Archive pour le Tag 'nouveau'

Un nouveau plan Marshall européen ?

Un nouveau plan Marshall européen ?

Dans le nouveau contexte international, souveraineté et financement de la défense nécessitent de nouveaux modes de financement. Par Bertrand Rambaud, Président de France Invest (*) dans la Tribune

En 1947, le plan Marshall permit à l’Europe de se reconstruire grâce à un effort stratégique venu de l’extérieur. Aujourd’hui, l’Union européenne doit en inverser la logique : mobiliser ses propres ressources pour financer ses propres défis, et en particulier assurer sa souveraineté économique et militaire. C’est un enjeu industriel, financier, logistique et de défense comme vient de le rappeler le Premier ministre : il nous faut un véritable plan de bataille.

Si jusqu’à présent, une part significative de l’épargne européenne est aujourd’hui investie à l’étranger, notamment en obligations souveraines américaines qui financent le déficit des Etats-Unis, le contexte politico-économique vient de changer brutalement. Nous ne traversons pas une crise conjoncturelle, mais un basculement structurel, un changement de paradigme profond. Les annonces de Donald Trump sur le commerce ne sont qu’un signal de plus dans un paysage international où la fragmentation se poursuit et l’organisation autour de grands blocs ne fait que se renforcer.

L’Europe ne pourra défendre son modèle social, environnemental et démocratique sans une base productive solide, sans autonomie énergétique, technologique et industrielle. La souveraineté économique européenne doit devenir un projet d’investissement structurant, fondé sur les secteurs critiques : défense, cybersécurité, technologies duales, infrastructures essentielles, transition énergétique, composants et matériaux stratégiques. Cela concerne l’ensemble des entreprises européennes, mais c’est auprès des startups, PME et ETI que les besoins en financement de croissance, d’innovation et d’internationalisation sont les plus cruciaux.

Les PME de la défense pourraient bénéficier de l’épargne. La France peut jouer un rôle moteur dans cette nouvelle donne. Elle dispose d’un écosystème industriel et scientifique robuste, et surtout d’un atout majeur : le premier marché du capital-investissement de l’Union européenne. Fort de son ancrage sectoriel, le capital-investissement soutient déjà les ETI industrielles, finance les innovations stratégiques, et accompagne 20 % des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense (BITD). Il est prêt à changer d’échelle. Et il pourrait renforcer son socle financier solide et fiable en orientant une partie de cette épargne vers l’économie productive européenne dans une logique volontariste et de long terme.

A l’échelle européenne, ce plan vertueux suppose une alliance raisonnée et bien comprise entre la puissance publique, les investisseurs institutionnels, les gestionnaires d’actifs non cotés, et les épargnants. Ce triptyque permettrait de canaliser l’épargne vers des projets concrets utiles à l’Europe, en donnant envie aux épargnants de contribuer à une plus grande diversification vers l’économie réelle, de financer l’innovation souveraine et les entreprises de croissance.

Un plan d’investissement européen de 500 milliards d’euros sur dix ans, articulé autour de véhicules de co-investissement, de garanties publiques et d’une vision stratégique, ne peut réussir sans ce renforcement massif de l’orientation à long terme de l’épargne européenne. C’est la condition de notre autonomie, de notre compétitivité et de notre capacité à affronter les transitions du siècle.

Ce projet n’est ni une utopie technocratique ni une simple déclaration d’intention. C’est une réponse lucide à un basculement d’époque. Il ne s’agit plus de réagir ou de s’adapter, mais de construire. Le capital-investissement français, catalyseur d’un capitalisme patient et engagé, est prêt à jouer tout son rôle dans cette ambition collective.

______

(*) Bertrand Rambaud est Président de France Invest et Président de Siparex, groupe de capital-investissement. Il accompagne et finance les startups, PME et ETI françaises depuis plus de 30 ans. Diplômé de l’EM Lyon, il a débuté sa carrière en 1991 en tant qu’investisseur dans le Groupe Siparex, puis comme Partner chez PwC au Département Transactions & Services de 1997 à 2002. Il retourne vers le métier d’investisseur au sein de Siparex dont il prend la présidence en juillet 2009. Il est par ailleurs administrateur de plusieurs sociétés.

Energie-Nouveau recul des prix du pétrole

Energie-Nouveau recul des prix du pétrole


Les cours du pétrole ont terminé encore en baisse , plombés par les craintes de ralentissement économique provoqué par la guerre commerciale entre Washington et Pékin, ainsi que par les incertitudes quant à une possible augmentation de production de l’Opep+.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, en baisse à 64,11 dollars.

Le baril de la mer du Nord, pour livraison en juin, dont c’était le dernier jour de cotation, a perdu 1,76% à 63,12 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a dévissé de 3,66% à 58,21 dollars, soit son plus bas niveau en clôture depuis 2021.

Des nouvelles données économiques en provenance mardi des États-Unis ont également participé à miner les cours du brut, dont un indice évaluant la confiance des consommateurs américains. Selon ce baromètre, leur confiance a continué de dégringoler, tombant à «un niveau pas atteint depuis le début de la pandémie de Covid». «Le ralentissement des dépenses au cours des prochains mois (pourrait) également peser sur les prix du pétrole», puisqu’il lesterait la demande, a souligné M. Lipow.

En outre, «les prix du brut continuent à se contracter alors que le marché tente d’évaluer la possibilité que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) augmente sa production», a estimé dans une note Phil Flynn, analyste de Price Futures Group. «Le marché attend la réunion de l’Opep+ du 5 mai (…) pour voir si (le cartel) va accélérer sa production, et donc augmenter l’offre».

Nouveau recul des prix du pétrole

Nouveau recul des prix du pétrole


Les cours du pétrole ont terminé encore en baisse mardi, plombés par les craintes de ralentissement économique provoqué par la guerre commerciale entre Washington et Pékin, ainsi que par les incertitudes quant à une possible augmentation de production de l’Opep+.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a perdu 2,44% à 64,25 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a lâché 2,63% à 60,42 dollars.

Des nouvelles données économiques en provenance mardi des États-Unis ont également participé à miner les cours du brut, dont un indice évaluant la confiance des consommateurs américains. Selon ce baromètre, leur confiance a continué de dégringoler, tombant à «un niveau pas atteint depuis le début de la pandémie de Covid». «Le ralentissement des dépenses au cours des prochains mois (pourrait) également peser sur les prix du pétrole», puisqu’il lesterait la demande, a souligné M. Lipow.

En outre, «les prix du brut continuent à se contracter alors que le marché tente d’évaluer la possibilité que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) augmente sa production», a estimé dans une note Phil Flynn, analyste de Price Futures Group. «Le marché attend la réunion de l’Opep+ du 5 mai (…) pour voir si (le cartel) va accélérer sa production, et donc augmenter l’offre».

L’or à un nouveau sommet 3500 dollars l’once

L’or à un nouveau sommet 3500 dollars l’once

Le métal jaune s’envole vers de nouveaux sommets en raison des inquiétudes concernant l’hypothèse d’une crise économique mondiale. Le cours de l’once d’or a dépassé la barre des 3500 dollars mardi pour la première fois de son histoire, porté par la guerre commerciale mais aussi par les tensions entre Donald Trump et le président de la Fed, qui ont fait chuter Wall Street. L’once d’or s’affichait à 3467,87 dollars à 7H30 GMT, après avoir atteint plus tôt un record à 3500,10 dollars.

Gage de sûreté dans la tourmente commerciale déclenchée par Donald Trump début avril, les investisseurs se ruent depuis des semaines sur l’or, les droits de douane pouvant avoir un effet inflationniste, qui fait baisser la valeur du dollar, contre lequel l’or permet de se couvrir. Convoité pour son utilisation dans la joaillerie, l’industrie ou tout simplement comme actif de réserve, le métal jaune conserve sa valeur .

Secteur Immobilier : Risque d’un nouveau ralentissement

Secteur Immobilier : Risque d’un nouveau ralentissement


Alors que les lobbys du secteur ne cesse de souligner la reprise, l’Observatoire du Crédit Logement/CSA, souligne des signes de ralentissement du marché et s’attend à une légère remontée des taux moyens en avril, mai et juin. En cause l’attentisme et le manque de sa solvabilité notamment des primo accédant; Sans parler de la folie des prix dans les grandes villes

La décision de la Banque centrale européenne de baisser, pour la sixième fois consécutive, ses taux directeurs de 25 points de base, avec un taux de refinancement ramené à 2,5 %, devrait offrir un répit sur un marché du crédit immobilier encore balbutiant. D’autant que le discours de la banque centrale est plutôt accommodant, laissant entrevoir de nouvelles baisses. Cette décision intervient à un moment où les taux de crédit immobilier affichent un léger mouvement haussier, après une baisse presque continue d’un an, et ce, avant le printemps, une période généralement propice aux achats immobiliers.

Car si les taux courts sont orientés à la baisse, ce n’est pas le cas des taux longs, notamment celui de l’obligation d’État (OAT) à dix ans, qui sert en partie de référence pour les banques dans le calcul de leurs barèmes.

Le contexte de grande incertitude générée par la politique tarifaire des États-Unis, mais aussi l’instabilité budgétaire et politique en France ou la brusque hausse du taux souverain allemand à l’annonce d’un plan d’investissement dans la défense en Allemagne sont autant d’éléments qui mettent les emprunts d’État sous pression.

Immobilier : Risque d’un nouveau ralentissement

Immobilier : Risque d’un nouveau ralentissement


Alors que les lobbys du secteur ne cesse de souligner la reprise, l’Observatoire du Crédit Logement/CSA, souligne des signes de ralentissement du marché et s’attend à une légère remontée des taux moyens en avril, mai et juin. En cause l’attentisme et le manque de sa solvabilité notamment des primo accédant; Sans parler de la folie des prix dans les grandes villes

La décision de la Banque centrale européenne de baisser, pour la sixième fois consécutive, ses taux directeurs de 25 points de base, avec un taux de refinancement ramené à 2,5 %, devrait offrir un répit sur un marché du crédit immobilier encore balbutiant. D’autant que le discours de la banque centrale est plutôt accommodant, laissant entrevoir de nouvelles baisses. Cette décision intervient à un moment où les taux de crédit immobilier affichent un léger mouvement haussier, après une baisse presque continue d’un an, et ce, avant le printemps, une période généralement propice aux achats immobiliers.

Car si les taux courts sont orientés à la baisse, ce n’est pas le cas des taux longs, notamment celui de l’obligation d’État (OAT) à dix ans, qui sert en partie de référence pour les banques dans le calcul de leurs barèmes.

Le contexte de grande incertitude générée par la politique tarifaire des États-Unis, mais aussi l’instabilité budgétaire et politique en France ou la brusque hausse du taux souverain allemand à l’annonce d’un plan d’investissement dans la défense en Allemagne sont autant d’éléments qui mettent les emprunts d’État sous pression.

OR: Signe de crise, nouveau record à 3170 dollars

OR: Signe de crise, nouveau record à 3170 dollars


L’or, considéré comme une valeur refuge dans la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump, a grimpé jeudi à un nouveau sommet historique à plus de 3171 dollars l’once, peu après l’ouverture des marchés américains.

Vers 15h35 GMT (17h35 à Paris), il s’envolait de 2,83% à 3170,25 dollars l’once.

Dette publique : toujours un nouveau record

Dette publique : toujours un nouveau record

Il est compréhensible que la dette publique française ne cesse d’augmenter pour atteindre encore un nouveau record de 3305 milliards d’euros soit 113% du PIB, annonce l’Insee. En trois mois, la dette a augmenté de près de 4 milliards d’euros, contre 71,7 milliards d’euros sur la période précédente.

L’augmentation de la dette est d’une certaine masse façon mécanique et va continuer compte tenu des déficits budgétaires qui viennent l’alimenter. Un déficit budgétaire en 2024 qui aura atteint près de 6 % quand il ne devrait pas dépasser 3 %. Un objectif qu’on espère seulement atteindre en 2029.

Tout dépendra évidemment des résultats budgétaires, de la croissance, des recettes fiscales et du niveau de dépenses. L’environnement géopolitique risque de rendre encore plus difficile l’objectif de 3 % de déficit budgétaire avec la nécessité d’augmenter de façon sensible les moyens consacrés à la défense.

Affaire Doualemn : l’influenceur algérien à nouveau interpellé

Affaire Doualemn : l’influenceur algérien à nouveau interpellé


Doualemn a été interpellé dans l’attente de son expulsion à venir vers l’Algérie. Un nouvel arrêté d’expulsion a en effet été pris contre l’influenceur.

L’OQTF Doualemem, père de deux enfants titulaires de la nationalité française, «Doualemn» est entré irrégulièrement en France en 1988 à l’âge de 23 ans et s’était inscrit «dans la délinquance de droit commun», précisait le premier arrêté d’expulsion consulté par Le Figaro. «L’intéressé a été condamné à quatre reprises entre 1990 et 2005, principalement pour des faits d’infractions à la législation sur les stupéfiants et d’infractions à la législation sur les étrangers. Il a été condamné en 2010 pour défaut de permis de conduire», indiquait le parquet de Montpellier.

L’influenceur «Doualemn», Algérien de 59 ans qui appelait «à faire souffrir» un opposant au gouvernement d’Alger sur les réseaux, a été interpellé à son domicile ce jeudi 20 mars dans la matinée, à Montpellier, a appris Le Figaro auprès du ministère, confirmant des informations de BFMTV.

Canada : un nouveau Premier ministre face aux Etats -Unis

 Canada : un nouveau  Premier ministre face aux Etats -Unis

 

Mark Carney, 59 ans largement favori du scrutin pour remplacer à la tête du parti libéral Justin Trudeau. Après près de 10 ans au pouvoir, ce dernier avait annoncé sa démission en janvier en plein chaos politique. Le nouveau Premier méritera surtout pour tâche de gérer la terrible bataille économique qui se déroule entre le Canada et les États-Unis depuis l’arrivée de Trump..

L’ancien directeur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre a largement devancé ses adversaires en termes de soutien.

Selon un sondage de l’institut Angus Reid publié mercredi, M. Carney est le choix préféré des Canadiens pour affronter M. Trump, avec 43% des personnes interrogées qui le plébiscitent contre 34% pour le chef de file des conservateurs, Pierre Poilievre.

Ce dernier, qui avait le vent en poupe ces derniers mois, semble perdre du terrain dans ce nouveau contexte politique. «Sa rhétorique populiste», qui rappelle celle de Donald Trump, dérange une partie des Canadiens, explique Daniel Béland, professeur de sciences politiques à l’Université McGill de Montréal.

À l’inverse, l’expérience internationale de M. Carney et son côté calme, «presque ennuyeux», sont rassurants pour de nombreux Canadiens.

Biodiversité: un nouveau compromis COP 16 pour financer la protection de la nature ?

 Biodiversité: un nouveau compromis COP 16 pour financer la protection de la nature ?

La question des fonds financiers encore sur la table concernant la défense de la biodiversité. Un texte de la COP 16 pourrait être voté mais sans précision sur l’origine des fonds.

Le  dernier texte sur la table prévoyait la création, réclamée avec force par les pays en développement, d’un nouveau fonds destiné à leur distribuer l’argent public des grandes puissances. Mais ces dernières y sont radicalement hostiles, y voyant une fragmentation de l’aide au développement, déjà fragilisée par les crises budgétaires et l’effacement en la matière des États-Unis.

Ce vendredi, la présidence colombienne a publié un texte qui « cherche à naviguer entre les lignes rouges » des 196 pays signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB), selon Aleksander Rankovic, du groupe de réflexion Common Initiative. Le nouveau texte propose une réforme, d’ici 2030, des flux financiers pour sauvegarder la nature. Ils doivent atteindre 200 milliards par an d’ici 2030, dont 30 milliards des pays riches.

« Ce texte ne permet toujours pas de répondre à la question  »où trouver les milliards », mais il organise un travail multilatéral pour obtenir la réponse d’ici 2030 », résume Aleksandar Rankovic.

Le document prévoit ainsi d’ « améliorer les performances » du Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et, sous son autorité, du Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF,en anglais), solution temporaire adoptée en 2022, et modestement dotée ( à hauteur de 400 millions de dollars).

 

Nouveau seuil d’exemption de TVA pour les auto-entrepreneurs

Nouveau seuil d’exemption de TVA pour les auto-entrepreneurs

Jusqu’ici, ce seuil était fixé à 37.500 euros de chiffre d’affaires annuel pour l’essentiel des entrepreneurs. Le projet de loi de finances pour 2025, sur lequel le gouvernement Bayrou a engagé sa responsabilité lundi, fixe un nouveau seuil unique d’exemption de TVA, établi à 25.000 euros.

 Selon Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), ce seuil unique conduira « 250.000 auto-entrepreneurs » supplémentaires à devoir collecter la taxe sur la valeur ajoutée.

Le président de la FNAE craint que ces auto-entrepreneurs ne soient contraints de « facturer 20% plus chers leurs clients pour la même prestation », afin de répercuter la TVA.

Le président de la FNAE prédit que cette mesure incitera les auto-entrepreneurs « à la fraude »: « les gens vont tout simplement sous-déclarer leur chiffre d’affaires pour s’arrêter à 25.000 euros ».

François Bayrou a engagé lundi la responsabilité du gouvernement, via l’article 49.3 de la Constitution, sur le projet de budget de l’Etat 2025, afin de le faire adopter sans vote. Ce texte est issu d’un compromis entre députés et sénateurs lors d’une commission mixte paritaire (CMP) qui s’est tenue la semaine dernière.

Afghanistan : le nouveau ghetto des femmes

Afghanistan : le nouveau ghetto des femmes

Face à la politique d’enfermement conduite par les talibans à l’encontre des femmes, l’anthropologue Véronique Nahoum-Grappe dénonce, dans une tribune au « Monde », l’invention d’un ghetto de forme inédite.

Le 30 décembre 2024, le pouvoir afghan promulgue un décret obligeant à murer les fenêtres des maisons d’où les femmes peuvent être vues de l’extérieur, décision succédant à celle d’interdire aux femmes de hausser la voix en public, entre autres décrets liberticides depuis 2021. Les femmes afghanes ne pourront plus ouvrir grande une fenêtre donnant sur le dehors pour faire entrer l’air et la lumière, hurler « au feu !  » ou « à l’aide ! » ou faire « coucou ! » à la voisine.

Dans les pièces sur rue aux fenêtres murées, l’obscurcissement gagne, l’oxygène se raréfie, et, aussi, l’horizon disparaît : pour ne plus voir les femmes, on les aveugle. Et dans le chez-soi assombri, elle touche le fond d’un puits. Un puits d’invisibilité, une fosse, une oubliette. Car le dehors est toujours plus vaste, historique, contemporain, intéressant sur la place publique que dans les cours privées : une fenêtre grande ouverte sur le monde permet de respirer un peu l’air du temps.
Le système de persécution d’Etat à l’œuvre tend non seulement à éliminer les femmes de la société en tant qu’actrices économiques et politiques, mais aussi à effacer la différence visible du genre féminin comme sphère d’images. En Iran, le pouvoir des mollahs séniles et sanguinaires incarcère, torture, pend en masse les jeunes opposantes et opposants pour maîtriser la révolte sociale grondante, mais il ne peut empêcher la mixité partout dans l’espace public et dans de nombreux secteurs professionnels. En Afghanistan, cependant, la mixité disparaît du champ social.

Deux niveaux de persécution législative peuvent être distingués depuis le retour des talibans [15 août 2021]. Le premier multiplie les interdits liberticides qui concernent les droits humains fondamentaux (santé, éducation, égalité économique, professionnelle, de présence, d’expression, de circulation dans le monde physique et social, etc.). …

Un nouveau concept : l’économie immergente

Un nouveau concept : l’économie immergente

 

Le concept d’« économie émergente » est trop connoté, réducteur, presque vexant, et finalement un peu daté. Mais il continue d’être utilisé, par commodité, ou manque d’imagination, pour classer les pays dans une catégorie ou l’autre. Une économie sera dite émergente si son PIB par habitant est plus faible que celui des économies dites développées, et si sa croissance du PIB est plus rapide que celle de ces mêmes économies. Comme pour exprimer l’idée d’un appel d’air du moins vers le plus. Inévitablement, une telle définition obligera l’économiste à qualifier la Chine d’économie émergente qui n’a pas fini sa mue, alors qu’elle fait d’ores et déjà figure de mastodonte de l’économie mondiale.

 

« par  Par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans La Tribune »

 

Or pour une raison qui échappe au bon sens, ce concept d’économie émergente n’a été envisagé que dans un sens. Et pas l’autre : l’immergence. Pourtant, rien ne l’interdit techniquement. On pourrait très bien imaginer un pays connaissant une baisse structurelle de son PIB par habitant, entretenue par une récession insistante de son économie. Certes, en pratique on imagine mal les autorités ou institutions internationales peigner la girafe en attendant que les choses se passent. Le seul réel cas pratique encore dans les mémoires pourrait être celui de la Grèce, durant la crise des dettes souveraines en 2011. Son PIB par habitant avait alors chuté de près de -30%, et n’a jamais récupéré depuis.

En vérité, il est difficile d’imaginer le concept d’économie immergente comme l’exact symétrique d’économie émergente. Par contre, il est tout à fait possible d’envisager une version modérée d’immergence, qui se résumerait à une forme de stabilité du PIB par habitant, et une croissance quasi nulle de son PIB potentiel. Cela peut suffire pour exprimer l’idée d’immergence. Car en économie si on avance plus, c’est que l’on recule. Surtout si pendant ce temps les autres avancent. D’ailleurs, nous avons tous fait cette expérience. Vous êtes à bord d’un train à l’arrêt, le train voisin démarre, mais votre cerveau produit l’illusion que c’est votre train qui recule. Finalement, le concept d’économie immergente exprimerait alors une forme de déclinisme. Quelque chose de plus mou que la stagnation séculaire évoquée par Larry Summers durant la dernière décennie. Ne tournons plus autour du pot. Nous parlons des économies européennes.
Nous ne nous sommes jamais remis vraiment de la crise Covid. En effet, depuis 5 ans le PIB par habitant européen est sur un faux plat, augmentant de seulement 0,5 % par an, quand le PIB par habitant américain augmente de 1,5 % par an. Pour dire les choses autrement, la part de gâteau du consommateur américain augmente 3 fois plus vite que celle du consommateur européen. En fait, le mal dure depuis plus longtemps que la crise Covid. Depuis 2008 date de la crise des Subprimes, le PIB par habitant européen augmente à peine plus à 0,6 % par an, alors que son homologue américain augmente deux fois plus vite à 1,2 %. Il n’en a pas toujours été ainsi. Jadis, les PIB par habitant européen et américain augmentaient de près de 2,5 % par an. Mais ce temps est révolu, et Draghi a déjà tout dit.

Aujourd’hui, l’économie européenne est à l’arrêt. Et cela n’a rien voir avec un simple trou d’air. Plutôt les prémisses d’une phtisie. Car nous sommes à l’arrêt, mais les autres avancent. Si bien que nous nous éloignons, de la frontière technologique notamment, au lien d’en faire partie. Déjà cette frontière ressemble à un mur, tant la dépendance européenne est manifeste. Mais plus inquiétant encore, l’économie européenne décline, et nos rois Soliveau baillent en regardant le spectacle. Il n’y a pas l’ombre d’une mesure, plan, ou accord manifestant une forme de panache européen. Rien. C’est une stratégie comme une autre après tout. Mais terriblement risquée.

« Celui qui n’a pas d’objectifs ne risque pas de les atteindre », Sun Tzu.
A leur décharge, nos dirigeants européens ont plusieurs déclinismes à gérer : économique et technologique donc, mais aussi géopolitique, social, et idéologique peut – être aussi. Ce dernier terme peut faire tiquer, à juste titre. Mais le souci vient lorsque l’une des parties (Etats – Unis) en fait sa feuille de route, déroulant son idée logique jusqu’au bout, quitte à tirer la nappe dressée au sortir de la seconde guerre mondiale. Alors que l’autre partie (l’Europe) se perd dans des pétitions de principe, ne réalisant pas alors « qu’en se poliçant, les nations perdent insensiblement leur courage, la vertu, et même leur amour pour la liberté ». Helvétius.

Chine-Nouveau tassement économique

Chine-Nouveau tassement économique

 
La quasi stagnation du secteur manufacturier et des services en signe témoignent à l’évidence d’une ralentissement général de l’économie chinoise mais aussi internationale. Pour l’instant seuls les États-Unis semblent afficher une croissance insolente mais sera nécessairement touchée un jour ou l’autre notamment par l’augmentation des droits de douane qui devraient faire augmenter l’inflation.

L’indice PMI manufacturier officiel est ressorti à 49,1 après 50,1 en décembre, s’établissant sous le seuil de 50 qui sépare contraction et expansion de l’activité.

Il s’agit d’une contraction inattendue, alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un indice à 50,1.

S’agissant des services, l’activité a ralenti en janvier à 50,2 contre 52,2 en décembre, montrent les données officielles.

 

 

12345...47



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol