Archive pour le Tag 'prix'

« Dette publique: le prix de l’inaction » (Michel Santi)

« Dette publique: le prix de l’inaction » (Michel Santi)


Face aux limites du financement public traditionnel, la France doit repenser en profondeur sa stratégie de soutenabilité de la dette. L’heure n’est plus à l’austérité aveugle, mais à l’investissement stratégique. En mobilisant une fraction de l’épargne longue, l’État pourrait financer sa transformation économique, préserver sa souveraineté et restaurer la confiance sans impôt nouveau ni contrainte brutale. Une réponse inédite à un défi historique. Par Michel Santi, économiste (*) dans la Tribune

Le débat sur la dette souveraine ne peut plus ignorer cette vérité simple, à savoir qu’une dette n’est soutenable que dans une économie capable de croître et de se moderniser. Rien n’est plus crédible qu’un pays qui investit pour éviter le déclin. En outre, que privilégier la qualité de la dépense plutôt que d’être sempiternellement braqué sur des objectifs chiffrés permet de relancer l’économie en préservant la soutenabilité de la dette publique. En effet, le choix n’est pas entre rigueur et laxisme, mais entre deux trajectoires budgétaires.

Une économie non transformée est une économie qui décroche, qui perd sa base productive, sa capacité à créer de la richesse. L’effet est mécanique sur les recettes fiscales, donc sur la capacité à honorer la dette publique. Toutes choses égales par ailleurs, une contraction durable du PIB entraîne à son tour une contraction équivalente des recettes publiques. Un pays peut respecter formellement les règles budgétaires tout en voyant sa dette devenir insoutenable, parce que son économie stagne ou décline. À cette aune, il devient urgent de revoir notre cadre de pensée, car le niveau de dette élevé n’est pas problématique en soi à condition qu’il soit au service de l’investissement productif. Ce n’est pas le chiffre qui importe, mais l’usage de la dépense, car il est impératif — et même vital — d’investir pour moderniser, pour protéger et pour renforcer l’économie, au lieu de se borner à réduire les ratios au prix d’un affaiblissement sans retour.

Notre choix, en France, n’est pas entre rigueur et laxisme, mais entre investissement stratégique et déclin assuré. Ce n’est pas la dette qui menace notre avenir, c’est notre incapacité à financer notre transformation collective. Redonner à l’action publique les moyens de jouer son rôle — y compris, et surtout, via des outils aujourd’hui écartés par principe — est une nécessité stratégique, car une dette élevée peut être soutenable dans une économie forte. L’inverse n’est pas vrai. Notre pays doit investir massivement dans deux objectifs cruciaux, autant l’un que l’autre : redresser sa compétitivité, préserver sa souveraineté. Estimés autour de 100 milliards d’euros par an, ces besoins dépassent les capacités des financements publics traditionnels, contraints par les règles européennes et par une dette publique déjà très élevée.

Les 2 000 milliards d’euros immobilisés dans les contrats d’assurance-vie, dont 1 400 milliards en fonds euros à faible rendement. Ce placement, peu productif, offre aux épargnants un rendement réel proche de zéro (environ 2 % face à une inflation de 2 % en 2024), majoritairement investi dans des obligations d’État, d’entreprises, voire sur des supports boursiers. Cette épargne doit pouvoir financer des projets stratégiques nationaux sur 10 à 15 ans. Contrairement aux livrets réglementés ou aux dépôts bancaires, l’assurance-vie est un placement de long terme, dont les souscripteurs acceptent et ont déjà intégré l’illiquidité relative.

Un emprunt national obligatoire, ciblant 5 % des encours d’assurance-vie chaque année, pendant 5 ans, permettra de mobiliser progressivement une part significative de cette épargne longue, soit au total 25 % des encours, soit environ 500 milliards d’euros. Cette mobilisation étalée dans le temps — environ 100 milliards d’euros par an — garantira une transition douce, sans brusquer les marchés ni les épargnants, tout en finançant des projets essentiels à la modernisation et à la souveraineté nationale.

Émis avec un rendement attractif de 4 % par an, garanti par l’État, absolument pas assimilable à un nouvel impôt ou à une ponction sur les revenus, cet emprunt réorientera temporairement une fraction limitée de l’épargne longue, sans affecter les liquidités des ménages. Ses modalités garantiront équité et sécurité, car des clauses permettront des retraits en cas de décès ou achat d’une résidence principale. Un fonds supervisé par un comité de professionnels, sélectionnés parmi le privé et le secteur public, assurera enfin l’affectation des fonds à des projets stratégiques. Comme l’urgence impose des solutions non conventionnelles, que la mobilisation volontaire est trop lente et incertaine dans un contexte où le temps joue contre l’intérêt public, que la solidarité nationale implique que l’effort soit réparti équitablement, sans ponction directe des revenus, sans impôt nouveau, sans casser les contrats d’épargne, une réorientation temporaire et obligatoire d’un pourcentage limité de ces contrats est de mise.

Le remboursement de cet emprunt national obligatoire reposera d’abord sur l’effet moteur des investissements réalisés. En finançant des infrastructures critiques, la modernisation industrielle, le numérique, l’intelligence artificielle et la défense, ces projets génèreront une croissance économique durable. Cette dynamique se traduira par une augmentation sensible des recettes fiscales — impôts sur les sociétés, TVA, impôt sur le revenu — qui permettront à terme de rembourser l’emprunt sans pression accrue sur les comptes publics. Par ailleurs, pour renforcer la sécurité des souscripteurs, une partie des retours économiques sera affectée à la création d’une réserve dédiée, qui constituera un matelas financier garantissant le remboursement anticipé, assurant confiance des épargnants et stabilité du dispositif. Enfin, une mesure innovante viendra compléter ces garanties : en échange de la mobilisation de 25 % des montants prêtés, l’État transmettra aux contrats d’assurance-vie une part minoritaire d’actions ou titres issus des entreprises financées. Ces titres bénéficieront d’un prix minimum de revente garanti, offrant aux épargnants une double sécurité — un rendement financier assuré via les coupons d’emprunt et une valorisation patrimoniale potentielle liée à la performance des actifs sous-jacents. Cette approche hybride permettra de renforcer l’attractivité du dispositif tout en alignant les intérêts des investisseurs privés avec la réussite économique des projets stratégiques financés.

La France a fait preuve par le passé de sa capacité à mobiliser sa population pour relever les défis historiques. Ce qui est en jeu aujourd’hui n’est pas simplement notre équilibre budgétaire, mais notre souveraineté économique, la résilience de notre modèle social, la capacité de notre pays à rester maître de son destin. Mobiliser 5 % par an des encours d’assurance-vie n’est ni une spoliation ni une mesure de contrainte aveugle. C’est un acte de raison, de justice et d’intérêt général. Refuser cette solution aujourd’hui, c’est accepter la dépendance extérieure de notre pays, nettement plus coûteuse à tous les niveaux.

_____

(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales, écrivain. Il publie aux Editions Favre « Une jeunesse levantine », Préface de Gilles Kepel. Son fil Twitter.

« Dette publique: le prix de l’inaction » (Michel Santi)

« Dette publique: le prix de l’inaction » (Michel Santi)


Face aux limites du financement public traditionnel, la France doit repenser en profondeur sa stratégie de soutenabilité de la dette. L’heure n’est plus à l’austérité aveugle, mais à l’investissement stratégique. En mobilisant une fraction de l’épargne longue, l’État pourrait financer sa transformation économique, préserver sa souveraineté et restaurer la confiance sans impôt nouveau ni contrainte brutale. Une réponse inédite à un défi historique. Par Michel Santi, économiste (*) dans la Tribune

Le débat sur la dette souveraine ne peut plus ignorer cette vérité simple, à savoir qu’une dette n’est soutenable que dans une économie capable de croître et de se moderniser. Rien n’est plus crédible qu’un pays qui investit pour éviter le déclin. En outre, que privilégier la qualité de la dépense plutôt que d’être sempiternellement braqué sur des objectifs chiffrés permet de relancer l’économie en préservant la soutenabilité de la dette publique. En effet, le choix n’est pas entre rigueur et laxisme, mais entre deux trajectoires budgétaires.

Une économie non transformée est une économie qui décroche, qui perd sa base productive, sa capacité à créer de la richesse. L’effet est mécanique sur les recettes fiscales, donc sur la capacité à honorer la dette publique. Toutes choses égales par ailleurs, une contraction durable du PIB entraîne à son tour une contraction équivalente des recettes publiques. Un pays peut respecter formellement les règles budgétaires tout en voyant sa dette devenir insoutenable, parce que son économie stagne ou décline. À cette aune, il devient urgent de revoir notre cadre de pensée, car le niveau de dette élevé n’est pas problématique en soi à condition qu’il soit au service de l’investissement productif. Ce n’est pas le chiffre qui importe, mais l’usage de la dépense, car il est impératif — et même vital — d’investir pour moderniser, pour protéger et pour renforcer l’économie, au lieu de se borner à réduire les ratios au prix d’un affaiblissement sans retour.

Notre choix, en France, n’est pas entre rigueur et laxisme, mais entre investissement stratégique et déclin assuré. Ce n’est pas la dette qui menace notre avenir, c’est notre incapacité à financer notre transformation collective. Redonner à l’action publique les moyens de jouer son rôle — y compris, et surtout, via des outils aujourd’hui écartés par principe — est une nécessité stratégique, car une dette élevée peut être soutenable dans une économie forte. L’inverse n’est pas vrai. Notre pays doit investir massivement dans deux objectifs cruciaux, autant l’un que l’autre : redresser sa compétitivité, préserver sa souveraineté. Estimés autour de 100 milliards d’euros par an, ces besoins dépassent les capacités des financements publics traditionnels, contraints par les règles européennes et par une dette publique déjà très élevée.

Les 2 000 milliards d’euros immobilisés dans les contrats d’assurance-vie, dont 1 400 milliards en fonds euros à faible rendement. Ce placement, peu productif, offre aux épargnants un rendement réel proche de zéro (environ 2 % face à une inflation de 2 % en 2024), majoritairement investi dans des obligations d’État, d’entreprises, voire sur des supports boursiers. Cette épargne doit pouvoir financer des projets stratégiques nationaux sur 10 à 15 ans. Contrairement aux livrets réglementés ou aux dépôts bancaires, l’assurance-vie est un placement de long terme, dont les souscripteurs acceptent et ont déjà intégré l’illiquidité relative.

Un emprunt national obligatoire, ciblant 5 % des encours d’assurance-vie chaque année, pendant 5 ans, permettra de mobiliser progressivement une part significative de cette épargne longue, soit au total 25 % des encours, soit environ 500 milliards d’euros. Cette mobilisation étalée dans le temps — environ 100 milliards d’euros par an — garantira une transition douce, sans brusquer les marchés ni les épargnants, tout en finançant des projets essentiels à la modernisation et à la souveraineté nationale.

Émis avec un rendement attractif de 4 % par an, garanti par l’État, absolument pas assimilable à un nouvel impôt ou à une ponction sur les revenus, cet emprunt réorientera temporairement une fraction limitée de l’épargne longue, sans affecter les liquidités des ménages. Ses modalités garantiront équité et sécurité, car des clauses permettront des retraits en cas de décès ou achat d’une résidence principale. Un fonds supervisé par un comité de professionnels, sélectionnés parmi le privé et le secteur public, assurera enfin l’affectation des fonds à des projets stratégiques. Comme l’urgence impose des solutions non conventionnelles, que la mobilisation volontaire est trop lente et incertaine dans un contexte où le temps joue contre l’intérêt public, que la solidarité nationale implique que l’effort soit réparti équitablement, sans ponction directe des revenus, sans impôt nouveau, sans casser les contrats d’épargne, une réorientation temporaire et obligatoire d’un pourcentage limité de ces contrats est de mise.

