Archive pour le Tag 'avant'

Dette américaine : La fuite en avant

Dette américaine : La fuite en avant


Un coup de massue alors que les finances publiques des États-Unis sont de plus en plus pointées du doigt. Le total de la dette pèse désormais 37 000 milliards de dollars. Moody’s, l’agence de notation, a même retiré en mai sa note de triple A au pays. De leurs côtés, les marchés s’agitent et la pression s’intensifie sur les obligations américaines de long terme.

Au sein de la majorité présidentielle, certains républicains ont affiché leur réticence et comptent apporter d’importantes modifications. « Je refuse d’accepter des déficits de plus de 2 000 milliards de dollars comme la nouvelle norme », a déclaré à ce propos un sénateur républicain du Wisconsin, Ron Johnson, sur la chaîne ABC News. D’autres montrent leur mécontentement face aux coupes budgétaires, notamment de Medicaid : des millions d’Américains pourraient perdre leur couverture santé.

Même le patron de Tesla, Elon Musk, jusqu’ici proche du président, a fait part de son mécontentement. « Ce projet de loi budgétaire énorme, scandaleux et clientéliste est une abomination répugnante », a-t-il ainsi lâché. Il a terminé la semaine dernière sa mission au sein du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), censé réduire de 1 000 milliards de dollars les dépenses publiques américaines.

Vêtements: les consommateurs privilégient le prix avant le reste

 

Vêtements: les consommateurs privilégient le prix avant le reste

 

Selon un sondage Ifop paru dans La Tribune pour Shein réalisé en février 2025, pour se vêtir, les consommateurs se soucient d’abord du coût, avant l’esthétique et l’impact environnemental du produit.

Avant de faire un achat vestimentaire, le premier critère des consommateurs est celui du prix.

En matière de prix, les sites d’e-commerce continuent de séduire : 66 % des répondants y voient un moyen de réaliser des économies ou d’acheter plus de vêtements que dans une boutique physique pour le même budget. « On y va parce qu’on peut facilement comparer les prix, comparer les marques et avoir accès à une large palette de choix », appuie le directeur du département opinion et stratégie d’entreprise de l’Ifop, Jérôme Fourquet.

Reste que pour 54 % des consommateurs, le magasin physique demeure le lieu privilégié pour acheter ses vêtements. « Le marché est en train de se transformer, nuance le politologue. La digitalisation est en marche. » Les moins de 35 ans sont déjà 26 % à préférer les commandes en ligne. « Les sites se sont fortement structurés. Ils répondent très bien aux besoins des clients, notamment en matière d’échanges et de retours. »

Un gouvernement technique : dernière carte….. avant la démission de Macron ?

Un gouvernement technique : dernière carte….. avant la démission de Macron ?

 

Benjamin Morel, constitutionnaliste : « En cas de censure, le gouvernement technique serait la dernière carte d’Emmanuel Macron ». Si le gouvernement Barnier venait à être censuré, il serait immédiatement démissionnaire. La configuration parlementaire actuelle ne laisserait alors plus beaucoup d’options au chef de l’Etat, estime le maître de conférences à l’université Paris-Panthéon-Assas dans un entretien au « Monde ».
Après les propos de Marine Le Pen indiquant que le Rassemblement national pourrait voter la motion de censure du NFP, en cas de recours à l’article 49.3 pour faire adopter le budget, le scénario de la chute du gouvernement Barnier prend de l’épaisseur. Pour le politiste et constitutionnaliste Benjamin Morel, maître de conférences à l’université Paris-Panthéon-Assas, l’avantage, en cas de nomination d’un gouvernement « technique », est que « chacun prendra date avec l’idée que cette fois-ci la dissolution n’est pas une option, mais bien une chose acquise ».
Que se passerait-il au lendemain d’une censure du gouvernement de Michel Barnier ?
Si jamais la motion de censure est votée, le gouvernement sera immédiatement réputé démissionnaire, ce qui est différent de la situation du mois de juillet, quand le gouvernement pouvait en droit être considéré comme démissionnaire une fois seulement la démission du premier ministre acceptée par le président de la République. Là, Emmanuel Macron ne pourra pas retarder le moment où le gouvernement ne pourra qu’expédier les affaires courantes.

 

Un gouvernement technique : dernière carte….. avant la démission de Macron ?

Un gouvernement technique : dernière carte avant la démission de Macron ?

 

Benjamin Morel, constitutionnaliste : « En cas de censure, le gouvernement technique serait la dernière carte d’Emmanuel Macron ». Si le gouvernement Barnier venait à être censuré, il serait immédiatement démissionnaire. La configuration parlementaire actuelle ne laisserait alors plus beaucoup d’options au chef de l’Etat, estime le maître de conférences à l’université Paris-Panthéon-Assas dans un entretien au « Monde ».
Après les propos de Marine Le Pen indiquant que le Rassemblement national pourrait voter la motion de censure du NFP, en cas de recours à l’article 49.3 pour faire adopter le budget, le scénario de la chute du gouvernement Barnier prend de l’épaisseur. Pour le politiste et constitutionnaliste Benjamin Morel, maître de conférences à l’université Paris-Panthéon-Assas, l’avantage, en cas de nomination d’un gouvernement « technique », est que « chacun prendra date avec l’idée que cette fois-ci la dissolution n’est pas une option, mais bien une chose acquise ».
Que se passerait-il au lendemain d’une censure du gouvernement de Michel Barnier ?
Si jamais la motion de censure est votée, le gouvernement sera immédiatement réputé démissionnaire, ce qui est différent de la situation du mois de juillet, quand le gouvernement pouvait en droit être considéré comme démissionnaire une fois seulement la démission du premier ministre acceptée par le président de la République. Là, Emmanuel Macron ne pourra pas retarder le moment où le gouvernement ne pourra qu’expédier les affaires courantes.

