Archive pour le Tag 'Affaire'

Pavel Durov et Telegram : affaire géopolitique ?

 Pavel Durov et Telegram :  affaire géopolitique ?

 
 

Le 24 août, Pavel Durov était arrêté alors que son jet privé faisait un arrêt au Bourget. Les autorités françaises expliquent cette décision par le refus de coopération du PDG de Telegram, notamment dans le cadre d’enquêtes relatives à des actions criminelles (trafic de drogue, escroquerie ou encore pédocriminalité) dont les auteurs auraient employé sa messagerie pour les perpétrer. En effet, si Telegram est largement utilisé pour communiquer entre individus ou sur des chaînes – lesquelles sont souvent considérées par leurs abonnés comme des sources d’information –, c’est aussi une marketplace d’envergure, y compris pour les milieux criminels.

 

par 

Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris – Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School dans The Conversation 

Si Pavel Durov est connu pour son rôle au sein de Telegram, son aventure commence bien avant, notamment à travers la création en 2006 du réseau social en langue russe VKontakte. Les réseaux sociaux, dont VKontakte, sont fortement mobilisés lors des manifestations massives de 2011 et 2012 qui contestent notamment le résultat des élections législatives de décembre 2011. Le pouvoir russe demande alors à VKontakte de collaborer mais Durov n’obtempère pas, refusant en particulier de fermer le compte d’Alexeï Navalny.

Nouveau bras de fer fin 2013 : le FSB exige que VKontakte fournisse des données sur les membres de groupes associés au Maïdan ukrainien, parmi lesquels We Are Patriots of Ukraine ou encore Ukrainian Offensive, ce à quoi Durov oppose une fin de non-recevoir. À la suite de ses démêlés avec les autorités russes pour ses refus de collaboration, et après avoir vendu ses parts dans VKontakte et en avoir été révoqué du poste de directeur, le milliardaire quitte la Russie en 2014.

En 2018, alors qu’il vogue de pays en pays, il refuse encore une fois de coopérer avec le Kremlin, en ne donnant pas suite à la demande de l’agence Roskomnadzor (le gendarme des communications russe) de lui transmettre les clés permettant de décrypter les messages de Telegram. Roskomnadzor, face au refus de Durov, ordonne le blocage de la messagerie, mais n’est pas en mesure de le réaliser. Cet épisode accroît significativement la notoriété du réseau, qui apparaît désormais, dans le monde entier, comme celui qui a su résister aux tentatives de blocage de la Fédération de Russie.

Durov, qui reste citoyen russe, obtient dès 2014 la nationalité de Saint-Christophe-et-Nièves puis, en 2021, celle des Émirats arabes unis et celle de la France. C’est ce point qui explique qu’en tant que citoyen naturalisé, il tombe sous le coup de la législation française, qui lui reproche son manque de collaboration – mais, à la différence de la Russie, cela porte sur des affaires criminelles et non pas politiques.

Telegram, un outil de la propagande russe ?

Si les relations entre la messagerie et le Kremlin ont longtemps été particulièrement tumultueuses, on relève un apaisement certain depuis 2018.

Telegram est largement employé depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les milbloggers (ou correspondants militaires), mais aussi par des officines reliées plus ou moins directement au ministère russe de la Défense ainsi que par des groupes paramilitaires et des sociétés militaires privées telles que Wagner. Si bien que Telegram est devenu un outil incontournable de l’influence russe, que ce soit en Russie ou à l’étranger, le réseau regroupant aujourd’hui quelque 1 milliard d’utilisateurs.

Outre les contenus (vrais ou contrefaits) relatifs au conflit russo-ukrainien circulant sur Telegram, le réseau a pu être utilisé par les divers acteurs pour stocker des vidéos, pour partager des dossiers, voir, pour coordonner des actions. Il sera intéressant d’observer dans l’avenir la place que Telegram aura prise en matière de sources d’archives sur le conflit en Ukraine, mais aussi sur les activités russes en Afrique, les SMP russes y étant très présentes depuis des années.

Malgré l’apaisement des relations entre Moscou et Durov, Vladimir Poutine a signé à l’été 2024 un paquet de lois imposant à tous les administrateurs de chaînes Telegram ayant plus de 10 000 abonnés de communiquer à Roskomnadzor tous les renseignements exigés par l’agence ; en cas de refus, ils ne pourraient plus diffuser de publicité sur leurs chaînes, ce qui est une source notable de revenus, notamment pour des chaînes pro-guerre influentes comme WarGonzo (plus de 1,2 million d’abonnés) ou Grey_Zone (plus de 60 000 abonnés, identifié comme un canal « officiel » du groupe Wagner).

À compter du 1er janvier 2025, les administrateurs auront également l’obligation de limiter l’accès aux pages personnelles des utilisateurs dans les 24 heures suivant la réception d’une demande de Roskomnadzor si ces utilisateurs n’ont pas fourni leurs informations au régulateur. Dans le même ordre d’idées, les chaînes de plus de 500 000 utilisateurs devront, sur demande de Roskomnadzor ou du FSB, communiquer aux autorités des données relatives à leurs utilisateurs.

Ces textes rappellent les demandes des années 2018 ; pour autant Durov n’y a pas réagi de manière véhémente. Ce calme apparent participait à renforcer des rumeurs faisant état d’une certaine proximité entre le pouvoir russe et le milliardaire exilé, même s’il nie publiquement entretenir de telles connexions. Tout récemment, le Kremlin a officiellement démenti l’information selon laquelle Vladimir Poutine aurait rencontré Durov à Bakou quelques jours avant l’arrestation de ce dernier.

Telegram aurait été déficitaire pendant plusieurs années et aurait fonctionné grâce aux fonds propres de Durov. En 2021, des messages publicitaires ont commencé à apparaître sur les chaînes. On voyait alors des annonces portant aussi bien sur des taux de change parfois douteux, des fausses nouvelles, mais aussi sur des cryptomonnaies.

En 2018 et 2021, Durov levait 2,5 milliards de dollars pour lancer une cryptomonnaie et couvrir les dettes de l’entreprise. Parmi les investisseurs russes de Telegram, on a pu retrouver les milliardaires Roman Abramovitch, Sergueï Solonine (fondateur du système de paiement russe Qiwi) David Yakobashvili (créateur de la grande entreprise agro-alimentaire Wimm-Bill-Dann), placé sous sanctions par l’Ukraine pour sa proximité avec le régime de Poutine, ou encore Mikhaïl Fridman, propriétaire d’Alpha Capital, structure dont le projet caritatif a été un temps dirigé par la fille aînée de Poutine. Enfin, en 2021, la société VTB Capital, détenue à 60 % par l’État russe et dirigée par un proche de Poutine, Andreï Kostine, dépensait plus d’un milliard de dollars en obligations Telegram.

Tous ces liens participent à semer le doute quant aux connexions entretenues entre la plate-forme et le pouvoir russe.

Un des arguments mis en avant par Telegram pour assurer ses utilisateurs du fait que leurs messages ne seront accessibles qu’aux destinataires et auteurs de ceux-ci est le chiffrement de bout en bout, ou End-to-End (E2E), mis en place sur la plate-forme pour protéger les données y circulant.

À ce titre, les clés permettant de déchiffrer les données se trouvent uniquement sur l’appareil qui a envoyé ces données et sur l’appareil du destinataire, assurant la fiabilité du système. Toutefois, le chiffrement n’est pas mis en œuvre par défaut. Il doit être activé manuellement afin de créer un chat secret, sachant que ce dernier devra être distinct pour chaque personne à qui l’initiateur du chat voudra parler, ce qui rend la manipulation assez complexe. Enfin, concernant les discussions secrètes chiffrées de bout en bout, un chercheur allemand a découvert en 2021 que Telegram créait des aperçus de liens transmis dans les chats secrets sur ses serveurs, ce qui semblerait indiquer que la messagerie a bel et bien accès aux correspondances secrètes.

En résumé, Telegram est un acteur majeur de la sphère informationnelle en général, y compris de la sphère informationnelle russe. À ce titre, la plate-forme est aujourd’hui un acteur de premier plan maîtrisant un nœud stratégique du cyberespace russe. L’arrestation de Durov permettra (et permet déjà) à la Russie, mais aussi à des représentants des courants radicaux européens et américains, notamment de droite, de s’offusquer et d’invoquer la liberté d’expression bafouée par les Occidentaux et par la France en particulier. Cet argumentaire omettra de prendre en considération que les raisons de l’arrestation sont directement liées à la non-coopération de Telegram dans le cadre d’enquêtes portant sur des activités criminelles, et passera sous silence les nombreuses lois visant à maîtriser la sphère informationnelle russe, particulièrement renforcées depuis l’invasion de l’Ukraine.

Il n’en reste pas moins que la mise en garde à vue de Durov, même brève – le 28 août, il a été mis en examen pour douze infractions dont « complicité d’administration d’une plate-forme en ligne pour permettre une transaction illicite, en bande organisée », « blanchiment de crimes ou délits en bande organisée » ou encore « fourniture et importation d’un moyen de cryptologie n’assurant pas exclusivement des fonctions d’authentification ou de contrôle d’intégrité sans déclaration préalable » et libéré, mais il n’est pas autorisé à quitter le territoire français –, n’est pas celle d’un simple patron d’entreprise, mais bien celle d’un homme se trouvant au cœur d’enjeux géopolitiques importants, particulièrement dans le contexte actuel.

Pavel Durov et Telegram : affaire géopolitique ?

 Pavel Durov et Telegram :  affaire géopolitique ?

 

Le 24 août, Pavel Durov était arrêté alors que son jet privé faisait un arrêt au Bourget. Les autorités françaises expliquent cette décision par le refus de coopération du PDG de Telegram, notamment dans le cadre d’enquêtes relatives à des actions criminelles (trafic de drogue, escroquerie ou encore pédocriminalité) dont les auteurs auraient employé sa messagerie pour les perpétrer. En effet, si Telegram est largement utilisé pour communiquer entre individus ou sur des chaînes – lesquelles sont souvent considérées par leurs abonnés comme des sources d’information –, c’est aussi une marketplace d’envergure, y compris pour les milieux criminels.

 

par 

Analyste en géopolitique, membre associé au Laboratoire de Recherche IAE Paris – Sorbonne Business School, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, chaire « normes et risques », IAE Paris – Sorbonne Business School dans The Conversation 

Si Pavel Durov est connu pour son rôle au sein de Telegram, son aventure commence bien avant, notamment à travers la création en 2006 du réseau social en langue russe VKontakte. Les réseaux sociaux, dont VKontakte, sont fortement mobilisés lors des manifestations massives de 2011 et 2012 qui contestent notamment le résultat des élections législatives de décembre 2011. Le pouvoir russe demande alors à VKontakte de collaborer mais Durov n’obtempère pas, refusant en particulier de fermer le compte d’Alexeï Navalny.

Nouveau bras de fer fin 2013 : le FSB exige que VKontakte fournisse des données sur les membres de groupes associés au Maïdan ukrainien, parmi lesquels We Are Patriots of Ukraine ou encore Ukrainian Offensive, ce à quoi Durov oppose une fin de non-recevoir. À la suite de ses démêlés avec les autorités russes pour ses refus de collaboration, et après avoir vendu ses parts dans VKontakte et en avoir été révoqué du poste de directeur, le milliardaire quitte la Russie en 2014.

En 2018, alors qu’il vogue de pays en pays, il refuse encore une fois de coopérer avec le Kremlin, en ne donnant pas suite à la demande de l’agence Roskomnadzor (le gendarme des communications russe) de lui transmettre les clés permettant de décrypter les messages de Telegram. Roskomnadzor, face au refus de Durov, ordonne le blocage de la messagerie, mais n’est pas en mesure de le réaliser. Cet épisode accroît significativement la notoriété du réseau, qui apparaît désormais, dans le monde entier, comme celui qui a su résister aux tentatives de blocage de la Fédération de Russie.

Durov, qui reste citoyen russe, obtient dès 2014 la nationalité de Saint-Christophe-et-Nièves puis, en 2021, celle des Émirats arabes unis et celle de la France. C’est ce point qui explique qu’en tant que citoyen naturalisé, il tombe sous le coup de la législation française, qui lui reproche son manque de collaboration – mais, à la différence de la Russie, cela porte sur des affaires criminelles et non pas politiques.

Telegram, un outil de la propagande russe ?

Si les relations entre la messagerie et le Kremlin ont longtemps été particulièrement tumultueuses, on relève un apaisement certain depuis 2018.

Telegram est largement employé depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les milbloggers (ou correspondants militaires), mais aussi par des officines reliées plus ou moins directement au ministère russe de la Défense ainsi que par des groupes paramilitaires et des sociétés militaires privées telles que Wagner. Si bien que Telegram est devenu un outil incontournable de l’influence russe, que ce soit en Russie ou à l’étranger, le réseau regroupant aujourd’hui quelque 1 milliard d’utilisateurs.

Outre les contenus (vrais ou contrefaits) relatifs au conflit russo-ukrainien circulant sur Telegram, le réseau a pu être utilisé par les divers acteurs pour stocker des vidéos, pour partager des dossiers, voir, pour coordonner des actions. Il sera intéressant d’observer dans l’avenir la place que Telegram aura prise en matière de sources d’archives sur le conflit en Ukraine, mais aussi sur les activités russes en Afrique, les SMP russes y étant très présentes depuis des années.

Malgré l’apaisement des relations entre Moscou et Durov, Vladimir Poutine a signé à l’été 2024 un paquet de lois imposant à tous les administrateurs de chaînes Telegram ayant plus de 10 000 abonnés de communiquer à Roskomnadzor tous les renseignements exigés par l’agence ; en cas de refus, ils ne pourraient plus diffuser de publicité sur leurs chaînes, ce qui est une source notable de revenus, notamment pour des chaînes pro-guerre influentes comme WarGonzo (plus de 1,2 million d’abonnés) ou Grey_Zone (plus de 60 000 abonnés, identifié comme un canal « officiel » du groupe Wagner).

À compter du 1er janvier 2025, les administrateurs auront également l’obligation de limiter l’accès aux pages personnelles des utilisateurs dans les 24 heures suivant la réception d’une demande de Roskomnadzor si ces utilisateurs n’ont pas fourni leurs informations au régulateur. Dans le même ordre d’idées, les chaînes de plus de 500 000 utilisateurs devront, sur demande de Roskomnadzor ou du FSB, communiquer aux autorités des données relatives à leurs utilisateurs.

Ces textes rappellent les demandes des années 2018 ; pour autant Durov n’y a pas réagi de manière véhémente. Ce calme apparent participait à renforcer des rumeurs faisant état d’une certaine proximité entre le pouvoir russe et le milliardaire exilé, même s’il nie publiquement entretenir de telles connexions. Tout récemment, le Kremlin a officiellement démenti l’information selon laquelle Vladimir Poutine aurait rencontré Durov à Bakou quelques jours avant l’arrestation de ce dernier.

Telegram aurait été déficitaire pendant plusieurs années et aurait fonctionné grâce aux fonds propres de Durov. En 2021, des messages publicitaires ont commencé à apparaître sur les chaînes. On voyait alors des annonces portant aussi bien sur des taux de change parfois douteux, des fausses nouvelles, mais aussi sur des cryptomonnaies.

En 2018 et 2021, Durov levait 2,5 milliards de dollars pour lancer une cryptomonnaie et couvrir les dettes de l’entreprise. Parmi les investisseurs russes de Telegram, on a pu retrouver les milliardaires Roman Abramovitch, Sergueï Solonine (fondateur du système de paiement russe Qiwi) David Yakobashvili (créateur de la grande entreprise agro-alimentaire Wimm-Bill-Dann), placé sous sanctions par l’Ukraine pour sa proximité avec le régime de Poutine, ou encore Mikhaïl Fridman, propriétaire d’Alpha Capital, structure dont le projet caritatif a été un temps dirigé par la fille aînée de Poutine. Enfin, en 2021, la société VTB Capital, détenue à 60 % par l’État russe et dirigée par un proche de Poutine, Andreï Kostine, dépensait plus d’un milliard de dollars en obligations Telegram.

Tous ces liens participent à semer le doute quant aux connexions entretenues entre la plate-forme et le pouvoir russe.

Un des arguments mis en avant par Telegram pour assurer ses utilisateurs du fait que leurs messages ne seront accessibles qu’aux destinataires et auteurs de ceux-ci est le chiffrement de bout en bout, ou End-to-End (E2E), mis en place sur la plate-forme pour protéger les données y circulant.

À ce titre, les clés permettant de déchiffrer les données se trouvent uniquement sur l’appareil qui a envoyé ces données et sur l’appareil du destinataire, assurant la fiabilité du système. Toutefois, le chiffrement n’est pas mis en œuvre par défaut. Il doit être activé manuellement afin de créer un chat secret, sachant que ce dernier devra être distinct pour chaque personne à qui l’initiateur du chat voudra parler, ce qui rend la manipulation assez complexe. Enfin, concernant les discussions secrètes chiffrées de bout en bout, un chercheur allemand a découvert en 2021 que Telegram créait des aperçus de liens transmis dans les chats secrets sur ses serveurs, ce qui semblerait indiquer que la messagerie a bel et bien accès aux correspondances secrètes.

En résumé, Telegram est un acteur majeur de la sphère informationnelle en général, y compris de la sphère informationnelle russe. À ce titre, la plate-forme est aujourd’hui un acteur de premier plan maîtrisant un nœud stratégique du cyberespace russe. L’arrestation de Durov permettra (et permet déjà) à la Russie, mais aussi à des représentants des courants radicaux européens et américains, notamment de droite, de s’offusquer et d’invoquer la liberté d’expression bafouée par les Occidentaux et par la France en particulier. Cet argumentaire omettra de prendre en considération que les raisons de l’arrestation sont directement liées à la non-coopération de Telegram dans le cadre d’enquêtes portant sur des activités criminelles, et passera sous silence les nombreuses lois visant à maîtriser la sphère informationnelle russe, particulièrement renforcées depuis l’invasion de l’Ukraine.

Il n’en reste pas moins que la mise en garde à vue de Durov, même brève – le 28 août, il a été mis en examen pour douze infractions dont « complicité d’administration d’une plate-forme en ligne pour permettre une transaction illicite, en bande organisée », « blanchiment de crimes ou délits en bande organisée » ou encore « fourniture et importation d’un moyen de cryptologie n’assurant pas exclusivement des fonctions d’authentification ou de contrôle d’intégrité sans déclaration préalable » et libéré, mais il n’est pas autorisé à quitter le territoire français –, n’est pas celle d’un simple patron d’entreprise, mais bien celle d’un homme se trouvant au cœur d’enjeux géopolitiques importants, particulièrement dans le contexte actuel.

Affaire Takiedine: Carla Bruni Sarkozy mise en examen

Affaire Takiedine: Carla Bruni Sarkozy mise en examen

Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire ce mardi 9 juillet dans l’enquête sur les fausses rétractations en 2020 de Ziad Takieddine, qui accusait son mari d’avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens.

L’épouse de l’ancien chef de l’État est poursuivie pour recel de subornation de témoin (Ziad Takieddine) et participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée, a précisé cette même source.

L’objectif de cette opération était d’obtenir de Ziad Takieddine qu’il revienne sur ses accusations visant Nicolas Sarkozy. Dans les médias d’abord (dans une interview à Paris Match et dans une déclaration vidéo diffusée par BFMTV) puis auprès d’un notaire chargé d’envoyer un document officiel à la justice française. Ziad Takieddine devait être payé en échange de sa rétractation. On parle ici d’une somme d’un peu plus de 600.000 euros.

 

Affaire corruption Renault : Rachida Dati toujours visée par la justice

Affaire corruption Renault : Rachida Dati toujours visée par la justice

La cour d’appel de Paris a rejeté mardi 2 juin 2024 la demande de la ministre de la Culture Rachida Dati de faire reconnaître la prescription et de mettre fin aux poursuites qui la visent pour corruption notamment depuis 2021 dans un volet de l’affaire Carlos Ghosn.Elle est toujours soupçonnée d’avoir reçu un dûment près de 1 million d’euros pour de pseudos prestations de la part de l’entreprise Renault .

L’ancienne garde des Sceaux et ex-maire du 7e arrondissement de Paris est mise en examen depuis juillet 2021 pour corruption et trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif public. Elle est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros de la part de RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, sans contrepartie d’un travail réel, entre 2010 et 2012, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019).

 

Affaire Benalla: un an de prison ferme

Affaire Benalla:  un an de prison ferme

 

L’ancien collaborateur de l’Élysée Alexandre Benalla a été définitivement condamné à un an de prison ferme pour des violences commises sur des manifestants le 1er mai 2018. 
La Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi formé par l’ex-chargé de mission de l’Elysée Alexandre Benalla, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme dans l’affaire des violences du 1er-Mai 2018.

Six ans après ce scandale qui a secoué le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la décision de la plus haute juridiction judiciaire confirme la condamnation en appel d’Alexandre Benalla à trois ans de prison dont un an ferme, prononcée le 29 septembre 2023 par la cour d’appel de Paris.

 

Alexandre Benalla, 32 ans, n’ira pas en prison: la cour d’appel avait en effet aménagé la partie ferme de sa peine. C’est un juge d’application des peines (JAP) qui en déterminera les conditions (par exemple sous bracelet électronique).

 

Celui qui vit aujourd’hui en Suisse et travaille dans le privé reste visé en France par trois enquêtes. L’une porte sur son rôle dans la signature de contrats avec des oligarques russes alors qu’il était en poste à l’Elysée.

Une information judiciaire, ouverte en février 2019 pour « entrave à la manifestation de la vérité », vise à déterminer s’il a dissimulé des preuves, notamment deux coffres-forts.

Enfin, une troisième enquête, lancée en avril 2019, porte sur des soupçons de « faux témoignage » de Alexandre Benalla et Vincent Crase devant la commission d’enquête du Sénat.

Affaire du proviseur du lycée Ravel de Paris : La démission de l’État !

Affaire du proviseur du  lycée Ravel de Paris : La démission de l’État !

Après les menaces de mort dont a été l’objet le proviseur du lycée Ravel à Paris, c’est  à une double démission à laquelle on assiste. La plus grave est d’abord celle de l’État incapable de faire prévaloir les valeurs de la république et la discipline dans les établissements dont il a la responsabilité. Le proviseur du lycée a décidé lui aussi de démissionner invoquant à juste titre des raisons de sécurité mais  considérées honteusement par le rectorat comme des « convenances personnelles ».

Le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris a quitté ses fonctions, a appris franceinfo mardi 26 mars. Depuis fin février, il était menacé de mort sur les réseaux sociaux, à la suite d’une altercation avec une élève pour lui avoir demandé d’enlever son voile. Dans un message transmis mardi aux parents d’élèves et aux personnels, son successeur évoque des « raisons de sécurité » pour justifier ce départ. Le rectorat de Paris parle quant à lui de « convenances personnelles ». Au lycée, la communauté éducative est sous le choc.

Selon une  enseignante, ce n’est pas le remplacement du proviseur qui apaisera ce climat délétère entre certains élèves et leurs professeurs :  »Qu’il faille, pour demander qu’une règle soit appliquée, rentrer dans un conflit qui ne devrait pas l’être… On se demande si on peut faire respecter la loi dans l’établissement ou si ça ne va se retourner contre nous avec des propos complètement inventés et complètement dingues. » Une référence à l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020 : une collégienne de 13 ans avait alors accusé le professeur d’avoir fait sortir les musulmans du cours pour projeter les caricatures de Charlie Hebdo. Or, celle-ci n’était pas présente, ce jour-là, à l’établissement.

Et comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles tensions sont apparues ces derniers jours après que plusieurs fausses alertes à la bombe ont visé le lycée Ravel.

 

La trouble affaire du rachat des turbines Arabelle de Macron

La trouble affaire du rachat des turbines Arabelle de Macron

La trouble affaire du rachat des turbines électrique continue de faire des remous à tel point que la signature du rachat par EDF a été reportée. Arabelle Solutions devait voir le jour le 1er décembre. Il n’en sera finalement rien. La grande cérémonie devait réunir des ministres, le patron d’EDF, le représentant de GE pour sceller la vente des turbines Arabelle, héritées d’Alstom, à EDF.

Le report de la signature de la vente des turbines Arabelle par EDF témoigne évidemment de ce dossier économique et politique très trouble. Ces turbines ont été soldées sur pression de Macron à l’américain General électric qui ensuite du fait d’une mauvaise gestion globale de son activité a souhaité les faire reprendre. Et Macron a imposé à EDF de les racheter.
Or la fabrication de turbines n’est pas la spécialité d’EDF dont le métier est de les faire tourner et non de les créer. En outre l’imposition politique crée des problèmes financiers supplémentaires à EDF qui n’a pas besoin de cette charge.

Dans la famille du nucléaire français, le rôle du sauveteur échoit toujours à EDF. Après avoir repris en 2017 l’activité industrielle d’Areva – aujourd’hui baptisé Framatome – l’électricien doit racheter cette semaine l’activité turbine de l’américain GE, basée à Belfort. Après moins de sept ans sous pavillon américain, «Arabelle», du nom de la turbine vapeur géante utilisée dans les centrales nucléaires, revient sous contrôle français. Le conseil d’administration d’EDF devrait valider l’opération lundi en fin de journée.

Cette affaire a une dimension politique et même politicienne du fait des liens particuliers entre l’entourage de Macron et des responsables de GE soupçonnée d’avoir contribué au financement de la campagne du président. Un dossier toujours enfoui dans les tiroirs de la justice.

La trouble affaire du rachat des turbines Arabelle par EDF est reportée

La trouble affaire du rachat des turbines Arabelle par EDF est reportée

La trouble affaire du rachat des turbines électrique continue de faire des remous à tel point que la signature du rachat par EDF a été reportée. Arabelle Solutions devait voir le jour le 1er décembre. Il n’en sera finalement rien. La grande cérémonie devait réunir des ministres, le patron d’EDF, le représentant de GE pour sceller la vente des turbines Arabelle, héritées d’Alstom, à EDF.

Le report de la signature de la vente des turbines Arabelle par EDF témoigne évidemment de ce dossier économique et politique très trouble. Ces turbines ont été soldées sur pression de Macron à l’américain General électric qui ensuite du fait d’une mauvaise gestion globale de son activité a souhaité les faire reprendre. Et Macron a imposé à EDF de les racheter.
Or la fabrication de turbines n’est pas la spécialité d’EDF dont le métier est de les faire tourner et non de les créer. En outre l’imposition politique crée des problèmes financiers supplémentaires à EDF qui n’a pas besoin de cette charge.

Dans la famille du nucléaire français, le rôle du sauveteur échoit toujours à EDF. Après avoir repris en 2017 l’activité industrielle d’Areva – aujourd’hui baptisé Framatome – l’électricien doit racheter cette semaine l’activité turbine de l’américain GE, basée à Belfort. Après moins de sept ans sous pavillon américain, «Arabelle», du nom de la turbine vapeur géante utilisée dans les centrales nucléaires, revient sous contrôle français. Le conseil d’administration d’EDF devrait valider l’opération lundi en fin de journée.

Cette affaire a une dimension politique et même politicienne du fait des liens particuliers entre l’entourage de Macron et des responsables de GE soupçonnée d’avoir contribué au financement de la campagne du président. Un dossier toujours enfoui dans les tiroirs de la justice.

Affaire Pygmalion : toujours les gamelles judiciaires de Sarkozy

Affaire Pygmalion : toujours les gamelles judiciaires de Sarkozy

Avec les nombreuses gamelles judiciaires de Sarkozy, il y aurait sans doute possibilité d’ouvrir une véritable quincaillerie. Cette fois revient encore en appel l’affaire Pygmalion et le trucage des sommes engagées illégalement pendant la campagne présidentielle de 2012.

rappel des fait par wikipédia:

En février 2014, une enquête du magazine Le Point9, accusant la société Bygmalion d’avoir surfacturé des prestations de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, met en cause les liens d’amitiés entre les deux dirigeants de l’entreprise et Jean-François Copé, secrétaire général puis président de l’UMP10. Le 24 mai, Libération révèle qu’il s’agirait en fait de près de 70 conventions plus ou moins fictives qui auraient été facturées près de 18 millions d’euros11. Le 26 mai 2014, Me Patrick Maisonneuve, avocat de la société, déclare que Bygmalion s’est vu « imposer » des factures litigieuses « à la demande » de la direction de l’UMP, et explique que les fausses factures seraient un montage pour dissimuler les dépassements de frais de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 201212. Le même jour le directeur de cabinet de Jean-François Copé et ex-directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy, Jérôme Lavrilleux, reconnaît sur la chaîne BFM TV qu’« il y a eu un dérapage sur le nombre […] d’événements organisés dans le cadre de cette campagne » et qu’une partie des coûts de la campagne a été transférée sur les comptes de l’UMP car « c’est impossible de faire une campagne électorale avec 22 millions d’euros », mais que « ni Copé, ni Sarkozy n’ont été mis au courant des dérives » et qu’il « n’y a pas eu d’enrichissement personnel » dans l’affaire13. Le même jour, les policiers anti-corruption de Nanterre se présentent au siège de la société Bygmalion, de l’UMP, ainsi que du micro-parti de Jean-François Copé, Génération France14. Dominique Dord, ancien trésorier de l’UMP, émet des réserves concernant les allégations de Jérôme Lavrilleux, et rappelle que le « clan Sarkozy » conteste aussi cette version. C’est notamment le cas de Christian Estrosi et de Nathalie Kosciusko-Morizet15. Au cours de l’enquête, Franck Attal, patron d’Event et Cie, une filiale de Bygmalion, déclare aux policiers que Bastien Millot et Guy Alves avaient accepté la proposition faite par Jérôme Lavrilleux et Éric Cesari, de « rentrer dans l’irrégularité » par ce système de fausses factures, ce que Guy Alves confirme aux enquêteursLe procès en appel de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy s’ouvrira mercredi 8 novembre, dans le cadre de l’affaire Bygmalion. L’entourage du politique le décrit comme « très concentré » et prêt.
Nicolas Sarkozy « concentré et déterminé ». L’ancien chef de l’État sera présent mercredi 8 novembre à l’ouverture de son procès en appel dans le cadre du dossier dit « Bygmalion » sur le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Une affaire sur laquelle il a été condamné en première instance à un an de prison ferme.

Suite aux nombreux recours, l’affaire revient donc maintenant en appel. Comme l’a précisé la cour d’appel de Paris, ce procès va s’étendre du 8 novembre au 8 décembre 2023. Nicolas Sarkozy avait fait part de son intention de se rendre en appel par la voix de son avocat Thierry Herzog.

L’intéressé avait regretté que le droit ait été « une nouvelle fois bafoué », soulignant qu’on « ne peut pas être sanctionné deux fois pour les mêmes faits ».

« Son expérience de candidat lui avait même permis de prévenir son équipe du risque de dépassement, ont estimé les juges. Il a poursuivi la réalisation des meetings, engagé des dépenses et volontairement omis, en qualité de candidat, d’exercer un contrôle sur les dépenses. »

Coup d’État en Afrique : d’abord une affaire d’Africains

Coup d’État en Afrique : d’abord une affaire d’Africains


« Quand sera-t-il possible de considérer que les coups d’Etat africains sont avant tout l’affaire des Africains, et donc leur échec ? »

par
Nathalie Loiseau,Députée européenne (Renew Europe), ancienne ministre des affaires européennes (2017-2019)

Nathalie Loiseau, eurodéputée (Horizons), réfute, dans une tribune au « Monde », les critiques faites contre la politique française en Afrique, car la « Françafrique » est bien morte. Elle regrette que les pays de l’Union européenne y mènent une action en ordre dispersé.

Par une succession de coups d’Etat militaires, entamée au Mali et qui vient de frapper en quelques semaines le Niger et le Gabon, l’Afrique francophone revient tristement sur le devant de l’actualité. Au moins aussi triste est le débat qui s’est ouvert dans plusieurs de ces pays, mais aussi dans le nôtre, sur la responsabilité de la France. Que des putschistes en mal de légitimité fassent de notre pays un bouc émissaire facile, que des puissances animées par un esprit de conquête alimentent un sentiment antifrançais auprès de populations mécontentes de leur sort, tout cela était prévisible. Mais qu’une partie des commentateurs, ici même, hurlent avec les loups interroge.

Plus de six décennies se sont écoulées depuis les indépendances. La « Françafrique » est morte. Comment peut-on encore incriminer de bonne foi l’ancienne puissance coloniale pour les errements politiques de pays souverains ? Par quel néocolonialisme intellectuel plus ou moins inconscient nous croit-on comptables des soubresauts politiques de l’Afrique francophone ? En quoi le renversement du président Mohamed Bazoum, aussi désolant soit-il, signerait-il un échec français, alors que des contingents internationaux stationnaient aussi au Niger ? Aurions-nous dû nous interposer entre ce chef d’Etat démocratiquement élu et hautement respectable et les militaires assoiffés de pouvoir qui ont provoqué sa chute, au risque de pratiquer une ingérence que l’on nous a longtemps reprochée et à laquelle nous avons heureusement renoncé ?

Il n’est pas moins sidérant d’entendre justifier des coups de force militaires au nom de prétendues aspirations populaires. Sommes-nous à ce point déboussolés que nous en viendrions à croire le langage stéréotypé d’officiers sans scrupule qui s’emparent du pouvoir pour les avantages qu’il procure, sans souci pour ce qu’endurent leurs compatriotes ? En quoi la junte malienne assure-t-elle la sécurité de ses concitoyens, elle qui a chassé la France et même les Nations unies pour s’acoquiner avec une milice russe dont nul ne peut plus ignorer la barbarie ? Que nous dit le coup de force en cours à Niamey, si ce n’est qu’aux yeux de ceux qui l’ont perpétré, la menace djihadiste n’est pas une priorité, pas davantage que la lutte contre les trafics ? Comment les militaires de Libreville, au Gabon, entendent-ils incarner un renouveau, eux qui ont servi le régime depuis des décennies ?

Affaire Sarkozy-Kadhafi: procès en 2025

Affaire Sarkozy-Kadhafi: procès en 2025

Encore un nouveau procès pour Sarkozy. Cette fois concernant l’affaire politico-financière de financement de la campagne électorale de de sarkosy.
Une affaire très compliquée voir tordue à dimension internationale que résume Wikipédia.

L’affaire Sarkozy-Kadhafi (ou affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007) est une affaire politico-financière internationale rendue publique par le journal d’investigation en ligne Mediapart, le 12 mars et le 28 avril 2012, avec notamment la diffusion de deux documents laissant supposer l’existence d’un versement de 50 millions d’euros à des fins de financement de la campagne présidentielle française de Nicolas Sarkozy en 2007 de la part du régime libyen de Mouammar Kadhafi. Le montant officiel de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 était de 20 millions d’eurosNote 1.

Un accord « sur le montant et les modes de versement » aurait été préparé en 2005 et validé en 2006 par Brice Hortefeux, ministre français délégué aux collectivités locales, en présence de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui avait introduit en Libye dès 2005 les proches du ministre français de l’Intérieur, dont Claude Guéant et Nicolas Sarkozy lui-même. Béchir Salah, alors à la tête du Libyan African Portfolio (LAP), fonds d’investissement financier du régime libyen, aurait été chargé de superviser les paiements. Ziad Takieddine aurait par ailleurs secrètement conseillé Claude Guéant jusqu’à la veille de la guerre en Libye.

La divulgation de ces documents a mis en lumière le cas de Béchir Salah, ex-trésorier de Mouammar Kadhafi, recherché par Interpol, vivant protégé sur le territoire français depuis la révolution libyenne (qui a entraîné la chute du régime) et prenant la fuite en mai 2012.

En mars 2014, l’affaire Bismuth éclate : des écoutes judiciaires effectuées révèlent la tenue de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog sur des téléphones mobiles enregistrés sous de faux noms, dans l’espoir de déjouer la surveillance de la police. Ils sont tous deux soupçonnés d’avoir corrompu un magistrat de la Cour de Cassation pour être informés de l’avancement des affaires judiciaires concernant Sarkozy. Les trois prévenus sont condamnés en 2021 en première instance, pour violation du secret de l’instruction, corruption et trafic d’influence. Ils interjettent appel de ce jugement.

En 2015, Claude Guéant, le directeur de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, est mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ».

En juin 2016, la justice confirme l’authenticité du document qui fait mention d’un accord de principe de 50 millions d’euros de Kadhafi pour la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, et prononce un non-lieu concernant la plainte de Sarkozy qui accusait Mediapart de faux et usage de faux. En revanche, la justice déclare que ce document n’établit pas que la transaction a bien eu lieu, ce qui doit être déterminé par l’enquête.

En 2016, Ziad Takieddine est mis en examen pour complicité de trafic d’influence et de corruption d’agent public par une autorité publique étrangère. Il est en cavale au Liban depuis sa condamnation en juin 2020 dans l’affaire de Karachi à 5 ans de prison ferme.

En mars 2018, Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruption passive, recel de détournement de fonds publics (libyens) et financement illégal de campagne électorale. En mai, Éric Woerth, trésorier de la campagne présidentielle de 2007, est mis en examen pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ». En septembre, Claude Guéant est mis en examen pour de nouvelles charges : corruption passive, complicité et recel de ce délit, recel de détournements de fonds publics et également pour « complicité de financement illégal de campagne électorale ».

Début 2020, Alexandre Djouhri, est mis en examen pour notamment blanchiment de fraude fiscale en bande organisée et corruption active.

En 2020, Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Thierry Gaubert sont mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation de ces délits.

Crise des quartiers: une affaire de volonté

Crise des quartiers: une affaire de volonté

« La banlieue ce n’est pas une affaire de milliards. C’est d’abord une question de volontarisme politique » (Xavier Bertrand) . Interview dans la Tribune.

Les quartiers populaires s’embrasent depuis la mort tragique de Nahel, ce jeune homme tué par balle par un policier à Nanterre. Approuvez-vous l’action de l’exécutif ?

XAVIER BERTRAND- Je soutiens très clairement l’action des forces de l’ordre. La priorité, c’est la sécurité, l’ordre et la justice. Il n’y a pas de débat là-dessus, ni de place pour la polémique.

Des émeutes de 2005 à celles de 2023, les mêmes problèmes semblent provoquer les mêmes effets. L’amplification des réseaux sociaux en plus et la jeunesse des émeutiers. La France des quartiers populaires en est à ce point de délitement ?

2023 n’est pas comparable avec 2005. Cette semaine, nous avons franchi des paliers insoutenables, notamment avec des agressions contre les maires. On l’a vu avec Vincent Jeanbrun, (ndlr, le maire de L’Haÿ-les-Roses) dont la famille a été attaquée à son domicile ou encore avec Stéphanie Von Euw, maire de Pontoise. Des centaines de commerces ont été pillés ; des bâtiments publics et des mairies ont été saccagés. On a tiré sur des policiers et lancé des mortiers d’artifice en direction des forces de l’ordre ! On est entré dans autre chose par rapport à 2005. Nous avons franchi un cap supplémentaire dans la haine de ces jeunes envers la République. Je salue d’ailleurs l’action et le professionnalisme des forces de l’ordre.

Pourquoi cette aggravation ?

L’hyper violence est la marque de notre époque. Je le vois à Saint-Quentin. En 2005, nous n’avions pas eu le moindre problème. Cette fois, les tirs de mortiers sur les pompiers ont précédé la mise à sac de commerces. Les raisons sont bien sûr multiples. Mais la première c’est la crise de l’autorité et du respect. C’est bien la preuve qu’il faut refonder une vraie République des droits et des devoirs. Aujourd’hui, la politique doit être tournée davantage vers les gens. Dans ces quartiers, la quasi-totalité des habitants sont de braves gens et les premières victimes des pillards. De la même manière, tous les jeunes ne sont pas des casseurs. C’est la raison pour laquelle les Français exigent la plus grande fermeté vis-à-vis de ceux qui se sont livrés à ces exactions. Je rappelle mon combat pour la mise en place de peines minimum d’un an de prison ferme pour celles et ceux qui agressent les forces de l’ordre ou de secours. Je demande au gouvernement qu’il nous donne en toute transparence le nombre de condamnations suite à ces émeutes, mais aussi les peines infligées à ces pillards et le nombre de parents dont la responsabilité juridique a été engagée comme le permet la loi. La crédibilité de l’État passe par cette fermeté sans faille. Toute faiblesse de la justice serait coupable et aggraverait l’exaspération des Français.

Vous êtes acteur de la politique de la Ville. Est-ce un échec collectif pour la droite, la gauche, le centre qui se sont succédé au pouvoir depuis 25 ans ?

J’en ai marre d’entendre cette rengaine ! J’en ai assez qu’on mette tout le monde dans le même sac. De 2002 à 2012, nous avons agi avec la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur puis Président de la République ; avec la politique pénale de Rachida Dati, avec la politique en direction des quartiers de Jean-Louis Borloo. Mais la droite n’est plus au pouvoir depuis onze ans. Il y a des émeutes urbaines aux États-Unis, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas ou même en Suisse. La droite française n’est quand même pas responsable des violences partout dans le monde ! Quand on met tout le monde dans le même sac, par facilité ou même parfois par cynisme, quand on affirme que toutes les politiques ont échoué, c’est faire le lit des extrêmes et notamment de ces incapables d’extrême-droite.

Cette explosion de violence, illustre-t-elle un problème de relation entre la police et la jeunesse des quartiers, souvent issue de l’immigration et qui se sent stigmatisée ?

Mais si c’était ça le cœur du problème, alors pourquoi s’en prennent-ils aux pompiers qui sont là pour sauver des vies ? Si c’était ça le problème, pourquoi vont-ils piller les commerces de leurs quartiers ? Ras-le-bol de la théorie de l’excuse. Je le répète : en premier, il faut rétablir l’ordre et le respect de l’autorité, et avant tout celle des parents. C’est le préalable à tout. Ça ne résume pas un projet de société, mais c’est un préalable. L’autorité doit à nouveau être érigée comme un principe de base.

Dites-vous que cette crise couvait depuis longtemps avec le choix d’Emmanuel Macron, au début de son premier mandat, de renoncer à un grand plan banlieue recommandé par Jean-Louis Borloo ?

Le plan Borloo recommandait justement de s’occuper maintenant davantage des gens que des bâtiments. Il s’agissait d’engager très vite de nouvelles actions concrètes sur le terrain. On a perdu du temps sur ce sujet comme sur bien d’autres.

Cette crise est-elle l’un des symptômes de la crise migratoire et de l’incapacité du pays à absorber les quelque 3,5 millions d’immigrés arrivés sur le territoire national depuis 2005 ?

Oui et ça fait des années que la politique d’intégration est un échec. Et depuis dix ans, nous vivons au rythme d’une politique migratoire incontrôlée. Qu’attend le gouvernement pour réguler tout ça ? La banlieue ce n’est pas une affaire de milliards. C’est d’abord une question de volontarisme politique : imposer la sécurité, développer l’emploi dans ces quartiers populaires et remettre le service public au cœur de nos priorités notamment l’école… comme dans toute la France.

Avec le recul, maintenez-vous votre opposition à la réforme des retraites rendue encore plus nécessaire avec les sombres prévisions contenues dans le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites ?

Évidemment. Je maintiens que cette réforme était mal construite et injuste. Je maintiens qu’on pouvait travailler plus longtemps mais lorsqu’on avait commencé à travailler jeune, quand on est une femme avec une carrière fracturée et pour ceux qui sont cabossés physiquement par leur travail, il faut pouvoir partir plus tôt à la retraite. Une réforme équilibrée et juste était possible. J’avais proposé de la financer en supprimant plus vite les régimes spéciaux. On n’a pas voulu m’écouter. Et puis, comment a-t-il pu imaginer réformer les retraites sans avoir au préalable repenser le rapport des Français au travail : rémunération, reconnaissance dans le travail, perspectives d’évolution de carrière, conditions de travail… ? Quand on fait tout à l’envers, il ne faut pas s’étonner d’avoir la totalité des syndicats contre soi, y compris les plus réformistes comme la CFDT. Ma conviction profonde est que s’il n’y a pas la justice au cœur des réformes, les Français ne voudront plus les accepter.

En se divisant, la droite a-t-elle définitivement perdu sa fonction de parti de gouvernement ?

La droite a perdu l’élection présidentielle avant tout chose et pour la troisième fois consécutive. La droite a toujours été composée de sensibilités et de personnalités différentes. Parce que nos idées sont, à mon avis, le plus en résonance avec ce que veulent les Français, je suis intimement convaincu que nous sommes toujours à même de diriger le pays. Nous le démontrons en gérant avec efficacité nos collectivités.

Saluez-vous le succès de la politique de réindustrialisation du gouvernement qui a permis l’ouverture d’usines notamment dans les Hauts-de-France ?

J’ai poussé à fond pour la réindustrialisation de la Région Hauts-de-France depuis décembre 2015 et mon élection au conseil régional. Je suis bien sûr satisfait que le gouvernement suive la même logique. Tant mieux. Je rappellerai quand même le combat qu’il a fallu livrer en 2018 pour éviter la fermeture de l’usine Ascoval près de Valenciennes. Certains m’avaient reproché d’avoir interpellé trop durement le Président de la République et le gouvernement pour dire qu’il y avait encore de la place pour une politique industrielle dans la Région et dans le pays. Ascoval a été le premier symbole de ce combat que j’ai toujours porté. Le Président a désormais fait de la réindustrialisation et du nucléaire des priorités nationales, tant mieux. En 2019 quand Stellantis cherchait à implanter en France une première usine de batteries électrique, la Région s’est battue seule pour l’avoir. Maintenant, on travaille ensemble, en particulier avec Bruno Le Maire. C’est ce que j’appelle l’intérêt général.

Cela montre aussi une chose : nous avons absolument besoin d’une nouvelle étape dans l’organisation des pouvoirs dans notre pays. L’État central doit se concentrer sur les fonctions régaliennes et préparer l’avenir avec des choix stratégiques, notamment la réindustrialisation. Ensuite, l’État doit laisser la main aux territoires, aux élus locaux et même aux représentants de l’État dans les territoires pour agir au plus près. Si on doit aujourd’hui aller beaucoup plus vite dans les implantations, il faut que ce soient les préfets de Région qui reprennent les responsabilités qui sont aujourd’hui freinées dans les ministères. C’est ça la République des territoires que je défends. Dans les Hauts-de-France, cela marche. Nous avons réussi à avoir nombre d’implantations au point de créer une « vallée de la batterie ».

L’emploi revient dans les Hauts-de-France, y a-t-il un risque de pénurie de main-d’œuvre ?

J’ai une obligation de résultat. Dans la seule industrie automobile, il va falloir trouver dans les années qui viennent entre 13.000 et 20.000 salariés. Cela veut dire la mobilisation de moyens d’action totalement inédits. Nous travaillons tous ensemble : État, collectivités locales, organismes de formation, constructeurs automobiles. Cela veut dire que nous devons faire des efforts dans la formation initiale pour former pour ces nouveaux emplois mais aussi faire davantage dans la formation des demandeurs d’emploi. L’an dernier, sur Dunkerque, nous avons formé plus de 1.000 chômeurs aux métiers de l’industrie.

Le Président de la République avait donné 100 jours à la Première ministre pour apaiser et lancer de nouveaux chantiers après la réforme des retraites. Pourquoi refusez-vous sa main tendue ?

Quelle main tendue ? La situation politique dans laquelle se trouve Emmanuel Macron est connue : il a gagné l’élection présidentielle et a perdu les législatives. Il avait la majorité absolue, il ne l’a plus. Il lui manque 35 sièges pour avoir une majorité absolue. Donc tant qu’il sera dans le déni, il ne pourra rien faire. Rien. Aucune action politique efficace pour les quatre prochaines années. Et pourtant, la France a tant besoin de modernisation, d’apaisement. Le Président peut faire semblant de pouvoir agir, sa responsabilité est entière. Son premier mandat, entre la crise des gilets jaunes, le Covid et la guerre en Ukraine, n’aura pas permis à la France d’avancer comme il le faudrait. Espérons que le second mandat ne s’enfoncera pas dans l’immobilisme qui rapprochera encore un peu plus les extrêmes du pouvoir. Il faut prendre la mesure de la situation politique et donc imposer un changement complet de méthode. Il ne peut pas continuer à diriger le pays comme s’il avait une majorité absolue. Il ne peut pas continuer à travailler en regardant les élus en chiens de faïence alors que nous pourrions vraiment avoir un travail partenarial. Il ne peut pas faire avancer le pays sans avoir un véritable dialogue avec les partenaires sociaux. Nous avons besoin d’un gouvernement avec des ministres qui incarnent pleinement leur fonction aujourd’hui, et ils sont trop peu nombreux à le faire. Nous avons besoin en urgence d’une politique résolument différente en matière de sécurité et de justice. Il ne peut pas continuer à faire comme si les services publics pouvaient se contenter d’effets d’annonce. Nous avons besoin d’une nouvelle ambition sur la lutte contre le réchauffement climatique, sur la santé, le logement, l’école, la dette… La liste des angles morts de ce gouvernement est longue. Emmanuel Macron ne peut pas continuer comme si rien n’était grave.

Vous avez déclaré qu’Emmanuel Macron était en état de cohabitation. Cela veut-il dire qu’il n’est plus en état de faire avancer le pays sans vous ?

Oui et c’est une cohabitation inédite. Aucun parti politique n’incarne la majorité à lui seul. Il existe en revanche deux groupes parlementaires qui permettraient au gouvernement de bénéficier de cette majorité absolue. Ce sont Les Républicains et LIOT (ndlr, Liberté, indépendants, outre-mer et territoires).

Il faut arrêter de faire passer les députés membres du groupe LIOT comme des gauchistes extrémistes, car ils n’ont strictement rien à voir avec les Insoumis. Il faut arrêter de faire passer les députés LR pour autre chose que ce qu’ils sont, c’est-à-dire des élus responsables. C’est donc au Président de la République de prendre la mesure de la situation politique et ensuite d’engager une politique radicalement différente. C’est à lui de prendre une initiative franche et claire vis-à-vis de ces deux groupes politiques. Nous ne pouvons pas continuer avec sa politique d’effets d’annonce qui a remplacé celle des actions concrètes qui changeraient le quotidien des Français.

Sur l’immigration, il n’y a vraiment aucune voie de passage, y compris avec Gérald Darmanin, qui a pourtant des positions assez proches des vôtres…

Nos propositions sont claires, équilibrées et applicables immédiatement. LR reprend d’ailleurs celles que j’avais défendues le 4 novembre 2021 lors d’un discours sur l’immigration pendant la campagne de la primaire de droite. Ces propositions correspondent aux pratiques du Canada, de l’Australie ou de bien d’autres pays démocratiques. Si le Président veut nous tendre la main, il peut commencer en reprenant nos textes sur l’immigration.

Politique et Justice-Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom

Politique et Justice-Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom

La justice a déjà enterré l’affaire des liens entre Macon et Alstom. Macron qui avait permis le transfert des activités Énergie stratégiques pour la France d’Alstom à General Electric dans des conditions assez douteuses ( et qui a d’ailleurs ensuite imposé la reprise par EDF de ces mêmes activités jugées insuffisamment rentables par General Electric )
Cette fois la justice passe aussi l’éponge sur les les liens entre Alstom et Valérie Pécresse laquelle possédait des actions Alstom en même temps qu’elle présidait l’autorité des transports en Île-de-France et en même temps que son mari travaillait chez Alstom avant la fusion avec GE.

Bref la justice ce monde particulièrement bienveillante en général dans les affaires de lien entre business et politique.
En février 2022, plusieurs élus EELV avaient dénoncé au ministère public le fait que Valérie Pécresse aurait détenu des stock-options chez Alstom tout en présidant l’autorité des transports l’Île-de-France Mobilités (IDFM). Ces élus, dont Jean-Baptiste Pegeon et David Belliard, s’appuyaient sur un article du média en ligne Blast accusant la présidente de la région d’avoir «invisibilisé» des actions d’Alstom qu’elle détenait avec son époux afin qu’elles n’apparaissent plus dans ses déclarations d’intérêts. Jérôme Pécresse travaillait chez Alstom jusqu’au rachat des activités énergie du groupe par General Electric en novembre 2015.

Un mois plus tard, Valérie Pécresse était élue à la tête de la région et créait rapidement, selon Blast, une fiducie, montage aussi connu sous le terme anglo-saxon de trust, pour qu’une banque gère ce portefeuille d’actions à leur place. Depuis, IDFM a commandé près de 2,4 milliards d’euros de matériel roulant à Alstom, selon les élus écologistes. Reste que, «la situation patrimoniale personnelle et familiale de Valérie Pécresse était publique, connue depuis 2016, conformément aux obligations de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)», est-il martelé ce mercredi dans le communiqué de l’ex-candidate LR à la présidentielle.

Justice-Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom

Justice-Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom

La justice a déjà enterré l’affaire des liens entre Macon et Alstom. Macon qui avait permis le transfert des activités Énergie stratégiques pour la France d’Alstom à General Electric dans des conditions assez douteuses ( et qui a d’ailleurs ensuite imposé la reprise par EDF de ces mêmes activités jugées insuffisamment rentables par general electric )
Cette fois la justice passe aussi l’éponge sur les les liens entre Alstom et Valérie Pécresse laquelle possédait des actions Alstom en même temps qu’elle présidait l’autorité des transports en Île-de-France et en même temps que son mari travaillait chez Alstom avant la fusion avec GE.

Bref la justice ce monde particulièrement bienveillante en général dans les affaires de lien entre business et politique.
En février 2022, plusieurs élus EELV avaient dénoncé au ministère public le fait que Valérie Pécresse aurait détenu des stock-options chez Alstom tout en présidant l’autorité des transports l’Île-de-France Mobilités (IDFM). Ces élus, dont Jean-Baptiste Pegeon et David Belliard, s’appuyaient sur un article du média en ligne Blast accusant la présidente de la région d’avoir «invisibilisé» des actions d’Alstom qu’elle détenait avec son époux afin qu’elles n’apparaissent plus dans ses déclarations d’intérêts. Jérôme Pécresse travaillait chez Alstom jusqu’au rachat des activités énergie du groupe par General Electric en novembre 2015.

Un mois plus tard, Valérie Pécresse était élue à la tête de la région et créait rapidement, selon Blast, une fiducie, montage aussi connu sous le terme anglo-saxon de trust, pour qu’une banque gère ce portefeuille d’actions à leur place. Depuis, IDFM a commandé près de 2,4 milliards d’euros de matériel roulant à Alstom, selon les élus écologistes. Reste que, «la situation patrimoniale personnelle et familiale de Valérie Pécresse était publique, connue depuis 2016, conformément aux obligations de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)», est-il martelé ce mercredi dans le communiqué de l’ex-candidate LR à la présidentielle.

Pécresse et Alstom: Encore un coup d’éponge sur une affaire Alstom

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La justice a déjà enterré l’affaire des liens entre Macon et Alstom. Macon qui avait permis le transfert des activités Énergie stratégiques pour la France d’Alstom à General Electric dans des conditions assez douteuses ( et qui a d’ailleurs ensuite imposé la reprise par EDF de ces mêmes activités jugées insuffisamment rentables par general electric )
Cette fois la justice passe aussi l’éponge sur les les liens entre Alstom et Valérie Pécresse laquelle possédait des actions Alstom en même temps qu’elle présidait l’autorité des transports en Île-de-France et en même temps que son mari travaillait chez Alstom avant la fusion avec GE.

Bref la justice ce monde particulièrement bienveillante en général dans les affaires de lien entre business et politique.
En février 2022, plusieurs élus EELV avaient dénoncé au ministère public le fait que Valérie Pécresse aurait détenu des stock-options chez Alstom tout en présidant l’autorité des transports l’Île-de-France Mobilités (IDFM). Ces élus, dont Jean-Baptiste Pegeon et David Belliard, s’appuyaient sur un article du média en ligne Blast accusant la présidente de la région d’avoir «invisibilisé» des actions d’Alstom qu’elle détenait avec son époux afin qu’elles n’apparaissent plus dans ses déclarations d’intérêts. Jérôme Pécresse travaillait chez Alstom jusqu’au rachat des activités énergie du groupe par General Electric en novembre 2015.

Un mois plus tard, Valérie Pécresse était élue à la tête de la région et créait rapidement, selon Blast, une fiducie, montage aussi connu sous le terme anglo-saxon de trust, pour qu’une banque gère ce portefeuille d’actions à leur place. Depuis, IDFM a commandé près de 2,4 milliards d’euros de matériel roulant à Alstom, selon les élus écologistes. Reste que, «la situation patrimoniale personnelle et familiale de Valérie Pécresse était publique, connue depuis 2016, conformément aux obligations de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)», est-il martelé ce mercredi dans le communiqué de l’ex-candidate LR à la présidentielle.

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