Le remboursement de cet emprunt national obligatoire reposera d’abord sur l’effet moteur des investissements réalisés. En finançant des infrastructures critiques, la modernisation industrielle, le numérique, l’intelligence artificielle et la défense, ces projets génèreront une croissance économique durable. Cette dynamique se traduira par une augmentation sensible des recettes fiscales — impôts sur les sociétés, TVA, impôt sur le revenu — qui permettront à terme de rembourser l’emprunt sans pression accrue sur les comptes publics. Par ailleurs, pour renforcer la sécurité des souscripteurs, une partie des retours économiques sera affectée à la création d’une réserve dédiée, qui constituera un matelas financier garantissant le remboursement anticipé, assurant confiance des épargnants et stabilité du dispositif. Enfin, une mesure innovante viendra compléter ces garanties : en échange de la mobilisation de 25 % des montants prêtés, l’État transmettra aux contrats d’assurance-vie une part minoritaire d’actions ou titres issus des entreprises financées. Ces titres bénéficieront d’un prix minimum de revente garanti, offrant aux épargnants une double sécurité — un rendement financier assuré via les coupons d’emprunt et une valorisation patrimoniale potentielle liée à la performance des actifs sous-jacents. Cette approche hybride permettra de renforcer l’attractivité du dispositif tout en alignant les intérêts des investisseurs privés avec la réussite économique des projets stratégiques financés.

La France a fait preuve par le passé de sa capacité à mobiliser sa population pour relever les défis historiques. Ce qui est en jeu aujourd’hui n’est pas simplement notre équilibre budgétaire, mais notre souveraineté économique, la résilience de notre modèle social, la capacité de notre pays à rester maître de son destin. Mobiliser 5 % par an des encours d’assurance-vie n’est ni une spoliation ni une mesure de contrainte aveugle. C’est un acte de raison, de justice et d’intérêt général. Refuser cette solution aujourd’hui, c’est accepter la dépendance extérieure de notre pays, nettement plus coûteuse à tous les niveaux.

_____

(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales, écrivain. Il publie aux Editions Favre « Une jeunesse levantine », Préface de Gilles Kepel. Son fil Twitter.

Prix et consommation : vers une augmentation de la TVA ?

Prix et consommation : vers une augmentation de la TVA ?

Pour compléter le financement du modèle social, Emmanuel Macron évoque une taxation de «la consommation». Autrement dit soit une nouvelle taxe sur la consommation ou tout simplement une augmentation de la TVA actuelle. De quoi augmenter encore le taux de prélèvements obligatoires alors que la France occupe déjà le premier rang en matière d’imposition générale. Bref, le contraire de ce qu’évoque le gouvernement… pour l’instant !

Ce mardi 13 mai, le chef de l’Etat a déclaré sur TF1 que le financement du modèle social français «repose trop sur le travail», pesant ainsi lourdement sur le portefeuille des actifs, mis à contribution. Il souhaite donc que le gouvernement organise «une conférence sociale», pour retravailler ce dossier.

Pour décharger les actifs, le chef de l’Etat a proposé d’aller chercher des sources de financement ailleurs que le travail uniquement, évoquant la «consommation» parmi les pistes de substitution. «Je demande au gouvernement d’ouvrir ce chantier avec l’ensemble des forces syndicales et patronales» a-t-il conclu. «Quand on regarde nos voisins, certains taxent davantage la consommation» a-t-il ensuite appuyé.

Le problème évidemment avec Macron, c’est qu’il parle un peu dans le vide dans la mesure où il ne dirige plus vraiment le gouvernement et encore moins le Parlement.

Prix du pétrole: de nouveau en recul

Prix du pétrole: de nouveau en recul

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a lâché 0,81% à 66,09 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a perdu 0,82% à 63,15 dollars.

L’effet des discussions entre la Chine et les États-Unis sur les taxes douanières aura été de courte durée sur la tendance à la hausse des prix du pétrole. Le baril retrouve ses prix bas en raison des inquiétudes sur la croissance mondiale notamment aux États-Unis.

L’augmentation des surtaxes douanières «entraînera des difficultés économiques et freinera une croissance saine de la demande de pétrole», projettent les experts du secteur. «Avec le ralentissement de l’élan actuel, les marchés prennent en compte le fait que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) augmente sa production», ce qui ravive les inquiétudes d’une offre trop abondantes, selon Bart Melek.

Le cartel est censé annuler ses réductions volontaires de production en mai et juin, passant à un rythme de 411.000 barils par jour (b/j), contre 137.000 b/j initialement prévu. «Il existe un consensus croissant sur le fait que les stocks mondiaux de pétrole vont gonfler cette année, et seront plus élevés qu’en 2024».

Mercredi, le marché a aussi réagi à la marge à la hausse inattendue des stocks de pétrole aux États-Unis pour la semaine achevée le 9 mai. Selon l’Agence américaine sur l’énergie, ces réserves ont augmenté de 3,5 millions de barils, alors que les analystes tablaient au contraire sur une baisse d’environ 2,2 millions de barils, d’après la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg.

Passer la publicité

Energie-Nouveau recul des prix du pétrole

Energie-Nouveau recul des prix du pétrole


Les cours du pétrole ont terminé encore en baisse , plombés par les craintes de ralentissement économique provoqué par la guerre commerciale entre Washington et Pékin, ainsi que par les incertitudes quant à une possible augmentation de production de l’Opep+.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, en baisse à 64,11 dollars.

Le baril de la mer du Nord, pour livraison en juin, dont c’était le dernier jour de cotation, a perdu 1,76% à 63,12 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a dévissé de 3,66% à 58,21 dollars, soit son plus bas niveau en clôture depuis 2021.

Des nouvelles données économiques en provenance mardi des États-Unis ont également participé à miner les cours du brut, dont un indice évaluant la confiance des consommateurs américains. Selon ce baromètre, leur confiance a continué de dégringoler, tombant à «un niveau pas atteint depuis le début de la pandémie de Covid». «Le ralentissement des dépenses au cours des prochains mois (pourrait) également peser sur les prix du pétrole», puisqu’il lesterait la demande, a souligné M. Lipow.

En outre, «les prix du brut continuent à se contracter alors que le marché tente d’évaluer la possibilité que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) augmente sa production», a estimé dans une note Phil Flynn, analyste de Price Futures Group. «Le marché attend la réunion de l’Opep+ du 5 mai (…) pour voir si (le cartel) va accélérer sa production, et donc augmenter l’offre».

Nouveau recul des prix du pétrole

Nouveau recul des prix du pétrole


Les cours du pétrole ont terminé encore en baisse mardi, plombés par les craintes de ralentissement économique provoqué par la guerre commerciale entre Washington et Pékin, ainsi que par les incertitudes quant à une possible augmentation de production de l’Opep+.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a perdu 2,44% à 64,25 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a lâché 2,63% à 60,42 dollars.

Des nouvelles données économiques en provenance mardi des États-Unis ont également participé à miner les cours du brut, dont un indice évaluant la confiance des consommateurs américains. Selon ce baromètre, leur confiance a continué de dégringoler, tombant à «un niveau pas atteint depuis le début de la pandémie de Covid». «Le ralentissement des dépenses au cours des prochains mois (pourrait) également peser sur les prix du pétrole», puisqu’il lesterait la demande, a souligné M. Lipow.

En outre, «les prix du brut continuent à se contracter alors que le marché tente d’évaluer la possibilité que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) augmente sa production», a estimé dans une note Phil Flynn, analyste de Price Futures Group. «Le marché attend la réunion de l’Opep+ du 5 mai (…) pour voir si (le cartel) va accélérer sa production, et donc augmenter l’offre».

Carburants : les prix chutent en France

Carburants : les prix chutent en France

Les prix à la pompe en France ont chuté la semaine dernière, selon les dernières données du ministère de la Transition écologique, rendues publiques ce lundi. En date du vendredi 11 avril, le litre de gazole coûtait 5,5 centimes d’euro de moins que la semaine précédente, et s’affichait ainsi à 1,5749 euro. Il touche ainsi un plus bas depuis plus fin 2021, soit plus de trois ans, avant le déclenchement de la guerre en Ukraine qui avait fait s’envoler les prix de l’énergie.

Du côté de l’essence, le prix du litre de sans-plomb 95-E10 s’effondre de 4,9 centimes, à 1,6802 euro, au plus bas depuis septembre 2024. Le sans-plomb 95 s’affiche lui à 1,7192 euro, en chute de 5,4 centimes sur une semaine. Le sans-plomb 98 est en repli de 4,4 centimes, à 1,7864 euro.

Les cours du pétrole ont dégringolé à la suite du «jour de la libération», le 2 avril : lors des quatre séances suivantes, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, a baissé de plus de 17%, tombant même sous les 60 dollars, au plus bas depuis février 2021. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, a lui reflué de plus de 18%.

Inflation prix alimentaire : 1,4 % en moyenne en 2025

Inflation prix alimentaire : 1,4 % en moyenne en 2025

Pas de flambée des prix cette année pour l’alimentaire. En cause, une inflation générale relativement faible et une demande assez stagnante. Même si autour de cette moyenne de 1,4 % on trouvera des écarts selon la nature des produits.

Cette progression est loin des demandes initiales des grands groupes de l’agroalimentaire (entre + 6 % et + 8 % en moyenne) et des PME (+ 3 %), alors que les distributeurs réclamaient, eux, des baisses de 3 %, 5 % voire 10 %. En outre, il ne s’agit que d’une moyenne. Les résultats des négociations bouclées début mars font apparaître de fortes disparités entre les produits avec d’importantes hausses des prix du cacao, du café ou encore des biscuits secs. À l’inverse, les prix des pâtes, des huiles ou encore des eaux sont supposés baisser.

TESTEZ POUR 0,99€
Déjà abonné ? Connectez-vous

La rédaction vous conseille
«La guerre permanente des prix est extrêmement délétère»: le gouvernement prend le parti des industriels de l’alimentaire face aux distributeurs
Vers une inflation contenue des prix alimentaires en 2025
Vers une inflation limitée des prix alimentaires en 2025

1 commentaire

S’abonner
Passer la publicité
À découvrir
Solaire: ce que la loi votée mercredi signifie…
Aides Solaires 2025
|
Sponsorisé

Prix du pétrole : tendances à la baisse

Prix du pétrole : tendances à la baisse

Après la décision de Donal Trump de porter les taxes douanières des importations chinoises à 104 %, le cours du pétrole continu de baisser. Les cours du pétrole accéléraient leur chute mercredi en début d’échanges asiatiques, perdant plus de 3% à leurs plus bas niveaux depuis quatre ans, dans des marchés inquiets pour la demande mondiale sur fond de guerre douanière tous azimuts.

Vers 00h15 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain lâchait 3,1% à 57,80 dollars, tandis que celui de Brent de la mer du Nord abandonnait 2,5% à 61,33 dollars, après avoir brièvement perdu plus de 3% également. Le baril de WTI avait clôturé mardi sous 60 dollars, une première depuis avril 2021.

Vêtements: les consommateurs privilégient le prix avant le reste

 

Vêtements: les consommateurs privilégient le prix avant le reste

 

Selon un sondage Ifop paru dans La Tribune pour Shein réalisé en février 2025, pour se vêtir, les consommateurs se soucient d’abord du coût, avant l’esthétique et l’impact environnemental du produit.

Avant de faire un achat vestimentaire, le premier critère des consommateurs est celui du prix.

En matière de prix, les sites d’e-commerce continuent de séduire : 66 % des répondants y voient un moyen de réaliser des économies ou d’acheter plus de vêtements que dans une boutique physique pour le même budget. « On y va parce qu’on peut facilement comparer les prix, comparer les marques et avoir accès à une large palette de choix », appuie le directeur du département opinion et stratégie d’entreprise de l’Ifop, Jérôme Fourquet.

Reste que pour 54 % des consommateurs, le magasin physique demeure le lieu privilégié pour acheter ses vêtements. « Le marché est en train de se transformer, nuance le politologue. La digitalisation est en marche. » Les moins de 35 ans sont déjà 26 % à préférer les commandes en ligne. « Les sites se sont fortement structurés. Ils répondent très bien aux besoins des clients, notamment en matière d’échanges et de retours. »

Électricité : une baisse des prix de 15 % ?

Électricité : une baisse des prix de 15 % ?

 

Une baisse des tarifs  de 15 % pourrait concerner concerne au total 20 millions de ménages au tarif réglementé de vente de l’électricité auxquels s’ajoutent les quatre millions de ménages dont les contrats sont indexés sur le TRV.

Pour les 10 millions de ménages ayant opté pour un autre type de contrat, notamment les offres de marché, la CRE ( Commission de régulation) rappelle qu’ils ont « généralement d’ores et déjà bénéficié de la baisse des prix de marché depuis plusieurs mois, ce qui leur permet d’avoir aujourd’hui un contrat largement en-dessous des TRVE. » La commission de régulation de l’énergie estime toutefois que les fournisseurs alternatifs seront toujours capables de formuler des offres attractives.

« La plupart d’entre eux pourraient voir leur facture augmenter avec les hausses du TURPE (tarif de réseau) et des taxes, selon leur contrat et la politique commerciale de leur fournisseur, réduisant de fait l’écart avec le TRVE. »

Interrogée sur l’évolution future du tarif réglementé de vente, la CRE indique ne pas être en capacité de savoir l’orientation des prix de l’électricité qui reste soumise à « beaucoup trop d’inconnues » et dépendra des niveaux observés en 2025.

Quelques jours avant la censure de son gouvernement début décembre, l’ancien Premier ministre Michel Barnier avait indiqué renoncer à la hausse de la taxe intérieure sur la consommation d’électricité (TICFE) au-delà de son niveau d’avant-crise. Il avait alors précisé que cette décision se traduirait par une baisse de 14% du tarif réglementé pour les particuliers au lieu de 9%. Alors que la baisse du TRV atteint finalement 15%, Emmanuelle Wargon précise que le chiffre de 14% a « toujours été provisoire »:

Prix alimentaires mondiaux en baisse

Prix alimentaires mondiaux en baisse 

Les prix des denrées alimentaires dans le monde ont diminué de 2,1% en 2024 par rapport à l’année précédente, essentiellement du fait de la baisse des cours mondiaux des céréales et du sucre, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’indice des prix calculé par cette agence, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a notamment reflué de 13,3% pour les céréales par rapport à 2023 et de 13,2% pour le sucre sur la même période.

Ces baisses ont été en partie compensées par la hausse des cours des huiles végétales (+9,4%), des produits laitiers (4,7%) et des viandes (2,7%). Après la flambée des prix des céréales, et notamment du blé, dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine, les cours n’ont eu de cesse de baisser pour retrouver leurs prix d’avant-guerre sur les marchés internationaux.

En décembre 2024, les prix à l’exportation du blé sont demeurés globalement stables.  »La pression à la baisse exercée par la faiblesse de la demande internationale et l’augmentation des disponibilités saisonnières provenant des récoltes en Argentine et en Australie ont été contrebalancées par des pressions à la hausse exercées par les mauvaises conditions des cultures d’hiver en Russie », explique le rapport mensuel de la FAO.

Les prix mondiaux du maïs ont, eux, légèrement augmenté, « soutenus par une légère hausse des ventes à l’exportation et un resserrement de l’offre aux Etats-Unis, ainsi qu’une forte demande pour les origines ukrainiennes ». Parmi les autres céréales secondaires, les prix mondiaux de l’orge ont augmenté, tandis que ceux du sorgho ont diminué.

Pétrole : les prix reculent devant les incertitudes chinoises

Pétrole : les prix reculent devant les incertitudes chinoises

Premier importateur mondial de pétrole, la Chine «ne parvient pas à stimuler son économie depuis plusieurs mois», a rappelé John Kilduff, analyste d’Again Capital. Dernier indicateur en date: la croissance des ventes de détail en Chine a ralenti en novembre, selon des chiffres officiels publiés lundi, signe d’une consommation toujours atone malgré un semblant de reprise le mois précédent. Les ventes de détail ont progressé de seulement 3% sur un an en novembre, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS), un ralentissement significatif par rapport aux 4,8% enregistrés en octobre. Ce chiffre est nettement inférieur aux prévisions des analystes sondés par l’agence Bloomberg (5%).

E.U- Plus de 75 prix Nobel contre la nomination de Kennedy à la santé

E.U- Plus de 75 prix Nobel contre la nomination de Kennedy à la santé

Plus de 75 lauréats de prix Nobel ont exprimé exprimant leur opposition à la nomination par Donald Trump de Robert Kennedy Jr comme ministre de la Santé, en raison notamment de son «manque d’expérience» et de ses positions antivaccins. 

Robert Kennedy Jr, neveu du président assassiné «JFK», a un temps fait campagne comme candidat à la présidentielle de novembre avant de se rallier à Donald Trump. Le républicain l’a récompensé de son soutien après sa victoire en lui conférant un portefeuille de ministre, mais cette nomination doit faire l’objet d’un vote de confirmation au Sénat, comme le veut la Constitution. Cet ancien avocat en droit de l’environnement, sans formation scientifique, a propagé des théories du complot sur les vaccins contre le Covid-19 comme sur de prétendus liens entre vaccination et autisme, et réclame l’arrêt de l’ajout de fluor dans l’eau courante, pourtant considérée comme une grande réussite sanitaire dans la lutte contre les caries dentaires.

 

 

Prix Electricité : Barnier renonce à augmenter davantage les tarifs

Prix Electricité : Barnier renonce à augmenter davantage les tarifs

Il est bien difficile de s’y retrouver à travers les différentes déclarations des uns et des autres, celle du gouvernement, celle des oppositions et même celle des experts. Barnier déclare qu’il renonce à augmenter les tarifs de l’électricité. En réalité ces tarifs vont augmenter mais moins que prévu pour revenir au niveau d’avant Covid. 

« J’ai décidé de ne pas augmenter les taxes sur l’électricité dans le projet de loi de finances 2025″, « cela permettra une baisse des prix de l’électricité de 14%, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9% prévue initialement », affirme le Premier ministre dans un entretien au Figaro(Nouvelle fenêtre).

Concrètement, il s’agit d’un  »retour au tarif avant bouclier tarifaire », précise Matignon. Instaurée en octobre 2021 face à la flambée des prix liée à la crise du Covid, cette mesure devait prendre fin au 1er février. Mais le gouvernement souhaitait initialement aller au-delà, et relever la fiscalité sur l’électricité à un niveau supérieur, pour engranger au total 3,4 milliards d’euros. Mardi, Michel Barnier avait cependant ouvert la porte à des « concessions ».

12345...51



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol