Archive pour le Tag 'prix'

Prix Nobel d’économie 2024 contestables

Prix Nobel d’économie 2024 contestables  

 

Deux historiens, Gérard Béaur et Pablo Fernando Fernandez Luna, s’étonnent dans une tribune au « Monde » de voir le prix Nobel accordé à trois économistes dont les théories sont pourtant infirmées par les faits historiques

« C’est comme dans les cocktails, il y a toujours des gens qui arrivent quand tout le monde s’en va. » Cette remarque ironique et désabusée d’un censeur de la politique économique du début des années 2010 pourrait s’appliquer au choix du trio d’économistes primés par le prix de la Banque de Suède en hommage à Alfred Nobel (le « Nobel d’économie ») : Daron Acemoglu et James A. Robinson d’un côté, Simon Johnson de l’autre.

En effet, cette décision vient couronner les recherches d’économistes porteurs du néo-institutionnalisme, une théorie qui eut son heure de gloire à la fin du XXe siècle à la suite des travaux de Douglas North (1920-2015) et qui attribue aux institutions un rôle décisif dans les processus de développement. Au cœur de ce réacteur bienfaisant gisent, selon ces économistes, les droits de propriété, qui constituent le critère fondamental pour assurer le succès ou l’échec économique des nations.Voilà qui satisfait l’esprit puisqu’il faut et il suffit de changer les institutions pour obtenir le progrès. C’est ce qu’avance, plus ou moins explicitement, Simon Johnson lorsqu’il croit discerner une relation mécanique entre le niveau de produit intérieur brut (PIB) et la qualité des institutions.

C’est l’argument majeur du maître ouvrage de Daron Acemoglu et de James A. Robinson, Why Nations Fail. The Origins of Power, Prosperity, and Poverty (Profile Books, 2013), lorsqu’ils s’attaquent avec des hypothèses remises au goût du jour à des questions qui taraudaient autrefois l’historien David Landes (1924-2013) dans The Wealth and Poverty of Nations. Why Some Are so Rich and Some so Poor (W. W. Norton, 1998).

Malheureusement, les historiens ont entrepris depuis plus d’une décennie de mettre cette théorie au banc d’essai. Et rien ne semble confirmer qu’elle soit vérifiée par l’expérience historique, y compris la plus récente.

Martinique: un accord de baisse de prix alimentaires

Martinique: un accord de baisse de prix alimentaires 

L’État a annoncé mercredi 16 octobre au soir avoir signé un accord, notamment avec les distributeurs, pour baisser de «20% en moyenne» les prix de l’alimentaire en Martinique, île des Antilles en proie depuis plus d’un mois à une mobilisation contre la vie chère.

 

«L’accumulation des efforts collectifs prévus dans le protocole permettra aux hypermarchés de procéder à une réduction de 20% en moyenne des prix de vente actuellement pratiqués sur une liste de 54 familles de produits correspondant aux produits alimentaires les plus consommés en Martinique», a écrit dans un communiqué le préfet de Martinique.

«La baisse durable des prix de l’alimentaire résultera notamment, parmi d’autres, de l’entrée en vigueur de cinq grandes mesures de baisses structurelles des coûts d’achat et d’acheminement des 6.000 produits alimentaires importés (…), ainsi que d’un engagement ferme et obligatoire des grands distributeurs de réduire significativement leurs marges sur la vente de ces produits», a-t-il ajouté.

«Il y a urgence à signer pour l’économie martiniquaise», avait déclaré à l’AFP le préfet Jean-Christophe Bouvier en marge de la septième table ronde mercredi, qui a également appelé à la «désescalade de la violence», alors que les autorités ont prolongé lundi jusqu’au 21 octobre un couvre-feu nocturne sur l’île.

Prix de l’électricité : Plus cher en France qu’ailleurs !

Prix de l’électricité : Plus cher en France qu’ailleurs  !

 

La France se vante  à juste titre de produire l’électricité la plus compétitive du monde, le problème c’est que les ménages n’en voient  la couleur puisque en moyenne le prix moyen du kilowatt heure en France est supérieur à la moyenne européenne. En cause non pas les coûts de production mais surtout des taxes qui s’ajoutent aux taxes notamment pour boucher les trous du budget;  Mais officiellement pour des motifs écolos !

