Archive pour le Tag 'L’or'

Envolée du prix de l’or : un signe de crise

Envolée du prix de l’or : un signe de crise

Comme traditionnellement l’envolée du prix de l’or annonce une crise économique en tout cas un sérieux ralentissement de l’activité.

La hausse de l’or s’alimente de la tendance baissière de l’activité mondiale qui se confirme en cette fin d’année et va se prolonger en 2024. Beaucoup de pays pourraient tutoyer la stagnation voire la régression notamment en Europe. L’OCDE se veut optimiste en prévoyant un atterrissage en douceur mais, prudente, elle indique aussi que cette perspective n’est pas garantie. On ne peut non plus exclure une récession prévient-elle. Les questions de niveau d’intérêt, d’inflation, d’endettement, d’énergie voire d’environnement géopolitique risquent de peser sur l’inévitable tendance au ralentissement économique.

L’économie mondiale va marquer un léger ralentissement l’an prochain, d’après les dernières prévisions économiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiées mercredi 29 novembre. L’organisation internationale prévoit que le produit intérieur brut (PIB) mondial progresse de 2,7 % en 2024 après une hausse anticipée à 2,9 % cette année. L’économie mondiale marquera ensuite un rebond en 2025, avec une prévision de croissance de 3,0 %.

« Nous prévoyons un atterrissage en douceur pour les économies avancées, mais cette issue est loin d’être garantie », écrit Clare Lombardelli, cheffe économiste de l’OCDE, sur le site de l’organisation. « La relation entre l’inflation, l’activité et les marchés du travail a changé, si bien qu’il est difficile d’évaluer pleinement l’impact du resserrement des politiques monétaires », poursuit-elle. L’OCDE note que le risque d’une récession n’est pas écarté, citant la faiblesse des marchés immobiliers, les prix élevés du pétrole et des emprunts atones.

L’économie américaine est plus solide qu’anticipé ( Notons quand même qu’elle a ralenti ces dernières semaines NDLR). Précédemment attendue à 2,2 % cette année, la croissance des Etats-Unis a été revue à la hausse, à 2,4 %, avant un ralentissement en 2024 moins important qu’anticipé auparavant (croissance de 1,5 % contre une précédente prévision de 1,3 %).

L’économie chinoise devrait elle aussi marquer un ralentissement, alors qu’elle fait face à une crise du secteur immobilier et que les consommateurs se montrent plus prudents dans un contexte d’incertitude croissante pour l’avenir. Dans ses prévisions, l’OCDE voit la deuxième économie mondiale croître de 4,7 % l’an prochain après 5,2 % cette année – des pourcentages légèrement supérieurs à ceux communiqués en septembre – et ralentir davantage en 2025, avec une croissance de 4,2 %.

Pour la zone euro, l’économie devrait rebondir en 2024, avec une croissance attendue à 0,9 % contre une prévision de 0,6 % cette année, et continuer d’accélérer en 2025 avec une croissance de 1,1 %, dans le sillage de l’Allemagne, qui se relève d’une récession. Toutefois, l’OCDE a prévenu que, du fait du niveau élevé des financements bancaires, le plein impact de la hausse des coûts d’emprunts restait incertain et pourrait peser davantage qu’anticipé sur la croissance.

C’est l’interprétation en creux de propos du patron de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, vendredi, qui a propulsé l’or vers ce sommet. Cela a également dopé le bitcoin, dont le cours a dépassé lundi les 42.000 dollars pour la première fois depuis avril 2022. Lorsqu’il a dit qu’«il serait prématuré de spéculer sur le moment» où les taux d’intérêt vont baisser. En réalité rien et sur et il est vraisemblable que les taux d’intérêt vont se maintenir assez longtemps à ce niveau.

Finances: nouvelle ruée sur l’or ?

Finances: nouvelle ruée sur l’or ?

Encore de nouveaux records pour leur comme à chaque grande crise Une Hausse du cours de l’or de plus de 20 % début février, pour atteindre près de 1 950 dollars l’once ( 1811 dollars le 24 février 2023)

Les experts expliquent que financièrement la ruée vers l’or constatée ces derniers temps n’a guère de sens économique. Pourtant nombre de Banques centrales et autres établissements financiers font aussi leur marché en or. Ce serait contre-productif car la hausse des taux d’intérêt permettrait de faire rémunérer de manière satisfaisante les capitaux d’après ces mêmes experts. Le seul problème qu’on oublie , est l’effet de l’inflation. En effet, cette inflation officiellement par exemple en France de 7 % en 2022- et sans doute autant en 2023- constitue une dévaluation de fait de la monnaie européenne. D’une façon générale , on va assister à un réajustement monétaire global en raison notamment de la hausse des prix.

