1/ IA

Une bulle boursière alimentée par l’intelligence artificielle va éclater en 2026, selon Capital Economics. Les valeurs technologiques vont bondir portées par l’enthousiasme des investisseurs et le programme Stargate de Trump de 500 milliards de dollar. Mais à partir de 2026, ces gains boursiers devraient s’effondrer précipitamment car la hausse des taux d’intérêt et un taux d’inflation élevé commenceront à peser sur les valorisations des actions. L’étude, menée par l’organisation de recherche britannique Say No to Disinfo en collaboration avec la société de communication Fenimore Harper, souligne comment l’IA générative peut créer des contenus trompeurs qui augmentent la possibilité d’une panique. Un autre facteur externe pourrait créer l’affolement comme l’avancée technologique de la société chinoise DeepSeek qui a ébranlé l’industrie américaine.
2/ ETF

Un ETF est un fonds indiciel négocié en bourse qui suit la performance d’indices boursiers biens connus. La bulle des ETF fait référence aux inquiétudes concernant la croissance rapide et la surévaluation potentielle des ETF, qui pourraient avoir des conséquences importantes pour les marchés financiers et l’économie en général. L’investissement passif via les ETF peut gonfler la valorisation des actions d’une manière malsaine et potentiellement catastrophique.
Les fonds à gestion active qui détiennent très peu d’actions dans leurs portefeuilles font grimper le prix des actions au-dessus de ce qu’il devrait être, selon le document de la Harvard Business School et de Capital Fund Management. « Nous constatons que les flux à la recherche de rendements auto-gonflés prédisent des bulles dans les ETF et leurs krachs ultérieurs ».

Le niveau actuel de la bourse américaine n’est plus raisonnable. Il faut se préparer à des lendemains qui déchantent.

3/
Cryptos

Le 20 janvier 2025 à la veille de son retour au pouvoir, le nouveau Président des États-Unis et sa femme ont lancé leurs cryptomonnaies suscitant un vif engouement des investisseurs. Cette flambée des prix du Bitcoin a relancé les débats sur une bulle de crypto-monnaie. En décembre 2017, la valeur des cryptomonnaies a atteint des sommets sans précédent Le Bitcoin a atteint environ 20 000 dollars. Début 2018, un vent de panique a soufflé sur les cryptomonnaies et le Bitcoin a perdu 80% de sa valeur. La plupart des autres cryptomonnaies ont suivi, marquant un effrayant effondrement boursier. En 2022, il y a eu 7 effondrements de cryptomonnaies. Elles apparaissent de plus en plus périlleuses, ce qui renforce les doutes quant à leurs valeurs intrinsèque.

Trois secousses récentes annoncent l’éruption d’une panique prochaine : le 3 février 2025, le bitcoin perd 6% alors que l’ethereum plonge de 26% ; le 17 février 2025, il y a l’effondrement de la cryptomonnaie Lybra après un crypto-scandale en Argentine ; le 21 février 2025, la Bybtit, l’une des plus grandes plateformes d’échanges, a été victime du plus gros piratage de l’histoire des cryptomonnaies.

Sur les huit crypto-monnaies les plus populaires, cinq ressemblent clairement à des bulles. La majorité des personnes détiennent des crypto-monnaies à des fins spéculatives. Le risque d’une bulle spéculative peut s’étendre rapidement à d’autres marchés financiers, et par contagion à l’économie réelle.

Finances publiques : comment économiser des milliards d’euros »

En 2025 d’après le projet de lois de finance, les besoins de financement de l’État sont de 306,7 milliards d’euros. Avec des notations financières qui se dégradent, une politique monétaire qui expose la France à des taux plus élevés, ne faut-il pas repenser le paradigme de nos finances publiques ? Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière.( Dans La Tribune)

Depuis la promulgation par le Président G. Pompidou de la loi n°73-7 du 3 janvier 1973, l’État français ne peut plus emprunter à sa propre Banque Nationale. Cette dette est passée de 15% du PIB en 1974 à 110,6% du PIB fin 2023 (3 101,2 milliards d’euros). À la fin du deuxième trimestre 2024, la dette publique s’établit à 3 228,4 milliards d’euros d’après l’INSEE, soit 112% du PIB. Le gouvernement retient 109,7% pour 2024.

La dette française est principalement financée par des obligations assimilables du trésor OAT, émises par l’État français via l’AFT l’Agence France trésor. La majorité des OAT sont émises à taux fixe et sont remboursées à maturité en numéraire, c.-à-d. elles ne sont pas convertibles ou remboursables en d’autres titres. La valeur nominale est de 1 euro, la durée est de 2 à 50 ans. Les émissions des OAT sont assurées par la Banque de France. L’AFT lance un premier emprunt qui sera le réservoir et qui définira le taux d’intérêt et les conditions de versement. Les autres émissions viendront s’ajouter sur des réservoirs existants. Aujourd’hui les OAT constituent la forme unique du financement à moyen et long terme de l’État. Il existe deux autres OAT. Les OATi et OATei dont le nominal est indexé sur l’inflation France depuis 1998 ou zone euro depuis 2001. L’indexation est pratiquée lors de chaque échéance de paiement du coupon. Pour le court terme, moins d’un an, l’État se finance par les bons du Trésor à taux fixe et à intérêt précompté ou payable d’avance… (BTF).

Bien que ce soit principalement les sociétés de gestion, les banques et les fonds d’investissement qui vont acheter des OAT français, il est techniquement possible pour un particulier d’acheter des OAT sur le marché secondaire via un courtier. Il est inutile de préciser que la fiscalité des valeurs du trésor est un labyrinthe inaccessible aux PME ainsi qu’aux ménages français.

 « la normalisation de la politique monétaire de la Banque centrale européenne amorcée depuis 2022 expose la France à un environnement de taux d’intérêt de long terme structurellement plus élevés ».

 

En effet, le taux de rendement de l’obligation – France 10 ans est au 10 janvier 2025 à 3,41% et la prime de risque frôle les 90 points. Le taux moyen pondéré sur 2024 est de 2,91%, l’encours de la dette négociable de l’État au 30 novembre 2024 atteint 2 605,20 milliards d’euros. Le mouvement s’inscrit dans un contexte de remontée des taux. Les principales raisons pour cette envolée des taux d’intérêt : la nouvelle politique financière des États-Unis avec une prévision de forte inflation, un dollar qui décolle face à l’euro, la Banque centrale européenne BCE en retard dans la politique monétaire et son arrêt de rachat des dettes des États membres au 1er janvier 2025.

 «La charge d’intérêt pèsera bientôt plus lourd que le budget de l’Éducation nationale», a alerté le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

D’après le projet du budget 2025, avec une dette publique avoisinant les 3 228 milliards d’euros et une charge d’intérêts prévue autour de 55 milliards, le taux moyen s’établit à environ 1,83%. Si on considère que l’inflation prévue en 2025 est estimée à 1,5%, le taux d’intérêt réel moyen corrigé de l’inflation devient 0,33%. Ce taux réel n’est plus négatif comme certaines années précédentes. En 2025, en empruntant 306,7 milliards à un taux moyen de 3,5% au lieu de 2,91%, la charge d’intérêts réelle supplémentaire sera d’environ 11 milliards d’euros. En plus avec la nouvelle pression de la BCE, la France doit trouver des investisseurs privés pour acquérir le montant record de 306,7 milliards d’euros dont plus de 58% seraient des étrangers.

Avec des taux d’intérêt qui remontent pour l’État, c’est une très mauvaise nouvelle pour la croissance. Plusieurs économistes proposent d’utiliser l’épargne des ménages pour contribuer au financement de l’investissement de l’État, des administrations publiques et des entreprises.

Les Français adorent épargner et adorent les Livrets réglementés. Le plus connu des livrets réglementés est le Livret A (anciennement Livret de Caisse d’Épargne). Il a été créé le 22 mai 1818, à la fin des guerres napoléoniennes, à l’initiative de Benjamin Delessert, industriel et banquier. Dès son origine la Caisse d’Épargne avait pour mission d’être au service des plus démunis. En 1837, les Caisses d’Épargne confient la gestion des fonds du Livret A à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Mais le Livret A n’est pas parvenu à protéger l’épargne des ménages face à l’inflation pendant 205 ans.

En 2017, le taux du Livret A est gelé à 0.75% jusqu’en janvier 2020. Une mauvaise nouvelle pour les petits épargnants, car l’inflation en 2017 a atteint 1%, en 2018 1,8% et en 2019 1,1%. Il a atteint son taux le plus bas à 0,5% en février 2020, à la veille de la crise de la Covid-19. La formule de calcul du taux a été changée le 14 juin 2018 et mise à jour par l’arrêté du 27 janvier 2021.

Début 2023, le taux du Livret A était à 2%, il sera à un taux de 3% au 1er février 2023 avec une inflation de 4,9%. Encore une très mauvaise nouvelle pour les épargnants qui seront rémunérés à un taux réel de -1,9% par rapport à l’inflation. Le taux passera à 2,4% au 15 février 2025. De nouveau c’est une mauvaise nouvelle pour les épargnants et une bonne nouvelle pour les Banques. Les banques ont prêté aux PME en 2024 à un taux supérieur à 4% (4,67% en septembre 2024).

Dans le sillage du Livret A,  on trouve le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le Livret jeune qui seront également rémunérés à 2,4% au 1er février 2025. Le Livret d’Épargne populaire (LEP) avec un nouveau taux à 3,5% est réservé aux ménages les plus modestes. Le taux du plan épargne logement tombe à 1,75%, etc.

Avant 2009, le Livret A n’était disponible que dans trois établissements bancaires. Il a servi à financer le logement social et la politique de la ville. Les montants collectés étaient centralisés à 100% à la Caisse des dépôts et des consignations (CDC). En échange, ces banques recevaient une commission qui était en 2008 de 1,12% en moyenne. La loi de Modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 a modifié les règles régissant la collecte et la centralisation des fonds du livret A. Les fonds seront collectés par toutes les banques qui centralisent une partie dans le fonds d’épargne de la CDC, une autre partie sera utilisée pour prêter aux PME. La CDC va utiliser uniquement une partie de cette épargne pour le logement social et la politique de la ville, etc. L’autre partie sera placée en actifs financiers.

 «Les emplois du fonds d’épargne sont fixés par le ministre chargé de l’économie… La Caisse des dépôts et consignations, après accord de sa commission de surveillance et après autorisation du ministre chargé de l’économie, peut émettre des titres de créances au bénéfice du fonds. »

 Ceci peut expliquer aujourd’hui le manque de logements sociaux, etc. Pour l’ancien directeur de la CDC et actuel ministre de l’Économie et des Finances :

 « pour financer les nouvelles centrales nucléaires voulues par le gouvernement, il serait « logique » d’utiliser l’encours des Livrets A des Français ».

L’épargne privée est énorme et l’investissement est faible, ce qui implique une faiblesse chronique de la demande et un recours massif à l’emprunt d’État. Deux propositions peuvent être mises en place rapidement pour réduire l’endettement extérieur de la France.

La première, comme avant 1990, le gouvernement actuel doit permettre l’émission des bons du Trésor à court et moyen terme (1 à 5 ans) à un taux fixe et intérêts annuels avantageux, renouvelables, gérés par le Trésor public. Leurs revenus devraient être exonérés de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux et garantis par l’Europe.

La seconde, une meilleure affectation de l’épargne actuelle comme le Plan d’Épargne Logement PEL. Le PEL n’a plus de sens, il faut le remplacer. Le PEL est un produit financier proposé par des établissements bancaires ou des institutions financières sous la réglementation en vigueur en France. L’argent placé sur l’ensemble des plans d’épargne logement est donc prêté à ceux qui souhaitent bénéficier d’un prêt immobilier ou pas suivant les critères des banques émettrices des crédits. Depuis plus de 30 ans, le taux d’épargne du PEL n’a cessé de diminuer… Le taux du PEL au 1er janvier 2025 tombe à 1,75%, son montant maximal est de 61 200 euros. Depuis 2018, les intérêts perçus du PEL sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux (FLAT TAX de 30%), ce qui donne un taux réel (déduction faite du taux de l’inflation) à – 0,27%. Le PEL est bloqué pendant 4 ans. Le montant du prêt ne peut dépasser 92 000 euros et le taux de prêt est fixé à 2,95%. II faut comparer ce taux au meilleur taux au 1er janvier 2025 de 3,2%, avec la BCE qui anticipe une politique moins restrictive.

L’encours du PEL au 31 décembre 2023 représente 253 milliards d’euros. Une somme très importante, les Français doivent pouvoir sortir de leur PEL sans pénalités et les transférer à de nouveaux livrets réglementés.

Dans une période de faible croissance, il est préférable pour l’État de disposer d’argent nécessaire pour investir ; sans emprunter sur le marché financier ; sans créer de la monnaie additionnelle, mais diminuer plutôt la quantité de liquidité pour lutter contre l’augmentation des prix. Avec la BCE qui ne rachète plus massivement sur les marchés la dette de la France dans le cadre de sa politique d’assouplissement quantitatif, il est préférable que la dette de la France soit détenue en majorité par les Français. Dans ce cas, la France peut faire appel au surplus des dépôts à vue des Français et à une grande partie de l’encours du PEL. La rémunération doit être très attractive (par exemple 2,91%, le taux pondéré moyen 2024 des OAT), exonérée d’impôts et des prélèvements sociaux. Ainsi les Français seront attirés à investir dans des activités fortement créatrices d’emplois, hautement productives et plus respectueuses de l’environnement. Les rémunérations des livrets seront payées par l’État avec une commission de 0,20% pour des caisses de crédit publiques.

Avec ces livrets, l’État doit mieux investir au service de la croissance et la réduction du déficit. Avec une croissance plus élevée, l’État pourra réduire sa dette et les prélèvements obligatoires et augmenter ses dépenses. Il n’y aura plus de discussion autour de la retraite et de la santé. Les Français n’auront plus le sentiment de baisse du pouvoir d’achat et l’impression de léguer à leurs enfants une charge qui pourra obérer leur niveau de vie. Les Français pourront consommer plus.

À titre d’exemple, pour un investissement de 1% du PIB soit 285 milliards d’euros (PIB 2024 estimé à 2 853 milliards d’euros) le multiplicateur budgétaire est évalué à 1% sur 1 an (OFCE). Le PIB sera dynamisé de 285 milliards d’euros. Dans une économie comme la France, caractérisée par une pression fiscale de 43,2%, la recette fiscale additionnelle serait de 123,12 milliards d’euros en 2025.

Les recettes fiscales totales en 2025 seraient de 125,82 milliards d’euros (123,12 milliards d’euros + 11 milliards d’euros – 8,30 milliards d’euros rémunération versée) à comparer au total des charges budgétaires des dettes en 2024 et 2025 de 104,8 milliards d’euros.

Finances publiques : vote sur le budget lundi

Finances publiques : vote sur le budget lundi

François Bayrou aura recours à lundi à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter à l’Assemblée nationale le projet de loi de finances (PLF) 2025. 

 

« Maintenant, il faut passer sans tarder à l’adoption. Un pays comme le nôtre ne peut pas rester sans budget. Le seul moyen, c’est d’engager la responsabilité du gouvernement. Ce sera fait ce lundi », a déclaré le Premier ministre au quotidien.

François Bayrou entend aussi engager la responsabilité de son gouvernement sur ce texte « sans retard », en raison d’un « devoir d’urgence ».

« Si tout va bien, dans dix jours, la France aura enfin les budgets indispensables à la vie de la nation », affirme-t-il à la Tribune dimanche.

A la question de savoir s’il craint une censure de son gouvernement en réaction, le Premier ministre met en avant « la colère » prévisible des Français.

Le chef du gouvernement a par ailleurs réitéré sa promesse d’un déficit en 2025 de 5,4%.

Finances-Taux d’intérêt américains : sans changement malgré Trump

Finances-Taux d’intérêt américains : sans changement malgré Trump

La politique monétaire de la banque fédérale américaine  maintient  les taux d’intérêt à leur niveau actuel, selon les prévisions des marchés. L’institution monétaire publiera sa décision mercredi 29 janvier à 14 heures locales.

La Fed a systématiquement abaissé ses taux lors de ses trois dernières réunions, pour un total d’un point de pourcentage.En cause, la nécessité de contrôler l’inflation.

Un maintien des taux à leur niveau actuel – entre 4,25 % et 4,50 % – risque de fâcher le nouveau locataire de la Maison Blanche. Donald Trump, qui a pris ses fonctions la semaine dernière, a « exigé » dans la foulée que les « taux d’intérêt baissent immédiatement »« Je les laisse faire mais si je ne suis pas d’accord, je le ferai savoir », a encore prévenu le chef de l’État.

Donald Trump ne cache pas son hostilité envers Jerome Powell, le président de la Fed, qu’il a accusé lors de la campagne pour la dernière présidentielle d’agir au bénéfice des démocrates. « Je connais bien mieux les taux d’intérêt qu’ils ne les comprennent », a-t-il encore affirmé. Et mieux que « celui qui en est le principal responsable », a-t-il appuyé.

Finances publiques : un budget bidon mais moins coûteux qu’une censure

Finances publiques  : un budget bidon mais moins coûteux qu’une censure

Il se pourrait bien que le budget prévu par le gouvernement ne tienne pas ses promesses surtout en matière de déficit, de rentrées fiscales et de croissance. Ce pourrait être donc un budget bidon avec un déficit beaucoup plus important que prévu et à l’inverse  avec une croissance proche de la stagnation. Mieux vaut sans doute ce budget bidon que pas de budget du tout car la situation actuelle paralyse totalement l’activité de l’État et d’une partie de l’économie. C’est sans doute ce qu’a retenu aussi l’union européenne qui s’est montrée une fois encore bienveillante vis-à-vis de la France en tenant compte des risques économiques pour la France mais aussi pour l’Europe.

. La nouvelle trajectoire pluriannuelle des finances publiques de la France a donc été validée par la Commission et les ministres européens. Malgré une prévision de déficit en 2025 désormais à 5,4 % du PIB, contre 5 % auparavant, et une croissance plus faible, les partenaires européens ont maintenu leur confiance dans la capacité de la France à redresser progressivement la barre.

Comme dans les précédentes trajectoires émises par le gouvernement, l’objectif est d’atteindre 3 %, voire 2,9 %, de déficit en 2029. « L’effort est exigeant mais nécessaire », affirme Éric Lombard, permettant d’espérer une sortie prochaine de la procédure de déficit excessif. Conformément à ce qu’avait annoncé François Bayrou, la prévision de croissance pour 2025 est maintenue à 0,9 %, un niveau assez irréaliste d’après nombre d’experts. De la même manière la dérive du budget pourrait encore atteindre de l’ordre de 6 % en 2025.

À la décharge du gouvernement, il est impossible d’engager des mesures structurelles permettant réellement d’assainir les finances faute de majorité suffisante. L’absence de budget que provoquerait  une motion de censure serait encore pire car elle pourrait générer alors une crise économique et financière beaucoup plus coûteuse notamment en termes de taux d’intérêt mais aussi de croissance d’emploi et de déficit.

Finances publiques : un budget bidon ?

Finances publiques  : un budget bidon ?

Il se pourrait bien que le budget prévu par le gouvernement ne tienne pas ses promesses surtout en matière de déficit, de rentrées fiscales et de croissance. Ce pourrait être donc un budget bidon avec un déficit beaucoup plus important que prévu et à l’inverse  avec une croissance proche de la stagnation. Mieux vaut sans doute ce budget bidon que pas de budget du tout car la situation actuelle paralyse totalement l’activité de l’État et d’une partie de l’économie. C’est sans doute ce qu’a retenu aussi l’union européenne qui s’est montrée une fois encore bienveillante vis-à-vis de la France en tenant compte des risques économiques pour la France mais aussi pour l’Europe.

. La nouvelle trajectoire pluriannuelle des finances publiques de la France a donc été validée par la Commission et les ministres européens. Malgré une prévision de déficit en 2025 désormais à 5,4 % du PIB, contre 5 % auparavant, et une croissance plus faible, les partenaires européens ont maintenu leur confiance dans la capacité de la France à redresser progressivement la barre.

Comme dans les précédentes trajectoires émises par le gouvernement, l’objectif est d’atteindre 3 %, voire 2,9 %, de déficit en 2029. « L’effort est exigeant mais nécessaire », affirme Éric Lombard, permettant d’espérer une sortie prochaine de la procédure de déficit excessif. Conformément à ce qu’avait annoncé François Bayrou, la prévision de croissance pour 2025 est maintenue à 0,9 %, un niveau assez irréaliste d’après nombre d’experts. De la même manière la dérive du budget pourrait encore atteindre de l’ordre de 6 % en 2025.

Finances- L’euro encore en baisse en 2025 ?

Finances- L’euro encore en baisse en 2025 ?

 

Alors que l’euro souffre sur cette année 2024, un rebond peut-il s’opérer l’an prochain? Les bureaux d’études sont partagés. Mais, dans l’ensemble, pas franchement optimistes.( un papier de BFM intéressant mais qui laisse les hypothèses ouvertes notamment concernant les évolutions du commerce international et les secousses géopolitiques)
L’euro n’a pas transformé l’essai en 2024, loin de là. En 2023, la devise de la zone euro avait enregistré une hausse face au dollar, ce pour la première fois depuis 2020.

Sauf très improbable surprise de dernière minute, la monnaie de la zone euro terminera cette fois dans le rouge, cette année. L’euro s’échange actuellement autour de 1,0418 dollar (*), ce qui traduit une baisse de 5,6% sur l’ensemble de 2024. Un recul qui reste important sur le marché des changes, où les variations sont souvent contenues (une devise « chute » face à une autre lorsqu’elle perd plus de 1% sur une journée), en raison de l’immense volume que connait ce marché, avec des échanges qui peuvent dépasser les 6.500 milliards de dollars par jour.

L’euro a été pénalisé par différents facteurs. La Banque centrale européenne (BCE) a débuté son cycle de baisses de taux directeurs en juin, soit trois mois avant la Réserve fédérale américaine (Fed). La dernière réunion de la banque centrale américaine avait d’ailleurs fait mal à l’euro, qui avait chuté de plus de 1% face au dollar dans la foulée de ses annonces. La Fed avait alors signalé qu’elle pourrait mettre la pédale douce sur les baisses de taux, l’an prochain.

Par ailleurs, la conjoncture américaine s’est une nouvelle fois mieux tenue, dans son ensemble, que celle de la zone euro qui a pâti de la faiblesse de sa plus importante économie, à savoir l’Allemagne.

 

La monnaie unique de la zone euro s’est plus particulièrement retrouvée sous pression à compter d’octobre. La devise européenne a alors décroché face au dollar, passant de 1,11 dollar environ à 1,05 dollar à la fin novembre.

Le marché avait commencé à anticiper (à raison) la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine.

Pour de multiples raisons, la politique souhaitée par le président américain élu est perçue comme favorable au dollar et donc défavorable à l’euro. Tout d’abord parce que, bien qu’inflationniste, elle est censée amplifier la croissance des États-Unis, ce qui soutiendrait la devise américaine. Ensuite parce que l’alourdissement des droits de douanes voulu par le républicain, notamment vis-à-vis de la Chine, risque de mettre à mal les autres devises internationales.

Le programme de Donald Trump incorpore « une possibilité réaliste de droits de douane américains de 60% ou plus sur la Chine et de droits de douane généralisés de 10% ou plus, ce qui augmente les chances que les monnaies ex-dollar américain se déprécient par rapport au billet vert pour anticiper la perte de compétitivité sur les marchés américains qu’impliquent les droits de douane », a expliqué UBS.
Qu’attendre pour 2025? Les différents bureaux d’études ont des prévisions un peu divergentes pour l’euro face au billet vert. Mais grosso modo la devise européenne risque de se retrouver encore sous pression l’année prochaine. L’euro « est ‘pricé’ pour le pessimisme (le prix de l’euro sur le marché intègre des mauvaises nouvelles, NDLR) », souligne ainsi Goldman Sachs. La banque américaine voit d’ailleurs l’euro tomber à 1,03 dollar sur un horizon de douze mois.

« À l’horizon 2025, la force actuelle du dollar ne devrait pas s’estomper, selon nous. De toute évidence, le risque sera orienté vers une nouvelle hausse du dollar au cours du premier semestre 2025″, juge pour sa part la banque suisse Safra Sarasin.

Évidemment, beaucoup dépendra de la mise en œuvre des promesses de campagne de Donald Trump, qui a donc évoqué l’instauration de droits de douanes de 60% pour les importations provenant de la Chine, et de 10% à 20% pour les autres pays. La banque Barclays a, dans une note, estimé que – toute chose égale par ailleurs – la mise en place de tarifs douaniers de 10% sur les importations européennes ferait tomber l’euro à 1,01 dollar (à partir d’un cours de référence théorique de 1,10 dollar pour un euro).

Les stratégistes de JPMorgan AM pensent que les droits de douanes à l’encontre de la Chine seront mis en œuvre car il existe un consensus bipartisan aux États-Unis pour considérer ce pays comme « un commerçant déloyal ». Mais ils pensent que les autres pays auront des marges de négociations.

« Il n’est pas certain que le président puisse imposer un droit de douane universel par décret. Il est habilité à appliquer des droits de douane unilatéraux ciblés, mais l’application de droits de douane généralisés semble nécessiter l’intervention du Congrès, ce qui prendra du temps », expliquent-ils.

UBS ne retient la mise en place de tarifs douaniers qu’à l’encontre de la Chine. Mais même dans ce cas de figure « nous entrons dans un environnement de dollar fort », prévient la banque suisse. L’établissement helvétique voit l’eurodollar terminer à 1,04 fin décembre 2025 mais surtout à 1 dollar un an plus tard.

Deutsche Bank pour sa part, table sur un euro pour 1,03 dollar fin 2025. Mais, selon les prévisions de la banque allemande, l’euro devrait auparavant toucher la parité à la fin du deuxième trimestre 2025.

Deutsche Bank anticipe une divergence au niveau des politiques monétaires, en 2025. La Banque centrale européenne (BCE) devrait, selon ses projections, continuer à abaisser ses taux, le taux de dépôt passant de 3% actuellement à 1,5% à la fin de 2025. A contrario, la Réserve fédérale (Fed) américaine, elle, mettrait fin à son cycle de réduction. Deutsche Bank n’a ainsi retenu aucune baisse de taux additionnelle en 2025.

La banque allemande estime que l’économie américaine continuera d’afficher une croissance solide, avec une progression du produit intérieur brut proche de 2,5%, tandis que les pressions sur le marché du travail s’atténueront, avec un taux de chômage sous les 4% fin 2025. Ce qui créera des pressions inflationnistes et poussera la Fed à rester sur la touche.

Les tarifs douaniers mettraient aussi l’euro sous pression, même si Deutsche Bank a retenu des droits de douanes de 5% seulement, et qui seraient, de plus, susceptibles d’être mis en œuvre fin 2025- début 2026. La banque allemande estime, par ailleurs, que l’euro devrait rebondir sur la deuxième partie de 2025, soutenu par des mesures de relance budgétaire, notamment en Allemagne.

Bank of America, elle, à rebours de ses consoeurs, voit l’euro se reprendre face au dollar, tablant sur un euro à 1,10 dollar à fin décembre 2025.

L’établissement américain pronostique toutefois un début d’année difficiel pour la devise de la zone euro, avec un euro à 1,03 dollar fin mars avant une remontée à 1,05 dollar fin juin.

La banque américaine anticipe un premier semestre « compliqué » en raison des incertitudes sur la politique américaine et d’une politique monétaire plus accommodante de la part de la BCE que de la Fed. La situation politique délicate en France peut également « poser des risques à la baisse » sur l’euro, écrit-elle.

Bank of America table ensuite sur un « effet miroir » au second semestre, avec de moindres risques sur la politique américaine et un écart de croissance entre les États-Unis et la zone euro qui se réduirait, tandis que le marché du travail américain ralentirait. Autant d’éléments qui seraient favorables à l’euro et qui lui permettrait de remonter la pente sur la deuxième partie de 2025.

(*) Le cours a été arrêté vendredi après la clôture européenne.

Finances -Fitch menace la France d’une dégradation

Finances -Fitch menace la France d’une dégradation

 

L’agence de notation, qui avait placé en octobre la note de la France sous perspective négative, a alerté vendredi sur les conséquences pour la politique budgétaire du renversement du gouvernement de Michel Barnier.

Cela « met en évidence à quel point le paysage politique français très fragmenté peut paralyser la mise en œuvre de la politique budgétaire », avertit Fitch dans un communiqué.

Fitch a cependant maintenu à AA- la note de la France. En octobre, elle avait assorti cette note d’une perspective négative, signalant qu’elle envisageait de l’abaisser à moyen terme.

En outre, « la fragmentation de l’Assemblée nationale rend difficile la recherche de compromis sur la consolidation budgétaire (…). Il est donc très peu probable que la France atteigne l’objectif de déficit de 5% du PIB initialement présenté par (Michel) Barnier », relève encore Fitch.

Finances publiques-Dérapage du déficit : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Finances publiques-Dérapage du déficit : « c’est pas moi », (Le Maire, Borne, Attal etc)

Élisabeth Borne ancienne première ministre, a été particulièrement secouée lors de son audition au Sénat sur la responsabilité relative à la dérive du déficit du budget. Comme Bruno Le Maire, Attal et d’autres, elle a affirmé qu’elle n’était pas responsable et que la question des recettes ne relevait pas de la responsabilité du gouvernement ! Le même raisonnement que Bruno Le Maire ou une drôle de conception de la gestion ! Un peu comme si dans une entreprise ou un ménage on décidait d’ignorer les ressources  pour décider des dépenses.

 

« . Je n’ai pas eu d’alerte avant décembre 2023. Il est inhabituel de piloter des incertitudes sur les recettes. Cela ne relève pas de la responsabilité du gouvernement d’anticiper d’hypothétiques risques sur les recettes calculées par les services », a-t-elle déclaré devant les sénateurs.

Interrogée sur les notes d’alerte envoyées par Bercy, la désormais députée à l’Assemblée nationale a balayé d’un revers de main les arguments du duo de choc du palais du Luxembourg. « Les alertes de la mi-décembre ont porté sur les objectifs de recettes. Ce n’est pas habituel d’avoir des écarts de cet ordre là. Jusqu’à mi-décembre, je n’ai pas eu d’alerte pour mesurer l’ampleur du montant », a déclaré Elisabeth Borne.

S’agissant des prévisions de croissance du projet de loi de finances 2024 (1,4%) jugées optimistes par beaucoup d’économistes à l’époque, elle a estimé que « ce n’est pas le rôle du Premier ministre de challenger les hypothèses de croissance de son ministre de l’Economie. Il n’y a pas de services auprès du Premier ministre en mesure de challenger le ministre de l’Economie. Si le budget avait été construit sur des hypothèses erronées, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) l’aurait signalé ».

Là encore, la défense de l’élue semble bien fragile. Le HCFP présidé par Pierre Moscovici, dans son avis remis au moment de la présentation du budget 2024 montre que, « les recettes semblent un peu surestimées. Elles sont tirées vers le haut par la prévision de croissance élevée de l’activité et, au-delà, par des hypothèses favorables sur le rendement de certains impôt».

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tous les horizons pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître davantage que la richesse nationale. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas davantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles, de budgets et d’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France (rapports actifs-inactifs et productivité notamment). Autre comparaison, celle du nombre de fonctionnaires pour 1000 habitants 55 en Allemagne et 85 pour la France! Une différence que les particularités locales ne peuvent justifier.

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tous les horizons pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas l’avantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles, de budgets et d’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France (rapports actifs-inactifs et productivité notamment)).

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Le grand finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tout poil pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas l’avantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles de budgets et l’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France).

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

Finances publiques : La France sous anesthésie

 Finances publiques : La France sous anesthésie

Nous allons rarement chez le médecin avant d’avoir mal. Les pays eux-mêmes attendent souvent d’avoir mal pour s’infliger le traitement de cheval leur permettant de recouvrer la santé financière. Ce fut le cas de la Grèce, soumise à un régime draconien après avoir été violemment attaquée par les marchés. Du Portugal aussi, qui fut contraint de réduire les pensions de retraite et salaires des fonctionnaires pour enrayer la défiance des investisseurs.

 

par Lucie Robequain dans la« La Tribune ».

La France est loin de se trouver dans la même situation. L’avertissement de l’agence Fitch vendredi soir, qui a passé de « stable » à « négative » la perspective de la note française, n’aura a priori aucune conséquence immédiate : sa dette reste très convoitée sur les marchés et se monnaie même moins cher qu’avant l’été. Ce n’est évidemment pas sa vertu budgétaire qui justifie de telles conditions, mais la baisse générale des taux. Selon toute vraisemblance, la Banque centrale européenne procédera à une nouvelle baisse cette semaine, réduisant d’autant la pression sur nos élus et le gouvernement. Faut-il s’en réjouir ? À court terme oui, car la charge de la dette restera sous contrôle l’an prochain.

À long terme, certainement pas : cette bienveillance des marchés agit comme un anesthésiant et nous empêche de réduire le train de vie de l’État autant qu’il le faudrait. Oui, il y a urgence à réduire nos dépenses. Non, les marchés ne soutiendront pas éternellement Paris dans son laxisme budgétaire. Fitch accorde d’ailleurs peu de crédit aux promesses de Michel Barnier : elle craint « des pressions additionnelles pour accroître les dépenses » - un euphémisme ! – et table sur encore 5,4 % de déficit l’an prochain.

Les bonnes économies prennent du temps, et je n’ai pas de temps.

Les 60 milliards d’efforts annoncés pour 2025 sont « sans précédent », nous dit pourtant le gouvernement. Ils le seraient s’ils étaient documentés par Bercy. Or, qu’apprend-on ? Qu’il compte sur la bonne volonté des députés pour trouver 5 milliards d’économies lors du débat budgétaire. Et sur celle des élus locaux pour réduire leurs dépenses, eux aussi, de 5 milliards. Illusion totale, dans un cas comme dans l’autre ! Les parlementaires sont déjà vent debout contre les rares économies proposées, dont le gel provisoire des pensions de retraite – confirmant ainsi que, à droite comme à gauche, l’association des retraités à l’effort collectif reste taboue. Irresponsable et coupable…

Bercy y a bien conscience de la fragilité de l’exercice. « Les bonnes économies prennent du temps, et je n’ai pas de temps », confiait récemment l’un des grands architectes du budget. Un aveu d’échec comme on en entend peu. C’est en nous comparant qu’on mesure l’ampleur de la dérive. La France se finance désormais à des conditions identiques voire moins bonnes que les « PIGS », ces pays du sud de l’Europe (Portugal, Italie, Grèce et Espagne) pour lesquels nous avions tant de condescendance dans les années 2010. Ce déclassement français est indolore aujourd’hui, car tous les pays empruntent peu cher. Mais à la prochaine crise, les marchés n’auront aucune pitié pour la France.

Pour redresser les finances: il faut baisser les impôts

Pour redresser les finances: il faut baisser les impôts

 Marc Touati estime que la solution choisie par le gouvernement Barnier pour redresser la France n’est pas la bonne. Et c’est même l’extrême inverse qu’il faudrait faire, explique l’économiste à La Tribune, afin de redonner confiance aux entreprises comme aux investisseurs étrangers. Et éviter ainsi de se retrouver rapidement dans une situation à la grecque.

L’économiste Marc Touati estime dans la « Tribune » que le gouvernement Barnier se trompe de stratégie en optant pour une hausse des impôts.
 Que vous inspire la présentation du budget 2025 ?

MARC TOUATI – C’est une grande déception. J’ai l’impression que ce PLF a été directement inspiré par le NFP. D’un côté, on augmente les impôts des plus riches et des grandes entreprises, et de l’autre, on ne diminue pas les dépenses publiques, qui, au contraire, vont continuer d’augmenter. Certes, c’est une augmentation moindre, mais ce n’est pas une baisse.

J’ai également l’impression de revivre la même présentation du budget que l’an dernier, par Bruno Le Maire. Avec ce PLF, nous n’atteindrons certainement pas l’objectif de passer, dès l’an prochain, à un déficit public sous la barre des 6% du PIB. Je n’attendais pas de miracle, mais qu’a minima, le gouvernement tape du poing sur la table.

 

Le gouvernement – et le ministre de l’économie Arnaud Armand – estiment qu’il ne s’agit pas de matraquage fiscal…

Bien sûr, qu’il s’agit de matraquage fiscal. Quand on est déjà le numéro un des prélèvements obligatoires, augmenter les impôts, cela devient confiscatoire. Avec un gouvernement de centre droit, comment peut-on augmenter les impôts ? Cela est très dangereux pour l’avenir. La prochaine étape pourrait être la taxation de l’épargne.

Fitch a maintenu la notation de la France à AA -. Est-ce une bonne nouvelle alors que l’on craignait une dégradation ?

Les agences de notation ne sont pas toujours crédibles et cette note le démontre. La France est mieux notée que le Portugal – dont la notation vient d’être relevée de BBB+ à A- – alors que le Portugal a réduit sa dette et dispose d’un excédent budgétaire. C’est une injustice et les agences de notation ne sortent pas grandies de cela.

Le risque est que la notation de la France soit dégradée pour passer à un simple A. Or, si cela se produit, les conséquences seront majeures. La note A ferait sortir le pays du cahier des charges de beaucoup de banques, de caisses d’assurance, de fonds d’investissement. Ce n’est pas qu’ils ne voudront pas soutenir la France, c’est qu’ils ne le pourront pas. Ce qui casserait la dynamique économique.

 

La taxe qui concerne les secteurs maritime et aérien vous semble-t-elle aussi injuste ?

Absolument. Ce sont deux secteurs très cycliques. Lorsque les marchés se retourneront, cela deviendra très compliqué. De plus, on sait qu’en France les taxations temporaires finissent par durer…

La suppression de 4.000 postes dans l’Education nationale n’est-elle pas un mauvais signe envoyé alors que la France n’est pas très bien positionnée dans les classements internationaux ?

On dénombre 1,2 million de personnes dans l’Education nationale et il y a 6 millions de personnes dans la fonction publique. Il est où l’effort ? La France n’a pas besoin de saupoudrage, ni de cosmétique mais d’une véritable réforme structurelle.

Que faut-il faire pour redresser la France, selon vous ?

Il faut baisser les impôts. Le problème de la France est celui de la confiance, de l’instabilité fiscale. Il faut redonner du pouvoir d’achat aux Français : en baissant la CSG de 30 milliards d’euros, en baissant les impôts de production de 20 milliards d’euros à 30 milliards d’euros. Cela créerait un bol d’air. Il faut également réduire les niches fiscales. Cette baisse des impôts augmenterait les recettes. En même temps, il faut baisser les dépenses de fonctionnement. Et lutter contre les fraudes fiscale et sociale, qui représentent respectivement 30 milliards d’euros et 20 milliards d’euros. Si on veut lutter contre la fraude sociale, on sait parfaitement comment faire. Avec l’ensemble de ces mesures, on recrée de la confiance et on passe ainsi du cercle vicieux au cercle vertueux.

Il faut aussi des symboles : un gouvernement de 41 ministres et secrétaires d’Etat, ce n’est pas admissible. 20 personnes, cela suffirait. Il faut réduire le nombre de députés et de sénateurs. L’image que nous renvoyons n’est pas très bonne. Les autres pays d’Europe ont fait des efforts. Si la situation de la France se dégrade, ces pays ne seront pas d’accord pour soutenir le nôtre. Et il ne faudra pas compter sur la Banque Centrale Européenne pour faire marcher la planche à billets.

 

Doit-on craindre pour la compétitivité de la France, laquelle se targue chaque année, lors de Choose France, d’être le pays le plus attractif d’Europe ?

Ne nous y trompons pas. On vient en France pour les cadeaux fiscaux que l’on accorde aux investisseurs. Et les investisseurs sont, aujourd’hui, très inquiets. Ils ne comprennent pas le dérapage des dépenses publiques. Je rappelle que 54% de la dette de la France est détenue par des créanciers étrangers. Et qu’en juillet dernier, des fonds japonais ont vendu pour 9 milliards d’euros d’obligations souveraines françaises.

D’aucuns estiment qu’un scénario à la grecque se dessine pour la France. Partagez-vous cette analyse ?

Il est vrai que ce qu’il se passe aujourd’hui c’est exactement ce qu’il s’est passé en Grèce. La différence, c’est qu’on lève encore l’impôt en France, mais le risque est que trop d’impôt tue l’impôt. Lorsque nous aurons moins de recettes fiscales, l’Etat lèvera moins d’impôts. En cas de taxation sur l’épargne – ce qui représenterait le bouton nucléaire – nous assisterons à un exode fiscal dramatique. Aujourd’hui, les marchés financiers font davantage confiance à la Grèce qu’à la France. Nous avons déjà dépassé le point d’inflexion. Il est probable que Standard & Poors dégradera la note de la France en novembre, après les élections présidentielles américaines.

 

Comment les entreprises peuvent-elles agir pour affronter la situation d’un contexte économique qui se tend ?

Elles doivent développer des théories anti-crise. C’est-à-dire se positionner sur des marchés de niches, communiquer sur ce qu’elles font de bien, innover – et cela ne signifie pas uniquement une innovation technologique -, se développer à l’international et mettre en avant une excellence de services. Les entreprises françaises sont aguerries, elles savent qu’elles doivent compter sur elles-mêmes pour s’en sortir. On peut encore réformer dans la douceur, sinon on devra réformer dans la douleur. Nous n’avons pas encore connu la tempête. Mais lorsque celle-ci sera passée, la France redémarrera.

Finances publiques: Découverte tardive et subite de la crise financière qui s’annonce !

Finances publiques: Découverte  tardive et subite de la crise financière qui s’annonce !

Finalement il y a à peine quelques jours que médias, institutions et politiques s’inquiètent publiquement de la dangereuse dérive des finances publiques du pays. D’un seul coup, on s’aperçoit que la France dès cette année va dépasser les 6 % de déficit par rapport à la règle  de 3 %. Pas simplement une règle européenne tout simplement un principe d’équilibre pour éviter d’alourdir les charges financières pour rembourser les emprunts en tout cas les intérêts. Ce sera rapidement le premier poste de budget de la France : les charges financières découlant des emprunts. Un alourdissement financier qui va peser évidemment sur la compétitivité des entreprises mais aussi sur l’inflation en France amputant en même temps le pouvoir d’achat des ménages donc également la consommation et phénomène pervers également les ressources fiscales à croissance égale.

Pourtant le phénomène n’est pas nouveau, la France a en effet enregistré une augmentation de sa dette de près de 1000 milliards depuis l’arrivée de Macron supposé être pourtant un spécialiste de la finance ( celle de Rothschild peut-être mais  pas forcément celle de l’intérêt général). Il n’est pas le seul responsable, la culpabilité est générale dans le pays qui a toujours pratiqué la fuite en avant en matière de dépenses publiques de sorte qu’il y a de 10 points par  exemple de différence avec le taux de dépenses publiques des  Allemands.( Soit presque 300 milliards par an !). Et pas pour privilégier l’investissement mais le fonctionnement !

En clair, pour éviter le matraquage des taux d’intérêt imposé à la France par des institutions financières il faudrait

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