 

Fret SNCF: Transfert avant liquidation ?

Fret SNCF: Transfert avant liquidation ?

 

La direction du groupe public SNCF a annoncé que son entreprise chargée du transport de marchandises va disparaître le 1er janvier prochain. Elle va laisser la place à deux sociétés distinctes : d’une part, Hexafret, pour le transport de marchandise, et d’autre part …. Technis pour la maintenance des locomotives !

Cette disparition de Fret SNCF « est très dure pour les cheminots », a reconnu Frédéric Delorme, le président de Rail Logistics Europe, la holding regroupant toutes les activités fret de la SNCF (Fret SNCF, Captrain, transport combiné…). Malgré l’affaiblissement de l’entreprise, il estime que les conditions sont réunies « pour se développer sur le plan économique ». « Ces sociétés (Hexafret et Technis) vont bénéficier de facteurs favorables », assure-t-il !

Fret SNCF est actuellement leader du fret ferroviaire en France. L’entreprise représente près de la moitié des parts de marché avec un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros annuel.

Fret SNCF pourrait bien suivre le chemin des autres activités déjà abandonnées par l’entreprise : le trafic express, le transport de messagerie, le wagon isolé et de nombreuses lignes et points de desserte. Exemple pour la messagerie d’abord isolée dans un service spécifique le Sernam, , puis privatisé enfin liquidé.

D’une certaine manière c’est une réforme à l’envers car s’il y a bien un créneau où le fer  est compétitif c’est celui des trains complets et non l’inverse. En la circonstance, il ne s’agit pas de concurrence mais tout simplement de transfert pur et simple des trains complets au privé.

Dans un communiqué publié le même jour, la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots s’indignent des « multiples réorganisations, déstructurations du système ferroviaire public ». Elles « viennent percuter de plein fouet le nécessaire développement d’un outil public ferroviaire voyageurs et marchandises performant », fustigent les syndicats. Ils demandent donc de « mettre fin » au plan de discontinuité et dénoncent aussi le processus d’ouverture à la concurrence dans le transport de voyageurs. « Le point commun de ces stratégies est de remettre en cause l’unité du Groupe et son cadre social dans le cadre d’un abaissement du niveau des droits et garanties des cheminots », dénoncent-ils.

 

Ligue 1 foot France: Vers la marginalisation avant la crise

Ligue 1 foot France:  Vers la marginalisation avant la crise

 

Interrogé par RMC ce dimanche, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de la LFP  Cyril Linette s’inquiète de la situation des droits TV de la Ligue 1 et de l’avenir du foot professionnel en France

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Cette semaine, RMC Sport a indiqué que le nombre d’abonnés à DAZN, diffuseur télé de huit rencontres (sur neuf) de Ligue 1 par journée, s’élevait à 400 000. Un chiffre très bas et en dessous des attentes de la chaîne qui espérait le million d’abonnés à la fin de l’année.
«Canal, c’est 5 millions d’abonnés. DAZN, c’est 400.000. C’est pas très compliqué de faire le rapport. En gros, l’audience de la Ligue 1, elle a à peu près été divisée par dix, au minimum, par rapport à il y a 7-8 ans, a déploré Cyril Linette, ce dimanche matin dans les Grandes Gueules du Sport sur RMC. Et ce n’est pas le dernier choix de DAZN, ce sont des changements de diffuseurs sur les six dernières années qui ont conduit à changer quatre fois de diffuseurs, et à se diriger à chaque fois vers un diffuseur avec une assiette d’abonnés de plus en plus basse.»

 

L’ancien directeur général de PMU et l’Equipe, passé également par le groupe Canal+ et battu par Vincent Labrune lors de l’élection présidentielle de la LFP, considère aujourd’hui que «la Ligue 1 est en danger de mort». «Qui parle encore de Ligue 1 dans les bistrots ? Écoutez bien les conversations dans les bistrots, de moins en moins, a poursuivi Linette.

Les privatisations: une fuite en avant

Les privatisations: une fuite en avant  

Le rapporteur du Budget (Liot) Charles de Courson tacle les prévisions budgétaires du gouvernement. Il pointe le manque de sérieux des propositions de privatisations pour renflouer les caisses de l’Etat. ( dans la » Tribune »)

 Quelle est votre analyse de la situation ?

CHARLES DE COURSON - La situation est très incertaine. Les 199 amendements adoptés en commission des finances vont dans tous les sens, avec des coalitions variables. Sur les grandes entreprises par exemple, le taux d’imposition est passé de 25% à 35%, mais certains voulaient aller bien au-delà. Plusieurs amendements ont été adoptés sans que personne ne sache vraiment le coût et ce qu’ils allaient rapporter. Sur les 50 milliards d’euros de recettes supplémentaires attendues, il y a beaucoup d’incertitudes sur leur évaluation.

Le projet de loi de finances 2025 a présenté un effort de 60 milliards d’euros pour ramener le déficit à 5% en 2025. Les prévisions de recettes et de coupes budgétaires du gouvernement vous paraissent-elles crédibles ?

L’effet dépressif des 60 milliards d’euros d’efforts annoncés par le gouvernement est estimé à 0,4 ou 0,5 point de PIB par l’OFCE. Ce qui me semble crédible. Quand j’ai posé cette question aux ministres de Bercy, ils ont dit que ces 60 milliards « auront un effet de 0,1 ou 0,2 point sur la croissance, mais c’est négligeable » et qu’ils n’avaient pas besoin de réajuster la prévision de croissance de 1,1% en 2025. Ce n’est pas sérieux. Le cadrage macroéconomique n’a pas été réajusté en fonction de ces 60 milliards d’euros de recettes supplémentaires et de baisses des dépenses. On aura des pertes de recettes par rapport à ce qui est prévu.

 

Sur le budget 2025, le rendement des taxes sur les plus riches et les plus grandes entreprises vous semble-t-il surestimé ?

Le projet du gouvernement sur les très hauts revenus prévoit un prélèvement de deux milliards sur 25.000 foyers fiscaux. Ce qui fait environ 80.000 euros par foyer. Cela ne paraît pas très crédible. Le gouvernement a indiqué que pour obtenir ce rendement de deux milliards d’euros, il avait fait une simulation sur un échantillon de 2022. Mais les 25.000 ménages concernés peuvent s’adapter.

Sur l’impôt sur les sociétés, il s’agit d’un calcul mécanique. Les bénéfices des entreprises sont stables depuis trois ans. Ajouter 8 milliards d’impôts sur les grandes entreprises est considérable. Le Medef a annoncé que faire 4 milliards d’euros serait déjà bien.

La France vit depuis deux ans des dérapages des finances publiques que le gouvernement ne veut pas bien expliquer. La Cour des comptes a notamment rappelé l’écart de prévision du déficit prévu entre le budget 2024 de 4,4% et le solde prévu cette année à 6,1%. Comment expliquez-vous ce gouffre de 50 milliards d’euros ?

Il y a eu une surestimation considérable des recettes. Il y a environ 20 milliards d’euros d’écart par rapport à la prévision. L’impôt sur les sociétés a rapporté 58 milliards d’euros en 2023, et d’après les dernières estimations devrait rapporter le même montant en 2025. Or, le gouvernement avait prévu 72 milliards d’euros. L’écart est considérable. S’agissant de l’impôt sur le revenu, il y a 4 milliards d’euros d’écart. Sur la TVA, l’écart serait également de 4 milliards. Le gouvernement n’avait pas fait une prévision réaliste.

L’exécutif a fait le pari que le taux d’épargne, actuellement au sommet, commencerait à baisser en 2024. Mais ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. C’est d’ailleurs la même hypothèse qui est faite pour 2025. Or, il n’y a aucun indicateur avancé qui permet d’appuyer cette hypothèse. La hausse de la TVA prévisionnelle est de 3% pour 2025. L’inflation devrait être plus faible que prévu. Ce qui devrait moins rapporter.

Les privatisations sont remises sur la table en ce moment pour réduire le déficit abyssal de l’Hexagone. Cela vous semble-t-il une bonne solution ?

Non, ce n’est pas du tout une solution. Privatiser correspond à une recette exceptionnelle. Ce ne sont pas les privatisations qui vont réduire les déficits structurels. Les recettes exceptionnelles ne contribuent pas à réduire le déficit de fonctionnement. Les privatisations n’ont jamais permis de rééquilibrer le budget de l’Etat. Elles peuvent permettre d’avoir une meilleure gestion des entreprises publiques ou des réorganisations, mais elles ne permettent pas de redresser les finances publiques.

 

Quel sera le rôle de la Commission d’enquête dans les prochaines semaines ?

Le rôle de cette commission est de regarder, les budgets 2023 et 2024, l’écart aussi important entre les prévisions et ce qui est réalisé. L’écart est du jamais-vu. Nous allons regarder si les outils de prévision sont bien adaptés et s’il y a eu une influence politique. Y a-t-il eu des interférences politiques ou des manipulations ? Il faudra en tirer des conséquences pour l’avenir.

Il y a un vrai problème sur les prévisions de recettes. Les hypothèses macroéconomiques se sont révélées inexactes. L’impôt sur les sociétés est un impôt très fragile en raison des reports, par exemple. Une des raisons des écarts sur l’impôt sur le revenu viendrait potentiellement d’un recours accru à des avantages fiscaux.

 

L’agence Moody’s doit rendre son verdict sur la dette de la France le 25 octobre prochain. Existe-t-il un risque de dégradation ?

On a vu que l’absence de majorité stable peut entraîner des dérapages sur les recettes. Il pourrait se passer la même chose sur les dépenses. Ce qui ne devrait pas rassurer les marchés. L’élargissement du spread, c’est-à dire l’écart de taux entre la France et ses principaux partenaires européens, pourrait encore s’écarter. Une hausse des taux supérieure à la Grèce ou l’Italie montrerait une absence de confiance dans la politique. Ce qui terrorise le Premier ministre.

La commission des finances organise un colloque sur le financement des retraites ce lundi. Comment faire pour améliorer le système de financement des retraites ?

Il n’y a plus de cohérence entre les prestations et leur financement. En 20 ans, les cotisations sociales sont devenues minoritaires dans le financement de l’ensemble des branches. C’est l’impôt qui a pris une part grandissante dans le financement de la protection sociale. Les partenaires sociaux sont attachés au caractère contributif des prestations, mais cette approche est de moins en moins vraie dans un système financé par l’impôt.

Il y a un vrai effort de clarification à faire sur les branches, entre les prestations de solidarité et les prestations contributives. Les régimes de retraite complémentaire sont contributifs. Les branches des accidents professionnels et maladies professionnelles sont contributives. C’est un système vertueux. En revanche, la branche famille est universelle. Cela justifie un financement par la solidarité plus que par les cotisations. L’unification du système des retraites faciliterait le financement. Sur les retraites, il y a un problème sur l’existence de 42 régimes qui rend difficile les réformes.

 

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Budget : la grande pagaille avant le 49 3

Budget : la grande pagaille avant le 49 3
Comme c’était largement prévisible il n’y a strictement aucune majorité et même aucun grand courant politique en accord avec le gouvernement et ses orientations en matière budgétaire. Tout le monde tire à hue  et à dia y compris au sein même du gouvernement. Tout cela va se terminer par des compromis et un budget qui sera adopté sous le régime du 49–3. 

Les anciens macronistes  de « renaissance » sont souvent les plus critiques vis-à-vis de l’augmentation des impôts. Le problème c’est que ce sont eux qui sont les principaux responsables de la dérive des déficits et de la dette. De toute manière il s’agit d’un budget très indicatif car les conditions macro-économiques seront différentes de celles qui sont retenues notamment en matière de croissance, de rentrées fiscales et donc de déficit. Pour résumer, il s’agit d’un coup de rabot général qui va amputer d’autant croissance et rentrées d’impôts. Inévitablement ce budget devra être soumis un correctif pour réajustement aux réalités macro-économiques« C’est une politique qui revient sur le choc de l’offre et qui fait de l’impôt une solution de facilité .

C’est une logique court-termiste dangereuse, qui revient sur la stabilité fiscale mise en œuvre depuis 2017 et qui va avoir des conséquences sur le pouvoir d’achat des Français », pilonne le député Renaissance, avant d’anticiper, pessimiste : « Souhaitons que notre groupe parlementaire soit entendu durant le débat qui s’ouvre. Dans le cas contraire, honnêtement, je ne suis pas sûr de voter…

Traiter les dépenses avant la hausse de fiscalité

Traiter les  dépenses avant la hausse de fiscalité

 

 
Les perspectives de rééquilibrage du budget doivent passer en priorité par un examen rigoureux des dépenses avant d’augmenter les impôts estiment nombre d’experts et le patronat notamment le président de la CPME, François Ancelin. C’est aussi le souhait du Medef. Théoriquement et sur le long terme la réduction des dépenses constitue un moyen significatif de diminuer le déficit budgétaire qui dépasse aujourd’hui les 6 %, soit le double de ce qui est autorisé par l’Europe à savoir 3 % par rapport au PIB. La plupart du temps il s’agit de réductions de dépenses de nature structurelle, c’est-à-dire qu’il faudra du temps et des réformes pour réduire le train de vie de l’État. À l’inverse, l’augmentation de la fiscalité permet–au moins théoriquement–d’afficher des recettes supplémentaires beaucoup plus immédiates. Un raisonnement toutefois à relativiser car l’augmentation des  impôts pourrait être de nature à porter atteinte à la compétitivité des entreprises et au pouvoir d’achat des ménages donc à la croissance et au volume de recettes fiscales. Tout est question de dosage d’adaptation à l’environnement, d’efficacité et de cohérence dans la durée.
Le président de la CPME, François Asselin, a appelé le Premier ministre à déterminer les mesures de diminution de dépenses avant de « commencer à parler de fiscalité ». Michel Barnier a reçu l’ensemble des partenaires sociaux depuis mardi.

Première à être reçue mardi par Michel Barnier, la numéro un de la CFDT Marylise Léon a fait état à sa sortie de Matignon d’une « rencontre constructive ». « On a eu un Premier ministre et une ministre du Travail très attentifs », a-t-elle souligné, assurant que Michel Barnier a « expliqué qu’il y aurait une proposition de méthode et un certain nombre de réponses dans son discours de politique générale » mardi prochain. Reçu à sa suite, le patron du Medef Patrick Martin a aussi fait état de « beaucoup d’écoute », saluant « l’esprit respectueux de la réunion ».

Dès sa prise de fonctions début septembre, Michel Barnier avait promis « des ruptures » et affirmé qu’il fallait « respecter et prendre en compte les partenaires sociaux », une manière de s’appuyer aussi sur la société civile alors que sa fragile coalition est menacée de censure par la gauche et l’extrême droite. Sa nouvelle ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet est allée encore plus loin lundi sur ce changement de méthode en indiquant qu’elle comptait s’employer à « restaurer » des liens qui « se sont parfois distendus ces dernières années ».

Pour être plus direct pourrait même considérer que Macon a tout fait pour s’affranchir de manière délibérée de la concertation avec les organisations représentatives à leur substituant parfois des institutions plus ou moins fantômes.

S’attaquer aux dépenses avant la hausse de fiscalité

 

S’attaquer aux dépenses avant la hausse de fiscalité
Les perspectives de rééquilibrage du budget doivent passer en priorité par un examen rigoureux des dépenses avant d’augmenter les impôts estiment nombre d’experts et le patronat notamment le président de la CPME, François Ancelin. C’est aussi le souhait du Medef. Théoriquement et sur le long terme la réduction des dépenses constitue un moyen significatif de diminuer le déficit budgétaire qui dépasse aujourd’hui les 6 %, soit le double de ce qui est autorisé par l’Europe à savoir 3 % par rapport au PIB. La plupart du temps il s’agit de réductions de dépenses de nature structurelle, c’est-à-dire qu’il faudra du temps et des réformes pour réduire le train de vie de l’État. À l’inverse, l’augmentation de la fiscalité permet–au moins théoriquement–d’afficher des recettes supplémentaires beaucoup plus immédiates. Un raisonnement toutefois à relativiser car l’augmentation des  impôts pourrait être de nature à porter atteinte à la compétitivité des entreprises et au pouvoir d’achat des ménages donc à la croissance et au volume de recettes fiscales. Tout est question de dosage d’adaptation à l’environnement, d’efficacité et de cohérence dans la durée.
Le président de la CPME, François Asselin, a appelé le Premier ministre à déterminer les mesures de diminution de dépenses avant de « commencer à parler de fiscalité ». Michel Barnier a reçu l’ensemble des partenaires sociaux depuis mardi.

Première à être reçue mardi par Michel Barnier, la numéro un de la CFDT Marylise Léon a fait état à sa sortie de Matignon d’une « rencontre constructive ». « On a eu un Premier ministre et une ministre du Travail très attentifs », a-t-elle souligné, assurant que Michel Barnier a « expliqué qu’il y aurait une proposition de méthode et un certain nombre de réponses dans son discours de politique générale » mardi prochain. Reçu à sa suite, le patron du Medef Patrick Martin a aussi fait état de « beaucoup d’écoute », saluant « l’esprit respectueux de la réunion ».

Dès sa prise de fonctions début septembre, Michel Barnier avait promis « des ruptures » et affirmé qu’il fallait « respecter et prendre en compte les partenaires sociaux », une manière de s’appuyer aussi sur la société civile alors que sa fragile coalition est menacée de censure par la gauche et l’extrême droite. Sa nouvelle ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet est allée encore plus loin lundi sur ce changement de méthode en indiquant qu’elle comptait s’employer à « restaurer » des liens qui « se sont parfois distendus ces dernières années ».

Pour être plus direct pourrait même considérer que Macon a tout fait pour s’affranchir de manière délibérée de la concertation avec les organisations représentatives à leur substituant parfois des institutions plus ou moins fantômes.

Déclin du pétrole : Pas avant 2050 pour l’OPEP

Déclin du pétrole : Pas avant 2050 pour l’OPEP
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole prévoit que la demande en or noir continuera de progresser au moins jusqu’en 2050. Ces prévisions contredisent  celles de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et les intentions manifestées dans la Cop 28.
L’OPEP prévoit que la demande en or noir continuera de progresser au moins jusqu’en 2050, un cap symbolique de la lutte contre le changement climatique.

« Ces prévisions soulignent que le fantasme de la sortie progressive du pétrole et du gaz n’est pas conforme à la réalité », a donc déclaré donc l’organisation emmenée par l’Arabie saoudite, et très critique sur le rythme de la transition énergétique.

Afin de satisfaire cette demande grandissante de brut, l’Opep estime par ailleurs à plus de 17.000 milliards de dollars (environ 15,2 milliards d’euros) le montant des investissements cumulés nécessaires pour le secteur, soit quelque 640 milliards de dollars par an en moyenne d’ici 2050, majoritairement dans l’exploration et la production d’or noir.

L’Opep, pour sa part, ne voit pas de recul autre que celui de la demande de charbon, tablant, outre le pétrole, sur une forte progression de l’appétit mondial pour le gaz, derrière toutefois l’éolien et le solaire réunis, qu’elle voit quintupler sur la période 2023-2050.

L’évolution de la demande pétrolière est toutefois très hétérogène, sa croissance étant portée par les pays hors OCDE, au premier rang desquels l’Inde, alors qu’elle baissera à compter de 2030 chez les pays de l’OCDE (principalement des pays développés). A elle seule, l’Inde verrait sa demande croître de 8 mb/j sur 2023-2050.

Ces prévisions de l’Opep vont à rebours des efforts requis pour limiter le réchauffement planétaire. Elles sont également en fort décalage avec les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui anticipe un pic de la demande pour toutes les énergies fossiles – pétrole, gaz et charbon – « dans les prochaines années » de la décennie en cours, grâce au bond des énergies plus propres .

A la COP28 à Dubaï en 2023, le monde s’est accordé pour abandonner progressivement les énergies fossiles et, d’ici 2030, tripler la capacité des renouvelables, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément aux recommandations des experts du climat.

Dans son rapport, l’Opep salue à ce sujet le « jalon important » qu’a constitué la COP 28, organisée chez un de ses membres à Dubaï, qui avait acté « le début de la fin » des énergies fossiles. Elle s’attend néanmoins à une « pression », tant des décideurs politiques que des populations sur des ambitions « trop élevées » en matière de déploiement des énergies renouvelables ou des véhicules électriques.

 

Dette et déficits : la fuite en avant

Dette et déficits :  la fuite en avant

Pour l’instant les médias, se focalisent sur la composition d’un nouveau gouvernement. Ce n’est évidemment pas l’enjeu principal. La question centrale est de savoir comment la France va échapper à la crise financière écartelée entre la promesse de la gauche de dépenser 50 à 100 milliards supplémentaires et la nécessité d’économiser de l’ordre de 21 milliards pour rentrer dans les clous européens et commencer à gérer sérieusement la dette. La question des financements, des déficits et de la dette n’est pas au cœur de la problématique des programmes. Elle reviendra pourtant au centre des préoccupations dès la rentrée avec le vote des budgets.

 

Le Fonds monétaire international (FMI) , après les critiques de la Cour des Comptes, presse ainsi la France, ce mardi, de mettre en ordre ses finances publiques.« Il est important de rassurer les marchés mais aussi de recréer des marges de manœuvre. Il ne s’agit pas simplement de faire plaisir aux investisseurs, mais de permettre de baisser la prime de risque et pouvoir engager des dépenses sur des nouveaux chantiers, que ce soit la défense ou le climat », a déclaré à l’AFP, le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.

Pour rappel, la prime de risque représente un surcoût intégré au taux d’emprunt de la France afin de financer sa dette, qui prend en compte le risque que les investisseurs estiment prendre en pariant sur des obligations à terme (OAT) françaises.

Le chef économiste du Fonds s’exprimait ce mardi à l’occasion de la présentation de la dernière actualisation de son rapport annuel sur l’économie mondiale (WEO), dans lequel il anticipe une croissance de 0,9% en 2024 pour la France, mieux que les 0,7% anticipé en avril dernier.

« Sans ajustement sérieux » de la trajectoire budgétaire, « il va être difficile d’atteindre les objectifs d’un retour du déficit à 3% du PIB pour 2027 », a ajouté Pierre-Olivier Gourinchas, rappelant que la France a été placée mi-juin en procédure de déficit excessif par la Commission européenne.« Le situation actuelle augmente l’incertitude économique, qui peut dériver du processus politique mais également d’une incertitude importante quant à la trajectoire budgétaire qui sera mise en place », a-t-il insisté.

Sur le plan politique, le problème c’est que la gauche a bien prévu un plan de dépenses supplémentaires mais a oublié d’en chiffrer le montant et les modalités. Les institutions financières et les agences de notation rappelleront à l’ordre la France d’ici la fin de l’année rendront alors encore plus illusoire les promesses électorales.

« Il est nécessaire de réduire cette incertitude et d’avoir un accord qui soit le plus large possible pour prendre en compte cette situation budgétaire. Il faut que l’on soit capable de disposer de marges pour faire face aux chocs futurs car elles sont aujourd’hui très faibles », a-t-il précisé.

Dans son rapport sur la situation des finances publiques présenté lundi 15 juillet, la Cour des comptes s’inquiète elle aussi de la gestion des comptes publics par le gouvernement. Les magistrats financiers s’interrogent notamment sur la trajectoire budgétaire de l’exécutif, détaillée en avril à la Commission européenne dans le programme de stabilité (« PSTAB »). Celle-ci repose sur « des hausses importantes » des prélèvements obligatoires supplémentaires, à savoir « quelque 21 milliards d’euros » en cumul pour les années 2025 et 2026, a expliqué son premier président, Pierre Moscovici, devant la presse.

Précisément, selon le rapport, la trajectoire « intègre des mesures de hausses d’impôts d’ampleur, à hauteur de 15 milliards d’euros en 2025 et de 6,2 milliards d’euros en 2026, soit 21,2 milliards à cet horizon ». Le problème c’est que ces recettes supplémentaires ne sont nullement documentées sauf pour 4 milliards ; conclusion il manque 17 milliards

« Pour le reste (17 milliards, ndlr), on n’a aucun élément », relève Carine Camby, présidente de la première chambre de la Cour des comptes. « Ce n’est pas du tout documenté. Il n’y a absolument pas d’éléments précis pour dire à quoi ce serait dû », poursuit-elle.

Outre ce manque de réalisme, la juridiction financière administrative pointe l’épée de Damoclès qui repose au-dessus des comptes publics. « Les scénarios alternatifs testés par la Cour des comptes montrent que tout écart par rapport aux prévisions de croissance, de dépenses ou de recettes suffirait à faire dérailler la trajectoire et à manquer les cibles de déficit et de dette pour 2027 », prévient-elle.

Endettement France : vers la fuite en avant

Endettement France : vers la fuite en avant

Pour l’instant les médias, se focalisent sur la composition d’un nouveau gouvernement. Ce n’est évidemment pas l’enjeu principal. La question centrale est de savoir comment la France va échapper à la crise financière écartelée entre la promesse de la gauche de dépenser 50 à 100 milliards supplémentaires et la nécessité d’économiser de l’ordre de 21 milliards pour rentrer dans les clous européens et commencer à gérer sérieusement la dette. La question des financements, des déficits et de la dette n’est pas au cœur de la problématique des programmes. Elle reviendra pourtant au centre des préoccupations dès la rentrée avec le vote des budgets.

 

Le Fonds monétaire international (FMI) , après les critiques de la Cour des Comptes, presse ainsi la France, ce mardi, de mettre en ordre ses finances publiques.« Il est important de rassurer les marchés mais aussi de recréer des marges de manœuvre. Il ne s’agit pas simplement de faire plaisir aux investisseurs, mais de permettre de baisser la prime de risque et pouvoir engager des dépenses sur des nouveaux chantiers, que ce soit la défense ou le climat », a déclaré à l’AFP, le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.

Pour rappel, la prime de risque représente un surcoût intégré au taux d’emprunt de la France afin de financer sa dette, qui prend en compte le risque que les investisseurs estiment prendre en pariant sur des obligations à terme (OAT) françaises.

Le chef économiste du Fonds s’exprimait ce mardi à l’occasion de la présentation de la dernière actualisation de son rapport annuel sur l’économie mondiale (WEO), dans lequel il anticipe une croissance de 0,9% en 2024 pour la France, mieux que les 0,7% anticipé en avril dernier.

« Sans ajustement sérieux » de la trajectoire budgétaire, « il va être difficile d’atteindre les objectifs d’un retour du déficit à 3% du PIB pour 2027 », a ajouté Pierre-Olivier Gourinchas, rappelant que la France a été placée mi-juin en procédure de déficit excessif par la Commission européenne.« Le situation actuelle augmente l’incertitude économique, qui peut dériver du processus politique mais également d’une incertitude importante quant à la trajectoire budgétaire qui sera mise en place », a-t-il insisté.

Sur le plan politique, le problème c’est que la gauche a bien prévu un plan de dépenses supplémentaires mais a oublié d’en chiffrer le montant et les modalités. Les institutions financières et les agences de notation rappelleront à l’ordre la France d’ici la fin de l’année rendront alors encore plus illusoire les promesses électorales.

« Il est nécessaire de réduire cette incertitude et d’avoir un accord qui soit le plus large possible pour prendre en compte cette situation budgétaire. Il faut que l’on soit capable de disposer de marges pour faire face aux chocs futurs car elles sont aujourd’hui très faibles », a-t-il précisé.

Dans son rapport sur la situation des finances publiques présenté lundi 15 juillet, la Cour des comptes s’inquiète elle aussi de la gestion des comptes publics par le gouvernement. Les magistrats financiers s’interrogent notamment sur la trajectoire budgétaire de l’exécutif, détaillée en avril à la Commission européenne dans le programme de stabilité (« PSTAB »). Celle-ci repose sur « des hausses importantes » des prélèvements obligatoires supplémentaires, à savoir « quelque 21 milliards d’euros » en cumul pour les années 2025 et 2026, a expliqué son premier président, Pierre Moscovici, devant la presse.

Précisément, selon le rapport, la trajectoire « intègre des mesures de hausses d’impôts d’ampleur, à hauteur de 15 milliards d’euros en 2025 et de 6,2 milliards d’euros en 2026, soit 21,2 milliards à cet horizon ». Le problème c’est que ces recettes supplémentaires ne sont nullement documentées sauf pour 4 milliards ; conclusion il manque 17 milliards

« Pour le reste (17 milliards, ndlr), on n’a aucun élément », relève Carine Camby, présidente de la première chambre de la Cour des comptes. « Ce n’est pas du tout documenté. Il n’y a absolument pas d’éléments précis pour dire à quoi ce serait dû », poursuit-elle.

Outre ce manque de réalisme, la juridiction financière administrative pointe l’épée de Damoclès qui repose au-dessus des comptes publics. « Les scénarios alternatifs testés par la Cour des comptes montrent que tout écart par rapport aux prévisions de croissance, de dépenses ou de recettes suffirait à faire dérailler la trajectoire et à manquer les cibles de déficit et de dette pour 2027 », prévient-elle.

Finances publiques France: La fuite en avant

 

Pour l’instant les médias, se focalisent sur la composition d’un nouveau gouvernement. Ce n’est évidemment pas l’enjeu principal. La question centrale est de savoir comment la France va échapper à la crise financière écartelée entre la promesse de la gauche de dépenser 50 à 100 milliards supplémentaires et la nécessité d’économiser de l’ordre de 21 milliards pour rentrer dans les clous européens et commencer à gérer sérieusement la dette. La question des financements, des déficits et de la dette n’est pas au cœur de la problématique des programmes. Elle reviendra pourtant au centre des préoccupations dès la rentrée avec le vote des budgets. Le  Fonds monétaire international (FMI) , après les critiques de la Cour des Comptes, presse ainsi la France, ce mardi, de mettre en ordre ses finances publiques.« Il est important de rassurer les marchés mais aussi de recréer des marges de manœuvre. Il ne s’agit pas simplement de faire plaisir aux investisseurs, mais de permettre de baisser la prime de risque et pouvoir engager des dépenses sur des nouveaux chantiers, que ce soit la défense ou le climat », a déclaré à l’AFP, le chef économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas.

Pour rappel, la prime de risque représente un surcoût intégré au taux d’emprunt de la France afin de financer sa dette, qui prend en compte le risque que les investisseurs estiment prendre en pariant sur des obligations à terme (OAT) françaises.

Le chef économiste du Fonds s’exprimait ce mardi à l’occasion de la présentation de la dernière actualisation de son rapport annuel sur l’économie mondiale (WEO), dans lequel il anticipe une croissance de 0,9% en 2024 pour la France, mieux que les 0,7% anticipé en avril dernier.

« Sans ajustement sérieux » de la trajectoire budgétaire, « il va être difficile d’atteindre les objectifs d’un retour du déficit à 3% du PIB pour 2027 », a ajouté Pierre-Olivier Gourinchas, rappelant que la France a été placée mi-juin en procédure de déficit excessif par la Commission européenne.« Le situation actuelle augmente l’incertitude économique, qui peut dériver du processus politique mais également d’une incertitude importante quant à la trajectoire budgétaire qui sera mise en place », a-t-il insisté.

Sur le plan politique, le problème c’est que la gauche a bien prévu un plan de dépenses supplémentaires mais a oublié d’en chiffrer le montant et les modalités. Les institutions financières et les agences de notation rappelleront à l’ordre la France d’ici la fin de l’année rendront alors encore plus illusoire les promesses électorales.

« Il est nécessaire de réduire cette incertitude et d’avoir un accord qui soit le plus large possible pour prendre en compte cette situation budgétaire. Il faut que l’on soit capable de disposer de marges pour faire face aux chocs futurs car elles sont aujourd’hui très faibles », a-t-il précisé.

Dans son rapport sur la situation des finances publiques présenté lundi 15 juillet, la Cour des comptes s’inquiète elle aussi de la gestion des comptes publics par le gouvernement. Les magistrats financiers s’interrogent notamment sur la trajectoire budgétaire de l’exécutif, détaillée en avril à la Commission européenne dans le programme de stabilité (« PSTAB »). Celle-ci repose sur « des hausses importantes » des prélèvements obligatoires supplémentairesà savoir « quelque 21 milliards d’euros » en cumul pour les années 2025 et 2026, a expliqué son premier président, Pierre Moscovici, devant la presse.

Précisément, selon le rapport, la trajectoire « intègre des mesures de hausses d’impôts d’ampleur, à hauteur de 15 milliards d’euros en 2025 et de 6,2 milliards d’euros en 2026, soit 21,2 milliards à cet horizon ». Le problème c’est que ces recettes supplémentaires ne sont nullement documentées sauf pour 4 milliards ; conclusion il manque 17 milliards

« Pour le reste (17 milliards, ndlr), on n’a aucun élément », relève Carine Camby, présidente de la première chambre de la Cour des comptes. « Ce n’est pas du tout documenté. Il n’y a absolument pas d’éléments précis pour dire à quoi ce serait dû », poursuit-elle.

Outre ce manque de réalisme, la juridiction financière administrative pointe l’épée de Damoclès qui repose au-dessus des comptes publics. « Les scénarios alternatifs testés par la Cour des comptes montrent que tout écart par rapport aux prévisions de croissance, de dépenses ou de recettes suffirait à faire dérailler la trajectoire et à manquer les cibles de déficit et de dette pour 2027 », prévient-elle.

 

« Le pays avant les partis »(Carole Delga)

« Le pays  avant les partis »(Carole Delga)

Carole Delga a refusé de candidater comme Première ministre de l’alliance du Nouveau Front Populaire. Néanmoins, Carole Delga multiplie les interventions médiatiques pour faire entendre sa voix et que celle-ci soit prise en compte dans les prochaines heures et jours, qui s’annoncent décisifs. La présidente socialiste de la région Occitanie milite ardemment pour une coalition de centre-gauche. ( dans la Tribune)

 

« Il faut aller chercher des voix au niveau de la macronie. Je trouve cela surréaliste de la part de certains responsables politiques qui vous expliquent qu’ils vont appliquer rien que leur programme sans avoir la majorité (à l’Assemblée nationale, ndlr). Cela donne le sentiment d’être déconnecté », a-t-elle appuyé ce midi, lors d’une conférence de presse en marge de l’assemblée plénière.

Si Carole Delga estime que certains points sont « intangibles » pour constituer un programme commun, comme davantage de justice sociale et un projet européen assumé, l’élue régionale est consciente que des concessions devront être faites pour s’associer solidement avec l’aile gauche de l’ancienne majorité parlementaire. Surtout, elle souhaite que les responsables politiques sortent de la posture de ne pas contribuer à un gouvernement soutenu par des députés issus du parti présidentiel.

« Le pays passe avant les partis, mais aussi avant les stratégies politiciennes individuelles. Je refuse la position des postures car ça fera à terme le jeu de l’extrême droite (…) Les Français demandent qu’on travaille davantage ensemble », estime la présidente de la région Occitanie.

Le premier point de passage de ce prochain gouvernement sera la prochaine loi de finances, qui devra être votée avant la fin de l’année. Une chose est sûre : la présidente de l’association des Régions de France militera pour la fin des coupes dans les dotations aux collectivités territoriales.

« En 2024, nous constatons une baisse de 136 millions d’euros de nos recettes, accordées par l’État. C’est une baisse très importante pour nous, qui s’ajoute à celle de 73,3 millions d’euros en 2023. Cela va impacter notre capacité à agir, sinon cela nous obligerait à nous endetter de manière trop importante. Nous avons donc décidé de ne plus compenser le désengagement de l’État. Nous n’avons plus la capacité de le faire », peste Carole Delga.

Les dotations à l’apprentissage ont été réduites, tout comme celles pour la formation professionnelle, ou encore la dotation pour compenser la hausse du coût de l’énergie. En réponse à cela, la région Occitanie compte se désengager de certains projets et structures d’État pour éponger cette baisse des dotations, tout comme des projets vont être étalés dans le temps.

« Pour faire des économies, j’ai listé un certain nombre de partenaires avec lesquels des discussions vont être engagées, dans le cadre d’un travail partenarial respectueux (…) Les projets en lien avec les mobilités et la transition énergétique ne seront pas concernés », prévient l’élue.

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