Les chiffres d’Eurostat, les ménages dans l’Union européenne payaient en moyenne 24,4 centimes le kilowattheure (kWh) d’électricité, toutes taxes comprises, au 1er semestre 2024. Contre 27,7 centimes pour la France, soit 10,7% de plus. Elle se classait ainsi en 17ème position derrière la Grèce, la Croatie, la Lituanie, la Bulgarie, le Luxembourg, la Hongrie, Malte, l’Autriche, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, la Finlande, les Pays-Bas et la Suède.

Au global, seuls la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, le Danemark, l’Irlande et la République tchèque affichaient un prix supérieur, les données étant insuffisantes pour l’Espagne, l’Estonie, Chypre et la Lettonie.

De fait, le bouclier tarifaire mis en place en 2022 et 2023 par l’exécutif français n’était pas un « cadeau » de l’Etat, mais une manière d’amortir le choc sur le moment. Les ménages français doivent donc désormais le rembourser, et subir, en quelque sorte, les effets de la crise a posteriori.

Et cela passe par une augmentation de la fiscalité : la Taxe intérieure de consommation finale sur l’électricité (TICFE), laquelle avait été abaissée à son minimum (0,5 euro du mégawattheure) dans le cadre du bouclier, a été rehaussée à un premier palier de 21 euros/MWh en février dernier, avant d’atteindre 22,5 euros aujourd’hui…et probablement autour de 40 euros d’ici à février prochain, selon les informations des Echos. Soit plus que son niveau d’avant-crise (32 euros/MWh). Le but de l’opération : ramener entre 6 et 7 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat.

Le prix Nobel de médecine pour la découverte des micro-ARN

Le prix Nobel de médecine pour la découverte des micro-ARN 

 

Le prix Nobel de médecine ou de physiologie 2024 a été attribué aux scientifiquesVictor Ambros (UMASS Chan Medical School, États-Unis) et Gary Ruvkun (Harvard Medical School, États-Unis). Les deux chercheurs ont été gratifiés de cette prestigieuse distinction pour leur découverte des micro-ARN, de minuscules molécules présentes dans nos cellules( dans The Conversation)

Les micro-ARN peuvent être considérés comme de minuscules régulateurs qui modifient le fonctionnement de nos cellules (les microscopiques briques qui constituent notre corps). Ils interviennent en particulier dans l’expression de l’ADN, notre matériel génétique, en déterminant quelles parties sont actives, et quelles parties sont silencieuses. Pour schématiser, les micro-ARN sont aux gènes ce qu’un bouton de volume est à une chaîne hi-fi : ils permettent de les faire fonctionner plus ou moins fort, selon les besoins.

Toutes nos cellules contiennent les mêmes molécules d’ADN, constituées du même nombre de lettres (environ 3 milliards !). Les micro-ARN contrôlent lesquelles de ces lettres sont activées ou désactivées. C’est ce processus crucial, appelé « régulation génique », qui explique pourquoi nos cellules ne sont pas toutes les mêmes : elles se différencient les unes des autres au cours du développement, car elles ne subissent pas toutes l’influence des mêmes micro-ARN.

Cela explique également pourquoi, même si toutes nos cellules contiennent le même ADN, les différentes parties de notre corps n’ont pas la même apparence, et possèdent des fonctions différentes.

Nous savons aujourd’hui qu’il existe des milliers de micro-ARN différents dans nos cellules. Ces molécules sont impliquées dans de très nombreux processus se déroulant tout au long de notre vie dans notre organisme.

Ils guident par exemple le développement, dès les premiers instants de la vie, permettant à la cellule unique qui résulte de l’union d’un spermatozoïde et d’un ovule de donner à terme un être humain constitué de différents tissus et organes.

À mesure que l’on grandit et que l’on vieillit, les micro-ARN continuent de nous maintenir en bonne santé, en ajustant finement l’activité de nos gènes selon les besoins. Au cœur même de notre unicité, ils sont donc aussi indispensables à notre santé. Malheureusement, il arrive qu’ils dysfonctionnent, ce qui peut avoir de graves conséquences.

On sait aujourd’hui que les micro-ARN sont impliqués dans diverses maladies, dont certaines sont particulièrement difficiles à soigner, voire pour lesquelles il n’existe pas encore de traitement. C’est par exemple le cas de certains cancers ou de maladies neurologiques telles que les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. En étudiant le rôle joué par les micro-ARN dans ces affections, les scientifiques espèrent parvenir à développer de nouveaux traitements.

Mes équipes et moi-même avons consacré une grande partie de nos recherches à l’étude de ces molécules, et nos travaux ont démontré le rôle important qu’ils jouent dans le développement de nombreux typesdecancers. Nous sommes également parvenus à établir la façon dont les micro-ARN contrôlent divers processus cellulaires importants pour la croissance, la division, ou propagation des tumeurs, ce qui favorise la progression de la maladie. Enfin, nos recherches ont mis en évidence le rôle clé joué par les micro-ARN dans l’activation des cellules souches cancéreuses, des populations cellulaires rares, mais qui sont capables de générer de nouvelles tumeurs.

À l’heure actuelle, les scientifiques explorent des moyens d’utiliser les micro-ARN ou des molécules qui les ciblent en tant que traitements pour diverses maladies. Nous avons par exemple découvert que certains d’entre eux sont sont très efficaces pour désactiver les cellules cancéreuses, et pourraient même être s’avérer utiles en tant que traitements à part entière.

Il est intéressant de souligner que Victor Ambros et Gary Ruvkun ont découvert les microARN en étudiant un petit ver (le nématode Caenorhabditis elegans, un organisme modèle très utilisé en laboratoire, ndlr). Leurs travaux initiaux leur ont fait réaliser que ces molécules étaient capables d’en contrôler la croissance. Plus tard, d’autres scientifiques ont découvert que ces molécules étaient aussi présentes chez les êtres les humains et divers animaux.

Le fait que les micro-ARN sont retrouvés dans tant d’espèces suggère qu’ils ont joué un rôle important tout au long de l’évolution, et qu’ils sont cruciaux pour de nombreux processus biologiques. Mieux les connaître pourrait mener à la mise au point de nouvelles méthodes de diagnostic précoce pour certaines maladies. D’une manière générale, cela pourrait améliorer notre compréhension de la façon dont fonctionne notre corps.

La découverte des micro-ARN est donc une découverte majeure, non seulement parce qu’elle a ouvert la voie à la mise au point de nouveaux outils nous permettant de rester en bonne santé – ou d’améliorer la situation face à certaines maladie, mais aussi parce qu’elle a mis en lumière un mécanisme biologique fondamental, améliorant par là même notablement notre compréhension du vivant. En récompensant les deux chercheurs à l’origine de ces travaux pionniers, le jury Nobel n’a pas manqué de confirmer leur importance majeure pour l’humanité.

Cacao : Les dessous de la flambée des prix

Cacao : Les dessous de la flambée des prix 

On voudrait croire à une meilleure rémunération des agriculteurs et agricultrices. Il n’en est rien, cette flambée est avant tout le symptôme boursier d’un secteur qui va mal et maltraite les cacaoculteurs. Elle révèle ainsi une baisse de la production en Afrique de l’Ouest, principale région cacaoyère, du fait de sécheresse, des maladies et autres ravages causés, en large partie, par le réchauffement climatique. Mais aussi, et surtout, elle témoigne de la pauvreté endémique d’une majorité des cacaoculteurs et donc, du manque de moyens pour entreprendre la transition agroécologique, les actions d’adaptation et ainsi faire face au réchauffement climatique. Sans oublier les agriculteurs et agricultrices qui, peu à peu, depuis des décennies, ont arrêté une activité très peu rémunératrice.

 

tribune par un collectif * dans La Tribune

Malgré une hausse jusqu’à 190% en un an du prix du cacao à la Bourse, celles et ceux qui le produisent en ont à peine vu la couleur. Nous, représentants de réseaux de producteurs et productrices de cacao d’Afrique de l’Ouest, appelons les législateurs et les industriels des pays consommateurs européens à une responsabilité partagée pour que les agriculteurs et agricultrices vivent décemment de leur travail, condition indispensable pour pérenniser la production… et votre tablette de chocolat.

Ce 1er octobre, qui célèbre la Journée mondiale des producteurs et productrices de cacao a une teinte particulière. En 2024, la Bourse a vu s’envoler les cours du cacao pour atteindre des records historiques jamais observés depuis 1977, date du dernier record à 5.500 dollars la tonne… il y a près de cinquante ans. Si certains ont pu profiter de prix plus avantageux, cette tendance nous alerte. Elle vient en réalité révéler des failles structurelles d’un secteur qui s’est développé sur des pratiques d’achat avec des prix tellement bas qu’ils ne couvrent même pas les coûts de production et ceux du dérèglement climatique. Les agriculteurs et agricultrices ne peuvent donc pas vivre décemment et encore moins investir dans des pratiques agricoles durables.

L’année 2024 a été particulièrement révélatrice de la volatilité des cours du cacao et de l’impact du réchauffement climatique. Le prix de la tonne de cacao s’est envolé avec un pic de 12.261 dollars atteint le 19 avril 2024 à la Bourse de New-York, soit une hausse de plus de 190 % sur un an. Cette tendance sur les marchés boursiers s’explique en partie par la baisse significative de la production (14,2 % sur la saison 2023-2024) à l’échelle mondiale (ICCO), en particulier en Côte d’Ivoire et au Ghana, les deux principaux pays producteurs de cacao. Cette baisse est directement liée aux conséquences du réchauffement climatique sur les plantations cacaoyères : phénomène El Niño, maladies des cacaoyers, intempéries excessives… Or, la majorité des producteurs et productrices de cacao, fragilisée par des décennies de pratiques de prix d’achat du cacao trop bas, n’a pas été en mesure d’investir dans des pratiques agroécologiques pour favoriser la résilience de leur exploitation. Face à des phénomènes climatiques qui seront amenés à s’amplifier par leur fréquence et leur impact et viendront accentuer le manque de visibilité sur les prix, la pérennité du secteur est menacée et avec, les ressources des millions de familles vivant de la culture cacaoyère.

La pauvreté endémique des producteurs et productrices -dont la majorité ne touche pas un revenu suffisant pour vivre décemment – a été identifiée comme l’une des principales causes de déforestation liée à la culture du cacao (2). Et pour cause, les sols des forêts détruites sont plus productifs, mais cela est de courte durée. Or, le Règlement européen de lutte contre la déforestation qui entrera en vigueur fin 2024 exige des marques de chocolat qu’elles démontrent que le cacao qu’elles achètent ne provient pas de parcelles déforestées. Pour prouver leur conformité, nos coopératives doivent mettre en place des systèmes de traçabilité qui sont extrêmement coûteux. Les frais à engager peuvent monter jusqu’à 37.000 euros d’investissement initial et 62.000 euros annuels d’après une étude réalisée en 2024 (1).

Cette même étude démontre que les coopératives les mieux préparées sont celles bénéficiant d’une certification de commerce équitable, c’est-à-dire qui garantissent des prix minimums couvrant les coûts de production, des primes pour des projets communautaires, et qui participent à des programmes d’appui. Nous, producteurs et productrices de coopératives engagées dans le commerce équitable, observons les apports de la démarche sur nos revenus et notre capacité à investir pour une plus grande résilience de nos exploitations. L’interdiction de la déforestation dans les exigences des certifications, mais aussi la formation de nos membres pour la mise en place de pratiques d’agroforesterie, de diversification des cultures et de traçabilité sont autant de facteurs décisifs pour être la mise en conformité de nos exploitations. Cependant, les volumes achetés aux conditions du commerce équitable restent trop faibles – à peine 5% des volumes mondiaux – pour que les coopératives aient les fonds suffisants pour une transition agroécologique qui assure la pérennité du secteur.

Le coût de la traçabilité, de la mise en conformité avec les normes européennes et de la lutte contre le changement climatique ne doit pas reposer uniquement sur nous, le premier maillon de la chaîne, alors même que seulement 11% du prix d’une tablette de chocolat revient aux cacaoculteur contre 70% aux marques et aux distributeurs (2). Nous appelons l’industrie du chocolat et les pouvoirs publics des pays consommateurs européens à s’engager pour une responsabilité partagée et garantir un revenu décent pour les agriculteurs et agricultrices afin de lutter contre la déforestation et plus largement contre les conséquences du réchauffement climatique.

Nous appelons l’industrie à mettre en place des relations commerciales basées sur le paiement d’un prix de référence qui garantisse un revenu vital aux agriculteurs et agricultrices, à augmenter leurs volumes certifiés en commerce équitable et à appliquer l’article 11 du Règlement européen de lutte contre la déforestation dans le partage équitable du coût de la mise en conformité comme atténuation des risques.

Nous appelons les pouvoirs publics à définir et mettre en œuvre des politiques publiques qui intègrent les enjeux de rémunération vitale, à signer la Déclaration pour un salaire et revenu vital européenne et à intégrer des critères de commerce équitable obligatoires dans la commande publique. Nous saluons les régions et villes qui l’ont déjà fait !

Si l’année 2024 a débuté par une montée des revendications agricoles partout en Europe, nous appelons à ce qu’elle se termine par une prise de conscience globale que la rémunération décente des agriculteurs et des agricultrices du monde entier doit être au cœur de relations commerciales plus justes, elles-mêmes beaucoup plus efficaces que les injonctions verbales dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Sources :

 

 

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(*) Signataires :

  • Blaise Desbordes, Max Havelaar France
  • Benjamin Francklin Kouamé, Président du comité de Gestion de la SCOOPS ECAM Yamoussoukro Côte d’Ivoire
  • Sanata Thiero, DG de la Coopérative SCOOPS SAHS Côte d’Ivoire
  • Yesson Moussa Yeo, Directeur de la Coopérative Yeyasso de Man Côte d’Ivoire
  • Bley Fortin, Président du Conseil d’Administration du RICE

Prix carburant : au plus bas

Prix carburant : au plus bas

Selon les données du gouvernement publiées lundi, le litre de gazole coûtait, en moyenne, 1,63 euro la semaine dernière. Un chiffre en baisse d’un centime sur sept jours, et de neuf centimes par rapport à fin juin. La différence est surtout visible sur le long terme : le litre de gazole, qui coûtait un peu plus de 1,83 euro mi-février, a ainsi atteint son plus bas prix depuis mi-janvier 2022. Avant la guerre en Ukraine, donc, qui avait mené à une flambée du tarif du plein, alors que le litre avait régulièrement dépassé la barre symbolique des deux euros cette année-là.

Le constat est tout aussi encourageant, bien qu’un peu moins marqué, pour l’essence. La semaine dernière, en moyenne, le litre de SP95 s’affichait à 1,78 euro, celui de SP95-E10 à 1,75 euro et celui de SP98 à 1,86 euro, selon les chiffres du gouvernement. Du jamais vu depuis fin décembre 2022, lorsque la ristourne proposée par l’État tirait considérablement les prix vers le bas.

Reste à voir, cependant, si la chute des prix va se poursuivre dans les prochaines semaines, alors que les tensions géopolitiques restent élevées au Moyen-Orient. Les rebonds des principales économies et les décisions des banques centrales seront aussi scrutés de près : «Les déclarations du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, [...] ouvrant la voie à une baisse des taux en septembre, ont entraîné un rebond du prix du Brent . L’AIE anticipe désormais un marché pétrolier sous-approvisionné en 2024 ; Le Brent était  en hausse à 83,8 $ Mercredi 28 août 2024.

Prix carburant : en baisse

Prix carburant : en baisse

 

En dépit des restrictions de production décidée par l’OPEP et autre producteurs de pétrole, le carburant s’inscrit dans une tendance baissière. En cause l’affaiblissement de l’économie mondiale et surtout de la demande de la Chine. En outre émergent des inquiétudes supplémentaires concernant l’évolution de la croissance économique y comprise aux États-Unis pour la fin de l’année et 2025. En dépit de quelques mouvements de yo-yo le prix du baril de pétrole devrait tourner autour de 80 € et s’y maintenir sauf par exemple conflit généralisé au Moyen-Orient.

Le litre de gazole est ainsi près de 17 centimes moins cher que lorsque son tarif a atteint son pic cette année, à 1,83 euro, mi-février. Il a par ailleurs retrouvé son plus bas niveau depuis janvier 2022, à l’exception de deux courtes périodes, en septembre 2022 et mai 2023. Quant au SP95 – E10, il était descendu plus bas que son niveau actuel, à 1,76 euro, en fin d’année dernière. Une bouffée d’oxygène pour le portefeuille des automobilistes aoûtiens, bien loin des prix de l’an passé : la semaine du 11 août, le litre de gazole atteignait 1,83 euro et le SP95 – E10 atteignait 1,90 euro.

 

 

Etats-Unis : une baisse historique du prix de certains médicaments

Etats-Unis :  une baisse historique du prix de certains médicaments

Jeudi 14 août, le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont annoncé ensemble une baisse « historique » du prix de dix médicaments pour les personnes âgées. Cet accord, issu de négociations inédites entre le système fédéral d’assurance-santé des seniors et les laboratoires, va permettre dès la première année, en 2026, d’économiser 1,5 milliard de dollars pour les assurés concernés et 6 milliards de dollars pour les contribuables, selon la Maison Blanche.

Le prix des médicaments, qui n’est pas régulé au niveau national aux Etats-Unis, y est souvent bien plus élevé que dans les autres pays développés. Il est courant que même les personnes assurées doivent en payer une partie de leur poche.

Les négociations entre le système d’assurance-santé des plus de 65 ans, Medicare, et les laboratoires, duraient depuis février. Parmi les dix traitements concernés: le Farxiga du groupe suédo-britannique AstraZeneca (diabète), l’Entresto du Suisse Novartis (problèmes cardiaques) ou l’anticoagulant Eliquis de l’Américain Bristol-Myers Squibb (BMS).

Selon la Maison Blanche, ces médicaments ont été prescrits en 2022 à quelque neuf millions de bénéficiaires.

Cette réforme s’inscrit dans le cadre d’une loi phare du mandat de Joe Biden, le « Inflation Reduction Act » (IRA), un vaste programme de transition énergétique et de pouvoir d’achat.

Céréales : prix mondial en baisse mais récoltes catastrophiques en France

Céréales : prix mondial en baisse mais récoltes catastrophiques en France

Une très bonne production mondiale des céréales provoque un repli des cours du blé sur les marchés mondiaux . Par contre en France production et qualités sont catastrophiques du fait des aléas météorologiques.

La situation s’apparente à une double pleine pour les producteurs en France, où la moisson de blé tendre s’annonce comme la plus faible depuis les années 1980. «En plus d’une petite production, on a une qualité catastrophique», indique Damien Vercambre, analyste pour la société Inter Courtage. Les taux de protéines semblent bons mais le «poids spécifique», un critère important pour les exportateurs, n’est pas au rendez-vous, estime-t-il. «Les grains sont petits et pas très remplis», explique le spécialiste.

 

La «stretchflation»: Technique commerciale pour augmenter les prix en douce

La  «stretchflation»: Technique commerciale pour augmenter les prix en douce

Après la «shrinkflation» , consistant à réduire la quantité d’un produit vendu au même prix, c’est aussi  la «stretchflation», qui consiste certes le poids le  poids mais encore davantage le prix. 

Les industriels n’hésitent pas à utiliser cette technique légale mais peu honnête envers les consommateurs. Concrètement, elle consiste à augmenter le poids d’un produit, tout en appliquant une plus forte hausse de prix en parallèle.

Un groupe industriel explique avoir conçu «un nouveau portefeuille simplifié et de nouveaux formats» en mai dernier. «Sans modifier les dimensions des paquets actuels, la quantité  augmente, ce qui permet de réduire l’espace vide et de garantir plus de générosité, de partage et de convivialité . Cette évolution est indiquée d’une manière claire et transparente sur les packs concernés avec une mention cette  évolution des formats s’accompagne d’une augmentation du prix au kilogramme permettant ainsi à la marque de mieux structurer son offre et de revaloriser son positionnement, tout en restant accessible».

 

Bangladesh: un gouvernement provisoire avec le prix Nobel de la paix

Bangladesh: un gouvernement provisoire avec le prix Nobel de la paix

Le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus mènera un «processus démocratique» au Bangladesh lorsqu’il y arrivera ( Il était à Paris) pour diriger un gouvernement intérimaire, a déclaré mercredi le chef de l’armée, le général Waker-Uz-Zaman.

«Il est très impatient de le faire», a dit l’officier dans un discours télévisé à la nation. «Je suis certain qu’il sera capable de nous mener vers un beau processus démocratique dont nous tirerons les bénéfices», a-t-il ajouté.

Le chef de l’armée bangladaise, le général Waker-Uz-Zaman, a annoncé qu’un nouveau gouvernement intérimaire pourrait prêter serment au Bangladesh dès jeudi soir, après le retour dans son pays du lauréat du prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus.

«Nous faisons de notre mieux pour organiser la cérémonie de prestation de serment demain», a déclaré mercredi le général au cours d’un point de presse télévisé. «Nous pourrions le faire vers 20 heures », a-t-il ajouté.

Le prix de l’or: Nouveau record

Le prix de l’or: Nouveau record  

Bruits de bottes, tassement de la croissance et incertitude politique font encore monter le prix de l’or: Un nouveau sommet à 2 452,30 dollars l’once (2 669 euros). La demande en or des clients institutionnels, qui cherchent à diversifier leurs placements dans un contexte géopolitique incertain, contribue à tirer le cours de l’or vers le haut. 

« C’est un actif qui, dans sa version physique, ne peut pas faire faillite. Il joue à plein son rôle de valeur refuge », précise François de Lassus, consultant pour Or en cash, un réseau de boutiques. Ces dernières semaines, la demande des particuliers chinois, inquiets des difficultés du système bancaire et gros acheteurs d’or, a aussi joué un rôle inflationniste. « L’immobilier s’est cassé la figure en Chine, la Bourse est à la peine, ajoute Philippe Crevel. L’or fait figure d’alternative pour les particuliers, et cela joue désormais sur le cours. »

Prix Pétrole: tassement

Prix Pétrole: tassement

 

 Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a perdu 1,31% à 83,73 dollars. 

En cause, un affaiblissement en Chine de la croissance de la deuxième économie mondiale et du premier importateur de brut. La Chine a vu son expansion économique se tasser au deuxième trimestre à 4,7% sur un an contre 5,3% au 1er trimestre, à un rythme bien inférieur aux attentes des analystes, le plus faible depuis deux ans.

Non seulement la hausse du PIB a marqué le pas, mais le secteur immobilier continue «d’être un poids»«le traitement de pétrole brut est tombé en juin au plus bas depuis six mois et la Chine a produit plus de charbon», ont souligné les analystes de Commerzbank Commodities Research. Globalement, le marché continue d’avoir «des capacités de production excessives», ce qui régule les cours et «réduit la volatilité», estime Bill O’Grady.

 

Prix du pétrole : en retrait provisoirement

Prix du pétrole : en retrait provisoirement

 

Les prix du pétrole sont légèrement en retrait pour le premier semestre et pourrait remonter légèrement au second. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a perdu 1,27% à 84,66 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, a baissé de 1,11% à 81,41 dollars.

L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) relevé son estimation de la demande globale de brut ainsi que son évaluation du prix du baril pour la deuxième partie de l’année, le plaçant à 89 dollars au lieu de 84 dollars en moyenne au premier semestre.

Prix et Consommation courante des ménages : une inflation de près de 50 % en 20 ans

Prix et Consommation courante des ménages : une inflation de près de 50 % en 20 ans

Avec l’inflation, un caddie qui coûtait 100 euros en 2004 revient aujourd’hui à 143 euros, selon un économiste. Mais lorsque la réduction de la taille des produits est prise en compte, il devient encore plus onéreux pour les consommateurs.( info du Figaro)

Pour Quentin Demé, cofondateur du Congrès UPI et professeur d’Économie et Finance, si l’on additionne l’inflation et la réduction de la taille des produits, «c’est une double perte de pouvoir d’achat pour le consommateur»«Un caddie qui vous coûtait 100 euros en 2004, vous coûte désormais près de 143 euros en juin 2024. Premier état de fait : vous remarquez une inflation très importante sur votre caddie en 20 ans. Néanmoins, cette somme reste biaisée puisqu’elle n’intègre pas la pratique de la réduflation. Vous avez certes le même nombre de produits mais plus la même contenance. Ainsi, en intégrant cette pratique pour obtenir le même caddie qu’en 2004 (en supposant que tous les produits aient subi une perte de 14,3%), vous devriez non pas dépenser 143 euros mais près de 167 euros !», pointe le spécialiste.

Pour réaliser ce calcul, Quentin Demé a identifié une augmentation des prix de 43% sur vingt ans, uniquement pour l’inflation, soit environ 1,7% chaque année. Il s’est ensuite appuyé sur une étude menée au Canada au cours des vingt dernières années sur près de 300 produits ayant fait l’objet d’une «shrinkflation» qui démontre qu’en moyenne ceux-ci ont subi une réduction de leur taille de 14,3%. Au cours de son enquête, il a notamment découvert que des sachets de croquettes pour chien étaient passés de 10 à 7 kilogrammes en un an, tandis que leur prix avait évolué de 16,67 euros à 24,90 euros, soit une hausse de 49,7%.

 

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