La hausse s’est enclenchée fin septembre. Les cours du métal jaune ont fait un bond de plus de 20 %, pour culminer à près de 1950 dollars l’once début février. À ce rythme, le record historique, atteint le 8 mars dernier, à un peu plus de 2070 dollars l’once, pourrait être rapidement battu.

Les cours de cette traditionnelle valeur refuge s’étaient littéralement emballés après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a tout juste un an. Ils avaient ensuite rapidement reflué en direction des 1600 dollars, un plancher atteint fin septembre. Selon une mécanique bien rodée, la flambée des taux d’intérêt et la hausse du dollar ont détourné les acheteurs.

La ruée vers l’or ?

La ruée vers l’or ?

Hausse du cours de l’or de plus de 20 % début février, pour atteindre près de 1 950 dollars l’once.

Les experts expliquent que financièrement la ruée vers l’or constatée ces derniers temps n’a guère de sens économique. Pourtant nombre de Banques centrales et autres établissements financiers font aussi leur marché en or. Ce serait contre-productif car la hausse des taux d’intérêt permettrait de faire rémunérer de manière satisfaisante les capitaux d’après ces mêmes experts. Le seul problème qu’on oublie , est l’effet de l’inflation. En effet, cette inflation officiellement par exemple en France de 7 % en 2022- et sans doute autant en 2023- constitue une dévaluation de fait de la monnaie européenne. D’une façon générale , on va assister à un réajustement monétaire global en raison notamment de la hausse des prix.

La hausse s’est enclenchée fin septembre. Les cours du métal jaune ont fait un bond de plus de 20 %, pour culminer à près de 1950 dollars l’once début février. À ce rythme, le record historique, atteint le 8 mars dernier, à un peu plus de 2070 dollars l’once, pourrait être rapidement battu.

Les cours de cette traditionnelle valeur refuge s’étaient littéralement emballés après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a tout juste un an. Ils avaient ensuite rapidement reflué en direction des 1600 dollars, un plancher atteint fin septembre. Selon une mécanique bien rodée, la flambée des taux d’intérêt et la hausse du dollar ont détourné les acheteurs.

Finance : la ruée vers l’or ?

Finance : la ruée vers l’or ?

Hausse du cours de l’or de plus de 20 % début février, pour atteindre près de 1 950 dollars l’once.

Les experts explique que financièrement la ruée vers l’heure constatée ces derniers temps n’a guère de sens économique. Pourtant nombre de Banques centrales et autres établissements financiers font leur marché en or. Ce serait contre-productif car la hausse des taux d’intérêt permettrait de faire rémunérer de manière satisfaisante les capitaux d’après ces mêmes experts. Le seul problème qu’on oublie l’effet de l’inflation. En effet, cette inflation officiellement par exemple en France de 7 % en 2022- et sans doute autant en 2023- constitue une dévaluation de fait de la monnaie européenne. D’une façon générale ,on va assister à un réajustement monétaire global en raison notamment de la hausse des prix.

La hausse s’est enclenchée fin septembre. Les cours du métal jaune ont fait un bond de plus de 20 %, pour culminer à près de 1950 dollars l’once début février. À ce rythme, le record historique, atteint le 8 mars dernier, à un peu plus de 2070 dollars l’once, pourrait être rapidement battu.

Les cours de cette traditionnelle valeur refuge s’étaient littéralement emballés après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a tout juste un an. Ils avaient ensuite rapidement reflué en direction des 1600 dollars, un plancher atteint fin septembre. Selon une mécanique bien rodée, la flambée des taux d’intérêt et la hausse du dollar ont détourné les acheteurs.

L’or à nouveau valeur refuge ?

L’or  à  nouveau valeur refuge ? 

 

La situation en Ukraine, les bruits de bottes à Taïwan, plus globalement la situation géopolitique tendue, la crise économique pourrait contribuer à redonner à leur son rôle de valeur refuge considère Laurent Schwartz, président-directeur général du Comptoir National de l’Or. ( dans la Tribune)

 

LAURENT SCHWARTZ.- Dans ce contexte d’inflation galopante, de hausse des taux d’intérêts et de craintes de récession économique, l’or surperforme tout de même, notamment les actions françaises et le bitcoin. Les actions du CAC 40 affichent, en effet, une très forte correction et la chute est encore plus impressionnante pour les cryptoactifs, à l’image du bitcoin qui dévisse depuis plusieurs semaines.

D’ailleurs, même les obligations, traditionnellement défensives, reculent et avec la multiplication des interrogations sur le marché immobilier, l’or reste l’un des rares actifs dans le vert. Depuis le début de l’année, il est en hausse de près de 8% en euros. L’acheteur français va d’ailleurs être plus particulièrement attentif au cours en euro qu’en dollar.

Et même si l’inflation et le cours de l’or sont étroitement liés, considérer que cette relation est systématique et linéaire est réducteur. En réalité, ce lien or/inflation est indirect : si l’inflation augmente, toutes choses égales par ailleurs, les taux d’intérêt réels vont baisser, et il est statistiquement probable que le cours de l’or progresse. Le hic, c’est que les économistes et les commentateurs oublient souvent de préciser ce « toutes choses égales par ailleurs ». Une donnée économique ne varie jamais toute seule. Tout varie en permanence. Et typiquement, lorsque l’inflation augmente, les taux d’intérêts nominaux ont tendance à augmenter ce qui maintient peu ou prou le niveau des taux réels. Sauf si on entre en stagflation.

En prenant un peu de recul, l’or est un très bon candidat pour se diversifier et se protéger sur le long terme contre le risque d’une inflation durable et élevée génératrice de problèmes économiques. D’ailleurs, la demande ne cesse d’augmenter depuis plus de 10 ans. Comme les mauvaises nouvelles s’accumulent (Covid, conflit ukrainien…), entraînant la chute des marchés boursiers, la demande s’accélère. Le contexte économique alimente donc un peu plus chaque mois la volonté des investisseurs d’ajouter de l’or à leur portefeuille.

Le conflit en Ukraine a montré que la Russie avait constitué ces dernières années un important stock d’or. Les banques centrales ne vont-elles pas elles aussi intensifier leurs achats de métal jaune en raison du risque géopolitique et d’une trop grande dépendance au dollar ?

Effectivement, depuis 2019, de nombreuses banques centrales, dont celles de la Chine, de la Russie, de la Turquie, du Brésil ou de l’Égypte ont augmenté leurs réserves en or, sur fonds de tensions ou de crises géopolitiques (rivalité Etats-Unis-Chine, Covid, guerre en Ukraine, conflit Chine-Taïwan etc.). La raison principale de cet engouement est simple: l’or est le seul actif géopolitiquement neutre. Pour certains pays, comme la Hongrie, la Pologne, voire la Turquie, c’est également une façon de s’affirmer sur la scène internationale.

L’or n’est en effet rattaché à aucun État, à la différence d’une monnaie comme le dollar qui peut facilement être manipulée ou utilisée par le pays émetteur comme arme de sanctions économiques. L’or n’est le passif de personne, il n’a donc pas de risque de contrepartie, il ne peut pas faire faillite comme un bon du trésor. Et il peut être détenu dans des coffres sur le territoire national sans risque de saisie.

Autant d’atouts remis sur le devant de la scène suite au gel des avoirs en dollar de la banque centrale de Russie. Cet événement a beaucoup interrogé la communauté des banques centrales désireuses de sécuriser leurs réserves de change, et l’or est de plus en plus perçu comme l’instrument d’une politique d’indépendance économique et financière.

Il est toujours difficile de faire des prédictions mais il est très probable que les banques continuent à se tourner vers l’or, toujours dans un souci d’indépendance financière. La Chine, par exemple, est probablement en train d’en acheter, même si nous n’avons aucun chiffre officiel à disposition.

La demande joaillère, notamment dans les pays émergents, Chine et Inde, est-elle repartie à la hausse depuis la pandémie ?

Globalement, elle se rapproche des niveaux pré-covid de 2019. En Chine, elle est autour de 10% en deçà des valeurs de 2019, si l’on compare le premier semestre 2022 à celui du premier semestre 2019.

Concernant l’Inde, le niveau se situerait plutôt à près de 20% en dessous du premier  semestre 2019. Mais le cas de l’Inde est atypique car il y a eu récemment d’importantes modifications de la fiscalité et de la réglementation, ce qui rend les comparaisons assez difficiles.

Ukraine : les bourses en baisse l’or en hausse

Ukraine : les bourses en baisse l’or en hausse

 

La  dernière déclaration de Poutine affirmant qu’il obtiendrait par tous les moyens y compris  l’écrasement de l’Ukraine sur toutes les revendications a fortement inquiété les acteurs économiques. Personne ne sait en effet jusqu’où pourra aller cette guerre compte tenu du fol entêtement du dictateur russe. Ainsi  lvedette Nikkei chutait de 3,03% à 25.197,50 points peu après 01H00 GMT (2 heures, heure française), tandis que l’indice élargi Topix lâchait 2,91% à 1.791,25 points.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a ainsi frôlé les 140 dollars dimanche vers 23H00 GMT (minuit, heure française), proche de son record absolu de 147,50 dollars atteint en juillet 2008,.p arallèlement toutes les matières premières s’envolent également y compris des denrées alimentaires.

 

Outre le prix de l’énergie, celui du blé et du maïs explosent. Vendredi, le premier a augmenté de 7,92% à 412 euros la tonne, le second 6,33% à 403 euros la tonne, battant eux aussi des records sur le marché européen. L’Ukraine étant un pays central dans l’approvisionnement de matières premières agricoles. Du côté des métaux, le nickel a dépassé la barre des 30.000 dollars la tonne, une première depuis 2008.

Seng cédait 3,59% à 21.118,16 points, à l’unisson des marchés financiers mondiaux. La place hongkongaise avait déjà cédé 2,54% vendredi à la suite du bombardement de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d’Europe. L’indice Hang Seng a perdu 3,8% sur l’ensemble de la semaine dernière.

Comme souvent, Les investisseurs se réfugient sur l’or . Le métal précieux a atteint un pic de 2.000,86 dollars l’once, son plus haut niveau depuis septembre 2020.

Métaux: Le palladium à 3000 dollars l’once (31 grammes) ; Plus cher que l’or!

Le palladium à 3000 dollars  l’once (31 grammes) !

Le palladium, ce métal gris qui fait partie de la famille des platines, sert notamment à la fabrication des pots catalytique des voitures à essence et hybrides pour réduire les émissions polluantes. Le marché est en forte progression depuis que le « scandale Volkswagen » a éclaté en 2015, avec la découverte des tests truqués de ses moteurs diesel.

Et plus les normes environnementales sont strictes, plus on a besoin de palladium pour filtrer les particules dans les pots d’échappement, affirment les spécialistes. Une manne pour ce métal, alors que l’industrie automobile représente 80 % de la demande. D’autant que les autres débouchés, comme l’électronique (pour produire des connecteurs) ou la joaillerie, sont également en croissance.

La Russie assure environ 40 % de la production mondiale et l’Afrique du Sud à peu près autant.

Le palladium a atteint plus de 2.950 dollars l’once (31 grammes) ce vendredi, se rapprochant de son record historique de 2.984 dollars. Les investisseurs craignent que le retrait de l’offre russe, qui représente 40% de l’offre mondiale, entraîne des pénuries dont devrait pâtir le secteur automobile. Ce métal est utilisé dans la composition des pots catalytiques. La compagnie Norilsk Nickel, qui concentre la production russe, a perdu plus de 90% de sa valorisation en Bourse.

Depuis fin novembre 2021, le palladium s’est apprécié de 85%, pour atteindre en séance 2.952 dollars l’once (31 grammes), se rapprochant de son record historique de 2.984 dollars touché en mai 2019. Il est devenu plus précieux que l’or, qui cotait ce vendredi 1.958 dollars l’once.

Gaz naturel, pétrole, charbon, blé, nickel… Nombre de matières premières voient exploser leurs cours depuis l’application des sanctions internationales contre la Russie après l’offensive militaire lancée par Vladimir Poutine contre l’Ukraine. Il en est de même pour le palladium, un métal platinoïde qui a vu son prix multiplié par 6 depuis 2016.

Depuis fin novembre 2021, il s’est apprécié de 85%, pour atteindre en séance 2.952 dollars l’once (31 grammes), se rapprochant de son record historique de 2.984 dollars touché en mai 2019, le marché redoutant des perturbations dans l’offre en provenance de Russie. Le palladium est devenu un métal plus précieux que l’or, qui cotait ce vendredi 1.958 dollars

2020: l’or brille, surtout l’argent

2020:  l’or brille, surtout l’argent

il y a quelques raisons économiques et technologiques à l’augmentation de certains métaux rares et précieux. Pour les raisons économiques, il y a eu cependant certains mouvements de yo-yo consécutifs à la pandémie.

Les métaux rares et précieux constituent aussi une sorte de refuge vers des valeurs sûres ou considérées comme telles car les économies ont été très sérieusement secouées. En Europe en particulier, les valeurs boursières ont perdu 7 % sur un an. En cette année de difficultés sanitaires et économiques, les métaux rares et précieux ont cependant flambé. Mercredi, l’or s’inscrivait en hausse de 23,8% sur l’année, à 1.878,33 dollars l’once. l’argent grimpe de 47,5% sur l’année, l’une des meilleures performances de 2020 pour une matière première, à 26,27 dollars l’once.

Le cuivre, a atteint 8.028,00 dollars le 18 décembre, une première depuis février 2013.

Le métal rouge finissait une année mouvementée à 7.833 dollars la tonne.

Les autres principaux métaux de base comme le nickel et l’aluminium ont connu cette année une trajectoire comparable et évoluent à des niveaux plus vus depuis respectivement un et deux ans.

Crise: L’or à 2.000 dollars !

Crise:  L’or à 2.000 dollars !

L’or vole de record en record. Après avoir dépassé, son plus haut historique de septembre 2011, à 1.921 dollars l’once, il a franchi en séance la barre symbolique des 2.000 dollars ce mardi. Une ascension fulgurante : en janvier l’once s’échangeait contre 1.525 dollars seulement. Depuis le début de l’année, l’or a bondi de plus de 30 %, a plus forte progression annuelle de la décennie. Sa performance dépasse largement celle des autres actifs.

Pour le métal précieux, les planètes se sont alignées. L’or profite des incertitudes géopolitiques, des inquiétudes autour de la crise du coronavirus, mais surtout des politiques monétaires ultra-accommodantes. Le soutien que les banques centrales apportent aux Etats pour éviter un effondrement économique a pour conséquence d’enfoncer les taux réels en territoire négatif . Aux Etats-Unis, le rendement à 10 ans des bons du Trésor prenant en compte l’inflation s’établit à -1 %, relèvent les analystes d’ING.

Des fonds de pension, des compagnies d’assurance ou des spécialistes de gestion de patrimoine, qui n’avaient pas d’or dans leur portefeuille, se sont mis à en acheter. La banque privée suisse Lombard Odier & Cie SA a déclaré avoir ajouté de l’or à sa « répartition stratégique des actifs ». Cet engouement n’a pas toujours été de mise : l’or a subi de violentes chutes pendant la crise alors que la volatilité sur les marchés d’actions s’emballait. Les investisseurs vendaient massivement le métal précieux pour lever du cash en urgence et absorber des pertes ou répondre à des appels de marge.

Crise: L’or valeur refuge

Crise: L’or valeur refuge

 

Un article intéressant de Capital qui rappelle l’évolution de l’or.

« L’or est un placement millénaire, qui a fait ses preuves sur la durée. Traditionnelle valeur refuge en période de stress sur les marchés d’actions, il présente l’avantage d’être un actif tangible, qui n’est la dette de personne (contrairement aux obligations d’Etat). Il permet aussi d’éviter de subir la dévalorisation tendancielle des monnaies et tend à absorber l’inflation sur la durée. A cet égard, “un éleveur a indiqué qu’il achetait une vache pour la même quantité d’or qu’il y a 40 ans, même si son prix exprimé en euros ou en francs français n’est plus du tout le même”, rapporte ainsi Christophe Charve, collaborateur du livre Le Franc, les monnaies et directeur produit or investissement chez Or en Cash.

“L’or constitue un rempart historique face à l’inflation”, renchérit François de Lassus (CPoR Devises). Contrairement à des devises comme le dollar, l’euro ou le yen, manipulées par les banques centrales (planche à billets…), « l’or bénéficie de sa relative rareté, n’est adossé à aucune institution et préserve sa valeur et son pouvoir d’achat sur longue période », souligne l’expert… Depuis 1900, toutes les grandes devises ont vu leur valeur s’effondrer face à l’or. Reste que “s’il est généralement considéré comme une couverture contre l’inflation, le cours de l’or a surtout suivi les rendements réels (les taux d’intérêt réels, c’est-à-dire les taux d’intérêt moins l’inflation, NDLR) au cours de la dernière décennie. Si ceux-ci chutent, le prix de l’or a, quant à lui, tendance à augmenter”, souligne Johannes Muller, responsable de la recherche macroéconomique chez le géant allemand de la gestion d’actifs DWS.

 

Et cela n’a rien d’étonnant. En effet, l’or est un placement qui ne génère pas de revenus (seule la hausse de son cours est source d’enrichissement pour l’investisseur), ce qui présente pour l’investisseur un coût d’opportunité quand les taux d’intérêt réels sont élevés. L’or bénéficie ainsi logiquement d’un phénomène d’arbitrages favorables quand les taux d’intérêt réels diminuent… “Comme l’or ne rapporte pas d’intérêts ni de dividendes, les investisseurs gardent toujours un œil sur les coûts d’opportunité de la détention d’or, c’est-à-dire la perte de revenu régulier qui aurait été générée par un investissement dans d’autres placements”, relève à cet égard Johannes Muller.

Pour ce faire, on peut simplement se référer au rendement des obligations du gouvernement américain. Généralement, plus le taux d’intérêt est bas, plus l’or devient attractif, toutes choses égales par ailleurs. Dans l’illustration ci-dessous, DWS montre que “si l’on divise le rendement nominal américain en deux composantes, le rendement réel et les attentes d’inflation, il devient évident qu’historiquement, du moins depuis le début de la crise financière, les rendements réels ont montré une évolution parallèle (avec une échelle inversée, NDLR) avec le prix de l’or”.

Depuis la crise financière de 2008-2009 et celle de la zone euro de 2011-2012, les grandes banques centrales ont mené une politique monétaire ultra-accommodante, avec des taux d’intérêt très bas. Une politique qui “contribue de manière significative à l’attractivité de l’or”, relève Johannes Muller, pour qui l’influence des banques centrales sur les marchés ne devrait pas diminuer de sitôt. “La récente remontée du prix de l’or à plus de 2000 dollars l’once s’est accompagnée d’une prise de conscience croissante des investisseurs qu’ils ne devraient pas compter pour l’instant sur les hausses de taux d’intérêt des grandes banques centrales. Ce n’est pas une coïncidence”, estime l’expert.

Hausse de l’or à près de 2000 $ l’once : un mauvais signe pour l’économie

Hausse de l’or à près de 2000 $ l’once : un mauvais signe pour l’économie

 

L’or  retrouve des niveaux historiques, ce qui constitue un mauvais signe pour l’économie. Cela veut dire que certains épargnants préfèrent la valeur refuge que les investissements menacés par la chute de l’économie. En août 2018 , l’once d’heures était environ à 1194 $ aujourd’hui il est à près de 2000 $. L’or a atteint lundi un record historique à 1.930,48 dollars l’once, confirmant son statut de valeur refuge en temps de pandémie, alors que la baisse du billet vert contribue aussi à le faire grimper. L’or, qui gagnait plus de 1% dans les échanges en Asie, devrait prochainement dépasser la barre des 2.000 dollars, selon des analystes.

Les mesures d’assouplissement monétaire décidées par la Réserve fédérale mais aussi par les autres banques centrales encouragent l’attractivité de l’or.

«Des gains forts sont inévitables au moment où nous entrons dans une période semblable à l’environnement apparu après la crise financière mondiale, où les prix avaient atteint des niveaux records du fait des quantités d’argent injectées par la Fed dans le système financier», a déclaré Gavin Wendt, analyste chez MineLife.

Libellé en billet vert, une baisse de la devise américaine rend le métal précieux moins onéreux pour les acheteurs utilisant d’autres devises. Son précédent record historique, à 1.921,18 dollars l’once, avait été atteint en septembre 2011.

L’or encore en hausse: signe d’incertitudes

L’or encore en hausse: signe d’incertitudes

L’écrasement des taux d’intérêts réels pousse les investisseurs vers l’or, alors que le président de la Fed a prévenu que la crise pourrait durer jusqu’à fin 2021. Le métal jaune a atteint les 1.765,43 dollars l’once, son plus haut niveau depuis octobre 2012.