Archive pour le Tag 'critiques'

Croissance, dette, déficit : fortes critiques du Haut conseil des finances publiques

Croissance, dette, déficit : fortes critiques du Haut conseil des finances publiques

Un manque de crédibilité estime le Haut conseil des finances publiques présidé par Pierre Moscovici à propos du budget 2024. Un budget qui se caractérise par une prévision excessive de recettes fiscales et au contraire une sous-estimation des dépenses.

« La trajectoire de finances publiques prévue manque encore à ce jour, à notre sens, de crédibilité », a critiqué le président du HCFP Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse.

Au chapitre des prévisions excessives de recettes figurent surtout la surestimation de la croissance avec un chiffre de 1,4 % alors que la plupart des experts et même la Banque de France considère que l’activité n’atteindra même pas 1 %.Le même optimisme excessif caractérise les années suivantes.

Pour les années 2025 (1,7%), 2026 et 2027 (1,8%), les magistrats financiers considèrent également que les projections de Bercy sont encore « optimistes ».

Le Haut conseil considère également que le gouvernement est notamment trop optimiste dans ses prévisions de dépenses des Français et donc dans ses prévisions de consommation et de croissance. Le même volontarisme irréaliste concerne aussi les perspectives d’évolution des investissements des entreprises

De son côté, Pierre Moscovici a pointé le manque d’économies « documentées » dans les documents budgétaires envoyés par l’exécutif. Résultat, « le HCFP a estimé qu’en l’absence de précision sur la nature de ces économies, il ne pouvait juger le réalisme de la trajectoire de dépenses ni en apprécier les conséquences sur le scénario macroéconomique ».

Dernière critique et non des moindres : 57 milliards d’intérêts en 2024 et ce montant atteindrait 84 milliards en 2027 » !

Finances européennes: Critiques de la Cour des Comptes

Finances européennes: Critiques de la Cour des Comptes

L’exécutif de Bruxelles qui a juste titre évalue la gestion de chacun des pays en regard des critères européens et critiquent les pays trop laxistes comme ceux du Sud se trouveà son tour mis en cause par la cour européenne des comptes notamment pour le flou relatif au plan de relance appelée next génération EU.

La Cour des comptes européenne alerte sur la gestion de la dette qui finance le plan de relance Next Generation EU. Elle estime, dans un rapport publié lundi, que «la Commission européenne n’a pas clairement défini ses objectifs». Les auditeurs européens reprochent un manque de transparence, notamment sur la fixation des prix des obligations émises, «convenus oralement entre la Commission et les spécialistes des titres publics». Bruxelles n’aurait ainsi pas «systématiquement documenté les analyses qui ont servi de base aux décisions concernant le prix et l’échéance des obligations syndiquées».

Point positif, la Cour des comptes salue les efforts déployés par Bruxelles pour offrir «un bon niveau de prévisibilité» des financements et la mise au point d’un système pour emprunter «en temps utile»les fonds nécessaires. Elle encourage toutefois l’exécutif européen à adopter, d’ici la fin de l’année, une stratégie«englobant tous les instruments d’emprunt, avec une déclaration claire des objectifs…

Retraites: quelles critiques du Conseil constitutionnel ?

Retraites: quelles critiques du Conseil constitutionnel ?

Le conseil constitutionnel risque de porter un coup fatal à la réforme de Macron. Sur la forme d’abord, il ne peut passer sous silence le fait que le recours à une loi rectificative de financement de la sécurité sociale n’est pas le véhicule législatif approprié. Il doit aussi noter que le temps n’a pas été suffisamment long pour aborder démocratiquement cet enjeu. C’est à dessein que le pouvoir a réduit la période de débat des institutions parlementaires. À noter également que le gouvernement devait faire usage de deux 49-3,un Les dépenses, un autre sur les recettes et non un 49-3 global

En outre, le gouvernement a fait un usage excessif de la réduction des amendements au point comme au Sénat de les éliminer quasi totalement. Plusieurs autres insuffisances juridiques devraient être soulevées comme l’introduction dans la loi de modifications sociales structurelles ( les jeunes, les femmes, les seniors, les exceptions).

Laurent Fabius est à la fois un fin connaisseur des institutions et de la politique française. En tant que président du conseil constitutionnel ,il n’abordera pas sans doute la réforme de front mais de manière habile pour en discréditer une grande partie du contenu et en même temps son auteur Emmanuel Macon auquel il n’a jamais loué une grande admiration considérant que Macon est passé un peu vite de la banque à la présidence de la république en shuntant toutes les responsabilités , tous les engagements qui forment un véritable homme politique de dimension nationale et internationale.

Le conseil constitutionnel ne peut ignorer le chaos dont est responsable le chef de l’État et son aveuglement voire son mépris vis-à-vis des oppositions de 70 % des Français. Notons que l’hypothèse d’un rejet du conseil constitutionnel ôterait une sérieuse épine dans le pied à un gouvernement complètement englué dans son entêtement et sa paralysie.

Réforme des retraites : les critiques des économistes

Réforme des retraites : les critiques des économistes

Le soutien des économistes à la réforme des retraites du gouvernement est pour le moins très critique indique la tribune. Certains la trouvent injuste et trop brutale quand d’autres proposeraient une réforme beaucoup plus large et plus égalitaire.

Philippe Aghion, par exemple économiste proche d’Emmanuel Macron, suggère au gouvernement d’inclure une clause de revoyure en 2027 dans la réforme. En clair, il pense que l’affaire est mal engagée mais qu’on ne peut pas reculer quitte à revoir de façon plus fondamentale la réforme en 2027 dans le cadre d’une clause dite de revoyure.

Autre son de cloche celui du directeur adjoint de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), Mathieu Plane « une réforme des retraites aujourd’hui alors que l’économie a été malmenée ces dernières années par des épisodes de Covid, que l’inflation est forte, qu’il y a des tensions géopolitiques, une incertitude très forte quant à l’avenir ».
Mêmes réserves du côté du président de la prestigieuse Ecole d’Economie de Paris Daniel Cohen. « Oui, il y a besoin d’une réforme pour lutter contre le déficit, mais est-ce que c’est cette réforme ? Une autre réforme était ou est encore souhaitable », nuance-t-il. Pour lui, le gouvernement aurait dû réfléchir à un autre modèle de réforme.

Jean Pisani-Ferry, ancien proche de macron responsable du problème économique de 2017 notes les faibles marges de manœuvres financières du gouvernement.
« La France est aujourd’hui confrontée à un durcissement marqué de son équation budgétaire », écrit-il. Mais il regrette aussi « le repli des ambitions de l’exécutif. Hier, il voulait changer les règles du jeu, et construire un système universel. Aujourd’hui, il se borne à des mesures d’équilibre à un horizon de moins de dix ans ».

Et cet économiste de pointer, non sans critique : « Au regard de l’équité, comme de l’efficacité, la réforme aurait donc dû donner la priorité à l’augmentation de la durée de cotisation ». Autrement dit, même si reculer l’âge fait entrer plus rapidement de l’argent dans les caisses, le gouvernement aurait, d’après lui, pu s’en tenir à une accélération de la durée de cotisation. Soit la position défendue par des syndicats comme la CFDT.

Pour Nathalie Chusseau, économiste à l’université de Lille, et membre du Cercle des économistes, une réforme était nécessaire « mais il est évident que celle-ci n’est pas juste… Elle va pénaliser les femmes, en neutralisant, en amoindrissant les avantages familiaux pour la naissance des enfants. Elle risque donc à long terme de les inciter à sortir du travail. Car certaines vont faire des arbitrages entre maternité, congés parentaux, et marché du travail… et dans ce cas, l’objectif même de la réforme aura échoué ».

Covid: Davantage d’hospitalisations mais moins de soins critiques

Covid: Davantage d’hospitalisations mais moins de soins critiques

 

Toujours un chiffre impressionnant de contaminations, en moyenne de près de 300 000 par jour qui mécaniquement provoquent une hausse des hospitalisations. Par contre le nombre de malades en soins critiques se tasse. La preuve sans doute que le variant omicron est moins dangereux que le variant delta.

Le nombre de patients atteints du Covid hospitalisés en soins critiques est resté stable, lundi 17 janvier, par rapport à sept jours auparavant, avec un nombre de nouveaux cas dépistés toujours élevé sur une semaine, selon les chiffres officiels. Les services de soins critiques, qui accueillent les cas les plus graves, comptaient lundi 3 913 malades du Covid (dont 355 nouvelles admissions), contre 3 852 la veille et l’avant-veille et 3 904 le lundi précédent.

Le nombre total de malades hospitalisés atteint 25 776, dont 2 815 ont été admis en 24 heures. Le lundi précédent, 22 749 personnes étaient hospitalisées. Le nombre quotidien de nouveaux cas de contamination recensés s’élève à 102 144, contre 278 129 la veille. En moyenne, sur les sept derniers jours, on recense 295 630 cas quotidiens, contre 268 185 le lundi précédent. Ce calcul permet de lisser les écarts observés d’un jour à l’autre, souvent artificiellement créés par des problèmes de collecte de données. Ce direct est désormais terminée.

Macron : les socio-libéraux très critiques

Macron : les socio-libéraux très critiques

Les  Gracques, think tank social-libéralLivre une analyse très critique de Macon dans Le manifeste de la dernière chance (Albin Michel).

C’est peu dire que les Gracques sont déçus. Le « groupe de réflexion et de pression » de la gauche social-libérale, qui se prévaut, si ce n’est d’avoir fait élire Emmanuel Macron en 2017, du moins d’avoir permis aux idées social-libérales de s’imposer, a entrepris de dresser un bilan « honnête et objectif » du quinquennat, à quelques mois de l’élection présidentielle.

Pour ce groupe de hauts fonctionnaires, universitaires, étudiants, entrepreneurs, avocats etc., emmenés par Bernard Spitz, l’ex-patron de la Fédération française de l’assurance, le quinquennat Macron aura surtout rappelé « la puissance du “triptyque de la réforme” qui s’impose à tout élu » : 1) ce qui ne se fait pas au début de la mandature ne se fait plus ; 2) pour que la réforme prospère, elle doit avoir été parfaitement préparée avant ; 3) la légitimité et la préparation ne sont rien sans une bonne exécution… L’échec de la réforme des retraites est à cet égard emblématique, aux yeux des Gracques, d’un gros défaut sur le deuxième pilier du triptyque : « pas du tout préparée » selon Bernard Spitz, elle a abouti à un « projet de loi mal ficelé » qui a dû être abandonné en rase campagne.

Sans surprise, les Gracques déplorent aussi le « virage à droite » du quinquennat. « Si les promesses faites aux plus fortunés ont été tenues, certains progrès promis aux plus fragiles ont tardé ou se sont révélés moins consistants à l’épreuve du pouvoir », notent-ils. Ainsi, « l’ouverture de l’indemnisation de l’assurance-chômage aux non-salariés est un exemple caricatural de la “dévitalisation” des promesses de gauche de la campagne », estiment-ils. L’intuition était juste, mais l’application n’a concerné que 911 personnes entre novembre 2019 et février 2021

Les Britanniques de plus en plus critiques sur le brexit

Les Britanniques de plus en plus critiques sur le brexit

 Selon un sondage Ipsos Mori, présenté dans le cadre du EU/UK forum.Les Britanniques sontb 29 % à juger que la situation de leur pays s’est dégradée de ce fait, soit 2 points de plus qu’il y a trois mois. Le taux est de 48 % chez les « remainers », ceux qui voulaient que le Royaume-Uni demeure au sein de l’UE.

Si un nouvel accord de libre-échange en matière de biens et services est jugé prioritaire par 44 % d, les avis diffèrent pour la suite selon les sensibilités. Les « leavers » placent la coopération en matière de lutte contre l’immigration (43 %) et le terrorisme (39 %) au deuxième et troisième rang quand les « remainers » privilégient la protection de l’environnement et du climat (34 %), la défense des consommateurs (33 %) et des travailleurs (31 %).

Tous sont en tout cas d’accord pour juger « important, voire très important » que le Royaume-Uni entretienne de « bonnes relations » avec l’Union européenne qu’ils soient « remainers » (96%) ou « leavers » (84%).

Cela n’en prend pas le chemin. En effet le gouvernement britannique réclame maintenant la négociation d’un nouvel accord et dénonce l’approche théologique des Européens. Compte tenu de la complexité technique et politique d’une éventuelle nouvelle négociation, les relations entre l’Europe et le Royaume-Uni pourraient devenir de plus en plus difficiles. Il y a assez peu d’espoir qu’elles s’améliorent dans les prochaines années. Au moins tant que Johnson restera au pouvoir.

 

Covid France : baisse du nombre d’hospitalisés en soins critiques en Île-de-France

Covid France : baisse du nombre d’hospitalisés en soins critiques en Île-de-France

 

L’ARS dénombrait très exactement 979 patients atteints du Covid-19 dans les services de réanimation, de soins intensifs et de soins continus, selon un bilan quotidien arrêté à 11 heures, contre 1 009 la veille.

Le seuil symbolique du millier de patients avait été franchi le 9 mars, au début de la troisième vague, qui avait culminé dans la région le 20 avril, avec 1 792 malades en « soins critiques ». Le niveau d’occupation de ces services reste toutefois bien au-delà du dernier point bas (542) atteint le 8 janvier. En ajoutant les malades admis dans d’autres secteurs (infectiologie, pneumologie, rééducation…), le nombre total de « patients Covid hospitalisés » en Ile-de-France (4 700) est en revanche redescendu au plancher du début. En province aussi la baisse est  continue.

Covid- France : encore 5581 en soins critiques

Covid- France : encore 5581 en soins critiques

 

 

La situation s’améliore un peu mais très lentement. Les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptaient samedi 5581 patients, dont 310 admis ces dernières 24 heures, contre 5675 la veille. Il y a sept jours, les services de réa comptaient 5958 patients Covid-19.

Depuis la mi-avril, le nombre de malades Covid-19 hospitalisés dans ces services a oscillé autour des 6000 patients. Un chiffre en-deçà du pic de la première vague en avril 2020 (autour de 7000) mais supérieur à celui de la deuxième vague à l’automne (4900).

Le total des patients Covid à l’hôpital a lui aussi continué à reculer, à 28.603 contre 28.930 la veille, avec 1246 nouvelles hospitalisations dans les dernières 24 heures contre 1433 le jour précédent. Samedi 24 avril, les hôpitaux accueillaient 30.100 malades.

195 malades du Covid sont morts à l’hôpital ces dernières 24 heures contre 271 la veille, portant le nombre total de décès à plus de 104.700 depuis le début de l’épidémie au printemps 2020.

Covid France : encore 5675 patients en soins critiques

Covid France : encore 5675 patients en soins critiques

5675 patients étaient en soins critiques vendredi, soit plus de 300 de moins qu’en début de semaine. 271 morts à l’hôpital sont toujours à déplorer. 28.930 malades sont actuellement hospitalisés, dont 1433 arrivés en 24 heures. 24.299 cas ont été détectés depuis la veille.

Plus de 150 millions de cas de Covid-19 ont été recensés dans le monde et  3.168.333 morts selon un bilan établi par l’AFP. Les États-Unis sont le pays le plus touché en nombre de morts avec 575.194 décès, suivis par le Brésil (401.186), le Mexique (216.447), l’Inde (208.330), et le Royaume-Uni (127.502). La France compte environ 100 000 morts.

«Etats généraux de la laïcité» trop tardifs et très critiqués

«Etats généraux de la laïcité» trop tardifs et très critiqués

 

Nombreux sont ceux qui considèrent que les Etats généraux de la laïcité sont trop tardifs et trop marqués électoralement. Trop tardifs car ils viennent après la loi sur le séparatisme. Le débat la nature, les principes et la mise en œuvre de la laïcité aurait dû évidemment précéder le vote de cette loi et non l’inverse.

 

Certains considèrent que le lancement de cette discussion ressemble surtout à une opération de communication. Pour preuve des débats de responsables et d’organisation surtout nationale.

 

A  peine annoncés, ces états généraux étaient déjà sous le feu des critiques. «On ne fait pas un débat après une loi», a ainsi dénoncé lundi sur France Info l’eurodéputé EELV Yannick Jadot, en référence au projet de loi luttant contre le «séparatisme», adopté en première lecture la semaine dernière par le Sénat et voulu comme un marqueur du quinquennat Macron. Alors que Marlène Schiappa a annoncé vouloir «sortir de la tenaille entre d’un côté les identitaires d’extrême droite et de l’autre les indigénistes et Europe Écologie-Les Verts», l’élu écologiste a demandé sur twitter que cessent «les insultes» de la ministre.

 

. La CFDT a demandé d’«arrêter de faire de la laïcité un objet d’agitation médiatique permanent». Le syndicat de Laurent Berger, invité par la ministre, lui a fait savoir que «ce genre d’initiative était mal choisie alors que la loi» contre le séparatisme «est encore dans les tuyaux (et pose bien des problèmes)».

 

«On prépare le terrain pour remplacer l’Observatoire de la laïcité, qui faisait un excellent travail (…) par un nouvel organe à la solde du gouvernement», a jugé Aurélien Taché, député ex-LREM, présentant ces États généraux comme «une opération de communication grotesque». Interrogé par l’AFP, le président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), Mario Stasi, qui y participera, s’est placé, lui, sur le terrain de l’apaisement.

 

 «Si le débat se déplace de ce déversoir de haine, d’invectives que sont les réseaux sociaux, vers un travail approfondi mettant côte à côte différentes approches de la laïcité» et permettant de «sortir avec des propositions concrètes dans le respect de la loi 1905, si c’est cela les États généraux, je n’y vois que des avantages», a dit M. Stasi.

Coronavirus France : 20.064 nouveaux cas et situations critiques dans plusieurs régions

Coronavirus France : 20.064 nouveaux cas et situations critiques dans plusieurs régions

 

En moyenne constate une certaine stabilité concernant les nouveaux cas. La situation est cependant très tendue dans les hôpitaux et particulièrement dans les services de réanimation. En outre certaines régions connaissent des situations particulièrement critiques comme dans la région de Nice, l’Est de la France ou la région parisienne.

 

20.064 nouvelles contaminations ont été détectées en France en 24 heures, selon les chiffres publiés ce mardi, contre 4646 la veille et 19.590 mardi dernier. La France compte désormais 3.629.891 cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie. 314 personnes sont mortes depuis la veille à l’hôpital, portant le total à 85.070 morts du coronavirus.

Au total, 25.660 personnes sont hospitalisées (-171) et 1780 nouveaux patients atteints du Covid-19 ont été admis en 24 heures, soit 251 de plus que la veille. 3435 patients se trouvent actuellement dans les services de réanimation ce mardi, parmi eux, 345 ont été accueillis en 24 heures (+71). Le taux de positivité des tests s’élève désormais à 6,5%.

Sondage politique sanitaire : 60 % des Français critiques

Sondage politique sanitaire : 60 % des Français critiques

Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et France Info une nette majorité de Français (60%) ne fait pas confiance au pouvoir exécutif pour gérer la situation due à l’épidémie de Covid-19, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et France Info.

 

Ce scepticisme n’a que peu diminué (-4 points) depuis octobre dernier. Il touche majoritairement toutes les catégories de la population, à l’exception des sympathisants de La République en Marche (seulement 11% de défiance), et les catégories sociales supérieures (49%). Les plus critiques sont les catégories populaires (68%), les habitants des campagnes (64%) et les sympathisants du Rassemblement national (86%).

Les Français ont exprimé leurs doutes d’un sondage à l’autre, à chacune des trois grandes étapes de la lutte contre la pandémie – protection, dépistage, vaccination. Le «péché originel» de la pénurie de masques au printemps dernier, les longs délais de résultats des tests à l’automne, puis les lenteurs des débuts de la vaccination, forment «une succession de “bugs” perçus», à l’origine d’un «sentiment d’inefficacité dans la durée», explique le président de l’institut Odoxa, Gaël Sliman.

 

Manque de clarté, de perspective et de sincérité : l’opinion détaillée de la population est particulièrement rude pour l’exécutif. Plus de sept Français sur dix (71%) estiment qu’il «n’a pas pris les bonnes décisions au bon moment» et qu’il ne «leur dit pas la vérité» (73%), quand une proportion plus forte encore juge qu’il n’est pas «clair» (78%), ni qu’il «sait où il va» (81%).

Par ailleurs 69 % des Français pronostiquent un confinement dont l’intérêt est aujourd’hui contesté par les pouvoirs publics «Si l’objectif d’Emmanuel Macron était – en partie – de redonner un peu de confiance aux acteurs économiques, il ne sera probablement pas atteint», avance Gaël Sliman.

«Loi Séparatisme: les protestants critiques»

«Loi Séparatisme: les protestants critiques»

 

Le pasteur François Clavairoly et Jean-Daniel Roque s’élèvent dans l’Opinion , au nom de la Fédération protestante de France, contre un texte « modifiant profondément la loi de 1905 dont le protestantisme a été un des plus fidèles soutiens »

 

Tribune

 

Le protestantisme français critique le projet de loi présenté en Conseil des ministres ce 9 décembre et « renforçant les principes républicains » : une loi peu attractive pour l’islam, limitante et intrusive pour le protestantisme, l’un des principaux cultes concernés par le nombre des associations cultuelles.

Très concerné par ce projet de loi modifiant profondément une loi dont il a été un des plus fidèles soutiens, le protestantisme français constitue environ les deux tiers des associations cultuelles 1905. Alors que le projet de loi voudrait rendre attractive la loi 1905 pour enfin donner un cadre législatif à l’islam français, qui ne demande que cela depuis tant d’années, il ne satisfait personne. La lutte contre les séparatismes et la réponse apportée à la menace d’un islam radical, qui motivaient ce projet, ne peuvent se réduire à ce seul texte.

«Les lois de 1901 et 1905 étaient caractérisées par leur libéralisme (…): elles reposent sur la responsabilisation des instances des associations»

Voici pourquoi le protestantisme français ne se reconnaît pas dans un texte limitant la liberté de culte et principalement la sienne, et qui ne répond pas aux objectifs visés. Les lois de 1901 et 1905 étaient caractérisées par leur libéralisme, auquel tenaient beaucoup leurs auteurs respectifs : elles reposent sur la responsabilisation des instances des associations. Le projet de loi revient fortement sur une telle orientation, en développant le contrôle de l’Etat sur la vie associative.

Cette accentuation porte sur certains points, seulement pour les associations 1901, sans lien avec les cultes, mais est très forte pour les associations à objet cultuel. Quelle est la motivation d’une telle distinction, quand on sait que la plupart des associations à objet cultuel, d’une part, ne sont au bénéfice d’aucune aide publique, directe ou indirecte, et d’autre part, ne participent ni ne contribuent aux actions terroristes, réprimées à juste titre ? Augmenter les contraintes et charges administratives des associations ne peut que rendre plus difficile leur fonctionnement.

Le projet de loi accroît la politique de surveillance et de contrainte et prévoit notamment de revenir en arrière, à un contrôle par le préfet de la qualité d’association cultuelle, semblable à celui déjà mis en œuvre entre 1988 et 2007. L’expérience a montré alors que soit les lourds dossiers établis par les associations cultuelles ne pouvaient pas être examinés par les préfectures, faute de personnel suffisant, soit l’examen de ces dernières pouvait s’arrêter à des détails insignifiants (telle la remise en cause de la qualité cultuelle sous le prétexte de l’existence de repas paroissiaux !). Or, depuis cette précédente expérience, elles n’ont pas bénéficié d’augmentation du nombre des fonctionnaires, bien au contraire. Pourquoi revenir à une expérience qui a montré dans la plupart des cas soit son inutilité soit son inadaptation ?

«Cette loi 1905, brandie comme un étendard par les tenants d’une laïcité restrictive de la liberté de culte, est en réalité une loi de liberté qui établit les termes du culte public»

On peut aussi se demander pourquoi est créée une procédure de déclaration et de contrôle relative aux fonds provenant, directement ou indirectement, de l’étranger, mais pour les seules associations à objet cultuel : de tels flux n’existent-ils pas aussi, et pour des montants bien plus élevés, pour d’autres domaines ?

Le projet de loi veut introduire dans tous les statuts des associations cultuelles des dispositions sur certaines règles de fonctionnement, notamment relatives aux ministres du culte. Mais pour un grand nombre d’associations cultuelles, certaines règles régissant chacune d’elles ne relèvent pas de ses statuts : ces associations peuvent aussi reconnaître l’importance d’autres textes de référence, qui relèvent de leur union nationale, voire d’une autre autorité. Et l’article 4 de la loi de 1905 les oblige (à juste titre) à se conformer aux règles d’organisation générale de leur culte. Ainsi une telle demande – tout à fait nouvelle – méconnaîtrait l’autonomie interne des cultes, pour autant régulièrement affirmée par la Cour européenne des droits de l’homme.

Par cette tribune, le protestantisme français demande qu’avant la publication des décrets une réelle et constructive concertation ait lieu, car c’est dans le détail de leurs énoncés que se vérifieront le pragmatisme et l’équité de la loi.

Nous devons rappeler que cette loi 1905, brandie comme un étendard par les tenants d’une laïcité restrictive de la liberté de culte, est en réalité une loi de liberté qui établit les termes du culte public. S’il n’avait été question en 1905 que du culte assigné à la sphère privée comme on le comprend trop souvent encore aujourd’hui, 115 ans après, point n’eut été besoin d’une telle loi. Cette loi rappelle en effet que si la République est laïque, la société elle-même dans son organisation ne l’est pas et doit être le lieu de la libre expression de tous les cultes. Les cultes signent par leur présence dans la société les deux dimensions qui se conjuguent : celle, horizontale, de la fraternité et celle, verticale, de la spiritualité.

Le pasteur François Clavairoly est président de la Fédération protestante de France et Jean-Daniel Roque président de sa commission Droit et liberté religieuse.

 

Confinement, loi séparatisme: « les critiques de l’évêque de Nanterre

Confinement, loi séparatisme: « les critiques de l’évêque de Nanterre

 

 

L’évêque de notaire exprime ses interrogations et même ses critiques par rapport au caractère autoritaire de certaines décisions concernant le confinement et la loi sur le séparatisme. (Tribune dans l’Opinion)

 

Comment oublier, en ce cinquantenaire de la mort du général de Gaulle, la musique de Paris, brûle-t-il ?, le célèbre film franco-américain de René Clément sur la Libération, à la distribution particulièrement prestigieuse : Jean-Paul Belmondo, Bruno Cremer, Kirk Douglas, Claude Rich, Orson Wells, Simone Signoret, Yves Montand, Jean-Louis Trintignant et bien d’autres ? « Que l’on touche à la liberté et Paris se met en colère… », chantait la toute jeune Mireille Mathieu. Voici qu’en notre temps, dans un contexte évidemment totalement différent, la liberté, si chère à notre capitale et à notre pays, si essentielle à notre démocratie, est discutée comme rarement.

Pensons à l’articulation difficile entre mesures de protection sanitaire et libertés fondamentales (la liberté de culte en particulier), à la violence suscitée par la liberté de caricaturer, à la volonté politique de « conforter les principes républicains » fût-ce au prix de certaines libertés. Une fois de plus, semble se vérifier que notre société verbalement éprise de liberté, que l’on pourrait sans difficulté qualifier de libertaire, manque en fait de véritable amour de la liberté.

Il ne s’agit évidemment pas ici de contester la légitimité de certaines restrictions ponctuelles, cohérentes, proportionnées, votées et contrôlées par le Parlement pour lutter contre la pandémie de Covid-19. On voit bien qu’une part de leur remise en cause procède de la difficulté d’accepter pour soi les efforts demandés à tous.

Relecture idéologique. Cela dit, le ton de leur mise en œuvre semble parfois chercher moins à entraîner les libertés qu’à les juguler voire les menacer. Pierre Manent, ultime disciple de Raymond Aron, le maître de la pensée libérale, l’a noté vigoureusement dès le début de la crise du coronavirus : « La rapidité, la complétude, l’allégresse même avec lesquelles l’appareil répressif s’est mis en branle font un pénible contraste avec la lenteur, l’impréparation, l’indécision de la politique sanitaire, qu’il s’agisse des masques, des tests ou des traitements éventuels. Des amendes exorbitantes frappent des écarts innocents ou bénins. Il est interdit de sortir de chez soi sans passeport. »

«Même si je ne crois pas que certaines caricatures constituent la quintessence du bon goût et de la liberté d’expression, je reste persuadé, en tant que citoyen et en tant que chrétien, que la liberté de caricaturer les croyants comme les incroyants fait partie du socle fondateur de notre démocratie»

Nadine, Simone et Vincent, si sauvagement assassinés à la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice, ont parfois été présentés comme des « martyrs de la laïcité ». Cette relecture idéologique me semble passer à côté de la réalité : c’est pour leur foi chrétienne qu’ils ont été martyrisés et pour la profondeur de liberté qu’elle appelle et suscite. En se rendant successivement sur place, le président de la République puis le Premier Ministre y ont d’ailleurs à juste titre exalté « la liberté de culte », avec une éloquence qui contraste avec leurs décisions ultérieures.

Quelques jours plus tôt, l’assassinat de Samuel Paty avait déjà posé dramatiquement la question de la liberté et de la manière d’y éduquer adéquatement. Même si je ne crois pas que certaines caricatures délibérément abrasives constituent la quintessence du bon goût et de la liberté d’expression, même si je crois surtout aux vertus de la formation au vrai, au bon, au beau, et de la bienveillance pour construire une société paisible, je reste persuadé, en tant que citoyen et en tant que chrétien, que la liberté de caricaturer les croyants, comme les incroyants d’ailleurs, en paroles ou en dessins, fait bel et bien partie du socle fondateur de notre démocratie.

C’est dans ce contexte que le gouvernement présente un projet de loi « confortant les principes républicains ». Il va de soi que la volonté de lutter contre la violence et la radicalisation est non seulement légitime mais nécessaire et urgente. Il est certain qu’une telle tâche est loin d’être facile. On peut s’interroger cependant sur le ton singulièrement autoritaire de ce texte. En matière de liberté d’association, d’éducation et d’expression, le projet multiplie les restrictions et durcit les menaces de sanctions.

Logique concordataire. Tout en introduisant subrepticement des dispositions de la loi de 1905 dans les régimes particuliers d’Alsace-Moselle et des communautés d’outre-mer, le texte s’inscrit à certains égards dans une logique concordataire de contrôle sévère des cultes qui n’est pas celle de la loi de 1905. Il faut toujours se rappeler qu’au début du XXe siècle, les plus anticléricaux n’étaient pas en faveur de la suppression du concordat napoléonien mais de son renforcement. La loi de « séparation » finalement votée est une loi de neutralité qui n’impose pas d’autres obligations aux cultes que celles de l’ordre public qui concernent tous les citoyens.

Ne serait-il pas contradictoire et à terme contre-productif, pour lutter contre ce qui abîme notre modèle démocratique, de sacrifier une part de ce qui fait sa richesse ? Ce que nous avons à défendre, ce à quoi nous avons à faire adhérer tous les citoyens de notre pays, c’est la liberté. Les chrétiens en sont particulièrement convaincus, eux qui se savent appelés pour l’éternité, comme l’écrit saint Paul, à « la glorieuse liberté des enfants de Dieu ». Il va de soi que la liberté ne peut être effectivement exercée que dans un cadre juridique qui la protège et que les circonstances sociales peuvent conduire à faire évoluer.

Mais la condition de justesse de ces évolutions est d’agir toujours en cohérence avec le principe de liberté. Il est d’ailleurs probable et heureux que notre cadre juridique fondamental, notamment constitutionnel, conduise par lui-même à des ajustements sensibles du projet de loi récemment présenté.

Dans l’espace démocratique, la liberté n’est jamais d’abord un problème mais toujours une partie, significative, de la solution. Il faut évidemment veiller fermement, par exemple, à ce que « l’école à la maison » ne soit pas le cheval de Troie de la radicalisation dès l’enfance mais pourquoi se priver, par ailleurs, alors que notre système éducatif peine à sortir de sa maladie chronique, des innovations pédagogiques créatives de nouvelles formes d’écoles, voire du homeschooling ?

« On veut être libre à n’importe quel prix », dit la chanson. Le « quoi qu’il en coûte » par excellence de la santé de notre société ne doit-il pas être celui de la liberté ?

Mgr Matthieu Rougé est évêque de Nanterre. Il vient de publier Un sursaut d’espérance (Editions de l’Observatoire).

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